Bienvenue à la réunion no 110 du Comité permanent des Pêches et des Océans de la Chambre des communes. La réunion d'aujourd'hui se déroule en mode hybride, conformément au Règlement.
Avant que nous commencions, j'aimerais faire quelques commentaires à l'intention des témoins et des députés.
Veuillez attendre que je vous nomme avant de prendre la parole, et je vous prierais d'adresser tous vos commentaires par l'intermédiaire de la présidence.
J'aimerais rappeler à tous les députés présents dans la salle les importantes mesures suivantes, pour prévenir les incidents acoustiques perturbateurs et potentiellement dangereux, qui peuvent causer des blessures.
Je rappelle à toutes les personnes qui participent en personne d'éviter d'approcher leur oreillette de n'importe quel micro, en tout temps.
Comme indiqué dans le communiqué du Président envoyé à tous les députés le lundi 29 avril, les mesures suivantes ont été prises pour aider à prévenir les incidents acoustiques.
Toutes les oreillettes ont été remplacées par un modèle qui réduit considérablement le risque d'un incident de rétroaction acoustique. Les nouvelles oreillettes sont noires, alors que les anciennes étaient grises. Veuillez utiliser seulement une oreillette noire approuvée. Par défaut, toutes les oreillettes inutilisées au début d'une réunion seront débranchées. Lorsque vous n'utilisez pas votre oreillette, veuillez la placer vers le bas, au milieu de l'autocollant sur la table, comme indiqué. Veuillez consulter les cartes sur la table pour connaître les lignes directrices sur la prévention des incidents acoustiques.
La disposition de la salle a été modifiée de manière à augmenter la distance entre les microphones et à réduire le risque d'une rétroaction acoustique causée par une oreillette à proximité.
Ces mesures ont été mises en place afin que nous puissions faire nos travaux sans interruption et pour protéger la santé et la sécurité de tous les participants, y compris nos interprètes.
Je vous remercie tous et toutes de votre coopération.
Conformément à l'article 81(4) du Règlement, le Comité entreprend son étude du Budget principal des dépenses 2024‑2025: crédits 1,5 et 10 sous la rubrique Ministère des Pêches et des Océans.
Avant de céder la parole à la ministre, j'aimerais informer le Comité du fait que nous prendrons peut-être une pause de 10 minutes, pour que la ministre ait un peu le temps de souffler entre les deux heures, mais nous nous occuperons des travaux du Comité durant ce temps‑là.
Pour commencer, souhaitons à nouveau la bienvenue à la ministre Lebouthillier et aux fonctionnaires qui l'accompagnent.
Madame la ministre, vous avez cinq minutes pour nous présenter votre déclaration préliminaire. Allez‑y dès que vous êtes prête.
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie de m'avoir invitée à comparaître devant le Comité pour discuter d'un certain nombre de sujets importants.
Avant de commencer, je tiens à souligner que nous nous réunissons sur le territoire traditionnel du peuple anishinabe algonquin.
J'aimerais commencer par présenter le Budget principal des dépenses 2024‑2025 au nom de Pêches et Océans Canada et de la Garde côtière canadienne. Pour l'exercice 2024‑2025, le ministère sollicite 4,7 milliards de dollars de dépenses prévues. Le financement des initiatives clés comprend notamment 506 millions de dollars pour des projets liés à la flotte de la Garde côtière canadienne, y compris l'acquisition de nouveaux navires, 127,7 millions de dollars liés à la signature de nouvelles conventions collectives pour les employés, et 52,7 millions de dollars pour poursuivre notre travail en vertu de la Loi sur les pêches. Si vous avez des questions concernant le Budget principal des dépenses 2024‑2025, les fonctionnaires de mon ministère et moi nous ferons un plaisir d'y répondre à la suite de mon allocution.
Je tiens à aborder quelques points, à commencer par la civelle. Comme vous le savez, en mars, j'ai pris la décision difficile de ne pas rouvrir la pêche à la civelle en 2024 dans les Maritimes. Je tiens à rappeler que toute personne surprise en train de pêcher la civelle fera l'objet de mesures d'application de la loi par les agents des pêches, qui collaborent avec d'autres organismes pour lutter contre la pêche, la vente et la possession non autorisées de civelles à des fins d'exportation. Depuis le 6 mars, pas moins de 132 individus ont été arrêtés et 21 véhicules ont été saisis, de même que 350 livres de civelle, 105 verveux et 249 épuisettes. Quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse, les chiffres parlent d'eux-mêmes: les agents des pêches sont sur le terrain, font leur travail et patrouillent les rivières, les installations et les points d'exportation au moment même où je vous parle.
Le ministère poursuit ses travaux visant à apporter les changements nécessaires à la réglementation et à la gestion en vue d'assurer la sécurité et la durabilité de la pêche à la civelle pour tous les pêcheurs. La pêche ne rouvrira que lorsque ces mesures seront pleinement mises en œuvre. Cela dit, nous travaillons d'arrache-pied à l'ouverture de la saison de pêche à la civelle en 2025, car je ne souhaite pas que cette pêche soit fermée une année de plus.
En janvier, j'ai également autorisé la réouverture de la pêche commerciale au sébaste de l'Unité 1, après un moratoire de près de trois décennies. La première phase de la réouverture de la pêche commerciale durera deux ans. J'aimerais profiter de l'occasion pour vous informer de l'état actuel de ces travaux. Du 4 au 7 mars, le ministère des Pêches et des Océans a tenu une série de réunions productives avec le Comité consultatif sur le sébaste à Halifax, en Nouvelle‑Écosse. Bon nombre de sujets importants liés à la gestion durable de la pêche ont été abordés au cours de ces réunions, en plus des questions clés qui auront une incidence sur les prochaines étapes liées aux sous-allocations de sébaste.
Les commentaires des membres du comité consultatif contribuent actuellement à éclairer les décisions sur le plan de gestion du sébaste de l'Unité 1 pour la saison 2024. Le ministère me fait actuellement part de ses recommandations, et une décision sera communiquée dans les prochaines semaines, avant l'ouverture de la saison de pêche au sébaste. À l'heure actuelle, il est prévu que la pêche soit prête à ouvrir au plus tôt le 15 juin, soit après la période annuelle de reproduction du sébaste.
D'ici là, puisqu'une pêche expérimentale est déjà en cours, j'ai d'excellentes nouvelles à annoncer aux membres de ce comité. Effectivement, depuis cette semaine, du sébaste pêché dans le Saint‑Laurent et transformé en Gaspésie se retrouve sur les tablettes de quelque 200 succursales Metro du Québec, et ce n'est qu'un début. Le temps est maintenant venu de tous mettre la main à la pâte, de choisir le sébaste, de l'intégrer à nos menus, de lui donner une valeur ajoutée et, ainsi, de développer davantage le marché. Je l'ai essayé et c'est excellent.
Plus récemment, j'ai eu le plaisir d'annoncer l'ouverture d'une pêche à l'appât au maquereau à usage personnel de 470 tonnes. Cette annonce assure un juste équilibre permettant à la fois de protéger la ressource et d'équiper nos pêcheurs des appâts abordables dont ils ont besoin, tout en obtenant des données récentes sur le terrain qui pourront encore mieux éclairer les prochaines décisions sur ces pêches, si vitales pour nos communautés côtières. Selon le président de l'Union des pêcheurs des Maritimes, on parle même d'économies de plusieurs milliers de dollars en appâts pour nos pêcheurs, qui n'auront plus à se prêter à l'absurdité chaque saison d'acheter du maquereau à gros prix aux États‑Unis. À moyen terme, mon ministère est fermement convaincu que les stocks de maquereau de l'Atlantique peuvent se reconstituer, et c'est pourquoi je suis plus déterminée que jamais à soutenir la réouverture éventuelle de cette pêche.
La a déposé le budget de 2024 le 16 avril dernier, et je me réjouis d'y voir d'excellentes mesures qui vont soutenir le secteur des pêches, à commencer par un investissement massif de près d'un demi-milliard de dollars sur trois ans dès cette année, en vue de mettre à niveau et d'entretenir les ports pour petits bateaux. Le Canada, nation possédant le plus long littoral au monde, se doit d'investir dans des infrastructures portuaires résilientes capables de faire face aux défis climatiques d'aujourd'hui et de demain. C'est non seulement une question de développement économique, mais aussi une question de sécurité alimentaire.
Aujourd'hui, le poisson et les fruits de mer font partie des principales denrées alimentaires exportées par le Canada. Cela signifie des emplois pour plus de 45 000 Canadiens et des débarquements évalués à près de 4,2 milliards de dollars en 2022, et ce, uniquement pour l'industrie de la pêche commerciale. C'est pourquoi, une fois le budget de 2024 adopté, Pêches et Océans Canada s'efforcera d'identifier les priorités de chaque région, avant d'annoncer en temps opportun la répartition de cet investissement.
Par ailleurs, notre gouvernement prévoit injecter 263,5 millions de dollars de plus dans le régime de l'assurance-emploi, ce qui permettra de prolonger de cinq semaines la durée des prestations aux travailleurs saisonniers admissibles dans 13 régions économiques du Canada atlantique et du Québec, et ce, jusqu'en octobre 2026. En tant que fière représentante de l'une de ces 13 régions, je peux vous dire que cette mesure a changé toute la donne pour de nombreux travailleurs de chez nous, qui dépendent de ces prestations pour joindre les deux bouts à l'aube de chaque saison touristique.
Le budget de 2024 contient aussi bon nombre d'investissements qui contribueront à soutenir notre économie bleue. En plus du soutien financier réservé aux ports pour petits bateaux, le budget fédéral prévoit des fonds qui seront partagés entre les ministères clés, dont Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne, notamment plus de 1,6 milliard de dollars pour appuyer la Stratégie nationale d'adaptation du Canada, qui contribuera à protéger les gens et les collectivités contrer les effets des changements climatiques. Par ailleurs, un investissement de 25,1 millions de dollars sur deux ans dans le Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques pour aider les communautés à récolter des mollusques et des crustacés en toute sécurité à des fins alimentaires, sociales et rituelles contribuera à la sécurité alimentaire. De plus, 44 millions de dollars sur trois ans seront consacrés à des programmes qui permettront aux communautés autochtones de continuer à définir des priorités communes. Finalement, le budget de 2024 contient une mesure très intéressante afin d'alléger le fardeau fiscal des pêcheurs.
Bref, avec le budget de 2024, nous nous donnons les moyens de nos ambitions en équipant nos pêcheurs des outils dont ils ont besoin, ainsi que de ports modernes où leurs enfants, leurs petits-enfants et leurs arrière-petits-enfants perpétueront nos plus belles traditions maritimes.
Je vous remercie et je suis maintenant prête à répondre aux questions des membres du Comité.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie la ministre et ses fonctionnaires d'être ici aujourd'hui et de passer deux heures avec nous.
[Traduction]
Je vais poser mes questions en anglais dans l'intérêt de mes électeurs, principalement.
La première chose dont j'aimerais parler, étant donné en particulier l'étude menée actuellement sur les stocks de saumon du fleuve Yukon, ce sont quelques préoccupations que j'ai et que vous pourrez peut-être dissiper.
J'ai remarqué que, dans le budget principal des dépenses, on prévoit une diminution d'un peu plus d'un milliard de dollars des dépenses, pendant les deux prochaines années, y compris, selon le document de planification du ministère, des changements du financement de la planification pour la Garde côtière canadienne, les objectifs de conservation marine et la Stratégie relative au saumon du Pacifique.
Je suis évidemment préoccupé par le financement alloué à l'Initiative de la Stratégie relative au saumon du Pacifique, l'ISSP. Je me demandais si vous pouviez confirmer si la décision de réduire le financement de l'ISSP a été prise.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je salue les témoins.
Madame la ministre, c'est un plaisir de vous accueillir au Comité aujourd'hui.
J'ai moi aussi dégusté du sébaste. C'est un très bon poisson. Vous savez, il ne remonte pas très loin de ma région, à Rimouski. Nous réussissons donc à y goûter et à le transformer, et cette pêche est donc une très bonne nouvelle.
La question que je me pose aujourd'hui porte sur la répartition du quota de pêche au sébaste. Le ministère des Pêches et des Océans alloue un quota de 25 000 tonnes, dont 58,69 % s'en vont à des bateaux hauturiers, selon la répartition de ce quota. Comme vous le savez, les bateaux hauturiers sont des bateaux de plus de 100 pieds.
J'aimerais que vous puissiez nous confirmer combien de propriétaires de bateaux hauturiers sont résidants de la circonscription Gaspésie—Les Îles‑de‑la‑Madeleine.
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Merci, monsieur le président.
Merci d'être ici, madame la ministre, et merci aussi aux autres témoins.
Madame la ministre, pas plus tard qu'hier — ce qui tombait à point nommé —, j'ai rencontré les représentants d'Ecotrust, des Premières Nations côtières et du Syndicat des pêcheurs et travailleurs assimilés — UFAWU —, et nous avons discuté des efforts nécessaires pour mettre en place un système de permis pour les pêcheurs-propriétaires en Colombie-Britannique.
Comme vous le savez, notre comité a réalisé deux études exhaustives — l'une avant mon temps, et l'autre durant — dans lesquelles il recommandait à l'unanimité la mise en œuvre d'un système de permis pour les pêcheurs-propriétaires qui serait élaboré en Colombie-Britannique.
Nous savons aussi que les Premières Nations, l'industrie et les collectivités appuient largement ce changement. Même le premier ministre de ma province natale, M. Eby, a écrit une lettre au du Canada ainsi qu'à vous pour demander au gouvernement du Canada de travailler avec la province de la Colombie-Britannique pour élaborer en Colombie-Britannique un système de permis pour les pêcheurs-propriétaires.
Madame la ministre, nous savons ce qui doit être fait.
Quand allez-vous dire au ministère de cesser de se traîner les pieds et de commencer à travailler avec les Premières Nations, avec l'industrie et avec la province pour mettre en œuvre cette réforme stratégique que nous attendons depuis si longtemps?
Dans ce rapport, le commissaire a clairement fait savoir que votre ministère laisse continuellement de côté la surveillance des prises de pêche, ce qui crée des lacunes dans les données utilisées pour les processus scientifiques du MPO.
Dans votre réponse au rapport du Comité sur les pinnipèdes, vous avez vous-même déclaré qu'il y a des lacunes dans les connaissances scientifiques sur la gestion des pinnipèdes. Je ne me souviens d'aucun témoin — autochtone ou non autochtone, qui n'était pas un fonctionnaire du MPO — qui a dit au Comité que les connaissances scientifiques du MPO étaient adéquates.
Madame la ministre, vous avez précédemment dit au Comité que, depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement avait rétabli la confiance envers la science.
Pouvez-vous nous dire qui, à l'extérieur du MPO, fait confiance aux activités scientifiques du MPO?
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Monsieur Cormier, je vous remercie vraiment de poser cette question.
Pour moi, les ports pour petits bateaux sont une priorité. On sait qu'ils subissent les conséquences des changements climatiques et on a vu, après le passage de l'ouragan Fiona, à quel point ces conséquences pouvaient être importantes. On sait que les tempêtes vont être de plus en plus fréquentes et de plus en plus grosses, et que le niveau des océans augmente.
Les ports pour petits bateaux deviennent aussi des parcs industriels. Il y a toute une économie qui gravite autour des ports pour petits bateaux. Or, ces ports ont besoin de dragage, dont les coûts ont augmenté de façon phénoménale. Certains ports pour petits bateaux nécessitent deux à trois dragages par saison de pêche, car les pêcheurs doivent pouvoir pêcher de façon sécuritaire.
On doit aussi aider les industries qui soutiennent les pêcheurs. On peut penser au matériel électronique sur les bateaux et aux gens qui peuvent aider les pêcheurs avec leur bateau. Dans nos régions rurales, c'est toute une économie qui gravite autour du secteur des pêches, d'où l'importance de travailler avec les pêcheurs et avec les associations portuaires, qui sont très dévouées. On doit faire encore mieux et encore plus quant aux investissements dans les ports pour petits bateaux pour que cette économie se développe.
Pour moi, les pêches sont non seulement importantes pour la sécurité alimentaire, mais aussi pour l'économie. Les retombées des pêches, directes et indirectes, c'est du travail, c'est de l'emploi, ce sont aussi maintenant des corps de métier spécialisés. Il y a toute une économie qui gravite autour des pêches.
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Merci, monsieur le président.
Merci d'être venue ici pour deux heures, madame la ministre. Nous vous en sommes reconnaissants.
Le 29 avril, le MPO a entamé un processus de consultation publique d'une durée de deux mois concernant les propositions de nouvelles aires marines protégées, principalement en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. J'ai quelques questions au sujet de certaines de ces aires.
Je veux seulement m'assurer que tout le monde sache de quoi je parle, parce que ce n'est pas tout le monde qui s'y connaît en géographie. J'aimerais d'abord que nous parlions du banc de Browns, la région à l'extrémité sud de la Nouvelle-Écosse. Cette région est considérée comme une zone d'intérêt dans le cadre de vos consultations. Ce sont les zones de pêche au homard 34 et 40, ainsi que les zones de pêche au pétoncle 29 C et D. Il y a d'autres pêches, dans cette région. C'est une pêche importante pour Clearwater, qui appartient à la Première Nation de Membertou, qui y pêche des homards, des pétoncles et des mactres de l'Atlantique.
À présent, si on regarde les photos, les entreprises de pêche nous disent que 90 % du fond marin à cet endroit est couvert de vase, et pourtant, vous dites que vous protégez une espèce appelée gorgone dans votre proposition. C'est le genre de corail que l'on peut voir dans un aquarium. Ce n'est pas une espèce menacée. Vous dites qu'il y a une concentration dense d'éponges, mais les éponges ne sont pas une espèce menacée.
Je me demandais si le MPO pouvait transmettre au Comité les données scientifiques qui montrent que les espèces que vous essayez de protéger dans ces régions sont vraiment en déclin.
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Merci, monsieur le président.
Je vais partager mon temps avec M. Morrissey.
Je ne savais pas que nous pouvions apporter des tableaux. J'ai improvisé un petit tableau. Je ne suis pas un artiste et certainement pas un scientifique, mais j'y reviendrai dans une minute.
Nous avons parlé des ports pour petits bateaux et de leur importance. Ils sont, essentiellement, au cœur des collectivités sur les plans économique, social et culturel. Combien de conservateurs accepteront que 463 millions de dollars soient prévus dans le budget et investis sur trois ans? Je peux probablement répondre à cette question. Aucun.
Voici mon tableau.
J'aimerais revenir sur un aspect très important qui concerne mon coin de pays. Je crois que cela s'appliquerait à beaucoup de zones côtières. Au cours des 15 dernières années, la température dans le golfe a augmenté, je crois, de deux degrés, ce qui a actuellement d'énormes répercussions sur les collectivités côtières, les pêcheurs et l'économie en général.
Le gouvernement précédent avait un point de vue différent sur la science, et il a réduit les budgets consacrés à la science et ainsi de suite. Dans quelle mesure croyez-vous que cela a nui aux activités scientifiques en fonction desquelles nous pouvons protéger l'écosystème?
Je vais céder la parole à M. Morrissey après cela.
Merci.
:
Merci beaucoup de ces questions.
Si le Parti conservateur et le Bloc québécois ne veulent pas voter pour le budget alloué aux ports pour petits bateaux, ces derniers ne sont peut-être pas si importants pour eux. Pour nous, par contre, ils sont très importants, parce qu'il y a toute une économie qui y est reliée.
Par ailleurs, il y a un travail scientifique important à faire concernant le réchauffement du golfe du Saint‑Laurent. Il y a de grandes inquiétudes au sein du secteur des pêches. Cet hiver, il n'y avait pas de glaces dans le golfe et la pêche a débuté beaucoup plus tôt. Il y a aussi une baisse d'oxygène dans les eaux du golfe, ce qui cause de la difficulté aux espèces fourragères comme le capelan, l'éperlan, le hareng et le maquereau, qui nourrissent d'autres espèces.
C'est pourquoi je crois qu'il est important de vraiment dépolitiser le secteur des pêches. Nous devons tous travailler ensemble pour protéger les pêches de l'avenir. C'est aussi pourquoi il est important d'avoir des parcs marins et des aires marines protégées. Ce sont nos pouponnières. C'est ce qui va permettre aux espèces de se reproduire, et c'est ainsi qu'on pourra pérenniser les pêches. Qui aurait l'idée d'aller pêcher dans sa pouponnière? Mon objectif n'est pas de tuer les pêches. Personne ne se lève le matin en se demandant ce qu'il pourrait faire pour rendre la vie insupportable à nos pêcheurs. Ce serait nous rendre la vie insupportable à nous-mêmes, comme gens vivant du secteur des pêches. Tout le monde doit donc collaborer pour assurer la pérennité des pêches.
C'est ce qui explique l'importance, pour moi, de consulter et de rencontrer les associations. Sur le terrain, les pêcheurs savaient qu'il y avait un moratoire au Canada sur la pêche au maquereau, mais que ce poisson continuait d'être pêché du côté des États‑Unis. Il y avait donc une incompréhension du côté des pêcheurs.
Il est important d'écouter pour bien faire les choses. Les pêcheurs nous ont dit qu'ils voyaient les bancs de maquereau. Ils voient ce qui se passe, d'où l'importance d'aller vers une pêche d'appât. Pour un pêcheur, il n'est pas intéressant d'aller chercher son maquereau plus loin alors qu'il ne touche que 1,79 $ la livre. On sait que les appâts sont importants dans les trappes pour la pêche au homard et au crabe, et nous permettons donc aux pêcheurs de mieux travailler.
Il y a aussi toute la question de l'abordabilité. Plus ça coûte cher à l'entrepreneur pour appâter, plus le prix du produit augmente. Il devient donc plus difficile pour le consommateur de se le payer.
Nous travaillons avec le milieu. Je peux vous dire que les associations sont vraiment contentes de la décision qui a été prise.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Madame la ministre, je veux rectifier les faits. En 2017, votre gouvernement a voulu vendre 25 ports dans l'Est du Québec et beaucoup plus dans le reste du Canada. Quand vous nous dites aujourd'hui que votre gouvernement veut aider les ports pour petits bateaux, c'est faux. Vous savez très bien que le gouvernement du Québec est obligé de racheter quatre ports dans l'Est du Québec, à Gros‑Cacouna, Rimouski, Matane et Gaspé.
Je vous invite à venir chez nous, dans ma circonscription, Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques. Depuis 2015, le quai de la jetée ouest de Rimouski est fermé, à cause du laxisme et du manque de financement et d'entretien du gouvernement fédéral. Savez-vous ce qui va se passer avec ce quai? On va l'enrocher. On a construit un quai et, faute de soutien du fédéral, on va l'enrocher. Vous me dites aujourd'hui que c'est une priorité pour votre gouvernement de s'occuper des quais. Pourtant, quand quelque chose est une priorité, on ne s'en débarrasse pas pour une piastre. Ce sont les faits, et je les rappelle au Comité.
Mme Gibbons, j'aimerais que vous me répondiez au nom de votre ministère: quand avez-vous recommandé pour la première fois aux politiciens de lever le moratoire et de rouvrir la pêche au sébaste?
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Madame Gibbons, sauf votre respect... Merci beaucoup. Vous pourriez peut-être envoyer le reste de votre réponse par écrit. Je suis désolée de vous interrompre, mais mon temps est limité.
Ma prochaine question, madame la ministre, concerne l'augmentation du nombre de navires abandonnés que nous voyons le long des côtes du Canada, à l'est comme à l'ouest. La côte Ouest est particulièrement touchée par le grand nombre de navires laissés à l'abandon, qui coulent et polluent nos eaux.
Non seulement il s'agit d'un problème — et il sera question dans une nouvelle étude —, mais on m'a également signalé que des navires abandonnés ont été importés des États-Unis et démantelés dans des écosystèmes sensibles sur le plan biologique. Bien entendu, comme vous pouvez l'imaginer, de nombreux produits toxiques et dangereux se retrouvent dans l'océan. Je parle en particulier de la baie Baynes.
Pourquoi importons-nous des navires abandonnés dangereux des États-Unis, alors que nous ne pouvons même pas décontaminer ceux que nous avons ici, au Canada?
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Merci, monsieur le président.
Encore une fois, merci, madame la ministre.
Je voulais simplement revenir sur le commentaire de M. Kelloway concernant un vote en faveur du budget. Il y a un certain nombre de raisons pour lesquelles nous n'appuyons pas le budget, mais, lorsque 29 % du financement destiné aux ports pour petits bateaux va à la circonscription de la , il est plutôt difficile d'appuyer ce budget étant donné que nous sommes ici pour représenter tous les Canadiens.
Madame la ministre, j'aimerais revenir sur le manque de diplomatie de votre gouvernement à l'endroit des pêcheurs canadiens. Dans bon nombre de rapports écrits, notre comité a dit à votre gouvernement que l'industrie canadienne du poisson et des fruits de mer a besoin que l'on défende vigoureusement ses intérêts lorsque l'on discute avec le gouvernement américain d'enjeux comme le saumon du Pacifique provenant de la Colombie-Britannique et du Yukon, les baleines noires de l'Atlantique Nord, les pinnipèdes, la Commission des pêcheries des Grands Lacs, le stock transfrontalier de maquereaux, le commerce illégal du homard et de la civelle et ainsi de suite. Il s'agit d'enjeux qui touchent directement les Canadiens et qui exigent de la diplomatie à l'égard de notre plus important partenaire commercial.
Dans votre réponse au rapport de notre comité sur les pinnipèdes, vous parlez seulement de la conformité avec les règlements américains. Le Canada a besoin d'un gouvernement qui défend les intérêts des Canadiens. Si mon bureau demande en votre nom une réunion avec Gina Raimondo, la secrétaire au Commerce responsable de l'organisme fédéral des pêches de la NOAA, accepteriez-vous de la rencontrer pour discuter avec elle des politiques américaines qui nuisent aux pêcheurs canadiens?
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Merci, monsieur le président.
Je veux continuer de parler de la question des civelles.
Madame la ministre, vous avez fermé la pêche, ce qui veut dire que quiconque pêche la civelle le fait illégalement. L'application de la loi devrait être une simplicité désarmante après tout — excusez-moi le jeu de mots — il n'y a pas là anguille sous roche.
Dans nos études, y compris l'étude sur la pêche INN que nous sommes en train de terminer et la façon dont nous avons abordé la question des civelles, j'étais très préoccupé, comme bien d'autres personnes, par la sécurité des gens dans les faits — les gens dans la collectivité, même les agents chargés de faire respecter la loi qui devaient vivre dans la collectivité et qui devaient peut-être composer avec des éléments assez difficiles qui devaient gagner beaucoup d'argent grâce au commerce illégal de la civelle.
Pouvez-vous parler un peu plus des mesures qui ont été prises pour favoriser le respect de la loi afin qu'il soit possible de mettre un terme à cette pêche, cette pêche illégale?
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Je tiens à dire que, fermer une pêche, ce n'est jamais quelque chose d'agréable. C'est une décision qui n'est pas facile à prendre parce qu'on sait qu'elle a des répercussions sur les communautés qui vivent de cette pêche.
Selon les chiffres, 132 individus ont été arrêtés et on a saisi 21 véhicules et 350 livres de civelle. On parle de 150 verveux et de 249 épuisettes qui ont été saisis. On parle d'une pêche qui rapporte 5 000 $ le kilogramme. Pour certains, il y a donc vraiment un intérêt à ne pas respecter la loi et les règles et à mettre en péril cette ressource pour les prochaines années. Pour moi, il s'agissait de protéger la ressource qu'est la civelle, mais aussi de protéger les gens et les pêcheurs pour que les choses se fassent bien.
Nous sommes sur le terrain et nous voulons bien faire les choses. Le message que je veux transmettre est le suivant: la pêche à la civelle ne peut pas se faire de façon illégale. Nous devons avoir des règles. Nous devons être en mesure d'assurer la traçabilité du produit. Nous devons être en mesure d'assurer la sécurité des gens qui font la pêche de façon responsable.
Pour y arriver, il a fallu cette année imposer un moratoire sur la pêche à la civelle pour un an de plus. Nous allons suivre les bonnes pratiques. Nous en avons discuté à Portland quand nous avons rencontré les gens du Maine, qui ont eux aussi vécu ce problème. Comme je l'ai dit, nous allons faire ce qu'il faut pour que la pêche à la civelle puisse avoir lieu en 2025, mais de façon adéquate.
Je pense que vous avez dit que vous attendiez jusqu'à la fin du mois de mars. Eh bien, nous avons dépassé un peu cette date... de plus d'un mois.
Au cours de la récente évaluation des stocks, il a été révélé que, encore une fois, l'année dernière, la pêche sentinelle pour la morue du Nord ne s'était pas améliorée. Vous vous appuyez sur des données de la pêche sentinelle. Selon une question inscrite au Feuilleton pour laquelle j'ai reçu une réponse, les données de la pêche d'intendance n'avaient même pas été analysées depuis quatre ans, et vous avez tout de même tenu compte de ces données de la pêche sentinelle.
Votre ministère s'est‑il jamais demandé pourquoi le même pêcheur de pêche sentinelle sort et attrape 20 poissons dans son filet un lundi, puis y retourne le mardi et attrape 300 poissons dans le même filet?
Vous êtes-vous jamais questionnés sur la validité des données que vous recevez, pour lesquelles vous payez 704 000 $ par année et qui mettent un terme à la pêche à la morue et privent les pêcheurs de leur gagne-pain?
Avez-vous remis en question la validité de la pêche sentinelle de la morue du Nord?
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Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, je vous remercie d'avoir été parmi nous pendant deux heures; mes collègues et moi vous en sommes extrêmement reconnaissants.
Je pense que nous pourrions conclure la réunion en vous laissant la parole sur ce sujet important. Comme vous l'avez dit, les pêches ont beaucoup changé au cours des dernières années. Certaines espèces vont mieux, mais d'autres voient leurs stocks diminuer. Comme vous le savez, il y a une nouvelle génération de pêcheurs. En effet, les jeunes veulent prendre la relève de leurs parents, afin de continuer la tradition. Cependant, c'est difficile dans certains secteurs.
Il y aura bientôt une révision de la Loi sur les pêches. Selon vous, comment peut-on accompagner la nouvelle génération qui veut poursuivre ce qui est non seulement une tradition, mais aussi un métier très important pour nos communautés, incluant la vôtre et la mienne? Avez-vous une idée de ce que le gouvernement ou le ministère des Pêches et des Océans pourrait faire pour aider la nouvelle génération à poursuivre ce magnifique métier que mon père a exercé pendant toute sa vie?
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Selon moi, deux choses vont être importantes pour l'avenir des pêches.
Premièrement, si on veut être en mesure d'assurer la sécurité alimentaire, il est important de se préoccuper des changements climatiques et du réchauffement des océans, dont le rythme s'accélère partout dans le monde à l'heure actuelle.
Deuxièmement, il va être important de se pencher sur l'accès aux permis. Qui va pouvoir avoir accès à un permis de pêche? Présentement, le prix des permis de pêche augmente tellement que les futurs pêcheurs, la relève, s'endettent. Ils n'ont pas les moyens de se procurer un permis de pêche. À titre d'exemple, dans ma circonscription, un permis de pêche au homard s'est vendu 10 millions de dollars. Quel jeune peut débourser 10 millions de dollars pour un permis? Il faut donc savoir qui sont les personnes derrière les acheteurs, celles qui vont se porter garantes de l'acheteur auprès des institutions financières. Si on veut s'assurer que les capitaines-propriétaires sont vraiment les propriétaires des permis, comment doit-on faire les choses?
Après avoir entendu différentes associations en parler, nous voulons mettre en place des mesures pour permettre aux pêcheurs et aux familles de bien vivre du secteur de la pêche. Cela dit, nous voulons aussi protéger la ressource pour les générations futures.
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J'aimerais proposer la motion suivante. Je propose:
Que le Comité permanent des pêches et des océans reconnaisse l'importance de la Charte des droits et libertés pour protéger le droit des pêcheurs de manifester contre les décisions gouvernementales avec lesquelles ils sont en désaccord et demande au chef de l'opposition officielle d'exclure publiquement l'utilisation de la clause dérogatoire pour limiter les manifestations des pêcheurs commerciaux et autochtones. De plus, le Comité rend compte de son avis à la Chambre des communes.
La motion circule dans les deux langues officielles.
Monsieur le président, je sais que notre temps est limité. Je voudrais simplement prendre quelques minutes pour discuter de la motion déposée et expliquer au Comité pourquoi il est si important d'avoir cette discussion.
Ces deux dernières semaines, nous avons vu le attaquer ouvertement la Charte des droits et libertés, le document qui protège les droits fondamentaux au Canada. Elle est attaquée non seulement par le chef de l'opposition, mais aussi par tous les membres du caucus conservateur qui refusent de répondre présent et de faire ce qu'il faut.
La Charte n'est pas qu'un simple bout de papier. Ce n'est pas un document vide de sens que le gouvernement du moment — n'importe quel gouvernement du moment — peut utiliser pour déterminer quels droits fondamentaux sont moins importants que d'autres. Ce n'est pas un menu de restaurant, et je pense qu'il a été dit que la Charte des droits et libertés n'est pas un buffet.
La Charte est également directement liée à notre travail dans le dossier des pêches et des océans. Il n'y a pas une personne ici présente, en particulier si elle vient du Canada atlantique, qui ne comprend pas que le droit fondamental de protester est régulièrement exercé. Presque par tradition, les pêcheurs et leurs familles expriment ponctuellement leur profonde déception à l'égard des gouvernements, peu importe leur couleur.
Le Parti conservateur, son chef et ses membres ici présents menacent ce droit. Même s'ils le nient et disent qu'ils ne le font pas, comment pouvons-nous vraiment savoir ce qu'il y a dans le cœur de leur chef? Comment pouvons-nous vraiment savoir ce qu'ils accepteraient ou non?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis heureux d'avoir la possibilité de participer à la discussion sur ce sujet. Il est fascinant de constater que le gouvernement, en lisant l'aide-mémoire du BPM visant précisément à diviser, à détourner l'attention et à déformer les propos du , déforme certains des principes constitutionnels fondamentaux de notre fédération. Monsieur le président, ce qui est très intéressant c'est que, pendant que M. Kelloway lisait ses remarques, ce que les Canadiens ne savent pas, c'est que lui et les membres du Parti libéral ne veulent pas parler de ce que le a dit aux chefs de police la semaine dernière.
Qu'a‑t‑il dit? Examinons cela.
J'aimerais rappeler à mes honorables collègues — j'espère qu'ils sont d'honorables collègues — d'en face que ce que le a dit était très simple et très clair. Il a dit que les criminels les plus haineux de l'histoire de notre pays, comme les tueurs en série et le tireur de la mosquée de Québec, ne devraient jamais quitter les établissements à sécurité maximale, et qu'il s'assurerait... Il a été très transparent à ce sujet.
Alors que mes collègues libéraux passent rapidement aux discussions sur les théories de la conspiration, la réalité est que — et le l'a très clairement dit — les prédateurs et les criminels les plus haineux ne devraient jamais voir la lumière du jour.
Je pense que, si les libéraux veulent vraiment avoir cette discussion, ils peuvent aller voir les électeurs et leur expliquer pourquoi ils acceptent que les tueurs en série soient en semi-liberté et pourquoi ils acceptent que les tueurs haineux comme le tireur de la mosquée de Québec soient en liberté dans nos rues. C'est l'argument qu'ils présentent, monsieur le président. C'est le contexte.
Alors qu'ils tentent de marquer des points politiques faciles pour semer la peur et effrayer les Canadiens, le a été très clair et il montre la voie à suivre, ce que le a refusé de faire.
En ce qui concerne la Charte des droits et libertés, la liberté est une épée à double tranchant. Je pense que mes amis et collègues libéraux l'oublient, parce que la liberté reconnaît également ceux qui ne sont pas d'accord avec vous. Je tiendrais à rappeler deux choses à tout le monde.
Tout d'abord, j'encourage les membres du Parti libéral à lire l'article 33 de la Charte des droits et libertés. Savez-vous ce que dit l'article 33? Quelqu'un le sait? Intéressant.
M. Rick Perkins: Dites‑le‑moi.
M. Damien Kurek: Avec plaisir. L'article 33 de la Charte des droits et libertés contient une clause dérogatoire.
Il s'agit de manipuler les Canadiens. Il s'agit de déformer non seulement les propos du , car d'aucuns pourraient dire que c'est un argument politique qui peut être développé pendant un débat... Non. Ce que font les libéraux, c'est vraiment déformer ce que dit la Charte.
Ce qui est intéressant, c'est que même pendant la période de questions, aujourd'hui, la ministre des Affaires étrangères, , s'est levée à la Chambre des communes et a déclaré qu'aucun juge ne s'opposerait à ce qu'elle poursuive son programme.
Ce qui est fascinant, c'est que, pendant que les libéraux essaient de marquer des points politiques faciles en déformant les propos du et en essayant de déformer ce que dit la Charte, l'une de leurs propres ministres évoque la possibilité de prendre les choses en main et d'invoquer la clause dérogatoire. C'est le comble de l'hypocrisie.
Le gouvernement fédéral bat régulièrement des records. Ce ne sont certainement pas des records dont la plupart des Canadiens sont fiers, qu'il s'agisse de records de surdoses, comme nous en avons débattu aujourd'hui à la Chambre des communes, ou de records d'endettement. Il y en a tellement. Il y a la corruption, la criminalité et le chaos.
Plus précisément, puisque nous parlons de la Chartre — c'est très pertinent pour la question qui nous occupe, et j'espère que M. Kelloway prendra des notes —, il n'y a qu'un seul gouvernement dans l'histoire du Canada qui ait délibérément ignoré et supprimé les droits des Canadiens qui étaient garantis par la Charte.
Monsieur le président, savez-vous de quel gouvernement il s'agit? Eh bien, c'est le gouvernement libéral dirigé par le premier ministre, .
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Bienvenue à la deuxième partie de la 110
e réunion du Comité permanent des pêches et des océans de la Chambre des communes; il s'agit de la suite de la réunion du 9 mai qui a été suspendue.
Cette réunion se déroule dans un format hybride, conformément au Règlement.
Avant de commencer, je voudrais rappeler à tous les membres et aux autres participants présents de consulter les cartes sur la table pour connaître les lignes directrices sur la prévention des incidents acoustiques. Veuillez prendre note des mesures préventives adoptées pour protéger la santé et la sécurité de tous les participants, y compris les interprètes. Veuillez utiliser uniquement une oreillette noire approuvée; les anciennes oreillettes grises ne doivent plus être utilisées. Veuillez en tout temps tenir votre oreillette éloignée du microphone. Lorsque vous n'utilisez pas votre oreillette, veuillez la placer face vers le bas, au milieu de l'autocollant sur la table, tel qu'indiqué. Merci à tous pour votre coopération.
Nous poursuivons maintenant le débat sur la motion présentée par M. Kelloway, qui a été suspendu le 9 mai. Je reprends le débat en me fiant à la liste des intervenants qui ont levé la main pour prendre la parole, à la dernière réunion.
La parole est à vous, monsieur Kurek.