:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour à toutes et à tous.
Je suis heureux de me joindre aux membres du Comité permanent de l'environnement et du développement durable pour discuter du budget principal des dépenses de 2023‑2024 et des budgets supplémentaires des dépenses (B) et (C) de 2022‑2023 pour mon portefeuille, qui comprend Environnement et Changement climatique Canada, l'Agence Parcs Canada et l'Agence d'évaluation d'impact du Canada.
Je suis accompagné aujourd'hui de M. Chris Forbes, nouveau sous-ministre d'Environnement et Changement climatique Canada; de Mme Linda Drainville, sous-ministre adjointe et dirigeante principale des finances à la Direction générale des services ministériels et des finances d'Environnement et Changement climatique Canada; de Mme Catherine Blanchard, vice-présidente à la Direction des finances de l'Agence Parcs Canada; de M. Terence Hubbard, président de l'Agence d'évaluation d'impact du Canada; ainsi que de Mme Joelle Raffoul, vice-présidente et dirigeante principale des finances par intérim de l'Agence d'évaluation d'impact du Canada.
Avant de commencer, je tiens également à souligner que la réunion se déroule sur le territoire traditionnel du peuple algonquin anishinabe, premier gardien des terres que nous partageons aujourd'hui.
[Traduction]
Je prends très au sérieux la responsabilité qui nous revient de renforcer les relations de nation à nation, entre les Inuits et la Couronne et de gouvernement à gouvernement, avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis, par le respect, la coopération, le partenariat et la reconnaissance des droits.
[Français]
Je considère cette responsabilité comme un aspect essentiel des ambitions et des mesures de l'ensemble de mon portefeuille, dont nous allons discuter aujourd'hui.
[Traduction]
Je commencerai par Environnement et Changement climatique Canada.
Le ministère travaille en collaboration avec les Canadiens dans tout le pays, avec tous les secteurs de l'économie et de la société et avec des gens de toutes les confessions, y compris avec les 2ELGBTQIA+, les personnes racisées et vulnérables, de tous âges et, fait plus important encore, avec les Autochtones.
[Français]
Le ministère soutient, dirige et facilite des initiatives ambitieuses sur un large éventail d'enjeux et de préoccupations au pays comme à l'étranger.
[Traduction]
Qu'il s'agisse de la lutte contre les changements climatiques et la pollution, de la gestion des substances toxiques, du ralentissement de la perte de biodiversité, de la protection de la nature et des espèces en péril ou de la protection des Canadiens grâce aux prévisions météorologiques et environnementales, la réussite de notre gouvernement dans ce domaine est essentielle pour protéger la santé et le bien-être des Canadiens, l'économie et l'environnement.
[Français]
Ce sont des priorités qui vont de pair.
Comme vous le savez, nous traversons une décennie critique, où nous devons faire face à la triple crise des changements climatiques, de la perte de la biodiversité et de la pollution globale, notamment par le plastique. C'est une crise qui exige des efforts concertés et accélérés si nous voulons éviter les répercussions les plus catastrophiques qui menacent non seulement notre niveau de vie, mais aussi l'avenir de l'humanité sur cette planète.
[Traduction]
C'est pour cela que le ministère collabore dans le cadre d'un certain nombre d'initiatives ambitieuses, comme l'atteinte de la carboneutralité d'ici 2050, qui est la meilleure façon de limiter l'augmentation de la température à 1,5°C.
Cela permet de créer les conditions nécessaires pour protéger au moins 30 % des terres et des eaux au Canada d'ici 2030.
[Français]
Les recherches scientifiques démontrent que c'est le minimum nécessaire pour être en mesure de faire face à la double crise.
Comme les membres du Comité le savent bien, lorsqu'il s'agit de l'environnement, la collaboration est un gage de réussite.
[Traduction]
C'est pourquoi je suis heureux de constater que le ministère a joué un rôle essentiel pour aider à s'assurer que les objectifs mondiaux cadrent avec l'objectif du Canada dans le Cadre mondial pour la diversité de Kunming-Montréal, négocié à la COP15, en décembre dernier, à Montréal.
[Français]
Pour réaliser des progrès constants qui nous permettront d'atteindre nos objectifs, le budget principal des dépenses de 2023‑2024 d'Environnement et Changement climatique Canada s'élève à 2,4 milliards de dollars. Cela représente une augmentation de 24 % par rapport à celui de l'an dernier. Ce montant comprend environ 1 milliard de dollars pour les dépenses de fonctionnement prévues, plus 100 millions de dollars pour les dépenses en capital prévues, et plus de 1,2 milliard de dollars pour les subventions et contributions. Le montant total des dépenses législatives se chiffre à 112 millions de dollars.
En somme, le budget principal des dépenses de 2023‑2024 représente une augmentation nette de 478 millions de dollars par rapport au budget principal des dépenses de 2022‑2023.
[Traduction]
Cette augmentation est essentiellement due au nouveau financement des solutions climatiques fondées sur la nature, au Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone recapitalisé et au nouveau profil du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone. Le nouveau financement aidera à protéger les forêts anciennes en favorisant la protection urgente des écosystèmes vitaux, des habitats fauniques et des espèces en péril et en protégeant les sites de stockage du carbone dans ces régions.
La recapitalisation du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone permettra de soutenir des projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui contribuent à l'atteinte des objectifs du Canada pour 2030 et qui cadrent avec les objectifs de la carboneutralité d'ici 2050.
[Français]
Ce fonds appuiera le renouvellement des volets existants, c'est-à-dire le Fonds du leadership pour une économie à faibles émissions de carbone et le Défi pour une économie à faibles émissions de carbone, et en ajoutera deux nouveaux: un fonds de leadership autochtone pour soutenir les projets d'énergie propre et d'efficacité énergétique menés par les Autochtones, et un fonds de préparation à la mise en œuvre pour soutenir les candidats et candidates qui font progresser les technologies éprouvées à faibles émissions de carbone.
Grâce à l'exercice du budget supplémentaire des dépenses (B) de 2022‑2023, Environnement et Changement climatique Canada a augmenté ses niveaux de référence de 189,7 millions de dollars. Cette mise à jour comprenait de nouveaux fonds pour la très fructueuse Conférence des Nations unies sur la biodiversité, c'est-à-dire la COP15.
Les fonds demandés comprenaient également les exigences initiales pour le Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone recapitalisé ainsi que le financement pour la mise en œuvre de la phase suivante du Plan de protection des océans et pour la promotion d'une économie circulaire pour les matières plastiques au Canada.
Monsieur le président, Environnement et Changement climatique Canada a également participé au processus du budget supplémentaire des dépenses (C) de 2022‑2023 afin de poursuivre les progrès dans la lutte contre les changements climatiques et de protéger et de conserver la nature.
Dans le cadre de ce processus, les niveaux de référence du ministère ont été augmentés d'un montant net de 15,8 millions de dollars, ce qui porte le total des autorisations financières du ministère à 2,3 milliards de dollars en 2022‑2023. Ces estimations comprenaient un transfert de fonds d'Affaires mondiales Canada pour appuyer le partenariat pour la mise en œuvre des marchés ainsi que le financement du Fonds de la nature pour la protection des forêts anciennes de la Colombie‑Britannique.
[Traduction]
Monsieur le président, passons maintenant à Parcs Canada.
[Français]
Pour 2022‑2023, Parcs Canada...
:
Je vais simplement reprendre le dernier paragraphe.
[Français]
Pour 2022‑2023, Parcs Canada a reçu 75,1 millions de dollars dans le cadre du budget supplémentaire des dépenses (B) et a demandé 9,9 millions de dollars dans le cadre du budget supplémentaire des dépenses (C).
Le budget supplémentaire des dépenses (B) a aidé Parcs Canada à investir dans ses actifs pour faciliter la transition vers la durabilité à long terme, à soutenir le Sentier transcanadien, à investir dans des liaisons de sentiers communautaires au parc urbain national de la Rouge et à mettre en œuvre le Cadre fédéral pour remédier aux séquelles des pensionnats autochtones.
Les fonds du budget supplémentaire des dépenses (C) appuieront les efforts de secours et de restauration en cas de catastrophe grâce au fonds de rétablissement à la suite des ouragans, la mise en œuvre de la Loi sur l'évaluation d'impact et le transfert de fonds du ministère des Ressources naturelles pour encourager la plantation d'arbres sur divers sites gérés par Parcs Canada.
Le budget principal des dépenses de Parcs Canada pour 2023‑2024 est de 1,3 milliard de dollars.
[Traduction]
Cela représente une augmentation de 305,4 millions de dollars, ou 31 %, par rapport à l'année dernière. Cette augmentation est principalement attribuable au financement pour aider Parcs Canada à faire la transition vers la durabilité à long terme de son infrastructure. Le mandat de Parcs Canada est de protéger les trésors nationaux du Canada.
[Français]
À bien des endroits, son succès repose sur les actifs, comme les fortifications de Québec ou la citadelle d'Halifax.
[Traduction]
En plus d'accueillir des visiteurs et d'être une source de fierté partagée pour la population canadienne, des actifs comme la voie navigable Trent-Severn et la Transcanadienne, soutiennent également des fonctions essentielles, comme le transport, la gestion des eaux et les services offerts aux résidents et aux entreprises.
[Français]
Le financement lancera des travaux essentiels et urgents relativement aux actifs de Parcs Canada. Il s'agit, entre autres, de projets d'immobilisation prioritaires, d'évaluations des actifs, d'inspections et de travaux d'entretien essentiels pour améliorer l'état des actifs et l'écologisation des opérations à l'échelle du pays.
Le financement du budget principal des dépenses de 2022‑2023 servira également à appuyer le travail de l'Agence visant à soutenir une infrastructure naturelle saine et un accès accru à la nature et à favoriser l'atteinte des objectifs de conservation du Canada. Il renforcera également la protection et le rétablissement des espèces en péril et de leurs habitats. Surtout, il fera avancer la réconciliation par le leadership autochtone en matière de conservation.
Parcs Canada collabore avec des partenaires pour examiner la possibilité d'un agrandissement du réseau des parcs en mettant l'accent sur les parcs urbains et en offrant à plus de Canadiennes et de Canadiens des possibilités d'activités culturelles et d'activités de plein air.
L'Agence continuera de travailler avec des partenaires pour envisager la création ou l'amélioration d'aires protégées nationales et de paysages culturels, ainsi que la création ou l'amélioration de parcs urbains et de corridors écologiques.
[Traduction]
Parcs Canada s'engage également à appuyer les approches adaptées au milieu du leadership et de l'intendance autochtones des terres, des eaux et des glaces des territoires traditionnels, des terres ancestrales et des terres visées par des traités, dans les lieux administrés par Parcs Canada.
[Français]
Enfin, Parcs Canada continuera de protéger, de présenter et de gérer les lieux historiques nationaux existants, les parcs nationaux, les canaux patrimoniaux, les aires marines nationales de conservation et un parc urbain national au Canada au bénéfice de la population canadienne et des touristes du monde entier et pour leur plaisir.
Passons maintenant à l'Agence d'évaluation d'impact du Canada.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Chers collègues, monsieur le ministre, madame et monsieur les sous-ministres, bienvenue à votre Chambre des communes. Je suis bien heureux de vous voir, monsieur le ministre.
Vous savez tous que les changements climatiques sont réels et que nous devons tous faire des efforts pour réduire la pollution. Monsieur le ministre, je tiens à souligner que votre voiture de fonction est entièrement électrique. Je sais que, le plus souvent possible, dans le meilleur des mondes, vous prenez le train pour faire le trajet de Montréal à Ottawa. D'ailleurs, la semaine dernière, nous avons écourté une conversation parce que vous deviez vous rendre à la gare.
C'est pour cela qu'il y a deux semaines, le 13 mars, je me suis rendu, comme bien des gens, au Sommet international des transports électriques et intelligents. Il y avait des milliers de personnes, dont le du Canada, qui s'est rendu à cet événement à bord d'un avion Challenger. C'est un vol de 22 minutes. Ce n'est pas la première fois que le premier ministre utilisait un Challenger pour ses déplacements entre Ottawa et Montréal. Les 6 et 7 décembre derniers, il a fait justement cet aller-retour à bord d'un Challenger.
Comprenons-nous bien. C'est normal que le premier ministre se promène partout au Canada. C'est normal également qu'il y ait des mesures de sécurité.
Toutefois, sincèrement, monsieur le ministre, que pensez-vous de votre premier ministre, député de Montréal, qui prend un avion pour se déplacer entre Ottawa et Montréal, un trajet de 22 minutes?
L'environnement est-il bien pris en compte?
:
C'est très intéressant, le train, mais ma question portait précisément sur l'utilisation d'un avion, ce qui est très polluant, comme on le sait, pour un vol de 22 minutes.
Je rappelle également que, la semaine dernière, le Challenger du premier ministre a fait un vol à vide de 10 minutes. Quiconque connaît un peu l'aviation sait très bien que le décollage et l'atterrissage sont les moments où l'appareil consomme le plus de carburant. Ce n'est pas quand il se trouve à 40 000 pieds d'altitude.
Comme ministre de l'Environnement, comment pouvez-vous dire que c'est correct parce que c'est nécessaire pour la sécurité?
Souvenez-vous de votre première élection, en 2019: votre parti et votre chef utilisaient deux avions pour se déplacer pendant la campagne électorale, dont un Boeing 737‑200, un des avions les plus polluants sur le marché.
Monsieur le ministre, je vous repose la question: comme ministre de l'Environnement, ne serait-il pas temps de resserrer l'utilisation des avions pour être cohérent lorsqu'on passe ses journées entières, partout dans le monde, à faire la leçon à tout le monde en matière d'environnement, comme le fait le ?
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur le ministre.
Tout d'abord, j'aimerais vous remercier, ainsi que les hauts fonctionnaires, d'être ici aujourd'hui. Je tiens également à souligner les progrès que vous et votre équipe avez réalisés dans la mise en œuvre des appels à l'action qui relèvent de votre mandat.
[Traduction]
Je vais maintenant passer à ma langue maternelle; c'est beaucoup plus facile pour moi.
D'abord, j'aimerais vous remercier tous du travail que vous avez fait pour les millions de Canadiens pour réduire nos émissions et lutter contre les changements climatiques.
J'aimerais aborder quelques questions qui ont peut-être une incidence plus importante sur ce sujet. Je tiens également à souligner que mon collègue et député, M. Lloyd Longfield, est absent aujourd'hui. Il a énormément travaillé sur ce sujet et a en fait préparé des questions que je vais poser en son nom.
La première question que j'aimerais poser concerne l'initiative Accélérateur net zéro. En particulier, dans ce budget des dépenses, 1,26 million de dollars a été transférés du ministère de l'Industrie au ministère de l'Environnement. Je me demande comment cette somme sera précisément utilisée, parce qu'il s'agit évidemment d'une initiative très importante pour atteindre nos objectifs climatiques.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous remercie, vous et toutes les personnes qui vous accompagnent, d'être avec nous aujourd'hui.
Je vais commencer par parler de la COP15 et vous féliciter pour la signature de l'accord. Je pense que toutes les personnes qui vous accompagnaient et vous avez influé sur le dénouement ayant mené à cet accord. Cependant, certaines initiatives qui ont été prises vont à l'encontre des objectifs relatifs à la biodiversité. Comme on le sait, la biodiversité et les changements climatiques sont intimement liés.
J'aimerais que vous nous parliez de Trans Mountain. Selon les documents d'information qui nous ont été distribués pour la réunion d'aujourd'hui, un montant de 2,4 millions de dollars est accordé pour des contributions et des subventions. Ce n'est pas ce petit montant qui m'intéresse, mais plutôt le montant de 30,5 milliards de dollars. On parle d'une augmentation de 44 % depuis le début de la pandémie, ce que je trouve inquiétant et frustrant. Je comprends qu'il y a de l'inflation, et cela touche aussi, j'imagine, le projet. Je souligne au passage que ce projet est dénoncé par le Bloc québécois depuis 2018, année où il a été annoncé.
Plusieurs analystes indépendants ont conclu, après l'annonce de ce montant de 30,5 milliards de dollars, que la revente du réseau de Trans Mountain, ou TMX, à des capitaux privés nécessiterait des garanties de la part du gouvernement sur les dettes contractées par les éventuels investisseurs et les banques qui les financeront. Le gouvernement disait qu'une fois que la vente aurait été effectuée, on serait en mesure de tout récupérer. À mon avis, nous pouvons mettre une croix là-dessus, cela ne fonctionnera pas.
Monsieur le ministre, vous le savez, il est urgent d'adopter des mesures structurantes en lien avec la main-d'œuvre, la législation et les stratégies de décarbonation des secteurs de l'industrie lourde. Il est surtout urgent de financer des solutions technologiques innovantes en matière d'énergie renouvelable. Ce sont toutes des filières où les 30,5 milliards de dollars auraient pu être investis.
Je me rappelle que le chef de mon parti avait dit, à l'époque où le projet n'allait coûter que 7, 8 ou 10 milliards de dollars, que le Bloc québécois était prêt à prendre ces milliards de dollars et à les investir en Alberta pour aider les travailleurs du pétrole à se sortir de ce domaine. Pourtant, le gouvernement nous entraîne encore dans un gouffre sans fond.
Pouvez-vous recommander formellement que l'on sorte du gouffre que représente TMX?
:
Je vous remercie de la question.
Au sujet des aspects financiers de ce projet, comme je suis ministre de l'Environnement et du Changement climatique, et non ministre des Finances, je ne suis pas en mesure de me prononcer.
Je peux toutefois vous dire que nous investissons déjà 120 milliards de dollars dans l'électrification des transports, les transports collectifs et les technologies propres. C'est, par habitant, trois fois plus que ce que vont investir les Américains suivant l'Inflation Reduction Act. On parle dans leur cas de 300 milliards de dollars. Or, les Américains sont 10 fois plus nombreux que nous, et s'ils investissaient autant que nous par habitant, ce ne serait pas 300 milliards de dollars qu'ils auraient annoncés, mais plutôt 1 000 milliards de dollars ou une somme de cet ordre.
Pas un sou n'a été dépensé dans le cadre de l'Inflation Reduction Act. Cela viendra, mais il faut encore que le projet de loi passe par un certain nombre d'étapes au Congrès américain. En revanche, nous sommes en train de faire ces investissements.
Prenons l'exemple des transports collectifs, une question qui, je le sais, vous préoccupe. Il y a 300 projets de transport collectif en cours de réalisation. Il y a réellement de la construction, des pelles dans le sol. Nous n'avons donc pas attendu. Nous avons entamé la transition, au Canada.
Tantôt, monsieur le ministre, vous avez ouvert la porte concernant Exportation et développement Canada. Effectivement, suivant les engagements de Glasgow, Exportation et développement Canada ne doit plus financer des projets à l'international. Or, dans son dernier rapport, qui date de quelques semaines à peine, Oil Change International a noté qu'Exportation et développement Canada finançait encore des projets aux États‑Unis, et ce, à hauteur de 7,5 millions de dollars. Il va falloir que quelqu'un serre la vis à Exportation et développement Canada un jour ou l'autre.
Selon toutes les sources crédibles, comme le rapport World Energy Outlook, l'Agence internationale de l'énergie et le GIEC, il faut des investissements dans les domaines de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables. C'est ce qui importe pour arriver à faire face à la crise énergétique, et non les investissements dans le pétrole, le gaz et les énergies fossiles.
Le Canada a prévu des exceptions concernant les engagements de Glasgow. Je n'ai pas vu d'autres pays faire cela dans tout ce que j'ai lu. Il a prévu une exemption liée à la sécurité nationale, un soutien continu pour le gaz naturel et de fausses solutions, comme le captage et le stockage de carbone et l'hydrogène qui n'est pas vert.
Pourquoi a-t-il prévu de telles exceptions?
:
Oui, s'il vous plaît, nous déposerons... toutes les organisations que vous financez qui ralentissent peut-être cet oléoduc. C'est très apprécié. Je me demande si ce financement est inclus dans le dépassement de coûts de 22 milliards de dollars que doivent assumer les Canadiens.
Avant d'être élu, en 2019, vous avez plus ou moins dit, et je paraphrase, que cet oléoduc sera bâti à votre corps défendant. Maintenant, vous siégez au Cabinet, et visiblement, vous avez une position différente au Cabinet, mais il semble que vous êtes un peu en conflit avec la au sujet de la construction de cet oléoduc.
Laissez-moi souligner que cet oléoduc aurait des retombées positives pour le Canada, de plus de 20 milliards de dollars annuellement; or, pour une raison ou une autre, il n'est pas en train de se faire construire. Il continue de rencontrer des obstacles, et j'en ai nommé un grand nombre ici aujourd'hui.
Maintenant, il s'agit d'une somme d'argent importante pour nous qui subventionnons, en fait, si je peux m'exprimer ainsi, les obstacles qui apparaissent constamment. Nous avons dépassé le budget de 22 milliards de dollars et accusons des retards de plusieurs années; or, lorsque nous devons fournir du pétrole à l'Europe, le gouvernement répond que nous ne pouvons pas l'aider en lui fournissant du pétrole.
Pouvez-vous voir les conséquences qu'entraîne le fait de ne pas pouvoir mettre les ressources canadiennes sur le marché efficacement?
:
Je vous remercie, monsieur le président.
J'ai quelques commentaires, et ensuite je m'adresserai aux fonctionnaires.
Tout d'abord, j'aimerais remercier Mme Collins d'avoir soulevé la question de l'eau douce. J'ai récemment assisté à la Conférence des Nations unies sur l'eau, la première conférence de ce genre organisée par les Nations unies depuis 50 ans.
Monsieur le président, je sais que vous avez un intérêt constant pour cette question, et bien sûr, je partagerai ce que j'ai appris avec le Comité alors que nous nous lançons dans notre étude sur l'eau douce.
Il y avait 6 000 délégués, 1 500 événements connexes et environ 80 Canadiens qui ont participé. L'expérience a été très enrichissante pour nous tous. Je souhaite remercier nos responsables d'ECCC, en particulier Michael Goffin et Gemma Boag. Ils ont mis en place un excellent programme et ont fait en sorte que la présence du Canada soit ressentie à l'échelle mondiale, ce dont je les remercie.
À la conférence, nous avons entendu parler des 420 millions de dollars qui seraient consacrés à la plus grande étendue d'eau douce de la planète, les Grands Lacs, donc c'est une bonne nouvelle.
Les fonctionnaires peuvent-ils confirmer — en réponse à certaines questions de Mme Collins — que dans le dernier budget 2022, nous avons prévu consacrer — peu importe le terme que vous voulez employer — je crois que le chiffre est de 47 millions de dollars sur cinq ans pour établir une agence et la rendre fonctionnelle? Mes informations sont-elles correctes?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Mesdames et messieurs, je vous souhaite la bienvenue à la Chambre des communes et au Comité permanent de l’environnement et du développement durable.
[Traduction]
Tout d'abord, monsieur Forbes, vous semblez être le nouveau membre de l'équipe, alors je vous souhaite la bienvenue.
Vous m'avez fait rire lorsque vous avez dit plus tôt que, depuis votre arrivée, vous avez reçu beaucoup d'invitations. Bienvenue dans le club. Lorsque mon honorable chef m'a nommé porte-parole pour le changement climatique et les questions environnementales, j'ai reçu de manière quotidienne une centaine d'invitations durant la première semaine, et ce, chaque jour. Tel est le Canada: un vaste pays, 10 provinces, toutes les localités, et d'abord et avant tout, les gens, parce que ces gens sont très impliqués lorsqu'il est question de changement climatique. C'est pourquoi vous avez beaucoup de groupes, et c'est ce que nous apprécions.
[Français]
J'aimerais revenir sur les deux thèmes que j'ai abordés un peu plus tôt avec le ministre.
Pour commencer, je vais parler de la 27e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, soit la COP27, qui a eu lieu en Égypte. Lors de cet événement, on a dépensé plus d'un million de dollars pour payer les frais de chambres d'hôtel. J'aimerais attirer l'attention sur l'une d'entre elles, soit la chambre qui a été louée au Reef Oasis Blue Bay Resort, qui semble être un beau lieu de séjour. La chambre coûtait 700 $ la nuit, et on l'a louée pour 17 nuits. Bien que nous soyons tous préoccupés par le prix, ce qui m'intéresse le plus, c'est qu'on ait passé 17 nuits dans cette chambre alors que la Conférence ne durait que 12 jours.
Pourquoi la personne était-elle dans cette chambre avant ou après la Conférence?
:
Serait‑il possible de m'envoyer un courriel ou quelque chose à ce sujet?
M. Chris Forbes: Je vais demander à quelqu'un de le faire, bien sûr.
Le président: Il s'agit d'une grosse question au sein de ma circonscription. Il y a des monarques à l'aéroport de Montréal. Le COSEPAC a recommandé que le papillon soit considéré comme une espèce menacée. Cette recommandation était en 2016. Je crois maintenant que nous menons des consultations pour mettre en œuvre cette recommandation d'une manière ou d'une autre. J'aimerais vraiment savoir où nous en sommes. Je vous remercie.
Avez-vous quelque chose à ajouter, madame Taylor Roy? Non?
D'accord. Je souhaite remercier nos témoins d'être présents et d'avoir parlé du budget des dépenses.
Nous, en tant que Comité, avons une autre tâche à faire avant de clore la séance aujourd'hui.
Nous devons voter sur le budget principal des dépenses. Nous avons de nombreux crédits. Il s'agit des crédits 1, 5 et 10 du ministère de l'Environnement; des crédits 1 et 5 de l'Agence d'évaluation d'impact du Canada; et des crédits 1, 5 et 10 de Parcs Canada.
Le crédit 1 du ministère de l'Environnement, moins le montant attribué à titre de crédit provisoire est‑il adopté?
Une voix: Avec dissidence.
Le président: Je vais lire la version française.
[Français]
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement.......... 998 976 093 $
ç
Crédit 5—Dépenses en capital.......... 100 902 516 $
ç
Crédit 10—Subventions et contributions.......... 1 234 196 797 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
AGENCE CANADIENNE D'ÉVALUATION D'IMPACT
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement.......... 70 317 336 $
ç
Crédit 5—Subventions et contributions.......... 21 453 903 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement, subventions et contributions.......... 663 382 945 $
ç
Crédit 5—Dépenses en capital.......... 331 076 015 $
ç
Crédit 10—Paiements au Compte des nouveaux parcs et lieux historiques.......... 81 304 508 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)