Bienvenue à la 133 e réunion du Comité permanent des pêches et des océans de la Chambre des communes. Cette réunion se déroule sous forme hybride, conformément au Règlement.
Avant de commencer, j'aimerais formuler quelques observations à l'intention des témoins et des membres du Comité. Veuillez attendre que je vous nomme avant de prendre la parole. Les personnes qui sont dans la salle peuvent utiliser l'oreillette et sélectionner le canal désiré. Veuillez adresser toutes vos interventions à la présidence.
Avec notre premier groupe de témoins d'aujourd'hui, de 16 h 30 à 17 h 30, nous étudions le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2024‑2025. Nous examinons les crédits 1b, 5b et 10b sous la rubrique « Ministère des Pêches et des Océans ».
Notre premier groupe de témoins est composé de l'honorable Diane Lebouthillier, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne. Nous recevons également Mme Annette Gibbons, sous-ministre des Pêches et des Océans, et M. Mario Pelletier, commissaire de la Garde côtière canadienne.
Je souhaite la bienvenue à la ministre et aux fonctionnaires, et je les remercie de comparaître aujourd'hui.
Madame la ministre, vous disposez de cinq minutes pour faire votre déclaration préliminaire. Vous avez la parole.
Je suis ravie d'être ici aujourd'hui, sur le territoire traditionnel non cédé de la nation anishinabe algonquine, pour présenter le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2024‑2025 au nom de Pêches et Océans Canada et de la Garde côtière canadienne.
Avant de commencer mes commentaires sur le budget supplémentaire des dépenses, je voudrais informer le Comité d'un dossier qui intéresse certains de ses membres. J'ai le plaisir d'annoncer que le gouvernement du Canada a approuvé une nouvelle série de règlements pour la pêche à la civelle et que ces nouveaux règlements seront publiés dans la Gazette du Canada le 18 décembre. Ces nouveaux règlements créeront des permis de possession, des permis d'exportation et des solutions de traçabilité qui aideront à gérer cette pêcherie à l'avenir. Bien que j'attende les derniers conseils et recommandations des fonctionnaires du ministère, je suis persuadée plus que jamais que la pêche à la civelle de 2025 se déroulera comme je l'ai promis.
Dans le cadre de ce budget supplémentaire des dépenses, je demande 531,1 millions de dollars. Ce montant comprend 524,7 millions de dollars en crédits approuvés et 6,4 millions de dollars en crédits législatifs.
En ce qui concerne les crédits approuvés, la majeure partie de ce financement sera répartie entre les quatre secteurs suivants: le financement de projets pour la permanence de la mer Great Bear; des fonds pour faire progresser la réconciliation au sujet des droits des Autochtones en matière de pêche; le financement pour les ports pour petits bateaux; des fonds pour la Garde côtière, y compris de l'argent pour le carburant et pour le renouvellement de la flotte.
Je souhaite prendre le temps de souligner à ce comité ces deux derniers points et leur importance pour nos communautés.
En tant que ministre fédérale des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, je compte les ports pour petits bateaux parmi mes principales priorités. Ces infrastructures côtières essentielles soutiennent le secteur florissant des poissons et des fruits de mer du Canada, qui employait plus de 45 000 personnes en 2022. L'inventaire fédéral étant doté de près de 950 ports pour petits bateaux, il faut beaucoup de temps, d'efforts et d'argent pour s'assurer qu'ils sont en bon état de fonctionnement. C'est devenu encore plus difficile en raison des événements météorologiques extrêmes.
Les fonds que je demande aujourd'hui serviront à réparer et à entretenir les ports pour petits bateaux, y compris ceux qui ont été endommagés par l'ouragan Fiona, grâce à des investissements initiaux dans les infrastructures résilientes dans le contexte des changements climatiques.
Je souhaite prendre une minute pour mettre en évidence plusieurs circonscriptions qui bénéficient d'un financement pour les ports pour petits bateaux dans le cadre du budget supplémentaire des dépenses (B). La circonscription de Miramichi—Grand Lake, actuellement représentée par le député Jake Stewart, recevra approximativement 1,63 million de dollars pour les ports de McEachern's Point et de Pointe‑Sapin. La circonscription de Nova‑Ouest, représentée par Chris d'Entremont, recevra de l'argent pour le port de Meteghan. La circonscription de Cumberland—Colchester, représentée par Stephen Ellis, recevra de l'argent pour des projets touchant le port de Wallace. Il ne s'agit là que de quelques exemples parmi d'autres circonscriptions, telles que Selkirk—Interlake—Eastman, Lambton—Kent—Middlesex, Bruce—Grey—Owen Sound, Parry Sound—Muskoka, York—Simcoe et Chatham-Kent—Leamington.
Les ports pour petits bateaux sont au cœur de nombreuses communautés côtières et autochtones. En veillant à ce qu'ils soient sécuritaires, accessibles, bien entretenus et construits pour résister aux effets des changements climatiques, nous contribuerons à la prospérité économique à long terme du secteur des poissons et des fruits de mer ainsi que des collectivités qui en dépendent.
Les jeux continuels du Parti conservateur et des autres à la Chambre des communes mettent en péril le financement de projets dans leurs propres circonscriptions. J'encourage fortement le Parti conservateur et les autres à cesser de mettre en péril des projets importants, des projets dans leurs propres circonscriptions. Dans le cas contraire, ils devraient être prêts à répondre à leurs concitoyens quant aux raisons pour lesquelles leurs ports devront être privés de travaux d'entretien, de dragage et d'autres activités importantes.
Cela m'amène à mon prochain point, soit le financement de la Garde côtière canadienne dans ce budget supplémentaire.
Pour le budget supplémentaire des dépenses (B), la Garde côtière canadienne et le ministère des Pêches et des Océans demandent 29 millions de dollars destinés à recapitaliser la flotte de petits navires de la Garde côtière canadienne, 28,1 millions de dollars destinés aux exigences opérationnelles de la future flotte de la Garde côtière canadienne et 20 millions de dollars destinés au carburant pour le secteur maritime.
Je ne crois pas qu'il faille expliquer aux membres du Comité l'importance de la Garde côtière canadienne. Beaucoup d'entre nous ont été directement témoins de la bravoure des membres de la Garde côtière canadienne et de leur importance dans nos communautés. Il est donc décevant de constater que le travail de renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne est menacé si le Parti conservateur et les autres continuent de menacer de ne pas permettre l'adoption du budget supplémentaire des dépenses (B) à la Chambre des communes. Il est encore plus inquiétant de voir que le et ses députés prennent en otage l'argent destiné au carburant nécessaire pour mener les activités du ministère des Pêches et des Océans.
Je voudrais terminer mon intervention aujourd'hui en lançant un appel au Parti conservateur et aux autres partis pour qu'ils se dégagent du chemin, qu'ils laissent le gouvernement faire son travail et qu'ils ne laissent pas les colères politiques mettre en péril les communautés côtières.
Si l'altruisme ne suffit pas, j'invite le Parti conservateur et les autres à autoriser l'adoption du budget supplémentaire des dépenses (B) pour la simple raison que leurs propres circonscriptions sont censées bénéficier d'un financement grâce à ce budget.
Je suis maintenant prête à répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, j'ai remarqué qu'environ 40 % du financement supplémentaire que vous demandez est destiné à un projet appelé Financement de projets pour la permanence du projet de la mer de Great Bear. C'est un projet de conservation. Il est également indiqué qu'il appuie le développement économique durable.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le développement économique durable? Parfois, lorsque les pêcheurs entendent parler de « conservation », surtout sur la côte Ouest, ils ont l'impression que leur capacité de pêcher et de gagner leur vie, même si c'est difficile actuellement, sera encore plus compromise. Pourriez-vous nous donner plus de détails à ce sujet, s'il vous plaît?
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence.
Bonjour, madame la ministre.
J'ai évidemment vu beaucoup de chiffres, et je me demande simplement une chose sur le projet de la mer Great Bear. C'est beaucoup d'argent. Dans ce tas de chiffres qui nous sont soumis, qu'est-ce qui revient aux pêcheurs québécois, aux pêcheurs côtiers, autochtones et allochtones?
Vous avez fait preuve de sensibilité tantôt en disant vouloir vous assurer qu'il y aura encore des poissons pour nos enfants. Les pêcheries côtières inquiètent aussi la relève. Des fils de pêcheurs avaient prévu être pêcheurs dans la vie, mais ce n'est plus du tout le cas.
Dans ce tas de millions de dollars, attribue-t-on quelque chose au Québec, qu'il s'agisse des pêcheurs allochtones, des pêcheurs autochtones ou de ceux de la relève?
Je vous rappelle le dossier du quai de Verchères et de celui de Saint‑Laurent‑de‑l'Île‑d'Orléans. Les gens attendent impatiemment qu'on procède à la réfection de leur quai pour pouvoir le récupérer. C'est notamment le cas de la municipalité de Saint‑Laurent‑de‑l'Île‑d'Orléans.
Dernièrement, nous avons entendu des Autochtones nous dire qu'ils étaient sans moyen pour la récupération de bateaux fantômes, par exemple. Ils nous disent qu'ils ne sont pas écoutés. Parmi les quelque 40 000 personnes qui travaillent au ministère des Pêches et des Océans, y en a-t-il qui communiquent avec les Autochtones?
Ce que nous entendons ici, c'est qu'ils sont assez dépourvus, par exemple en ce qui concerne la récupération des engins fantômes et des bateaux fantômes au fond des mers. Ils ont la volonté, la compétence et la connaissance, mais ils viennent nous implorer de les écouter.
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C'est tant mieux. C'est une bonne nouvelle.
On vit une crise des pêches. Pas plus tard que lundi, on disait que la crise des pêches au Québec, compte tenu de l'état mental des pêcheurs qui subissent les différentes décisions de Pêches et Océans Canada et ce qui en découle, avait causé un choc psychologique presque aussi grave que dans le cas de l'accident de Lac‑Mégantic. Une étude a été faite sur ce sujet à Trois‑Rivières par une scientifique éminente. C'est quand même un effet énorme.
Je me demandais si les crédits budgétaires prévoyaient plus d'investissements afin de recruter des scientifiques, comme des sociologues, des psychologues et des analystes, qui seraient capables d'évaluer les retombées psychosociales des décisions avant qu'elles soient prises, pour que cela puisse influencer davantage la direction prise par le ministère des Pêches et des Océans.
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Merci, monsieur le président.
[Français]
Je vous souhaite la bienvenue, madame la ministre.
[Traduction]
Madame la ministre, des électrices de ma circonscription membres de la Fédération canadienne des femmes diplômées des universités, de la section de Nanaimo pour être plus précise, m'ont présenté récemment une série de pétitions émanant d'électeurs qui s'inquiètent de l'exploitation minière des grands fonds marins.
Nous savons que dans l'écosystème des grands fonds marins, il existe des espèces que nous sommes encore loin de connaître. Nous savons aussi que ces fonds marins régulent le climat en captant le carbone et que l'exploitation minière dans nos fonds marins détruirait les éponges, les coraux et d'autres espèces marines importantes. Lors de notre dernière réunion, nous avons entendu Susanna Fuller d'Oceans North, qui a également parlé de ce problème.
Madame la ministre, je me demande si vous pourriez clarifier la situation à la fois pour les électeurs de ma circonscription de Nanaimo—Ladysmith et pour les Canadiens de toutes les régions du pays qui sont préoccupés par l'exploitation minière des grands fonds marins. Nous savons que l'été dernier, vous avez fait une annonce en faveur d'un moratoire sur l'exploitation minière des grands fonds marins, mais une société enregistrée au Canada appelée The Metals Company a récemment annoncé qu'elle prévoit présenter une demande pour exploiter les fonds marins internationaux à compter du 27 juin 2025, une date qui approche rapidement, même s'il n'existe pas de réglementation en place pour gérer l'exploitation minière des grands fonds marins.
Je me demande si vous et le gouvernement libéral vous engagerez à passer de la parole aux actes pour empêcher cette demande d'être approuvée.
Je veux passer à ma prochaine question. J'aimerais obtenir tout autre éclaircissement que vous pourriez fournir par écrit pour que je puisse transmettre cette réponse à mes électeurs et aux Canadiens qui posent des questions à ce sujet.
Mon autre question porte sur les crabes verts européens qui envahissent les eaux de la Colombie-Britannique. Nous entendons beaucoup de gens qui sont fort préoccupés par cette situation. Le Narwhal a publié un article qui décrit bien les ravages des crabes verts européens, mais je n'ai pas le temps de le citer. Je poursuivrai donc.
Le Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique est financé conjointement par la province et le gouvernement fédéral. Nous savons que des entreprises, comme la Coastal Restoration Society, accomplissent un travail essentiel. Josh Charleson, son directeur général, a témoigné récemment. Son entreprise fait ce travail depuis quatre ans. Quelque 780 000 crabes ont été retirés de trois plans d'eau autochtones en très peu de temps. Ce qui me préoccupe, cependant, c'est que malgré le bon travail d'organisations comme la Coastal Restoration Society, la caisse est vide.
Quel est le plan pour veiller à ce que les crabes verts envahissants ne se propagent pas dans les écosystèmes marins le long de la côte Ouest?
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Merci, monsieur le président.
Merci de témoigner, madame la ministre.
Ce que vous avez entendu jusqu'à maintenant de la part de l'opposition officielle, ce sont des discours creux — qui viennent toujours des partis de l'opposition — sur la gestion de la ressource. C'est ainsi depuis des années. Je vais paraphraser un ancien ministre des Pêches progressiste-conservateur, John Crosbie, qui a dû fermer une pêche qui s'était complètement effondrée: il est extrêmement important que votre ministère obtienne des évaluations exactes des stocks. Nous y parvenons bien dans un certain nombre de pêches. Ces évaluations ne sont pas toujours bien accueillies, mais la gestion est importante. Tous les commentaires que nous recevons dans le cadre de l'évaluation des stocks sont importants, car nous voulons seulement prendre des décisions qui garantissent le succès futur des pêches.
Madame la ministre, j'appuie les dépenses que vous demandez à la Chambre d'autoriser. L'ancien gouvernement conservateur a réduit le financement des ports pour petits bateaux pendant plusieurs années, et ces ports sont maintenant en piètre état.
La question que je vous pose, madame la ministre, porte sur les ports pour petits bateaux. Je vous en ai déjà parlé. Il s'agit d'envisager la possibilité d'utiliser conjointement vos administrations portuaires pour gérer le rendement et les réparations dans les ports, ce qui peut permettre d'accomplir le travail plus rapidement et de façon plus rentable dans bien des cas.
Madame la ministre, interviendrez-vous pour que le montant du financement fédéral que les administrations portuaires peuvent utiliser pour améliorer leurs ports soit augmenté par rapport à ce qu'il est actuellement?
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Merci, monsieur Morrissey.
Madame la ministre, je vous remercie d'être parmi nous aujourd'hui.
Tantôt, vous avez parlé des conservateurs, et je suis tout à fait d'accord avec vous. Ils ont voté contre le budget, et ce qu'ils font à la Chambre retarde toutes les initiatives que nous pourrions mener en matière de pêches.
Toutefois, il ne faut pas oublier que le Bloc québécois est aussi concerné. Le Bloc québécois est venu à Caraquet, il y a deux semaines, pour présenter ce que je qualifierais de pièce de théâtre. Je parle de son colloque sur les pêches, qu'il a tenu pour faire miroiter aux intervenants que le Bloc québécois était le sauveur des pêches au Parlement. Or, la plupart des intervenants concernés n'étaient pas présents. On y trouvait plus d'employés du Bloc québécois que d'intervenants.
Pourtant, le Bloc québécois, tout comme les conservateurs, a voté contre le dernier budget fédéral. Il a donc voté contre les fonds destinés aux ports pour petits bateaux.
Tantôt, ma collègue du Bloc québécois a demandé si l'un des quais dans sa circonscription allait être refait. Je me demande si elle sait qu'elle a voté contre le budget.
Vous avez aussi parlé des fonds destinés à la Garde côtière canadienne, dont la distribution serait retardée si ce budget n'était pas adopté. Imaginez les conséquences que cela aurait sur l'ouverture hâtive de la pêche au crabe, par exemple, avant l'arrivée des baleines. Le Bloc québécois a dit d'autres choses lors du colloque sur les pêches à Caraquet. Par exemple, ils appuyaient tous une ouverture hâtive. Cependant, si nous n'avons pas accès à ces fonds, nous savons ce qui arrivera.
Parlez-nous un peu du Bloc québécois et de ce qui arrivera si nous n'adoptons pas ces crédits budgétaires le plus rapidement possible.
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Ce que j'entends lors de mes rencontres avec les différentes associations et les gens du milieu, c'est qu'il est important d'investir dans les ports pour petits bateaux. Nous avons vécu l'ouragan
Fiona et nous allons vivre d'autres tempêtes importantes. Les effets du changement climatique se font ressentir dans le golfe. Toutes les associations de pêcheurs sont inquiètes. Les gens veulent travailler en collaboration.
C'est ce que nous avons fait au Nouveau‑Brunswick, où nous avons mis en place, avec l'Union des pêcheurs des Maritimes, un projet pilote pour le bar rayé. L'objectif des pêcheurs est aussi de travailler avec Pêches et Océans Canada pour comptabiliser les captures, afin qu'on ait des données et qu'on arrête de remettre à l'eau des poissons morts qui serviront à nourrir les phoques. Nous pouvons utiliser nos ressources à d'autres fins, et le cas du Nouveau‑Brunswick en est une belle preuve. Cela démontre à quel point on peut travailler en collaboration.
En ce qui concerne le Bloc québécois, on sait que son chef a déjà dit que la pêche au calmar allait sauver les pêches au Québec, alors qu'il n'y a pas de calmar au Québec, ou très peu.
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Merci, monsieur le président.
Voilà que mon ami M. Cormier est fâché contre moi.
Je voudrais rectifier le tir. Nous avons voté en faveur des crédits. Nous n'avons pas voté en faveur du budget, parce que le budget qui a été présenté par le gouvernement était cousu d'éléments qui empiétaient sur les champs de compétence des provinces et du Québec. C'est pour cette raison que nous ne votons pas en faveur du budget. C'est très facile de mettre des petits bonbons, comme le disait mon chef, à l'intérieur des propositions pour essayer de nous faire mordre à l'hameçon, mais il en faudra plus que cela, car nous sommes plus rusés, au Bloc québécois.
Par ailleurs, je vois que nous avons eu un effet de réverbération qui vous a poussés à réagir. Vous avez dit que vous vouliez vous pencher davantage sur les prises accessoires pour qu'on ne remette pas des poissons à l'eau. Vous voulez qu'on travaille avec les pêcheurs sur le terrain et qu'on prenne leurs mesures. C'est une très bonne nouvelle. En fait, cela fait des mois, voire des années, que nous faisons pression sur le gouvernement à ce sujet et que nous faisons cette demande, parce que nous savons depuis longtemps que c'est la chose à faire. Nous sommes contents de savoir que vous nous avez entendus.
Cela dit, je vais suivre la même ligne, ou la même ligne à pêche, si vous me permettez ce jeu de mots.
De nouvelles études scientifiques, qui se sont faites de façon indépendante, je tiens à le souligner, proposent plusieurs belles solutions pour impliquer les gens qui sont sur le terrain dans la prise de décision à Pêches et Océans Canada. On nous parle même de retirer la partisanerie et de mettre sur pied une organisation où le ministère serait représenté, mais où il y aurait aussi des acteurs indépendants, dont des scientifiques, et qui serait au-dessus de la politique. On nous a soulevé cette idée au colloque et c'était très sérieux.
Dans la perspective où vous voulez mettre à profit davantage l'expertise des gens sur le terrain et persévérer dans votre volonté profonde de sauver les pêches pour nos enfants et nos petits-enfants, comme vous le dites, ne voudriez-vous pas miser sur une approche de médiation environnementale? Si on mettait en place une agence un peu plus indépendante qui, sans dire qu'elle jouerait un rôle prépondérant, aurait une influence certaine sur les décisions politiques, qui seraient alors moins partisanes, cela vous ferait-il plaisir?
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Je remercie les interprètes. Je comprends que cette réunion est un peu difficile à interpréter.
Madame la ministre, notre comité a mené une étude entière sur les bateaux délabrés et abandonnés le long de nos côtes. À Nanaimo, à Ladysmith et dans d'autres communautés côtières le long de l'île de Vancouver, nous sommes particulièrement touchés. À Ladysmith en particulier, le long de la côte, il y a ce qu'on appelle le « bled », où des navires tous alignés les uns à côté des autres coulent et polluent nos écosystèmes marins. C'est un énorme problème. Cette question est continuellement portée à mon attention, en raison non seulement des répercussions environnementales, mais aussi des conséquences sur le tourisme et la sécurité des marins.
Madame la ministre, nous avons l'information. Le Comité est en train de formuler des recommandations. Vous engagez-vous à contribuer à faire le ménage dans ces navires le long de nos côtes et à les empêcher de...? Il ne devrait pas être plus facile pour les Canadiens d'abandonner un navire que de le nettoyer correctement. Pouvez-vous vous engager aujourd'hui à assurer la mise en œuvre des recommandations afin que ces navires ne continuent pas à défigurer nos côtes?
Au cours de l'été, madame la ministre, nous avons vu la Garde côtière canadienne mener des activités de recherche et sauvetage pour secourir sept pêcheurs terre-neuviens au large des côtes de Terre-Neuve. La Garde côtière a accompli un travail phénoménal, et c'est grâce à sa capacité d'agir rapidement et efficacement que des vies ont pu être sauvées et que des familles ont pu non seulement garder espoir, mais aussi retrouver leurs proches. C'est toute la province qui a été fascinée par la mésaventure de ces pêcheurs et, surtout, par ce fait d'armes de la Garde côtière.
Compte tenu de l'obstruction qui a cours au Parlement, je crains que ce budget supplémentaire des dépenses ne puisse pas être adopté. Quelle incidence cela aurait‑il sur la sécurité des pêcheurs de Terre-Neuve-et-Labrador, de la Nouvelle-Écosse, de l'Île-du-Prince-Édouard, du Nouveau-Brunswick, du Québec et d'ailleurs?
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Nous allons maintenant reprendre avec les questions à l'intention des fonctionnaires.
Nous souhaitons la bienvenue à M. Richard Goodyear, sous-ministre adjoint et dirigeant principal des finances du ministère des Pêches et des Océans. Nous remercions également M. Pelletier et Mme Gibbons, qui sont demeurés des nôtres. Nous accueillons par ailleurs M. Burns et M. O'Dea qui se joignent à nous encore une fois.
Bienvenue à tous.
Je suis persuadé que vous avez maintenant l'habitude de ces réunions. Vous allez faire une déclaration préliminaire.
Une voix: Non.
Le président: D'accord. Nous allons passer directement aux questions. C'est parfait.
Monsieur Small, vous avez six minutes.
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D'accord. C'était intéressant. C'était peut-être le pire épisode de
Matlock de tous les temps, si on essaie de trouver la logique.
J'aimerais poser certaines questions concernant, en particulier, les ports pour petits bateaux, mais auparavant, j'aimerais parler de la Direction de la conservation et de la protection.
En ce qui concerne les investissements que nous devons effectuer dans la Direction de la conservation et de la protection, nous avons besoin de plus d'agents de conservation et de protection et de plus de renseignements et d'équipement pour ces agents, afin qu'ils puissent effectuer leur travail difficile. Je les admire, qu'ils travaillent à South Shore—St. Margarets, à l'île du Cap‑Breton ou dans tout autre endroit entre les deux. Le monde est devenu plus dangereux pour ces hommes et ces femmes en raison de nombreux problèmes liés aux ventes clandestines et à d'autres activités criminelles.
J'aimerais savoir ce que nous faisons pour améliorer le déploiement de ressources, de personnel et d'autres choses de ce genre dans le milieu de la conservation et de la protection.
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Il se passe énormément de choses au sein de la Direction de la conservation et de la protection. Je pense que tout le monde sait déjà que, l'été dernier, nous avons reçu des plaintes de certains de nos agents de la région maritime de la Nouvelle‑Écosse et du Sud-Ouest du Nouveau‑Brunswick au sujet d'une situation dangereuse visée par le Code canadien du travail. Le traitement de ces plaintes passe par un processus à plusieurs étapes. Dans le cadre de ce processus, les enquêteurs du Programme du travail ont tranché qu'il y avait un danger, en particulier en ce qui concerne des carabines et des individus impliqués dans des affaires criminelles.
Dans le cadre des multiples étapes que nous avons franchies et de la décision définitive, nous avons apporté certains changements aux politiques et aux procédures suivies par nos agents en vue de garantir leur sécurité, car c'est évidemment notre priorité absolue. Nous avons pris des mesures très précises en matière de sécurité en ce qui concerne l'équipement dont ils disposent. Par exemple, nous sommes en train d'adopter le port du gilet pare-balles rigide. Nous avons lancé un projet pilote avec un premier ensemble de gilets pare-balles rigides que les agents portent dans certaines situations, si les circonstances le justifient. Ils travaillent également avec des caméras d'intervention depuis un certain temps, mais nous faisons avancer les choses à cet égard et nous accélérons leur utilisation à plus grande échelle.
Bien entendu, il ne s'agit là que de nos politiques et des règles d'engagement qu'ils doivent suivre. Ils ne doivent jamais intervenir s'ils sont en danger, et c'est un point très important, mais nous avons passé en revue ces politiques et procédures et nous nous sommes assurés que tout était à jour et reflétait l'environnement et les changements apportés à l'environnement dans lequel ils opèrent.
Nous nous assurons que leur formation est adaptée aux types de situations auxquelles ils font face et que les protocoles relatifs à l'engagement de la GRC, par exemple, et d'autres membres des forces de l'ordre sont parfaitement compris et invoqués, au besoin.
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Merci, monsieur le président.
Contrairement à ce que nos amis peuvent parfois penser, nous posons des gestes dans le but d'améliorer le sort des gens. Je suis certaine que vous faites la même chose, et je suis certaine que mes collègues des deux autres partis veulent la même chose également.
C'est dans cette perspective que j'oserais vous poser ma prochaine question.
Qui travaille au ministère des Pêches et des Océans? Il y a des bureaucrates, des agents des pêches, des gardes côtiers, des scientifiques. Les gens s'occupent-ils seulement de protéger la ressource ou tiennent-ils compte aussi du facteur humain pour évaluer les répercussions de certaines décisions prises par votre ministère? Quelqu'un évalue-t-il les répercussions sociopsychologiques et économiques de ces décisions dans certaines régions côtières?
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Dans la mesure où vous voulez plus de financement, pourriez-vous envisager d'utiliser ce budget pour améliorer les études à cet égard?
Je vous le dis, nous entendons parler de choses difficiles. Bien qu'on nous le reproche, nous sommes allés faire un tour du côté des Maritimes, parce que nous voulions entendre l'écho des gens autour de nous. Comme on le sait, le Québec est lié aux provinces maritimes par le fleuve, par le golfe, par l'estuaire. Nous voulions échanger avec eux pour connaître leur état d'âme et l'état des choses de leur côté. C'est pour cette raison que nous étions du côté des Maritimes dernièrement. Nous y sommes allés dans le but ultime de comprendre l'enjeu des pêches dans sa globalité.
Votre ministère envisage-t-il la possibilité de gérer la protection de la ressource, bien sûr, mais sans négliger le facteur humain et les répercussions sur l'humain quand une décision est prise? C'est bien beau de vouloir sauver un poisson, mais des gens sont venus ici nous dire que, pour sauver un poisson, on anéantissait trois familles propriétaires d'une compagnie quelconque.
Au sein de votre ministère, y a-t-il une possibilité que des budgets soient dégagés pour engager des spécialistes afin d'évaluer ce genre d'effets?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Bienvenue aux témoins.
Madame la sous-ministre, j'aimerais vous poser mes prochaines questions. Si un autre témoin peut répondre par la suite, cela me convient aussi.
Ma première question concerne le Programme pour les engins fantômes. Nous savons que de nombreux organismes ont participé au travail important qui consiste à nettoyer nos océans et que ces efforts ont été couronnés de succès. Je n'ai pas besoin de renseignements sur cela, mais nous nous inquiétons maintenant des réductions budgétaires. J'ai entendu dire qu'une conférence internationale aura lieu en février et qu'on y célébrera probablement l'excellence de ce programme, mais comment peut‑on se réjouir de la réussite de ce programme lorsque son financement a été supprimé? Cela signifie que les personnes qui font ce travail perdront leur emploi. Ils se tourneront vers d'autres domaines et les coûts vont doubler.
Lorsque le financement reprendra, s'il reprend, il y aura encore plus de dégâts et de conséquences, et je ne comprends donc pas la logique qui sous-tend l'élimination de ce programme essentiel. J'aimerais que vous nous parliez du plan qui a été mis en place à cet égard, à part l'organisation d'une rencontre pour échanger des félicitations lors de la conférence de février.
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Je tiens à souligner ce que j'ai indiqué plus tôt. La Coastal Restoration Society a nettoyé 780 000 crabes verts européens depuis novembre 2021 dans les eaux d'Ahousaht, de Clayoquot et de Sooke. C'est un nombre incroyable et j'imagine seulement à quelle vitesse ils vont se reproduire et en créer encore plus. J'espère que des organismes comme la Coastal Restoration Society obtiendront les réponses dont ils ont besoin et le financement nécessaire pour maintenir et poursuivre le travail important qu'ils accomplissent dans nos écosystèmes marins.
Dans la dernière minute dont je dispose, j'aimerais souligner que lorsque mon collègue, le député de , a présenté une question à inscrire au Feuilleton, il a reçu, le 25 octobre 2024, une réponse tout à fait inadéquate. Sa question visait à obtenir la ventilation des fonds dépensés par le gouvernement dans le cadre de l'Initiative de la Stratégie relative au saumon du Pacifique. Nous sommes particulièrement préoccupés par l'insuffisance des fonds investis dans l'évaluation des stocks et par le fait que la collecte de données de base sur les échappées diminue depuis des décennies, malgré les promesses de la Politique concernant le saumon sauvage.
Compte tenu de ces préoccupations, monsieur le président, j'aimerais proposer la motion suivante:
Que le Comité demande à Pêches et Océans Canada de fournir des documents détaillant, de l'année financière courante: a) le montant de l'enveloppe budgétaire de l'Initiative de la Stratégie relative au saumon du Pacifique qui a été alloué à l'évaluation des stocks et le montant dépensé à cette fin; b) dans le cadre du pilier Conservation et intendance de l'Initiative, la liste des projets particuliers qui ont reçu des engagements de financement et les montants engagés pour chaque projet; c) le montant total du financement qui a été déboursé jusqu'à maintenant depuis les quatre dernières années dans le cadre de chacun des piliers de la Stratégie.
Je présente cette motion en espérant que nous pourrons nous mettre d'accord pour obtenir des réponses à ces questions très importantes qui nous concernent tous.
Monsieur O'Dea, la pêche à la crevette de la Colombie‑Britannique est en train de s'effondrer, contrairement à la pêche à la crevette de nos voisins, qui enregistre des prises records et fait vivre des collectivités côtières en leur fournissant une alimentation saine et des protéines. C'est le résultat de la gestion de la ressource de la crevette dans le Pacifique par le ministère des Pêches et des Océans, qui a imposé six — oui, six — approches préventives à l'industrie de la pêche de la Colombie‑Britannique sans tenir compte des effets cumulatifs sur la province. Ces mesures coûtent aux pêcheurs de la Colombie‑Britannique des centaines de millions de dollars par année en pertes de revenus. Cette année, le ministère des Pêches et des Océans a exigé des droits de surveillance représentant 43 % de la valeur des prises débarquées dans le cadre de la pêche à la crevette en Colombie‑Britannique. Il s'agit là d'une surveillance absolument ridicule.
Monsieur O'Dea, à titre de seul témoin de la politique du ministère des Pêches et des Océans ici aujourd'hui, allez-vous lancer une enquête sur cette situation et fournir au Comité, d'ici la fin de l'année, un document écrit expliquant pourquoi le ministère met fin à la pêche à la crevette en Colombie‑Britannique?
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Ils devraient faire comme leurs collègues pour les projets de logement et écrire une lettre à la afin de demander des fonds pour leurs projets. Cependant, ils ne peuvent pas le faire parce qu'ils seront punis par leur chef, .
Sur ce, commençons par quelques questions.
Monsieur Pelletier, j'aimerais simplement obtenir des précisions concernant la Garde côtière et l'argent dont vous avez besoin.
[Français]
Vous savez que nous avons besoin de vos effectifs pour avoir une saison de pêche plus hâtive dans nos régions, avant l'arrivée des baleines.
Je ne veux pas alarmer les associations ou quoi que ce soit, mais qu'est-ce que cela voudrait dire si vous n'aviez pas cet argent supplémentaire? Cela pourrait-il compromettre les opérations de déglaçage ou les opérations avec aéroglisseur, par exemple? Pouvez-vous nous faire part de vos commentaires à ce sujet?
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Merci, monsieur Pelletier. Je pense que les gens des associations sont aussi très contents des efforts qui ont été faits lors des dernières années, alors espérons que les choses se passeront bien cette année et qu'on aura cet argent supplémentaire.
Madame Gibbons, les gens sont tous très contents d'avoir reçu de l'argent supplémentaire pour les ports pour petits bateaux, mais quelque chose ne tourne pas rond en ce qui concerne l'allocation de ces fonds. Cela prend énormément de temps pour que certains projets débutent. J'ai posé cette question à M. Adam Burns, la dernière fois qu'il a comparu devant le Comité.
Pouvez-vous nous expliquer un peu le processus? Par exemple, si un projet de creusage dans une certaine circonscription reçoit de l'argent de Pêches et Océans Canada, que se passe-t-il ensuite? Qui donne l'autorisation de creuser? Cela semble prendre beaucoup de temps. Certains projets ne vont malheureusement pas de l'avant assez rapidement, ce qui compromet la sécurité de nos pêcheurs. Pouvez-vous nous dire un peu comment les choses se passent?
Par ailleurs, pourriez-vous essayer de vous parler entre ministères pour que les choses se déroulent plus rapidement?
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Merci, monsieur le président. Je n'ai pas mis mon chronomètre, alors vous me ferez signe.
Je vais vous poser une question à propos de nos communautés autochtones. Des centaines de millions de dollars sont investis en matière de vérité et réconciliation. Il y a beaucoup d'argent consacré aux Autochtones, mais on se demande si cela se rend jusqu'à eux, pour la simple et bonne raison qu'ici, au Comité, nous passons notre temps à entendre des témoins qui déplorent le fait qu'ils n'ont pas les moyens et qu'on ne considère pas leurs compétences, leur savoir et leur science du terrain.
J'ai parfois l'impression que ce n'est pas l'argent qui va rétablir cette espèce de relation d'équité de nation à nation avec les Autochtones. Ce ne sont pas les millions de dollars qui vont régler cela, mais cela passe plutôt par une manière d'aborder avec eux la question du territoire.
Dans ce cadre, des scientifiques plus portés vers les sciences humaines pourraient étudier, en particulier sur les plans sociologique et psychologique, la relation des nations entre elles, et la relation entre les Autochtones et les instances gouvernementales.
Est-ce quelque chose qui pourrait être intégré à un budget? Pourrait-on vraiment cibler cet élément pour établir une meilleure utilisation de l'argent investi?
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Ceux qui reçoivent des fonds alloués aux communautés autochtones, ce sont des communautés autochtones. Ça, c'est clair. Personne d'autre ne reçoit ces fonds.
En ce qui concerne la façon de travailler ensemble, parfois nous donnons de l'argent pour un bateau de pêche, parfois l'argent sert à favoriser davantage la collaboration. Dans ce dernier cas, l'argent que les communautés nous demandent servira à bâtir leur capacité de travailler avec le ministère. Si, par exemple, elles veulent que soient appliquées les connaissances traditionnelles autochtones, elles voudront avoir des fonds pour payer les personnes de leur communauté qui feront ce genre de travail de concert avec le ministère, qu'il s'agisse de gestion des pêches ou de conservation des écosystèmes marins, par exemple. C'est ce qu'on appelle souvent le financement destiné à renforcer la capacité. C'est quelque chose que les communautés nous demandent.
Dans nos relations avec les communautés, nous essayons d'être centrés sur leurs intérêts et de savoir ce qui est important pour elles en matière de pêche et de conservation des écosystèmes, par exemple. Nous essayons d'aller à leur rencontre là où elles en sont et de satisfaire leurs intérêts, au lieu d'avoir des objectifs fixés par le ministère.
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Merci, monsieur le président.
Chers témoins, je vous remercie encore une fois de vos réponses et de votre présence.
Le 7 mars, j'ai envoyé une lettre à la . Dans cette lettre, je soulignais certaines des préoccupations de la B.C. Wildlife Federation, en particulier en ce qui concerne le tournis de la truite. Nous savons qu'il y a eu plusieurs cas confirmés dans les lacs et les cours d'eau de la Colombie-Britannique, et la fédération, à ce moment‑là, demandait instamment des renseignements sur les plans du ministère visant à éradiquer le parasite qui cause la maladie. Elle nous prévient que cette espèce de poisson essentielle, qui est menacée et en voie de disparition, serait anéantie si le problème n'était pas réglé. J'ai reçu une réponse de la ministre qui m'a essentiellement aiguillée vers le .
La grande question est la suivante: est‑ce toujours un problème dont nous devrions nous inquiéter? J'ai vu les répercussions de cette maladie, et elles sont horribles. Que prévoit le budget dont nous parlons aujourd'hui pour lutter contre la maladie?