Je m’appelle Ivette Vera-Perez et je suis la présidente-directrice générale de l’Association canadienne de l’hydrogène et des piles à combustible. Nous représentons plus de 160 entreprises présentes à toutes les étapes de la chaîne d’approvisionnement en hydrogène. Nos membres exportent leurs technologies propres dans plus de 42 pays qui comptent pour 65 % de la population mondiale.
Selon un rapport publié récemment par EY, le marché canadien de l’hydrogène pourrait atteindre 100 milliards de dollars et créer 350 000 emplois d’ici 2050. Conscients du potentiel que cela représente, et surtout conscients que, sans l’hydrogène, la carboneutralité est impossible, les membres de l’Association sont venus à Ottawa dernièrement afin de formuler un certain nombre de recommandations. C’est ce que je vous présenterai aujourd’hui.
Le Canada doit suivre les ambitions et le rythme des autres pays du monde, comme l’Allemagne, la Chine et les États-Unis, qui ont déjà fait des pas de géant pour développer ce secteur. La loi sur la réduction de l’inflation que viennent d’adopter les États-Unis en est un bon exemple, car sa simplicité et les sommes qu’elle consacre à l’hydrogène laissent le Canada loin derrière. Il faut penser dans une perspective mondiale quand on injecte des fonds et crée des politiques, car autrement, les projets se feront ailleurs et les entreprises iront s’installer dans d’autres pays.
La Stratégie canadienne pour l’hydrogène de 2020 prévoyait la création de 30 centres de valorisation de l’hydrogène d’ici 2030. Beaucoup de discussions ont eu lieu depuis, mais le gouvernement fédéral n’a encore rien fait de concret. Les engagements du Canada à l’égard du secteur se sont raffermis — il est notamment question d’exporter de l’hydrogène propre dès 2025 —, mais nous sommes encore loin du but. La Stratégie pour l’hydrogène doit être financée adéquatement afin d’en accélérer la mise en œuvre.
Les programmes comme le Fonds stratégique pour l’innovation et le Fonds pour les combustibles propres traduisent on ne peut mieux les ambitions du gouvernement pour le secteur canadien des technologies propres et les entreprises qui en font partie, mais la lourdeur du processus de demande et les longs délais ont de quoi décourager les promoteurs. Nous devons faire le nécessaire pour que le financement provenant du Fonds stratégique pour l’innovation, du Fonds pour les combustibles propres ou de la Banque de l’infrastructure du Canada soit débloqué dans un laps de temps raisonnable.
Enfin, les stratégies et les politiques fédérales doivent se compléter les unes les autres et créer des synergies, car trop souvent, elles servent des objectifs contraires, ce qui est coûteux et inefficace. Nous recommandons que toutes les futures stratégies et politiques fédérales fassent l’objet d’une évaluation permettant d’établir en quoi elles s’inscrivent dans la vision du gouvernement. Par exemple, le Canada dit vouloir atteindre la carboneutralité d’ici 2050. L’hydrogène a tout ce qu’il faut pour contribuer à cet objectif. Nous devons nous doter d’un ensemble cohérent de politiques qui favorisent les initiatives et contribuent collectivement à l’atteinte des objectifs établis.
En terminant, le Canada a toujours été à l’avant-garde dans le domaine de l’hydrogène, mais quand on voit la rapidité à laquelle ce secteur se développe et le peu de mesures concrètes qui sont prises, force est de constater que notre pays traîne désormais de la patte. Nous devons investir de manière abondante et rapide, mais surtout de manière judicieuse, si nous voulons revenir dans le peloton de tête.
Je vous remercie. Je répondrai avec plaisir à vos questions.
Je m'appelle Swapan Kakumanu, et je suis le dirigeant principal et le cofondateur de Fogdog Energy Solutions Inc.
Fogdog est une entreprise canadienne dont le siège social est situé à Calgary, en Alberta. Elle a pour mission d’éliminer les sites d’enfouissement en créant de nouvelles solutions révolutionnaires. Les systèmes Fogdog utilisent les matériaux qui auraient été normalement enfouis pour produire, de façon durable, de l’énergie verte et des matériaux bruts tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Notre entreprise participe actuellement à plusieurs projets et partenariats au Canada et à l’étranger.
Il faut savoir que le Canada produit chaque année environ 32 millions de tonnes de déchets qui sont enfouis. Fogdog veut retirer ces 32 millions de tonnes de déchets des sites d’enfouissement et contribuer ainsi à réduire le réchauffement climatique dans une proportion pouvant atteindre 3 degrés Celsius au Canada. Par le traitement de nombreux types de déchets, comme les déchets municipaux, le plastique, les pneus, les déchets d’hydrocarbures et les déchets agricoles, notre entreprise peut générer des produits de grande qualité, comme le graphite, le graphène, l’hydrogène et d’autres combustibles verts. La demande en graphite est, par exemple, très élevée dans l’industrie de la voiture électrique, qui s’en sert pour fabriquer des batteries. Actuellement, le principal pays exportateur de graphite est la Chine.
Rappelons quelques faits.
Les sites d’enfouissement sont un problème majeur parce qu’ils ont un impact direct sur le réchauffement de la planète. Moins de 10 % du plastique est recyclé. Tout le reste se retrouve dans les sites d’enfouissement. Les sites d’enfouissement sont en voie d’atteindre leur capacité maximale; d’autres devront bientôt être créés. Les sites d’enfouissement produisent environ 30 % des émissions de méthane du Canada. Le méthane, comme tout le monde le sait, est un puissant gaz à effet de serre 21 fois plus dommageable que le CO2.
Tout au long de son cycle de vie, chaque site d’enfouissement coûte plus de 30 millions de dollars, et c’est sans parler de ses effets à long terme sur l’environnement et des responsabilités à cet égard. Les sites d’enfouissement présentent des risques élevés d’incendie. Ces derniers temps, plusieurs ont été la proie des flammes. Or, lorsqu’ils brûlent, les sites d’enfouissement produisent des gaz nocifs. À l'heure actuelle, les sites d’enfouissement ne sont pas une source de revenus et ne produisent pas d’énergie. Au contraire, leur coût financier et environnemental est énorme. La gestion des déchets municipaux coûte cher. En effet, la collecte, le transport et l’enfouissement des déchets, ainsi que l'entretien de ces sites, coûtent 4 milliards de dollars par année aux municipalités du Canada. Chaque site d’enfouissement produit des eaux de lessivage, un mélange toxique de produits chimiques qui se retrouvent dans le sous-sol géologique.
Parlons un peu de Fogdog et des municipalités.
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Je vous remercie de me donner l’occasion de comparaître devant vous aujourd’hui dans le cadre de votre importante étude sur les technologies propres au Canada.
Je m’appelle Ian Robertson et je suis le directeur général de la Greater Victoria Harbour Authority, soit l'administration portuaire du Grand Victoria.
Pour commencer, je tiens à reconnaître avec respect les peuples Lekwungen sur les territoires traditionnels desquels nous exerçons nos activités, ainsi que la Première Nation des Songhees et la Première Nation d’Esquimalt, dont les relations historiques avec la terre se poursuivent à ce jour. Ces deux nations font partie de nos huit organismes membres.
Pour ceux qui ne le savent pas, la Greater Victoria Harbour Authority est un organisme communautaire à but non lucratif qui a pour mission d’assurer la gestion et la croissance durable du port dynamique de Victoria. Notre organisme est dirigé par un conseil d’administration composé de 13 membres et il est représenté par 4 membres indépendants de la communauté et 8 organismes membres.
Le terminal de croisière de Victoria, situé dans le district de Breakwater, est le port d’escale de croisière le plus fréquenté du Canada. Victoria est un port d’escale de croisière essentiel pour les navires naviguant dans les eaux côtières du Sud-Est de l’Alaska et de la Colombie-Britannique. En 2022, la ville aura accueilli 330 navires de croisière transportant 725 000 passagers.
En 2018, les émissions de gaz à effet de serre du terminal de croisière de Victoria équivalaient à celles de 3 200 voitures circulant sur les routes chaque année. Depuis 2010, les principaux contaminants atmosphériques ont diminué de 41 %, les émissions d’oxydes de soufre, de 95 %, et les particules, de 79 %, et le nombre de passagers des navires de croisière a augmenté de 45 %. Or, les émissions de gaz à effet de serre n’ont augmenté que de 19,1 %, et ce, grâce à des normes d’émission de plus en plus strictes. Par ailleurs, les émissions des navires de croisière représentent 96,3 % de toutes les émissions du terminal de croisière de Victoria.
En janvier 2019, nous avons confié à Synergy Enterprises le soin de dresser l’inventaire des émissions à grande échelle du terminal afin de nous aider à déterminer où nous pourrions apporter des améliorations relativement aux émissions relevant de notre contrôle et de notre compétence. Après une étude approfondie de diverses technologies d’alimentation à quai, l’entreprise a recommandé l’installation de la technologie de conversion de fréquence pour une alimentation à quai afin d’optimiser la variabilité des types de navires de croisière et autres et ainsi d’accroître la diversification à long terme du port en eau profonde.
L’étude a révélé que la mise en place d’un système d’alimentation à quai sur deux postes d’amarrage permettrait de réduire les émissions de carbone de 6 450 à 7 300 tonnes de CO2 par année en moyenne. Cela équivaut à une économie totale de 131 000 tonnes de CO2 jusqu’en 2040 par rapport au statu quo. Les émissions d’oxydes de soufre et d’oxydes d’azote seraient également réduites. Ces réductions s’ajouteraient aux gains réalisés par les croisiéristes, qui s’efforcent de respecter l’engagement mondial de réduction des taux d’émissions de carbone de 40 % pour l’ensemble de la flotte d’ici 2030.
Comme l’ont constaté d’autres ports en Amérique du Nord et ailleurs, la technologie d’alimentation à quai réduit considérablement les émissions lorsque les navires sont au port, ainsi que les émissions des bâtiments et des véhicules de la flotte, les autres navires pouvant se brancher sur l’infrastructure d’alimentation à quai. Il s’agit d’une mesure importante qui est adoptée par les croisiéristes. D’ici 2030, 85 % de tous les navires faisant escale au terminal de croisière de Victoria seront équipés d’une technologie d’alimentation à quai; ce chiffre passera...
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C'est une très bonne question.
Vous avez tout à fait raison. L'énergie hydraulique offre un potentiel extrêmement stable pour la production d'électricité, mais cela prend beaucoup de temps. C'est pourquoi nous devons adopter une vision à court, moyen et long terme. C'est la même chose pour le nucléaire, par exemple. Il y a beaucoup de conversations à ce sujet en Ontario.
Ces technologies prennent du temps avant d'atteindre leur pleine capacité. L'hydroélectricité est une option. Encore une fois, dans une perspective à long terme, nous cherchons à concevoir une nouvelle façon d'assurer l'expansion d'une industrie au pays. Nous réfléchissons aux volumes que nous voudrons produire en 2040 et 2050. D'ici là, évidemment, la centrale hydroélectrique sera sans doute opérationnelle — si le projet est approuvé, bien entendu.
En attendant, il faut mettre au point des technologies qui prennent moins de temps. Il y a, par exemple, les projets d'énergie renouvelable, comme l'énergie solaire et éolienne. L'énergie éolienne nécessite, elle aussi, un certain délai avant la production, mais c'est généralement un peu plus court. Il y a aussi l'énergie solaire.
Ensuite, on peut toujours utiliser le réseau. Je le répète, il faut déterminer les périodes de la journée qui sont les plus optimales. Il est également possible de produire de l'hydrogène grâce à nos méthodes, qui ne se limitent pas nécessairement au procédé électrolytique. Il y a aussi la pyrolyse, etc.
Il s'agit donc de tenir compte de l'ensemble des options et de déterminer le nombre de tonnes que nous voulons produire, par exemple, pour 2025, 2028, 2030 et 2050. Quand la centrale hydroélectrique sera‑t‑elle mise en service, et de quoi avons-nous besoin avant cela? Il faut ensuite travailler à rebours.
Je sais que les sociétés comme Hydro-Québec examinent l'ensemble des options au Québec. À l'heure actuelle, le Québec mène la charge, pour ainsi dire, dans le domaine de la production d'hydrogène par électrolyse.
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Je vous remercie de votre question. C'est une question qui comporte deux volets, alors si vous voyez que j'en omets un dans ma réponse, je vous prie de me le signaler.
Tout d'abord, en ce qui concerne la politique, il n'existe pas une seule politique industrielle qui permettra d'atteindre tous les objectifs que nous avons en tant que pays, par exemple. Ce que j'ai observé dans mes fonctions actuelles et précédentes, c'est que nous avons souvent une orientation générale, un objectif primordial. Disons que la carboneutralité d'ici 2050 est un objectif primordial. Nous avons établi des feuilles de route pour un certain nombre de technologies et d'industries, et dans ce cadre, je me concentre sur l'hydrogène. Je vois cela comme un objectif primordial pour le Canada.
Lorsque nous concevons des politiques et des mécanismes de financement, il nous arrive d'oublier la perspective d'ensemble. Je peux vous donner quelques exemples. La Stratégie canadienne pour les bâtiments verts, par exemple, ne tient pas compte de ce que nous appelons le concept de Power‑to‑X ou du mélange d'hydrogène. Pendant ce temps, la Nouvelle-Écosse vient d'apporter des modifications à la Electricity Act et à d'autres lois qui lui permettent d'élargir la portée de sa loi sur les hydrocarbures, par exemple, et d'inclure l'hydrogène et les mélanges d'hydrogène dans le cadre de la Pipeline Act.
Nous devons envisager la situation dans son ensemble. Quel est l'objectif primordial pour le Canada? Comment les politiques aident-elles à atteindre les objectifs, et comment les politiques se renforcent-elles mutuellement? Il y a aussi la politique de CUSC, de captage, d'utilisation et de stockage du carbone.
Faites un petit tour d'horizon. Comment les grands objectifs du pays, les nouvelles politiques ou les nouveaux mécanismes de financement permettent-ils d'atteindre l'objectif? Tous ne contribueront pas à la stratégie ou à l'objectif en question, mais pour ceux qui y contribueront, en quoi aident-ils à atteindre cet objectif et, encore une fois, en quoi concordent-ils les uns avec les autres? C'est comme un petit casse-tête qu'on assemble pièce par pièce.
C'était le côté stratégique. En ce qui concerne l'Inflation Reduction Act, quelques mois seulement se sont écoulés depuis le 16 août. Cette loi fait l'objet d'intenses discussions. J'ai participé à de nombreux webinaires, groupes et discussions. Avant-hier, l'ambassade du Canada aux États-Unis a présenté un très bon exposé à l'intention des entreprises canadiennes en général, et pas seulement des entreprises de production d'hydrogène.
Il y a un certain nombre d'éléments. Il y a les éléments relatifs à l'évaluation des coûts des projets, dont le CII, le crédit d'impôt à l'investissement, qui est important. Qu'est‑ce qui est inclus dans le CII? C'est seulement l'équipement. Les projets ont des coûts autres que ceux de l'équipement. Le coût de l'électricité en est un exemple, bien sûr. Est‑ce que cela va être inclus dans le CII?
Il y a le crédit d'impôt à la production qui constitue une mesure incitative pouvant atteindre 3 dollars par kilogramme d'hydrogène produit. Ce n'est pas un chiffre absolu; tout dépend du cheminement et d'un certain nombre d'indicateurs. Il existe toutes sortes d'autres possibilités d'améliorer l'économie d'un projet, en fonction des possibilités de formation et des composants fabriqués dans le pays, entre autres. L'enveloppe globale est très intéressante.
Il existe également des ressources pour les collectivités — les municipalités et administrations locales — qui ont besoin de mettre en place un système de permis. Il existe des ressources pour que ces groupes puissent se doter de personnel afin de contribuer à la simplification de la réglementation et à la délivrance de permis.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je veux d'abord remercier les témoins d'être avec nous aujourd'hui et, surtout, de nous avoir fait parvenir leurs notes à temps pour que nous puissions les lire, ce qui n'est pas toujours le cas. En tant qu'ancienne maîtresse d'école, je leur donne une note de 10 sur 10.
Madame Vera‑Perez, j'aimerais revenir sur le sujet de l'hydrogène. J'ai bien pris note de vos doléances. Vous n'êtes pas la seule à dire qu'il est très difficile d'avoir accès à la Banque de l'infrastructure du Canada et d'obtenir des fonds.
Vous avez aussi parlé des États‑Unis et du développement rapide qui s'y fait. Au Texas, une entreprise a mis en place des installations qui sont en voie de devenir les plus grandes du monde. Il s'agit de l'entreprise à forte croissance Green Hydrogen International. Alors que le Canada stagne, d'autres pays font des progrès.
À mon avis, si l'hydrogène doit faire partie du bouquet des sources d'énergie qui seront employées pour atteindre la carboneutralité, il faut que ce soit de l'hydrogène vert. On peut produire de l'hydrogène à partir des hydrocarbures, mais ce ne serait pas de l'hydrogène vert.
Par ailleurs, d'après ce que je comprends au sujet de cette filière, le problème n'est pas l'eau, mais plutôt les électrolyseurs, qui sont dispendieux et qui requièrent une expertise particulière et des minéraux stratégiques.
Vous dites que le Canada a déjà été à l'avant-garde dans ce domaine. S'il veut demeurer à l'avant-garde, que doit-il envisager pour être réellement un producteur mondial d'hydrogène vert propre?
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Vous posez une bonne question. Merci beaucoup.
Vous dépeignez un portrait de la situation très exact. J'ai parlé de « gain rapide » parce que je crois que nous avons des stratégies à moyen et long termes, mais, de notre côté, nous nous concentrons sur ce qui existe déjà, soit les sites d'enfouissement qui génèrent du méthane.
Ce que nous avançons, c'est que les municipalités sur le terrain sont aux prises avec des problèmes. Elles ne sont plus en mesure d'exporter ces déchets vers l'Asie ou d'autres pays, comme c'était le cas il y a cinq ou six ans. Elles sont maintenant dans une mauvaise posture. Des municipalités avec qui nous discutons au quotidien ne savent que faire du plastique qu'elles craignent d'envoyer dans les sites d'enfouissement. Elles les emmagasinent dans des conteneurs à côté des sites d'enfouissement parce qu'elles ne savent pas quoi en faire. Elles attendent toutes une solution. De plus, certaines de ces municipalités paient de 120 à 200 $ la tonne pour expédier ou transporter par camions les déchets vers un site d'enfouissement se trouvant à 100 kilomètres de la source.
Nous proposons de nous servir de ces déchets et de générer des revenus pour les municipalités, puisque la formule réduira leurs coûts. Nous voulons donner une utilité au graphite, un des produits dérivés qui nous permettrait de retirer une plus grande quantité de carbone des déchets, et l'utiliser dans les batteries pour voitures électriques. Nous essayons de faire comprendre aux intervenants que nous pouvons verdir leurs sites d'enfouissement. On pourrait réellement réduire les coûts dans les budgets consacrés au transport des déchets tout en éliminant les sites d'enfouissement du territoire.
Nous nous heurtons cependant au problème des dépenses en capital. Personne ne veut régler la facture de ces dépenses. Nos partenaires sont prêts à nous donner un contrat de 15 ou 20 ans, mais seulement si nous construisons l'infrastructure. C'est pour cette raison que nous nous adressons aux gouvernements provinciaux, et même au gouvernement fédéral et à certaines agences pour leur faire savoir que nous formons le type de compagnies qui ont besoin d'aide pour prouver que ces technologies fonctionnent.
Lors de la prochaine étape du processus, l'hydrogène et les autres stratégies plus générales pourront peut-être représenter des éléments de la solution. D'ici à ce que nous atteignions cette étape, nous pourrions aider à réduire... Nos calculs indiquent que nous pourrons réduire de 3°C les températures au Canada si nous nous débarrassons des sites d'enfouissement. Trente-deux millions de tonnes de déchets sont déversées dans les sites d'enfouissement.
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Je vous remercie beaucoup de m'accueillir, monsieur le président. Vous pouvez simplement m'aviser lorsqu'il me restera une minute, et je vais me dépêcher. Je veux m'assurer de respecter le temps dont dispose le Comité.
Je suis vraiment très heureux d'être ici pour vous présenter le projet de loi . Les membres du Comité savent qu'il a franchi l'étape de la première lecture à la Chambre des communes. Je veux remercier ses auteurs, soit la Bibliothèque du Parlement, qui ont contribué à son élaboration. C'est un privilège de le présenter et d'en être le parrain. Il est le fruit d'un grand mouvement écologiste qui est présent dans la région de Windsor et le Sud de l'Ontario depuis longtemps. En effet, nous cherchons une façon de protéger les terres dans cette région depuis près d'un demi-siècle, notamment en raison de l'industrialisation et du nombre élevé d'exploitations agricoles qui ont mis nos régions naturelles à rude épreuve.
Je tiens à remercier divers groupes qui sont des partenaires essentiels. Je salue la cheffe Duckworth de la Première Nation de Caldwell; le maire et le conseil municipal de Windsor; la Wildlands League; le comité de l'environnement d'Unifor; la Wildlife Preservation Canada; la Citizens Environment Alliance; l'Essex County Field Naturalists' Club; Green Ummah; Friends of Ojibway Prairie; le groupe Save Ojibway; et tous les résidants qui, au fil des ans, ont envoyé de milliers de pétitions, lettres, etc. C'est vraiment extraordinaire.
Le parc urbain national Ojibway qui est proposé ici à Windsor, en Ontario, fait partie du territoire ancestral de la Confédération des Premières Nations des trois feux qui regroupe les Ojibway, les Odawas et les Potawatomi, et nous avons une relation de longue date fondée sur le respect avec elles. En fait, il s'agit du plus ancien peuplement européen, avant celui qui se trouve à l'ouest de Montréal, un peuplement francophone qui date de plus de 300 ans lui aussi. C'est là où s'est déroulée la guerre de 1812, et où se trouvaient le chemin de fer clandestin et les contrebandiers de rhum. Ce corridor est donc riche en patrimoine et en traditions.
Le projet de parc urbain fait partie d'une prairie à herbes hautes. Dans tout le Canada, seul 1 % de ces prairies subsistent, et il s'agit d'un lieu très particulier, car il a été préservé presque par accident. Différents groupes communautaires ont tenté de protéger ces terres au cours des ans, et le projet s'est concrétisé, en fait, parce que la Ville de Windsor a été un très bon intendant, tout comme la province de l'Ontario. Il y a des terres fédérales — et je vais y revenir plus tard — qui font maintenant partie d'un changement qui pourrait être bon non seulement pour 200 des 500 espèces menacées au Canada qui s'y trouvent, mais aussi pour l'écotourisme. Tout juste à côté, nous bâtissons le pont Gordie-Howe, le projet d'infrastructure le plus important du Canada qui se rend aux États-Unis.
Le site Ojibway Shores, dans le secteur riverain, couvre une superficie de 33 acres. Il est le dernier secteur inhabité le long de la rivière Detroit dans la ville de Windsor et dans la région, et sans doute dans la région des Grands Lacs. On y trouve une grande variété d'espèces des prairies à herbes hautes et différentes espèces menacées. Le site est relié à plusieurs propriétés détenues par la Ville de Windsor et la province de l'Ontario. Le site en soi est la propriété de l'autorité portuaire.
Depuis l'introduction du projet de loi, j'essaie, tout comme d'autres membres de la communauté, de mettre ces terres à l'abri du développement. Elles font maintenant l'objet d'un protocole d'entente avec Parcs Canada et Environnement Canada pour les protéger, et c'est crucial, car à un moment donné, l'autorité portuaire voulait raser tout ce qui s'y trouvait et développer l'endroit, en l'utilisant essentiellement comme site d'enfouissement pour le projet de la promenade Herb Gray. Ces terres sont maintenant protégées. Lorsque les naturalistes de terrain ont dressé l'inventaire de ce qui s'y trouvait, ils l'ont classé comme étant l'un des sites dont l'écosystème a une très grande valeur en Ontario.
Je vais vous parler brièvement de plusieurs autres sites qui y sont reliés. Il y a l'aire naturelle Spring Garden, qui relève de la Ville de Windsor. Je faisais partie du conseil municipal lorsque cette aire a été protégée. On y trouve toutes sortes d'espèces, de l'hespérie de Duke au pic à tête rouge, en passant par le renard gris, différentes sortes d'arbres, des châtaigniers d'Amérique. Il y a donc une grande variété d'écosystèmes. Comme nous nous trouvons dans la zone carolinienne et près de l'eau, cela crée une diversité d'écosystèmes et un endroit de prédilection pour toutes ces espèces.
Il y a aussi le parc patrimonial Black Oak, qui se trouve adjacent au site Ojibway Shores. Donc, le site Ojibway Shores se trouve dans le secteur riverain, puis il y a le parc patrimonial Black Oak, propriété de la Ville de Windsor, qui se trouve juste à côté. Nous avons ensuite le port qui se trouve à côté de la propriété de la ville, mais il n'y a pas de système de gestion commun. Il y a là une savane, une espèce forestière et des bosquets de châtaigniers parmi les beaux encore existants en Ontario.
À côté il y a le parc patrimonial Tallgrass Prairie, où on trouve différentes espèces: la couleuvre à ventre rouge, la couleuvre à petite tête, la couleuvre fauve de l'Est et des reptiles communs dans les parcs. En 1977, on y a trouvé une espèce qu'on croyait disparue au Canada. Ce parc y est aussi relié. Il y a ensuite le parc Ojibway, juste à côté, où se trouve un excellent centre de la nature.
Je pense que vous voyez ce qui se dessine. Nous avons tous ces petits lopins de terre qui sont la propriété de diverses personnes et de différents groupes. Il y a notamment un centre de la nature, des sentiers pédestres et un écosystème extraordinaire. Il y a aussi des terrains privés, où se trouvait l'ancien hippodrome, qui lui ont été donnés, et l'Ojibway Tom Joy Woods. Nous avons ensuite à côté la réserve naturelle provinciale Ojibway Prairie. Il s'y trouve plus de plantes rares par hectare que partout ailleurs en Ontario. Si vous voulez mon avis, ce qui se trouve tout autour à cet endroit est vraiment fabuleux.
Toutefois, ce qui est vraiment particulier, et ce qui différencie ce parc des autres parcs urbains envisagés, c'est que de l'autre côté de la rivière, aux États-Unis, se trouve la réserve faunique internationale de la rivière Detroit, la seule au pays. Aux États-Unis, si vous aviez vu l'endroit... Du côté canadien, nous avons le pont qui est en construction, puis nous avons des étendues de verdure ici et là qui doivent être reliées et gérées. Du côté des États-Unis, si vous êtes des amateurs du Seigneur des anneaux, l'île Zug ressemble à Mordor. Ce n'est pas très attrayant, mais il y a aussi une autre communauté en cours de revitalisation, appelée Delray. Ce qui est excitant, c'est que Delray ressemble à Sandwich Town, que je représente et qui est l'un des endroits les plus pauvres au Canada.
J'ai parlé du passé riche en traditions de ce lieu, la guerre de 1812, les contrebandiers de rhum, le chemin de fer clandestin, etc. À l'heure actuelle, toutefois, on y trouve l'un des taux de pauvreté chez les enfants les plus élevés et des problèmes environnementaux parmi les plus importants, car il se trouve coincé sur cette zone frontière entre le pont Ambassador, une voie ferrée et la rivière Detroit. C'est une occasion de revitalisation inouïe dont nous nous réjouissons.
Du côté de Detroit, les autorités investissent beaucoup dans le marais Humbug et dans tout un lot d'écosystèmes. Ce que cela veut dire, c'est que ces terres sont un corridor pour garder le tout ensemble et pour que les espèces migrent et se déplacent.
Il y a environ 12 ans, les résidants se sont battus pour éviter que le site Ojibway Shores soit rasé. Il y a une longue histoire derrière cette bataille, mais je ne vais pas entrer dans les détails. Encore une fois, le pont Gordie-Howe est en construction. Il sera ouvert dans quelques années. C'est emballant. Il a fallu batailler ferme. On a bien fait les choses et c'est un bon exemple.
Lorsque je suis arrivé ici, personne ne voulait construire un autre pont. On trouvait que c'était trop, que ce n'était pas nécessaire. On fait bien les choses. C'est un projet fantastique lancé par Jean Chrétien avec le fonds original « Il faut que ça bouge à Windsor-Essex » de 200 millions de dollars, un projet auquel le gouvernement de Stephen Harper a ensuite mis la touche finale. Ils ont fait un travail remarquable pour s'assurer que le tout était bien fait, car il y avait beaucoup d'intérêts privés contre l'idée. Aujourd'hui, tout le monde est uni. C'est un énorme gain pour notre environnement et notre économie, et cela se trouve juste à côté.
En 2017, après que nous avons empêché la destruction du site Ojibway Shores, l'autorité portuaire a changé son fusil d'épaule et a laissé les gens se rendre sur le site. Il y a 10 critères pour évaluer si un site est d'importance environnementale. Répondre à un critère est suffisant. Le site Ojibway Shores répondait à 9 des 10 critères. Je ne vais pas les énumérer, faute de temps, mais il répondait à 9 des 10 critères en raison de son écosystème et de la zone carolinienne.
Je travaille à ce dossier depuis longtemps. Nous avons eu une assemblée publique en 2019, et j'ai invité non seulement les résidants, mais aussi les membres de la Première Nation de Caldwell et la Wildlands League. Des représentants fédéraux et de différents États américains y ont aussi participé. Nous avons eu des commentaires très positifs sur le projet.
Nous avons organisé une autre assemblée publique récemment. En fait, lorsque le était de passage à Windsor en 2020, il a dit aux dirigeants syndicaux qu'il appuyait la création d'un parc national urbain, alors c'était de bon augure.
En 2021, j'ai présenté le projet de loi , car il était question de créer de nouveaux parcs urbains. Nous voulions simplement que la procédure soit la même que pour tous les autres parcs nationaux jusqu'à maintenant, soit qu'il ait sa propre loi, tout comme un pont ou un poste frontalier. C'est ce que nous faisons. Nous modifions l'annexe de la Loi sur les parcs nationaux pour l'ajouter.
Il ne me reste qu'une minute pour conclure. J'aimerais mieux discuter avec vous tous. La présentation du projet, et c'est l'une des bonnes nouvelles, a entraîné la signature du protocole d'entente pour protéger le site Ojibway Shores des visées de l'autorité portuaire. Les gens de Parcs Canada s'opposaient au départ à une cogestion avec la Première Nation de Caldwell. Ils ont maintenant changé d'idée, et c'est tout à leur honneur, sur la question de la cogestion, qui devient la norme avec les Premières Nations. C'est important.
Je vais terminer en vous parlant de l'une des choses les plus merveilleuses qui soient ressorties de cette aventure, une petite histoire pour conclure. À l'origine, la Première Nation de Caldwell était censée obtenir Pointe-Pelée après la guerre de 1812. Leurs propriétés ont été incendiées et ils ont été forcés de se déplacer pendant des années. Ils ont finalement conclu une entente. Il s'agit en fait de la première entente moderne à être conclue. Ils y voient un geste de réconciliation et sont des partenaires à part entière. C'est une merveilleuse histoire. La cheffe Mary Duckworth a été excellente dans ce dossier. Avec un peu de chance, elle viendra témoigner plus tard.
Je tiens à remercier les membres du Comité d'examiner ce projet de loi, et je serai heureux de répondre à vos questions.
L'ancienne députée Cheryl Hardcastle m'a présenté à la Première Nation de Caldwell lorsque l'autorité portuaire cherchait à vendre Ojibway Shores, la zone littorale de cet espace. La Première Nation de Caldwell venait d'obtenir son règlement.
Pour en savoir un peu plus, la Première Nation de Caldwell s'est battue avec les Britanniques pour protéger le pays. J'ai mentionné brièvement qu'ils étaient censés obtenir la Pointe-Pelée. Ils ne l'ont pas eu, alors ils ont fait appel aux tribunaux et ont eu recours à toutes sortes d'autres démarches. Aujourd'hui, la pointe fait partie d'un magnifique processus de réconciliation, car ils ont conclu une entente avec Ontario Hydro afin d'y être respectés. Ils ont également participé au déménagement de l'usine Stellantis et à d'autres types de projets de développement que nous avons.
Lorsque je suis devenu député en 2002, la dynamique était différente de ce qu'elle est aujourd'hui. Nous avons travaillé ensemble sur une série de projets, notamment en discutant des questions relatives au traité de Jay. Ils font des progrès à ce sujet également.
J'ai parlé à la cheffe Mary Duckworth hier. Elle était venue ici sur la Colline avec moi pour présenter ce projet de parc urbain national. C'était il y a plusieurs années, avant la COVID. Elle a travaillé là‑dessus avec moi, sur la ligne de front, pendant un bon moment.
En tant que député de cette région, je pense que le fait de présenter ce projet là où nous n'avions rien de semblable a été très particulier. En fait, j'ai apporté une de mes publications. Je ne sais pas si vous êtes familiers avec toutes ces choses. C'est pour sensibiliser mes concitoyens de la Première Nation de Caldwell. C'était un prospectus ciblé parce qu'il s'agit d'une nouvelle orientation pour notre région.
C'est vraiment encourageant parce que ça marche bien. Ils ont participé à toutes les assemblées publiques et à toutes les consultations. C'est ce qui a fait qu'ils soutiennent le projet de loi.
Une dernière chose qu'il importe de mentionner, c'est que, grâce à eux, nous avons pu faire en sorte que la Wyandotte Nation, du côté américain, soutienne aussi le projet de loi.
D'abord, je suis un partisan des Blue Jays et, après le dernier match, nous avons encore beaucoup à nous faire pardonner, car cela s'est plutôt mal passé.
Merci pour votre travail. Nous voyons des zones très industrialisées, et aussi des zones agricoles. Nous avons dû rétablir les liens. Nous y travaillons, mais, comme vous l'avez dit, nos liens avec les États-Unis sont tout simplement nécessaires. Les dernières années ont été difficiles. Certains membres de notre famille sont là‑bas. Je ne suis pas certain que les gens soient conscients de cela. Il faut presque le vivre. Le secteur limitrophe dans ma circonscription bouillonne d'activité. Quelque 40 000 voitures et 10 000 camions y passent chaque jour, juste à côté du quartier Olde Sandwich Town; la moitié du trafic est composé de familles, d'amis, de collègues et de véhicules commerciaux. Nous avons beaucoup souffert.
En ce qui a trait à l'Initiative relative aux voyages dans l'hémisphère occidental, c'est à ce moment‑là que les États-Unis ont d'abord exigé le passeport. Beaucoup d'Américains ne voulaient pas se procurer de passeport. Beaucoup d'Américains ne sont pas venus pour d'autres raisons, et c'est une façon d'en ramener certains.
C'est aussi une question d'économie. Nous savons que le secteur de la fabrication d'outils, de matrices et de moules ainsi que celui du commerce nous apportent des contrats quand il y a du va‑et‑vient. Il y a du développement, et nous profitons de toutes sortes de synergies, donc il serait terrible de rater le coche.
Avant la COVID, nous avions même des visites guidées pour les personnes qui souhaitaient savoir où s'étaient retrouvés les membres de leur famille venus par le chemin de fer clandestin, puisqu'ils ont été nombreux à fuir les États-Unis de cette façon pour venir au Canada, et il y avait un certain nombre d'initiatives touristiques consacrées exclusivement à cela.
J'ai également été un peu surpris qu'il n'ait pas reçu un peu plus de soutien du gouvernement. Ce qui se passe en ce moment revient pratiquement à essayer d'attraper des nuages: quelles sont les lacunes du projet de loi? Je suis disposé à apporter des amendements. Je suis ouvert aux changements. J'aimerais que tout le monde appuie ce projet de loi. J'apprécie l'ouverture d'esprit dont vous faites preuve et je vous en suis très reconnaissant. J'ai essayé d'être transparent.
Le Bloc québécois, les conservateurs et le Parti vert avaient certes des préoccupations sur certains points, et j'ai dû m'efforcer de résoudre ces problèmes. Il s'agissait de détails, mais j'ai été très heureux d'obtenir cette contribution. J'aimerais obtenir cet apport du côté du gouvernement, car j'aimerais que plus de deux libéraux votent en faveur du projet.
C'est une situation unique. Mon premier Parlement ici était en 2002, sous une majorité. J'ai connu des majorités libérales, des minorités libérales, des majorités conservatrices et des minorités conservatrices. Peu importe la situation, la vie est courte et le temps passe vite. C'est pourquoi la dernière fois que j'ai travaillé avec sur un projet de loi, j'ai été très fier de le faire, car cette expérience m'a permis d'évoluer en tant que personne. C'est ce que je veux faire ici. Je ne veux pas cesser d'évoluer en tant que personne autour de cette table. J'essaie de trouver des solutions et de concrétiser ce projet.
Si nous ne saisissons pas ces opportunités, elles... Ce que j'ai appris de cet endroit est qu'il peut être une zone dépourvue de logique. Il peut en être ainsi, et tout le monde, y compris moi, doit faire le nécessaire pour que ce ne soit pas le cas. Parfois, et c'est pourquoi nous sommes ici, nous devons prendre des décisions politiques. Je sais qu'il peut être commode de ne pas voir cette singularité comme je la vois, mais c'est mon travail. Il n'a jamais été facile de régler la question du passage frontalier. Il n'a jamais été facile d'effectuer certains des autres travaux que j'ai accomplis. Mais mon travail en tant que représentant de cette région est d'en prouver le bien-fondé. C'est ce que nous avons fait avec la frontière. On nous a dit que ce n'était pas nécessaire et que c'était inutile. Nous nous sommes battus jusqu'à ce que ce travail soit fait et bien fait.
Je pense que la situation est la même ici. C'est une situation unique. Il s'agit de la frontière. Cette question englobe beaucoup de choses. Je ne comprends pas pourquoi nous ne pouvons pas accomplir cette tâche.
Nous avons eu des discussions avec Parcs Canada. Ils ont des discussions avec d'autres groupes et organismes, mais nous ne savons pas vraiment quel est le processus.
Nous avons demandé que la Première Nation de Caldwell soit cogestionnaire, et au début, ils ont refusé. Maintenant, ils acceptent cette solution et la financent, donc c'est parfait.
Avant mon projet de loi, lorsque j'ai commencé à travailler à la sauvegarde de la propriété, nous avons évidemment demandé conseil à Parcs Canada pour comprendre les écosystèmes et la diversité de la Pointe Pelée, ainsi que la nécessité de cette sauvegarde. Le travail effectué à la pointe Pelée n'a fait que renforcer ma conviction que nous devons créer un parc national avec tous les éléments nécessaires, et que cet endroit est différent.
J'ai toujours aimé travailler avec . Nous avons eu des discussions franches à ce sujet et, très honnêtement, avant qu'il n'y ait un projet de loi concernant les paris sur une seule épreuve sportive au cours de la dernière législature, le gouvernement a présenté son propre projet de loi, mais il l'a ensuite retiré sachant qu'il ne serait pas adopté. Je pense que la situation est semblable ici. De temps en temps...
Je ne dis pas que j'ai raison, mais je connais cette région. Je la représente depuis longtemps et j'ai essayé de faire ce qu'il fallait en matière de consultation dès le premier jour. Je cherche à améliorer le projet de loi. Je suis ouvert aux amendements, car tout texte de loi peut être amélioré.