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Je déclare la séance ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue à la 21e réunion du Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique de la Chambre des communes.
[Traduction]
Conformément à l'alinéa 108(3)h) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le lundi 13 décembre 2021, le Comité étudiera le Budget principal des dépenses et entendra le témoin d'aujourd'hui, M. Mario Dion, commissaire à l'éthique.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en mode hybride, conformément à l'ordre de la Chambre adopté le 25 novembre 2021.
Aujourd'hui, le commissaire Dion est accompagné de Sandy Tremblay, directrice de la gestion corporative.
Monsieur Dion, vous avez un maximum de cinq minutes pour faire une déclaration préliminaire.
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Monsieur le président, je vous remercie de m'avoir invité à comparaître devant le Comité dans le cadre de l'examen du Budget principal des dépenses 2022‑2023 du Commissariat aux conflits d'intérêts et à l'éthique.
J'aimerais d'abord présenter brièvement le Commissariat pour celles et ceux que je n'ai pas déjà rencontrés depuis mon arrivée au poste de commissaire, il y a maintenant plus de quatre ans.
La fonction principale du Commissariat consiste à aider les administrés, c'est-à-dire les titulaires de charges publiques, en vertu de la Loi sur les conflits d'intérêts, et les députés, en vertu du Code régissant les conflits d'intérêts des députés, à connaître et à suivre les règles établies par ces deux régimes.
[Traduction]
Nous remplissons notre mandat grâce aux membres chevronnés de notre personnel. Un peu plus de 50 personnes travaillent au Commissariat, et le gros de notre budget sert à payer leurs salaires. En fait, leurs salaires représentent 82 % du budget total de l’organisation.
Vous avez sans doute été en contact avec un conseiller du Commissariat, notamment lorsque vous avez mené à terme le processus de conformité initiale.
Mis à part nos services consultatifs, qui constituent la partie la plus visible de notre travail, toutes les activités du Commissariat soutiennent directement ou indirectement les administrés et favorisent la compréhension des règles applicables.
Notre personnel s’occupe de communication et de sensibilisation, fait enquête sur les allégations de problèmes possibles et m'offre son expertise juridique dans le cadre de toutes ces activités. Il applique le cadre technique et financier aux opérations du Commissariat et m’appuie directement. Près de 70 % du budget est consacré aux fonctions liées aux programmes.
L'année 2021‑2022 a été très occupée. Pour l’exercice en cours, la charge de travail des conseillers a augmenté de 43 % par rapport à l’exercice précédent. C’est une situation normale dans un contexte postélectoral, bien entendu. Cela exige un surcroît de travail en vertu des deux régimes: par exemple, il faut terminer le processus de conformité initiale pour tous les députés, qu'ils soient nouvellement élus ou réélus, et pour les nouveaux ministres et secrétaires parlementaires, ainsi que pour le nouveau personnel ministériel. Comme vous le savez, il y a un important roulement du personnel ministériel après les élections.
La prévention est au cœur des régimes appliqués par le Commissariat, et l’éducation est la clé de la prévention.
Lors du dernier exercice, nous avons réalisé un tout premier sondage à l’intention des titulaires de charge publique afin de mieux comprendre leurs besoins. Le taux de participation a été élevé, et les réponses ont été positives. L’analyse des résultats est presque terminée, et nous avons décidé non seulement de les utiliser pour mieux centrer nos approches opérationnelles, mais aussi de les rendre publics, de manière à renforcer la transparence de notre travail. Nous comptons effectuer, pendant l'exercice en cours, le même type de sondage auprès des députés en vertu de notre code.
Je crois que la grande majorité des administrés sont des gens honnêtes qui veulent suivre les règles. Mon rôle — et celui de mon bureau — consiste à fournir aux administrés le nécessaire pour assurer et maintenir leur conformité. J’estime que les administrés sont responsables du respect des règles et qu’ils doivent acquérir le réflexe de se conduire de manière éthique et de s’informer afin d’être toujours conformes. Pour cette raison, le Commissariat continuera de mettre l’accent sur l’éducation et la sensibilisation.
Le Commissariat veille principalement à soutenir, à conseiller et à orienter les administrés, ainsi qu’à surveiller leur conduite.
Dans le Budget principal des dépenses, vous constaterez une hausse de 473 000 $ par rapport à l’exercice précédent. Ce montant sera surtout consacré au paiement des hausses salariales — c'est‑à‑dire des augmentations économiques pour les employés —, ainsi qu'aux régimes d'avantages sociaux, à la suite du rajustement du taux déterminé par le Conseil du Trésor.
Ces fonds serviront également à préparer le matériel de formation et de communication pour notre nouveau système intégré de gestion de cas, qui sera mis en ligne au cours du présent exercice. Nous devons préparer les membres du personnel et les utilisateurs en vue du nouveau système qui sera instauré.
Par conséquent, ce montant englobe les avantages sociaux, les salaires et les préparatifs pour faire en sorte que les employés comprennent le nouveau système avant son déploiement. Enfin, ces fonds nous permettront de satisfaire aux nouvelles exigences sur l'accessibilité prévues par le projet de loi .
[Français]
Le Commissariat prend déjà des mesures pour améliorer l'accessibilité des documents utilisés dans les médias sociaux et dans les présentations. L'accessibilité n'est pas seulement une exigence, c'est aussi un élément clé pour répondre de mieux en mieux aux besoins des administrés et du public.
J'espère que le Comité trouvera ces renseignements utiles.
C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
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D'accord. J'ai l'alinéa 121(1)c) ici, et je vais en faire la lecture. Voici le libellé:
pendant qu’il est fonctionnaire ou employé du gouvernement, exige, accepte ou offre ou convient d’accepter d’une personne qui a des relations d’affaires avec le gouvernement une commission, une récompense, un avantage ou un bénéfice de quelque nature, directement ou indirectement, pour lui-même ou pour une autre personne, à moins d’avoir obtenu le consentement écrit du chef de la division de gouvernement qui l’emploie ou dont il est fonctionnaire;
Je suis sûr que vous êtes au courant, monsieur Dion, des histoires qui relèvent maintenant du domaine public et qui proviennent du dossier criminel de la GRC sur le premier « Rapport Trudeau » de 2017, dans lequel la GRC avait envisagé une accusation de fraude envers le gouvernement en vertu de l'alinéa 121(1)(c) du Code criminel.
Dans une entrevue, votre prédécesseure, Mme Dawson, a déclaré que personne ne lui avait fait part de ce lien avec les autorités criminelles dans le cadre de cette enquête.
À la lumière de ces nouveaux renseignements, pensez-vous que le premier « Rapport Trudeau » aurait dû être suspendu et remis à la GRC?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
[Français]
Monsieur Dion, je vous remercie de comparaître devant nous aujourd'hui. C'est un plaisir de vous recevoir.
[Traduction]
J'aimerais commencer par vous interroger sur votre comparution devant le comité de la procédure en février. Vous avez dit que, selon vous, le code sur les conflits d'intérêts fonctionnait bien, dans l'ensemble.
J'espère que vous pourrez expliquer cette observation et la motivation qui la sous-tend. Pourquoi êtes-vous de cet avis à propos du code?
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Il y a une très bonne description sur notre site Web, que je vous recommande de consulter. Quiconque s'y intéresse devrait y jeter un coup d'œil, mais on y explique grosso modo les étapes à suivre, essentiellement.
Cela peut provenir de deux sources. Un député dépose une plainte, en vertu du code, concernant la conduite de son collègue député, ou encore un député ou un sénateur dépose une plainte en vertu de la Loi sur les conflits d'intérêts relativement à la conduite d'un titulaire de charge publique. C'est la première source: un parlementaire dépose une plainte.
La deuxième source, c'est lorsque le commissaire prend connaissance de quelque chose de son propre chef, parce qu'il a vu quelque chose sur Twitter, dans le Globe and Mail ou ailleurs. Nous effectuons une surveillance proactive du Web pour voir s'il y a quelque chose d'intéressant en lien avec les députés et les titulaires de charge publique. C'est la deuxième façon.
Dans l'une ou l'autre de ces deux situations, le commissaire ne peut lancer une enquête que s'il a des motifs de croire qu'une contravention a été commise. Il ne s'agit pas d'un interrogatoire à l'aveuglette ou d'une chasse aux sorcières. Il doit y avoir des motifs semblables à ceux qui sont requis pour que la police puisse exercer certains types de pouvoirs dont elle dispose en vertu du code, etc.
Si j'ai des motifs de le croire, nous en avisons la personne visée par l'allégation et nous lui demandons de nous fournir tous les documents pertinents, les éléments de preuve, etc. Nous nous entretenons invariablement avec l'auteur présumé des faits — désignons‑le ainsi. Nous interrogeons également d'autres témoins pertinents. Habituellement, dans une enquête, nous avons plus d'un témoin. Il y a plusieurs témoins. Nous essayons de mener nos enquêtes dans un délai maximal d'un an, sauf dans des circonstances très exceptionnelles, et nous déposons un rapport.
Voilà le processus. J'espère que cela répond à la question.
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Nous surveillons de près la formation offerte par l'École de la fonction publique du Canada. Même si nous sommes un organisme indépendant, nous bénéficions quand même de la formation offerte par cette école. Certains programmes sont pertinents pour nous.
Il y a aussi des gens qui ont obtenu par le passé et qui obtiennent encore des congés d'études pour compléter un diplôme d'études supérieures, que ce soit à l'Université de Montréal ou ailleurs.
Il y a le Council on Governmental Ethics Laws, ou COGEL, que vous connaissez peut-être, monsieur le député. C'est une association surtout nord-américaine de gens du domaine de l'éthique parlementaire. Une représentante du comité d'organisation participera cette année au congrès de COGEL. Beaucoup d'employés participent à ce congrès, maintenant de façon virtuelle. Dans ces congrès, d'excellents groupes d'étude se penchent sur toutes sortes de questions d'actualité.
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La question de la récusation me vient à l'esprit. On nous consulte pour savoir s'il y a lieu de se récuser ou pas et nous fournissons des conseils en cette matière. L'article 21 de la Loi exige la récusation dans certaines situations et le Code prévoit des dispositions semblables. Il s'agit d'une question importante.
Par ailleurs, il arrive assez souvent que l'on nous soumette des questions de conflits d'intérêts relatives aux conjoints et aux conjointes. Ces questions peuvent porter par exemple sur les fonctions d'un ministre ou d'une ministre et les activités professionnelles ou commerciales de son conjoint ou de sa conjointe. C'est la raison pour laquelle on crée des filtres. L'article 29 de la Loi a pour but de prévenir les situations où il appert que la probabilité de conflit d'intérêts est assez élevée. C'est un deuxième exemple.
Les filtres constituent une mesure préventive visant à éviter la récusation. Le devoir de se récuser existe toujours, mais l'objectif est de ne pas avoir l'occasion de se récuser parce qu'on n'est pas mis en présence de la question.
La plupart des dispositions n'ont pas beaucoup d'application pratique. Évidemment, nous savons pourquoi les gens nous consultent. Nous lisons les journaux et nous entendons ce qui se passe à la Chambre des communes. Nous suivons de très près ce qui se passe à la Chambre des communes, dans les comités et sur le Web en général. C'est ce que nous faisons. Comme je vous l'ai dit, généralement, j'interviens dans le processus quand cela concerne une personne qui occupe un poste important.
Monsieur Dion, vous avez mentionné que le code de conduite, dans sa forme actuelle, est fonctionnel.
Étant donné que nous sommes ici pour examiner le budget des dépenses, je me demande si, dans le cadre de l'examen de votre budget, lorsque vous étudiez le contexte politique et informez votre personnel, vous regardez un peu partout dans le monde qui a les programmes les plus robustes, pour trouver des moyens d'améliorer continuellement notre code et l'adhésion au code?
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Ce que j'essaie de faire ici, c'est de relever le standard de transparence et de responsabilité du Comité.
Je vais vous donner mon opinion, monsieur Dion. S'il est vrai qu'il y a une adhésion fonctionnelle au code, lorsque nous sommes pris dans des scandales importants au Parlement, notre code, notre conduite et les conséquences semblent soudain différer beaucoup des attentes du grand public en matière de professionnalisme au sein de la Chambre. Je pense que cela génère beaucoup de cynisme et alimente l'idée que nous jouissons d'une impunité politique à bien des égards.
Lorsque vous cherchez des comparables dans le monde pour améliorer nos politiques, quels sont les pays qui vous semblent avoir les codes de conduite les plus robustes, les plus transparents, les plus rigoureux, et quel genre de conséquences prévoient-ils?
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Quelques exemples me viennent à l'esprit, mais la Grande-Bretagne a récemment entrepris de réformer les règles régissant la conduite des députés. Très récemment (l'année dernière), j'ai été appelé comme témoin pour expliquer le régime canadien à lord... J'oublie son nom, mais c'est lui qui était chargé de la réforme.
La France a également créé récemment une nouvelle autorité.
[Français]
Il s'agit de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
[Traduction]
En somme, les règles sont assez strictes là‑bas. Les conséquences sont très dures lorsque quelqu'un enfreint les règles, tant du côté des députés que du côté des hauts fonctionnaires.
J'ai entendu dire, aussi, qu'il y a des régimes intéressants en Scandinavie...
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Je commencerais par dire que rien n'est vraiment urgent. J'ai fait six propositions concrètes pour continuer à avancer dans une certaine direction.
La première proposition est d'inclure les amis dans le cercle des personnes dont les députés sont les plus proches pour trancher les questions de conflits d'intérêts, comme dans la Loi sur les conflits d'intérêts. Actuellement, seule la petite famille nucléaire fait l'objet d'un traitement particulier dans le code. Les amis figurent dans la Loi sur les conflits d'intérêts depuis 2006, et j'ai recommandé que la Chambre envisage d'inclure les amis ainsi que les proches collaborateurs dans le cercle des personnes proches, si vous le souhaitez.
La deuxième proposition porte sur les activités extérieures. Il y a un article du code qui permet aux députés d'avoir des activités professionnelles en dehors de leurs fonctions de député. En fait, il l'autorise sans équivoque. Rien dans le code n'empêche les députés d'avoir de telles activités. J'ai recommandé de peut-être envisager une sorte d'analyse pour nous assurer que cela ne mène pas à une situation de conflit d'intérêts. L'article 7 est très général dans sa formulation, et il y aurait peut-être lieu de l'examiner.
La troisième concerne les cadeaux. Je crois que nous ne devrions pas perdre trop de temps à examiner les cadeaux d'une valeur inférieure à 30 $. Je ne pense pas que quiconque en 2022 croit qu'un député puisse être influencé par un cadeau d'une valeur de 29,99 $. Nous passons du temps à examiner ce genre de choses, non seulement à mon bureau, mais aussi dans les bureaux des députés, et je ne pense pas que le jeu en vaille la chandelle.
Les voyages parrainés font partie de la vie. Avant la pandémie, il y avait environ 80 voyages par année auxquels étaient invités des députés et parfois leur conjoint. Les critères applicables aux cadeaux ne s'appliquent pas aux voyages parrainés, et je ne comprends pas pourquoi ce serait acceptable s'il s'agit d'un voyage, mais pas s'il s'agit d'autre chose. Certains de ces voyages sont assez coûteux.
La cinquième proposition serait de me donner plus de pouvoirs pour émettre des directives générales afin d'aider les députés à interpréter le code. Dans l'état actuel des choses, je dois obtenir l'approbation formelle du PROC avant d'exprimer par écrit toute opinion de nature générale. J'aimerais obtenir plus de latitude; mes avis pourraient faire l'objet d'un examen après coup, plutôt qu'au préalable. Actuellement il peut me falloir plusieurs mois avant de pouvoir envoyer un message de nature générale aux députés.
Je suis désolé de la longueur de ma réponse.
La dernière recommandation, bien sûr, porte sur la formation obligatoire des députés. Il y en a six en tout, plus neuf suggestions techniques — très techniques.
Je tiens à dire au commissaire que l'Organisation de coopération et de développement économiques, ou OCDE, trouve tout de même que le Canada se classe parmi les meilleurs pays au monde, sous cet aspect.
Pendant tout le temps où j'ai travaillé en éthique, on me demandait pourquoi le commissaire n'imposait pas des sanctions pécuniaires. J'ai toujours trouvé, pour ma part, que l'éthique n'était pas à vendre.
J'aimerais vous entendre à cet égard.
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La raison pour laquelle le commissaire n'impose pas des sanctions pécuniaires, c'est qu'il n'a pas ce pouvoir, à moins qu'il lui soit conféré par le Code ou par la Loi, dans le cas des titulaires de charge publique.
Votre comité s'intéresse aux deux, soit la Loi et le Code.
Le commissaire devrait-il avoir ce pouvoir? Je crois que oui. Cependant, il ne devrait pas l'exercer de façon arbitraire. Il faudrait avoir des garanties procédurales supérieures à celles que nous avons à l'heure actuelle avant de pouvoir imposer des sanctions importantes.
À l'heure actuelle, tout ce que nous pouvons imposer est une sorte de contravention. Cela s'appelle une pénalité administrative. Elle est imposée de façon plutôt sommaire et assez simple, puisqu'elle est limitée à 500 $, dans le pire scénario, pour un titulaire de charge publique. Généralement, c'est plutôt 250 $ et, parfois, seulement 100 $.
Si nous imposions des sanctions beaucoup plus élevées, il faudrait créer un mécanisme pour faire les choses de façon adéquate, en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés, par exemple.
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Personnellement, je crois qu'il devrait y avoir un forum objectif externe, qui prendrait des décisions quant aux conséquences pour les contrevenants. Dans le cas des députés, la division des pouvoirs fait en sorte que seule la Chambre des communes peut punir un député.
Le commissaire aux conflits d'intérêts peut recommander des sanctions. Je n'ai pas eu à recommander de sanctions sévères, au-delà des excuses, etc. Je pense que cela est suffisant. De toute façon, on ne peut rien y changer, pour des raisons d'ordre constitutionnel.
En ce qui concerne les titulaires de charge publique, j'envoie un rapport au premier ministre, et celui-ci décide de ce qu'il en fait. Depuis mon arrivée en poste, il y a quatre ans et demi, je n'ai pas entendu parler directement de conséquences découlant des rapports que j'ai déposés.
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Bon nombre des employés qui travaillent dans mon bureau sont ce que nous appelons des « travailleurs du savoir ». Il leur faut parfois des années pour apprendre leur travail, pour apprendre à faire correctement leur travail. Une grande partie de cette dépense est destinée à une augmentation économique raisonnable de 3,5 % de leurs salaires le 1
er avril 2022, ainsi qu'au paiement d'un peu plus d'avantages sociaux, conformément à la décision du Conseil du Trésor.
Il s'agit d'une rétention par l'entremise d'une augmentation de salaire décente, qui est bien inférieure à l'inflation mais qui reste un bon signe de l'employeur, c'est-à-dire moi, que nous sommes reconnaissants de leurs services. C'est là où nous allons investir cet argent. Nous l'affecterons également à une enquête auprès du personnel, pour nous assurer qu'il continue d'être heureux dans son travail et qu'il fournit de bons services.
Nous avons une norme de service qui prévoit que si vous prenez contact avec nous et que vous voulez un conseil, nous le ferons dans un délai de trois jours. L'année dernière, cette norme a été respectée dans 95 % des cas, et j'aimerais qu'il en soit ainsi. Par conséquent, je ne veux pas perdre les précieux conseillers qui fournissent ces services.
C'est ce que nous faisons. Nous essayons d'avoir un environnement de travail qui respecte leurs aspirations professionnelles, afin qu'ils ne cherchent pas ailleurs pour quelques dollars de plus.
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Merci, monsieur le président.
Je pourrais discuter avec le commissaire à l'éthique pendant des heures.
À mon avis, les réponses qui ont été données jusqu'à maintenant sont claires, limpides et justes.
J'espère que nous aurons la chance de pouvoir compter sur M. Dion pendant de nombreuses années. Je trouve que les propos amenés nous mènent dans la bonne direction.
Monsieur Dion, croyez-vous que nous pouvons influencer la culture d'un milieu par votre action, par exemple?
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Effectivement, je pense qu'on a commencé à influencer la culture d'un milieu.
Selon les chiffres qui figurent dans nos rapports annuels, on semble être pris au sérieux. Du moins, on l'est davantage qu'il y a quatre ou cinq ans. Par « pris au sérieux », je veux dire que l'on sait que nous existons, que l'on nous comprend mieux et que l'on participe pleinement aux obligations, entre autres.
Cependant, à mon avis, la participation aux activités d'éducation est la clé. Or ce n'est pas le cas à l'heure actuelle.