:
Bonjour, tout le monde.
Comme toujours, ça me fait plaisir d'être ici.
[Traduction]
La séance est ouverte.
Bienvenue à la réunion no 115 du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre.
Chers collègues, j'aimerais rapidement vous rappeler les nouveaux protocoles qui ont été mis en place concernant nos dispositifs audio. Je pense l'avoir dit assez souvent maintenant pour que vous sachiez que vous devez placer votre oreillette sur l'autocollant quand vous ne l'utilisez pas, dans le souci de la santé et de la sécurité de nos interprètes, qui font un travail important.
Chers collègues, avant de présenter le sujet à l'étude aujourd'hui, j'ai deux ou trois questions d'ordre administratif dont je veux vous faire part. Aujourd'hui, nous devrions entendre la sonnerie vers 10 h 45. Le Comité devra décider, à ce moment‑là, ce qu'il souhaite faire. Selon l'horaire prévu, nous devrions siéger pendant trois heures ce matin et en début d'après-midi. Comme nous l'avons fait précédemment, je vais suspendre la séance une fois ou deux, pour que nous puissions prendre une pause de santé et pour que les témoins, le personnel et n'importe qui d'autre puissent se dégourdir les jambes.
Mesdames et messieurs, nous sommes ici aujourd'hui pour entamer notre étude sur l'examen de la Politique de prévention de la violence et du harcèlement en milieu de travail à l'intention des députés.
Je reconnais plusieurs visages parmi les témoins d'aujourd'hui. J'aimerais souhaiter la bienvenue à M. Eric Janse, greffier de la Chambre des communes; à M. Michel Bédard, légiste et conseiller parlementaire; et à Mme Carolyn Evangelidis, dirigeante principale des ressources humaines. Nous accueillons aussi M. Patrick McDonell, sergent d'armes et dirigeant de la sécurité institutionnelle; ainsi que M. Jeffrey LeBlanc, sous-greffier, Procédure.
Les témoins auront collectivement un maximum de 10 minutes pour présenter leur déclaration préliminaire. Ensuite, les membres du Comité auront des questions à poser.
Avant de commencer, je crois savoir que Mme Romanado voulait brièvement parler de quelque chose.
Si c'est toujours le cas, madame Romanado, vous avez la parole.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie le Comité de nous avoir invités à témoigner.
Si je comprends bien, vous souhaitez connaître les régimes actuellement en place pour prévenir et encadrer les situations de harcèlement et de violence dans les milieux de travail, afin d'y apporter des améliorations. Ces milieux de travail sont ceux où les députés, leurs employés, l'Administration de la Chambre des communes, les membres du public ainsi que les membres d'autres institutions parlementaires se côtoient.
[Traduction]
Dans le cadre de cette étude, le Comité veut s'assurer que les députés, leurs employés et le personnel de l'Administration de la Chambre, ainsi que les membres du public qui participent aux activités quotidiennes de l'institution, sont protégés contre la violence et le harcèlement. C'est certainement là un objectif que nous partageons en tant que cadres supérieurs de la Chambre, et nous espérons que notre témoignage d'aujourd'hui saura éclairer l'important travail du Comité.
Nous passerons d'abord en revue les politiques en matière de harcèlement et de violence actuellement en place pour les employés de l'Administration de la Chambre et des députés, ainsi que les lois et règlements qui les régissent. Nous ferons également le survol du Code de conduite pour les députés de la Chambre des communes: Harcèlement sexuel. Nous décrirons les rôles que le Bureau de régie interne et le Comité de la procédure et des affaires de la Chambre ont joués dans leur élaboration. Par la suite, nous présenterons la Politique sur la prévention du harcèlement et de la violence des députés dans sa forme actuelle, ainsi que le Code de conduite pour les députés de la Chambre des communes: Harcèlement sexuel.
Nous informerons ensuite le Comité des derniers développements et nous serons disposés à répondre à ses questions.
J'invite maintenant le légiste à faire le survol des instruments juridiques.
:
Il existe plusieurs politiques et codes visant à prévenir et à traiter les cas de harcèlement et de violence en milieu de travail à la Chambre des communes. La motion adoptée par le Comité pour cette étude en mentionne une, à savoir la Politique sur la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail à l'intention des députés de la Chambre des communes, qui a été adoptée par le Bureau de régie interne, ou BRI.
Une politique semblable en matière de harcèlement a été adoptée par le greffier de la Chambre des communes pour les employés de l'Administration, et les partenaires parlementaires sont également tenus par la loi d'adopter de telles politiques. En outre, comme les membres du Comité le savent, il y a aussi le Code de conduite pour les députés de la Chambre des communes: harcèlement sexuel entre députés, qui relève de la compétence du Comité, conformément au Règlement de la Chambre des communes.
Comme je l'ai mentionné, la Politique sur la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail à l'intention des députés de la Chambre des communes a été adoptée par le BRI en vertu de son autorité générale sur les questions administratives concernant la Chambre et les députés. La Politique fait également partie des conditions d'emploi et soutient les députés dans leur rôle d'employeur de leur personnel.
Au début de 2021, la politique s'appliquant aux députés et à leur personnel a été remplacée par une nouvelle politique, celle qui est en place présentement, suivant l'adoption par le gouverneur en conseil du nouveau Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail. Ce dernier faisait suite à la réforme du Code canadien du travail et visait à traiter le harcèlement comme question de santé et de sécurité et à appliquer ces dispositions aux employeurs parlementaires, y compris les députés. La Politique a été récemment revue par le BRI, mais aucune modification substantielle n'y a été apportée.
[Traduction]
Quant au Code de conduite pour les députés de la Chambre des communes: Harcèlement sexuel entre députés, il résulte d'une étude entreprise par le Comité suivant un ordre de renvoi de la Chambre, qui lui donnait instruction d'examiner les politiques pouvant être mises en œuvre afin de traiter les plaintes pour harcèlement entre députés et de formuler des recommandations pour la prévention et le traitement du harcèlement au travail. Comme son titre l'indique, le code de conduite recommandé et adopté par la Chambre se limite au harcèlement sexuel.
En 2018, suivant l'examen du Code de conduite: Harcèlement sexuel, il avait été question pour le Comité de la procédure et des affaires de la Chambre d'entreprendre une étude sur le harcèlement non sexuel, mais il n'a pas pu le faire avant la dissolution de la 42e législature. Le Code de conduite: Harcèlement sexuel constitue une expression du privilège parlementaire de la Chambre des communes de discipliner ses députés, privilège dans lequel il est ancré, à l'instar du Code régissant les conflits d'intérêts des députés. Les deux sont annexés au Règlement de la Chambre des communes.
Pour en revenir à la Politique sur la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail des députés de la Chambre des communes, elle ne relève pas, comme je l'ai dit, du mandat de ce comité. Ce n'est pas la première fois que le Bureau de régie interne ou BRI et le Comité de la procédure et des affaires de la Chambre s'intéressent à la même question.
Par exemple, au cours de la 42e législature, le BRI s'est penché sur la question du congé de maternité et du congé parental. Toutefois, comme cette question ne relevait pas de sa compétence, le BRI a renvoyé la question au Comité, qui l'a examinée et a fait des recommandations à la Chambre, lesquelles ont ensuite été adoptées sous la forme des Règlements concernant les absences des députés dues à une grossesse ou à la nécessité de prendre soin d'un nouveau‑né ou d'un enfant nouvellement adopté.
Suivant cet exemple, si le Comité estime que des changements doivent être apportés à la politique, il pourrait écrire au BRI pour lui suggérer les modifications souhaitées. Je fais remarquer que le sous-alinéa 108(3)a)(i) du Règlement prévoit une telle collaboration: en effet, dans le cadre de son mandat, le Comité peut examiner les questions liées à l'administration de la Chambre et en faire rapport au Président et au BRI.
En conclusion, la proposition de mesures visant à prévenir et à résoudre le harcèlement peut, selon les circonstances, relever de la compétence du BRI ou de celle de la Chambre, agissant sur recommandation du Comité de la procédure et des affaires de la Chambre. La prévention du harcèlement en tant que question de santé et de sécurité en milieu de travail relèverait généralement de la compétence du BRI, car il s'agit d'une question liée à l'emploi. En revanche, la réglementation de la conduite entre députés relèverait de la compétence du Comité et de la Chambre.
J'inviterais maintenant notre DPRH à mettre davantage en contexte le contenu de ces politiques et du code.
Comme l'a indiqué le greffier, je commencerai par donner au Comité un aperçu de la création et du développement de la politique sur le harcèlement et la violence, de sa forme actuelle et de ce qui la distingue du Code de conduite pour les députés de la Chambre des communes: Harcèlement sexuel entre députés.
[Français]
La Politique sur la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail à l'intention des députés de la Chambre des communes a été approuvée par le Bureau de régie interne, ou BRI, le 28 janvier 2021 en remplacement de celle approuvée par la Chambre des communes le 9 décembre 2014. La nouvelle politique vise à aider les députés à respecter, en tant qu'employeurs, les nouvelles exigences législatives du Code canadien du travail entrées en vigueur le 1er janvier 2021, et à favoriser un environnement de travail sain, respectueux et exempt de harcèlement et de violence. Récemment, la Politique a été mise à jour et approuvée par le BRI le 15 février 2024.
Je vous signale à titre d'information que, conformément aux exigences de la Politique, je présenterai au BRI ce 30 mai le rapport annuel sur la Politique sur la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail à l'intention des députés de la Chambre des communes pour l'année financière 2023‑2024.
[Traduction]
La politique sur la prévention du harcèlement et de la violence régit les comportements des députés en tant qu'employeurs. Cependant, elle ne couvre pas les interactions entre les députés. Comme l'a mentionné le légiste, le 27 novembre 2014, la Chambre a adopté une motion enjoignant au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre d'examiner les politiques possibles afin de répondre aux plaintes de harcèlement entre députés.
Un sous-comité du Comité de la procédure et des affaires de la Chambre a alors été créé et chargé: a) d'examiner les politiques possibles pour répondre aux plaintes de harcèlement entre députés de la Chambre des communes; b) de proposer un code de conduite pour prévenir et traiter le harcèlement au travail, lequel comprendrait une définition claire du harcèlement; c) de formuler des recommandations sur une démarche équitable, impartiale et confidentielle, laquelle comprendrait des options quant au rôle d'une tierce partie indépendante, pour la résolution des plaintes présentées au titre du code; et d) de formuler des recommandations en ce qui concerne des initiatives de formation et de sensibilisation pour veiller à ce que le code soit respecté.
Le 9 juin 2015, le Code de conduite pour les députés de la Chambre des communes: Harcèlement sexuel a été adopté par la Chambre, à la suite d'une étude et d'un rapport présentés au Comité.
[Français]
En 2018, le code de conduite a été revu. En effet, le 31 mai 2018, le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre a adopté l'ébauche de rapport intitulée « Code de conduite pour les députés de la Chambre des communes: harcèlement sexuel entre députés ». La version revisée du code a ensuite été présentée et adoptée à la Chambre des communes le 20 juin 2018.
Les améliorations incluent une harmonisation du code de conduite et de la Politique sur la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail à l'intention des députés de la Chambre des communes de l'époque, l'adoption d'un délai de prescription, ainsi que la mise en place d'un processus d'enquête.
[Traduction]
À l'heure actuelle, le Code permet aux députés de soulever confidentiellement, auprès du dirigeant principal des ressources humaines ou de leur whip, leurs préoccupations concernant le harcèlement sexuel exercé par d'autres députés. Le Code prévoit également une procédure de médiation et d'enquête. À l'issue d'une enquête, un rapport peut être soumis au Comité de la procédure et des affaires de la Chambre afin qu'il prenne les mesures qui s'imposent, et celui‑ci peut à son tour porter l'affaire à l'attention de la Chambre si l'imposition de mesures disciplinaires à un député est envisagée. Toute modification du Code serait initiée par le Comité de la procédure et des affaires de la Chambre et devrait ultimement être adoptée par la Chambre. Pour l'instant, aucun régime ne traite du harcèlement de nature non sexuelle entre députés.
Enfin, la Chambre des communes dispose d'une politique de prévention du harcèlement et de la violence qui s'applique à l'Administration de la Chambre des communes. La Politique sur la prévention et le règlement des problèmes de harcèlement en milieu de travail a d'abord été approuvée par le greffier de la Chambre des communes sur les conseils du Groupe de gestion du greffier le 1er avril 2015.
À la suite des modifications législatives apportées à la partie II du Code canadien du travail, le greffier de la Chambre des communes a approuvé la politique actuelle le 24 mars 2021, toujours sur les conseils du Groupe de gestion du greffier. L'examen législatif obligatoire de la politique est en cours, et les résultats seront présentés...
:
Je ferai vite, monsieur le président. Merci.
Tout cela est extrêmement intéressant. L'une des raisons pour lesquelles je tenais tellement à ce que cette étude se fasse c'est que j'ai fait partie du personnel de ce sous-comité. Tout le travail a été fait à huis clos, alors je dois faire attention à ce que je peux dire et à ce que je ne peux pas dire. Je suis certaine que tout le monde peut comprendre.
Comme cela a été mentionné, nous avions au départ un mandat beaucoup plus général, mais comme le gouvernement et les membres du Comité, à l'époque, étaient absolument incapables de s'entendre sur ce qui constituait du harcèlement, nous avons été obligés de convenir d'étudier le sujet beaucoup plus limité du harcèlement sexuel. J'ai trouvé cela très décevant, en tant qu'employée du Parlement, sans parler du fait que je ne savais pas à l'époque que j'allais devenir moi-même législatrice. Je pense que, même si cela a pris 10 ans, c'est très important que nous y soyons arrivés.
Je suis curieuse d'entendre votre opinion sur le changement de culture. Quelqu'un a dit que le Parlement est depuis toujours un lieu de travail fondé sur l'affrontement, mais ce n'est pas obligatoire. Nous avons le pouvoir de changer cela. Nous avons la capacité de changer cela. Il faut simplement le désir et la volonté politique de changer les choses.
Divers nouveaux programmes de sécurité ont été lancés. On offre maintenant des programmes-pilotes aux parlementaires, à l'extérieur de la cité parlementaire, par l'intermédiaire du Service de protection parlementaire. Les boutons d'alarme sont installés depuis un certain temps. Toutes ces mesures ont aussi été ajoutées dans nos bureaux de circonscription. J'aimerais avoir vos observations sur la hausse des cas de harcèlement et de violence dans le milieu politique canadien en général, sur les délibérations concernant la création de ces programmes et sur ce qui alimente la hausse de ces incidents.
:
C'est parti. Merci beaucoup, monsieur le président.
Avec tout ce qu'on entend, je pense qu'on peut conclure qu'il est important et urgent d'avoir une proposition et de mettre en place un sous-comité pour étudier ce qui existe ailleurs et ce qui a bien fonctionné. À cette occasion, on pourra tirer profit du rattrapage fait par certaines législatures.
Quand le sergent d'armes nous dit que le harcèlement en ligne a augmenté de 700 à 800 %, ça m'indique que des efforts doivent être déployés au même rythme. Toutefois, on comprend très bien que, ici, on est incapable de suivre le rythme. Profitons donc de cette occasion, au nom de notre démocratie et de notre sécurité publique.
Quand je rencontre des gens dans ma circonscription, non seulement ils me demandent si je vais continuer longtemps, mais ils veulent aussi savoir comment je me sens quand je me fais interpeller. Honnêtement, quand je parle à mes enfants de 20 ans, ils me disent qu'ils n'iront jamais en politique. Je rencontre aussi des collègues, élus à d'autres paliers de gouvernement, qui ont démissionné parce qu'ils ont été victimes de harcèlement à l'intérieur même de leur organisation. L'heure est venue de faire une bonne révision.
On pourrait parler des heures et des heures, mais, de façon constructive, je pense qu'il faut vraiment mettre en place un sous-comité, travailler en collaboration avec le Bureau de régie interne, et, dès septembre, pouvoir émettre des propositions et les faire adopter avant la fin de 2024.
:
Je sais que tous mes collègues ici aujourd'hui ont vécu cela. Dans le cas de notre travail parlementaire, que nous siégions au sein d'un comité présentement...
Je suis certaine que j'ai déjà reçu des courriels en raison des questions que je pose aujourd'hui, où il est écrit des choses comme « pauvre petit lapin », « tu peux pas prendre la critique » ou « les femmes sont incapables d'en prendre. Ne vous présentez pas aux élections. »
Que diriez-vous aux gens qui envisagent cette profession et qui voient ce que les gens publient sur les médias sociaux? Ils voient le harcèlement dont sont victimes les députés, que ce soit lors d'un événement ou à l'épicerie. Je ne peux pas me rendre à l'épicerie pour acheter de la crème glacée parce que les gens m'arrêtent et me posent des questions, et au moment où j'arrive à la caisse, elle a fondu — c'est en fait une bonne chose.
Cela dit, lorsque les gens pensent à ce travail... Nous avons la responsabilité d'être civilisés à la Chambre, qu'il y ait un décorum ou pas. Nous avons une responsabilité en tant que collègues. Certains des comportements dont nous sommes témoins ne seraient pas acceptables, quel que soit le lieu de travail. La personne serait renvoyée si elle travaillait n'importe où ailleurs au Canada.
Que pouvez-vous dire aux gens qui envisagent cette profession, compte tenu de tout ce que nous vivons?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais revenir au dernier point, parce qu'il semble y avoir de la confusion parmi les députés quant à ce qui constitue du harcèlement.
Je m'appuie sur le code qui existe déjà sur le harcèlement et la violence en milieu de travail, à l'annexe A. Je crois que c'est bien étoffé. Il est clair que le harcèlement peut inclure, sans s'y limiter, des « blagues ou commentaires offensants ou intimidants ». On parle ensuite de l'abus d'autorité, ce qui ne s'applique pas ici, parce que cela concerne la relation employeur-employé. Puis il y a une liste:
répandre des rumeurs ou des commérages malveillants au sujet d'une personne ou d'un groupe;
se livrer à de la cyberintimidation (menacer, répandre des rumeurs ou parler de façon négative à une personne ou à propos d'une personne en ligne ou dans les médias sociaux);
exclure ou isoler socialement une personne;
critiquer, miner, rabaisser, humilier ou ridiculiser constamment une personne;
harcèlement psychologique;
Je souligne ceux qui sont, selon moi, les plus pertinents, dans le cadre de notre discussion aujourd'hui.
Des commentaires sexistes;
des commentaires racistes;
des commentaires homophobes;
des commentaires transphobes;
des menaces verbales ou de l'intimidation;
faire des gestes agressifs, menaçants ou grossiers.
Le premier point concerne les responsabilités de la direction, mais le deuxième est très pertinent pour la discussion d'aujourd'hui: le harcèlement n'est pas un désaccord concernant une politique ou une pratique.
J'aimerais savoir si cela est un bon fondement pour régler cette lacune relevée dans le code de conduite entre députés, disons, au sujet du harcèlement non sexuel.
Je pense que, aujourd'hui, nous avons entendu des exemples qui montrent que les médias sociaux, qui sont des outils dont tout le monde peut se servir, sont utilisés dans les faits comme une arme par des députés. Dans certains cas, nos comptes de médias sociaux sont en fait payés par la Chambre des communes, donc cela concerne le budget des bureaux des députés. Le personnel salarié gère nos comptes sur les médias sociaux. Je comprends les points qu'a soulevés Mme Mathyssen. Nous pouvons parler des conséquences que la situation a sur les employés qui doivent gérer les médias et ceux qui se livrent à de la cyberintimidation.
À la Chambre des communes, ce qui relève du Président de la Chambre et, dans les comités, des présidents, c'est une chose. Cependant, lorsque cela quitte la Chambre par l'intermédiaire des médias sociaux, et c'est ce qui est tout nouveau... C'est quelque chose que nous devons réglementer avec une politique.
Historiquement, les deux côtés de la Chambre des communes sont séparés par une distance de deux épées. À une certaine époque, quand la violence physique... Dieu nous protège! J'espère que nous n'arriverons plus jamais à ce point‑là. Je pense que nous devons parler de la possibilité de mettre des barrières préventives quant à l'utilisation des médias sociaux.
Monsieur Bédard, existe‑t‑il quelque chose sur le plan législatif qui pourrait régler ce problème?
:
Monsieur le président, je vais y aller rondement.
Je voulais simplement mentionner qu'en 2015, l'Assemblée nationale du Québec ne faisait pas de différence entre les députés et les employés, entre autres, et tout allait très bien. À mon avis, il faudrait se demander si on doit autant se casser la tête.
J'ai l'impression que la prévention est essentielle. Cependant, nous avons un code de conduite qui s'adresse à la fois aux élus de 25 ans et à ceux de 75 ans. Pour ces personnes, quels sont les risques qu'elles vivent du harcèlement ou des situations inconfortables? Pour la relève qui nous succédera, il va falloir veiller au respect des différences générationnelles et faire de la prévention en ce sens. En effet, ce qui était acceptable il y a 40 ans ne l'est plus nécessairement aujourd'hui. Quelque chose peut être acceptable pour moi, s'il y a consentement ou si on fait des blagues, mais ne pas l'être pour des plus jeunes que moi.
Je trouve qu'on met beaucoup l'accent sur le privilège du député, par exemple. Nous avons choisi d'être ici et nous avons un rôle à jouer, tant que nous respectons le code de conduite dont nous nous sommes dotés. Personnellement, j'ai bien hâte que ça se fasse, et j'aimerais bien faire partie du sous-comité qui en sera responsable. Comme on le sait, je ne suis pas seulement entrepreneure, mais aussi psychosociologue. Ça me ferait plaisir de collaborer avec le Bureau de régie interne et vous.
Monsieur le président, me reste-t-il du temps de parole?
:
Je vais essayer d'être brève. J'ai deux questions importantes à poser; et malheureusement, je n'ai que deux minutes et demie.
Ce qui me préoccupe, au moment où nous essayons d'avancer — et c'est peut-être une question pour le sous-comité —, c'est d'obtenir l'avis des députés sur la façon de commencer à régler ces problèmes.
Évidemment, nous voulons que cela soit protégé. Avez-vous des conseils à donner à notre comité sur la façon dont nous pourrions y parvenir, tout en nous assurant que même les anciens députés, ceux qui ne siègent plus, ceux qui ne se représentent pas et les députés actuels peuvent être protégés et conserver leur anonymat si nous commençons à leur demander leur avis? Y a‑t‑il un mécanisme en place qui pourrait faire ce genre de travail?
L'autre question que je vais poser rapidement concerne les témoins. Nous constatons que ceux‑ci sont moins disposés à comparaître devant le Comité. Nous voyons aussi cette culture du clip, où l'on essaie de prendre les gens en défaut, ces moments politiques qui se retournent maintenant contre les universitaires ou ces excellents intervenants sur lesquels nous nous appuyons tant. Que pouvons-nous faire pour mieux les protéger? Ils le sont grâce au privilège parlementaire, or lorsqu'ils quittent les lieux, leur témoignage est utilisé contre eux au point où ces gens pourraient décider de ne pas revenir, et franchement, leur présence est vraiment essentielle. J'aimerais connaître votre opinion à ce sujet.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Ces aimables personnes ici travaillent pour le Parlement, donc je suis sûr qu'elles seront très disponibles pour revenir si on le jugeait nécessaire.
On a dit beaucoup de choses au sujet de règles ou de règlements manquants, de lacunes, etc., mais j'aimerais juste obtenir un portrait clair de la situation actuelle.
Nonobstant les questions relatives aux codes du travail et tout ce qui a été soulevé, nous avons déjà des sanctions pénales pour le harcèlement. Nous avons des sanctions pénales pour les discours haineux dans le Code criminel. Nous avons également une loi civile qui traite de diffamation, dont je ne suis pas certain qu'elle ait été entièrement mise à l'essai pour ce qui est du privilège parlementaire. Dans le contexte de ces dispositions, nous avons également une Charte des droits et libertés, reposant pour l'essentiel sur la Déclaration universelle des droits de la personne, qui nous procure la liberté d'expression et de parole.
À quel moment empiétons-nous sur le privilège parlementaire et sur la liberté des droits, y compris la liberté d'expression, et pourquoi les autres mécanismes dont j'ai parlé, les sanctions pénales et les sanctions civiles, ne suffisent-ils pas pour gouverner cet endroit?
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais parler de sécurité physique dans les bureaux de circonscription.
Récemment, nous avons reçu un avis du sergent d'armes nous enjoignant de garder nos bureaux fermés. Mon bureau est maintenant fermé tout le temps, sauf sur rendez-vous, suivant la recommandation du Service de protection parlementaire. Il y a un panneau sur la porte à cet effet.
En particulier, nous avons reçu un avis il y a quelques semaines concernant des manifestations pour l'abolition de la taxe. C'est quelque chose qui a été réclamé par le , que le public se rende aux bureaux des députés pour manifester. Peu de temps après, nous avons reçu un avis nous disant de faire preuve de vigilance et de garder les portes verrouillées.
Dans quelle mesure cette invitation des politiciens à agir est-elle dangereuse?
Cela fait en sorte que nous, les députés, sommes moins accessibles et que nous mettons notre personnel en danger dans les bureaux communautaires.
:
Chers collègues, nous reprenons.
Pour notre deuxième groupe de témoins aujourd'hui, nous recevons l'honorable Greg Fergus, Président de la Chambre des communes. Bienvenue au Comité, monsieur le Président.
Chers collègues, comme vous le savez, nous sommes ici aujourd'hui pour poursuivre notre conversation sur le harcèlement, que nous venons d'entreprendre au cours des dernières heures. Comme pour la dernière série de questions, nous aurons un premier tour où les membres de chaque parti disposent de six minutes. Nous passerons ensuite à un deuxième tour, qui sera un peu plus court.
Chers collègues, j'aimerais simplement rappeler les protocoles concernant nos appareils audio. Par respect pour nos interprètes, leur santé et leur sécurité et le dur travail qu'ils entreprennent en notre nom, veuillez vous assurer de placer vos oreillettes sur les autocollants lorsqu'elles ne sont pas utilisées.
Je note que M. LeBlanc, M. Bédard, M. Janse et Mme Evangelidis sont toujours avec nous, donc bienvenue encore une fois.
Sur ce, chers collègues, nous allons entrer dans le vif du sujet.
Monsieur le Président, vous avez 10 minutes pour présenter votre déclaration liminaire. Sur ce, je vous cède maintenant la parole.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie le Comité de m'avoir invité à comparaître aujourd'hui pour discuter de cette question importante du harcèlement à la Chambre des communes.
Vous avez déjà entendu des représentants de la Chambre s'exprimer sur cette question complexe. Je crois savoir qu'ils vous ont parlé en détail des politiques en place à la Chambre des communes pour réagir aux questions de harcèlement en milieu de travail concernant les employés, ainsi que de problèmes de harcèlement entre députés.
Comme les membres du Comité le savent, mon objectif a été d'améliorer l'atmosphère à la Chambre. Le décorum est une question qui a été soulevée auprès de moi non seulement par les députés, mais aussi par le grand public. La façon dont les députés se traitent entre eux dans notre lieu de travail nous concerne, bien sûr, tous.
[Français]
La Chambre des communes est une des plus vieilles institutions de notre pays. La manière dont se déroulent ses délibérations est encore plus ancienne. Or, la Chambre doit trouver des moyens de conjuguer ces traditions profondément ancrées et les attentes des milieux de travail modernes. Ces mesures existent afin de favoriser un environnement de travail où chaque personne se sent en sécurité et en confiance.
Comme Président, je joue un rôle de premier plan dans la gestion de la Chambre des communes, puisque j'assume la présidence du Bureau de régie interne, organe responsable des affaires administratives et financières de la Chambre. Je suis également chargé de présider les délibérations parlementaires, et mes observations porteront principalement sur ce dernier domaine de responsabilité.
[Traduction]
Les mesures de lutte contre le harcèlement, décrites plus tôt par les représentants, couvrent les employés qui travaillent sur la Colline du Parlement. Cela comprend le personnel de la Chambre des communes et le personnel qui travaille pour les députés. Les employés de ces catégories de personnel sont visés de diverses manières par les dispositions de ces mesures.
Toutefois, mis à part le code de conduite relatif au harcèlement sexuel entre députés, il n'y a actuellement aucune mesure en place sur le lieu de travail pour traiter d'autres formes de harcèlement qui pourraient survenir entre des députés dans le contexte des procédures à la Chambre et dans les comités. La Chambre n'est pas unique à cet égard, car de nombreuses autres assemblées n'appliquent pas de codes de conduite internes à leurs procédures. Bien qu'il puisse y avoir des cas de harcèlement physique ou sexuel liés aux procédures du Parlement, de façon générale, la forme la plus probable de harcèlement dans ce contexte serait verbale, lorsque les députés participent à des débats à la Chambre ou dans une réunion de comité.
[Français]
Comme nous le savons, la liberté de parole constitue l'un des privilèges les plus importants dont jouissent les députés dans l'exercice de leurs fonctions parlementaires, soit à la Chambre, soit dans les comités.
Le 29 avril 1977, le Comité spécial sur les droits et les immunités des députés a présenté son premier rapport, dont le texte figure aux pages 720 à 729 des Journaux de cette journée. On peut y lire que, pour les députés, la liberté de parole est « un droit fondamental, sans lequel ils ne pourraient remplir convenablement leurs fonctions. Cette liberté leur permet d'intervenir sans crainte dans les débats de la Chambre, de traiter des sujets qu'ils jugent pertinents et de dire tout ce qui, à leur avis, doit être dit pour sauvegarder l'intérêt du pays et combler les aspirations de leurs électeurs. »
[Traduction]
Elle permet à ses membres de s'engager dans un débat solide et souvent acerbe. C'est une caractéristique séculaire de notre Chambre, qui constitue la pierre angulaire de notre tradition parlementaire de type Westminster. Elle garantit qu'un membre a toute la latitude voulue pour poursuivre toute question d'intérêt public ou d'importance pour lui. Il s'agit donc d'une immunité fondamentale pour nos procédures. Je dois toutefois insister sur le fait que cela ne signifie pas que les membres ne sont pas protégés à la Chambre ou dans les comités contre des commentaires inappropriés de la part d'autres membres.
Un autre ancien principe de notre tradition se trouve dans les droits dont jouit la Chambre en tant que collectivité, catalogués dans La procédure et les usages de la Chambre des communes, troisième édition, aux pages 119 à 141 de la version anglaise. Au premier chef figure « le droit de réglementer ses affaires ». Cela renvoie au pouvoir exclusif de la Chambre d'être maître de « ses débats, du programme de ses travaux et du déroulement de ses délibérations relativement à ses fonctions législatives et délibératives ».
Un principe connexe est le droit exclusif de la Chambre de prendre des mesures disciplinaires à l'encontre de ses députés. Grâce à ces pouvoirs, la Chambre possède des outils pour tenir tout député responsable de ses actes qui pourraient être considérés comme inconvenants ou répréhensibles y compris dans l'exercice de son droit individuel à la liberté de parole. La Chambre a exercé ces pouvoirs dans le passé pour régler des cas de comportement inapproprié de la part d'un député.
[Français]
Les préoccupations que suscitent depuis quelque temps les propos non parlementaires à la Chambre, plus particulièrement les propos de nature personnelle prononcés dans le but d'attaquer, de dénigrer ou d'intimider, relèvent ultimement du décorum. Pour rehausser le décorum de nos délibérations, nous pouvons notamment évacuer les aspects des débats qui visent à personnaliser les critiques sur le plan politique.
Comme nous avons pu le constater dans le passé, les attaques et critiques personnelles suscitent souvent de fortes réactions. Non seulement elles provoquent le chaos pendant nos délibérations, mais elles peuvent réellement être perçues par la personne visée comme une forme de harcèlement.
[Traduction]
On pourrait devoir sortir la carotte et le bâton. On pourrait faire appel à la bonne volonté des députés pour améliorer volontairement l'atmosphère à la Chambre. Cependant, des mesures plus fermes pourraient être nécessaires dans de rares occasions. À cet égard, si le pouvoir de faire respecter le décorum est entre mes mains, les outils disciplinaires plus larges sont du ressort de la Chambre.
Je dirais que la Chambre doit être prête à utiliser son pouvoir disciplinaire dans les rares cas où des déclarations peuvent aller trop loin, frôler ou atteindre le seuil de l'inconduite grave. Bien que la Chambre possède des outils disciplinaires efficaces et le ferme engagement du président d'apporter des améliorations au décorum, cela ne peut être fait sans la coopération de tous les membres.
Le deuxième point dont j'aimerais parler est le fait de savoir si des règles plus fermes sont nécessaires pour réagir aux cas de harcèlement entre députés. Comme le Comité le sait, le Règlement de la Chambre des communes contient deux annexes. La première est le Code régissant les conflits d'intérêts des députés de la Chambre des communes, qui traite des obligations des députés d'éviter les conflits d'intérêts de nature pécuniaire dans l'exercice de leurs fonctions parlementaires. La deuxième, le Code de conduite pour les députés de la Chambre des communes: harcèlement sexuel entre députés, définit le harcèlement sexuel et établit un mécanisme de règlement des litiges lorsque des plaintes sont soulevées.
[Français]
Or, aucun de ces deux codes ne prévoit de règles visant les autres formes de harcèlement entre députés. Certains perçoivent cette absence de règles comme une lacune. Je me contenterai de vous rappeler que toute tentative visant à élargir le champ d'application de ces codes de conduite devrait se faire dans le respect des privilèges dont bénéficient la Chambre et ses députés.
Avant de conclure mon propos, j'aimerais vous entretenir d'un autre sujet, soit les réseaux sociaux. Les députés sont bien au fait de ce sujet car, malheureusement, ils sont souvent la cible de commentaires ignobles et parfois criminels formulés à leur égard sur diverses plateformes. Ces commentaires sont transmis par de lâches individus au moyen de comptes anonymes. Leur anonymat complique fortement les enquêtes des services de sécurité ou des policiers.
[Traduction]
Bien que ce ne soit pas dans la même mesure, il peut y avoir eu des cas où des députés ont publié sur les médias sociaux des commentaires concernant d'autres députés que certains qualifieraient d'inappropriés, voire de harcèlement. Bien qu'il s'agisse évidemment d'une affaire importante, le Président n'a pas compétence sur celle‑ci. Il est de tradition que le Président ne commente pas les déclarations faites en dehors de la Chambre.
Je remercie le Comité de l'attention qu'il porte à cette question. C'est un travail important, et il est opportun.
C'étaient mes réflexions sur la question. J'espère que mon témoignage aidera le Comité dans son travail sur cette question.
Je suis impatient de connaître les recommandations que le Comité pourrait fournir à la Chambre. Je demeure à votre disposition pour aider le Comité à faire avancer cette étude.
[Français]
Je vous remercie de votre attention et je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Par votre entremise, j'aimerais remercier le Président d'être ici aujourd'hui.
Dans le groupe de témoins précédent, nous avons reçu d'excellents témoignages concernant la politique sur le harcèlement qui ne s'applique actuellement pas au harcèlement entre deux députés.
Nous avons un peu parlé de la différence entre la tenue de débats sains à la Chambre, la présentation de questions stratégiques, la formulation de recommandations pour améliorer la législation et, parfois, un manque de civilité à la Chambre et la façon dont cela peut être utilisé à l'extérieur de la Chambre.
Comme vous le savez, en 1977, on a autorisé la présence de caméras à la Chambre afin de permettre aux Canadiens de participer aux débats et d'en apprendre davantage sur notre démocratie, ce qui est incroyablement important. Je sais aussi que, souvent, lorsque je siège à la Chambre, j'ai l'impression d'être au théâtre. Je me rappelle lorsque je suis venue ici la première fois, quelqu'un m'a dit cela. La période de questions, c'est du théâtre. C'est pour les extraits vidéo qui sont ensuite publiés sur les médias sociaux.
Vous avez mentionné que tout commentaire formulé à l'extérieur de la Chambre n'est pas du ressort du Président, mais si les députés prennent des extraits vidéo de l'intérieur de la Chambre et les publient sur leurs médias sociaux, ce qui génère parfois des commentaires malsains, que recommanderiez-vous? Y a‑t‑il quoi que ce soit que le Comité puisse recommander pour améliorer la civilité à la Chambre, en sachant que les mots que nous utilisons comptent, que les mots que nous utilisons ont parfois des ramifications et que certaines personnes s'en servent pour intimider des députés? Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le Président de la Chambre des communes, je vous remercie de votre présence.
Nous parlons d'un sujet important en ce moment. Je pense que vous me connaissez bien, puisque nous avons siégé longtemps ensemble au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre ainsi qu'au Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique.
Je suis ici depuis presque cinq ans. Non seulement les choses n'ont pas changé sur le plan des délibérations libres à la Chambre des communes mais, maintenant, le climat et le dérapage me font peur. J'ose vous dire ça, parce que j'ai la visite d'élèves presque toutes les semaines. J'en ai notamment une tantôt, et j'ai bien hâte d'avoir une séance d'information avec eux, car j'ai honte de notre comportement. Si je vous demandais en secret si vous êtes fier de ce que nous sommes, je suis convaincue que, comme nous tous, vous diriez « pas du tout, mais c'est la joute ».
Comment pouvons-nous respecter une joute pertinente et intéressante, et que l'opposition fasse son travail et attende des réponses à des questions? Tout ça est la base même d'un dérapage en ce qui a trait au harcèlement, parce que ça se poursuit dans les coulisses. On a constaté quel est le contrôle que nous avons sur nos réseaux sociaux. On n'est pas rendu là. Le sergent d'armes avait parlé de 700 à 800 requêtes de plus concernant les réseaux sociaux. Est-ce qu'on va de 700 à 800 fois plus vite pour trouver des solutions? Non, on veut garder la tradition.
C'est fini. Qui sera notre relève?
Dorénavant, j'aimerais dire que je suis fière d'être à la Chambre des communes mais, au bout du compte, je ne pourrais jamais le dire au Bloc québécois. En plus, le comportement des gens n'a pas d'allure. Maintenant que je l'ai dit, ça m'a fait du bien. J'ai hâte à la fin de session pour recharger mes batteries et voir où on en sera.
Nous allons soumettre des priorités, peut-être même avoir un comité et inclure la notion de député à député. Toutefois, pour le moment, que pouvons-nous faire à titre préventif pour éviter des dérapages qui ne font que commencer?
Je m'adresse à vous, monsieur le Président. Que comptez-vous faire?
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Tout d'abord, madame Gaudreau, je vous remercie de votre franchise et de faire connaître votre expérience de la Chambre des communes à des groupes d'écoliers qui viennent assister aux séances.
Votre question me préoccupe énormément, surtout en tant que Président de la Chambre des communes. Vous n'êtes pas la seule personne à vous poser ce genre de question; durant mes discussions avec des députés de chacune des formations politiques, tout le monde soulève cette question.
Il nous revient, en tant que députés, de faire des choix, d'avoir des discussions passionnées et pointues, de demander des comptes, surtout à un gouvernement, de recevoir des réponses limpides et de créer un milieu où ce sont vraiment les idées qu'on attaque, et non la personne. En tant que membre du Bloc québécois, vous savez pertinemment bien qu'ici, à Ottawa, ce sont les idées qui sont importantes. Il nous revient à tous de rehausser le débat.
Il y a certaines façons de le faire. Je pense que ça aide quand il y a plus d'interaction entre les députés pour ne pas rester enfermés formellement dans leur rôle l'un face à l'autre. Ils pourraient prendre des repas ensemble, voyager ensemble au sein d'un comité ou d'une association parlementaire, et mieux se connaître les uns les autres. Ce n'est pas quelque chose de précis qui peut faire l'objet d'un règlement, mais c'est quelque chose de tellement important: c'est la colle qui tient le système politique ensemble.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le Président, de comparaître aujourd'hui.
Je vais revenir sur un point soulevé par Mme Rempel Garner avec le groupe de témoins précédent. Il est important pour nous de ne pas utiliser cette étude très importante pour jouer à des jeux partisans.
Je suis heureuse de vous voir ici en votre qualité de Président de cette institution et d'entendre vos conseils tirés de votre expérience.
J'aimerais revenir sur certains de vos propos, parce qu'ils me préoccupent. Il existe cette idée que nous sommes tous entourés de ces traditions de longue date, dont vous avez parlé, et de l'histoire. Nous avons une responsabilité incroyable de les préserver dans une certaine mesure, mais aussi de représenter les gens qui nous ont envoyés ici, et dont je suis extrêmement fière tout le temps, et d'apporter les changements nécessaires pour les aider à rendre leur vie meilleure. Ces changements et cette institution doivent donc évoluer avec la société que nous représentons.
En tant qu'institution patriarcale et coloniale ayant connu des périodes sombres, tout comme notre société, comment nous assurer de faire les deux? Comment trouver cet équilibre?
Je pense que c'est sur quoi repose cette conversation au sujet du harcèlement. Il s'agit de respect. Il s'agit de comprendre que nous sommes tous véritablement égaux.
Comment équilibrer tout cela?
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Merci, monsieur le président.
Merci beaucoup de votre présence, monsieur Fergus.
Je vous écoute depuis le début de la rencontre. Vous avez passé de nombreuses remarques sur les débats, sur les intentions des députés derrière leurs interventions, sur le décorum et sur votre perception de ce décorum.
Vous êtes au cœur même d'une autre question de privilège concernant votre partisanerie et vos gestes de partisanerie à la Chambre des communes et à l'extérieur de la Chambre. Dans les gestes que vous avez posés, il est clair que vous avez une notion assez élastique de ce que constitue la partisanerie.
Malheureusement, vous le savez, vous avez perdu la confiance de l'opposition officielle et de la deuxième opposition pour être l'arbitre des débats. En ce sens, vous n'avez pas la crédibilité, selon moi, pour vous prononcer sur la qualité et les intentions des députés de la Chambre. Vous devenez vous-même un enjeu à la Chambre, ce qui ne devrait jamais être le cas pour le Président.
Pourquoi, après toutes ces gaffes, n'acceptez-vous pas le verdict de la moitié des députés de la Chambre qui vous demandent de démissionner?
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Chers collègues, nous sommes de retour. Puis‑je demander à tout le monde de prendre place, s'il vous plaît.
Je vous vois, monsieur Cooper. S'il vous plaît, donnez-moi une seconde.
Chers collègues, j'ai reçu il y a quelques jours, tout comme vous, une lettre de plus de quatre députés de deux partis demandant une réunion d'urgence, ce qui signifie que le Comité doit, selon le Règlement, accorder l'autorisation pour cette réunion d'urgence.
Je crois savoir que des négociations productives ont eu lieu entre les partis dans le but de régler la nature de cette réunion d'urgence.
Notre espoir commun est que nous serons en mesure d'examiner dans les prochaines minutes les raisons pour lesquelles cette réunion a été convoquée. Si nous n'y parvenons pas, chers collègues, soyez assurés que le paragraphe 106(4) du Règlement, qui porte sur une réunion d'urgence, sera respecté, et nous reviendrons plus tard cet après-midi pour continuer. Cependant, le but de cet exercice à l'heure actuelle est d'essayer de nous éviter à tous de devoir revenir plus tard cet après-midi tout en respectant la nature de la réunion d'urgence.
Sur ce, monsieur Cooper, je reconnais que vous aimeriez prendre la parole, alors je vous la cède.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vais proposer la motion qui a fait l'objet d'un avis. Je vais la lire aux fins du compte rendu, puis je ferai quelques brèves remarques. La motion est la suivante:
Que, suite au rapport du Globe and Mail du 23 mai 2024, qui révèle que le Cabinet libéral retient un nombre non divulgué de documents demandés par la Commissaire de l'Enquête publique sur l'ingérence étrangère dans les processus électoraux fédéraux et les institutions démocratiques, et que près de 10 % des documents fournis à la Commissaire par le Cabinet contiennent des caviardages, et relativement à son étude sur l'ingérence étrangère dans les élections, le Comité,
(a) conformément à l'article 108(3)(c)(vi) du Règlement, rapporte à la Chambre que, à son avis, le Cabinet devrait fournir à la Commissaire de l'Enquête publique sur l'ingérence étrangère dans les processus électoraux et les institutions démocratiques tous les documents demandés par la Commissaire, sans caviardage;
(b) invite les témoins suivants à comparaître:
i. l'honorable Dominic LeBlanc, ministre de la Sécurité publique, des Institutions démocratiques et des Affaires intergouvernementales, pendant deux heures,
ii. le(s) représentant(s) approprié(s) du Bureau du Conseil privé, pendant une heure,
iii. le(s) représentant(s) approprié(s) de la Commission sur l'ingérence étrangère, pour une heure,
iv. Dan Stanton, ancien directeur du Service canadien du renseignement et de la sécurité, pendant une heure; et
(c) après avoir pris en compte ces témoignages, rendra compte à la Chambre de ses conclusions sur cette question.
C'est la motion qui a été présentée.
Monsieur le président, la dissimulation se poursuit. Après s'être fait prendre à fermer les yeux pendant des mois sur l'ingérence de Pékin dans nos élections, le s'est battu bec et ongles contre la tenue d'une enquête publique. Il est allé jusqu'à nommer un ami de longue date de la famille comme faux rapporteur, pour produire un rapport de disculpation destiné à le mettre à l'abri de toute responsabilité pour n'avoir pas donné suite à plusieurs réunions d'information du Service canadien du renseignement de sécurité, ou SCRS, et du Centre de la sécurité des télécommunications sur l'ingérence de Pékin, notamment dans les élections de 2019 et 2021, parce que cette ingérence a profité au Parti libéral et que le premier ministre était prêt à fermer les yeux. Il a fermé les yeux et a dissimulé l'affaire jusqu'à ce qu'il se fasse prendre, puis il a nommé M. Johnston.
Lorsque les conclusions du faux rapporteur du n'ont pas résisté à un examen minutieux, le premier ministre a finalement succombé après des mois d'appels des conservateurs et a lancé une enquête nationale, et Mme la juge Hogue a été nommée commissaire de cette enquête. Au moment de la nomination de Mme la juge Hogue, le nous avait assuré que le gouvernement coopérerait à l'enquête. Le ministre LeBlanc aurait déclaré: « Mme la juge Hogue aura un accès complet à tous les documents pertinents du Cabinet ainsi qu'à toute autre information qu'elle juge pertinente aux fins de son enquête. »
Monsieur le président, cela s'est révélé faux. Le a déclaré que le gouvernement coopérerait pleinement et qu'il remettrait tous les documents pertinents à Mme la juge Hogue, mais nous découvrons maintenant que cela ne s'est pas produit. Dans un article du 23 mai 2024 paru dans le Globe and Mail, intitulé « Trudeau cabinet withholding documents on foreign interference from inquiry », un porte-parole du ministère du premier ministre — le Bureau du Conseil privé — reconnaît que 10 % des documents du Cabinet remis à la commissaire ont été caviardés et qu'il existe un autre nombre non divulgué de documents du Cabinet qui n'ont pas du tout été remis.
Il est évident que ce sont des documents que Mme la juge Hogue a demandés. Il ressort clairement de la note de bas de page de son premier rapport, dans laquelle il est fait mention des discussions en cours sur des documents que Mme la juge Hogue a demandés, que le ministère du premier ministre ne les a pas remis.
Mme la juge Hogue doit remplir son mandat. Il est important qu'elle reçoive tous les documents qu'elle a demandés. Je rappellerai aux membres du Comité par votre entremise, monsieur le président, qu'une partie du mandat de Mme la juge Hogue consiste à examiner ce que le et le Cabinet savaient, à quel moment ils en ont eu connaissance et les mesures qu'ils ont prises ou leur inaction concernant l'ingérence de Pékin dans notre démocratie.
Afin d'examiner minutieusement et d'évaluer ce qu'il en est, puis d'en rendre compte, comme c'est le mandat de Mme la juge Hogue, il est important qu'elle sache de quelle information le Cabinet disposait, non pas une partie de l'information, mais la totalité de l'information, et quelles décisions découlaient de l'information dont disposaient le et le Cabinet et qui n'a pas été divulguée à Mme la juge Hogue.
Bref, contrairement à ce qui s'est révélé être la fausse assurance du selon laquelle le gouvernement coopérerait avec la Commission, nous assistons à une poursuite de la dissimulation, de la non-communication de documents pour entraver le travail de la commissaire Hogue.
C'est complètement inacceptable, et c'est pourquoi nous avons présenté la lettre au titre du paragraphe 106(4) et cette motion pour faire toute la lumière sur cette obstruction. Il est impératif que nous entendions le , que nous entendions le ministère du premier ministre et que nous entendions la représentante de l'enquête elle-même, car il est important que l'obstruction cesse et que tous les documents pertinents demandés par Mme la juge Hogue lui soient en effet remis.
J'espère que le Comité pourra parvenir à un accord pour aller de l'avant afin que nous puissions commencer de telles audiences.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
J'ai eu une conversation avec M. Cooper et je le remercie d'avoir présenté la motion.
Nous avons un amendement. Je vais le lire:
Que la motion soit modifiée par substitution, après les mots « le Comité » de ce qui suit:
a) invite les témoins suivants à comparaître:
i. l'honorable Dominic LeBlanc, ministre de la Sécurité publique, des Institutions démocratiques et des Affaires intergouvernementales, accompagné de Nathalie Drouin, sous-greffière du Conseil privé et conseillère à la sécurité nationale et au renseignement auprès du premier ministre, pendant une heure;
ii. le(s) représentant(s) approprié(s) du Bureau du Conseil privé, pendant une heure;
b) après avoir pris en compte ces témoignages, rende compte à la Chambre de ses conclusions sur cette question et, conformément à l'article 109 du Règlement, demande une réponse du gouvernement.
Je vais l'envoyer immédiatement au greffier afin qu'il puisse le transmettre aux membres du Comité.
La raison de l'amendement concerne évidemment le représentant approprié de la Commission sur l'ingérence étrangère. La Commission siège actuellement et est en cours, et je ne pense pas qu'il soit approprié que la personne vienne témoigner.
Évidemment, nous aimerions connaître la réponse du gouvernement à cette question, c'est pourquoi nous l'incluons également.
En ce qui concerne « (a) », évidemment je ne peux pas être d'accord avec cela, mais je suis ouverte aux commentaires de mes collègues à ce sujet. Vous devriez recevoir l'amendement d'ici peu, et j'espère que nous pourrons en arriver à quelque chose afin de pouvoir régler cette question aujourd'hui et commencer cette étude.
Merci.
:
Je ne suis pas étonné, mais je suis déçu qu'une motion bien réfléchie, bien formulée et bien rédigée par mon collègue M. Cooper n'ait pas pu être simplement acceptée par le Comité, car à première vue, cela semble tout à fait raisonnable; je pense que les arguments avancés par M. Cooper sont valables.
De nombreux membres du Comité ont pensé que nous ne pouvions pas faire confiance au légiste parlementaire pour examiner les documents non caviardés et déterminer quels documents pouvait recevoir le Comité lorsque nous étudiions la question de l'ingérence étrangère, dans le contexte tant de la motion sur la question de privilège concernant que, en général, de l'étude sur l'ingérence étrangère pendant les élections qui étaient en cours à l'époque.
Nous y revoilà. L'idée aurait été, et on a soutenu, que notre comité et cet endroit sont trop partisans et que nous avons donc besoin d'une enquête publique, même si cette enquête publique a d'abord été rejetée ad nauseam jusqu'à ce qu'il devienne très évident, grâce aux lanceurs d'alerte, qu'elle devait avoir lieu. On a fait valoir que nous ne pouvons pas faire confiance au légiste parlementaire et au Comité, que nous ne pouvons faire confiance à personne d'autre qu'à un commissaire, dans ce cas‑ci, la juge Hogue. À ma connaissance, elle possède toutes les autorisations de sécurité nécessaires pour voir tous ces documents, mais le gouvernement ne fait toujours pas confiance à la juge qu'il a choisie, ce dont nous avons convenu, pour diriger cette commission.
On ne peut qu'en conclure que le gouvernement a quelque chose à cacher. Il ne fait pas confiance au légiste parlementaire, qui, à mon avis, a une bien plus grande expérience dans la gestion de ce que les parlementaires peuvent ou ne peuvent pas voir ou de ce que le public devrait ou ne devrait pas voir. Cependant, cette information a maintenant été transférée à la Commission, et le même blocage de cette information est évident dans l'amendement proposé à la motion de mon collègue.
Je ne sais pas pourquoi mes collègues prétendent savoir que les représentants de la Commission sur l'ingérence étrangère ne devraient pas venir ici. Nous ne les obligeons pas à venir ici; nous disons simplement qu'ils devraient être invités. J'imagine qu'un membre de la Commission, Mme Hogue ou son représentant, aurait la maturité nécessaire pour décider s'il est ou non dans l'intérêt de la Commission de comparaître devant le Comité sur cette question particulière, mais nous n'allons même pas accorder cette possibilité à Mme Hogue ou son représentant, compte tenu de l'amendement proposé par les libéraux dans ce cas‑ci. Nous pensons que M. Stanton a des connaissances précieuses à fournir au Comité au sujet de l'information dont la Commission a besoin pour remplir le deuxième volet du mandat de Mme Hogue, soit la publication d'un rapport final d'ici la fin de cette année.
Le temps presse en ce qui concerne cette question particulière, car la Chambre va suspendre ses travaux pour l'été dans quelques semaines. Ce sont quatre témoins. Cela représente tout au plus quelques réunions de comité, des réunions pour lesquelles notre président nous a montré à juste titre qu'il était en mesure d'obtenir du temps et des ressources supplémentaires, compte tenu de toute notre charge de travail.
Je pense que nous devrions rejeter l'amendement de Mme Romanado et procéder avec la motion dans sa forme originale, qui a été présentée par M. Cooper. Il n'y a rien de déraisonnable dans cette motion, et nous nous retrouvons maintenant dans ce débat.
:
Chers collègues, voici où nous en sommes. Nous n'avons vraiment plus de temps pour poursuivre les négociations sur l'amendement proposé. Nous n'avons pas respecté l'esprit de la réunion d'urgence qui a été convoquée.
Je vais donc lever la séance.
Un député: Suspendez les travaux, et vous n'aurez pas à tout mettre sur la table.
Le président: J'ai cru comprendre que le greffier avait une directive différente. Donnez-moi une seconde.
Chers collègues, par souci de clarté, il y a des aspects logistiques en fin de séance qui rendent les choses un peu plus compliquées si nous suspendons nos travaux.
Je tiens à rassurer les membres du Comité: si nous levons la séance — ce que nous allons faire dans un instant —, nous aurons toujours la réunion d'urgence, selon le paragraphe 106(4). Nous disposons des ressources allouées pour cette réunion plus tard cet après-midi.
À ce propos, nous nous attendons à une série de votes cet après-midi. Nous avons l'assurance que nous disposerons toujours des ressources nécessaires, même si ces votes durent longtemps, car les chances que nous nous réunissions à 15 h 30 pour respecter le paragraphe 106(4) sont très improbables, compte tenu de ces votes. Une fois les votes terminés, que ce soit à 17 h 30 ou à 16 heures — peut-être qu'ils seront appliqués, qui sait —, nous reviendrons ici et nous reprendrons là où nous nous sommes arrêtés, et Mme Mathyssen sera la première sur la liste des intervenants. Il s'agirait pour nous de reprendre le débat sur l'amendement proposé à la motion de M. Cooper par Mme Romanado.
Y a‑t‑il des questions, chers collègues? Je me rends compte que c'était beaucoup. Je veux m'assurer que tout le monde est convaincu que la réunion d'urgence sera respectée. Les ressources sont là. Dans le pire des cas, si nous n'avions pas la capacité d'appliquer le paragraphe 106(4) cet après-midi, pour une raison ou une autre, j'ai également obtenu des ressources pour demain.
Je sais que ce n'est pas ce que nous voulons, madame Gaudreau, mais nous devons respecter le Règlement selon lequel le délai maximum est de cinq jours. Tout ce que je dis, c'est que, Dieu nous en préserve, si quelque chose arrive, nous disposerons demain de ressources pour assumer notre responsabilité de tenir la réunion prévue selon le paragraphe 106(4).
Chers collègues, je vais lever la séance et nous nous réunirons le plus tôt possible après la période des questions et après les votes d'aujourd'hui.
La séance est levée.