:
Je déclare la séance ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue à la 49e réunion du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre.
Le Comité se réunit aujourd'hui pour poursuivre son étude des rapports des commissions de délimitation des circonscriptions électorales fédérales.
Au cours de la première heure, nous entendrons nos collègues qui ont des oppositions au rapport de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour la Saskatchewan.
Au cours de la deuxième heure, ce sera au tour de nos collègues qui ont des oppositions au rapport de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour le Manitoba.
[Traduction]
Normalement, les commentaires doivent être formulés par l'intermédiaire de la présidence, mais comme nous sommes entre collègues, je sais que nous pourrons tenir une discussion dans le respect. J'espère ne pas avoir à interrompre un participant.
Je rappelle à tous que des services professionnels d'interprétation et de traduction sont offerts pendant la séance, et que, par conséquent, il faut faire attention à ne pas parler quand une autre personne a la parole.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à nos collègues d'aujourd'hui.
Nous accueillons M. Warren Steinley, qui connaît bien ce comité, M. Andrew Scheer, qui siège à ce comité, ainsi que M. Daniel Blaikie, qui n'en est pas à sa première comparution ici.
Je suis heureuse de vous voir tous les trois sur la sellette. Vous aurez jusqu'à cinq minutes chacun pour formuler vos déclarations liminaires. Nous allons nous tenir à cet horaire strict afin de maximiser le temps consacré aux questions.
Nous allons commencer par le témoignage de M. Blaikie, suivi de celui de M. Steinley. Ce sera à M. Scheer de conclure.
Monsieur Blaikie, vous avez un maximum de cinq minutes. Bienvenue.
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Merci beaucoup, madame la présidente. Je suis ravi d'être ici aujourd'hui pour discuter des propositions relatives au redécoupage des limites dans la province de la Saskatchewan.
Je tiens d'abord à préciser que je suis un député du Manitoba. Je ne suis pas venu témoigner en prétendant être un fin connaisseur de la Saskatchewan. Toutefois, le processus dans lequel nous sommes engagés présentement concerne les députés, et seuls les députés peuvent fournir des observations à cette étape du processus. Comme les membres du Comité assis autour de cette table le savent, il n'y a que des députés d'un seul parti politique en Saskatchewan. Certains citoyens se sentent plus à l'aise d'exprimer leurs opinions à des députés appartenant à d'autres formations politiques. Nous avons en effet recueilli les avis d'habitants de la Saskatchewan qui jugeaient important que leur point de vue soit représenté à cette table. C'est la raison de ma présence ici aujourd'hui.
Ma déclaration sera axée sur la proposition concernant la ville de Saskatoon. Je rappelle que la proposition initiale de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour la Saskatchewan portait sur trois circonscriptions pour la ville de Saskatoon, y compris la création d'une nouvelle circonscription appelée « Saskatoon Centre ». J'ai l'impression que beaucoup de résidants de Saskatoon sont enthousiasmés par cette perspective. Au cours de plusieurs audiences portant sur le redécoupage des circonscriptions électorales, certains résidants de Saskatoon ont fait valoir qu'il existe une importante communauté d'intérêts parmi les personnes qui vivent dans le centre urbain de Saskatoon, qui a traditionnellement été découpé puis inclus dans des circonscriptions qui s'étendent au‑delà des limites de la ville dans des régions rurales de la Saskatchewan.
Je suis ici pour demander au Comité d'envisager d'examiner la proposition initiale de la Commission, qui a créé une circonscription urbaine dans le centre de Saskatoon, car je pense qu'un principe important est en jeu. En effet, je crois que nous sommes tous au fait des divisions très réelles qui peuvent survenir de temps à autre entre les régions urbaines et rurales du Canada, des divisions qui peuvent être exacerbées par la politique. À mon avis, il s'agit d'un fossé important que nous devons surmonter.
Néanmoins, il est important de se demander, entre autres, si le meilleur moyen de surmonter ce fossé est de créer des circonscriptions où un seul député doit essayer de représenter toutes ces préoccupations en même temps, ou s'il est préférable d'avoir des députés qui seraient en mesure de s'occuper à la fois des préoccupations urbaines et rurales, et d'agir en quelque sorte en tant que médiateur. C'est une solution différente de celle qui consiste à organiser une élection, lors de laquelle les habitants des zones rurales pourraient avoir l'impression que la personne qui répond vraiment à leurs préoccupations n'a pas été élue et qu'ils n'ont donc pas voix au chapitre. De la même manière, les habitants des zones urbaines dans une circonscription divisée en zones urbaines et rurales, où un député aux origines rurales a été élu, pourraient avoir l'impression que leurs préoccupations ne sont pas représentées adéquatement.
Je pense qu'un principe important est reconnu dans les lignes directrices. Les commissions de délimitation des circonscriptions doivent adhérer à plusieurs lignes directrices. L'une d'elles, à mon avis assez importante et logique, est que, dans la mesure du possible, les commissions devraient essayer de créer des circonscriptions où cette communauté d'intérêts significative qui sépare les zones urbaines des zones rurales soit bien respectée. J'aborderai de nouveau cet élément plus général dans la partie de cette séance consacrée au Manitoba.
Je suis venu ici aujourd'hui pour défendre le principe des communautés d'intérêts. En fait, la Commission elle-même a soutenu bon nombre des arguments que je viens de présenter dans son mémoire initial. Elle a reconnu que d'importantes communautés d'intérêts coexistent au sein de la ville de Saskatoon. Je sais que la Commission a entendu le témoignage de gens qui ne souscrivent pas à ce principe, mais elle a également recueilli l'opinion de témoins qui pensent que sa proposition initiale était une très bonne idée.
Je suis ici pour m'exprimer au nom de ceux et celles qui pensent que le fait de créer une circonscription bel et bien urbaine dans la ville de Saskatoon était une bonne idée, est toujours une bonne idée, et que la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour la Saskatchewan devrait y donner suite.
Je serai heureux de répondre aux questions des membres du Comité au meilleur de mes capacités.
Merci beaucoup.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je suis ravi d'être ici devant mes collègues pour discuter de la commission de délimitation des circonscriptions électorales.
J'aimerais apporter un changement mineur pour que les électeurs ayant résidé, sur le plan historique, dans deux circonscriptions puissent y rester. Je vous ai envoyé un document en appui à mon exposé.
Ce changement porte sur le sous-alinéa 15(1)b)i) des directives:
la communauté d'intérêts ou l'identité de la communauté dans le découpage historique d'une circonscription électorale dans une province
Voici ce sur quoi je fonde mon objection. Nous devrions tenir compte du contexte historique. Il n'y aurait pas d'effet domino. Mon exposé et cet appel ne touchent que les circonscriptions de Regina—Lewvan et Regina—Qu'Appelle. Bien franchement, le changement que je propose déplacerait environ 5 500 électeurs de Lewvan à Qu'Appelle, puis de Regina—Lewvan à Qu'Appelle.
Au fond, ces 11 000 électeurs résident dans la circonscription — dans certains cas, il s'agit de Regina—Qu'Appelle — depuis 1993. Ils ont voté dans cette circonscription et y habitent. C'est là qu'ils vivent. Je pense que le Comité a peut-être omis d'examiner cette donnée.
Je crois que ma proposition n'influence ni l'esprit ni l'objectif de la Commission. En tant que députés, nous en venons à bien connaître les électeurs. S'il est en mesure de le faire, le Comité de la procédure devrait envisager de présenter une recommandation afin que ces électeurs demeurent dans leurs circonscriptions.
Je vais répondre aux questions qui m'ont été soumises.
J'en ai parlé à mes collègues en Saskatchewan et ils sont tous favorables à mon objection.
Je n'ai pas soumis mon objection à la Commission, car elle se fonde sur la deuxième carte. La première fois, nous avions fait une proposition comme députés du Comité de la procédure. Il s'agit évidemment d'une nouvelle carte, et des modifications avaient été apportées auparavant à la première mouture de la Commission.
Je répète que ce changement n'a pas de contrecoup sur les autres circonscriptions, ce qui me paraît très important à considérer. Il n'alourdit pas la tâche de la Commission de délimitation en Saskatchewan. On parle ici d'un simple échange entre Regina—Lewvan et Regina—Qu'Appelle.
Mon objection reçoit-elle l'aval de la communauté? Oui. J'ai vécu dans cette communauté et j'en connais les habitants. Les résidants de Regina connaissent la différence entre le nord et le sud de Dewdney. La distinction est importante à Regina. Bien des électeurs de la région qui reviendraient dans la circonscription de Regina—Lewvan viennent en fait de Lakeridge et Lakeridge Addition. Ils magasinent et vont prendre un café dans les mêmes quartiers. Leurs enfants fréquentent les mêmes écoles. Ils font partie des mêmes associations communautaires.
On peut en dire autant des électeurs qui retourneraient dans Regina—Qu'Appelle. Ils continueraient de fréquenter les mêmes associations communautaires, et leurs enfants, les mêmes écoles. Comme je l'ai souligné plus tôt, ma proposition possède un fondement historique. Les électeurs de la région votent dans cette circonscription depuis 1993.
Enfin, il est plus facile pour ces électeurs de continuer à voter dans la même circonscription que par le passé. La délimitation serait ainsi tracée de manière essentiellement objective. Nous demandons de modifier le tracé d'environ six pâtés de maisons. La Commission peut aisément apporter ce changement.
Je répondrai avec plaisir aux questions des membres du Comité. Je crois que cette modification constitue une solution sensée au problème qui se pose. Les gens seraient plus à l'aise de continuer à voter dans la circonscription où ils ont déjà voté.
Je vous remercie beaucoup. J'ai hâte d'entendre vos questions.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
J'aimerais aborder trois sujets. Tout d'abord, j'aimerais prendre quelques instants pour offrir un contre-argument à mon collègue qui a parlé des circonscriptions mixtes urbaines-rurales.
Je tiens à dire qu'en Saskatchewan, cette question a fait l'objet de débats lors des trois derniers processus de délimitation des circonscriptions électorales. Je souligne que lors du processus de 2013, la Saskatchewan a été la seule province à faire l'objet d'un rapport dissident de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales, précisément parce que de nombreuses voix estimaient que l'abandon des circonscriptions mixtes urbaines-rurales au profit de circonscriptions uniquement urbaines ne reflétait pas la nature de la province.
La circonscription de Regina—Qu'Appelle est la dernière circonscription mixte urbaine-rurale dans la province, et j'aimerais donc parler des liens entre les collectivités, qui sont si importants.
Je suis en faveur des changements que propose M. Steinley.
Si vous examinez les deux cartes que j'ai distribuées, la première page traite de la proposition de la Commission déposée à la Chambre des communes. Au verso, on voit la situation actuelle.
Maintenant, si vous regardez en bas à gauche de ma circonscription de Regina—Qu'Appelle, il y a une zone qui se trouve tout juste à côté de Saskatchewan Drive et d'Elphinstone Street. Le commissaire propose de l'inclure dans Regina—Lewvan. À quelques rues à l'ouest se trouve une grande route nord-sud appelée Lewvan Drive, qui sépare la communauté. Il y a trois voies dans chaque direction. C'est une route très achalandée. Toutes les associations communautaires et de quartier sont séparées par cette route. Il n'y a pas de débordement d'un côté à l'autre.
Dans ce coin sud-ouest de ma circonscription se trouve une zone de Regina appelée North Central Regina. Cette zone est très uniforme. Les maisons ont toutes été construites à peu près en même temps, et la démographie est très semblable d'une rue à l'autre. De l'autre côté de la rue, dans la circonscription de Lewvan, c'est un quartier complètement différent. La démographie et le prix des maisons sont tout autres.
C'est complètement illogique de retirer ce petit coin de North Central de Regina—Qu'Appelle. North Central est plus vaste que la zone qui serait incluse, alors on diviserait North Central pour la répartir entre ma circonscription et celle de M. Steinley.
Comme l'a dit M. Steinley, cette communauté vit dans la même circonscription depuis plus de 30 ans, et il y a un grand sentiment de cohésion. Plusieurs écoles de la région se soutiennent et s'unissent à divers égards. Il y a des organisations autochtones qui fournissent beaucoup d'aide et de services dans cette région. Si vous vous promenez dans le quartier, il ne sera jamais évident que vous passez d'une communauté à une autre, mais avec les changements proposés, vous passeriez en fait de Regina—Qu'Appelle à Regina—Lewvan, alors que c'est très clair si la ligne de démarcation est Lewvan. Si vous traversez Lewvan Drive sur Dewdney, il est très évident que vous passez d'un quartier à l'autre.
Je pense aux électeurs qui résident dans la même circonscription depuis de nombreuses années. Ce serait illogique de donner à Regina—Qu'Appelle une plus grande partie de Regina—Lewvan dans le nord, puis de compenser en donnant à Regina—Lewvan une partie de Regina—Qu'Appelle dans le sud. Ce serait beaucoup plus logique de laisser ce coin de North Central à Regina—Qu'Appelle et de transférer moins d'électeurs de Regina—Lewvan à Regina—Qu'Appelle. Ce serait la décision la moins perturbatrice.
Avec ce que propose la Commission, on transférerait plus de citoyens d'une circonscription à l'autre. Je ne saurais trop insister sur le fait que cette proposition diviserait réellement une communauté très distincte de Regina en deux circonscriptions différentes, alors qu'il existe une division beaucoup plus naturelle à quelques rues à l'ouest.
J'aimerais attirer votre attention sur la deuxième série de cartes dans la zone rurale; il s'agit de la proposition pour la composante rurale de Regina—Qu'Appelle. Comme vous pouvez le voir sur la première page, on a exclu les collectivités de Wynyard et d'Ituna de Regina—Qu'Appelle.
Lors des audiences de la Commission des délimitations des circonscriptions électorales fédérales, nous avons tous milité pour inclure Wynyard et Ituna dans la même circonscription que Fort Qu'Appelle, qui fait réellement office de carrefour dans la partie rurale de ma circonscription. C'est le plus grand centre en dehors de Regina. On y trouve de tout — des épiceries, des cabinets de médecin, etc.
Je vais m'arrêter ici. Si les membres du Comité souhaitent en entendre davantage sur les enjeux ruraux, je serai heureux de poursuivre.
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Merci, madame la présidente.
J'aimerais remercier le Comité de son travail dans ce dossier. Il s'agit d'une importante pièce du casse-tête de redistribution des délimitations, alors je vous remercie de votre travail.
J'aimerais également remercier la Commission de la Saskatchewan, qui a travaillé d'arrache-pied. Je veux m'assurer qu'on souligne leur travail.
Il est assez courant qu'un Winnipégois ait une opinion sur les Roughriders de la Saskatchewan et même peut-être qu'il nous dise ce qui cloche avec notre équipe, mais j'ai vraiment été très surpris qu'une personne vivant à neuf heures de distance pense savoir quelles devraient être les délimitations de notre circonscription.
Je vous suis reconnaissant de votre inquiétude pour nos électeurs. J'ai quelques questions à vous poser, mais avant, j'aimerais clarifier certaines choses.
J'aimerais prendre un instant pour parler du processus, au bénéfice de tout un chacun.
Monsieur Blaikie, vous avez mentionné dans votre lettre le long processus de consultation publique qui aurait précédé la rédaction du premier rapport. Je tiens à clarifier les choses, car ce n'est pas vrai. Avant la publication du premier rapport, seuls les groupes d'intérêts spéciaux et les initiés qui étaient au courant du processus ont pu soumettre des propositions. J'étais l'un d'eux. Nous avons soumis des propositions à titre de députés; nous étions donc au courant du processus, mais je n'appellerais pas cela un processus de consultation.
La Commission de la Saskatchewan était bien sûr confrontée à un gros problème. Étant donné l'augmentation de la population de Regina et de Saskatoon considérable par rapport aux régions rurales, on nous a d'abord proposé un redécoupage important de la carte de la Saskatchewan. Toutes les circonscriptions ont été affectées, certaines beaucoup plus que d'autres. On a d'ailleurs proposé des changements majeurs à Saskatoon, ce qui a affecté toutes les autres circonscriptions de la province, parce que nos grandes circonscriptions rurales sont particulièrement interreliées.
C'est à ce moment‑là qu'a eu lieu le long processus de consultation publique dont vous avez parlé. C'était donc après la publication du premier rapport. Le processus était très bien. Il y a eu un total de 15 réunions fortement médiatisées un peu partout dans la province. Beaucoup de citoyens y ont participé, et les témoins étaient très variés.
Si je ne m'abuse, 24 personnes sont venues témoigner à Saskatoon.
Quatre d'entre elles étaient en faveur de Saskatoon-Centre, comme vous l'avez indiqué. Le premier témoin était un ancien candidat provincial du NPD, le deuxième un président d'une association de circonscription du NPD, le troisième un candidat à l'investiture du NPD, et le quatrième un candidat du NPD qui s'est présenté contre moi lors des dernières élections. Je ne sais pas si vous le constatez, mais il y a un certain leitmotiv, ici.
Les 20 autres témoins à Saskatoon ont plaidé contre Saskatoon-Centre, et c'était un groupe varié: un président d'association communautaire, des membres de communautés d'immigrants, des chefs d'entreprise, des organisations de développement communautaire et du centre-ville, le chef du conseil tribal de Saskatoon, qui représente sept Premières Nations locales, des chefs religieux, des députés, etc. Je vais vous expliquer brièvement leurs réflexions.
Tout d'abord, la Commission s'est basée sur tous les renseignements obtenus pour entreprendre une refonte majeure de la carte. À nouveau, toutes les circonscriptions ont été affectées. En fait, on est presque revenu au point de départ, mais il a fallu travailler fort pour y arriver en raison de l'évolution de la population.
Comme vous l'avez dit, le processus a été long et détaillé, mais, en fin de compte, il y a eu un rejet massif de Saskatoon-Centre et des effets dominos qui auraient été nécessaires pour concrétiser cette idée.
Enfin, monsieur Blaikie, je ne crois pas que vous ayez participé au long processus de consultation en Saskatchewan, alors j'aimerais vous donner quelques précisions — au bénéfice de tous ici présents — sur la décision de la Commission. Pourquoi a‑t‑elle pris une telle décision?
Je ne présumerai pas connaître les raisons qui expliquent sa décision, parce que je n'ai bien sûr pas fait partie de la Commission. Cela dit, je me suis beaucoup impliqué dans les audiences, et je comprends très bien la Saskatchewan. J'y vis depuis toujours.
Je crois que la Commission s'est d'abord penchée sur la communauté d'intérêts, et je suis heureux que vous en ayez fait mention dans vos remarques liminaires. Les citoyens du Manitoba et de l'extérieur de Saskatoon ne comprennent probablement pas. Je ne sais pas si vous avez une copie de cette carte. Il y en a une que j'ai donnée aux greffières pour qu'elles la distribuent, si elles le veulent bien. Cette carte nous indique clairement la division de Saskatoon par la rivière au milieu, qui crée un côté Est et un côté Ouest. C'est une étiquette très importante pour les citoyens de Saskatoon; vous êtes soit du côté Est, soit du côté Ouest. Cela fait partie de notre identité à Saskatoon.
Comme vous pouvez le voir, la rivière, qui est au milieu de la ville, sert de barrière naturelle. Elle restreint les déplacements, à l'exception des grandes artères routières et des autoroutes. Il s'agit également d'une barrière sociale, économique et démographique non négligeable. Les histoires divergent grandement d'une rive à l'autre. Voilà pourquoi la Commission a rejeté l'idée de traverser la rivière lorsqu'elle a été confrontée à la même question en 2012. Cette idée ne cadrait pas avec l'identité de la ville.
On perçoit une autre chose étrange en regardant la carte. Elle permettait... On a laissé de côté une partie de la circonscription, qui rejoignait cette région au sud et cette région à l'est. Ce mélange de bribes très étrange est causé par... C'était l'un des effets de la circonscription centrale. C'était très bizarre.
La Commission s'est ensuite penchée sur le témoignage de plusieurs témoins, dont celui du chef du conseil tribal, Mark Arcand. Ce dernier a déclaré que la plupart des Autochtones et des Métis vivent sur la rive Ouest de la rivière.
Ils ont présenté des données de recensement pour prouver la chose. Le chef a dit que Saskatoon-Centre diluerait la représentation autochtone, parce qu'elle réside principalement du côté Ouest de la ville. Je vais paraphraser ses paroles: « la plupart des gens qui résident du côté Est ne sont jamais allés du côté Ouest, alors comment peuvent-ils parler au nom des Autochtones? » La délimitation proposée divise la population autochtone en plein centre.
Enfin, la Commission s'est penchée sur la population à risque, si je ne m'abuse, population, qui, à nouveau, se trouve du côté Ouest de la ville. Les services offerts à cette population se retrouveraient des deux côtés de la délimitation proposée, ce qui est complètement illogique.
J'espère que je vous ai aidés à comprendre un peu mieux comment les choses se sont déroulées à Saskatoon.
Combien de temps me reste‑t‑il, madame la présidente?
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Merci beaucoup, madame la présidente. J'aimerais remercier mes collègues d'être ici parmi nous à titre de témoins.
En tant que députée québécoise, cela m'aide toujours lorsque mes collègues de la Saskatchewan expliquent les conséquences des propositions sur leurs électeurs. Je les en remercie.
J'aimerais poursuivre dans la même veine que M. Redekopp, monsieur Blaikie. Il vous a demandé si vous aviez consulté des collègues de la Saskatchewan. J'aimerais également savoir si vous avez contacté des citoyens des circonscriptions concernées. Vous parliez de la création potentielle de Saskatchewan-Centre, ou plutôt de Saskatoon-Centre, mes excuses.
Un député: La différence est énorme.
Mme Sherry Romanado: Oui, tout à fait.
Y a‑t‑il eu des activités de rayonnement? Avez-vous reçu de la rétroaction? Vous ne nous l'avez pas indiqué dans une note d'information, alors nous aimerions simplement savoir quel type de rétroaction vous avez reçu. Avez-vous reçu des lettres ou des courriels? Sur quoi vous êtes-vous basé pour votre exposé aujourd'hui? Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet, je vous prie?
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Merci, madame la présidente.
Je vais, moi aussi, me faire un devoir d'aller voir cela en personne.
Je voudrais remercier nos collègues de leurs présentations. Beaucoup d'éléments ont été soulevés. Les éléments clés qui nous préoccupent, ce sont la cohésion sociale, le quotient électoral et les mouvements démographiques. Nous devons nous poser ici plusieurs questions pouvant aider à mettre en lumière vos témoignages.
J'aimerais aller un petit peu plus loin dans la réflexion, et je vais commencer par M. Blaikie.
Il a été question d'une séparation hermétique entre milieu urbain et milieu rural. C'est une réalité qu'on vit vraiment au Québec, et même en Ontario. Quel serait l'avantage de respecter, entre autres, le quotient électoral? Vous nous avez dit que vos citoyens vous avaient fait part de ces questions.
J'aimerais que vous nous expliquiez un peu plus ce que vous proposez.
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Merci beaucoup. Je serai heureux de répondre à cette question.
En fait, je vais citer brièvement le rapport de la Commission elle-même, qui dit ceci:
De façon générale, les intervenants favorables à la circonscription proposée de Saskatoon Centre ont fait valoir qu'elle permettait de reconnaître une communauté d'intérêts qui, dans une certaine mesure, est propre aux résidents de ce secteur urbain central. Comme le précise la Proposition, ces intérêts comprennent des préoccupations particulières liées à l'infrastructure de transport; au développement du centre-ville; aux problèmes auxquels se heurtent les populations vulnérables; et aux problèmes distincts auxquels se heurtent les Autochtones, dont la population à Saskatoon est concentrée dans les quartiers à l'intérieur de la promenade Circle.
Ce sont les mots de la Commission elle-même, qui a également reconnu que le centre-ville faisait face à des difficultés particulières, notamment en matière de transport, de logement, d'itinérance et d'autres problèmes de ce genre, qui ressemblent aux défis que doivent relever les habitants du centre-ville.
Je viens de Winnipeg. Deux rivières traversent la ville, alors je sais très bien comment elles peuvent servir de frontières importantes — sur le plan tant politique que psychologique — et aider à organiser les comportements. Je sais aussi que parfois, lorsqu'on parle de la nature de la représentation politique, même si les gens n'estiment pas nécessairement avoir une communauté d'intérêts en raison d'une délimitation, comme celle créée par une rivière, les types de problèmes auxquels ils se heurtent sont néanmoins très semblables. Par conséquent, le travail d'un représentant politique serait plus cohérent s'il pouvait représenter les deux côtés de cette ligne de partage, parce qu'il parlerait de questions similaires, même si les gens ont une perception légèrement différente des choses.
Encore une fois, cela fait partie de l'exercice d'équilibre que les commissions doivent effectuer. Parfois, certains facteurs, comme la présence d'une rivière, vont constituer une ligne de démarcation très importante et, d'autres fois, d'autres sujets de préoccupation vont peser dans la balance.
Je suis conscient du travail difficile que la Commission doit accomplir. De toute évidence, ses membres ne pensaient pas au départ que la rivière constituait une limite si importante qu'on ne pouvait pas y toucher. Après tout, ce sont eux qui ont proposé de créer la circonscription de Saskatoon-Centre.
Je suis ici aujourd'hui pour parler au nom de ceux qui pensent simplement que la Commission devrait s'en tenir à sa proposition initiale pour la raison que j'ai mentionnée, à savoir que les besoins sont suffisamment similaires pour permettre à un élu de faire un travail de représentation et de s'occuper de dossiers politiques qui s'accordent bien.
Voilà le message que je suis venu vous transmettre.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie les gens qui sont ici aujourd'hui pour nous faire part de leurs observations. Nous en apprenons toujours beaucoup. En parcourant le pays, nous apprenons certainement beaucoup plus. Selon moi, il faut toujours accorder une grande valeur aux connaissances que les gens ont de leur propre région. Je vous en suis donc reconnaissante.
Je m'adresserai d'abord à M. Blaikie pour lui demander quelques précisions.
Ce qui semble poser problème ici — et je pense que d'autres personnes en ont également parlé —, c'est qu'il est toujours difficile de déterminer comment créer une circonscription qui reflète vraiment les besoins des habitants, surtout quand il s'agit des zones urbaines par rapport aux zones rurales.
Je représente une circonscription qui est plutôt grande. Cependant, aucune des collectivités qui la composent n'est immense. L'étalement urbain n'y est pas énorme, mais chacune de ces collectivités est de nature distincte.
Dans ma région, par exemple, lorsque des gens disent que la circonscription s'appelle North Island, les vrais habitants de North Island expliquent toujours très clairement que l'endroit où ils se trouvent est le vrai Nord et que les autres parties de la circonscription ne le sont pas. Il est donc généreux de leur part d'inclure ces autres parties là‑dedans. Je crois que c'est une situation que nous constatons souvent, et nous devons respecter ces voix et ces subtilités.
J'ai beaucoup aimé les observations de M. Scheer sur l'identité des zones rurales et urbaines et sur la volonté de les maintenir ensemble afin de mettre en valeur la nature fondamentale d'une région.
Certaines personnes n'ont pas l'impression de se faire entendre. Lorsqu'on se trouve dans un endroit où une telle représentation fait défaut, il devient évidemment important de s'exprimer et de faire connaître son opinion. Voilà ce que je retiens de votre témoignage aujourd'hui.
Je me demande si vous pourriez nous parler un peu de ces voix et de certaines de leurs préoccupations. Pourquoi est‑il particulièrement important pour ces gens de faire partie d'une circonscription urbaine à l'avenir, du point de vue de leur identité politique et régionale?
:
Encore une fois, je ne suis pas ici pour servir de spécialiste des questions concernant la Saskatchewan, mais simplement pour relayer les préoccupations que nous avons entendues. Je ne sais pas si la Commission a publié la liste complète des consultations menées jusqu'ici auprès des intervenants pour que nous sachions ce qu'elle a entendu en réaction à sa proposition initiale. À ma connaissance, plus de 20 personnes ont formulé des arguments en faveur de Saskatoon-Centre.
Je crois comprendre que les gens là‑bas ont vraiment l'impression qu'il y a... Chaque centre-ville comporte son lot de défis et de difficultés, et il faut une infrastructure pour y remédier. Ce n'est tout simplement pas le genre d'infrastructure ou de défi que l'on trouve dans les collectivités rurales.
Les gens se connaissent. Ceux qui vivent en périphérie ou juste à l'extérieur de la ville doivent se déplacer pour se rendre en ville et tout le reste. Ce qu'ils recherchent en matière d'améliorations communautaires près de chez eux sera très différent, selon qu'ils vivent dans une collectivité juste à l'extérieur de la ville ou au cœur de la ville.
L'essentiel de ces représentations, c'est que les gens qui vivent dans un noyau urbain veulent pouvoir bénéficier d'une représentation qui n'est pas divisée entre des communautés d'intérêts très différentes ayant des besoins d'infrastructure très différents. Ils préféreraient avoir l'occasion, dans le contexte de la Saskatchewan, d'avoir un représentant en milieu urbain qui peut se concentrer sur le genre de problèmes que l'on rencontre dans un noyau urbain et qui peut se spécialiser là‑dedans. À mon avis, c'est vraiment ce qui préoccupe les gens.
Sans entrer dans les détails — et certains députés autour de la table en savent plus que moi —, cela n'a généralement pas été le cas, en raison de la façon dont les circonscriptions ont été créées en Saskatchewan pendant un certain temps.
La population de Saskatoon a augmenté, et je pense que les gens estiment qu'il n'est pas logique de refuser à Saskatoon une circonscription proprement urbaine. Elle ne couvrira peut-être pas toute la ville, bien que certains proposent de diviser Saskatoon en trois circonscriptions bien distinctes, sans s'étendre très loin dans les zones rurales.
Je suis conscient qu'en raison du clivage historique entre les circonscriptions urbaines et rurales en Saskatchewan, la création de trois circonscriptions pour la ville de Saskatoon nécessiterait un remaniement important de la carte électorale, d'où la proposition initiale de la Commission. Il est impossible d'y parvenir sans apporter d'importants changements.
L'idée que la croissance de Saskatoon signifie qu'il est temps de créer une circonscription proprement urbaine exprime certainement le point de vue que nous avons entendu d'un certain nombre d'habitants de Saskatoon qui ont fait des représentations auprès de la Commission.
M. Redekopp a peut-être raison de dire qu'il n'y avait que quatre personnes au départ, mais je pense qu'il constatera, une fois que l'on aura publié plus de détails sur le processus de consultation publique qui s'est déroulé après la proposition initiale de la Commission, qu'un nombre beaucoup plus élevé de personnes se sont prononcées en faveur de la circonscription de Saskatoon-Centre. C'est, en tout cas, le message que nous avons entendu.
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Merci, madame la présidente.
J'aimerais revenir sur un point qui me paraît un peu déroutant. Je voudrais apporter une précision.
Monsieur Blaikie, dans votre déclaration liminaire, vous avez parlé de circonscriptions mixtes urbaines-rurales. Il y a eu quelques échanges à ce sujet. Je veux m'assurer que tout le monde comprend qu'en 2012, lorsque la Commission a apporté ses changements, il s'agissait de circonscriptions mixtes urbaines-rurales. En fait, la circonscription que je représente maintenant — circonscription qui était alors représentée par ma collègue assise juste à côté de moi —, englobait toute une série de zones rurales limitrophes.
Un résultat du grand changement qui a eu lieu — et qui a été contesté pour la première fois lors des élections de 2015 — a été le fait de se retrouver avec des circonscriptions strictement urbaines à Saskatoon. Il y avait trois circonscriptions urbaines. L'une d'entre elles compte une poignée de localités rurales, qui représentent environ 5 % du total. C'est minime. Mais, pour l'essentiel, il y a trois circonscriptions purement urbaines. C'est ce qui s'est passé lors du dernier processus. Bien entendu, le NPD a remporté le siège de Saskatoon-Ouest. Les électeurs ont toutefois changé d'avis quatre ans plus tard.
Ma question est la suivante: êtes-vous au courant de ce fait? Savez-vous qu'il n'y a pas de circonscriptions mixtes urbaines-rurales à Saskatoon aujourd'hui?
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Oui. Je vous remercie beaucoup de me donner l'occasion de le faire.
La commission a entendu plusieurs dirigeants communautaires des collectivités de Wynyard et d'Ituna. Dans la proposition initiale à laquelle les gens ont réagi au cours du processus, il était proposé de transférer la majeure partie de la zone rurale de la circonscription de Regina-Qu'Appelle dans la circonscription de Yorkton-Melville. Les commissaires ont entendu les préfets, les conseillers des municipalités rurales et d'autres dirigeants communautaires dire que leurs habitudes commerciales et leurs déplacements typiques, à savoir les endroits où ils travaillent et où ils font participer leurs enfants à des activités, étaient tous orientés du nord au sud, vers Regina et Fort Qu'Appelle. La commission a remis la majeure partie de la zone rurale dans la circonscription de Regina-Qu'Appelle, mais elle a laissé Wynyard et Ituna, ainsi que les zones qui les entourent, dans la circonscription de Yorkton-Melville.
Ce que je suis venu souligner aujourd'hui, c'est que cela ne rend pas compte des commentaires que les commissaires auraient entendus. Ils auraient entendu des gens de ces collectivités dire qu'ils se sentent plus proches de Regina ou de Fort Qu'Appelle, selon qu'ils parlent d'Ituna ou de Wynyard. La réalité sur le terrain, c'est que ce sont les communautés d'intérêts.
Pour en revenir au modèle historique, Kelliher et Ituna sont juste à côté de l'autoroute. Elles sont dans la même circonscription, je pense, depuis les années 1960. Pour ce qui est de Wynyard et Raymore, c'est la même chose. Ce sont des collectivités qui sont très étroitement liées.
Bien que la proposition ait replacé la plupart des zones rurales dans leur circonscription initiale, je pense qu'elle est loin d'avoir tracé les limites des circonscriptions là où elles devraient l'être.
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Merci, madame la présidente.
Vous savez, vous faites valoir un bon argument. Les électeurs devraient pouvoir s'identifier à leur circonscription. Son nom devrait avoir un sens pour la circonscription. Nous avons déjà entendu de nombreux députés le dire. Nous avons également entendu des arguments, même au cours de l'exposé sur la Nouvelle-Écosse, concernant la représentation rurale par opposition à la représentation urbaine et la possibilité pour les députés de cibler la défense des intérêts de leur circonscription ici au Parlement. Je peux comprendre que les collectivités rurales puissent avoir non pas un ou deux aspects différents, mais une multitude d'aspects différents. Leur infrastructure et tant d'autres choses peuvent être différentes.
Aujourd'hui, nous avons également entendu les arguments de M. Scheer concernant les grandes habitations par opposition aux petites habitations. Je ne suis pas sûre de savoir où nous devrions nous arrêter. Devrions-nous avoir des communautés diversifiées où les députés sont également en mesure de mieux comprendre les difficultés que peuvent rencontrer les ménages à faible revenu par rapport aux ménages mieux nantis, ou que peuvent rencontrer les personnes vivant dans un milieu rural ou urbain? Je suppose que j'ai une question plus générale à poser en ce moment, à savoir quel serait le rôle de notre comité à cet égard. Je sais que la commission s'est en grande partie concentrée sur la population, ce qui a créé un grand nombre des problèmes qui préoccupent bon nombre d'entre nous, mais lorsque j'entends parler de facteurs comme les grandes habitations par rapport aux petites habitations, je ne sais pas si ce sont des questions que nous devrions examiner.
Monsieur Scheer, je vais d'abord vous permettre de clarifier les choses, puis je céderai la parole à tous ceux qui souhaitent formuler des observations.
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Les arguments que vous avez fait valoir sont d'excellents. Bien entendu, lorsque vous créez les limites des circonscriptions électorales, vous devez suivre des lignes directrices pour savoir où tracer une ligne. Les caractéristiques géographiques sont évidentes, de même que les limites municipales parfois, mais lorsque vous êtes à l'intérieur d'une ville, les décisions sont un peu plus délicates: pourquoi telle ou telle partie de Regina devrait-elle être liée à telle ou telle autre partie de Regina?
Dans le cadre des deux propositions, la circonscription de Regina-Qu'Appelle présente une grande diversité en matière de niveaux de revenus, de qualité des logements et de toutes sortes de caractéristiques de ce genre. Ce que j'essayais de signaler en parlant de passer d'un quartier à l'autre, c'est la cohésion au sein même d'une communauté. Comme nous le savons tous, dans les communautés que nous représentons... Oui, il y a Regina, mais il y a aussi le nord de Dewdney, et à l'intérieur de cette zone, il y a Coronation Park et Argyle Park. Même à l'intérieur de cette région, il peut y avoir de petites zones ou de petits groupes qui ont peut-être été construits à peu près au même moment, quand les gens ont déménagé dans ce coin.
North Central est une collectivité très distincte. Elle est très facilement reconnaissable. Elle a... non pas des frontières naturelles, mais des routes qui font office de frontières. La promenade Lewvan est la plus grande de ces routes. La voie ferrée qui va vers le sud constitue la limite sud. Il n'y a que quelques endroits où l'on peut passer du nord au sud, à cause de la façon dont les voies ferrées traversent la ville.
Je ne soutiens pas que toutes les habitations d'un certain type devraient se trouver dans une circonscription et que toutes les habitations d'un autre type devraient être dans une autre circonscription. C'est simplement que dans cette zone particulière, si vous marchez vers l'ouest, disons, le long de la 3e Avenue, vous demeurez dans le même quartier. Toutefois, selon la carte actuelle, à un moment donné, vous passez de la circonscription de Regina-Qu'Appelle à la circonscription de Regina-Lewvan, et il n'y a aucune raison naturelle ou évidente sur le terrain pour que ce soit le cas, alors que la promenade Lewvan fait très clairement fonction de ligne de démarcation. Les quartiers de chaque côté de la promenade Lewvan sont distincts. Si vous passiez de l'un à l'autre, vous sauriez que vous laissez une partie de Regina pour une autre. La cohésion sociale et la cohésion communautaire sont différentes de part et d'autre de la promenade Lewvan.
C'est sur cela que je fondais ma proposition.
Rebonjour aux membres du Comité, qui se souviendront peut-être de moi, car j'ai témoigné pendant la dernière heure, quand nous avons discuté du redécoupage de la Saskatchewan.
Je vais présenter un argument similaire, à savoir que nous devons essayer, dans la mesure du possible, de réduire le nombre de circonscriptions mixtes urbaines-rurales. Je ne dis pas qu'il n'y en aurait aucune. Toutefois, je pense que le fait de créer, dans la mesure du possible, des circonscriptions urbaines et des circonscriptions rurales, et non mixtes, constitue un objectif raisonnable pour le processus de redécoupage. Je pense que cette division est importante pour les communautés d'intérêts.
La deuxième proposition pour Elmwood—Transcona dans le cadre du redécoupage du Manitoba consiste à aller au‑delà de l'autoroute périphérique — à Winnipeg, il y a une autoroute qui fait le tour de la ville — et à inclure les communautés de Dugald... vers le nord, presque jusqu'à Oakbank.
Nous avons déjà une circonscription mixte urbaine-rurale dans le Nord‑Est de Winnipeg. Il s'agit de la circonscription de Kildonan—St. Paul. Des changements vont également être apportés à la circonscription de Kildonan—St. Paul dans le cadre de ce redécoupage, ainsi qu'à la circonscription de Provencher. Toutes ces circonscriptions sont adjacentes.
Je pense simplement qu'il serait plus logique de repousser un peu la limite nord de la circonscription d'Elmwood—Transcona le long de la rivière, afin qu'elle englobe une quantité de population semblable, mais à l'intérieur des limites de la ville, puis de prendre la zone située à l'extérieur de la ville que la Commission propose d'intégrer à Elmwood—Transcona et de l'ajouter à Kildonan—St. Paul. Étant donné que la population est très importante... et vous remontez rue par rue le long de la limite nord d'Elmwood—Transcona et de la limite entre Elmwood—Transcona et Kildonan—St. Paul, je pense que l'incidence sur la population serait très limitée. Vous pouvez facilement déplacer la limite nord d'Elmwood—Transcona jusqu'à un point permettant d'obtenir la quantité de population que la Commission a proposée en dehors des limites de la ville.
La circonscription de Kildonan—St. Paul resterait donc une circonscription mixte urbaine-rurale. Il existe assurément des similitudes entre certaines des communautés rurales qui se trouvent déjà dans Kildonan—St. Paul et les communautés situées tout près de la ville de Winnipeg que la Commission propose d'inclure dans Elmwood—Transcona. Je pense qu'il s'agit d'une solution assez simple. Au lieu d'avoir deux circonscriptions mixtes urbaines-rurales, vous auriez une circonscription mixte urbaine-rurale et une circonscription entièrement urbaine, ce qui me semble être une bonne solution.
Avant la création de la circonscription d'Elmwood—Transcona, et de la circonscription qui l'a précédée, Winnipeg—Transcona, Transcona faisait partie d'une circonscription appelée Winnipeg—Birtle. Lorsque la circonscription de Winnipeg—Birtle a été démantelée, si l'on peut dire, en faveur de Winnipeg—Transcona et de ce qui est maintenant en grande partie Kildonan—St. Paul, je pense que la décision de la commission de redécoupage des circonscriptions de l'époque était tout à fait intentionnelle. Le but était de reconnaître que le Nord‑Est de Winnipeg comptait d'importantes communautés d'intérêts qui méritaient leur propre représentation urbaine. Il y aurait encore une circonscription mixte urbaine-rurale — parce que la population du reste du Nord‑Est de Winnipeg n'était pas suffisante pour créer une circonscription uniquement urbaine — et on essaierait de créer une circonscription urbaine représentant une partie importante du Nord‑Est de Winnipeg, et une circonscription mixte urbaine-rurale.
Je pense que l'on s'éloigne ici de cette décision. Je ne vois pas l'intérêt de créer plus de circonscriptions mixtes urbaines-rurales alors que ce n'est pas nécessaire. Je pense que la solution ici est plutôt simple.
S'il me reste du temps, madame la présidente, je veux bien le rendre au Comité.
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Merci beaucoup. Je vous présente mes excuses pour ces retards. Il fait très froid dans notre région aujourd'hui, et tout a été ralenti ce matin. Merci aux services informatiques pour leur aide.
Bonjour, chers membres du Comité de la procédure, chers collègues. Je suis heureuse de me joindre à vous aujourd'hui, avec mon collègue, le député James Bezan, pour présenter notre objection à une partie de la proposition faite par la Commission de délimitation des circonscriptions électorales dans le Manitoba, à savoir la nécessité de réintégrer la Première Nation de Little Saskatchewan et la partie de la Première Nation de Lake St. Martin qui a été retirée de la circonscription de Churchill—Keewatinook Aski.
Je tiens d'abord à remercier la Commission de délimitation des circonscriptions électorales pour la province du Manitoba pour son travail acharné et rigoureux, dont témoigne le rapport. Je tiens également à souligner que nous comprenons la décision globale de la Commission de ne pas élargir la circonscription de Churchill—Keewatinook Aski. Il s'agit clairement d'une réponse aux graves préoccupations qui ont été soulevées et à l'opposition unanime des Manitobains autochtones, ruraux et du Nord à cette proposition.
Comme vous le savez peut-être déjà, notre circonscription est la quatrième du pays en importance. Elle comprend 71 communautés et présente de nombreuses difficultés dans les domaines du transport, de l'infrastructure, etc. La décision figurant dans le rapport de la Commission de délimitation des circonscriptions de ne pas mettre en œuvre sa proposition initiale reflète une compréhension des réalités des Premières Nations dans les communautés rurales et du Nord.
La décision globale était raisonnable, mais la Commission de délimitation des circonscriptions électorales a proposé un changement problématique à notre circonscription qui ne figurait absolument pas dans la proposition initiale. Elle a proposé de retirer l'intégralité d'une Première Nation — la Première Nation de Little Saskatchewan — et de diviser et retirer une partie d'une autre — la Première Nation de Lake St. Martin — pour les placer dans la circonscription de Selkirk—Interlake—Eastman.
Nous nous opposons à cette proposition pour un certain nombre de raisons. Premièrement, ce changement ne figurait pas dans la proposition initiale. Les Premières Nations de Little Saskatchewan et Lake St. Martin n'ont donc jamais été consultées au sujet des particularités de cette proposition, puisqu'elle n'a jamais été présentée. Voilà qui est en contradiction avec l'importance centrale de la consultation des Premières Nations.
Deuxièmement, ce changement sera source de confusion et de marginalisation. Notez que la Première Nation de Little Saskatchewan et la Première Nation de Lake St. Martin faisaient partie de la circonscription de Selkirk—Interlake—Eastman avant 2015, mais il en était de même pour toute la région d'Interlake. En 2015, les sept Premières Nations de l'est d'Interlake ont été intégrées à la circonscription de Churchill—Keewatinook Aski. Pendant sept ans, beaucoup d'efforts ont été déployés pour informer les citoyens et s'assurer qu'ils savaient de quelle circonscription ils faisaient partie, où se trouvaient les bureaux et les services de la circonscription, etc. Le fait d'apporter ce changement pour deux des Premières Nations engendrera de la confusion et même de la méfiance, étant donné qu'elles n'étaient même pas au courant que cette proposition avait été présentée.
Le fait qu'en vertu de cette proposition, la Première Nation de Lake St. Martin soit divisée pose problème. Il s'agit d'une petite communauté qui a connu d'importants bouleversements ces deux dernières décennies, à savoir les inondations qui ont conduit à la relocalisation de la communauté. La plupart des gens ne sont revenus que depuis 2015. La division de la communauté dans le cadre de ce redécoupage de la circonscription se ferait au détriment des efforts considérables déployés par la communauté pour rétablir la stabilité et la continuité.
De même, le retrait de la Première Nation de Little Saskatchewan n'est pas logique. Les trois Premières Nations voisines, la Première Nation de Pinaymootang, la Première Nation de Dauphin River et la Première Nation de Lake St. Martin, demeurent dans la circonscription de Churchill—Keewatinook Aski. La réintégration de Little Saskatchewan et d'une partie de Lake St. Martin à Churchill—Keewatinook Aski serait également conforme à l'une des valeurs directrices de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales, qui est de ne pas séparer les communautés d'intérêts.
De nombreux habitants de Little Saskatchewan et de Lake St. Martin ont de la famille proche dans les communautés voisines qui restent dans la circonscription de Churchill—Keewatinook Aski. Ces Premières Nations font partie du même conseil tribal régional global des réserves d'Interlake, tant pour Little Saskatchewan que pour Lake St. Martin. La Première Nation Pinaymootang, qui est la Première Nation la plus importante de sa région en taille, fait partie de Churchill—Keewatinook Aski, et constitue une plaque tournante pour les achats, les services médicaux, l'éducation, etc.
Enfin, il est important de noter qu'en réintégrant la Première Nation de Little Saskatchewan et la partie de Lac St. Martin qui a été retirée de Churchill—Keewatinook Aski, on s'assurerait que la population de notre circonscription reste inférieure à la limite.
Comme il ressort de notre présentation et de notre objection conjointes, il ne s'agit pas d'une question partisane. Il s'agit de respecter les Premières Nations. Ce geste est conforme à l'esprit de la réconciliation et aux valeurs de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales. Il vise à garantir le droit de vote, et à garantir que les électeurs, en particulier ceux qui sont autochtones et qui vivent dans les communautés rurales et du Nord, sont traités avec le respect qu'ils méritent.
Nous espérons que ce changement sera annulé, et j'ai hâte de répondre à vos questions.
Merci.
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Merci, madame la présidente.
Mes collègues auront l'occasion de répondre à mes questions.
Nous venons d'obtenir de nombreux détails et, effectivement, c'est beaucoup plus clair pour nous.
Je vais encore une fois poser des questions d'ordre un peu plus général.
On vient de se rendre compte qu'il y a un enjeu qui continue d'évoluer. Il y a deux éléments dont il faut tenir compte: on entend parler des mouvements démographiques et on constate aussi un agrandissement du territoire géographique. J'aimerais savoir ce que vous en pensez.
Souvent, les députés se demandent comment ils pourront être accessibles aux citoyens de leur circonscription si ces derniers sont trop nombreux. C'est la première des choses.
Deuxièmement, comment un député peut-il être accessible à ses concitoyens lorsque sa circonscription couvre un large territoire? Je pense à certaines circonscriptions du Manitoba, par exemple. Au Québec, je pense à des circonscriptions comme celles de Manicouagan et d'Abitibi—Baie‑James—Nunavik—Eeyou. Le député n'est pas plus disponible, même si sa circonscription compte un plus petit nombre de citoyens.
Où cela nous mène-t-il? Les choses n'ont pas fini de changer. Nous devons nous poser une importante question, car beaucoup de provinces sont touchées directement.
Est-ce que vous pensez que, ultimement, nous devrons réévaluer la formule? Il faut effectivement tenir compte de l'agrandissement du territoire, qui nous incite parfois à scinder des circonscriptions. Par ailleurs, certaines villes deviennent très peuplées en raison des mouvements démographiques.
J'aimerais entendre votre opinion là-dessus.
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Je vais aborder la question du point de vue d'un député d'une région rurale du Manitoba. Je peux dire que des députés des régions rurales du Manitoba, toutes tendances politiques confondues, ont travaillé ensemble après la publication du premier rapport, car la Commission de délimitation des circonscriptions électorales était très attachée, au Manitoba, au principe selon lequel l'écart entre les populations ne devrait pas représenter plus de 10 %. De cette façon, chaque circonscription est représentée de façon égale lors du vote à la Chambre.
Nous avons fait valoir qu'il faudrait aller au‑delà de cet écart, car nous savions que la loi autorise un écart de 25 %, et que la circonscription de Mme Ashton représente déjà, sur le plan géographique, 70 % de la province du Manitoba, ou même plus, soit 72,5 %.
Nous étions prêts à équilibrer les choses et à travailler avec Mme Ashton pour veiller à ce que cela ne se produise pas. La Commission de délimitation a pris cela en considération.
Cependant, ce qui nous a surpris — et c'est la raison pour laquelle nous avons présenté notre proposition —, c'est la division d'une Première Nation et le retrait de l'autre Première Nation qui se trouvait, ces dernières années, dans la circonscription de Mme Ashton et qui devrait y retourner. Dans ce cas‑ci, il faut se pencher sur les questions liées à la réconciliation et à la perte des droits en matière de représentation, et il faut également veiller à ce que ces personnes ne subissent pas de changements importants chaque fois que nous procédons au remaniement des limites.
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Je pense qu'il faudrait beaucoup plus que deux minutes pour discuter de cette question.
Je vous suis reconnaissante d'avoir mentionné les régions du Nord du Québec, telles que l'Abitibi et la Baie‑James. Il y a plusieurs parallèles à faire en ce qui concerne les régions du Nord du Canada.
Il est essentiel que le Parlement et les commissions de délimitation des circonscriptions électorales fédérales prennent en compte les défis qui se posent aux députés qui doivent représenter des régions comme les nôtres, tellement vastes et diversifiées.
Il faut aussi reconnaître que les données de Statistique Canada ne représentent pas correctement la population réelle dans certaines régions. Cela pose de grands problèmes. C'est le cas particulièrement pour les communautés autochtones.
Comme vous l'avez dit, les députés qui représentent des régions éloignées passent beaucoup de temps dans les airs. C'est d'ailleurs pour cela que j'étais en retard ce matin. Les conditions de vie dans ces régions sont très différentes. Je pense aux froids extrêmes, par exemple. Lorsque nous faisons notre travail de député, certains facteurs sont beaucoup plus difficiles pour nous, alors qu'on les tient pour acquis dans d'autres régions. Par exemple, nos bureaux sont éloignés, et notre personnel et nous avons souvent à voyager. C'est pour cette raison qu'il est très important de pouvoir travailler de manière virtuelle. De cette façon, nous nous assurons d'avoir une communication constante avec nos communautés.
Finalement, cela revient à dire qu'on ne veut pas deux types de députés: ceux dont les bureaux sont situés à proximité des citoyens qu'ils représentent et ceux qui, en compagnie de leur équipe, se démènent comme des fous pour offrir les services auxquels tous les citoyens ont droit.
C'est donc une question d'équité, et je vous remercie d'avoir soulevé cet élément, madame Gaudreau.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je tiens à remercier tous ceux qui ont fait des exposés aujourd'hui. Je vais donner la parole à Mme Ashton, puis je poursuivrai la discussion avec vous, M. Bezan, sur ce processus qui soulève de grandes préoccupations. Je suis très heureuse d'apprendre que vous êtes ici pour effectuer le travail important que vous devez effectuer, surtout en ce qui concerne les collectivités autochtones.
Ma première question pour Mme Ashton concerne les efforts qu'elle a déployés pour consulter les collectivités autochtones qui se trouvent actuellement dans sa circonscription. Il me semble évident qu'un processus avait été mis en œuvre. Les nations étaient satisfaites, puis la Commission a soudainement fourni une nouvelle carte, ce qui a semé la confusion partout et a soulevé des enjeux qu'on n'aurait pas pu prévoir.
Une chose qui me préoccupe grandement dans ce processus, c'est que notre pays devrait encourager activement les collectivités autochtones à participer au processus électoral fédéral. La meilleure façon d'y arriver est de s'assurer que leur point de vue est pris en compte.
J'aimerais que vous nous parliez, madame Ashton, du travail que vous avez effectué auprès de ces collectivités pour que leur point de vue soit entendu.
La deuxième partie de ma question concerne ce que la Commission pourrait améliorer, à l'avenir, pour tenir compte des points de vue des Autochtones et s'assurer qu'ils soient entendus.
Je suis une députée de la Colombie-Britannique, et je pense que si l'Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique disait quoi que ce soit au sujet d'une nation sans la consulter au préalable ou sans s'assurer d'entendre son point de vue, cela soulèverait d'énormes préoccupations dans ma circonscription. Je pense qu'il est très important que nous reconnaissions qu'il s'agit d'un processus de nation à nation et que nous devons honorer les collectivités autochtones et ne rien faire qui pourrait diminuer leurs voix.
Je vous laisse le soin de répondre à cela.
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Tout à fait. Madame Blaney, vous savez à quoi ressemble la vie dans les collectivités autochtones. M. Bezan vient d'évoquer la proximité géographique de ces collectivités. Comme vous pouvez vous l'imaginer, les familles peuvent être composées de membres des deux collectivités — un mari et sa femme, par exemple — qui vont et viennent de l'une à l'autre.
Aussi, de façon très importante, les gens participent à des célébrations communes. En fait, la Première Nation de Lake St. Martin a tenu son premier pow-wow de l'histoire récente l'été dernier, qui a réuni toute la région. Les communautés sont liées par la culture et la tradition, et dans leur quotidien également.
Pinaymootang, qui se situe dans la circonscription de Churchill—Keewatinook Aski, est le carrefour des commerces, des services médicaux et de l'enseignement. Donc, l'idée — et en regardant la carte, on constate que cela n'a aucun sens — d'exclure ces communautés n'est tout simplement pas appropriée. Ces communautés sont étroitement liées. En fait, pour se rendre à Little Saskatchewan, il faut passer par Pinaymootang. On passe par la circonscription de Churchill—Keewatinook Aski pour y entrer et en sortir. De plus, comme l'a fait valoir M. Bezan, dans le cas de Lake St. Martin, une partie de la communauté se trouverait dans sa circonscription et l'autre partie...
On ne parle pas des deux côtés d'un grand boulevard dans une grande ville, où les gens savent qu'ils se trouvent dans deux circonscriptions distinctes. Ce n'est pas la réalité de nos communautés. La communauté de Lake St. Martin est plus petite, mais surtout — comme je l'ai dit plus tôt —, elle a travaillé fort pour faire assurer l'unité dans le cadre de son plan de relocalisation et le changement proposé fragilise cette unité.
Nous ne voulons pas réduire davantage le taux de participation de la population aux élections et à la démocratie canadienne. Pour assurer la mobilisation des électeurs, il faut tenir compte de notre objection et rétablir les circonscriptions.
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Je vous remercie pour votre réponse. Je suis désolée, mais je dois vous interrompre parce que nous avons déjà dépassé le temps prévu. Je crois que les problèmes techniques que nous avons connus nous rappellent que ces mesures doivent être prises plus rapidement.
Au nom des membres du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre, je tiens à remercier Mme Ashton, M. Bezan et M. Blaikie. Je vous rappelle que tout ce que vous transmettez au Comité sera remis à la Chambre et ensuite à la Commission.
Sur ce, je vous souhaite une bonne journée.
J'aimerais dire, rapidement, aux membres du Comité de rester à l'affût. Le Sous-comité a discuté de l'ordre du jour de la réunion de la semaine prochaine. Nous vous le transmettrons. Vous constaterez que nous avons reçu deux demandes de personnes qui souhaitaient rencontrer les membres du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre. Ce sont deux demandes informelles. L'une de ces rencontres aura lieu pendant une réunion; l'autre aura lieu tout juste après. J'espère que quelqu'un sera disponible pour ces conversations informelles.
Hier, le rapport pour le Québec a été distribué à tous les membres du Comité. La période d'opposition prendra donc fin le 3 mars. Nous passerons ensuite aux prochaines étapes.
Une voix: Le rapport pour l'Alberta... [Inaudible]
La présidente: Le rapport pour l'Alberta a été distribué aujourd'hui. Cela devient très intéressant. Il reste encore quelques rapports à recevoir.
Portez-vous bien et soyez prudents. Nous nous verrons la semaine prochaine. La séance est levée.