:
Merci, monsieur
le président, de nous donner cette occasion de parler devant le comité au sujet
de la condamnation avec sursis au Canada.
Après un bref
exposé de données pour situer le contexte, nous examinerons la question de la
condamnation avec sursis sous deux angles: celui des tribunaux, et celui des
services correctionnels. Notre analyse s'est limitée aux services
correctionnels provinciaux et territoriaux, étant donné que les condamnations
avec sursis ne s'appliquent qu'aux peines de moins de deux ans et que la
surveillance relève de la responsabilité provinciale/territoriale. Tout au long
de la présentation, j'attirerai l'attention du comité sur les compétences
couvertes par les données et sur les circonstances où des compétences
particulières peuvent avoir été exclues de cette
couverture.
Si vous regardez la deuxième acétate de votre
trousse, nous constatons des tendances dans les taux de crimes déclarés par la
police depuis 1977. Les principales tendances à souligner sont que le taux de
crimes déclarés par la police, qui apparaît en rouge, a augmenté tout au long
des années 1970 et 1980 — et aussi pendant les années 1960, bien que cela
n'apparaisse pas dans notre graphique — pour atteindre un sommet au début des
années 1990, et être sur une pente descendante le reste des années 1990. Il est
relativement plus stable depuis 1999.
Cette tendance est
la même dans le taux de crimes contre les biens déclarés par la police, dont la
baisse de 6 p. 100 entre 2004 et 2005 fait qu'il a atteint son plus bas niveau
en plus de 30 ans.
Le taux de crimes violents est illustré
en jaune. Il est monté régulièrement pendant 30 ans, pour aussi atteindre un
sommet au début des années 1990, et bien qu'il diminue de façon générale depuis
le milieu des années 1990, il a été relativement stable. Entre 2004 et 2005,
nous avons bien constaté une hausse du nombre de crimes violents graves, comme
les homicides, les tentatives de meurtre, les voies de faits graves et les
vols.
Passons à la troisième acétate, qui situe aussi un
peu le contexte, en montrant les tendances dans la population de condamnés avec
sursis sous surveillance. On voit le nombre moyen quotidien. Veuillez noter que
certaines compétences sont exclues de ces données, et elles sont indiquées dans
les notes de la diapositive.
Les principaux éléments du
graphique sont la ligne verte, qui est la population de condamnés avec sursis,
la ligne bleue, qui représente la population en détention après condamnation en
milieu provincial ou territorial et la ligne rose, qui est la population en
probation.
Alors, à tout moment en 2003-2004, il y avait en
moyenne 13 285 condamnés avec sursis. Ce nombre a presque doublé
depuis 1997-1998 — il a augmenté de 95 p. 100 depuis cette première année
complète de tenue de statistiques. Le nombre moyen de condamnés avec sursis
sous surveillance, comme l'indique cette ligne verte, a augmenté chaque année
depuis qu'on en fait un suivi.
Si nous revenons à la ligne
rose, nous pouvons faire une comparaison avec la tendance en matière de
probation, qui a été relativement stable, avec des hauts e des bas. Aussi, la
population en détention après condamnation en milieu provincial ou territorial
a baissé de 31 p. 100 pendant la même période.
Alors, avec
ces tendances, nous avons constaté un virage avec le temps dans la répartition
relative de la population de condamnés. Les sursitaires représentent 11 p. 100
de la population de condamnés sous surveillance en 2003-2004, ce qui représente
une hausse de 6 p. 100 depuis 1997-1998, tandis que le nombre de condamnés en
détention a baissé de 10 à 8 p. 100, et le nombre de personnes en probation a
baissé de 84 à 81 p. 100.
La quatrième diapositive vous
permet de mieux voir les tendances de la population en détention après
condamnation en milieu provincial ou territorial et celle de la population de
sursitaires. Nous avons ajusté l'échelle, sur ce graphique particulier, pour
que vous puissiez voir plus clairement les tendances. Vous pouvez constater une
tendance à la hausse de la population de sursitaires et la tendance à la baisse
du nombre de détenus après condamnation en milieu provincial ou territorial.
La cinquième acétate montre que la diminution que nous
avons constatée dans la population de condamnés détenus a coïncidé avec
l'augmentation du nombre de personnes en détention sans condamnation. Cela n'a
entraîné qu'un changement minime dans le total du nombre de personnes en
détention après condamnation en milieu provincial ou territorial. Donc,
en 1994, les adultes en détention sans condamnation représentaient un peu plus
de un quart de tous ceux qui étaient en détention; 10 ans plus tard, c'était
près de la moitié.
La sixième acétate est la dernière qui
situe le contexte. Elle illustre les taux d'incarcération au Canada dans un
contexte international. Comme vous pouvez le constater, comparativement aux
taux d'incarcération à l'échelle internationale, celui du Canada est plus élevé
que ceux de nombreux pays de l'Europe, mais plus bas que ceux de l'Angleterre
et du Pays de Galles, ainsi que de la Nouvelle-Zélande, et nettement plus bas
que celui des États-Unis.
Sur la septième acétate,
maintenant que avons un contexte, nous allons tourner notre attention vers nos
données concernant les condamnations. Ces données proviennent de notre
programme d'enquête sur les tribunaux, et nous pouvons classer les
condamnations avec sursis par type d'infraction. Commençons, avec quelques
statistiques de base.
Avec nos données des tribunaux, nous
pouvons parler de causes, et nous pouvons parler de personnes. Les sept
prochaines acétates parleront de causes, et du type d'infraction la plus grave
dans une cause. En 2003-2004, il y a eu 13 267 causes qui, après l'inculpation,
ont abouti à une ordonnance de sursis. Et l'année 2003-2004 est la plus récente
pour laquelle nous avons des données. Ce nombre de plus de 13 000 causes a
compté pour 6 p. 100 de toutes les condamnations pour les compétences dont nous
avons les données. Maintenant, si on parle de personnes, nous avons un peu
moins de 10 000 personnes dont les dernières condamnations, en 2003-2004, ont
été avec sursis.
Pour toutes nos acétates des tribunaux,
nous couvrons environ 70 p. 100 de la charge de travail des tribunaux de
juridiction criminelle pour adulte. Nous n'avons pas les données sur les
condamnations avec sursis du Québec, ni du Manitoba, des Territoires du
Nord-Ouest ou du Nunavut.
Nous pouvons examiner sous deux
angles différents la question des condamnations avec sursis par type
d'infraction. Sur la septième acétate, par exemple, nous pouvons voir pour quel
type d'infraction une condamnation avec sursis a été imposée le plus souvent
après la déclaration de culpabilité. Nous pouvons aussi voir, sur le total des
condamnations avec sursis imposées, la répartition par type d'événement.
Nous pouvons constater que les condamnations avec sursis
ne sont pas imposées avec la même fréquence pour toutes les infractions. Les
infractions dans ce graphique particulier représentent celles qui donnent le
plus souvent lieu à des condamnations avec sursis. Environ un tiers des
infractions de trafic de stupéfiants et les autres infractions sexuelles ont
entraîné des condamnations avec sursis, et une agression sexuelle sur cinq a
donné lieu à une condamnation avec sursis.
En plus des
deux types d'agressions sexuelles, ce graphique fait état de quatre autres
crimes contre la personne. Il y a les autres crimes contre la personne — vol,
voies de faits graves, et harcèlement criminel. Entre 8 et 13 p. 100 des
délits, selon le type d'infraction, ont donné lieu à une condamnation avec
sursis en 2003-2004.
Certaines de ces infractions sont
moins fréquentes, alors bien qu'elles soient plus susceptibles d'entraîner une
condamnation avec sursis, elles ne représentent pas nécessairement le plus
grand nombre de type d'infractions dans la population des condamnés avec
sursis.
De fait, si vous passez à la huitième acétate,
vous y verrez que dix groupes d'infractions composaient la grande majorité des
13 267 causes, qui ont été assorties de condamnations avec sursis en 2003-2004.
Près d'une cause sur cinq, 18 p. 100, ou un peu plus de 2 400 condamnations
avec sursis étaient pour des délits de trafic de stupéfiants en vertu de la
Loi réglementant certaines drogues et autres substances. Cette liste de
dix types d'infractions en contient deux qui sont contre la personne. A total,
les voies de faits graves et les voies de faits simples ont représenté
17 p. 100 de toutes les condamnations avec sursis imposées en
2003-2004.
Passons à la neuvième acétate, et à un autre
sujet. Voyons ce que les données des tribunaux nous disent sur les facteurs
qu'un tribunal peut tenir en compte pour prononcer une condamnation. Il y a de
nombreux facteurs qui sont pris en compte, notamment être la gravité d'une
infraction, le degré de responsabilité de son auteur et la nature de l'incident
pour lequel l'accusé est inculpé.
Nos données des
tribunaux nous permettent de cerner les trois facteurs atténuants possibles
pouvant être associés à l'imposition d'une condamnation avec sursis: le type de
procédures criminelles, les condamnations antérieures de l'accusé et le
plaidoyer final de l'accusé. Bien que ce ne soit pas une mesure absolue de la
gravité de l'infraction, l'examen du type de procédures criminelles qui s'est
ensuivi permet d'évaluer la gravité d'une infraction — était-ce une procédure
sommaire, ou une mise en accusation?
Nous pouvons voir sur la neuvième acétate
qu'un peu moins de la moitié, 47 p. 100, des condamnations avec sursis ont été
la conclusion d'une procédure de mise en accusation. Un peu plus de la moitié,
par conséquent, ont fait l'objet d'une procédure sommaire. Si vous regardez la
liste des infractions, à l'exception du trafic de stupéfiants, du vol par
effraction et de la fraude, la grande majorité des infractions ayant fait
l'objet d'une ordonnance de sursis n'étaient pas punissables par voie de mise
en accusation.
Pour les deux types d'infraction les plus
violentes de la liste, soit les voies de fait graves et les voies de fait
simples, au moins deux tiers de l'ensemble des condamnations avec sursis
imposées étaient à la suite de déclarations de culpabilité par procédure
sommaire. Dans l'ensemble, le nombre d'infractions punissables par mise en
accusation est dû au trafic de stupéfiants, qui représente 18 p. 100 de toutes
les condamnations avec sursis, dont 90 p.100 ont fait l'objet d'une procédure
de mise en accusation.
Comme on l'a dit, le tribunal tient
compte de divers facteurs atténuants quand il impose une condamnation,
conformément à l'article 718 du Code criminel. Les condamnations antérieures de
l'accusé constituent un autre facteur que nous pouvons examiner avec nos
données. Aux fins de cette acétate et des deux qui la suivent, le sujet est une
personne ou l'accusé. C'est une personne dont la plus récente comparution
devant un tribunal criminel en 2003-2004 a abouti à une condamnation avec
sursis. Il s'agit ici de moins de 10 000 personnes.
Environ la moitié des condamnations avec sursis ont été
imposées à des personnes qui n'avaient pas de condamnations antérieures. Le
pourcentage de délinquants sans condamnation antérieure, comme vous pouvez le
voir, variait par type d'infraction. Il convient de souligner la proportion
d'auteurs de premières infractions dans la population de condamnés avec sursis
quand on regarde certains types d'infractions. Environ 50 p. 100 des personnes
condamnées avec sursis pour trafic de stupéfiants, fraude, conduite avec
facultés affaiblies, vol et voies de fait grave n'avaient pas de condamnations
antérieures, et 64 p. 100 des condamnés pour agression sexuelle n'avaient pas
de condamnation antérieure.
Si vous regardez la
11e acétate, le type de plaidoyer final est un autre facteur atténuant pris en
compte dans l'imposition d'une condamnation. Le plaidoyer final de l'accusé est
le troisième et dernier facteur que nous pouvons examiner, dans nos données des
tribunaux. Encore là, le sujet ici est la personne ou l'accusé, mais dans cette
acétate particulière, nous nous concentrons sur les auteurs d'infractions qui
ont été condamnés pour une infraction punissable par mise en accusation et qui
ont été condamnés avec sursis en 2003-2004.
Vous vous
rappelez avoir vu sur une acétate plus tôt qu'un peu moins de la moitié des
condamnations avec sursis qui ont été imposées avaient été à la suite d'une
déclaration de culpabilité par voie de mise en accusation. Ici, la population à
laquelle nous nous intéressons est d'un peu moins de 4 500 sujets. Le graphique
présente les condamnations antérieures et le type de plaidoyer final de ces
presque 4 500 sujets. Sur l'ensemble, six de ces personnes sur dix n'avaient
pas de condamnation antérieure, et près de 90 p. 100 ont plaidé coupable. Les
données de ce graphique semblent suggérer que la condamnation antérieure et le
type de plaidoyer peuvent être des facteurs tenus en compte dans la
condamnation. La grande majorité, 95 p. 100 de ceux qui ont reçu une
condamnation avec sursis pour une infraction punissable par mise en accusation,
soit n'avaient pas d'antécédents de condamnation, soit avaient plaidé coupable
comme facteur atténuant possible.
Il est important de
souligner aussi que d'autres facteurs atténuants peuvent avoir été tenus en
compte, mais nous n'avons de renseignements que sur ces trois facteurs dont
j'ai parlé. Pour les 242 personnes, les 5 p. 100 du graphique, qui ont été
déclarés coupables d'une infraction punissable par voie de mise en accusation,
sans être à leur première infraction ni avoir eu de plaidoyer de culpabilité,
d'autres facteurs atténuants sont pu être pris en compte. Malheureusement, nous
ne pouvons pas le savoir.
La douzième acétate n'est qu'à
des fins d'illustration. Les infractions au Code criminel dont la liste figure
dans le résumé législatif du projet de loi C-9 ont été appliquées à nos données
de 2003-2004. Le but visé était de recenser le nombre de personnes qui ont fait
l'objet d'une ordonnance de sursis pour un type d'infraction prévu dans le
résumé législatif du projet de loi C-9. Je tiens à préciser que la liste des
infractions assujetties aux mesures législatives du projet de loi C-9 est
conforme au document législatif.
La douzième acétate montre
que près d'une personne sur trois, soit 29 p. 100, un peu plus de
2 800 personnes, qui ont été condamnées avec sursis en 2003-2004 étaient
accusées d'une infraction au Code criminel qui figure dans le résumé législatif
du projet de loi C-9. À titre d'information, nous avons aussi fait la liste par
type d'infraction dans le graphique.
Bien que ce ne soit pas indiqué dans le
graphique, si vous ajoutions les infractions liées aux stupéfiants dans les
infractions prévues au Code criminel et au projet de loi
, nous pourrions constater que
la moitié — c'est-à-dire 4 865 — de toutes les personnes condamnées avec sursis
en 2003-2004 ont été déclarées coupables d'une infraction figurant dans la
liste du projet de loi ou
d'une infraction liée aux stupéfiants .
Nous avons
auparavant examiné les plaidoyers et les condamnations antérieures pour nos
données; nous pouvons faire la même analyse pour cette sous-population
particulière. Quand nous prenons en compte les condamnations particulières et
les plaidoyers de culpabilité, il y a 310 de ces 4 865 personnes qui n'ont pas
rendu de plaidoyer de culpabilité ou qui avaient une condamnation antérieure et
sur ces 310 personnes, 110 personnes ont fait l'objet d'une procédure sommaire
alors on ne peut pas parler des facteurs atténuants qui peuvent avoir été tenus
en compte pour les 200 personnes restantes, dont on sait que certaines ont fait
l'objet d'une mise en accusation.
La treizième acétate est
le dernier graphique de données des tribunaux, et elle présente des
renseignements sur la durée de la surveillance liée aux 13 267 ordonnances de
sursis. Comme vous pouvez le voir dans le graphique, les condamnés avec sursis
restent sous surveillance plus longtemps.
En rendant une
peine d'emprisonnement ou une ordonnance de sursis, le tribunal peut aussi
imposer une durée de probation à la suite de l'échéance de la sanction la plus
grave. Ainsi, une personne condamnée peut être sous surveillance pour la durée
maximale du total combiné de ces peines.
Après que nous
ayons éliminé les peines d'emprisonnement dans une institution fédérale — qui
ne sont pas admissibles aux ordonnances de sursis — les causes ayant donné lieu
à une ordonnance de sursis de 2003-2004 étaient des condamnations de
surveillance pour une période environ deux fois plus longue la peine des
personnes condamnées à l'emprisonnement. La durée moyenne totale de la
surveillance ordonnée pour les condamnés avec sursis était de 453 jours,
comparativement à 223 jours pour les personnes condamnées à
l'emprisonnement.
Nous pouvons voir d'après ce graphique
qu'une période de probation a été ordonnée pour une proportion légèrement
supérieure des personnes condamnées avec sursis que celles condamnées à
l'emprisonnement. Si on combine les peines, la période moyenne que la personne
inculpée passera sous surveillance augmente nettement. La période moyenne de
surveillance imposée à une personne faisant l'objet d'une ordonnance de sursis
et de probation est de 700 jours; c'est 60 p. 100 de plus que pour une personne
condamnée à la prison et à la probation. Une personne condamnée à la prison
sans probation passait sous surveillance ordonnée la période moyenne la plus
courte, soit 47 jours.
Les trois dernières acétates de
notre présentation, en commençant par la quatorzième, fait état des données de
notre nouvelle enquête intégrée sur les services correctionnels. C'est un
sondage de microdonnées qui suit les personnes du système correctionnel qui
sont sous surveillance. En 2003-2004, le sondage avait été entrepris dans
quatre territoires de compétence: Terre-Neuve et Labrador, Nouvelle-Écosse,
Nouveau-Brunswick et Saskatchewan. Chacune des trois acétates qui suivent porte
sur la compétence citée en rubrique. Nous ne pouvons pas faire de
généralisations d'après elles.
La quatorzième acétate
présente les conditions facultatives des ordonnances de probation et de sursis.
Si on regarde les conditions facultatives le plus souvent liées aux travaux
communautaires dans le cadre de la probation seulement et celles qui sont liées
aux ordonnances de sursis, on constate certaines différences. Plus de 60 p. 100
des ordonnances de sursis sont reliées à une assignation à résidence, et
environ un tiers sont liées à un couvre-feu. Ceux-ci ne figurent pas dans la
liste des conditions les plus fréquentes liées aux ordonnances de probation.
La quinzième acétate est aussi fondée sur les données des
services correctionnels, et concerne deux compétences. Il s'agit de personnes
qui ont purgé des condamnations avec sursis en 2003-2004. Elles étaient 4 300.
Nous pouvons constater qu'un peu plus d'un tiers d'entre elles ont été admises
en détention pour n'avoir pas respecté les conditions de l'ordonnance de
sursis. Cette violation des conditions était suffisamment grave pour atteindre
un seuil donnant lieu à l'admission en détention. Ce n'est toutefois pas une
indication du nombre total de ces violations des conditions. La proportion de
sujets admis en détention en raison d'une violation des conditions, comme vous
pouvez le voir, variait par type d'infraction — les infractions liées aux
stupéfiants, dans cette liste particulière, sont au plus bas, et vous pouvez
voir que le vol est au plus haut.
La 16e acétate est la dernière.
Elle illustre aussi les données des services correctionnels et examine la
proportion des personnes qui ont quitté un établissement correctionnel en
2003-2004 et y sont retournées dans une période de 12 mois. Ici, il s'agit de
récidive après avoir purgé une peine, et comme nous pouvons le voir d'après les
compétences examinées, la proportion de probationnaires qui ont réintégré les
services correctionnels dans une période de 12 mois était légèrement plus
faible que celle des sursitaires, mais les proportions sont assez similaires.
La ligne bleue dans ce graphique représente les condamnations avec sursis. La
ligne rose représente les ordonnance de probation. Et les deux lignes bleues
qui se croisent sont pour la détention après condamnation.
La proportion de ceux qui ont réintégré les services
correctionnels après avoir purgé une peine était nettement plus élevée, environ
30 p. 100. Il est important de souligner avec ces données que nous n'avons pas
pu prendre en compte les condamnations antérieures dans cette
analyse.
Monsieur le président, ceci termine ma
présentation. Mes collègues et moi sommes prêts à répondre aux questions du
comité.
Merci beaucoup.