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Je déclare la séance ouverte.
Bonjour à tous. Bienvenue à la réunion no 141 du Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique de la Chambre des communes.
[Français]
Conformément à l'article 108(3)h) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le mardi 29 octobre 2024, le Comité reprend son étude sur les atteintes à la vie privée à l'Agence du revenu du Canada.
[Traduction]
J'aimerais souhaiter la bienvenue à celui qui sera notre témoin pour la première heure.
[Français]
Nous accueillons M. André Lareau, professeur associé à la Faculté de droit de l'Université Laval, à titre personnel.
Monsieur Lareau, avant de vous donner la parole, je propose que le Comité adopte un budget en lien avec cette étude.
Les documents relatifs à cette demande ont été envoyés à tous les membres du Comité la semaine passée.
Est-ce que tout le monde est d'accord pour adopter le budget?
Des voix: D'accord.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie le Comité de m'avoir aimablement invité à cette réunion, qui constitue, en somme, une reprise de la réunion de la semaine dernière. Je me suis présenté ici la semaine dernière, et vous vous doutez bien que j'avais consacré plusieurs heures à la préparation de mon témoignage. Toutefois, j'ai attendu en vain, pendant plus d'une heure, que la réunion commence. Or, la majorité d'entre vous a choisi d'ignorer la réunion, pour des raisons liées à des querelles politiques. Cela vous appartient, mais je vous rappelle que votre comité traite de questions éthiques. Ma mère m'a appris, dès mon jeune âge, que lorsqu'on invite des gens à la maison, on doit être présent et bien les recevoir.
Cela dit, je vais commencer mon allocution.
Je dois d'abord mentionner que je ne suis pas un spécialiste en matière d'informatique ou de vie privée. Mon expertise, en tant que professeur à la retraite, se limite à la fiscalité.
L'Agence du revenu du Canada, ou ARC, assume le rôle de gardien des sommes qui lui sont confiées par les contribuables, suivant les obligations énoncées dans les lois fiscales. L'Agence est, en somme, la fiduciaire des sommes, et elle doit agir avec soin lors de l'exécution des mandats qui lui sont confiés. De plus, elle doit s'assurer que les contribuables peuvent maintenir un niveau de confiance élevé envers elle, sinon le degré d'adhésion des contribuables pourrait diminuer substantiellement.
Pour ce qui est des obligations de l'Agence, je souligne que, selon la Loi de l'impôt sur le revenu, au paragraphe 152(1): « Le ministre, avec diligence, examine la déclaration de revenu d'un contribuable [...], fixe l'impôt pour l'année [...] ». Par la suite, elle envoie des avis de cotisation en conséquence. Selon cette façon de faire de l'Agence, il faut agir rapidement, de façon très expéditive, pour être conforme à la Loi. Bien sûr, il y a des situations où l'Agence peut agir dans les trois années suivant la présentation de la déclaration. Néanmoins, l'Agence veut agir avec célérité.
Les fraudes qui font l'objet de l'enquête de CBC/Radio-Canada sont fondées sur un usage de plus en plus sophistiqué des données informatiques, et elles mettent en lumière deux problèmes distincts.
Le premier vise les défis qui se posent pour l'Agence pour ce qui est de détecter ces mécanismes de fraude informatique, particulièrement lorsque la fraude découle d'une appropriation de renseignements personnels. L'Agence doit donc tout mettre en œuvre pour être en mesure de contrecarrer ces stratégies, sinon, bien sûr, la confiance des contribuables s'érodera.
Dans cette même mouvance, au mois de mai 2024, aux Pays‑Bas, les autorités fiscales ont été placées sous la supervision d'une agence chargée de la protection des renseignements personnels du pays pour une période de cinq ans afin de permettre:
[Traduction]
« une amélioration durable de la protection des données personnelles des citoyens et des entreprises ».
[Français]
C'est donc l'agence qui est mise sous tutelle.
Le deuxième problème concerne la protection des données personnelles lorsque les contribuables utilisent des plateformes externes pour transmettre leur déclaration de revenus, notamment H&R Block et ImpôtExpert.
Je vous ferai remarquer que ces entités permettent le transfert des données personnelles des contribuables, c'est-à-dire leurs clients, à leur insu, au bénéfice de Google, de Meta, et ainsi de suite.
Cela soulève deux nouvelles questions.
Premièrement, quel est le rôle de l'Agence du revenu du Canada quant à la protection de la confidentialité des droits des contribuables?
À ce sujet, le site Web de l'Agence du revenu du Canada énonce son engagement envers les contribuables canadiens: « Nous nous engageons à protéger votre vie privée en garantissant la protection adéquate des renseignements personnels en notre possession et le respect de votre droit d'accéder à vos renseignements. » On dit bien « en notre possession ».
La protection est prévue à l'article 241 de la Loi de l'impôt sur le revenu, lequel vise à empêcher la divulgation de renseignements de nature fiscale par des fonctionnaires à des tiers non autorisés. Cette disposition pourrait éventuellement permettre aux fonctionnaires de communiquer certains renseignements au commissaire à la protection de la vie privée. Ce serait ici une piste de réflexion.
Le site Web de l'Agence du revenu du Canada nous dirige vers la Charte des droits du contribuable comme fondement de son engagement à la protection de la vie privée. On nous dirige particulièrement vers le droit no 3 de la Charte, qui prévoit ceci: « Vous avez droit à la vie privée et à la confidentialité. »
Toutefois, l'Agence ne dit pas que la Charte des droits du contribuable n'est pas un texte législatif et qu'il n'offre aux contribuables aucune forme de protection judiciaire.
Il existe certes un ombudsman des contribuables, dont le bureau est animé d'un désir certain de protéger les droits des contribuables, mais l'ombudsman...
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Merci beaucoup, monsieur le président.
L'Agence du revenu du Canada ne dit pas que la Charte des droits du contribuable n'est pas un texte législatif. Il y a un ombudsman des contribuables, mais celui-ci n'a pas de pouvoir d'enquêter sur ce droit no 3. L'Agence traite d'un droit tout à fait vide.
Cela m'amène à ma deuxième question.
De quelle protection les contribuables peuvent-ils bénéficier lorsqu'ils transfèrent leur déclaration de revenus au moyen de plateformes en ligne, comme ImpôtExpert ou H&R Block?
Les obligations de confidentialité prévues par la Loi de l'impôt sur le revenu qui sont imposées aux fonctionnaires ne visent pas ces plateformes de préparation de déclaration de revenus. Or, aucune forme de confidentialité ne les vise. Sur son site Web, l'Agence invite même les contribuables à faire leur déclaration de revenus en ligne.
Toutefois, l'Agence indique sur son propre site Web qu'elle ne consulte pas les politiques de confidentialité des concepteurs de logiciels. Selon l'Agence, il incombe aux contribuables de vérifier ces politiques avant d'acheter ou d'utiliser un logiciel ou une application Web.
L'Agence dit aux contribuables de faire leur déclaration de revenus en ligne, mais elle dit qu'elle n'a effectué aucune recherche sur les logiciels.
J'ai aussi analysé les contrats en ligne. Selon ceux-ci, le contribuable cède tous ses droits à Google et à Meta lorsqu'il achète un logiciel en ligne. Cela comprend notamment toutes ses données bancaires.
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Deuxièmement, dans le cadre de l'accréditation des plateformes de déclaration de revenus, comme ImpôtExpert et H&R Block, l'Agence du revenu du Canada doit s'assurer qu'elles n'ont pas le droit de divulguer des renseignements personnels donnés par le contribuable.
L'analyse que j'ai faite du contrat proposé par ImpôtExpert m'indique clairement que cette plateforme est autorisée, quand un contribuable achète le logiciel en ligne, à divulguer tous les pixels de ses données à Google, Meta, et ainsi de suite. S'il veut refuser que son information soit transmise, le client doit en informer ImpôtExpert. Or, personne n'est au courant de ce contrat de licence, et personne ne va demander ce retrait.
Aux États‑Unis, c'est totalement l'inverse. Les tiers, comme les plateformes en ligne, n'ont pas le droit de divulguer de l'information, sauf avec la permission expresse du contribuable.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Lareau, je vous remercie d'être parmi nous. Sachez que votre réputation vous précède.
Je vais saisir la balle au bond, comme vous l'avez fait tantôt.
Ce que l'on peut retenir du témoignage que la a fourni devant le Comité, la semaine dernière, c'est que le fardeau de la preuve incombe toujours au contribuable. Le ministère se dégage essentiellement de sa responsabilité.
Vous avez mentionné qu'il existait une charte, qui n'était pas législative, ce qui la rend un peu inutile. Une personne peut se plaindre au bureau de l'ombudsman, mais il s'agit d'un droit qui est vide, selon vous.
J'aimerais que vous nous en disiez davantage à ce sujet.
Ce qui est encore plus anormal, c'est que, lorsque le Canada a créé le poste d'ombudsman des contribuables, on avait demandé à la personne qui occupait un poste similaire aux États‑Unis de venir rencontrer des gens de l'Agence du revenu du Canada.
Au début des années 2000, cette personne est venue rencontrer les gens de l'Agence, et elle leur a fourni toute l'information dont elle disposait sur son poste, dans le cadre duquel elle gérait un budget d'environ 700 millions de dollars par année. Elle pouvait accéder directement aux dossiers des contribuables des États‑Unis.
De plus, cette personne peut non seulement formuler des recommandations, mais aussi publier des directives à l'intention de l'agence du revenu américaine en vue de faire modifier des dossiers de contribuables. C'est un rôle beaucoup plus puissant qu'ici.
Au Mexique, la situation est un peu semblable dans le cas du PRODECON, comme on l'appelle au Mexique, qui a aussi des pouvoirs beaucoup plus étendus qu'au Canada.
En fin de compte, l'ombudsman des contribuables du Canada est plein de bonne volonté, mais il a malheureusement les pieds et les poings liés.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Lareau, je vous remercie de comparaître à nouveau devant le Comité. Je sais que ces bizarreries administratives se produisent de temps en temps en comité. Je tiens à dire que j'étais en ligne et prêt à entendre votre témoignage lors de la dernière réunion.
J'aimerais commencer par vous demander quelle incidence cette violation de la vie privée a, selon vous, eue sur les contribuables canadiens.
Les renseignements de certaines personnes ont été compromis. L'argent qui devait revenir à certaines personnes a été envoyé frauduleusement à d'autres. Bien sûr, comme vous le savez, cette fraude pourrait avoir des répercussions sur la SV et le SRG. Je pense aux personnes âgées de Hamilton-Centre.
Pouvez-vous nous parler de la mesure dans laquelle les données de dizaines de milliers de Canadiens ont été compromises de cette façon?
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie également, monsieur, d'être parmi nous. Comme M. Green, j'aimerais dire que j'étais présent la dernière fois, et je vous remercie d'avoir eu la courtoisie de revenir, même si ce n'est pas le cas de tous les parlementaires. Je vous en suis reconnaissant, car je ne l'aurais probablement pas fait si j'avais été à votre place. Je vous remercie de la grâce dont vous faites preuve à l'égard de ce comité, malgré des circonstances qui pourraient ne pas vous avoir donné envie de revenir.
Je sais que vous n'avez pas vu le témoignage de la , mais mon collègue, M. Chambers, qui vous a posé des questions tout à l'heure, a interrogé la ministre sur le montant que l'ARC avait radié suite aux atteintes à la vie privée. J'estime que la ministre — et vous pouvez être d'accord ou non — a invoqué l'article 241 de la loi pour esquiver la question. Elle a dit qu'elle ne pouvait pas faire de commentaires sur des cas particuliers. Je pense que M. Chambers posait une question d'ordre général sur les montants qui ont été radiés. Cette utilisation de l'article 241 vous semble‑t‑elle appropriée?
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Lareau, de témoigner de nouveau aujourd'hui.
Je sais que vous avez parlé de ce que le gouvernement a fait en réaction à l'incident. Je crois comprendre qu'en cas d'atteinte à la vie privée de ce genre, l'ARC avise individuellement chaque personne touchée, puis le Secrétariat du Conseil du Trésor et le Commissariat à la protection de la vie privée feront régulièrement rapport sur les questions de protection de la vie privée et l'information sera accessible sur les sites du gouvernement à un titre ou à un autre.
Pouvez-vous nous parler un peu de ce qui aurait été un plan de réaction efficace à la suite de cette atteinte à la protection des données?
Si je pose la question, c'est en partie parce que notre objectif, dans le cadre de notre travail, consiste à trouver des recommandations et à veiller à ce que des améliorations soient apportées en cours de route. Je sais que vous avez brièvement parlé de ce qui aurait dû être fait. Pouvez-vous formuler d'autres recommandations et nous parler un peu des atteintes à la protection des données et des responsabilités qui devraient être instaurées?
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Voyez-vous, l'ARC, dans sa réponse, dit avoir communiqué avec tous les contribuables ciblés. C'est bien beau, mais en même temps, cela ne tient pas compte d'un problème précis. La société canadienne ressemble davantage à un partenariat, ce qui signifie que nous sommes tous participants. Quand il y a fraude, nous sommes tous perdants.
Je comprends que les gens qui ont été fraudés n'ont pas perdu d'argent. Si l'argent de leurs déclarations de revenus a disparu, il leur a été remboursé. C'est très bien, mais si le gouvernement s'est fait subtiliser des millions de dollars, vous et moi y avons perdu quelque chose. C'est pourquoi tous les contribuables sont perdants dans ce système de fraude. C'est pourquoi nous devrions tous être informés de ce qui s'est passé.
Nous devrions également être informés à propos du mécanisme qui sera mis en place par l'ARC pour corriger ce problème. Dans le système actuel, quand on achète en ligne chez H&R Block ou UFile, le contrat précise qu'il s'agit d'une société mondiale. Ces compagnies savent que lorsqu'on fait affaire avec elles, on les autorise à transmettre ses renseignements. Il faut comprendre que cette information sera transmise dans d'autres pays. La licence stipule que les renseignements seront transmis dans d'autres pays et qu'on reconnaît que ces pays pourraient offrir une protection inférieure à celle du Canada. Ces sociétés indiquent dans le contrat qu'on l'accepte en achetant leur logiciel.
Voyez-vous, tout est dans...
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La mesure corrective consiste à empêcher ces entreprises, lorsqu'on achète des logiciels, de transférer tout type d'information à d'autres parties. La chose la plus importante à faire, c'est d'avoir un logiciel du gouvernement qui permet de produire sa déclaration de revenus par l'entremise du gouvernement du Canada en utilisant le logiciel de l'ARC.
Voyez-vous, l'ARC connaît mes revenus, les vôtres et ceux de 90 % contribuables. Pourquoi demande‑t‑elle aux gens de produire une déclaration de revenus? Il n'y a aucune raison de le faire. En fait, l'ARC devrait envoyer tous les renseignements aux contribuables en leur demandant s'ils ont quelque chose à ajouter.
Ce ne serait pas sur un logiciel privé, mais dans le dossier du gouvernement sur votre plateforme à l'ARC. Vous avez tous une plateforme. Si vous vouliez procéder ainsi, vous pourriez le faire sur la plateforme. Vous pourriez répondre par oui ou par non. Si vous voulez ajouter quelque chose, vous le faites et l'information est transmise. Cela fonctionnerait bien.
En Australie, comme Rick Krever l'a dit, rien ne sort du logiciel.
:
Oui et non. Aux États‑Unis, la situation est renversée, car on ne peut pas transférer les renseignements des contribuables tant que ces derniers y consentent expressément.
Toutefois, il faut savoir que, malgré cela, la société Google s'est emparée de données. Un recours collectif intenté en 2023, soit l'affaire Smith c Google, est en cours. Les demandeurs tentent d'obtenir des dommages et intérêts, car Google se serait emparée de données, alors que, selon la loi américaine, elle ne devait pas le faire.
Néanmoins, Google se défend en disant que ce ne sont que des pixels qui ont été obtenus. Cependant, dans un texte rédigé par deux professeurs, l'un de l'Université Stanford et l'autre de l'Université de Californie à Berkeley, et publié par l'Université de Princeton en 2017, les auteurs disaient que
[Traduction]
Le logiciel de suivi de Google peut dépersonnaliser les données avec les renseignements recueillis dans l'historique de navigation de l'utilisateur sur le Web.
[Français]
On est donc en mesure de retracer des pixels et de rendre l'information non anonyme. C'est ce que Google aurait fait.
:
J'imagine que M. Lareau nous a déjà quittés, mais je voulais dire que ses commentaires étaient très intéressants. Dans une autre vie, j'ai beaucoup travaillé dans ce domaine, et il a soulevé des éléments très importants.
En ce qui concerne la motion dont nous débattons, il semble y avoir un problème. Elle vise à convoquer deux témoins, ce qui n'est rien de nouveau. Toutefois, si je comprends bien, la greffière a eu de la difficulté à contacter des gens, et les dates sont problématiques.
Cela dit, je veux parler du fait qu'on propose de retenir les services d'un dépisteur.
[Traduction]
Un dépisteur me rappelle l'époque où je travaillais dans le domaine du recouvrement bancaire. Je n'étais même pas certaine qu'il en existe encore, car il y a tellement de façons de trouver des gens en ligne ou autrement de nos jours.
Il semble pour le moins bizarre qu'un comité parlementaire — qui a le pouvoir, s'il le souhaite, d'inviter des gens, de communiquer avec eux et, au besoin, de les assigner à comparaître — retienne les services d'une tierce partie privée. Je ne suis pas sûre que nous ayons le budget pour cela, monsieur le président. J'aimerais savoir ce que cette proposition impliquerait. Je pense que les tarifs quotidiens de ce genre de professionnels seraient d'au moins 500 $ environ.
Il me semble très bizarre que nous envisagions seulement cette possibilité, mais c'est peut-être une nouvelle approche qui peut passer par les médias sociaux. Nous aurons un dépisteur et nous ferons une émission de téléréalité ou quelque chose de semblable. C'est peut-être ce que nous allons faire. Je ne sais pas.
[Français]
Tout cela est assez bizarre. Je pense que nous sommes capables d'adopter une motion en ce sens, si c'est nécessaire, mais, normalement, nous devrions commencer par inviter des gens à témoigner.
Selon moi, il n'est absolument pas nécessaire de fixer des dates. Franchement, je suis très mal à l'aise à l'idée d'engager une tierce partie pour trouver ces gens, alors que nous n'avons pas de budget pour cela. Je ne peux pas être d'accord sur cette motion telle qu'elle est rédigée. Je pense que d'autres modifications pourraient être apportées.
J'aimerais qu'une personne de l'équipe m'explique le raisonnement qui a mené à cette motion.
Monsieur le président, si les comités commencent à engager des gens pour faire ces démarches, où cela mènera-t-il? Nous avons des employés très qualifiés, et le Comité a des pouvoirs et des privilèges qu'il peut normalement utiliser.
J'aimerais que des modifications soient apportées à cette motion. Je suis justement en train d'y penser.
J'aimerais que vous inscriviez encore une fois mon nom sur la liste des intervenants, monsieur le président.
:
Je pense que le problème, monsieur le président, c'est que si la date n'est pas respectée parce que nous ne pouvons pas trouver les personnes en question et que nous ne pouvons pas les assigner à comparaître, je ne voudrais pas que quelqu'un puisse ensuite prétendre qu'il y a une motion de privilège à présenter parce que ces personnes ne sont pas venues à la date indiquée dans la motion. Je voulais juste comprendre. Tout va bien.
Ce que j'allais dire, monsieur le président, c'est que si l'assignation pouvait être signifiée à ces personnes, le président les convoquerait dans les sept jours après les avoir trouvées. Encore une fois, si on ne les trouve pas avant le 10 décembre, je ne sais pas ce qui se passera, mais je ne veux pas que la Chambre soit saisie d'une autre motion de privilège parce que les deux personnes ne se sont pas présentées, alors que nous n'avons pas pu les assigner à comparaître au départ. Il se peut même qu'elles ne soient pas au Canada et que nous n'ayons pas le pouvoir de les assigner à comparaître.
Voici mon raisonnement, monsieur le président: une fois qu'on les aura trouvées, je serai prêt à ce qu'on les assigne à témoigner dans les sept jours suivant la date à laquelle on les aura trouvées. Je ne comprends pas comment nous pouvons inclure une date sans savoir si nous les trouverons.
:
Je vais m'adresser de nouveau à la greffière un instant.
Laissez-moi maintenant m'adresser à M. Caputo, car c'est de son amendement qu'il s'agit.
Sur la base de la discussion que nous venons d'avoir, je dois demander à M. Caputo s'il accepte de retirer son amendement. Nous examinerions alors le sous-amendement de M. Housefather comme amendement. En fait, nous ne précisons pas de date. Nous la laissons à la discrétion de la présidence et, bien entendu, nous ferons de notre mieux pour contacter les personnes.
L'amendement ne modifie en rien la motion, à l'exception de... La motion permettrait toujours au Comité d'assigner « Felix Papineau et Shawna Parker à témoigner devant le Comité ». On supprimerait « le 10 décembre » pour ensuite ajouter « à une date à être déterminée par le président en consultation avec les vice-présidents et le NPD ». Puis, la fin de la motion se lirait comme suit: « à condition que le président et la greffière soient chargés de retenir, au besoin, les services d'un dépisteur pour aider à la signification des assignations ».
Je pense que c'est une solution raisonnable.
Monsieur Caputo, je m'en remets à vous.
:
Merci, monsieur le président.
Je sais que l'on fait preuve de bonne volonté pour essayer d'aller au fond des choses. Je répète que le s'est retiré et que GHI n'est plus sur la liste.
C'est une étude importante que nous devons poursuivre. Je dirai cependant que je n'ai aucunement l’intention de participer à une démarche qui serait faite conformément à l'article 106 du Règlement ou de demander au président de convoquer une réunion faussement urgente et de faire revenir le Comité pendant le temps des Fêtes, parce que quelqu'un veut faire les manchettes. Je tiens à être très clair à ce sujet.
Je ne suis pas dans la salle. Je sais que c'est comme si nous faisions partie d'une minisérie pour Netflix ces derniers mois, mais je n'ai pas l'intention de revenir sur ces témoins en tant qu'acteurs secondaires de ce drame à partir de maintenant et jusqu'à ce que nous revenions à un jour de séance normal.
Je dirais également qu'en ce qui concerne l'ordre dans lequel on procède, à première vue, je suis d'accord — même si cela n'arrive pas souvent — avec Mme Shanahan pour dire qu'il ne semble pas nécessaire d'appeler les dépisteurs, les huissiers ou Dog le chasseur de primes, ou quel que soit le nom qu'on leur donne ici, avant que l'assignation à comparaître ne soit délivrée. Je pense que c'est un petit peu théâtral. Je sais que mon ami M. Barrett a le sens du drame, mais je dirais qu'au vu des travaux que nous avons effectués en comité, une assignation à comparaître conviendrait.
En cas de réticence ou de refus, je voudrais savoir par votre intermédiaire, monsieur le président, à quel moment nous allons appliquer cette mesure « Dog le chasseur de primes », et qui va décider.
:
Eh bien, je dirai quelques mots en guise de conclusion.
Shawna Parker, Felix Papineau, si vous êtes à l'écoute en ce moment, je vous encourage vivement à vous présenter devant ce comité et à ne pas tourner en dérision la Chambre des communes et nos comités permanents en essayant d'éviter de comparaître devant ce comité. Vous avez le devoir et la responsabilité de vous présenter à la Chambre des communes lorsqu'on vous assigne à comparaître. Je vais juste dire cela dans un premier temps. Autrement, Dog le chasseur de primes risque de frapper à votre porte et de vous signifier une assignation officielle. Je pense simplement que c'est beaucoup trop dramatique par rapport à la situation actuelle.
Ce sont là mes observations. Je n'ai pas l'intention de voir quiconque d'entre vous pendant le temps des Fêtes. Cette question est importante, mais elle n'est pas urgente.
Sur ce, j'appuierai tout amendement proposé par le Comité. Même si je pense que la tendance à la dramatisation concernant le dépisteur est un peu exagérée, nous nous prêterons au jeu.
:
Je ne suis même pas sûr que nous ayons des chasseurs de primes au Canada.
M. Frank Caputo: [Difficultés techniques]
Le président: M. Caputo, un ancien procureur de la Couronne, vient de le confirmer.
Nous discutons de l'amendement. Je ne vois pas d'autres mains levées.
Est‑ce que nous nous entendons sur l'amendement proposé par M. Housefather?
(L'amendement est adopté. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Au sujet de la motion principale modifiée, sommes-nous d'accord?
Allez‑y, madame Shanahan.
:
Si l'amendement de Mme Shanahan est adopté, il viendrait supprimer la partie qui commence par « à condition que » jusqu'à la fin de la motion. Nous conserverions tout le reste.
Voilà où nous en sommes.
Je ne vois pas d'autres mains levées.
Nous sommes saisis de l'amendement proposé par Mme Shanahan.
L'amendement fait‑il consensus?
Non. D'accord. Je vais demander à la greffière de procéder à un vote par appel nominal.
Allez‑y, madame la greffière. Le vote porte sur l'amendement proposé par Mme Shanahan.
(L'amendement est adopté par 5 voix contre 4. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Nous passons à la motion modifiée. Il n'y a pas d'autres interventions.
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Je vais maintenant répondre à la question de M. Caputo concernant la réunion de jeudi.
Nous avons communiqué avec pratiquement tout le monde au sujet de deux ou trois études. Premièrement, il y a l'étude sur la protection de la vie privée avec Uber et d'autres intervenants. Aucun de ces témoins n'était disponible cette semaine.
Nous avons également essayé de communiquer avec d'autres témoins en lien avec l'étude sur TikTok. Le ministre nous a dit qu'il ne sera pas disponible pendant une longue période.
Le préavis était trop court pour que les représentants du SCRS puissent se présenter devant le Comité jeudi. M. Vigneault, qui figure sur la liste des témoins, travaille apparemment aux États-Unis en ce moment. La greffière poursuit ses démarches pour communiquer avec lui.
Conformément à la motion adoptée par le Comité, le commissaire à la protection de la vie privée devait comparaître. Il était ici. Malheureusement, nous n'avons pas eu de réunion ce jour‑là parce que nous n'avions pas le quorum. Il est à l'étranger, mais il m'a dit qu'il est disposé à comparaître devant le Comité. Il ne sera probablement pas de retour avant une semaine environ. J'ai tout à fait l'intention d'inviter à nouveau le commissaire à la protection de la vie privée pour discuter de la question relative à l'ARC, car j'estime qu'il joue un rôle clé ici, comme le Comité l'a énoncé dans la motion.
Pour l'instant, je tiens à vous aviser qu'il n'y a rien à l'ordre du jour pour jeudi. Nous n'avons pas de témoins. Croyez-moi, Mme Vohl a passé beaucoup de temps au téléphone cette semaine. Malheureusement, c'est la situation dans laquelle nous nous trouvons.
Madame Khalid, est‑ce que j'ai répondu à certaines de vos questions?