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En ce qui concerne la tendance d'ensemble des crimes avec violence, les données provenant de la police indiquent qu'il y a eu environ 304 000 incidents violents en 2005. Le taux de crimes avec violence, dans l'ensemble, a été en 2005 semblable à celui de 2004. En général, toutefois, après une augmentation assez constante pendant 30 ans, le taux de crimes avec violence s'est mis à baisser au milieu des années 90. Pour l'année la plus récente, soit 2005, nous avons constaté une augmentation de ce qu'on considère des crimes graves avec violence, tels que les homicides, les tentatives de meurtre, les voies de fait graves et le vol qualifié.
En nous fondant sur les données disponibles pour la période allant de 1998 à 2005 provenant de 63 services de police, y compris ceux de Toronto, Vancouver, Montréal, Edmonton et Calgary, ainsi que de la Sûreté du Québec, ce qui représente une couverture nationale d'environ 51 p. 100, nous constatons que les armes à feu étaient présentes dans 2,7 p. 100 des crimes avec violence commis en 2005, ce qui représente une baisse par rapport à 1998, année où ce pourcentage a été de 4 p. 100.
Comme nous le verrons dans la diapositive suivante, le déclin de la présence des armes à feu dans les crimes avec violence en général est surtout attribuable à une baisse continue des vols qualifiés commis avec une arme à feu. Le vol qualifié est l'infraction où l'arme à feu est la plus présente; elle représente 59 p. 100 de toutes les infractions avec violence mettant en jeu une arme à feu. Parallèlement, toutefois, il y a eu augmentation entre 2004 et 2005 du nombre d'infractions suivantes commises avec une arme à feu: homicides, tentatives de meurtre, voies de fait graves, enlèvement et séquestration.
En ce qui concerne les diverses dispositions du Code criminel... En ce qui concerne l'article 244, décharge d'une arme à feu avec intention, nous avons constaté, entre 2002 et 2005, une augmentation de 53 p. 100 de ces incidents, qui sont passés de 86 à 132. En ce qui a trait à l'article 85, l'usage d'une arme à feu lors de la perpétration d'une infraction, il y a eu une augmentation constante du nombre de ces incidents qui sont passés de 326 en 2002 à 542 en 2005, soit une augmentation de 66 p. 100. Relativement aux articles 88 à 96, les diverses infractions de possession d'arme, le nombre de ces infractions a doublé depuis 1999, passant d'un peu plus de 4 900 à un peu plus de 10 500 en 2005.
Passons à la diapositive numéro trois. Celle-ci montre les statistiques sur l'usage d'une arme à feu ou d'une arme blanche par type d'infraction avec violence en 2005. Ces données proviennent de notre programme de déclaration uniforme de la criminalité, enquête 2, dont la couverture nationale est de 71 p. 100. Le vol qualifié est l'infraction où les armes à feu sont les plus présentes, mais, dans l'ensemble, les armes à feu sont présentes dans seulement 12 p. 100 des vols qualifiés. Les armes à feu sont aussi fréquemment présentes dans les homicides et les tentatives de meurtre, bien que l'arme de choix pour ces infractions soit aussi fréquemment l'arme blanche. Les armes blanches sont plus fréquemment employées dans la commission d'agressions sexuelles, de voies de fait et de vols qualifiés.
Le tableau suivant illustre la tendance du taux général d'homicides depuis le milieu des années 70. Ce tableau et les suivants, qui nous donnent des données sur les incidents signalés par la police, ont une couverture nationale de 100 p. 100. En général, le taux d'homicides est à la baisse depuis le milieu des années 70. Le taux de 2005, soit deux par 100 000 habitants, a été le plus élevé depuis 1996, bien qu'il ait été inférieur de 25 p. 100 au taux d'il y a 20 ans.
Il y a eu 658 homicides en 2005, soit une augmentation pour la deuxième année de suite. Cette hausse est attribuable à la montée des homicides liés aux gangs, surtout en Ontario et en Alberta. Les homicides commis avec une arme à feu et les homicides commis par des adolescents ont aussi augmenté. Sous le graphique, vous pouvez voir un tableau indiquant que le taux d'homicides aux États-Unis est environ trois fois plus élevé que celui observé au Canada.
Le taux d'homicides au Canada est un peu plus bas que celui enregistré en Suède et en Finlande, mais plus élevé qu'en France, Australie, Angleterre et au Pays de Galles.
Passons maintenant à la page 5. On voit que, à partir du milieu des années 70, le taux d'homicides commis avec une arme à feu a généralement baissé. Cette tendance est semblable à celle des homicides en général. Mais, récemment, il y a eu une hausse. En 2005, il y a 222 homicides commis avec une arme à feu, alors qu'il n'y en avait eu que 173 en 2004. C'était la troisième augmentation de suite. Ce graphique vous montre aussi qu'avant 1985, l'usage des armes à feu était plus courant que celui des armes blanches, mais que maintenant, ces deux genres sont chacun utilisés dans environ un tiers des homicides qui sont commis chaque année.
À la page 6, on voit qu'entre 1975 et 2005, le genre d'armes à feu utilisées dans la perpétration d'homicides a changé. Les armes de poing représentent maintenant 60 p. 100 des armes à feu utilisées pour la commission d'homicides, alors que les carabines et les fusils de chasse représentent 25 p. 100. Avant 1991, les carabines et les fusils de chasse étaient plus populaires. Les homicides commis avec une arme de poing sont passés de 70 en 1998 à 128 en 2005, bien que le nombre de ces incidents en 1998 ait été inhabituellement peu élevé.
À la page 7, on compare les taux d'homicides et les taux d'homicides commis avec une arme à feu dans les neuf plus grandes villes du pays au cours des cinq dernières années. Les taux d'homicides commis avec une arme à feu les plus élevés sont généralement ceux des grandes villes, Vancouver et Toronto, alors que Winnipeg et Edmonton affichent un taux d'homicides en général plus élevé.
Au total, il y a eu près de 29 000 vols qualifiés en 2005. Ce taux a été de 3 p. 100 supérieur au taux de 2004, mais de 15 p. 100 inférieur à celui d'il y a dix ans et de 25 p. 100 inférieur au sommet de 1991. Plus de la moitié des vols qualifiés signalés à la police en 2005 ont été commis sans arme.
Comme l'indique le graphique, les vols qualifiés commis avec une arme à feu baissent constamment, surtout depuis 1991. Comme je l'ai indiqué plus tôt, étant donné leur fréquence, cette baisse explique en grande partie la réduction d'ensemble du nombre de crimes avec violence mettant en présence une arme à feu. En 2005, On a employé une arme à feu dans 12 p. 100 des vols qualifiés, alors qu'un peu moins d'un tiers des vols qualifiés ont été commis avec une autre arme.
Les quelques diapos suivantes nous présentent des données provenant de notre enquête sur les tribunaux de juridiction criminelle pour adultes et portent sur les dix infractions entraînant une peine minimale de quatre années. Ces données proviennent de huit provinces et territoires et représentent environ 80 p. 100 de tous les cas du pays.
En 2003-2004, on a terminé 380 causes devant les tribunaux parce qu'il s'agissait d'une infraction grave commise avec une arme à feu passible d'une peine minimale obligatoire de quatre ans. La peine minimale obligatoire est de quatre ans d'emprisonnement pour l'utilisation d'une arme à feu qui s'applique à presque toutes ces dix infractions et a été imposée dans 5 p. 100 de tous les cas où cette accusation avait été portée entre 1996-1997 et 2003-2004. En 2003-2004, les 380 causes où on a infligé une peine pour l'utilisation d'une arme à feu représentaient 5 p. 100 de toutes les affaires où des accusations relatives à ces dix infractions avaient été portées. Par conséquent, l'utilisation d'une arme à feu représentait beaucoup moins de 1 p. 100 de toutes les causes entendues par les tribunaux de juridiction criminelle pour adultes qui totalisent environ 400 000.
Comme l'indique le tableau de la page 9, depuis l'adoption des peines minimales obligatoires en 1996, le nombre de causes mettant en jeu une arme à feu où il y a eu condamnations est passé de 47 p. 100 en 1996-1997 à 36 p. 100 en 2003-2004. Pendant la même période, le taux de condamnations pour les crimes contre la personne est demeuré stable, soit à environ 50 p. 100.
Dans les cas où l'infraction commise avec une arme à feu était l'infraction la plus grave, la peine de prison moyenne infligée lors d'une condamnation en 2003-2004 a été de 1 639 jours, soit environ quatre années et demie.
Passons maintenant à la diapositive 10. L'un des facteurs ayant une incidence sur le taux de condamnations pour ces infractions est la proportion de causes où l'accusé plaide coupable. Ainsi, en 2003-2004, sur 137 cas mettant en cause une arme à feu, l'accusé a plaidé coupable dans 107 des cas, soit une proportion de 78 p. 100. Le graphique de la page 10 montre le lien entre les causes mettant en jeu une arme à feu, celles ne mettant pas en jeu une arme à feu et les autres de ces dix infractions.
Depuis qu'on inflige obligatoirement une peine d'emprisonnement minimale de quatre ans pour les infractions commises avec une arme à feu, le pourcentage d'affaires où il y a eu plaidoyer de culpabilité est passé de 92 p. 100 en 1996-1997 à 78 p. 100 en 2003-2004. La proportion de plaidoyers de culpabilité est importante, car elle influe sur la durée de la procédure judiciaire. Nous savons que les procédures où il y a procès sont plus longues.
Le temps qui s'est écoulé entre la première et la dernière comparution devant le tribunal dans les causes où l'infraction liée à une arme à feu était la plus grave est passée de 105 jours en moyenne en 1996-1997 à 229 jours en moyenne en 2003-2004, soit une augmentation d'environ 118 p. 100. Ce temps est maintenant un peu plus élevé qu'il ne l'est pour les causes entendues par les tribunaux de juridiction criminelle pour adultes en général. Cependant, étant donné que le nombre d'affaires liées à l'utilisation d'une arme à feu entendues par les tribunaux est relativement petit, cette augmentation n'a pas une incidence importante sur les délais en général.
À la page 11, on examine les chiffres ne décrivant pas les causes mais plutôt les délinquants, plus particulièrement le nombre de condamnations antérieures.
En 2003-2004, il y a eu 137 cas d'infractions liées à une arme à feu qui ont donné lieu à une peine minimale de quatre ans. Nous avons pu identifier 133 de ces condamnés. Sept condamnés sur dix reconnus coupables d'une infraction liée à une arme à feu en 2003-2004 n'avaient pas de condamnations antérieures pour une infraction liée à une arme à feu passible d'une peine minimale obligatoire de quatre ans. Par conséquent, seulement environ 40 délinquants avaient précédemment été reconnus coupables d'au moins une infraction liée à une arme à feu passible d'une peine minimale de quatre ans d'emprisonnement.
À la page 12, vous voyez que, outre les infractions mettant en jeu une arme à feu punissable d'une peine minimale de quatre ans, il y a une série d'infractions pour lesquelles la peine minimale obligatoire est d'au moins un an et, dans certains cas, seulement si on procède par voie de mise en accusation.
Les données provenant des tribunaux nous ont indiqué que ceux-ci ont entendu peu de causes d'infractions aux articles 85, 95, 96, 99, 100 ou 103 du Code criminel. Le nombre de ces actes criminels ayant fait l'objet d'une poursuite menée à bien devant un tribunal de juridiction criminelle pour adultes a atteint son apogée en 2000-2001, année où il en a eu 249, pour ensuite baisser chaque année subséquente jusqu'à 2003-2004, dernière année pour laquelle nous disposons de données et où il y a eu 175 causes dont 76 se sont soldées par une condamnation. Environ 90 p. 100 de ces condamnations découlaient de plaidoyers de culpabilité.
En résumé, les données qui proviennent de la police nous indiquent que, au total, les crimes avec violence sont à la baisse depuis 1992. Les armes à feu étaient présentes dans moins de 3 p. 100 des crimes avec violence. La présence d'armes à feu au total dans les crimes avec violence a connu un déclin de 1998 à 2005. Les vols qualifiés et commis avec une arme à feu expliquent ce déclin. Récemment, il y a eu une augmentation du nombre d'armes à feu utilisées lors de la commission de certaines infractions, y compris les homicides et les tentatives de meurtre.
Les données provenant des tribunaux nous indiquent que les armes à feu représentent moins de 1 p. 100 des toutes les affaires entendues par les tribunaux de juridiction criminelle pour adultes. La proportion de condamnations dans les causes où l'infraction la plus grave était liée à une arme à feu et punissable d'une peine minimale de quatre ans a baissé, et la proportion d'affaires qui se sont soldées par plaidoyer de culpabilité a aussi diminué. Les poursuites pour une infraction liée à une arme à feu donnent lieu à des procédures judiciaires plus longues, mais le petit nombre de ces cas a peu d'effet sur le temps de traitement des accusations en général. Sept personnes sur dix reconnues coupables d'une infraction punissable d'une peine minimale d'emprisonnement de quatre ans en 2003-2004 n'avaient aucune condamnation antérieure pour une infraction mettant en jeu une arme à feu.
Cela met fin à mon exposé, monsieur le président.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Nous faisons l'étude du projet de loi . Lorsque le gouvernement précédent a créé le registre des armes à feu, il a défini en même temps les 10 infractions commises avec des armes à feu qui feraient l'objet d'une mention particulière dans le Code criminel. La logique derrière le projet de loi C-68 que les libéraux avaient déposé était de dissuader les gens de commettre des crimes avec des armes à feu.
La question à laquelle on doit répondre aujourd'hui concerne l'augmentation des peines. Alors, le gouvernement conservateur veut augmenter les peines d'une année ou deux pour chacune des infractions, selon les infractions, et ajouter deux nouvelles infractions.
Qu'est-ce qui me permet de comprendre, dans les données que vous nous avez présentées, que l'alourdissement des peines a un caractère dissuasif?
Excusez-moi d'avoir manqué le début de votre présentation, mais j'ai été retenu à la Chambre. Si j'ai bien compris votre logique, vous dites que de façon générale, les crimes commis avec des armes à feu sont en baisse, mais lorsqu'on parle de crimes commis avec violence, lorsqu'on a affaire à des homicides ou à des meurtres, il y a plus de chances qu'ils soient commis avec des armes à feu.
Qu'est-ce qui me permet de comprendre que le fait d'alourdir les peines a un effet dissuasif, s'agissant d'infractions commises avec des armes à feu?
C'est une question à laquelle il faut répondre, dans le projet de loi . C'est ce que le gouvernement veut faire: là où il y avait une peine de trois ans, il veut en imposer une de quatre ans, et là où c'était deux ans, il veut que ce soit trois ans. On parle d'alourdir les peines pour les infractions commises avec des armes à feu.
Quels enseignements peut-on tirer du projet de loi C-68 de l'époque? Où devrait-on se situer sur le plan statistique? Je ne vous demande pas votre point de vue personnel, car je sais que vous avez une obligation de réserve. Mais sur le plan statistique, comment pouvez-vous répondre à nos questions concernant le projet de loi ?
Bonjour, madame Barr-Telford, monsieur Turner et monsieur Grimes.
J'aimerais aborder la question de la façon suivante. J'ai vu les statistiques que vous nous avez présentées et j'essaie de les comprendre. Vous semblez détenir des chiffres que vos prédécesseurs n'avaient pas lorsqu'on a étudié le projet de loi C-9. Dans ma province, on ne vous a pas envoyé de renseignements pour des années complètes, et tout à coup, vous avez ces renseignements. C'est déjà quelque chose qui m'inquiète.
Il y avait un vide pour les cas de sentence avec sursis, parce qu'on ne vous a jamais fourni les chiffres pour ma province. Il y a même quelqu'un qui est venu le confirmer ici. Pourtant, vous avez ces chiffres en votre possession. Alors, je crois que vous les avez, effectivement. Quand on parle du Code criminel dans son ensemble, on doit vous envoyer toutes les données pour une année à la fois, soit celles concernant les sentences avec sursis, l'augmentation des crimes, en tout cas, toutes les choses qui ont fait l'objet des questions qu'on vous a déjà posées tout à l'heure. J'essaie de vous suivre, parce que j'aurai à travailler avec vos chiffres plus tard.
Premièrement, à la diapositive n° 4, vous situez le Canada à peu près au quatrième rang rapport à d'autres pays. Vous avez parlé des États-Unis, de l'Écosse, de la Suède, de la Finlande, etc. J'imagine que le choix des pays est aléatoire.
Y a-t-il d'autres pays que vous n'avez pas mentionnés? Si je faisais la recherche à votre place, est-ce que je les retrouverais? Pourriez-vous me répondre, afin que je puisse comprendre les statistiques?
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J'aimerais qu'ils soient déposés au comité.
Je suis étonné que vous ayez inclus la Suède. Pour nous, de la province de Québec, la Suède est un pays phare. Nous essayons toujours de ressembler à la Suède, mais je pense que c'est le seul cas où je ne pourrais pas la suivre. Il y a plus d'homicides là-bas que chez nous. Est-ce à cause du socialisme? Je ne le sais pas, mais en tout cas, on en décidera plus tard.
J'ai une autre question à vous poser, madame Barr-Telford. Quelque chose m'intrigue. Vous ne connaissez certainement pas le milieu du crime organisé, mais je vais quand même vous poser la question comme si vous le connaissiez.
Connaissez-vous les prêts usuraires, qui consistent à prêter de l'argent à des taux exorbitants? Prenons l'exemple d'un usurier à qui vous avez emprunté de l'argent à un taux d'intérêt de 50 p. 100 par jour. S'il vous accoste et qu'il porte une arme — vous ne la voyez pas, mais vous savez qu'il en a une —, je vous jure que vous allez lui donner ce que vous lui devez.
Je comprends bien que vos statistiques portent strictement et uniquement sur les cas où il y a eu condamnation, mais vous parlez également de menaces qui ont été faites par des gens armés. Il y a de nombreuses personnes, à Montréal par exemple, qui se font avoir par le crime organisé, qui portent des armes et qui menacent littéralement des gens. Ce n'est pas pour rien qu'on aura des projets de loi pour empêcher ce type de commerce, qu'on retrouve à Montréal. On connaît tous José Théodore, l'ex-gardien de but préféré des Canadiens de Montréal dont la famille est impliquée dans des prêts usuraires. Quand on fait cela, on porte une arme.
Si des individus du milieu du crime organisé, comme les Hells Angels, vous accostent, vous savez qu'ils portent une arme. Vous avez peur et vous obéissez à leurs ordres. Ils commettent des crimes et ils vous obligent à faire des choses parmi les crimes qu'on leur reproche, parce que vous savez qu'ils ont des armes et que vous avez peur d'eux. Naturellement, vous ne racontez pas cela à la police, car vous risquez de vous faire tirer dans le dos. C'est ce que cela veut dire.
Toutefois, cela n'apparaît pas dans vos statistiques. Je les examine attentivement. Je trouve qu'elles sont bien faites, mais nous aurons à nous prononcer sur ce projet de loi , et il me manque quelque chose pour être en mesure de répondre à , à ou à .
J'aimerais savoir ce que vous entendez par « menaces avec des armes » ou « méfaits avec des armes ». Il y a des individus qui commettent beaucoup de méfaits, mais qui ne sont pas nécessairement condamnés. Je sais que les membres de la pègre savent se servir d'une arme.
Alors, je n'ai pas ces informations. Comment peut-on se les procurer? Avez-vous quelque chose pour nous guider? Je ne suis pas statisticien; je vous le dis tout de suite.
Monsieur Turner, vous avez bien commencé. Je pense que j'aurais besoin des documents que vous m'avez donnés et que vous donnerez au greffier afin qu'on puisse les consulter.
J'ai une question qui me revient toujours à l'idée et qui, d'habitude, est posée par les représentants du Parti libéral. Lorsqu'il est question des cas d'homicide, de tentatives de meurtre, d'agressions sexuelles, on se demande tout suite s'il y a plus de personnes d'origine amérindienne dans le groupe. Par exemple, à Montréal, à cause du phénomène des gangs de rue haïtiens, il sera automatiquement question de gens de race noire. Quand vient le temps d'amender une loi, les gens nous disent que nous faisons du racisme à l'envers, parce que si on les met tous en prison, il y aura une surpopulation de Noirs ou d'Amérindiens.
J'aimerais vous soumettre une hypothèse. Prenons la ville de Montréal, car c'est assez court pour vous; du moins, je l'espère. Si tous les districts étaient contrôlés par des gangs de rue haïtiens et que ceux-ci tuaient des gens, il y aurait automatiquement plus de meurtriers de race noire en prison. Ainsi, demain matin, j'aurais la Ligue des Noirs sur le dos, qui dirait que nous, les conservateurs, sommes racistes.
Dans vos statistiques sur les homicides, à quoi cela correspond-il? Est-ce que ce sont des personnes de race blanche, de race noire ou des Amérindiens? C'est important. D'habitude, ce sont les députés du Parti libéral qui disent qu'il y a plus d'Indiens que de Blancs dans les prisons. Alors, je veux savoir à quoi cela correspond. Je pense que si vous avez les noms, vous serez en mesure de me donner une réponse ou, du moins, de nous dire s'ils sont de race noire, blanche, amérindienne, etc. C'est très important parce que cela nous aidera plus tard, pour l'étude d'autres parties du projet de loi .