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La séance est ouverte. Bonjour à tous. Avant que j'oublie, je tiens à préciser que nous devrons traiter brièvement de travaux du Comité à la toute fin de la réunion. Je devrai demander à nos invités de sortir de la salle assez rapidement; je vous le rappellerai vers la fin. Nous ne voulons pas vous mettre à la porte, mais nous y serons obligés. En outre, nous serons interrompus par la sonnerie, étant donné qu'il y aura des votes aujourd'hui. Je ne consacrerai pas beaucoup de temps aux présentations. Nous allons commencer sans tarder.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le lundi 13 juin 2016, le Comité poursuit son étude sur les stratégies de réduction de la pauvreté.
Nous accueillons plusieurs témoins aujourd'hui. Représentant Statistique Canada, nous avons Mme Heather Dryburgh, directrice, Tourisme et Centre de la statistique de l'éducation, et Mme Klarka Zeman, analyste principale, Tourisme et Centre de la statistique de l'éducation. De l'Agence de la consommation en matière financière du Canada, nous accueillons M. Jérémie Ryan, directeur, Littératie financière et engagement des intervenants, et Mme Julie Hauser, agente, Partenariats et engagement des intervenants.
Nous entendrons également, du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, Mme Paula Isaak, sous-ministre adjointe du Secteur des programmes et des partenariats en matière d'éducation et de développement social, et M. Jonathan Allen, directeur adjoint du Secteur des programmes et des partenariats en matière d'éducation et de développement social.
Enfin, représentant le ministère de l'Emploi et du Développement social, nous avons Mme Mary Pichette, directrice générale du Programme canadien de prêts aux étudiants, Mme Jessica Kerr, directrice générale du Programme canadien pour l'épargne-études, et Mme Monika Bertrand, directrice générale par intérim de la Direction de l'élaboration et de la conception de politiques des programmes d'emploi.
Cela fait beaucoup de monde.
Merci à tous d'être ici; soyez les bienvenus. Nous allons commencer immédiatement. Nous commençons par Statistique Canada, je crois. Si vous pouviez limiter votre exposé à sept minutes précises, nous vous en serions très reconnaissants. Merci.
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Merci beaucoup. C'est un plaisir d'être ici ce matin.
Je vais parcourir la présentation; je crois savoir qu'elle vous a été distribuée.
Le Centre de la statistique de l’éducation de Statistique Canada mène actuellement de nouvelles initiatives novatrices axées sur les données liées à l’éducation, ce qui nous aidera à mieux comprendre le parcours des gens dans le système d’éducation, les collèges, les universités ou les écoles de métiers pour accéder au marché du travail.
Aujourd’hui, je vais m’appuyer sur ces initiatives et autres sources de données pour démontrer, en réponse à vos questions, si certaines stratégies de réduction de la pauvreté mises en place dans le secteur de l’éducation permettent d’améliorer le sort des populations vulnérables. Je vais parcourir la présentation assez rapidement pour m’en tenir au temps qui m’est imparti.
Parlons d’abord de l’accès à l’éducation. Comme le démontrent les données de notre Enquête auprès des jeunes en transition, le revenu des parents compte parmi les facteurs qui ont une incidence sur l’accès. Le taux de participation des jeunes aux études postsecondaires augmente en fonction du revenu des parents. Toutefois, si vous examinez plus attentivement l’écart entre les gens ayant le revenu le plus faible et ceux dont les revenus sont plus élevés, l’écart des taux de participation est largement tributaire de facteurs comme le niveau d’éducation des parents et les attentes des parents à l’égard de leurs enfants. En fait, selon cette étude, seulement 12 % de cet écart est attribuable aux contraintes financières.
Même si le revenu est un obstacle, notre enquête sur la sécurité financière révèle que les parents épargnent de plus en plus pour l’éducation de leurs enfants. Si on considère les REEE comme une stratégie de réduction de la pauvreté axée sur l’école, les données que nous avons ici démontrent une augmentation, entre 1999 et 2012, du pourcentage de familles qui épargnent en prévision des études postsecondaires des enfants depuis la mise en place de la Subvention canadienne pour l’épargne-études, en janvier 1988, et ce, même chez les familles du groupe de revenu le plus faible.
On observe cependant une augmentation des coûts liés à l’éducation postsecondaire. Les données de notre Enquête sur les frais de scolarité et de subsistance démontrent qu’entre 2008-2009 et 2016-2017, les frais de scolarité au premier cycle ont augmenté dans presque toutes les provinces, sauf à Terre-Neuve-et-Labrador et en Alberta. Nous savons, selon l’Enquête nationale auprès des diplômés de 2013, que plus de quatre étudiants de niveau postsecondaire sur 10 ayant obtenu leur diplôme en 2010 avaient des dettes à la fin de leurs études.
Ce qui manque sur cette diapositive, ce sont les données actuelles sur l’aide financière fournie par EDSC, les provinces et les territoires. Nous négocions actuellement avec les deux ordres de gouvernement pour obtenir ces données afin de les intégrer aux nôtres, ce qui nous permettrait d’avoir une meilleure idée de l’incidence des coûts sur l’accès à l’éducation et de la nature des coûts réels.
De nombreuses raisons expliquent pourquoi les gens cherchent à s’inscrire à des programmes de perfectionnement des compétences ou de recyclage afin d’acquérir les outils nécessaires pour améliorer leur situation d’emploi. J’aimerais toutefois attirer votre attention aujourd’hui sur des données qui démontrent l’importance de la formation de base en littératie et en numératie lorsqu’il est question de perfectionnement des compétences.
Les immigrants récents, les personnes non âgées hors famille, les Autochtones, les familles monoparentales et les personnes ayant des limitations d’activités — des groupes qui risquent tous d’avoir un revenu plus faible — sont plus susceptibles d’avoir de faibles taux de littératie que l’ensemble de la population. La formation de base en littératie et en numératie est donc aussi un facteur important lorsqu’il est question de perfectionnement des compétences.
La capacité de parler anglais ou français est un autre facteur qui a une incidence sur la capacité d’obtenir un emploi. Lorsqu’on examine les données de la Banque de données longitudinales sur les immigrants, on constate que le profil linguistique a une incidence sur les revenus des immigrants, même si on fait abstraction de facteurs comme l’année de l’arrivée au pays, la catégorie d’immigration, l’âge, l’éducation, la région source, l’expérience et la géographie. Dans ce graphique, on compare les revenus des immigrants ayant divers profils linguistiques aux revenus des immigrants dont l’anglais est la langue maternelle. La formation linguistique est un aspect fondamental pour l’amélioration des revenus des nouveaux immigrants dont la langue maternelle n’est pas l’anglais.
Les programmes d’apprentissage favorisent également l’accès à l’emploi et à de meilleurs revenus. Le Système d’information sur les apprentis inscrits indique qu’en 2013, les jeunes Canadiens et les citoyens plus âgés se sont inscrits en plus grand nombre dans un programme d’apprentissage, comparativement à 1995. Les résultats de l’Enquête nationale auprès des apprentis de 2016, qui sera publiée en mars 2017, nous aideront à mieux comprendre l’évolution du profil démographique, les obstacles à la réussite des programmes et beaucoup d’autres aspects.
À la prochaine diapositive, on montre la répartition selon les sexes, un aspect important à souligner, à mon avis. Les femmes ne représentent que 12 % des gens ayant obtenu un certificat d’apprentissage. De ce nombre, un tiers sont des coiffeuses et des esthéticiennes. En général, le revenu d’emploi est beaucoup plus petit pour les métiers occupés par des femmes que ceux des hommes. À titre d’exemple, le salaire des coiffeuses et des esthéticiennes est d'environ 25 000 $ par année, tandis que le salaire des électriciens dépasse les 70 000 $.
Examinons maintenant les liens entre l’éducation, l’emploi et le revenu. Tant chez les hommes que chez les femmes, les revenus sont les plus faibles chez les personnes qui n’ont pas un diplôme d’études secondaires, et les diplômés universitaires sont ceux qui ont les revenus les plus élevés. Le rapport semble donc très clair.
Les données de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 démontrent que les Autochtones s’inscrivent davantage aux programmes d’études supérieures, mais ce graphique fondé sur les données de l’Enquête sur la population active indique qu’à mesure que les niveaux d’études augmentent, les taux de chômage des Autochtones tendent à baisser et à être plus semblables à ceux de la population totale. Ce sont les données pour les Autochtones hors réserve. À la diapositive suivante, on constate que l’écart des taux d’emploi entre les personnes handicapées et la population générale diminue plus le niveau d’études est élevé.
Pour conclure, en ce qui concerne les stratégies de réduction de la pauvreté, il semble évident que la Subvention canadienne pour l’épargne-études a contribué à accroître l’épargne des familles de tous les niveaux de revenu, mais plus important encore, celle des familles à plus faible revenu. L’alphabétisation et les cours d’anglais et de français langue seconde jouent évidemment un rôle important pour aider les groupes vulnérables à acquérir des outils nécessaires à l’emploi. On peut évidemment considérer que les études supérieures sont en soi une façon de réduire la pauvreté; nous pouvons constater l’avantage que représente l’obtention d’un diplôme d’études postsecondaires chez les gens susceptibles d’avoir un faible revenu.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
En tout premier lieu, j'aimerais vous remercier de cette invitation à comparaître devant le Comité aujourd'hui.
[Traduction]
La chef du développement de la littératie financière, Mme Jane Rooney, ne peut être présente aujourd’hui, puisque nous tenons aujourd’hui notre premier symposium de recherche à Moncton, au Nouveau-Brunswick. Mme Rooney vous transmet ses excuses et salue les membres du Comité.
Les travaux du Comité sont d'une grande importance. Nous vous sommes reconnaissants de l’occasion de contribuer à cette discussion sur la réduction de la pauvreté. La littératie financière est une compétence fondamentale qui joue un rôle d’une importance capitale dans les questions liées à la réduction de la pauvreté.
Les Canadiens à faible revenu doivent prendre des décisions financières difficiles tous les jours, et ils ont de la difficulté à joindre les deux bouts. Ils peinent à payer leurs factures, entre autres. Nous savons que de nombreux Canadiens vivent d'un chèque de paie à l’autre. De plus, on observe dans certaines villes une augmentation des emplois précaires et à temps partiel. Les Canadiens de toutes les tranches de revenu sont trop endettés et n’épargnent pas assez. Cela devrait nous préoccuper, pour beaucoup de raisons. L’endettement et un revenu instable causent des pressions financières qui ont une incidence sur la santé mentale et physique. La littératie financière joue un rôle vital dans l’amélioration du bien-être financier de tous les Canadiens, y compris les Canadiens à faible revenu.
[Français]
Créée en 2001, l'Agence de la consommation en matière financière du Canada est une agence réglementaire qui a pour but de protéger les consommateurs canadiens. Nous le faisons en supervisant les institutions financières qui relèvent de la réglementation fédérale en nous assurant qu'elles se conforment aux dispositions relatives à la protection des consommateurs qui sont énoncées dans les lois fédérales et qu'elles respectent les codes de conduite volontaires et les engagements publics liés à la protection de leurs clients. De plus, nous travaillons à sensibiliser les gens aux obligations des institutions financières à l'endroit des consommateurs de produits et de services financiers.
[Traduction]
En 2007, le gouvernement canadien a élargi le mandat de l’ACFC pour y inclure la littératie financière.
En 2014, le gouvernement a nommé la première chef du développement de la littératie financière du Canada, Mme Jane Rooney, dont le rôle consiste à coordonner les efforts nationaux et de collaborer avec des organismes dans l’ensemble du pays à l’élaboration d’initiatives concrètes visant à renforcer les connaissances, les compétences et la confiance des Canadiens dans le domaine financier. Nous avons tenu trois séries de consultation au cours de la première année suivant sa nomination. Nous avons rencontré des représentants de centaines d’organismes, de même que des particuliers.
La première phase de nos consultations était axée sur les besoins des aînés; la deuxième portait sur les enjeux touchant les nouveaux arrivants au Canada, les personnes handicapées, les personnes à faible revenu et les Autochtones. La troisième phase portait sur les besoins des jeunes Canadiens et des adultes en général.
Selon les commentaires recueillis, de nombreuses personnes n’ont pas accès à des produits et services financiers abordables, comme les comptes sans frais et les comptes à frais modiques. Nous avons entendu que certaines personnes ont de la difficulté à obtenir les pièces d’identification requises pour l’ouverture d’un compte bancaire et que les gens à faible revenu ont un accès limité aux produits de crédit à court terme abordables. Ces obstacles peuvent inciter les gens à recourir à des services coûteux d’encaissement de chèques ou de prêteurs sur salaire.
On nous a aussi parlé de l’importance de l’accès aux avantages et aux programmes gouvernementaux comme les REEE, le Bon d’études canadien, le programme de la Sécurité de la vieillesse et le SRG. Il a aussi été question de l’importance de la présentation d’une déclaration de revenus par l’intermédiaire du Programme communautaire des bénévoles en matière d’impôts, ce qui permet aux Canadiens d’avoir accès aux prestations gouvernementales auxquelles ils ont droit.
Nous nous sommes servis des renseignements obtenus lors des consultations pour élaborer une stratégie nationale en matière de littératie financière appelée « Compte sur moi, Canada ». Il s’agit d’un appel à la mobilisation de tous les Canadiens et des organismes avec lesquels ils ont affaire pour renforcer la littératie financière des Canadiens.
La stratégie a été mise au point avec l’aide d’un comité directeur national formé de 15 spécialistes de partout au Canada. Elle vise à aider les gens à gérer leur argent et leurs dettes judicieusement, à planifier et à épargner pour l’avenir, à prévenir la fraude et l’exploitation financière et à se protéger contre celles-ci.
La littératie financière et une responsabilité partagée; tous ont un rôle à jouer. Pour mettre en oeuvre notre stratégie, nous collaborons avec divers intervenants, dont 11 réseaux nationaux de la littératie financière, parmi lesquels on compte beaucoup d’organismes voués à la réduction de la pauvreté. Nous consultons les provinces et les territoires sur une base régulière et nous collaborons avec ces administrations ainsi qu’avec des organisations privées et des organismes sans but lucratif de partout au pays.
[Français]
Nous travaillons, de concert avec nos homologues fédéraux, dans le cadre d'un comité interministériel en littératie financière. Le comité travaille à intégrer des notions d'apprentissage en éducation financière, et ce, dans les divers programmes du gouvernement fédéral. À ce jour, nous avons coordonné ensemble une campagne nationale visant à promouvoir le dépôt direct pour les remboursements d'impôt.
Nous évaluons aussi la possibilité d'intégrer un programme de formation en gestion de l'argent dans les programmes de prêts aux étudiants. De plus, nous développons une stratégie pour rejoindre les peuples autochtones et accroître leur littératie financière.
Nous collaborons avec l'Agence du revenu du Canada pour promouvoir le Programme communautaire des bénévoles en matière d'impôt, qui offre aux particuliers admissibles ayant un revenu modeste et une situation fiscale simple des séances d'information pour les aider à produire leurs déclarations de revenus.
[Traduction]
Nous collaborons avec des groupes comme Prospérité Canada, un organisme de bienfaisance qui fait la promotion de la littératie financière, notamment par l’intermédiaire du projet des champions de l’autonomisation financière visant les Canadiens vulnérables.
Notre rencontre d’aujourd’hui tombe à point nommé, étant donné que le mois de novembre est le Mois de la littératie financière. Des organismes communautaires, des groupes de bénévoles, des organismes de tous les ordres de gouvernement, des employeurs et les entreprises privées participent au MLF depuis son lancement, en 2011. Le Mois de la littératie financière est une initiative nationale qui offre à tous les Canadiens des événements, des ressources et activités liées à la littératie financière.
Nous avons accompli beaucoup de choses ces dernières années, mais il reste beaucoup à faire pour aider les Canadiens à préparer un budget, à épargner, à gérer leur argent et à réduire leur endettement. La recherche joue un rôle fondamental pour comprendre les besoins des Canadiens en matière de littératie financière. Statistique Canada mène l’Enquête canadienne sur les capacités financières pour le compte de l’ACFC. Nous avons des données de référence pour 2009 et 2014. Selon nos données les plus récentes, 34 % des nouveaux arrivants, 37 % des personnes à faible revenu et 50 % des Autochtones hors réserve ont de la difficulté à payer leurs factures et à faire leurs paiements ou n’y arrivent tout simplement pas.
Une de nos préoccupations est le recours accru aux prêts sur salaire. Peu de Canadiens y ont recours, mais le pourcentage a plus que doublé, passant de 1,9 % en 2009 à 4,3 % en 2014. Les Canadiens à faible revenu sont ceux qui y ont recours le plus souvent.
Le mois dernier, l’ACFC a publié une étude qui démontre que beaucoup d’utilisateurs de prêts sur salaire ignorent quels en sont les coûts comparativement à d’autres solutions. De plus, la plupart y ont recours pour les dépenses essentielles, comme le loyer et l’épicerie. Nous savons qu’offrir aux consommateurs les connaissances, les compétences et la confiance requises pour gérer leur argent leur permet d’exercer un meilleur contrôle. Nos recherches indiquent que la confiance joue un rôle particulièrement important. En effet, les gens qui ont une plus grande confiance sont plus susceptibles de magasiner, de poser des questions, de négocier et d’utiliser des produits et services qui peuvent les aider à gérer leur argent et à économiser, comme les REEE et les CELI.
Nous savons que l’établissement d’un budget est un outil puissant et fondamental. Selon nos recherches, 46 % des Canadiens font un budget et 93 % de ceux ont un budget le respectent habituellement voire toujours. Ces gens ont commencé à faire un budget et à s’y tenir après avoir été informés de l’importance d’un tel exercice. Cela dit, même si l’établissement d’un budget peut être utile, cela ne représente qu’une partie de la solution.
La stratégie de réduction de la pauvreté que présentera le Comité soulignera des idées qui aideront les Canadiens à faible revenu à intégrer le marché du travail et à s’inscrire à des programmes d’études postsecondaires de façon à pouvoir survenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Toute stratégie de réduction de la pauvreté devrait viser à aider les gens à obtenir un emploi et un logement et à favoriser leur bien-être financier et général.
Selon nous, il y a une forte corrélation entre la réduction de la pauvreté et la littératie financière. Nous croyons que notre stratégie correspond à nos objectifs, car elle vise à donner aux Canadiens les connaissances, les compétences et la confiance dont ils ont besoin lorsqu’ils s’intègrent à la population active, à poursuivre leurs études et améliorer leurs compétences et à tenter de prévoir les imprévus auxquels ils seront confrontés au cours de leur vie. La littératie financière peut aider les gens à avoir accès à des avantages, à de nouvelles occasions et à pouvoir espérer une vie meilleure.
Merci.
:
Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité.
Je tiens à remercier le Comité de m'avoir invitée aujourd'hui et j'aimerais souligner que nous nous trouvons en ce moment en territoire traditionnel algonquin.
Comme il est indiqué avec raison dans le budget de 2016, les peuples autochtones ne jouissent pas de la même qualité de vie que la population canadienne non autochtone. La pauvreté est un obstacle qui empêche les Autochtones d'atteindre leur plein potentiel et de participer pleinement à la société canadienne. Par conséquent, le bien-être des collectivités autochtones en souffre.
[Français]
Le ministère a entrepris des travaux dans divers domaines pour s'attaquer aux enjeux de longue date liés à la pauvreté dans les collectivités autochtones, notamment ceux de l'éducation, de la formation, de l'emploi ainsi que ceux touchant l'aide financière et d'autres soutiens sociaux. Ces enjeux et bien d'autres auxquels font face les peuples et les collectivités autochtones contribuent au maintien des hauts niveaux de pauvreté et créent un obstacle au bien-être socioéconomique et à la prospérité.
[Traduction]
Le ministère admet que ces enjeux existent depuis très longtemps. Par conséquent, élaborer une solution prendra aussi du temps. En travaillant de façon horizontale avec nos partenaires fédéraux et en collaborant avec les peuples et les collectivités autochtones, nous prendrons des mesures concrètes afin de garantir de meilleures conditions pour les enfants, les familles et les générations à venir. Cependant, il en reste beaucoup à faire.
Le ministère fait des progrès dans de nombreux domaines. L'éducation a de grandes répercussions sur le bien-être des personnes, des familles et des collectivités. Par exemple, une base solide en alphabétisation augmente les chances de succès dans de nombreux aspects de la vie d'une personne. Il peut entre autres s'agir des compétences de base en lecture qui sont nécessaires pour faire la lecture aux enfants, transmettre les connaissances traditionnelles au sein d'une famille et participer à des activités professionnelles, culturelles et sociales.
En plus des avantages que de solides compétences en lecture et en écriture apportent pour la vie, les investissements dans ce domaine peuvent contribuer à réduire la pauvreté dans les réserves, à accroître la participation de la main-d’oeuvre et à raffermir l’économie. Malgré les progrès réalisés au cours des dernières années, il demeure impératif d'améliorer les conditions de vie grâce à une approche collaborative, pour veiller à ce que les enfants des Premières Nations aient accès à une éducation de qualité tout en respectant le principe de prise en charge par les Premières Nations de leur éducation.
[Français]
Nous sommes résolus à travailler en partenariat avec les Premières Nations pour appuyer ces objectifs. Le Budget de 2016 octroie des investissements importants au chapitre de l'éducation primaire et secondaire dans les réserves, soit un total de plus de 2,6 milliards de dollars sur cinq ans. Le ministère collabore aussi avec d'autres partenaires fédéraux pour appuyer la préparation à l'école, notamment au moyen de l'élaboration d'un cadre d'apprentissage et de la garde des jeunes enfants pour les Autochtones.
[Traduction]
En plus des compétences générales en lecture et en écriture, la numératie et les mathématiques constituent un aspect fondamental de la littératie générale et sont à la base de la littératie financière durant toute la vie. Nos programmes d'éducation appuient directement l’acquisition de ces compétences et leur application dans un milieu scolaire.
Toutefois, nous reconnaissons que le financement seul n'est pas suffisant. Améliorer les résultats scolaires et le bien-être des élèves dans les réserves exige que tous les partenaires participent à la prestation de services d'éducation adaptés à la culture. Sachant cela, le ministère amorce des consultations nationales auprès des organisations, des collectivités et d'autres intervenants autochtones pour déterminer la voie à suivre en matière d’éducation des Premières Nations.
[Français]
Nous prenons aussi des mesures pour nous assurer que les peuples autochtones ont de plus en plus d'occasions de poursuivre des études postsecondaires étant donné que trop de gens font face à des obstacles importants qui les empêchent de poursuivre des études supérieures. À cette fin, nous travaillons avec les élèves, les familles et les organisations autochtones de même qu'avec les établissements postsecondaires pour améliorer l'accès à l'éducation et éliminer ces obstacles.
[Traduction]
Par l'entremise du Programme d'aide aux étudiants de niveau postsecondaire et du Programme préparatoire à l'entrée au collège et à l'université, AANC investit à l'heure actuelle au-delà de 300 millions de dollars par année afin d'aider environ 22 000 étudiants inuits et des Premières Nations à poursuivre leurs études postsecondaires. Ces programmes sont conçus pour répondre aux besoins particuliers des étudiants autochtones et de leurs collectivités, et ils contribuent à absorber les frais de scolarité, les dépenses de déplacement et les frais des services intégrés afin d'assurer leur réussite à long terme.
L'obtention hâtive d'un emploi et d'une formation peut contribuer grandement à surmonter les obstacles à la carrière auxquels sont confrontés bon nombre d'étudiants inuits et des Premières Nations. Ainsi, la Stratégie d'emploi pour les jeunes Inuits et des Premières Nations appuie les jeunes en leur permettant d'acquérir les compétences nécessaires pour accéder au marché du travail. Ce programme aide les jeunes Inuits et des Premières Nations à acquérir de l'expérience par la pratique en leur offrant des occasions de placements coopératifs et en milieu de travail assortis de mentorat. Ces possibilités se sont avérées très avantageuses pour les jeunes élèves autochtones des niveaux primaires et secondaires, et selon les résultats de nouvelles recherches, le mentorat favorise l'apprentissage et contribue à accroître la réussite scolaire.
[Français]
Grâce à des programmes d'aide financière, le ministère travaille à appuyer davantage le bien-être des enfants et des familles. Par exemple, l'initiative du ministère touchant la réforme du Programme d'aide au revenu dans les réserves offre un soutien financier direct aux particuliers et aux familles à faible revenu vivant dans les réserves. Dans le but de réduire la pauvreté, ce programme accorde du financement pour des activités de counseling, d'éducation et d'apprentissage de l'autonomie fonctionnelle pour accroître l'employabilité et la participation au marché du travail.
[Traduction]
Le 31 mars 2016, plus de 7 900 jeunes vivant dans les réserves avaient reçu un soutien préalable à l'emploi ou une formation axée sur les compétences grâce à cette initiative, et plus de 4 700 jeunes étaient partis poursuivre des études à temps plein ou avaient accepté un emploi. Nous travaillons actuellement avec Emploi et Développement social Canada dans le contexte du programme gouvernemental de réduction de la pauvreté et la Stratégie de formation pour les compétences et l'emploi destinée aux Autochtones en vue d'accroître le nombre d'occasions d'emplois pour les Autochtones.
La pauvreté peut contribuer à un vaste éventail de problèmes sociaux, notamment sur les plans de la sécurité des enfants et de la violence faite aux femmes. Le Programme pour la prévention de la violence familiale du ministère appuie les activités courantes d'un réseau de 41 refuges partout au pays ainsi que le financement de projets communautaires visant à prévenir la violence familiale tant dans les réserves qu’à l'extérieur. Le budget de 2016 prévoit 33,6 millions de dollars sur cinq ans et 8,3 millions de dollars par la suite en fonds supplémentaires destinés à mieux soutenir les victimes de violence familiale vivant dans les collectivités des Premières Nations.
Dans le budget de 2016, le Canada consacre également 635 millions de dollars sur cinq ans au renforcement du Programme des services à l'enfance et à la famille des Premières Nations. Ce programme appuie la prestation de services de prévention et de protection adaptés à la culture pour assurer la sécurité et le bien-être des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves. Garantir aux enfants la santé et la sécurité leur permet d'atteindre de meilleurs résultats sociaux à l’âge adulte. De plus, les collectivités en bonne santé ont de meilleurs taux d'emploi et sont moins pauvres. Pour répondre aux besoins immédiats des enfants des Premières Nations et amorcer un processus de réforme visant à renforcer le Programme des services à l'enfance et à la famille des Premières Nations, les réformes du programme seront élaborées en collaboration avec des intervenants des Premières Nations.
Je termine en disant que le ministère prend des mesures pour améliorer le bien-être des peuples autochtones en s'attaquant aux obstacles socio-économiques auxquels ils font face. Nous sommes déterminés à continuer de chercher de concert avec les dirigeants autochtones des solutions concrètes pour améliorer les conditions socio-économiques.
Je vous remercie beaucoup. Je suis impatiente de prendre connaissance des résultats des travaux du Comité.
:
Bonjour. Merci beaucoup.
Les niveaux de scolarité élevés correspondent à un salaire potentiellement supérieur, à une probabilité moindre de chômage et à une résilience supérieure pendant les périodes de ralentissement économique, entre de nombreux autres avantages personnels, publics, économiques et sociaux.
Aujourd'hui, nous allons parler de programmes qui favorisent les études postsecondaires, en particulier chez les Canadiens à faibles revenus, ainsi que d'autres initiatives visant l’acquisition de compétences et la formation.
En ce qui concerne l’épargne, comme Heather l’a dit, nous savons que les enfants pour qui des fonds ont été versés dans un régime enregistré d’épargne-études vont plus probablement faire des études postsecondaires, quels que soient le revenu et la scolarité des parents ou les autres facteurs pertinents. Des recherches montrent que l’existence d’épargnes, plutôt que le montant des épargnes, incite à envisager une éducation postsecondaire.
[Français]
À l'heure actuelle, près de la moitié des enfants canadiens, soit environ 3,5 millions, disposent de plus de 47 milliards de dollars accumulés dans les régimes enregistrés d'épargne-études en vue de leurs futures études postsecondaires.
[Traduction]
EDSC offre deux mesures d'incitation à l’épargne liées aux régimes enregistrés d’épargne-études, les REEE: la Subvention canadienne pour l’épargne-études, ou SCEE, et le Bon d’études canadien, ou BEC. La SCEE, qui est offerte à tous les enfants canadiens admissibles, consiste en une subvention qui correspond à 20 % de la première tranche de 2 500 $ en cotisations personnelles annuelles versées dans un REEE pour un enfant. À cela s’ajoute un montant correspondant à 10 % ou 20 % de la première tranche de 500 $ épargnés chaque année pour les enfants de familles à faible revenu et à revenu moyen.
De plus, le BEC verse jusqu’à 2 000 $ en épargne-études aux enfants de familles à faible revenu. À ce jour, 831 000 enfants ont pu profiter du BEC. Bien que les contributions personnelles ne soient pas obligatoires pour recevoir le BEC, 80 % des enfants qui l'ont reçu avaient aussi des contributions personnelles dans leur REEE. La contribution personnelle moyenne était d’un peu plus de 1 000 $ comparée à 1 500 $ pour le programme de SCEE lié au REEE.
[Français]
De plus, le Programme canadien de prêts aux étudiants procure des subventions et des prêts aux étudiants admissibles pour les aider à payer leurs frais de scolarité.
[Traduction]
En 2013-2014, plus d'un demi-million d'étudiants ont reçu des prêts d’études canadiens, et plus de trois de ces étudiants emprunteurs sur cinq ont aussi reçu une subvention.
Le programme offre aussi une aide au remboursement pour aider les emprunteurs qui ont de la difficulté à rembourser leur prêt étudiant. En 2013-2014, le programme a aidé 234 000 personnes. Dans le budget de 2016, des améliorations ont été annoncées pour les étudiants de familles à faible revenu et à revenu moyen. Le 1er août, le montant des bourses canadiennes pour étudiants a augmenté de 50 %. Il est passé de 2 000 $ à 3 000 $ pour les étudiants de familles à faible revenu, de 800 $ à 1 200 $ pour les étudiants de familles à revenu moyen, et de 1 200 $ à 1 800 $ par année scolaire pour les étudiants à temps partiel de familles à faible revenu. Plus de 350 000 étudiants profiteront de ce changement.
[Français]
Pour la prochaine année scolaire, le gouvernement s'est engagé à étendre l'admissibilité des bourses d'études canadiennes, ce qui permettra à plus d'étudiants à temps plein d'en profiter.
[Traduction]
Pour que la dette étudiante soit plus facile à gérer, des améliorations au Programme d’aide au remboursement ont été annoncées dans le budget de 2016. À partir du 1er novembre, pas un seul emprunteur n’aura à rembourser son prêt étudiant avant de gagner au moins 25 000 $ par année, et le seuil de revenu relatif au remboursement du prêt augmente avec la taille de la famille. Ceux qui ont des revenus au-dessus du seuil peuvent toujours être admissibles à un paiement réduit.
Parlons de littératie et d’acquisition des compétences essentielles. Nous savons que ce sont des facteurs qui favorisent la résilience des Canadiens; cela renforce la capacité des personnes à intégrer la classe moyenne, et cela aide les personnes qui retombent dans la pauvreté.
[Français]
Le gouvernement du Canada investit dans le renforcement des compétences essentielles au moyen d'investissements directs et de transferts aux provinces et territoires.
[Traduction]
Une attention particulière est accordée aux personnes qui n’ont pas d’emploi, qui sont sous-employées ou qui occupent un emploi précaire, dont les compétences sont limitées et qui font face à de nombreux obstacles à l’emploi, par exemple les Autochtones, les jeunes, les femmes et les nouveaux arrivants.
L’acquisition des compétences au Canada est soutenue par des ententes de transfert relatives au marché du travail conclues avec les provinces et les territoires, et cela représente un investissement fédéral de près de 3 milliards de dollars. À l’appui du resserrement de l’acquisition de compétences et de l’emploi, le budget de 2016 comportait d’autres investissements, dont 125 millions de dollars pour les ententes sur le développement du marché du travail, et 50 millions de dollars pour les Ententes sur le Fonds canadien pour l’emploi en 2016-2017. Ces mesures aideront les Canadiens sans emploi et sous-employés à obtenir les emplois qu’il leur faut.
Le Budget de 2016 contenait aussi un engagement relatif à la réalisation de vastes consultations avec les provinces, les territoires et les intervenants afin d'obtenir leurs points de vue sur les moyens d'améliorer l'ensemble des programmes à cet égard.
Pendant l’été, plus de 700 intervenants de tout le pays ont formulé des commentaires. Les résultats ont été colligés et présentés au Forum des ministres du marché du travail. Le rapport a été approuvé et sera utilisé pour le développement d’une approche de collaboration avec nos partenaires provinciaux et territoriaux en vue des prochaines ententes. Ces ententes seront souples et s’adapteront aux besoins des groupes qui sont sans emploi, sous-employés et sous-représentés ainsi que des employeurs; elles reposeront sur des programmes fondés sur de solides données probantes; et elles favoriseront la capacité d’élaborer des approches novatrices.
Le Gouvernement du Canada investit aussi directement dans des programmes d'emploi, dont la Stratégie emploi jeunesse et le Fonds d’intégration pour les personnes handicapées. Le budget de 2016 a aussi proposé des investissements supplémentaires dans la Stratégie emploi jeunesse, et un comité d'experts sur l'emploi des jeunes a été créé pour guider les investissements futurs dans l'emploi des jeunes.
Je vais m'arrêter ici et vous redonner la parole, monsieur le président.
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En ce qui a trait à la rééducation professionnelle des Canadiens et à notre plan, je crois que l'évolution du marché du travail, le besoin d'un nouvel ensemble de compétences et le besoin des Canadiens d'être plus mobiles — et je ne parle pas seulement de mobilité physique, mais aussi de la mobilité et du transfert des compétences — orientent nos programmes en matière de formation et de perfectionnement des compétences.
Par exemple, comme je l'ai dit plus tôt, nous transférons 3 milliards de dollars aux provinces et aux territoires, qui sont les principaux responsables du système de formation.
Au cours de l'été dernier, et aussi au cours des deux années précédentes, nous avons réalisé des consultations exhaustives auprès des Canadiens sur la façon d'organiser l'architecture de transfert afin de permettre le perfectionnement des compétences et la rééducation professionnelle, et d'aider les personnes qui arrivent sur le marché du travail ou d'autres. Nous voulons aider les Canadiens. Nous voulons savoir si l'architecture en place est adéquate.
Ces consultations nous ont permis de constater qu'il fallait revoir la souplesse des transferts en place. En ce qui a trait à la rééducation professionnelle, si vous respectez les paramètres précis d'un transfert, vous y êtes admissibles. Si vous ne correspondez pas à ces paramètres précis, c'est tant pis. Le système de formation est plutôt rigide et il faut examiner cela. Les Canadiens nous ont dit qu'il fallait qu'il soit plus souple.
En plus de cela, il y a aussi l'innovation: il faut veiller à toujours avoir la meilleure approche en matière de formation pour aider les Canadiens à avancer. De plus, je dirais qu'en ce qui a trait à la rééducation professionnelle et au perfectionnement des compétences, ce sont les compétences de base, les compétences essentielles, qui sont vraiment importantes. Nous l'avons entendu plusieurs fois. La réussite en matière de rééducation professionnelle dépend des compétences de base d'une personne. C'est ce qui lui permet d'être mobile au sein du marché du travail.
Avons-nous établi un plan?
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Je vous remercie de votre question.
Nous avons fait de grands investissements dans le cadre de l'entente pour les personnes handicapées. Cela représente 222 millions de dollars chaque année. Les provinces et les territoires y contribuent de façon équivalente. C'est donc un investissement important.
Comme je l'ai dit au début, ce sont des programmes qui relèvent des provinces et des territoires. Ce sont vraiment eux qui les développent et qui en font la prestation. Chaque marché du travail est différent. Ce n'est donc pas seulement 13 provinces et territoires.
[Traduction]
Les besoins varient selon les communautés. Il y a toujours moyen d'être innovant et de faire participer plus les employeurs. Vous aurez beau donner de la formation encore et encore, mais, à moins d'avoir tissé des liens étroits avec les employeurs et d'offrir les compétences demandées, aucun de vos programmes de formation n'aura de succès. Quand, la dernière fois, nous avons reconduit les ententes sur le marché du travail visant les personnes handicapées, nous y avons intégré ces exigences. Les programmes et services sont donnés par la province, qui les finance, mais nous avons intégré dans l'entente la mobilisation obligatoire des employeurs. C'était vraiment important.
Dans un souci d'innovation, nous encourageons la mise en commun continue des pratiques exemplaires. Nous pouvons faire beaucoup mieux. Dans toutes nos autres activités, nous réussissons très bien la mise en commun des pratiques exemplaires ainsi que l'adaptation et l'application des projets innovants aux provinces ou aux territoires. Pour les ententes sur le marché du travail visant les personnes handicapées et les autres transferts, nous devons faire beaucoup mieux.
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Merci, monsieur le président.
Merci d'être ici et merci, aussi, pour vos renseignements.
Mes questions porteront surtout sur le financement des études, particulièrement des étudiants autochtones ou handicapés. La question m'intéresse parce que j'ai travaillé 20 ans auprès d'élèves d'écoles secondaires, mais aussi parce que, dans ma circonscription, il se trouve trois établissements d'éducation postsecondaire. Je suis donc en communications constantes avec ces étudiants et je ressens vraiment la nécessité de répondre à leurs besoins.
Tous les renseignements que vous avez communiqués ont été fantastiques. J'ai particulièrement aimé les diapos 9 et 10. Eh bien non, ce n'est pas tout à fait ça, je ne les ai pas aimées, mais elles sont intéressantes, et j'espère que notre comité étudiera bientôt l'équité salariale. Je vous remercie donc pour tous vos renseignements.
Tout d'abord, ma question pour les Affaires indiennes: avez-vous des données sur le nombre de jeunes Autochtones bénéficiant des programmes du gouvernement, notamment le PAENP, ensuite le Programme préparatoire à l'entrée au collège et à l'université et, enfin, le Programme de partenariats postsecondaires, et accorde-t-on une signification à ces données?
J'ai une autre question d'ordre plus général pour vous, mais je vous invite à continuer à chercher la réponse à celle-ci, car elle m'intéresse. Si je parle d'argent, c'est qu'il n'est pas rare que nous voyions de grandes quantités de fonds investis dans certains programmes d'enseignement sans que l'on se donne vraiment la peine d'en évaluer les résultats.
Nous avons jugé fort préoccupants les faibles taux de réussite obtenus pour certains programmes de financement. J'ai moi-même deux diplômes, mais j'ai enseigné en formation professionnelle, car je suis un ancien menuisier. Je n'en revenais pas de voir les sommes considérables investies dans un programme pour obtenir en bout de ligne des taux de réussite remarquablement faibles. Je me souviens par exemple d'un programme où le financement moyen était de 50 000 $ pour un groupe de 10, avec une seule réussite malgré les importantes sommes investies.
Je suppose que la réponse se trouve dans la question. Comme quelqu'un le disait précédemment, ce n'est pas seulement une affaire d'argent. Il y a d'autres considérations qui entrent en jeu. Je ne suis pas en train de dire que l'argent n'est pas nécessaire. J'en reviens un peu à ce qu'indiquait tout à l'heure Mme Tassi, à savoir qu'il y a d'autres aspects que nous devons chercher à mieux comprendre.
Quels sont les facteurs à l'origine des faibles taux de réussite des étudiants autochtones? Dans un rapport publié en février 2016, l'Institut C.D. Howe traitait des moyens à prendre pour améliorer les résultats scolaires dans les réserves. Nous allons accueillir jeudi des témoins qui vont nous aider à y voir plus clair en nous expliquant comment eux-mêmes ont réussi à se tirer d'affaire et comment nous pouvons espérer que les montants investis produisent de meilleurs résultats.
Il y a quelques éléments à considérer. Je me préoccupe du sort des jeunes, car j'ai enseigné à un grand nombre d'entre eux. Ils envisagent la vie avec beaucoup d'optimisme, mais plusieurs se retrouvent, pour une raison ou une autre, pris au piège et incapables de réussir. Comme les taux d'échec sont très élevés dans les écoles secondaires, ils sont nombreux à ne pas pouvoir accéder au niveau supérieur. Mme Tassi nous disait qu'il faut obtenir son diplôme pour pouvoir passer au postsecondaire. Alors, pour ceux qui ne peuvent même pas franchir cette étape... Il convient de se demander pourquoi ils n'y parviennent pas. Nous pouvons constater qu'il y a d'autres obstacles.
Selon moi, il faut s'assurer de dépenser tout cet argent de façon plus judicieuse, plutôt que de simplement le distribuer sans égard aux résultats.