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Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je suis très heureux d'être avec vous aujourd'hui en qualité de au sein du ministère canadien de l'Emploi et du Développement social, qu'on appelle aussi EDSC, pour discuter du Budget principal des dépenses de notre ministère.
J'aimerais d'abord saluer et féliciter tous les membres du Comité pour leur excellent travail.
[Traduction]
J'apprécie le travail acharné que vous avez accompli sur la pauvreté au cours des derniers mois, et j'ai hâte de recevoir votre rapport et vos recommandations qui feront partie des consultations sur la Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté. Vos conseils seront essentiels pour nos efforts collectifs visant à réduire la pauvreté au Canada.
[Français]
J'ai aussi le privilège d'être accompagné de mes collègues, la , , ainsi que la , .
Je suis aussi accompagné de fonctionnaires représentant les secteurs respectifs d'EDSC, qui pourront m'aider à répondre à certaines de vos questions.
[Traduction]
Dans ma déclaration d'aujourd'hui, je veux fournir un aperçu général de nos priorités et des progrès jusqu'à présent. Tout d'abord, je ferai état de notre engagement à renforcer la classe moyenne et à réduire la pauvreté. Je fournirai ensuite des détails sur nos mesures de soutien aux familles et aux collectivités, notamment nos investissements dans les enfants, la garde d'enfants, les personnes âgées et le logement.
En tant que ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, ma priorité absolue ainsi que celle du est de renforcer la classe moyenne et aider plus de Canadiens à en faire partie. Chaque Canadien mérite d'avoir une chance réelle et égale de réussir.
[Français]
La classe moyenne est confrontée à de réels défis, et ressent les répercussions des changements économiques et technologiques qui se produisent partout dans le monde. Nous comprenons aussi qu'une classe moyenne plus forte mène à une société plus prospère.
De plus, nous souhaitons aider davantage les Canadiens et les Canadiennes qui travaillent fort pour arriver à faire partie de cette classe moyenne.
En octobre dernier, ici-même, j'ai déposé un document de discussion intitulé « Vers une stratégie de réduction de la pauvreté » pour accompagner vos travaux sur la première Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté de l'histoire du pays.
En parallèle à vos travaux, nous avons aussi lancé trois grandes initiatives qui appuieront la Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté. J'ai ici en tête le projet de recherche « Combattons ensemble la pauvreté », le processus consultatif auprès des Canadiens, ainsi que le Comité consultatif ministériel sur la pauvreté, pour lequel un appel de candidatures public a été lancé dernièrement.
[Traduction]
De façon générale, il est primordial pour moi et pour notre gouvernement de renforcer la classe moyenne et de réduire la pauvreté. Permettez-moi donc de décrire certaines de nos politiques pour y arriver.
Tout d'abord, parlons de notre soutien aux familles et, plus précisément, de l’Allocation canadienne pour enfants, de la garde d'enfants et de l'apprentissage précoce.
Notre plus grande réalisation est, sans contredit, le lancement de l’Allocation canadienne pour enfants, qui est la plus importante innovation sociale depuis une génération. Cette prestation plus simple, non imposable, mieux ciblée et plus généreuse aide les familles canadiennes à élever les enfants.
[Français]
En juillet 2016, environ 3,2 millions de familles canadiennes ont reçu leur premier versement de l'Allocation canadienne pour enfants.
On parle aussi de 9 familles sur 10 qui reçoivent en moyenne 2 300 $ non imposables par année de plus en prestations qu'elles ne recevaient avec l'ancien système compliqué et injuste. Cette mesure va réduire de 40 % la pauvreté des enfants, ce qui mènera au plus bas taux de pauvreté infantile dans l'histoire de notre pays.
Comme vous le savez, nous visons également des services de garde abordables de grande qualité, souples et véritablement inclusifs. Avec le budget de 2016, nous avons annoncé un investissement initial de 500 millions de dollars à cette fin, y compris 100 millions de dollars pour l'apprentissage et la garde de jeunes enfants autochtones.
Au cours de la dernière année, nous avons travaillé très fort avec les provinces et les territoires à l'élaboration d'un cadre national d'apprentissage et de garde des jeunes enfants, le premier cadre sur cette question de l'histoire de notre pays.
Nous avons aussi eu des discussions avec les peuples autochtones afin d'élaborer un cadre distinct pour l'apprentissage et la garde de jeunes enfants autochtones. Ce cadre tiendra compte des besoins particuliers et des priorités des enfants et des familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
Le budget de 2017 propose d'investir 7 milliards de dollars supplémentaires sur 10 ans pour soutenir et créer des places abordables et de haute qualité pour le garde et l'apprentissage d'enfants de partout au pays.
[Traduction]
Ces investissements dans l’Allocation canadienne pour enfants et dans la garde des enfants aideront les familles canadiennes et les enfants à réussir.
J'aimerais maintenant parler du soutien accru que nous apportons aux personnes âgées.
[Français]
L'âge d'admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti a été rétabli à 65 ans plutôt qu'à 67 ans. Cette modification empêchera, chaque année, 100 000 aînés de se trouver en situation de pauvreté grave. De plus, l'inscription automatique à la Sécurité de la vieillesse a été élargie, éliminant, pour plus de 60 % des aînés, l'exigence de présenter une demande de prestations.
Nous avons aussi bonifié le montant maximal de la prestation complémentaire au Supplément de revenu garanti, jusqu'à concurrence de 950 $ par année, pour les aînés vivant seuls et les plus vulnérables. Nous déployons de plus des efforts importants pour entrer en communication avec le plus d'aînés possible qui ont droit au Supplément de revenu garanti, mais qui n'en bénéficient pas encore.
Par ailleurs, la Sécurité de la vieillesse et le Régime de pensions du Canada font partie des programmes sociaux phares du Canada dont des millions de Canadiens dépendent chaque jour. Nous souhaitons faire en sorte que l'accès à ces prestations soit plus simple et plus juste.
[Traduction]
Nous avons fait tous ces changements pour une raison fondamentale: les personnes âgées méritent de prendre leur retraite et de vivre dans la dignité.
Parlons maintenant des nouveaux investissements dans nos collectivités.
[Français]
Nos collectivités sont au coeur de notre pays, et des infrastructures de qualité sont essentielles pour en faire des endroits où il fait bon vivre. J'entends par là du transport en commun fiable, des infrastructures de loisirs et de culture solides, des usines de traitement afin d'assurer la salubrité de l'eau et la santé de nos familles, des logements abordables et des services de garde et d'apprentissage pour nos jeunes enfants.
Le budget de 2016 incluait un investissement initial de 3,4 milliards de dollars sur cinq ans dans de telles infrastructures sociales. Nous venons tout juste d'annoncer que le budget de 2017 comprend un investissement additionnel de 21,9 milliards de dollars sur 11 ans, ce qui nous permettra de soutenir à long terme l'infrastructure sociale dans nos collectivités partout au pays.
Parlons maintenant de l'importance de rendre le logement plus abordable et de réduire l'itinérance.
[Traduction]
Notre vision est d'offrir à chaque Canadien un accès au logement qui réponde à ses besoins et qui soit abordable. Le logement est la pierre angulaire du développement des collectivités durables et inclusives et d'une solide économie canadienne où chacun peut prospérer et réussir.
[Français]
Le budget de 2016 incluait des investissements majeurs de 2,3 milliards de dollars sur deux ans à cet égard. En tant que ministre responsable de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, ou SCHL, je tiens aussi à souligner que nous avons mené des consultations nationales sur une nouvelle stratégie nationale sur le logement et qu'un rapport sur ce que nous avons entendu a été publié en novembre dernier.
Par ailleurs, le budget de 2017 comprend un investissement additionnel de 11,2 milliards de dollars sur 11 ans dans diverses initiatives conçues pour construire et rénover le parc de logements abordables du Canada, ainsi que pour aider à faire en sorte que tous les Canadiens aient accès à un logement abordable qui réponde à leurs besoins.
[Traduction]
Par exemple, nous doublerons nos investissements à long terme dans la Stratégie de partenariat sur l'itinérance, ce qui représente un investissement global de 2,1 milliards de dollars sur les 11 prochaines années. Lorsqu'une personne est forcée de vivre dans la rue, nous sommes tous touchés.
[Français]
Monsieur le président, chers membres du Comité, vous constaterez que nous avons accompli des progrès remarquables au cours de la dernière année. Nous sommes cependant conscients que le travail ne fait que commencer et qu'il en reste beaucoup à accomplir.
Je suis toutefois persuadé que nous sommes sur la bonne voie. Nos initiatives contribuent à faire avancer le programme principal du gouvernement, qui consiste à renforcer la classe moyenne et à aider ceux qui travaillent très fort pour en faire partie.
[Traduction]
En élaborant un tel programme ambitieux pour offrir à chaque Canadien une véritable chance équitable de réussir, la contribution et la collaboration de chaque personne est importante. J'ai donc hâte d'entreprendre un dialogue franc et instructif ce matin.
Merci, monsieur le président et chers collègues.
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Je vous remercie, monsieur le président.
C'est avec un grand plaisir que je me présente devant vous et devant les membres du Comité en tant que nouvelle ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'oeuvre et du Travail. Je me réjouis de vous parler de mes responsabilités en ce qui a trait à la portion du Budget principal des dépenses qui concerne Emploi et Développement social Canada, un budget qui a été déposé le 23 février 2017.
[Français]
Lorsque j'ai accepté mon mandat en tant que nouvelle ministre, je savais que je pouvais compter sur mon expérience personnelle et professionnelle pour avoir une bonne vue d'ensemble.
[Traduction]
Je suis emballée de travailler en fonction d'un mandat qui concerne notamment la promotion du perfectionnement professionnel et, plus encore, l'apprentissage continu, ce dont notre gouvernement est en train de parler, comme vous le savez. En outre, je me sens directement concerné parce que je suis la première, dans ma famille, à avoir fait des études postsecondaires. D'ailleurs, j'ai même pu briser le cycle de la pauvreté qui se transmet d'une génération à l'autre.
[Français]
Comme vous le savez, Emploi et Développement social Canada offre une gamme de programmes et de services qui touchent les Canadiens pendant toute leur vie.
Au sein du ministère, j'ai deux objectifs: aider tous les Canadiens à acquérir les compétences et la formation nécessaires pour trouver et conserver de bons emplois; et faire en sorte que les Canadiens soient rémunérés équitablement pour leur travail, que leurs droits soient protégés et que leur environnement de travail soit sûr.
[Traduction]
Ces objectifs sont essentiels au but du gouvernement, qui est de faire croître l’économie canadienne en renforçant la classe moyenne et en aidant ceux et celles qui travaillent fort pour en faire partie. Je suis heureuse de pouvoir vous parler du travail que nous faisons pour honorer cet engagement.
Je vais commencer par la jeunesse canadienne. Nous savons que la prospérité du Canada dépend de plus en plus de la création, pour les jeunes, d'une voie menant à la réussite dans les études et dans l'emploi. Dans le premier budget de notre gouvernement, le budget de 2016, nous nous sommes attaqués de front à ce problème en investissant comme jamais auparavant dans la Stratégie emploi jeunesse, y compris en s'engageant à créer un nombre sans précédent d'emplois d'été pour les jeunes. Je suis ravie que des fonds supplémentaires sur trois ans aient été prévus dans le budget de 2017 afin de poursuivre notre effort. Combinés aux mesures du budget de 2016, ces investissements permettront: à plus de 33 000 jeunes vulnérables d'acquérir les compétences dont ils ont besoin pour trouver un emploi ou retourner aux études; de créer 15 000 nouveaux emplois verts pour les jeunes Canadiens; d'offrir à ces derniers plus de 1 600 nouvelles possibilités d'emploi dans le secteur du patrimoine.
Le gouvernement sait qu'une main-d'oeuvre hautement compétente, souple et capable de s'adapter est essentielle afin d'avoir une classe moyenne robuste. C'est pourquoi nous avons respecté notre engagement consistant à investir davantage dans les compétences et la formation, dans l'apprentissage de même que dans l'accès à l’éducation postsecondaire.
De nos jours, les métiers spécialisés offrent aux jeunes Canadiens et Canadiennes des perspectives de carrière parmi les plus prometteuses. En tant que mère d'un jeune soudeur, j'ai pu le constater. C'est pourquoi le gouvernement est favorable à la formation des apprentis en milieu syndical, qui donnera à un plus grand nombre la chance de commencer une carrière dans ce secteur. Je tiens en particulier à encourager un plus grand nombre de femmes à faire carrière dans un métier spécialisé, ce qui est essentiel pour combler l'écart salarial dû au sexe dont nous entendons régulièrement parler.
Nous tenons également compte de l’importance de l'éducation et de la formation régies par la demande grâce au programme d'apprentissage avec intégration en milieu de travail. Nous investissons dans des partenariats entre les employeurs et les établissements d'enseignement postsecondaire intéressés. L'objectif est simple: harmoniser l’éducation et la formation avec les besoins des employeurs.
Dans le budget de 2017, nous investissons également dans des organisations comme MITACS pour qu'elles puissent presque tripler leurs stages coop. Cela permet aux jeunes d'acquérir l’expérience pratique essentielle que de nombreux employeurs cherchent dans un curriculum vitae.
Le gouvernement va aussi prendre d'autres mesures pour aider les apprenants adultes à conserver leurs compétences ou à les améliorer pour qu'ils puissent s'adapter à un marché de l'emploi en évolution, transformant ainsi leurs difficultés en débouchés et améliorant leur potentiel de revenu. En faisant preuve de leadership en période de changement, nous veillons à ce que chaque Canadien ne doute pas que son prochain emploi sera meilleur que le précédent.
Dans l'année qui s'est écoulée, nous avons beaucoup accompli pour rendre les études postsecondaires plus abordables. Il y avait dans notre tout premier budget de nombreuses mesures pour que les études postsecondaires soient moins coûteuses pour les étudiants de familles à faible revenu et à revenu moyen, ainsi que pour assurer un niveau d'endettement plus gérable. Nous avons continué dans le même sens dans le budget de 2017.
Nous avons bonifié le Programme canadien de bourses aux étudiants et nous continuons à élargir les conditions d'admissibilité dans le budget de 2016 et le budget de 2017. Nous avons instauré la contribution à taux fixe de l'étudiant et avons amélioré le Programme d'aide au remboursement afin qu'aucun diplômé ne soit tenu de rembourser son prêt avant de gagner au moins 25 000 $ par année.
Je suis aussi intimement convaincue que nous devons créer des débouchés pour les personnes qui sont traditionnellement sous-représentées sur le marché de travail, notamment les Autochtones, les nouveaux arrivants au Canada, les personnes handicapées et les femmes.
C'est pourquoi je suis si fière que le budget de 2017 poursuive l'investissement du gouvernement dans les compétences et la formation des Autochtones. Ces derniers représentent le segment de notre population active qui connaît la plus forte croissance. Il est essentiel pour la croissance du Canada qu'ils trouvent et conservent de bons emplois bien rémunérés.
Je profite de cette occasion pour saluer les membres de ce comité et le travail acharné qu'ils ont effectué l'été dernier afin d'examiner le Programme des travailleurs étrangers temporaires. Je sais que vous avez passé beaucoup de temps à écouter des témoignages, à formuler des recommandations et à rédiger le rapport. Je tiens à vous remercier et je veux vous dire que vos recommandations ont joué un rôle très important dans nos efforts visant à améliorer le programme.
En décembre, le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, qui m'a précédé en qualité de ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'oeuvre et du Travail, a rapidement pris des mesures en réponse au rapport. Il a en effet annoncé quatre nouvelles mesures: l’élimination de la « règle de quatre ans »; un engagement visant à jeter une passerelle vers la résidence permanente; une hausse de la limite du nombre de travailleurs à bas salaire dans les secteurs où les emplois sont saisonniers; des exigences plus strictes imposées aux employeurs afin qu'ils annoncent les postes offerts aux travailleurs canadiens avant de pouvoir demander à embaucher un travailleur étranger temporaire.
Cette semaine, le et moi avons eu l'honneur d'annoncer d'autres mesures prises par le gouvernement en vue d'améliorer le Programme des travailleurs étrangers temporaires. Le budget de 2017 prévoit un investissement de 279,8 millions de dollars sur cinq ans, dès 2017-2018, et de 49,8 millions par an par la suite, afin de soutenir l’exécution continue de ce programme ainsi que du Programme de mobilité internationale.
Notre objectif vise à nous assurer que les Canadiens soient les premiers à bénéficier des possibilités d'emploi. À cette fin, nous prenons deux nouvelles mesures clés: premièrement, les employeurs doivent effectuer davantage de recrutement ciblé visant les travailleurs canadiens, en particulier ceux qui sont typiquement sous-représentés sur le marché du travail, dont les femmes, les Autochtones et les personnes handicapées. Le gouvernement travaillera avec les secteurs de l'industrie qui ont souvent recours au programme pour répondre à leurs besoins en matière de main-d'oeuvre.
Pour respecter notre engagement de mieux protéger les travailleurs étrangers vulnérables, nous augmenterons le nombre d'inspections in situ et les inspections ponctuelles des lieux où travaillent des travailleurs étrangers, et nous collaborerons avec des organisations communautaires vouées à la protection des travailleurs étrangers vulnérables pour les informer des droits et des mesures de protection applicables.
En ma qualité de ministre du Travail, je suis très fière de superviser l’adoption du projet de loi qui est à l'étude au Sénat. Comme vous le savez, le gouvernement a été élu sur la promesse, entre autres, de rétablir l'équité et l'équilibre de la législation canadienne du travail et c'est pourquoi ce projet de loi a été l'un des premiers textes législatifs proposés par le gouvernement.
Nous sommes également en voie de déposer une législation proactive sur l'équité salariale à l'échelle fédérale en 2018. Des consultations débuteront ce printemps auprès d'intervenants et d'experts relativement aux principaux éléments d'un système proactif d'équité salariale qui fera l'affaire de tous. Cette législation nous aidera à éliminer la discrimination salariale fondée sur le sexe et attribuable à la sous-évaluation des tâches traditionnellement accomplies par des femmes, ce qui contribuera à améliorer l’égalité et l'équité pour tous et particulièrement pour les Canadiens et Canadiennes de la classe moyenne et ceux qui travaillent très fort pour en faire partie.
Le budget de 2017 a aussi mis de l'avant l'engagement du gouvernement à aider les travailleurs à atteindre un équilibre entre leurs responsabilités personnelles et leurs responsabilités professionnelles. Nous présenterons une mesure législative pour offrir aux employés des secteurs sous réglementation fédérale le droit de demander à leur employeur des modalités de travail flexibles. Comme nous l'avons constaté dans d'autres pays, une telle mesure peut avoir des retombées positives notamment une augmentation du rendement et une baisse du roulement de personnel ainsi que de l'absentéisme.
Dans le budget de 2017, nous introduisons également un nouvel investissement de 13 millions de dollars sur cinq ans pour renforcer et moderniser les mécanismes visant la conformité et la mise en application du Code canadien du travail. Ces améliorations contribueront à faire en sorte que tous les travailleurs et toutes les travailleuses soient traités équitablement et protégés contre les préjudices en milieu de travail.
[Français]
Plusieurs objectifs de ma lettre de mandat ont déjà été réalisés. Les mesures que nous avons prises ont déjà un effet véritable et positif sur notre économie et sur les Canadiens. Nous sommes plus optimistes, avec raison, puisque nous prédisons que l'économie du Canada croîtra plus rapidement.
Après 10 années de faible croissance de l'emploi, notre pays connaît depuis six mois la meilleure croissance de l'emploi en 10 ans. Près d'un quart de million d'emplois ont été créés.
[Traduction]
Les entreprises canadiennes embauchent de nouveau parce qu'elles ont confiance en notre plan de création d'une croissance à long terme.
Mais ce n'est pas terminé, et il reste encore beaucoup à faire. J'ai hâte de travailler avec chacun de vous au cours des prochaines années afin d'offrir le meilleur aux Canadiens aux quatre coins du pays.
[Français]
Monsieur le président, c'est ainsi que je termine mes observations préliminaires. C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
Merci.
[Français]
Monsieur le président, mesdames et messieurs membres du Comité, c'est avec plaisir que je suis avec vous aujourd'hui en compagnie de mes collègues les ministres Duclos et Hajdu pour vous parler du volet du Budget principal des dépenses 2017-2018 relatif aux programmes pour les personnes handicapées et pour vous informer des progrès que j'ai réalisés dans le cadre de mon mandat de . J'ai également demandé à des hauts fonctionnaires d'Emploi et Développement social Canada, ou EDSC, d'être ici aujourd'hui pour répondre aux questions que vous pourriez avoir.
Comme vous le savez, notre gouvernement s'est employé durant la dernière année à renforcer la classe moyenne et à appuyer ceux qui ne ménagent pas leurs efforts pour en faire partie. Notre objectif est de créer un Canada où tous peuvent participer à la société et à l'économie et où tous se voient offrir une chance égale de réussir, ce qui inclut les Canadiens et les Canadiennes handicapés.
En tant que ministre responsable des personnes handicapées, j'ai donné priorité au cours de la dernière année au processus d'engagement visant à orienter l'élaboration d'un projet de loi fédérale sur l'accessibilité. Une fois adoptée, cette loi éliminera les obstacles systémiques et offrira des chances égales aux Canadiens et aux Canadiennes handicapés.
J'ai le plaisir d'annoncer que le processus de mobilisation — la plus vaste consultation sur les questions relatives aux personnes handicapées tenue depuis plus de deux décennies — a pris fin le 28 février 2017. Ce processus a comporté 18 séances de mobilisation du public tenues aux quatre coins du pays, neuf tables rondes rassemblant des experts du secteur universitaire, des représentants de l'industrie et des intervenants de la communauté des personnes handicapées ainsi qu'un forum national des jeunes et une consultation en ligne.
Le processus de consultation a permis d'établir une norme élevée au chapitre de l'accessibilité. Les Canadiens ont été en mesure de prendre part aux consultations dans la langue de leur choix — anglais, français, American Sign Language, ou langage gestuel américain, et langue des signes du Québec — ainsi que dans le format de leur choix — en personne, en ligne, par écrit, par transmission vidéo ou audio. Les documents ont été produits dans de multiples formats et tous les événements de mobilisation du public ont offert du sous-titrage en temps réel, des services d'interprétation gestuelle, soit l'American Sign Language ou la langue des signes du Québec, et d'autres services de communication.
Au total, près de 6 000 Canadiens et Canadiennes ont participé à ces événements en personne ou en ligne. L'analyse des commentaires reçus dans le cadre de la consultation est en cours. Nous prévoyons en diffuser publiquement le résumé d'ici la fin du printemps. Le rapport permettra d'orienter l'élaboration du projet de loi. Celui-ci suivra le processus parlementaire habituel et sera soumis au vote du Parlement.
Le processus de consultation publique a été financé au moyen des ressources ministérielles existantes. Le budget de 2016 prévoyait en outre 2 millions de dollars sur deux ans afin de permettre aux intervenants de mettre en oeuvre des activités de mobilisation complémentaires au sein de leur communauté. Cinq projets nationaux relatifs aux personnes handicapées et touchant différentes organisations partenaires ainsi que trois organisations autochtones ont été financés à même le budget de 2016 pour mobiliser leurs membres. Ce financement se poursuivra tout au long de l'exercice 2017-2018 dans le cadre du Budget principal des dépenses.
Bien que le processus de mobilisation ait constitué notre principale priorité cette année, il ne représente qu'une partie des vastes efforts du gouvernement du Canada visant à accroître l'inclusion des personnes handicapées.
[Traduction]
Je suis ravie de pouvoir vous en parler.
Le Fonds pour l'accessibilité finance les dépenses en immobilisations associées à des travaux de construction et de rénovation visant à accroître l'accessibilité et la sécurité des personnes handicapées dans les collectivités et les milieux de travail au Canada. Son budget annuel s'élève à 15 millions de dollars. Le budget de 2016 prévoyait 4 millions de dollars supplémentaires sur une période couvrant deux exercices à compter de 2016-2017, en vue de soutenir un minimum de 80 petits projets communautaires supplémentaires. À la suite de l'appel de propositions de 2016 dans le cadre de ce fonds, 573 projets ont été approuvés pour les volets Accessibilité en milieu de travail et Accessibilité dans les collectivités du programme, ce qui inclut 85 projets supplémentaires qui ont été financés à partir des 2 millions de dollars supplémentaires attribués pour 2016-2017 au moyen du budget de 2016.
Nous prévoyons que ce travail se poursuivra, puisque le budget de 2017 propose de fournir au fonds 77 millions de dollars supplémentaires sur 10 ans à compter de 2018-2019, pour améliorer la sécurité et l'accessibilité des espaces communautaires et des milieux de travail au cours de la deuxième phase de l’infrastructure sociale.
Comme vous le savez, le gouvernement s'emploie à aider les personnes handicapées à participer au marché du travail au moyen d'initiatives comme le fonds d'intégration qui verse plus de 40 millions de dollars chaque année. Le programme appuie les résultats obtenus sur le marché du travail en ce qui concerne les Canadiens et les Canadiennes handicapés: en permettant à plus de jeunes d'acquérir de l’expérience de travail; en favorisant la participation des organismes communautaires et des employeurs à la conception et à la prestation de la programmation; en procurant aux personnes handicapées davantage d'expérience de travail et des mesures de soutien à l'emploi ciblées; en promouvant l'innovation sociale, et en établissant des résultats mesurables.
Par ailleurs, le Programme de partenariats pour le développement social, ou PPDS-PH, appuie les organismes sans but lucratif dans le cadre de leur travail pour améliorer la participation et l’intégration des personnes handicapées dans tous les volets de la société canadienne. Le PPDS-PH est en pleine refonte. Son renouvellement doit permettre de concevoir un programme ponctuel, pertinent aux personnes handicapées, et qui appuie la capacité de l’ensemble du secteur de l'invalidité. Le montant du financement du nouveau programme demeurera inchangé, soit 11 millions de dollars par année.
Chaque année, le gouvernement du Canada transfère 222 millions de dollars aux provinces et aux territoires en vertu des ententes relatives au marché du travail pour les personnes handicapées afin d'améliorer leurs perspectives d'emploi. Tel qu'annoncé dans le budget de 2017, ces ententes seront regroupées avec le Fonds canadien pour l'emploi et l’Initiative ciblée pour les travailleurs âgés dans les nouvelles ententes de développement de la main-d’oeuvre. Le budget propose d'investir dans ces nouvelles ententes consolidées la somme additionnelle de 900 millions de dollars au cours des six prochaines années.
Nous travaillerons avec les provinces et les territoires pour faire en sorte que ces nouvelles ententes continuent d'appuyer les programmes d'emploi pour les personnes handicapées. Avec une solide stratégie de mesure du rendement, le gouvernement fédéral pourra assurer un suivi et faire rapport aux Canadiens des débouchés sur le marché du travail pour cette population.
Comme vous le savez, la Subvention canadienne et le Bon canadien pour l’épargne-invalidité sont des instruments d'épargne à long terme rattachés au Régime enregistré d'épargne-invalidité, ou REEI. Dans le Budget principal des dépenses de 2017- 2018, le financement de la Subvention canadienne et du Bon canadien pour l’épargne-invalidité a augmenté de 107 millions de dollars. Cette hausse est attribuable à une augmentation régulière du total des régimes enregistrés et de la participation au programme, ce qui est une bonne nouvelle. La participation au programme l'année dernière était d'environ 24 % des personnes admissibles à un crédit d'impôt pour personnes handicapées, ce qui est une condition essentielle pour ouvrir un REEI. Néanmoins, il y a encore du travail à faire dans ce domaine.
Pour inciter davantage de personnes à contribuer à des REEI, nous avons collaboré avec l'Agence du revenu du Canada pour envoyer des lettres aux Canadiens et Canadiennes handicapés admissibles à un crédit d'impôt pour personnes handicapées, mais qui n'avaient pas encore ouvert un compte. Après une campagne de publipostage ciblée menée en novembre 2015, nous avons constaté une augmentation de 400 % du nombre de comptes ouverts en décembre 2015 par rapport à l'année précédente. Par conséquent, l’augmentation des dépenses liées au programme est attribuable en partie à la réussite de ces campagnes de publipostage.
En décembre 2016, nous avons annoncé une grande nouvelle, soit que le gouvernement du Canada envisage sérieusement d'adhérer au Protocole facultatif se rapportant à la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations unies. La convention est essentielle pour garantir aux personnes handicapées à l'échelle du Canada l’égalité d'accès et l’égalité des chances au sein de leur collectivité et dans le milieu de travail. Le protocole facultatif établit un ensemble de procédures déterminées à renforcer la mise en oeuvre et le contrôle de la convention.
Nous procédons actuellement à un examen à l’échelon du fédéral et menons des consultations avec les gouvernements des provinces et territoires qui ont un rôle important à jouer dans la considération de notre adhésion possible au Protocole facultatif. Les consultations avec la société civile et les organisations autochtones se sont terminées en mars 2017.
Conformément à notre pratique habituelle de la ratification des traités, la décision d'adhérer au Protocole facultatif sera formellement présentée aux ministres fédéraux et au . Si la décision est favorable, le Protocole facultatif sera déposé au Parlement et le gouvernement du Canada sollicitera l'appui formel des gouvernements provinciaux et territoriaux. Nous entendons terminer ce processus en 2018.
[Français]
Je suis fière de dire que le Canada est un pays où chacun a la possibilité de réussir parce que nous avons la confiance et le leadership pour investir dans les Canadiens.
À titre de ministre responsable des personnes handicapées, je suis très heureuse que les efforts en faveur du projet de loi prévu sur l'accessibilité se poursuivent. Une fois en place, ce projet de loi nous donnera la possibilité et les moyens de bâtir une société véritablement inclusive.
J'espère que cette mise à jour sur nos dépenses prévues dans le Budget principal des dépenses ainsi que sur nos efforts visant à promouvoir l'inclusion et à éliminer les obstacles pour les Canadiennes et Canadiens handicapés aura été utile. J'ai confiance qu'elle nous aura permis de réitérer notre engagement à poursuivre ce travail au cours de la prochaine année.
Mes collègues et moi serons heureux de répondre à vos questions.
Merci.
:
Je suis ravi d'aborder le sujet. J'aimerais souligner qu'il n'y a pas que les ressources qui sont importantes — évidemment, elles le sont —, mais il y a aussi deux autres choses qui comptent beaucoup.
La première est que nous avons un leadership renouvelé. Je dirais qu'il s'agit, en fait, de la plus importante démonstration de leadership fédéral en matière de logement depuis quatre décennies. Ce leadership revigoré aura un impact important sur le bien-être et le mieux-être des familles, des entreprises et des collectivités. De surcroît, il donnera lieu à d'incroyables possibilités de partenariats de collaboration avec le gouvernement fédéral. En disant cela, je pense bien sûr aux provinces et aux territoires, mais aussi aux villes et aux municipalités qui, au cours de la dernière année, ont élevé énergiquement et efficacement la voix pour faire comprendre à quel point les investissements fédéraux dans le logement sont importants pour elles, leurs collectivités, leurs entreprises et leurs familles. En plus des villes et des municipalités, je pense aussi au secteur des services sociaux et au secteur privé dont nous sous-estimons souvent l'importance en matière d'investissement dans le logement. Avec le temps — soyons honnêtes, tout ne se fera pas du jour au lendemain —, nous aboutirons à une collaboration et à un leadership renouvelés dans le domaine du logement.
Permettez-moi de mentionner très brièvement les grandes lignes le long desquelles ces investissements se concrétiseront.
Nous assisterons à long terme à un partenariat renouvelé entre le gouvernement fédéral et les provinces et les territoires, ce qui est en harmonie avec ce que les PT ont demandé. Un nouveau fonds national de logement de 5 milliards de dollars aidera à résoudre les graves problèmes de logement et à venir en aide, de concert avec d'autres ministères, aux personnes âgées, aux familles de personnes handicapées ou aux Canadiens qui vivent des situations de violence familiale. Ce fonds servira également à appuyer d'autres investissements dans l'infrastructure, à savoir le transport public, l'infrastructure verte, les couloirs de transport, l'aide au logement ciblée pour les Autochtones et les populations du Nord. Nous verrons des investissements nouveaux et accrus dans la prévention et la lutte contre le phénomène de l'itinérance — et c'est là que le mot « partenariat » prend tout son sens — grâce à l'utilisation des terrains et des bâtiments fédéraux excédentaires pour créer des logements abordables.
Enfin, d'importants investissements seront engagés pour que la SCHL poursuive et renforce son rôle de chef de file dans le domaine du logement au Canada. Nous savons à quel point il est primordial de disposer de données pertinentes et d'avoir une compréhension claire de l'importance qu'a le logement pour les familles et les collectivités. Nous connaissons le contexte des fortes pressions que le logement exerce actuellement dans certaines régions du Canada.
Je vais remercier rapidement les trois ministres et leur équipe de leur préparation et de leurs présentations d'aujourd'hui.
Monsieur Duclos, la dernière fois que vous êtes venu à ce comité, nous avons parlé de l'importance d'avoir une définition de la pauvreté avant même de s'y attaquer. Depuis ce moment, j'ai assisté à plusieurs débats à la Chambre. Je crois que nous aurons aussi besoin d'une définition de la classe moyenne parce qu'elle est comprise de toutes sortes de façons. Il y a une définition très élastique de cette classe moyenne.
Notre comité est allé partout au Canada dans le cadre de son étude sur la pauvreté. À peu près tous les représentants des organismes et des municipalités que nous avons rencontrés ont dit qu'il était important que les différents paliers de gouvernement travaillent ensemble. Je crois que ce leadership ne peut venir que du palier fédéral. On nous a dit que ce n'était pas juste une question d'investissement, qu'il fallait aussi savoir comment on va faire pour réaliser cela.
Vous avez bien fait de souligner l'impact de l'Allocation canadienne pour enfants. Vous avez dit que la pauvreté chez les enfants avait diminué de 40 %. Pour avoir travaillé avec des jeunes en difficulté, je peux vous dire que, quand j'entends « enfants pauvres », j'entends « parents pauvres ». C'est indissociable. Il faudrait aussi qu'on se penche sur cette question.
Puisque je suis porte-parole en ce qui concerne ce dossier, mes collègues me rapportent beaucoup de situations où les prestations de l'Allocation canadienne pour enfants sont retirées aux familles lorsque leur enfant, par exemple, est placé en famille d'accueil pour une semaine. Cela leur prend trois mois à récupérer ces prestations. Il manque un document pour un enfant et on retire à une famille les prestations pour ses cinq enfants, par exemple. D'autres familles, encore, doivent fournir la preuve que leurs enfants existent. On me parle de plusieurs situations de ce genre à mon bureau.
J'ai un dernier commentaire à faire avant de poser une question. Vous avez parlé du Supplément de revenu garanti. J'espère que vous avez toujours l'intention de faire en sorte que ce supplément sera un jour offert automatiquement à ceux qui en ont besoin. C'est nécessaire.
Vous avez aussi parlé d'investir dans l'infrastructure de nos collectivités. Je représente une circonscription où la plus grande communauté compte 56 000 habitants. Envisagez-vous de dédier des sommes aux plus petites communautés parce qu'elles ont moins de moyens que les plus grandes villes? Dès qu'un programme est mis sur pied, il n'y a souvent que deux personnes qui travaillent dans ces petites communautés et elles ne sont pas au courant des subventions offertes aux collectivités. Au moment où elles commencent à remplir les documents, les grandes villes ont déjà déposé leurs projets depuis longtemps.
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Je ne peux pas parler au nom des ministres. Vous qui êtes un ancien ministre savez parfaitement qu'ils ont des choses à faire avant la période de questions. La seule hypothèse que je peux avancer, c'est qu'ils sont en train de se préparer à la période de questions. Je ne vais pas commencer à spéculer sur les raisons de leur absence.
Pourrions-nous s'il vous plaît revenir à nos moutons?
J'aimerais souhaiter la bienvenue — je m'excuse, je ne vous avais pas reconnu au départ — aux témoins qui sont maintenant à la table du ministère de l'Emploi et du Développement social: Louise Levonian, sous-ministre; Lori Sterling, sous-ministre, Programme du travail; et Leslie MacLean, sous-ministre déléguée principale et chef de l'exploitation pour Service Canada. Nous recevons aussi, je crois, Marc Perlman, dirigeant principal des finances à EDSC.
Avec nous également, M. Zielonka, chef des finances et premier vice-président, Marchés financiers, Société canadienne d'hypothèques et de logement.
Soyez les bienvenus.
Ai-je oublié quelqu'un? Je suis désolé. Nous recevons aussi M. Evan Siddall, président et premier dirigeant, également de la Société canadienne d'hypothèques et de logement.
Comment ai-je pu vous oublier, monsieur? Vous venez si souvent ici que j'ai tout simplement présumé que nous vous avions déjà présenté.
Nous nous étions arrêtés pendant la question de Mme Sansoucy. Il lui reste quelques minutes, mais comme elle n'est pas ici, nous allons passer à M. Long pour six minutes.
Monsieur Long, vous êtes le premier.
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Merci, monsieur le président, et merci à tous les témoins.
Je m'excuse encore pour le ton et les questions de mon homologue en face de moi, un peu plus tôt.
Quand j'ai décidé d'entrer en politique, je voulais redonner à ma collectivité. À l'époque, j'étais impliqué dans le sport et dans le hockey et nous organisions ensemble toutes sortes d'activités comme des collectes alimentaires, des collectes de céréales, des collectes de manteaux, tout cela pour essayer de redonner aux personnes dans le besoin.
Quelque chose en moi me disait que je devais en faire davantage, et je me suis présenté aux élections. C'est dans les quartiers prioritaires que j'ai commencé à faire campagne. Je frappais aux portes et je parlais avec les familles. Nulle part ailleurs au pays la pauvreté des enfants n'est plus grande que dans la ville de Saint John. Les défis sont nombreux et la question du logement abordable est un gros problème. Dans certains quartiers prioritaires, les quartiers 3 et 4, le taux de pauvreté chez les enfants atteint des taux de 50 à 70 %.
Pendant mes tournées de porte-à-porte, je demandais aux familles ce qu'elles pensaient des crédits d'impôt ciblés, les crédits pour des cours de danse ou de hockey, par exemple. Pour être parfaitement franc et transparent, je vous dirai qu'on me regardait d'un air ahuri. Dans ces communautés, beaucoup de gens n'avaient pas les moyens d'emmener leurs enfants à des cours de danse ou de hockey. Ils essayaient seulement de survivre au jour le jour.
J'ai demandé aux mêmes familles si le doublement du plafond de cotisation au CELI les aiderait. Mais une fois de plus, je n'ai pas trouvé une seule famille des quartiers prioritaires qui avait investi dans un compte d'épargne libre d'impôt. Alors, pour ce qui est du doublement du plafond de cotisation, on repassera.
Merci à vous et à votre personnel de vous être montrés visionnaires. Je tiens à remercier notre gouvernement d'aller de l'avant avec une stratégie nationale de réduction de la pauvreté. Je pense que le changement transformationnel provient d'initiatives nationales. Je vous remercie de tout coeur d'être venus à Saint John le 2 septembre pour annoncer le projet de lutte contre la pauvreté. Ce projet trouve écho chez des gens qui connaissent la pauvreté, il s'inspire de ceux qui la côtoient tous les jours. C'est un projet très inclusif.
L'élaboration d'une stratégie nationale de réduction de la pauvreté nécessite l'implication de tous les intervenants. Quand je faisais du porte-à-porte, j'ai vu de la détresse et du désespoir, j'ai vu des personnes démunies et laissées pour compte par le gouvernement précédent. Des initiatives comme l'Allocation canadienne pour enfants, qui permettent d'améliorer la situation de neuf familles sur dix et d'aider les personnes dans le besoin sont des mesures transformatrices qui continueront de faire une différence dans la vie des gens.
Je tiens à souligner que dans le cadre de ce budget, le budget de 2017, le ministre s'est levé pour parler de l'important investissement important et sans précédent qui sera fait dans le logement abordable, dans le cadre de la Stratégie nationale du logement. À Saint John, 1 300 personnes sont inscrites sur une liste d'attente pour un logement abordable. Leur nombre n'a jamais cessé de croître depuis 10 ans. Le fait d'annoncer des montants d'argent pour une stratégie nationale du logement est aussi, selon moi, une mesure de transformation.
Ma question d'aujourd'hui porte sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants, une mesure dont je me réjouis énormément. Dans ma circonscription de Saint John—Rothesay, je travaille avec Erin Schyer, directrice du programme Littératie au primaire pour le Nouveau-Brunswick, et Shilo Boucher, du YMCA. Nous avons mis sur pied le projet pilote « Apprendre ensemble », un projet qui, pensons-nous, aura un effet transformateur.
Pourriez-vous m'en dire un peu plus sur les investissements que vous faites dans l'apprentissage et la garde des jeunes enfants?