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La séance est ouverte. Bonjour à tous.
Bienvenu à la 31e réunion du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre des communes.
Nous nous réunissons aujourd'hui pour amorcer notre étude des dispositions relatives aux délibérations hybrides, qui autorisent la participation virtuelle, conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 23 juin 2022.
Le premier groupe de témoins sera formé du Président, du greffier et d'autres fonctionnaires de la Chambre. Il sera suivi d'un groupe formé de députés en poste et retraités.
Le premier groupe sera composé du Président de la Chambre des Communes, l'honorable Anthony Rota; du greffier, M. Charles Robert; du sous-greffier, Procédure, M. Eric Janse; du sous-greffier, Administration, M. Michel Patrice, ainsi que du dirigeant principal de l'information, Services numériques et biens immobiliers, M. Stéphan Aubé.
Avant de commencer, je vous rappelle que vous devez en tout temps vous adresser à la présidence.
Sans plus tarder, je vous donne la parole, monsieur le Président. Vous disposez de cinq minutes.
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Merci, madame la présidente, et merci, honorables membres du Comité, de m’avoir invité aujourd’hui dans le cadre de votre étude sur les délibérations hybrides.
[Français]
C'est un honneur d'être des vôtres ce matin.
[Traduction]
J’ai le plaisir d’être accompagné par des responsables de l’administration de la Chambre. Ils sont assis à mes côtés, et vous avez déjà décliné leurs noms et leurs fonctions. Ils pourront m'aider à répondre à vos questions.
Il y a deux ans, la Chambre adoptait pour la première fois la formule des délibérations hybrides en réponse à la pandémie.
[Français]
Le modèle hybride et les modifications temporaires qu'il a entraînées sur nos pratiques et sur le Règlement ont permis aux travaux de la Chambre de se poursuivre.
Les députés ont ainsi pu s'acquitter de bon nombre de leurs fonctions parlementaires et ont pu voter lors des délibérations de manière sécuritaire et fiable partout au Canada.
Maintenant que les mesures de santé publique ont été levées, il est intéressant de se demander si la Chambre veut conserver des éléments des délibérations en format hybride et, si oui, lesquels.
Je souhaite attirer votre attention sur plusieurs points pour alimenter votre réflexion.
Tout d'abord, en ce qui concerne la procédure, les dispositions du modèle hybride ont modifié de manière temporaire et graduelle les pratiques et les règlements de la Chambre.
Ces modifications, dont la distanciation physique, ont été mises en place pour répondre aux mesures de santé publique.
[Traduction]
Certaines de ces modifications de procédure ont aussi donné davantage de flexibilité aux travaux de la Chambre, notamment l'inclusion des participants en vidéoconférence dans le compte du quorum; la modification du nombre requis de députés pour certaines activités procédurales; la modification du processus par lequel le Président détermine l’existence d’un consentement unanime; la possibilité de déposer des documents par voie électronique et pour les députés de s’exprimer et de voter où qu’ils soient assis. Je peux vous confirmer que cette nouvelle façon de faire m'a donné un peu de fil à retordre puisque j'étais habitué à voir les gens toujours assis au même endroit. Soudainement, surtout lors des déclarations en vertu de l'article 31 ou des périodes de questions, j'avais beaucoup de mal à repérer d'où elles venaient. Je vous laisse le soin de décider si cette remarque figurera au compte rendu.
Dans les comités, ces modifications ont permis de faire participer des députés et des témoins, de tenir certaines parties des réunions à huis clos et de remplacer des membres de comités. Les ordres spéciaux ont conduit à adopter l’application de vote électronique, modifié la façon dont on demande le vote et permis le report automatique des votes après la période des questions.
La question du vote électronique est également étudiée par différents comités depuis de nombreuses années, y compris par ce comité, qui devra désormais réfléchir à cette question plus en détail, en tenant compte de l’utilisation de l’application de vote électronique.
Le Comité peut aussi vouloir recommander des modifications supplémentaires au Règlement pour remédier à certaines difficultés que posent les modalités hybrides. Par exemple, il faudra trancher les questions de décorum, de code vestimentaire et d’arrière-plan lorsque les députés sont connectés par vidéoconférence, ou donner des directives sur la façon dont la Chambre devrait gérer les problèmes de connectivité des députés, des témoins ou des interprètes.
[Français]
En plus de ces éléments de procédure, il y a plusieurs éléments administratifs à prendre en compte, dont le défi particulier des services d'interprétation.
La disponibilité des services d'interprétation a eu des répercussions particulières sur les comités. Il a fallu adapter le calendrier des réunions en raison des ressources limitées, et tenir compte des différents fuseaux horaires pour assurer la participation de tous les intervenants.
Pour d'autres types de réunions, comme les caucus régionaux et les associations parlementaires, l'accès aux services d'interprétation constituait un défi important, et on a dû réduire les activités. C'est un point très important en ce qui concerne nos décisions à la Chambre ou vos décisions dans ce comité. Nous devrons continuer à travailler avec le Bureau de la traduction pour trouver des solutions.
La Chambre a réalisé d'énormes progrès sur le plan technologique en déployant notamment un nouveau système de vidéoconférence pour les députés et les témoins. La capacité de ce dernier est plus grande et sa qualité est meilleure. Ce nouveau système tire aussi parti du nouveau mode de diffusion sur Internet des réunions de comités.
J'aimerais féliciter les gens de l'équipe de la technologie de l'information, qui ont travaillé fort. Ils ont continué de s'assurer de nous fournir tout ce qui était possible et ils nous ont permis d'arriver là où nous en sommes quant aux rencontres virtuelles. Je les ai vus travailler nuit et jour, spécialement durant le début de la pandémie de la COVID-19. J'étais moi-même vraiment épuisé et je peux donc imaginer comment ils se sentaient.
[Traduction]
Nous remarquons de plus en plus que les députés semblent préférer les réunions télévisées ou diffusées sur le Web, et n’utilisent que rarement l’ancien mode uniquement audio pour suivre les réunions de comités.
Il y a aussi des questions plus générales que le Comité pourrait vouloir se poser. La Chambre devrait-elle continuer à autoriser la participation à distance des députés en toute situation ou à tout moment? Devrait-elle l’autoriser uniquement dans certaines circonstances qu’elle définirait? Ces dispositions s’appliqueraient-elles différemment selon que l’on se trouve en Chambre, dans les comités ou dans d’autres activités parlementaires?
Réfléchir à ces questions apporterait une clarté et une orientation pour répondre à plusieurs situations. Par exemple, si la Chambre continue d’utiliser l’application de vote électronique, le système de vidéoconférence peut-il être maintenu et servir en cas de problème?
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je vous remercie également, monsieur le Président, ainsi que vos collègues, de vos témoignages.
[Traduction]
Tout d'abord, je voudrais vous remercier, vous et les nombreux membres de votre équipe qui ne sont pas des nôtres, d'avoir mis en place le modèle hybride en si peu de temps. Nous avons toujours le choix de voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Vous avez fait un travail formidable. Félicitations.
Par l'intermédiaire de notre présidente, j'aimerais vous demander comment cet exploit a été réalisé aussi rapidement. Je ne crois pas exagérer en disant que nous avons été des leaders dans le monde sur ce front.
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Nous avons effectivement été des leaders mondiaux à cet égard, et nous y avons consacré beaucoup de temps, même si c'était une denrée rare. C'est pourquoi ces 24 heures… Je crois que c'est M. Patrice qui a dit que les deux premiers mois nous ont paru comme une longue journée entrecoupée de petites siestes.
L'équipe a été formidable. Tous les membres se sont présentés au marbre et ont frappé des coups de circuit. Chaque fois qu'il y avait des changements, ils arrivaient avec des solutions. Dès qu'il y avait un imprévu, qu'un problème survenait, et croyez-moi, il y en a eu beaucoup, ils prenaient les choses en main et ne laissaient rien au hasard.
Nous avons souvent discuté avec des interlocuteurs d'autres pays. Nous étions en communication virtuelle avec la Nouvelle-Zélande, l'Australie, l'Angleterre et d'autres pays. Le Royaume-Uni a joué un rôle prépondérant. Nous avons aussi parlé au président de l'Assemblée nationale française. C'était un événement mondial et nous voulions savoir ce que faisaient nos homologues ailleurs sur la planète, quelles mesures donnaient de bons résultats ou non. Je vais répéter une blague que je fais souvent sur le fait qu'il est plus facile d'apprendre des erreurs des autres. Nous nous donnions mutuellement des conseils sur ce qu'il ne fallait pas faire, sur ce qui fonctionnait et sur la façon d'y arriver. Nous disions aux autres comment nous nous y étions pris. C'était intéressant parce que beaucoup de pays demandaient des conseils au Canada.
Au bout du rang, je vois M. Aubé qui était… Je ne trouve pas les mots pour décrire l'énergie et la détermination qu'il a déployées pour que les choses tournent rondement. Son équipe et lui ont fait un travail tout simplement exceptionnel. Ils ont toujours été à la hauteur. Dès qu'un problème survenait, ils s'assuraient de le régler.
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C'est super. Je suis 100 % d'accord et je vous dis bravo.
Bien que le modèle hybride ait été un franc succès, certaines questions sérieuses ont été soulevées, et je pense qu'il est important de les prendre en considération.
Plusieurs de mes concitoyens sont des interprètes qui travaillent sur la Colline. Or, on nous a fait part de problèmes importants quant à la façon dont le système hybride pouvait affecter leurs oreilles, qui sont, dans les faits, leur outil de travail.
Je sais que vous êtes au courant de cette situation. Pouvez-vous nous dire quelles dispositions vous avez prises ou êtes en train de prendre pour résoudre ce qui est un réel problème pour nos chers interprètes?
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Cette question est très importante pour nous. En effet, nous voulons que les interprètes soient à l'aise quand ils travaillent. Nous ne voulons pas qu'ils partent, parce que ce n'est pas bon pour les autres employés. Nous voulons nous assurer que ceux-ci veulent faire le travail. Ensuite, nous ne voulons pas perdre celles et ceux qui sont présentement employés, car il est très important que les Canadiens obtiennent ce service dans les deux langues officielles.
Dès le début, M. Aubé et son équipe ont travaillé très fort pour assurer la continuité. Pour ce qui est du système d'écoute, vous pourrez constater que des changements ont été effectués de façon très régulière. Dès qu'un problème était perçu ou rapporté, tout était fait pour assurer la qualité des services.
Vous pourrez constater également que bon nombre des problèmes qui touchent les interprètes surviennent dans d'autres ministères et organismes. En sondant un peu plus en profondeur la situation pour déterminer le problème exact, on se rend compte que les conditions, à la Chambre et au Parlement, sont plutôt bonnes. On veut continuer à les améliorer.
Monsieur Aubé, aimeriez-vous ajouter quelque chose? Beaucoup d'éléments techniques sont en cause. Vous seriez peut-être mieux placé que moi pour en parler.
Je suis très heureuse que nous puissions entamer la discussion. Je dois vous avouer que cette discussion ne me semble pas nécessaire en ce moment, parce que nous travaillons déjà sous forme hybride. Cela étant dit, nous allons traiter la question.
Pour essayer de comprendre, je vais aborder la question davantage sous l'angle des chiffres.
Monsieur Aubé, nous venons de vous entendre parler d'investissements de millions de dollars. À combien pouvons-nous chiffrer les montants investis pour avoir réussi à maintenir le Parlement dans un contexte pandémique? Avez-vous un chiffre, rapidement?
En ce qui concerne les services d'interprétation, nous avons comparé une réunion se déroulant entièrement en personne et une autre se déroulant sous forme virtuelle. Bien entendu, il y a une incidence sur les deux langues officielles et je peux moi-même en témoigner.
C'est complètement différent lorsque la réunion se déroule en présentiel plutôt que sous forme virtuelle. Je calcule le temps où l'on doit dire « malheureusement, je n'ai pas bien entendu », mais je tiens aussi compte de la préoccupation que nous avons eue, mes collègues et moi, à cause d'incidents ou d'accidents subis par nos interprètes.
Dans quelle mesure recourrons-nous encore au format hybride en lien avec les interprètes? Selon moi, nos besoins ont grandement diminué.
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Merci, madame la présidente.
Comme toujours, nous devons nous adresser à la présidente, et je la remercie de ne jamais manquer de nous le rappeler.
Je remercie également le Président d'avoir accepté d'être interrompu avec autant de grâce. Je lui en suis extrêmement reconnaissante.
Enfin, merci à tous pour votre travail. En plus de la pandémie, nous devions tous composer avec une nouvelle réalité dans nos vies personnelles et dans nos familles, mais nos témoins devaient par-dessus le marché s'assurer que le gouvernement continue de fonctionner à tous les échelons. Je veux vraiment vous remercier. Je peux très bien m'imaginer à quel point il était difficile de faire ce travail en plus du reste et à quel point il était important. Vous avez toute ma reconnaissance.
Madame la présidente, si j'ai bien compris, un examen de la qualité du système audio a été fait à la demande de l'Administration de la Chambre des communes au cours de l'été. Le Comité pourra-t-il prendre connaissance du rapport de cet examen?
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Merci, madame la présidente.
Nous avons effectivement procédé à un examen l'été dernier, madame Blaney, pour établir l'état des systèmes et évaluer leur rendement parce que leur conformité aux normes ISO a été mise en doute. Selon le rapport, ils sont conformes aux normes ISO pour ce qui est de la qualité sonore.
Cela dit, nous avons actuellement des discussions avec le Bureau de la traduction pour qu'il valide l'examen et pour lui faire comprendre comment il a été réalisé. Nous avons une autre rencontre avec le Bureau vendredi prochain… Je vais rencontrer le Bureau et le Conseil national de recherches du Canada. D'autres tests sont prévus la semaine prochaine pour démontrer les résultats obtenus l'été dernier.
Quant au rapport, nous préférons attendre que toutes les parties intéressées l'aient validé avant de vous le transmettre. Nous avons fait cet exercice en partenariat avec le Bureau de la traduction, et nous voulons nous assurer que toutes les parties sont satisfaites des résultats. Je crois que les conclusions de ce rapport très technique pourront vous être communiquées en temps et lieu, mais nous voulons les garder pour nous à ce stade-ci. Tant qu'il n'est pas validé par nos partenaires, nous considérons que c'est un document de travail.
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Madame la présidente, c'est exactement là où le bât blesse.
Chaque parti reconnu a quatre agents supérieurs, dont les présidents de caucus. Durant la pandémie, quand je présidais les réunions du Parti conservateur, qui je crois a été le premier à se réunir par Zoom, nous n'avons pas eu d'interprète pour trois de ces réunions. C'est à mon avis une atteinte aux privilèges des députés. L'interprétation devait être faite par les participants eux-mêmes, et ce n'est pas acceptable. Cela dit, je crois que le problème a été résolu en grande partie.
Le système de créneaux… Nous sommes censés avoir seulement quatre agents supérieurs… Les whips ne sont pas toujours d'accord. Cela arrive et c'est déjà arrivé. Il m'est arrivé de ne pas être d'accord avec un whip quand j'étais président.
Des changements sont-ils prévus pour les réunions des caucus? Pouvons-nous avoir l'assurance que des créneaux seront réservés aux réunions des caucus, que nous ne serons pas limités à une réunion par semaine? Les différents caucus ont des calendriers de réunion différents. Cette question a-t-elle été examinée? Avez-vous discuté de l'organisation des réunions des caucus?
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Ma première question s'adresse à M. Aubé.
J'aimerais vous entendre davantage sur les considérations de sécurité. Les dernières études autour de l'instauration du Parlement hybride, ou virtuel comme il a été d'abord nommé, soulevaient plusieurs préoccupations à l'égard de l'application de vote, à savoir si elle était suffisamment sûre ou si notre vote risquait d'être intercepté.
Selon ce que nous pouvons constater, un excellent travail a été fait, mais j'aimerais savoir si, en aval, vous avez rencontré des problèmes préoccupants.
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Merci, et merci infiniment pour votre excellent travail qui a vraiment facilité les choses pour nous. Nous n'y avons vu que du feu.
J'aime pour ma part être présente en personne. Ce n'était malheureusement pas possible aujourd'hui, et je m'en excuse. J'ai été très malade hier. J'ai dû garder le lit. Je ne crois pas que les autres passagers à bord de l'avion auraient apprécié ma présence. Je vois de nouveau la lumière au bout du tunnel, et j'espère être des vôtres demain.
Ma prochaine question sera pour le Président.
J'ai bien aimé la partie de votre exposé sur les aspects à prendre en considération. Vous avez notamment parlé de la présence obligatoire pour les titulaires de certains rôles, dont le Président. Je crois que c'est quelque chose dont on parle depuis le début des temps au Parlement. Des règles ont déjà été instaurées, notamment pour ce qui a trait aux postes d'adjoints. Il y a des whips adjoints et, comme c'est mon cas, des vice-présidents et des leaders adjoints à la Chambre. Je crois que ces fonctions ont été créées pour parer aux absences. C'est intéressant.
Puis-je vous demander si, à votre avis, la démocratie fonctionne? Avez-vous l'impression que le Parlement hybride permet un fonctionnement efficace de notre régime démocratique?
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Merci, monsieur le Président.
Quelle a été la teneur de vos discussions avec les représentants de parlements qui sont revenus au modèle traditionnel en raison peut-être de la nature provisoire des dispositions adoptées, comme c'est le cas de notre Parlement?
J'ai pris l'initiative de discuter avec des députés britanniques qui m'ont affirmé que la politique s'en était mêlée. Mes collègues ont demandé précédemment ce que les Canadiens en penseraient et s'il est judicieux de projeter ce genre d'image maintenant.
Je me demande si le Comité doit se préoccuper de l'image ou s'il doit plutôt réfléchir au maintien des mêmes modalités de manière responsable. Actuellement, la plupart des parlementaires préfèrent venir au Parlement. Il existe bien entendu des occasions très rares où il serait imprudent pour tout le monde d'y venir, de même que des raisons sanitaires ou familiales qui pourraient empêcher une personne d'être présente.
Pouvez-vous nous dire ce que vous en pensez?
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Certainement. Bien sûr, madame la présidente.
Elle ne laisse rien passer. Monsieur le Président, je serais inquiet à votre place. Je pense qu'elle a des visées sur votre poste.
Ma question suivante, par votre intermédiaire, madame la présidente, concerne...
Je sais qu'au début de la pandémie, quand les dispositions hybrides ont été mises en oeuvre, il y a eu quelques incidents où des personnes ont immédiatement saisi l'occasion d'abuser de la situation. Par exemple, si ma mémoire est bonne, un député participait depuis l'Oklahoma, donc, de l'étranger. Un autre député participait depuis un bateau sur le lac Simcoe, si je me souviens bien.
Je me demande s'il existe un moyen de vérifier qu'une personne suit bien les règles, c'est-à-dire qu'elle participe depuis le Canada, ce que prévoit notre Règlement. Existe-t-il un moyen de le vérifier ou, là encore, comptons-nous sur le député pour qu'il se conduise honorablement, autrement dit, pour qu'il se plie aux règles?
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je remercie tous les députés de m'avoir invité à témoigner dans le cadre de cette étude importante.
Je m'appelle Parm Bains. En 2021, les citoyens de Steveston-Richmond-Est m'ont fait l'honneur de m'élire député pour les représenter au Parlement. Cependant, bien avant d'être élu, dans ma trentaine, mon médecin a découvert que j'étais né avec un seul rein et qu'un jour viendrait où je devrais le remplacer.
Quand j'ai commencé à travailler comme député à Ottawa, mes symptômes se sont aggravés et, à mon retour en Colombie-Britannique, j'ai appris que mon unique rein se détériorait plus vite que prévu. Je devais me préparer à une greffe et être immédiatement dialysé.
Afin qu'il n'y ait pas de conflit d'horaires avec mes responsabilités parlementaires, j'ai appris à m'administrer le traitement par dialyse dans l'unité de dialyse nocturne de l'hôpital général de Vancouver, où je passais trois nuits par semaine. En attendant la greffe, il était essentiel que j'évite de contracter des virus, comme la COVID-19, pour pouvoir être opéré en toute sécurité le moment venu. Sans les dispositions hybrides adoptées par le Parlement, je n'aurais pas pu préserver ma santé et tenir mon engagement de représenter mes concitoyens au Parlement.
Comme j'ai pu m'acquitter de mes responsabilités virtuellement à la Chambre des communes et aux comités, j'ai pu me prononcer sur des projets de loi, sur la Loi sur les mesures d'urgence et sur l'étude sur l'approvisionnement militaire, et j'ai pu raconter l'histoire méconnue d'une communauté canadienne inclusive affrontant la réalité du racisme systémique. J'ai également pu intervenir à la Chambre à propos d'investissements clés que le gouvernement fait à Richmond — plus de 100 millions de dollars pour l'instant, depuis 2015. J'ai pu participer à toutes les réunions de caucus de mon parti afin de faire part des priorités de Richmond en matière d'économie et de services. J'ai pu voter sur toutes les mesures importantes présentées à la Chambre.
En 2016, le comité a publié un rapport intitulé « Initiatives visant à favoriser une Chambre des communes propice à la vie de famille ». Bien que les délibérations virtuelles n'aient pas fait partie des recommandations, les dispositions hybrides sont essentielles pour soulager les pressions dues à de longues absences d'Ottawa indépendantes de la volonté des parlementaires. Les dispositions hybrides m'ont permis de remplir pleinement mes obligations parlementaires, de limiter mon exposition, de maintenir une bonne santé mentale et d'apaiser les craintes de ma famille, tandis qu'elle me soutenait tout au long de mon parcours de santé.
Je remercierai pour terminer tous les professionnels de la santé, l'unité de dialyse, la Société canadienne du sang et l'équipe de la greffe d'organe de l'hôpital général de Vancouver grâce à qui je peux comparaître devant vous tous. J'ai été greffé en août. J'ai beaucoup de chance et je suis immensément reconnaissant de pouvoir continuer de servir la ville. J'ai grandi à Richmond, en Colombie-Britannique, la province où je suis né.
Je suis impatient de retrouver mes collègues à Ottawa l'an prochain.
Je vous remercie.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je tiens à remercier le comité de m'avoir invitée à parler aujourd'hui. Le travail que les députés accomplissent à la Chambre des communes et aux comités est crucial.
Les détracteurs du Parlement hybride prétendent souvent qu'en travaillant en mode virtuel, les députés en font moins. J'aimerais donc donner quatre exemples de situations où le Parlement hybride m'a permis de continuer de travailler, alors que je n'aurais pas pu autrement.
Le premier exemple que je vous donnerai remonte à quand j'étais enceinte. Les sages-femmes me recommandaient de ne pas voyager pendant le premier trimestre. Je voulais continuer de travailler et le Parlement virtuel m'a permis de continuer de participer aux débats à la Chambre des communes, de voter, de poser des questions aux ministres pendant la période des questions, de poursuivre mon travail au comité de l'environnement, et de continuer de faire part des préoccupations de mes concitoyens au Parlement. Si nous n'avions pas eu de Parlement virtuel pendant ces trois mois, je n'aurais rien pu faire de tout cela. Je n'aurais pas pu faire mon travail. Au lieu de quoi, j'ai pu continuer de travailler jusqu'à mon neuvième mois de grossesse. Ce n'est pas le choix de toutes les femmes, mais toutes doivent pouvoir le faire. Les femmes ont le droit de choisir de participer. Je l'ai déjà dit et je le redis: si vous voulez que plus de jeunes femmes entrent en politique et que plus de femmes y restent, faites en sorte de rendre le Parlement plus propice à la vie de famille. Le Parlement hybride est une façon tangible de le faire.
Ce qui m'amène à mon deuxième exemple. En tant que parent d'un nourrisson, le fait de pouvoir travailler à distance, au besoin, signifie que j'ai pu continuer de travailler, même quand il nous est arrivé d'avoir des problèmes de garde d'enfant.
Le troisième exemple concerne la fois où j'étais malade. Comme beaucoup de députés qui ont attrapé la COVID-19 au cours de l'année écoulée, j'ai suivi les directives sanitaires et je me suis isolée. Sans le Parlement virtuel, je n'aurais pas pu continuer de travailler. J'ai participé à des comités, voté et pris la parole de nombreuses fois à la Chambre, tout en m'isolant.
Le dernier exemple que je veux donner est celui du décès de mon père. J'ai pu rentrer en avion pour le voir pendant qu'il était encore lucide et continuer de travailler tout en restant près de lui. Ensuite, quelques semaines plus tard, j'ai été reconnaissante de pouvoir me rendre rapidement à l'hôpital quand le médecin a appelé et d'être présente quand mon père est décédé.
Au fond, le Parlement virtuel ou hybride donne aux députés une certaine souplesse qui leur permet de continuer de participer. Quand des députés sont malades, qu'ils ont contracté la COVID ou souffrent d'une autre affection, quand les députées arrivent en fin de grossesse, ou quand il y a une urgence familiale, cet outil leur permet de continuer de s'acquitter de leurs fonctions parlementaires.
J'espère que le Parlement hybride sera renforcé afin qu'il y ait des exigences plus strictes en matière de responsabilité pour le gouvernement et les ministres, mais afin, aussi, qu'il y ait suffisamment d'interprètes et de politiques pour résoudre les difficultés techniques et régler les problèmes d'interprétation, pour que puissions prendre soin de la santé et de la sécurité des employés et faire en sorte que les députés puissent participer sur un pied d'égalité dans les deux langues.
J'espère que vous rendrez permanent le Parlement hybride afin que le Parlement soit plus accessible pour les futurs députés, particulièrement les femmes, les députés avec de jeunes enfants et les députés handicapés. Rendez le Parlement hybride permanent parce que c'est un outil important pour accroître la participation et la représentation et pour rendre le Parlement plus équitable pour tous.
Je vous remercie.
Bonjour et merci de me permettre de participer à cette discussion.
Il s'est passé quelque chose ce week-end qui m'a fait m'exclamer, « Zut alors, pourquoi le sort s'acharne-t-il sur de braves gens? »
Je connais le frère de ma belle-soeur et son épouse depuis une trentaine d'années. Au fil des ans, ils ont perdu un fils dans un accident d'automobile et, il y a un an et demi, leur autre fils s'est ajouté à la liste des victimes de la crise des opioïdes que nous traversons. Il y a trois semaines, l'épouse a reçu un diagnostic de cancer et elle est décédée samedi. Et voilà donc le frère de ma belle-soeur tout seul. La cellule familiale qu'il avait créée avec son épouse a disparu. Toute vie peut changer en un instant. Je ne le sais que trop bien.
Le 18 octobre 1992, nous nous sommes retrouvés dans le pire cauchemar pour des parents. En rentrant à pied à la maison depuis l'arrêt d'autobus, notre fils Jesse et deux de ses amis ont été pris à partie par six autres jeunes plus vieux et plus forts. Dans la bagarre qui a suivi, Jesse a été poignardé dans le dos et a eu le coeur et les poumons transpercés. À un quart de pouce près, l'issue n'aurait pas été la même. Un jeune homme de 16 ans a perdu la vie en l'espace de quelques minutes.
De 1993 à 1997, mon défunt mari et moi, avec d'incroyables amis, avons formé une organisation à but non lucratif appelée CRY, pour Crime, Responsabily et Youth, afin de faire pression pour obtenir la modification de la Loi sur les jeunes contrevenants.
En juin 1997, mon époux, Chuck, a été élu député de Surrey-Nord. En 2004, Chuck a reçu un diagnostic de cancer. Rendez-vous médicaux, intervention chirurgicale, chimiothérapie et médicaments ont rempli les mois suivants. Physiquement, il devenait de plus en plus difficile de faire la navette entre notre maison en Colombie-Britannique et Ottawa. Il a pris son dernier vol depuis Ottawa en mai 2005, après le vote qui a évité au gouvernement de déclencher des élections. Il est décédé le 9 juillet 2005. Trois ans plus tard, j'étais élue députée de Surrey-Nord et j'ai siégé au Parlement de 2008 à 2011. Je peux, par expérience, parler en tant que députée et épouse.
Si nous sommes élus, c'est pour être la voix de la collectivité qui nous a élus. Siéger à Ottawa n'est pas à notre avantage. Le décalage horaire qui va de pair avec les allers et retours peut jouer des tours sur le plan de la santé. Dans notre cas, c'était trois heures deux fois par semaine, mais si vous comptez le voyage de porte à porte, il fallait ajouter 20 heures. Pour certains députés, c'était pire.
La COVID a tout changé. Les réunions virtuelles sont devenues une façon normale de mener des activités et de rester en contact avec famille et amis. Chuck aurait beaucoup aimé pouvoir participer pendant qu'il se remettait de son opération. Mentalement, il se portait bien, mais physiquement, il souffrait. On ne peut ignorer le fait que le décalage horaire joue un rôle important dans la santé d'une personne, avec les multiples zones horaires. L'idée de rester dans la circonscription, mais de toujours participer aux affaires gouvernementales, quelle merveille!
Ce 18 octobre marquera le 30e anniversaire de la tragédie familiale qui nous a décidés, mon défunt mari et moi, à entrer en politique. Beaucoup de choses ont changé, mais beaucoup d'autres pas. Il nous faut un gouvernement plus efficace pour nos concitoyens. Ne laissons pas la tradition être l'ennemie de nos progrès.
Je vous remercie.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Je veux tout d'abord vous remercier de me donner l'occasion de jaser un peu avec vous sur un sujet qui me tient à cœur depuis très longtemps.
[Traduction]
D'un point de vue historique, en 1985, à ma première élection, le gouvernement a créé un comité spécial sur le renouvellement du Parlement. J'ai demandé au premier ministre si je pouvais y siéger et j'y ai été nommé. Il n'a pas fallu longtemps, une courte réunion avec le président du comité, James McGrath, pour comprendre que lorsqu'il est question de renouveler le Parlement et d'y apporter des changements, il y a une espèce de dynamique incroyable qui freine et nous ramène au point de départ.
En 1985, je voulais examiner deux choses. La première était le vote électronique. La deuxième, des façons d'améliorer la Chambre des communes, notamment la période des questions qui, comme vous le savez, a toujours été un spectacle qui se fait au détriment des comités où beaucoup d'entre vous font un excellent travail.
Cela dit, je me trouve à Charlottetown aujourd'hui. Sans Zoom, je ne pourrais pas participer à cette réunion. Il me semble que c'est très clair.
Les trois autres membres du groupe ont expliqué pourquoi nous devons avoir un Parlement hybride. J'ajouterai simplement pour ma part que beaucoup de garde-fous sont déjà en place. Il y a les whips dans nos caucus. Il y a l'électorat. Il y a le président de la Chambre. Je pense que nous sommes actuellement tout à fait en mesure, comme l'a dit le président de la Chambre, d'encadrer les députés. Quand les députés ne se comportent pas de manière honorable, quelqu'un d'autre le prend généralement en compte, et d'ordinaire, ce quelqu'un, c'est l'électorat.
Au fait, l'Association canadienne des anciens parlementaires est une association à laquelle vous appartiendrez tous un jour. J'espère seulement que ce jour arrivera quand vous l'aurez choisi. Beaucoup de membres de notre association n'ont pas choisi de ne plus être députés, mais c'est ainsi.
Je ferai cette offre pour terminer. Les anciens députés ont beaucoup de temps libre. Ils ont des compétences. Ils sont soucieux de la démocratie et du Parlement. Notre association serait heureuse de constituer un comité spécial de membres de tous horizons et idées politiques qui examinerait le renouvellement du Parlement. Le renouvellement du Parlement est quelque chose de complexe. Le Parlement hybride en est un aspect. Il me semble que les députés sont très favorables à la poursuite du Parlement hybride, mais beaucoup d'autres choses pourraient être faites.
Bref, si vous demandez aux anciens députés, qui sont très attachés au Parlement, s'ils veulent aider, la réponse est « oui ». Le sujet nous intéresse et nous voulons aider.
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Je tiens à remercier, par votre intermédiaire, tous mes collègues et les témoins qui ont présenté des observations et qui contribuent à cette importante discussion.
Nous savons que le travail que nous accomplissons en tant que parlementaires a une réelle incidence sur la vie quotidienne des Canadiens. C'est pourquoi il est tellement essentiel, selon moi, que ces discussions portent sur l'efficacité et aussi l'efficience, afin que toute recommandation qui découlera de l'étude ne vise pas à nous servir, mais à mieux servir l'intérêt supérieur des Canadiens que nous servons. Il me semble que c'est très important et que ce devrait être la principale préoccupation.
S'agissant du Parlement hybride, nous savons qu'il y a des discussions évidentes sur la conciliation de la vie professionnelle et personnelle et sur les répercussions sur la capacité des députés de remplir pleinement leur fonction. Je suis mère de quatre jeunes enfants. Mon dernier est né il y a cinq mois et je dirai, même, que le Parlement hybride présente ses propres défis que nous cherchons tous... On s'attend à ce que les députés s'investissent pleinement dans le travail parlementaire, et je suis tout à fait d'accord que nous le devons pour répondre aux attentes de nos concitoyens. Quand nous sommes dans nos circonscriptions, d'autres priorités et responsabilités se disputent notre temps. Chacun de nous le sait. Que ce soient des obligations familiales, des événements ou des engagements locaux, il semble pris pour acquis que, parce que vous êtes présent sur place, vous pouvez tout faire et le faire pleinement. Je dirai toutefois qu'en réalité, c'est au détriment de nos responsabilités parlementaires.
Nous avons découvert en mode hybride que les ressources des comités étaient limitées. Je sais que nous avons tous participé à des comités dont les réunions ne pouvaient pas être prolongées, faute de ressources. Les vérifications du son se sont améliorées par rapport aux premiers jours, mais je me demande, par votre intermédiaire, madame la présidente, si les témoins sont d'accord que les travaux des comités revêtent une importance capitale dans le processus parlementaire et qu'ils ne devraient pas être limités par des questions de ressources.
Madame la présidente, je veux juste ajouter rapidement quelque chose.
Nous devons, à mon avis, être prudents en tant que parlementaires pour ce qui est de créer un précédent qui serait de travailler en étant malade. Je ne crois pas qu'il soit bon pour notre santé physique ou mentale de nous mettre dans des situations où nous ne serons peut-être pas tout à fait présents mentalement. Parfois, notre corps a besoin de repos pour guérir.
En ce qui concerne les ressources, madame la présidente, j'ai participé à des comités où les réunions ont été annulées par manque de ressources, de salles ou d'interprètes. Je crois que c'est également quelque chose qui devrait figurer parmi les priorités.
Merci.
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Je vous remercie, madame la présidente.
J'aimerais remercier, par votre intermédiaire, tous les témoins qui nous ont fait part de leur expérience. Je pense que cela nous est très utile pour déterminer si oui ou non le Parlement hybride devrait continuer.
Je commencerai par mon collègue, Monsieur Bains.
Je suis ravie de vous voir à l'écran et je suis impatiente de vous revoir à Ottawa, quand vous pourrez y revenir en toute sécurité. Je suis contente que vous preniez soin de votre santé.
Vous avez mentionné que, pendant que vous étiez malade et que vous attendiez votre greffe, vous ne pouviez pas vous déplacer, mais vous pouviez quand même représenter vos concitoyens à Ottawa grâce aux dispositions hybrides. Pouvez-vous expliquer au comité en quoi cette possibilité a également permis de rassurer votre famille, de lui montrer que vous ne preniez pas le risque de venir à Ottawa, mais que vous continuiez de servir vos concitoyens?
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Je vous remercie de votre question.
Je dirai par votre intermédiaire, madame la présidente, qu'il n'était pas possible de voyager parce que je devais suivre un traitement de dialyse un jour sur deux. Cependant, comme je suivais ce traitement de nuit, je pouvais me consacrer pleinement au travail que je devais faire. De plus, je pouvais rencontrer des intervenants, cerner les priorités de ma collectivité, rencontrer la municipalité. On voit le maire et les conseillers municipaux à des événements, par exemple, mais il y a différents services dans la municipalité — les ingénieurs, le directeur général, les urbanistes. Je devais leur parler de l'abordabilité et de nos initiatives en matière de logement, des différents programmes que nous offrons. C'était très intéressant de les entendre dire qu'ils n'avaient jamais même rencontré leur député les années précédentes.
Il me semble que la députée au groupe précédent a dit que ce ne devrait pas être pour nous, mais pour les résidents et les citoyens du Canada, que cela devrait leur profiter.Je crois que le fait que je faisais ce travail leur profitait encore plus parce que je pouvais planifier des activités où je rencontrais des intervenants, me consacrer au travail parlementaire, aller en ligne et vraiment en gérer tous les aspects, et être capable de répondre aux priorités de ma ville.
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Je vous remercie, monsieur Bains.
Je passerai maintenant à madame Collins.
Vous avez souligné quatre situations où le Parlement hybride vous a permis de continuer de faire votre travail et de représenter les citoyens ici, à Ottawa.
Nous l'avons entendu. Veuillez excuser mon langage, mais les pépins arrivent, et on ne prévoit pas toujours de tomber malade. Qui prévoit d'être malade? Qui prévoit une garde d'enfant quand une garderie ferme à cause d'une éclosion de grippe intestinale ou d'autre chose, et il faut rester à la maison?
Cette disposition hybride permet aux députés de continuer de faire leur travail, tout en s'occupant de situations qui, malheureusement, se produisent.
[Français]
Monsieur Duguay, vous avez dit avoir discuté de cette question avec plusieurs anciens députés. S'il avait été possible, à l'époque, d'avoir un Parlement hybride, auraient-ils été en faveur d'une telle façon de faire? Croyez-vous que nous devrions réfléchir un peu plus à l'instauration d'un Parlement hybride?
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Je vous remercie, madame la présidente.
Il a été question de distances précédemment. J'ose informer mes collègues que, même au Québec, il y a des élus qui doivent faire 10 heures d'auto pour se rendre à Ottawa. Il est possible de prendre l'avion, direz-vous, mais il y a des problèmes d'accessibilité. Il faut être très vigilant.
Je suis allée à Vancouver il y a à peine deux mois et je peux vous dire que le voyage m'a pris moins de temps que de me rendre sur la Côte-Nord ou en Gaspésie. J'ai pris l'avion. Il y avait deux heures d'attente avant l'embarquement. Bref, en moins de dix heures, j'étais sur place. C'est ce que j'avais à dire concernant les distances.
J'aimerais aussi faire part de mon appréciation. Il faut reconnaître les choses qui ont bien fonctionné. Je pense, entre autres, à l'application pour voter. Vous vous souvenez, madame la présidente et chers collègues, qu'il fallait un temps interminable lors des votes par appel nominal. Maintenant, grâce à cette application, les votes sont accélérés.
Cela étant dit, j'aimerais exprimer mon soutien à nos témoins. Je ressens beaucoup de sympathie pour ce qu'ils vivent.
Monsieur Bains, d'entrée de jeu, le travail sur la Colline vous manque-t-il? Je comprends que vous êtes absent depuis un certain temps.
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Je vous remercie de la question.
Je m'excuse. Mon français n'est pas très bon, alors je vais répondre en anglais.
Oui, bien sûr, je m'ennuie de voir mes collègues et de pouvoir discuter avec eux en personne d'enjeux importants. Je respecte énormément tous mes collègues. Ils ont été extrêmement coopératifs. Plusieurs m'ont téléphoné pendant la semaine alors que je n'étais pas au Parlement. J'ai tissé d'excellentes relations en participant par téléphone à diverses réunions du caucus.
Encore une fois, les options hybrides me permettent de le faire et de rester en contact avec tout le monde. Même si je m'ennuie d'être là et de faire le travail sur place, j'ai eu amplement l'occasion de m'assurer d'établir de solides relations avec mes collègues. Je suis un nouveau député. C'est ma première année, et j'ai été capable d'établir de très bonnes relations.
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Merci, madame la présidente. Comme toujours, par votre entremise, ma première question s'adresse à Mme Collins.
Je vous remercie vraiment d'avoir partagé avec nous aujourd'hui des détails sur vos propres difficultés. Je tiens à souligner que je suis très reconnaissante à tous les intervenants de nous avoir parlé de leurs expériences, parfois incroyablement personnelles. Je suis désolée que nous soyons dans une situation où nous devons amener les députés à exposer leurs réalités les plus personnelles afin que nous puissions expliquer la grande importance d'avoir un Parlement hybride.
L'une des choses que Mme Collins a mentionnées est de rendre le Parlement plus accessible. Nous savons que la représentation des femmes au Parlement n'est pas celle que nous voulons avoir. Nous n'avons jamais atteint le pourcentage voulu, et nous y travaillons tous. Je crois que tous les partis se mobilisent de différentes façons et à différents niveaux.
Je me demandais si vous pourriez nous parler de la façon dont un Parlement hybride vous permet de respecter vos engagements en tant que parent et vous a permis de respecter votre santé pendant que vous étiez enceinte? Qu'est-ce que cela pourrait signifier à l'avenir pour les femmes qui envisagent de se joindre à nous ici, à Ottawa?
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Je vous remercie de la question.
Je pense que nous devons fondamentalement encourager plus de femmes à se présenter. J'ai constaté, surtout en parlant avec de jeunes femmes et des femmes de ma région, en Colombie-Britannique, qu'il est incroyablement difficile de les convaincre. Il faut être honnête avec elles et leur dire qu'il faut prévoir au moins 10 heures pour un déplacement, et souvent beaucoup plus, et qu'en plus, il y a les périodes pendant lesquelles il faut être éloigné de nos jeunes enfants pour répondre aux exigences de ce travail. C'est un grand défi.
Nous savons que si le Parlement devenait plus propice à la vie de famille, nous augmenterions la participation des femmes. La Bibliothèque du Parlement a fait une étude à ce sujet. Son rapport affirme que sept facteurs clés contribuent aux obstacles auxquels les femmes sont confrontées, et l'un de ces facteurs est l'absence d'environnements de travail propices à la vie de famille et qui tiennent compte de la spécificité des sexes. Il est essentiel que nous nous penchions sur cette question pour nos futurs parlementaires et pour assurer la représentation et l'équité.
La plupart du temps, je crois que nous oublions aussi de parler de la situation des personnes handicapées. Cette technologie offre à de nombreuses personnes handicapées la possibilité de se présenter aux élections et de devenir membre du Parlement, alors que leur santé ou leur handicap les empêchait de le faire auparavant.
Je pense qu'il est essentiel que nous examinions cette question et que nous cherchions vraiment à rendre le Parlement plus équitable et plus accessible.
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Honnêtement, cela a tout transformé pour moi, surtout en tant que mère d'un jeune enfant. Le fait de pouvoir voter électroniquement a fait une énorme différence quant au temps que je pouvais passer avec ma fille, surtout pendant les premiers mois.
Certains députés ont posé des questions pour savoir si cela signifiait plus de travail, et je dirais que oui. Je consacrais plus de temps à mes fonctions parlementaires. Je travaillais plus lorsque j'étais dans ma circonscription et que j'écoutais les électeurs. Je faisais aussi un meilleur travail en tant que mère, en tant que parent et en tant que partenaire. J'ai pu faire tout ça beaucoup mieux.
J'adore mon travail. C'est un travail extrêmement enrichissant. C'est un privilège de représenter la circonscription de Victoria. Si nous devions revenir dans un monde dans lequel le Parlement virtuel n'existe pas... Je suis déterminée à me représenter aux prochaines élections. Je ne sais pas si je choisirais de me présenter de nouveau après cela. J'ai parlé à d'autres députés de tous les partis qui ont de jeunes familles et qui ont dit la même chose. Nous avons l'occasion de rendre le Parlement plus accessible et de permettre aux députés de mieux faire leur travail et d'être meilleurs dans les autres aspects de leur vie.
Je veux aussi parler du travail pendant une maladie. Je suis d'accord avec la députée qui a dit qu'il ne faut pas normaliser la notion que les gens doivent travailler pendant qu'ils sont malades, mais cela se produit en personne, et c'est quelque chose d'inquiétant parce que souvent, cela contribue à propager la maladie. Il existe toutes sortes de maladies, et nous voulons que les députés puissent faire des choix. Nous voulons que les femmes aient le choix. Nous voulons que les personnes handicapées aient le choix. Nous voulons donner aux députés la possibilité de décider comment ils peuvent faire le meilleur travail possible.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie tous nos témoins.
Je suis la députée de Fort McMurray-Cold Lake. Avant cela, j'étais la députée provinciale de Fort McMurray. J'ai démissionné de mon siège lorsque j'étais enceinte de 38 semaines pour me présenter aux élections de 2021. Mon fils est né pendant les élections et je suis venue à Ottawa pour la première fois avec un bébé de cinq semaines. Heureusement, mon mari a pris un congé parental et il s'est occupé de notre famille pendant que nous faisions les allers-retours avec un bébé pendant la première année.
C'était incroyable. Je pense que certaines des options virtuelles, notamment l'application de vote, m'ont offert un environnement dans lequel je savais qu'il y avait toujours une option. Je dirais qu'elle joue un rôle important qui devrait se poursuivre.
Je pense que cela ouvre la porte non seulement aux mères, parce qu'il y a des pères extraordinaires. Nous devons cesser de considérer cet espace genré où la mère est toujours le parent principal. Dans ma famille, ce n'est pas le cas. Mon mari est le principal parent. Mon mari s'occupe de mon fils lorsqu'il est malade. C'est mon mari qui s'est levé cinq fois hier soir, pas moi. Mon mari est maintenant de retour à Fort McMurray avec mon fils.
Certaines discussions me déçoivent vraiment, comme si cela allait donner des possibilités uniquement aux mères. Non, cela va donner des possibilités aux gens.
Je vais descendre de ma petite tribune, mais je suis convaincue qu'il est important de ne pas l'oublier. Si nous voulons attirer plus de femmes et de jeunes en politique, nous devons cesser de parler de sexospécificité et de simplement dire que c'est bon pour les mères. C'est bon pour tout le monde.
Pendant l'année qui s'est écoulée depuis mon élection, j'ai vu plusieurs utilisations inappropriées du système virtuel. J'ai vu quelqu'un utiliser le Parlement virtuel dans une salle de bain. Je ne comprends pas que quelqu'un ait pu penser que c'était une façon appropriée de participer virtuellement — dans les toilettes de l'édifice de l'Ouest —, mais c'est arrivé.
Nous avons vu beaucoup de dérives. Nous devons avoir une discussion sérieuse à ce sujet. Pour renforcer ce système de façon à ce que les personnes qui ont de raisons légitimes de l'utiliser dans le cadre de leurs fonctions parlementaires puisse le faire, nous devons adopter des règles pour éviter qu'il ne soit déprécié et qu'à un moment donné, les Canadiens le rejettent complètement.
Ma question s'adresse à Mme Collins.
Que pensez-vous de l'idée de définir des paramètres sur la participation virtuelle? Quel genre de paramètres aimeriez-vous voir?
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Je pense que c'est une excellente question.
J'ai mentionné dans ma déclaration préliminaire que j'aimerais que le Parlement hybride virtuel soit amélioré. Il doit y avoir une plus grande imputabilité de la part des ministres et du gouvernement. Lorsque vous acceptez d'être ministre, il devrait y avoir une certaine responsabilisation quant à la capacité d'expliquer ce que c'est. Je pense que le Comité devrait se pencher sur cette question et obtenir les meilleurs conseils qui soient.
Nous devons nous assurer d'avoir toutes les ressources nécessaires sur le plan des aspects techniques et de l'interprétation, afin que le Parlement virtuel soit renforcé. Je crois qu'il y a eu des ratés au début. Plus nous l'utiliserons, plus nous l'améliorerons.
Je veux aussi mentionner que, comme vous, j'ai eu la chance d'avoir un partenaire qui a pris un congé de paternité de 14 mois et qui m'a accompagné à Ottawa. Il est maintenant de retour au travail. Il est très occupé. Il doit se déplacer pour aller travailler...
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Je comprends. Peut-être que quelqu'un pourra en reparler plus tard.
Ce que je veux dire à ce sujet, c'est que l'Assemblée législative de l'Alberta a siégé pendant la majeure partie de la pandémie. Nous avions différentes règles de distanciation sociale. Nous avons siégé en personne.
À un certain moment, lorsqu'il y a eu des préoccupations au sujet de la continuité générale de l'Assemblée législative, nous avons adopté des dispositions sur le vote. Nous pouvions voter virtuellement, mais nous n'étions pas autorisés à intervenir virtuellement dans les discussions. Le gouvernement de l'Alberta nous a toujours permis de participer aux comités par téléconférence ou vidéoconférence, mais à la Chambre même, les interventions virtuelles n'étaient pas permises.
Je recommanderais au Comité d'examiner certaines des pratiques exemplaires des différentes provinces et d'autres administrations. Comme Mme Collins et d'autres l'ont mentionné, il y a des façons d'améliorer ce système en s'inspirant des meilleures pratiques utilisées dans des provinces comme l'Alberta.
Merci.
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Merci, madame la présidente.
Madame Cadman, mes questions s'adresseront à vous.
J'aimerais commencer par vous remercier d'être ici aujourd'hui. Je veux également vous exprimer mes plus sincères condoléances pour les deux pertes que vous avez éprouvées. Je sais que votre mari, Chuck, est décédé le 9 juillet 2005 — il y a 17 ans — d'un mélanome malin. Il a servi fidèlement comme député de Surrey-Nord jusqu'à ses derniers jours.
Je me demande si vous pourriez nous parler de ce que vous avez vécu — plus précisément, en étant témoin de son combat de deux ans contre le cancer et le déclin de sa santé —, ainsi que des conséquences néfastes qu'ont probablement eu ses déplacements hebdomadaires pour se rendre à Ottawa et en revenir sur sa santé.
Monsieur Bains, madame Collins, madame Cadman et monsieur Duguay, au nom des membres du Comité de la procédure et des affaires de la Chambre, je vous remercie d'avoir été avec nous aujourd'hui. Nous n'avons pas vu le temps passer.
Je sais, madame Collins, que vous vouliez ajouter quelque chose. Si quelqu'un souhaite soumettre d'autres renseignements à l'attention du Comité, veuillez les transmettre par écrit à notre greffier. Nous veillerons à ce qu'ils soient distribués.
Sur ce, portez-vous bien et soyez prudents.
Nous nous reverrons bientôt.