Meegwetch, madame la présidente.
Je suis heureuse d'être ici aujourd'hui, en territoire traditionnel algonquin, pour vous présenter notre Budget supplémentaire des dépenses (C) de l'exercice de 2016-2017.
[Français]
Je suis ministre des Affaires autochtones et du Nord. Mme Hélène Laurendeau, sous-ministre, et M. Paul Thoppil, dirigeant principal des finances, m'accompagnent aujourd'hui.
[Traduction]
Nous vous souhaitons aussi la bienvenue à votre nouvelle fonction, madame la présidente. Nous serons heureux d'aborder avec vous et avec tous les membres du Comité les problèmes auxquels font face les peuples autochtones et les habitants du Nord. Nous tenons aussi à remercier le Comité d'avoir accompli, au cours de ces derniers mois, l'examen important de problèmes graves et complexes comme la crise suicidaire qui perdure dans les communautés autochtones. Permettez-moi de vous dire à quel point je suis heureuse que vous ayez décidé d'examiner la Politique de prévention et gestion des manquements. Nous attendons avec impatience d'en lire les résultats et d'apporter ainsi d'importants changements.
Nous sommes donc heureux que l'on examine de près ce budget des dépenses. Comme vous le savez, le Budget supplémentaire des dépenses (C) est important. En effet, il représente la dernière loi de crédits de l'exercice en cours, et avec votre accord, nous pourrons poursuivre le travail entamé pendant l'exercice de 2016 dans des domaines cruciaux.
[Français]
Le dépôt du Budget supplémentaire des dépenses (C) offre non seulement l'occasion d'examiner et d'approuver les dépenses ministérielles, mais aussi de se pencher sur les progrès accompli depuis le Budget principal des dépenses et les Budgets supplémentaires des dépenses (A) et (B).
[Traduction]
Comme vous le savez tous, le Budget de 2016 a affecté aux peuples autochtones le montant sans précédent de 8,4 milliards de dollars réparti sur cinq ans. Ces fonds sont indispensables à la réconciliation. Ils permettront aussi au gouvernement d'atteindre l'objectif qu'il s'est fixé, celui de renouveler sa relation avec les peuples autochtones. Pour y parvenir, il devra faire des progrès tangibles en réglant des problèmes de la vie quotidienne comme le bien-être des enfants, le logement, l'approvisionnement en eau, l'éducation, la culture et la sécurité alimentaire.
[Français]
Je suis fière de vous informer que l'acheminement des fonds aux collectivités va bon train. En date du 1er février 2017, les collectivités autochtones ont reçu plus de 90 % des fonds de cette année sous la forme d'ententes de financement.
[Traduction]
Cette année seulement, cet investissement a produit 201 projets d'approvisionnement en eau et d'élimination des eaux usées, 965 projets résidentiels, 125 établissements d'enseignement et 167 centres de culture et de loisir.
[Français]
Les demandes budgétaires s'élèvent à 92 millions de dollars, ce qui porte le total des affectations ministérielles de l'exercice à environ 9,5 milliards de dollars. Il s'agit d'une augmentation, en comparaison des 8,9 milliards de dollars de l'exercice précédent.
[Traduction]
Comme toujours, le Budget supplémentaire des dépenses (C) vise à régler des problèmes principalement techniques avant de clore l'exercice.
Ce budget comprend une somme de 56 millions de dollars pour soutenir les activités de gestion des urgences dans les réserves. Il s'y trouve aussi un financement de 22 millions de dollars pour l'Opération retour au foyer, le projet de reconstruction et de rétablissement des victimes des inondations de la région d'Interlake, au Manitoba. Nous continuerons à réparer, à reconstruire et à rétablir les quatre Premières Nations manitobaines qui ont subi cette catastrophe en 2011.
[Français]
Notre gouvernement est d'avis que la négociation est de loin préférable aux litiges pour régler les différends et redresser les torts du passé.
[Traduction]
Il y a quelques semaines, j'ai été fière d'annoncer que l'on m'a confié le mandat de négocier une résolution à la « rafle des années soixante », cette période sombre et tragique de notre histoire. Je suis aussi fière du fait que notre gouvernement ait réglé avec succès le recours collectif Anderson et que nous ayons nommé un représentant spécial chargé de négocier la résolution du recours collectif Gottfriedson.
Ce budget des dépenses comprend un financement de plus de 3 millions de dollars pour les recherches à effectuer en vue des revendications relatives aux enfants. Je ne répéterai jamais assez que le règlement de ces revendications s'impose et qu'il favorisera beaucoup nos activités de réconciliation.
[Français]
La somme de 1,8 million de dollars est prévue pour les études environnementales régionales dans l'Arctique. Ces fonds serviront à guider la prise de décisions au sujet des activités pétrolières et gazières extracôtières susceptibles d'influer sur trois régions de l'Arctique canadien.
[Traduction]
Ce financement confirme l'engagement qu'a pris notre gouvernement d'intégrer le savoir traditionnel autochtone à l'évaluation des répercussions potentielles.
Comme vous le savez, le a annoncé en décembre dernier que les eaux arctiques canadiennes sont indéfiniment interdites d’accès aux concessions pétrolières et gazières extracôtières et que cette disposition sera réévaluée scientifiquement tous les cinq ans. Les études environnementales dans la région arctique joueront un rôle important dans le cadre de ces réévaluations quinquennales. La prise de décisions en matière de développement futur des ressources et d'autres activités commerciales reposera principalement sur des données scientifiques et sur le savoir des Autochtones.
[Français]
Votre opinion, vos conseils et votre aide seront précieux pour faire avancer la réconciliation.
[Traduction]
Comme Gord Downie le rappelle à tous les Canadiens dans son film intitulé The Secret Path, nous avons derrière nous 150 ans de leçons magistrales à apprendre et 150 ans de plus devant nous, alors il est grand temps de nous lancer à l'action.
Je me réjouis d'entamer les prochaines étapes de ce travail que nous allons accomplir ensemble.
Mes collègues vont maintenant se joindre à moi pour répondre à vos questions sur ce budget des dépenses.
En mon nom et au nom de mes collègues, je vous remercie, meegwetch, de nous avoir invités à nous joindre à vous aujourd'hui.
:
Merci, madame la présidente.
Bonjour, mesdames la ministre et la sous-ministre. Je vous remercie d'être parmi nous aujourd'hui pour répondre à nos questions sur le Budget supplémentaire des dépenses (C).
Je vais commencer par poser une question d'ordre plus général.
Dans le budget de 2016, on avait prévu 8,4 milliards de dollars, répartis sur cinq ans. Pour l'année 2016-2017, un montant de 1,5 milliard de dollars de dépenses était prévu.
Pouvez-vous nous donner une idée des dépenses qui ont été effectuées au regard de cette somme de 1,5 milliard de dollars? Pouvez-vous nous dire où en sont les dépenses associées à ce montant?
:
À l'heure actuelle, je crois que notre plus grand problème est le fait que certaines communautés ne réussissent pas à utiliser ces fonds et à faire les demandes dans les délais fixés. Il semble que certaines communautés qui font face aux plus graves problèmes n'ont pas les capacités nécessaires pour présenter leurs propositions dans les délais requis.
Dans le cas du logement, nous avons établi trois paliers afin d'aider les communautés qui éprouvent beaucoup de difficulté en leur offrant un troisième point d'accès au logement. Mais à l'avenir, nous espérons changer cela. Auparavant, le financement annuel permettait, je dirais, aux communautés qui éprouvaient moins de besoins de présenter leurs propositions plus tôt que les autres, qui alors prenaient du retard. Nous cherchons à renforcer les capacités et à fixer des délais différents pour la planification à long terme.
Monsieur Massé, vous nous dites que notre capacité d'encourager les plans globaux des communautés semble créer des obstacles. En Colombie-Britannique, tout va bien. Nous venons d'en établir un autre. Au Manitoba, nous avons organisé une conférence pour renforcer cette capacité. Une fois que le plan global de la communauté est établi, un plan où ne participent pas seulement le chef et le conseil, mais aussi le directeur d'école, l'infirmière, le chef des services de police, les aînés et les jeunes, qui participent tous à la planification à long terme... Maintenant que nous avons des fonds pour faire cela pendant une période de cinq ans, nous pouvons vraiment les aider à développer leurs infrastructures d'une manière crédible et cohérente. Nous avons constaté que cette méthode s'applique également au bien-être des enfants ainsi qu'aux personnes autochtones disparues et assassinées. Lorsque les communautés s'unissent pour établir un plan, nous pouvons les soutenir. Elles sauront que cette année elles recevront tel montant, et l'année prochaine tel autre montant. Cela nous aidera à relever ces communautés qui ont tant de difficultés, et je pense bien que c'est ce que les Canadiens veulent que nous fassions.
:
Merci, madame la présidente.
Je vous remercie, madame la ministre, d'être venue aujourd'hui.
Je vais d'abord présenter une petite observation. Nous avons la capacité et la responsabilité, à titre de parlementaires, d'examiner de près les dépenses gouvernementales. C'est l'une de nos tâches les plus importantes. Nous avons la capacité d'examiner les plans dans le cadre du processus budgétaire. Nous pouvons, en examinant le Budget principal des dépenses et en utilisant divers mécanismes comptables, observer la façon dont le gouvernement dépense les dollars que les Canadiens gagnent en travaillant dur.
Vous remarquerez bien sûr que nous disposons d'une excellente structure pour le faire. Je tiens à souligner que malheureusement, les communautés des Premières Nations n'ont pas cet avantage, puisqu'elles n'appliquent pas la transparence prévue dans la Loi sur la transparence financière des Premières Nations. Elles ne l'appliquent pas, et il devient toujours plus difficile pour plusieurs communautés d'obtenir les données de base qui leur permettent d'exiger des comptes de leur gouvernement sur la manière dont il dépense les fonds. Prenons par exemple le cas de l'argent du programme des déjeuners chauds qui a disparu. Il me semble que si les communautés avaient pu obtenir des données détaillées, elles auraient remarqué qu'elles ne recevaient pas ce programme de déjeuners.
Je tenais à ce que cela figure au compte rendu, parce que je m'inquiète beaucoup du fait que les communautés n'ont pas les mêmes avantages que nous pour demander des comptes à leurs gouvernements.
Je voudrais examiner les détails pratiques du budget des dépenses, parce que nous sommes ici pour cela, bien sûr.
Comme nous le savons, pour certaines communautés, même les petits montants d'argent ont de l'importance. Je voudrais tout d'abord vous poser une question au sujet du transfert de 600 000 $ du MAINC à Sécurité publique pour soutenir des activités liées à une « Stratégie internationale pour la prévention des catastrophes ». Il semblerait qu'il s'agisse d'une conférence tenue à Montréal du 7 au 9 mai.
Ces 600 000 $ représentent un montant important. On pourrait peut-être construire trois maisons avec cet argent. On pourrait l'investir dans le programme de prévention du suicide à Wapekeka.
On a l'impression qu'il y a eu une fête retentissante à Montréal. Je voudrais que vous expliquiez aux gens de Wapekeka et aux gens d'Attawapiskat pour quelles raisons il était plus important d'affecter ces fonds à cette conférence qu'à un programme de prévention du suicide.
:
Nous avons un plan, et nous en sommes très fiers. Merci d'avoir posé cette question.
Comme vous le savez, nous avons commencé avec un énorme déficit. De nombreuses communautés étaient dans un état déplorable. Nous avons collaboré avec toutes les communautés qui vivaient depuis très longtemps en respectant ces avis ainsi qu'avec celles dont il fallait remplacer les systèmes à haut risque en systèmes à moyen risque et à risque peu élevé. Nous sommes heureux d'avoir réussi à éliminer les avis de faire bouillir l'eau dans 18 communautés.
Je crois que vous le savez, des 71 communautés qui restent, 10 se trouvent à Slate Falls et 7 sont dans une autre région. Je suis certaine que nous allons faire de grands progrès en installant des systèmes d'approvisionnement en eau dans les communautés qui ont plusieurs postes de pompage et qui reçoivent de nombreux avis de faire bouillir l'eau.
Comme vous le savez, cette initiative se déroule en trois phases: la préconception, la conception, et la mise en oeuvre. Comme vous l'avez souligné, il faut du temps pour accomplir tout cela, mais nous sommes sûrs de pouvoir le faire dans cette période de cinq ans, avec l'établissement des budgets de maintenance et de formation. Comme nous l'avons entendu dire aux nouvelles hier soir, les chefs craignent de former un technicien, que la Ville voisine s'empressera d'attirer chez elle. Il faut que nous installions dans les communautés des systèmes faciles à entretenir et que nous y nommions des gestionnaires des ressources en eau qui soient fiers de leur communauté et qui décident d'y rester pour en prendre soin.
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Je voulais ensuite poser une question sur les revendications relatives aux enfants. Il y a eu une demande supplémentaire de 3,1 millions de dollars. Je voudrais que vous me donniez quelques éclaircissements à ce sujet. A-t-on intenté des activités judiciaires à cet effet?
Quand je vous ai posé cette question à la Chambre, vous avez répondu très clairement que vous n'alliez pas interjeter appel sur la décision de la rafle des années soixante. Mais après cela, en sortant de la Chambre, votre intention ne semblait plus aussi claire, malheureusement.
Nous avons entendu dire que votre gouvernement allait peut-être demander des éclaircissements techniques, ce qui ressemble beaucoup à une intention de retarder la procédure, selon moi.
Si j'ai bien compté, la somme de 3,1 millions de dollars jusqu'à la fin de l'exercice se solde à environ 100 000 $ par jour. À quoi doit servir cet argent?
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Oui, l'autre député McLeod.
Merci, madame la présidente.
Je vous remercie, madame la ministre, d'être venue témoigner devant nous aujourd'hui.
Je tiens d'abord à vous dire que je suis très heureux des progrès que nous avons faits en ramenant les gouvernements autochtones aux tables de négociation dans les Territoires du Nord-Ouest. À mon avis, nous nous rapprochons de l'autogouvernance. Il fait bon voir 10 ensembles de pourparlers se dérouler en même temps. Je pense aussi que l'idée de charger quatre représentants spéciaux de la ministre d'examiner les négociations les plus ardues produira de bons résultats.
J'ai eu l'occasion de rencontrer Mary Simon l'autre jour, et nous avons eu une conversation intéressante sur les examens qu'elle effectue.
Je regarde le document du Budget supplémentaire des dépenses. Je vois que nous avons de l'argent dans un domaine, mais je voudrais signaler une chose. Je l'ai déjà dit, alors vous le savez probablement déjà. Nous examinons les suicides commis partout au Canada, notamment dans nos petites communautés autochtones. Ce problème est monumental dans le Nord, vous le savez bien. D'après mes propres calculs et les données de Statistique Canada, nous estimons que tous les 8 à 10 jours, une personne se suicide. Depuis le début de notre étude sur le suicide, il y a un peu plus d'un an, nous avons assisté à plus de 50 suicides dans le Nord.
En regardant la répartition de ces fonds, de ce montant de 8,4 milliards de dollars affecté aux peuples autochtones, je constate que nous n'y sommes pas admissibles. Rien de cette somme ne nous a été réservé. Nous ne sommes pas non plus admissibles aux fonds affectés à l'enseignement postsecondaire. Nous ne sommes pas admissibles aux fonds que a affectés aux jeunes enfants par l'intermédiaire de Santé Canada. Le principe de Jordan ne l'applique pas à nous. Les gouvernements autochtones n'ont jamais reçu de financement pour le logement, sauf dans le cas unique des Inuvialuits, ce qui était une bonne chose. J'espère que cette tendance se poursuivra.
Parlons des centres de culture et de loisirs. Nos centres autochtones n'y sont pas admissibles parce que nous n'avons pas de réserves. Comme vous le voyez, presque tout ce que vous annoncez ne s'applique pas à nous. Les Autochtones abondent dans nos collectivités, mais ce sont des collectivités publiques.
J'espère que nous trouverons un moyen de faire les choses équitablement. Le vérificateur général a confirmé nos craintes. Après avoir examiné notre communauté, il a conclu que nous n'avons pas toutes les infrastructures nécessaires et que nous sommes nettement en retard dans le financement requis. Le gouvernement autochtone prétend qu'il a réglé le problème, mais le vérificateur général a réexaminé la situation et il affirme que nous ne nous acquittons pas de nos obligations. Nous avons donc bien du pain sur la planche.
En regardant le document du Budget supplémentaire des dépenses que nous avons devant nous, je vois que l'on envisage d'entamer une étude environnementale dans la région de l'Arctique. Je suis vraiment heureux qu'elle se concrétise enfin. Mais la répartition entre le crédit 1 et le crédit 10 ne me semble pas équitable. Comme vous l'avez dit, le crédit 1, qui s'élève à plus de 900 000 $, va au ministère. Le gouvernement, le ministère, va utiliser plus de la moitié de cette somme. Puis, je vois un montant de 850 000 $ au crédit 10.
Pourriez-vous me dire ce que le ministère compte faire de ces 900 000 $? Pourquoi lui faut-il plus de la moitié de cette somme? Ses fonctionnaires effectueront-ils la plus grande partie de cette étude? Est-ce que les 850 000 $ iront aux gouvernements autochtones ou aux gouvernements territoriaux? Cela ne me semble pas très clair.
:
Merci, madame la présidente.
Merci, madame la ministre, d'être venue aujourd'hui.
Je pense que je vais tout simplement poursuivre dans la même veine. Tout le système juridique au Canada est organisé de sorte que si vous n'interjetez pas appel d'une décision, vous acceptez par conséquent la décision et vous devez respecter le jugement.
La semaine dernière, nous avons accueilli Cindy Blackstock qui nous a dit que vous n'interjetiez pas appel des décisions des tribunaux, mais que vous ne sembliez pas non plus mettre en œuvre leurs décisions. Il semble que ce soit une tendance continue, dans le même sens que la loi sur la transparence est la loi du pays alors que vous ne l'appliquez tout simplement pas. Je suppose que cela me préoccupe énormément étant donné que la règle fondamentale en démocratie est la primauté du droit. Si nous votions à la Chambre des communes en faveur de suspendre la primauté du droit au Canada, je ne pense pas que ce vote serait légitime, parce que la primauté du droit est une partie fondamentale de la démocratie. J'ai donc de la difficulté. Cela semble être une tendance continue dans votre cas. Ce n'est probablement rien de plus qu'une observation.
Cindy Blackstock demandait ce qu'il en était du principe de Jordan, et je constate que dans le Budget supplémentaire des dépenses, la somme de 1 million de dollars est affectée au principe de Jordan. Je sais que son organisation demandait 155 millions de dollars pour le principe de Jordan, et vous avez annoncé une somme d'environ 382 millions de dollars. Pouvez-vous m'expliquer la somme de 1 million de dollars inscrite dans le Budget supplémentaire des dépenses et comment cela fonctionne? Il y a peut-être une bonne explication, mais je ne suis pas certain de... Nous entendons toutes sortes de montants. Le mois dernier, il s'agissait de 5 millions de dollars. Pouvez-vous me dire ce qu'il en est au juste?
:
La décision du tribunal comporte deux parties. Une première concerne le système de bien-être de l'enfance, et l'autre est le principe de Jordan. Comme vous le savez, la gère le principe de Jordan pour ce qui est des besoins en soins de santé.
Nous obtenons une petite partie de ce montant pour traiter des questions de logement, de l'aide à la vie autonome, les choses qui toucheraient davantage la qualité de la vie par opposition aux soins de santé réels. Comme vous le savez, cette année nous avons mis l'argent réservé au principe de Jordan dans la somme de 382 millions de dollars sur trois ans; cette année, on disposait de 88 millions de dollars. Nous avons identifié 3 200 enfants qui recevront désormais des soins qu'ils ne recevaient pas avant l'élargissement de la définition.
C'est nous qui identifions les enfants et qui nous assurons qu'ils obtiennent les soins dont ils ont besoin. C'est là que l'escalade survient, parce que cette définition n'a été modifiée que le 1er juillet. Auparavant, il fallait plusieurs déficiences, plusieurs organismes. Un enfant souffrant d'une déficience ne fera plus les frais de cette bataille entre les provinces et le gouvernement fédéral pour savoir qui paie. Nous avons cet argent maintenant.
La somme de 155 millions de dollars dont Mme Blackstock a parlé regroupe les sommes affectées au principe de Jordan et au bien-être de l'enfance. Nous sommes très heureux d'avoir mis à disposition cette année 197,7 millions de dollars, d'autant plus qu'il y aura dès le prochain exercice 246,6 millions de dollars qui seront affectés au principe de Jordan et aux modifications au programme de bien-être de l'enfance.
Nous savons aussi que nous devons modifier le système, parce qu'il y a encore beaucoup trop d'argent qui s'en va aux avocats pour prendre en charge les enfants. Nous voulons qu'il y ait plus d'argent dans les communautés de sorte que ces jeunes ne se retrouvent absolument pas aux prises avec le système judiciaire.
:
Monsieur Fisher, je pense que vous savez que les réseaux d'alimentation en eau ont constitué un grave problème au Canada atlantique. J'espère que nous pourrons nous occuper de la Première Nation de Potlotek et de celle qui a fait parler beaucoup d'elle dans les manchettes.
Laissez-moi voir. J'ai une fiche pratique sur le Canada atlantique. On dénombre 23 projets et 16 communautés qui reçoivent des fonds pour l'alimentation en eau et les eaux usées; 72 projets et 11,5 millions de dollars pour le logement; les établissements d'enseignement, 7,7 millions de dollars; la culture et les loisirs, 3,9 millions; l'énergie, la durabilité et la connectivité, 1,1 million de dollars; l'infrastructure communautaire fondamentale, 6,7 millions de dollars.
Je serai heureuse de vous remettre cela. De plus, en ce qui concerne le Labrador, une somme de 4 millions de dollars est affectée au logement des Inuits. Nous allons vous donner la ventilation.
C'est ce que nous espérons faire. Ce que nous espérons faire pour toutes les personnes présentes ici très prochainement, c'est de pouvoir publier les projets concernant l'alimentation en eau et les eaux usées qui se réalisent d'un océan à l'autre.
J'ai quelques questions que je n'ai pas pu poser la dernière fois.
Pour ce qui est de l'argent concernant les ententes sur des revendications territoriales précises et l'autonomie gouvernementale, je sais que dans les Territoires du Nord-Ouest, nous avons des gouvernements qui ont bien hâte d'aller de l'avant. Certains d'entre eux ont des revendications liées à l'autonomie gouvernementale datant de huit ou neuf ans, et avec le gouvernement précédent, ils ont tout simplement été paralysés, rien n'avançait, et ce fut une bataille juridique pendant des années.
J'ai été heureux de constater que vous avez choisi d'intervenir et d'essayer de démêler l'imbroglio juridique dans lequel nous nous retrouvons et de vous engager envers une approche de collaboration pour essayer de le résoudre, et je pense que nous progressons. Nous ne progressons pas suffisamment vite à notre goût, je pense, mais je me demande si une partie des sommes engagées dans la présente demande est destinée aux Territoires du Nord-Ouest et si certains des gouvernements qui s'emploient à...
:
Merci, madame la présidente.
Ce que le ministère a essayé de faire pour clarifier le Budget supplémentaire des dépenses, c'est de préparer la présentation PowerPoint suivante afin de répondre à d'éventuelles questions.
Si nous passons à la page 2, nous voyons essentiellement les autorisations que le Parlement nous a données jusqu'à maintenant, puis ce que les budgets supplémentaires des dépenses nous donnent. Donc, essentiellement, c'est ce que vous verrez à la page 2, moins les transferts et autres rajustements. Nous sollicitons l'autorisation du Parlement pour une somme additionnelle de 92 millions de dollars, ce qui porte le total à 9,5 milliards de dollars.
À la page 3, nous avons sous forme récapitulative une ventilation des montants que nous demandons par initiative clé. Cela vous donne aussi une indication par crédit. Comme l'a fait observer la ministre dans ses remarques, le crédit 1 et le crédit 10, pour des raisons précises, sont côte à côte. Comme vous le savez, le crédit 10 concerne les subventions et contributions pour les bénéficiaires, par opposition au crédit 1, qui concerne les dépenses en salaires et en fonctionnement.
À la page 4, on essaie de répondre aux questions qui ont été posées par des députés quant à la justification de la somme de 56 millions de dollars dans le cas des coûts supplémentaires liés aux situations d'urgence, en sus de ce qu'il y a dans les niveaux de référence actuels du ministère. La ministre a donné plusieurs exemples d'événements pour lesquels nous avons déjà émis un remboursement. Nous demandons maintenant une autorisation de remboursement du Parlement pour couvrir ces coûts par le ministère, et pour nous assurer que nous respectons les autorisations que le Parlement nous a octroyées.
À la page 5, nous essayons de vous donner une idée de quelques-uns des coûts qui sont remboursés. Il s'agit d'un exemple des efforts déployés pour reconstruire Kashechewan après l'inondation. La photo illustre quelques-unes des maisons. Vous remarquerez qu'il s'agit de maisons sans sous-sol, pour tenir compte de la réalité du sol à cet endroit, alors que les maisons avant l'inondation à Kashechewan avaient toutes des sous-sols et, par conséquent, ont souffert de l'inondation.
La page 6 concerne notre demande de fonds supplémentaires relativement à l'Opération retour au foyer. Il s'agit d'un engagement pluriannuel visant à s'assurer que nous réparons, reconstruisons et rétablissons quatre Premières Nations du Manitoba qui, malheureusement, ont été touchées par de graves inondations en 2011. Nous prévoyons un retour de toutes les personnes évacuées dans les quatre communautés des Premières Nations en 2018-2019.
Après la page 6, nous voyons des photographies des progrès réalisés dans ces quatre communautés des Premières Nations. Nous fournissons l'infrastructure nécessaire afin que lorsque les personnes évacuées reviendront, elles auront leurs maisons, leurs routes, leurs usines de traitement des eaux et des systèmes d'égout pour la communauté, et afin de nous assurer que tout fonctionne.
La page 8 représente essentiellement une demande de 10 millions de dollars visant à assurer les négociations continues entre le Canada, la province de l'Ontario et sept Premières Nations visées par les traités Williams. Il s'agit essentiellement d'une directive de la ministre de ne pas recourir à des litiges, mais de négocier le règlement du litige Alderville déposé en 1992.
Je pense que la page 9 répond adéquatement aux questions posées à la ministre par les membres au sujet de la somme de 3 millions de dollars pour le règlement des litiges relatifs aux réclamations pour les expériences vécues dans l'enfance par les Autochtones. Comme l'a indiqué la ministre, il s'agit essentiellement de travaux de recherche et d'analyse pour s'assurer que lorsque nous négocions, nous connaissons l'ampleur du recours collectif et que nous rectifions de façon appropriée les torts causés par le passé.
La page 10 nous donne des renseignements de base sur ce que constituent essentiellement les études environnementales de la région de l'Arctique, et vous remarquerez, à la page 11, quelques exemples d'activités de mobilisation du Comité réalisées dans le passé dans des endroits semblables relativement aux études environnementales.
Finalement, nous avons la disposition concernant les langues des 11 Premières Nations autonomes du Yukon dont M. McLeod a parlé, en fonction de leurs ententes de Premières Nations autonomes.
Voilà pour la présentation. Je serai heureux de répondre, avec l'aide de ma collègue, à toutes vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
J'ai deux questions. La première concerne une préoccupation que j'ai au sujet d'un financement constant pour les peuples autochtones à tous les niveaux. Je pense vous l'avoir posée à plusieurs reprises.
Je voulais avoir l'assurance que le ministère investit de façon équitable dans les peuples autochtones, que ce soit dans les réserves, hors réserve, ou au sud de la frontière — que ce soit dans les communautés dans les provinces du Sud ou dans les communautés du Nord. Expliquez-moi comment votre mandat vous permet de faire cela. Le ministère semble se concentrer uniquement sur les réserves, et les réserves dans le Sud. Dans ma circonscription, les réserves ne cessent de me dire qu'elles ne sont pas admissibles au financement dans les réserves, même s'il s'agit de réserves fédérales. On leur dit qu'elles devraient se doter d'un gouvernement territorial, mais ce sont des réserves fédérales. Comme je l'ai indiqué, nous ne sommes pas admissibles à toute une série d'annonces de programmes faites par le gouvernement actuel.
Pouvez-vous m'expliquer comment nous faisons cela sans recourir à une vérification pour déterminer à quel point le financement est juste? Est-ce que les habitants de ma circonscription reçoivent autant d'argent par habitant qu'ailleurs?
:
Je vais commencer, puis je demanderai à mon collègue, M. Thoppil, de poursuivre.
Il existe différents points d'entrée pour le financement des peuples autochtones, et il est effectivement vrai que dans le cas des bandes indiennes régies par la Loi sur les Indiens, il existe une entente de financement qui est axée sur une formule et qui est semblable, en fonction de la taille de la population. Il existe d'autres points d'entrée, selon qu'il y a un accord sur des revendications territoriales ou une entente d'autonomie gouvernementale, ou si les Autochtones vivent hors réserve ou dans des régions urbaines, mais il y a des programmes pour les soutenir.
Pour ce qui est de pouvoir vous donner une idée précise pour savoir si ce sont exactement les mêmes sommes ou non qui sont versées à chaque personne, je vous dirais que dans le cas du Nord, il y a des ententes différentes avec les territoires. Il ne conviendrait donc pas de donner une ventilation identique par habitant, comme vous le demandez. Par contre, nous pourrions vous faire parvenir des renseignements au sujet de tout le financement accordé en particulier aux Territoires du Nord-Ouest, ou au nord du 60e parallèle en général, et quelle est la porte d'entrée de ce financement.
Paul, aimeriez-vous ajouter quelque chose?
:
Oui, je vous en serais très reconnaissant. Je suis aux prises avec cette question et j'essaie de confirmer pour mes électeurs que nous recevons un financement juste et comparable aux autres communautés. Je n'obtiens pas de réponse. On ne me dit pas que nous recevons un financement égal.
J'ai parlé aux représentants du gouvernement territorial. Ils m'ont donné l'assurance qu'il n'y a pas une entente spéciale, qu'il n'y a aucune mention spéciale sur la responsabilité autochtone dans leurs formules de financement. Je vous en serais reconnaissant si vous pouviez me dire, peut-être à l'aide d'un graphique, si nous recevons un financement égal. Je vous en serais reconnaissant si vous pouviez aller un peu plus en profondeur — peut-être pas maintenant, mais à mesure que nous progressons.
En toute équité, je dois démontrer que je représente mes communautés, et le financement en est une partie importante. Si nous n'obtenons pas l'argent pour le logement lorsque tout le reste du monde obtient de l'argent pour le logement autochtone, si nous n'obtenons pas l'argent pour la santé et l'éducation, toutes ces choses qui sont offertes d'un bout à l'autre du pays et auxquelles nous ne sommes pas admissibles dans le Nord... Le Nunavut en est aussi un bon exemple. Le Nunavut n'obtient pas le même genre de fonds que les réserves. J'aimerais avoir de plus amples renseignements, si vous pouviez me les fournir.
Dans la demande concernant le présent Budget supplémentaire des dépenses, vous avez fait remarquer qu'il y a 1,8 million de dollars pour les études que nous allons finalement entreprendre. Je pense que la demande et le souhait d'aller de l'avant à cet égard sont loin d'être nouveaux. Le budget global prévu est de 19 millions de dollars sur cinq ans. Y a-t-il un plan qui s'y rattache? Est-ce que je peux avoir des renseignements quant au moment où les fonds vont être débloqués, dans quelles régions? Avons-nous un budget, une ventilation, un plan d'action? Tout cela a suscité beaucoup d'intérêt, et beaucoup de questions me sont posées. J'aimerais être plus précis.
:
Je vous remercie beaucoup, monsieur Saganash, de la question.
Techniquement, il s'agit d'un exercice que nous faisons pour tous les programmes à buts définis, et le principe de Jordan en est un exemple. Au cours de l'exercice, nous examinons l'ampleur des dépenses associées à l'affectation budgétaire, puis, selon l'ampleur de l'utilisation, nous discuterons avec les organismes centraux et présenterons une demande de report quelques mois avant la fin de l'exercice afin de nous assurer que les fonds réservés servent aux fins prévues au cours des années à venir.
À cette fin, il faut un processus de justification, et lorsque l'autorisation est donnée — ce qui exige habituellement l'approbation du ministre des Finances —, alors, il y a une affectation bloquée à cet égard, comme il a été indiqué en réponse à une question précédente d'un membre du Comité, puis cette somme est réaffectée. Ce qui se produit habituellement, c'est que lorsque les comptes publics sont publiés, vous remarquerez parfois des sommes considérables qui n'ont pas été utilisées, ce qui est attribuable aux affectations bloquées qui ont obligé la non-utilisation de ces fonds. Mais ce que les comptes publics n'indiquent pas dans le cas des fonds non utilisés, ce sont les reports qui permettent de garder cet argent.
Lorsque vous prenez le montant total des fonds non utilisés dans les comptes publics, vous devez comprendre que deux aspects s'y rattachent. Il y a les fonds non utilisés prévus, et il y a les fonds non utilisés nets réels à l'égard desquels il n'y a eu aucune dépense. Par exemple, l'an dernier, le montant total des fonds non utilisés dans le cas du ministère s'élevait à 900 millions de dollars, mais lorsque vous tenez compte de tous les montants reportés, le montant net réel était de 900 000 $.
Il s'agit tout simplement d'une réponse technique à votre question pour savoir que les montants réservés sont toujours gérés de manière à s'assurer qu'ils sont disponibles au cours des années à venir pour les fins prévues.
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J'ai quelques points à mentionner à ce sujet. Je crois que le ministère possède plus que les ressources adéquates. Nous sommes en mesure de faire face à la situation.
Le fait que nous allouions, dans une même année, des ressources au ministère en tant que tel — particulièrement pour des postes importants comme le crédit 10 — a souvent contribué à causer des tensions par le passé. L'an dernier, dans le budget de 2016, les organismes centraux ont fait de grands efforts pour nous donner accès à cet argent beaucoup plus tôt dans l'année, ce qui nous a permis de le distribuer plus promptement aux Premières Nations et de modifier plus rapidement les accords de contribution, de sorte que nous avons pu leur offrir la certitude qu'ils obtiendraient leur financement, particulièrement pour les infrastructures. Je suis ravie d'annoncer qu'en date d'aujourd'hui, près de 98 % de tout le financement a déjà été affecté aux communautés et que celles-ci savent exactement à quoi s'attendre.
Bien des efforts ont été déployés à cet égard. Est-ce que c'est parfait? Le dialogue en vue d'une nouvelle relation fiscale pourrait ouvrir des portes et rendre l'obtention du financement encore plus efficace dans l'avenir, mais je suis fière de dire que nous avons réalisé des améliorations à ce chapitre. Au cours des années précédentes, il arrivait que nous ne puissions obtenir la plus grande part de l'argent que dans le Budget supplémentaire des dépenses (C), ce qui aurait été aujourd'hui. Si on regarde le Budget supplémentaire des dépenses (C) de cette année par rapport à celui de l'année précédente, on voit qu'il comprend des choses qui seraient apparues en cours d'année, plutôt que de constituer une grande part de la somme qui nous avait été promise dans le budget précédent.
On devrait féliciter pour cela les organismes centraux — les Finances et le Conseil du Trésor.
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M. Viersen a gentiment consenti à me donner une minute de son temps.
J'aimerais faire un suivi rapide. Vous avez parlé des comptes publics, et je pense que c'est vraiment malheureux qu'on ait exprimé les choses de cette façon, car cela mène souvent à des gros titres selon lesquels le milliard de dollars destiné aux communautés n'a pas été dépensé... Franchement, je pense qu'on pourrait faire un changement tout simple et dire: « Ceci est le véritable montant qui n'a pas été dépensé, et celui-ci est le montant qui a été réaffecté. » Ça ne serait pas un grand changement. Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi nous ne l'avons pas encore fait, car la façon dont les montants sont cités en ce moment crée une perception erronée de ce que nous faisons.
Le Conseil du Trésor aurait tout mon appui pour mettre un peu plus de clarté dans cette structure de rapport particulière.
Cela étant, nous avons parlé des 100 millions de dollars qui ont été gelés d'un point de vue administratif. Vous avez fourni, à mon avis, des explications sensées, mais ce qu'il nous manque... Je voudrais savoir si vous pourriez présenter pour ces 100 millions de dollars spécifiquement ce qui a été gelé et pourquoi cela l'a été. Je ne m'attends pas à une réponse immédiate, mais je pense que nous devrions pouvoir voir ce qui n'a pas été dépensé, pourquoi cela n'a pas été dépensé et la façon dont cela a été réaffecté pour l'année suivante, par rapport aux véritables écarts. C'est ma seule demande à votre endroit.
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Merci pour la question.
Je crois que lors de comparutions précédentes et dans ses remarques liminaires, la ministre a parlé de la façon dont, de son point de vue de parlementaire depuis de nombreuses années, le processus budgétaire actuel ne permet pas la limpidité que vous souhaitez. C'est pourquoi, dans la lettre de mandat du président du Conseil du Trésor, on confie à ce dernier la réforme du budget des dépenses.
Je crois comprendre que le président du Conseil du Trésor et ses fonctionnaires participent à l'élaboration d'un processus de réforme dans le cadre du comité des comptes publics et qu'ils essaient de comprendre, comme l'a mentionné le député tout à l'heure, quelle structure de rapport serait la plus à même de favoriser l'harmonisation. Je crois comprendre que quelques-unes des options discutées par le comité des comptes publics et le Conseil du Trésor visent à garantir, dans la mesure du possible, que lorsqu'un budget fédéral est déposé, le Budget principal des dépenses, quand il est déposé à son tour, inclue beaucoup plus d'annonces budgétaires, de sorte que nous puissions tenter de limiter au maximum ce que les parlementaires voient comme une déconnexion entre le Budget principal des dépenses et le budget fédéral.
Ce n'est qu'une des options étudiées. Il est question de faire en sorte que les rapports de comptes publics ne présentent plus, comme l'a mentionné un autre député, des cas flagrants d'irrégularité qui donnent une image inexacte du niveau de financement. Mais cela demeure complexe. Quelques expériences ont été tentées ailleurs, comme en Ontario et en Australie, qui font office de modèles d'harmonisation. Cependant, je laisserai au comité des comptes publics le soin de déterminer ce qui fonctionnerait le mieux pour le Parlement à l'avenir.
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Il y a deux choses à ne pas confondre. Il est vrai qu'un montant de 88 millions de dollars a été mis de côté pour s'assurer qu'il y avait assez d'argent dans les caisses. Il faut se souvenir que lorsqu'on a élargi la définition du principe de Jordan en juillet, il était difficile de savoir quel était le point de départ.
De concert avec Santé Canada — puisque les coûts sont surtout assumés par Santé Canada —, nous avions décidé d'être très prudents et de nous assurer de ne pas manquer d'argent en cours d'année. Nous avons donc mis de côté 88 millions de dollars. Aujourd'hui, nous avons dépensé à peu près 11,9 millions de dollars, mais nous nous attendons à ce que d'autres factures nous parviennent plus tard aussi. Ce montant va donc probablement augmenter.
Pour ce qui est du million de dollars, il s'agit d'une rétrocession pour la partie qui concerne le mandat d'Affaires autochtones et du Nord Canada. C'est ainsi pour éviter que l'utilisateur ait à se demander s'il doit s'adresser à Affaires autochtones et du Nord Canada ou à Santé Canada. Les 88 millions de dollars constituent un fonds commun. Par la suite, cela dépend des dépenses qui sont requises. Nous pouvons avoir la responsabilité d'un programme qui vise à aider les gens sur le plan du logement ou à soutenir d'autres activités qui relèvent de notre mandat.
Dans notre cas, de cette somme de 11,9 millions de dollars, 1 million de dollars était nécessaire pour nos propres dépenses. La plus grande partie des dépenses portent sur la santé. Dans d'autres cas, il s'agit de choses comme adapter une maison ou élargir une porte pour qu'une chaise roulante puisse passer, des trucs comme de ce genre. La partie qui nous appartient, dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C), c'est ce million.
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Concrètement, les gens peuvent entrer dans n'importe quel bureau régional d'Affaires autochtones et du Nord Canada ou de Santé Canada. Il y a aussi une ligne téléphonique pour obtenir de l'information.
Quand cette information est reçue et qu'un cas est identifié, on confirmera au point d'entrée que l'argent va être donné et que le financement va être versé. Par après, nous nous arrangeons entre nous à l'arrière-scène.
L'idée derrière le principe de Jordan était de rendre cela le plus simple possible. Avant, les gens devaient cogner à plusieurs portes et nous nous regardions en nous demandant qui devait agir.
Nous avons arrêté tout cela. Les gens entrent par une porte, et après cela
[Traduction]
nous réglons cela entre nous.
[Français]
L'individu, l'utilisateur, reçoit le service peu importe où il le demande et peu importe s'il s'agit d'un service de santé ou un service d'Affaires autochtones et du Nord Canada. Après cela, nous faisons le rapprochement des comptes . C'est comme un
[Traduction]
service axé sur le client plutôt qu'un simple service axé sur des sphères de compétences.
[Français]
C'est probablement la critique la plus forte qui avait été faite sur l'ancienne façon d'administrer cela.