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Le fait est que les résidents de Jasper — ceux qui ont perdu leur maison; les membres de la famille de ceux qui hébergent les personnes qui ont perdu leur maison, et les amis et les voisins qui font la même chose; et ceux qui ont perdu leur entreprise et tout leur gagne-pain et sont probablement en train de se battre avec des compagnies d'assurances à cause de tout cela, sans compter les frais juridiques et comptables possibles — attendent des réponses. Ils attendent d'être réconfortés quant au fait que nous pouvons faire mieux dans l'avenir, et je pense qu'ils croient que nous devons faire mieux dans l'avenir.
Évidemment, dans toute communauté touristique comme Jasper, les entreprises locales sont le moteur de l'économie. Je viens d'une ville située beaucoup plus près du parc national du Mont-Riding, où j'étais il y a quelques semaines, et c'est la partie la plus importante de la collectivité. La vitalité est assurée par tous les emplois créés à l'échelle locale et ceux qu'ils apportent, tant pour l'emploi que pour la recherche. C'est ce qui rend nos collectivités du parc national si importantes.
Selon moi, les résidents de Jasper ont besoin de leadership en ce moment. Ils ont besoin de comprendre ce qui est arrivé et comment faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais.
Je vais être direct. J'ai parlé avec mon collègue de la région en particulier et avec certaines personnes sur le terrain là‑bas, et je sais qu'il y a des familles qui ne savent toujours pas où elles vont vivre et qui n'ont pas d'amis ni de membres de la famille directs et immédiats chez qui ils peuvent s'installer pour ce qui s'annonce être une longue période.
Les propriétaires de petites entreprises sont désemparés. Ils sont coincés. Ils n'ont pas de revenus. Ils ne savent pas quoi faire. Ils ne savent pas s'ils ont la confiance nécessaire pour se reconstruire dans la communauté. Comme je l'ai dit plus tôt, ils se battent avec des compagnies d'assurances.
Je ne veux pas dire que la situation est insurmontable, car je crois à l'entrepreneuriat canadien. Je crois à la population canadienne. On peut en venir à bout, mais ce sera très difficile. Nous devons non seulement reconnaître les moments où cet incendie s'est emparé de cette communauté, mais aussi respecter les contrecoups et les conséquences de l'incident sur toutes les personnes que je viens de mentionner, et même sur les nombreux touristes qui veulent aller là‑bas et ont réservé des voyages qui ont dû changer.
La population de Jasper fait des efforts, elle se remettra sur pied, mais nous devons faire tout notre possible pour l'aider, surtout après avoir reconnu que nous n'avons pas fait tout notre possible pour empêcher la survenue de cet incendie catastrophique.
On nous dit que le gouvernement actuel a mis en place un plan et que le gouvernement fédéral travaille avec les gouvernements provinciaux et les administrations municipales ainsi que les partenaires autochtones, ce qui est une excellente nouvelle. Je pense qu'il est formidable d'entendre que ces efforts sont entrepris, mais comme dans le cas de tout autre programme ou projet gouvernemental, je suis toujours un peu sceptique quant au moment où ce plan sera exécuté. Nous devons voir ce plan en action.
À mon avis — et c'est la raison pour laquelle je propose mon sous-amendement de la motion — nous devons entendre directement le nommé par l'actuel dans le cadre de cet effort pour comprendre ce qui est arrivé et, surtout, savoir comment nous pouvons reconstruire cette communauté et la protéger pour que cela ne se reproduise plus jamais. Nous devons entendre directement le ministre dire comment la reconstruction se fera.
Je ne cherche pas des annonces, des communiqués de presse ou même des documents d'information ou des déclarations écrites vagues. Je veux voir et entendre directement le , et je pense que c'est aussi le cas des habitants de Jasper. Je pense que les membres du Comité, de façon générale, veulent tous raisonnablement entendre les mesures concrètes qui seront prises et ce que cela signifiera, quand on parle d'échéances concrètes, pour les gens qui font face à cette dévastation en temps réel.
La population de Jasper doit simplement savoir comment le gouvernement fédéral va l'aider et comment ce processus de rétablissement sera coordonné, et que nous, les parlementaires, savons quelles pressions exercer pour nous assurer que le processus se produit rapidement et qu'il ne s'agit pas d'une catastrophe oubliée où les personnes qui ont été directement touchées seront simplement perdues dans le temps. Monsieur le président, le temps presse pour ce qui est de ce sujet particulier.
Nous avons entendu dire, et je reconnais les commentaires du et du gouvernement de façon plus large, que le rétablissement à Jasper est une priorité, mais, comme nous le savons tous, les actions valent plus que les mots. Les mots ne veulent pas dire grand-chose pour les personnes qui font face à une telle détresse, qu'elle soit financière, familiale ou autre.
Nous entendons dire que le , si le 4 décembre est la première date où il peut se présenter, est trop occupé pour venir au Comité. Écoutez, si cela signifie que le ministre Boissonnault consacre tout son temps sur le terrain, à parler à des propriétaires de petites entreprises, à des conseillers communautaires et à des personnes qui se sont retrouvées à la rue, et, bien franchement, à quiconque a été touché par cette dévastation, alors je pourrais être prêt à l'accepter. Jusqu'ici, je n'ai rien vu qui me montre que c'est le cas. Pour moi, ce n'est pas acceptable.
À mon sens, en tant que parlementaire, en tant que personne ayant effectué, avec mes collègues, une enquête approfondie, importante, utile et opportune sur cette question, je pense que sa comparution est essentielle, c'est le moins qu'on puisse dire. Et pas seulement pour les gens de Jasper, mais pour toutes les personnes qui ont suivi ce problème en ligne ou à la télévision, ou en ont entendu parler à la radio ou n'importe où d'autre et qui pensent que c'est important. Ce sont mes concitoyens canadiens qui sont confrontés à des difficultés réelles et importantes, et je veux que l'issue de ce problème soit réelle, rapide et ce à quoi l'on peut s'attendre d'un gouvernement qui a négligé ses responsabilités.
Je crois comprendre que le s'est vu conférer le titre de responsable ministériel pour Jasper. Évidemment, les titres sont importants, mais la question à se poser est la suivante: est‑ce que ce ministre dirige, ou s'agit‑il d'une parade? Se contente‑t‑il de la regarder passer? J'aimerais beaucoup l'entendre de sa bouche, peu importe quel Randy veut se présenter. Son rôle devrait être de coordonner le soutien, de s'assurer que les ressources sont affectées à la communauté et, surtout, de s'assurer que le rétablissement de Jasper va de l'avant au rythme que les gens sur le terrain méritent.
Pour autant que je sache — et je me tourne vers mon collègue de la région qui voudra peut-être formuler des commentaires par la suite —, la population de Jasper attend encore toujours des réponses concernant de nombreux dossiers cruciaux. Quel est le plan pour soutenir les entreprises locales qui ont du mal à se remettre sur pied vu la perte du tourisme ou la dévastation physique d'un incendie pour leur entreprise particulière ou un aspect lié à leur entreprise? Quel est le montant d'aide financière remis aux personnes qui en ont le plus besoin?
En général, qu'est‑ce que le gouvernement fédéral fait pour s'assurer que Jasper demeure une question à l'avant-scène, qu'elle n'est pas reléguée à l'arrière-plan, que l'on reconstruit et rebâtit ce parc national remarquable et magnifique? J'ai eu le plaisir de le visiter, tout comme de nombreux Canadiens, je pense. Il s'agit d'un parc national emblématique. Reste‑t‑il à l'avant-scène, et est‑ce que ce sera toujours le cas? Je pense que ce sont des questions très raisonnables.
Ce qui est encore plus important peut-être, comme nous l'avons entendu dire dans le cadre de notre enquête, avec les incendies qui arrivent du Sud, c'est qu'il demeure toujours un très grand nombre de pins morts dans le parc national. Nous nous exposons à une dévastation potentielle à cause de la mauvaise direction des vents dans le reste de la communauté, et les autres deux tiers qui sont restés debout. Qu'est‑ce que Parcs Canada fait en particulier pour réagir à ces préoccupations très réelles?
À mon avis, le seul moyen de réagir à ces questions, étant donné qu'un ministre a été nommé responsable de la direction de Jasper, est d'entendre ce lui-même, alors je pense qu'il est tout à fait raisonnable de demander au Comité de se réunir pour poser ces mêmes questions et savoir ce qu'il a découvert, en reconnaissant qu'il est un ministre relativement nouveau dans le dossier, non pas qu'il n'ait jamais été à Jasper, mais il s'agit d'un nouveau rôle.
Des semaines se sont écoulées depuis, et si l'importance de cette question est aussi primordiale que le gouvernement le prétend, alors l'un des Randy doit comprendre les problèmes auxquels cette communauté fait face. Je pense qu'il est tout à fait raisonnable à ce moment‑ci que nous obtenions une mise à jour concernant le fait de savoir si le ministre Boissonnault est relativement au courant des répercussions dont il a été témoin dans ses déplacements et ses discussions avec la communauté.
Ensuite, où en sommes-nous avec le plan pour aider à reconstruire Jasper? Je pense que nous devons comprendre les détails particuliers de ces efforts de rétablissement. Nous, les personnes autour de la table, ne sommes peut-être pas les experts, mais nous avons certainement beaucoup entendu parler des difficultés qui ont mené à cette situation.
Il est important de prévoir une plateforme publique pour permettre au de fournir les détails, pas que de vagues promesses. À mon avis, et je pense que je peux le dire au nom de mes collègues, du moins, il n'y a pas de temps à perdre. Les gens de Jasper, et surtout ceux qui ont été directement touchés, ont besoin de réponses et ils les méritent, et cela doit se faire maintenant.
Selon moi, la nomination du a constitué une étape importante. Je pense qu'il s'agit d'une reconnaissance très réelle de la dévastation qu'a subie cette collectivité particulière, Jasper. Cependant, ce n'est qu'une étape. Si nous voulons agir avec tout le sérieux que cette situation mérite, de nombreuses étapes sont absolument nécessaires, et il faut le faire en collaboration avec les habitants. C'est son travail à lui. J'aimerais beaucoup l'entendre directement nous dire comment cela se passe. Je pense que c'est tout à fait raisonnable.
Ce n'est pas une question de politique. C'est une question de vies et de gagne-pain — ceux qui ont été perdus à cause de cette dévastation — et de la possibilité de rebondir dans l'avenir. Il s'agit de comprendre où Parcs Canada s'est trompé et de rajuster le tir pour l'avenir.
Personnellement, je ne pourrais m'imaginer être victime d'un incendie. Ma famille a été victime d'inondations. Je ne veux pas comparer les deux, mais les incendies sont tout simplement dévastateurs. Tout est perdu. Et cela va de vos albums de famille — même si vous les aviez sur une clé USB ou un vieux portable — à l'unité de rangement de votre entreprise et à tout aspect de votre vie qu'il est facile d'imaginer. Si nos possessions, nos êtres chers et nos vies disparaissaient, ce serait dévastateur. Pour moi, c'est l'une des catastrophes naturelles possibles les plus dévastatrices qui soient. Je ne veux pas minimiser les conséquences des inondations, mais il y a quelque chose de plus.
Selon moi, nous ne devrions pas devoir attendre au 4 décembre pour que le se présente. Encore une fois, monsieur le président, je serais heureux de savoir que les lundis et les mercredis, les jours où le Comité se réunit, le ministre Boissonnault est sur le terrain à Jasper, où il s'adresse à la population. Son bureau pourrait peut-être fournir une réponse pour clarifier qu'il est effectivement à Jasper les lundis et les mercredis.
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C'était pour cette tâche que le a été nommé. Je reconnais qu'il est nouveau, mais je ne pense pas qu'il soit déraisonnable, compte tenu des contraintes de temps et de la nécessité, qu'il vienne présenter une sorte de compte rendu.
Nous savons que les gouvernements tardent souvent à répondre en général, et en particulier aux catastrophes naturelles. C'est quelque chose que j'ai constaté à de maintes reprises au fil des ans, dans ma propre municipalité d'origine et dans de nombreuses municipalités que je représente. Je pense que nous avons tous, d'une façon ou d'une autre, vu des retards dans le traitement d'une demande d'aide financière en cas de catastrophe de la province adressée au gouvernement fédéral et qui attend que la demande d'AAFCC soit traitée, avec des débats sur la question de savoir si les reçus pour les projets et les travaux entrepris étaient admissibles ou non, et des différends entre les divers ordres de gouvernement.
La réalité est que, au bout du compte, il n'y a qu'un contribuable. Qu'il verse l'argent à la province ou à la municipalité ou à ce monstre de gouvernement fédéral, il n'y a qu'un seul contribuable, et je pense que nous lui devons d'être aussi agiles, réceptifs et responsables que possible avec cet argent.
C'est pourquoi je crois qu'il est tout à fait raisonnable de ne pas attendre un mois pour faire venir ici le le plus tôt possible, en tenant compte du fait que, s'il est à Jasper, j'accepterai qu'il ne puisse pas être ici ce jour‑là. Nous ne pouvons pas continuer de repousser sa comparution parce que nous nous soucions de notre image politique, parce que les gens de Parcs Canada ont une fois débattu de la question de savoir s'ils devraient ou non faire des brûlages dirigés. Je pense, de façon tout à fait non partisane, que chaque membre du Comité et, je pense, du gouvernement, veut voir ce rétablissement aller de l'avant de la manière la plus rapide possible.
Je n'ai aucun mal à imaginer que, si votre entreprise avait été incendiée et restait fermée, si vous restiez déplacés avec votre famille et que vous constatiez des retards à Ottawa, vous seriez frustrés. Je ne crois pas qu'il soit raisonnable de jeter le blâme sur l'une de ces personnes touchées parce qu'elle est frustrée. Je pense qu'il est raisonnable de dire que la population de Jasper compte sur nous, en tant que députés de l'opposition, pour tenir le gouvernement responsable et exiger des réponses, mais, en particulier, pour nous assurer collectivement que la communauté n'est pas oubliée, n'est pas laissée pour compte.
J'aimerais inviter tous les membres du Comité, quel que soit leur parti, à voter en faveur de cet amendement pour nous assurer de ne pas repousser tous les autres travaux que nous avons effectués au sein du Comité dans le but de faire disparaître le problème. Je pense qu'il est très raisonnable que le comparaisse à la mi‑novembre, après notre retour des cérémonies du jour du Souvenir auxquelles nous nous rendrons tous d'un bout à l'autre du pays, à juste titre et, espérons‑le, de façon appropriée pour rendre hommage à tous ceux qui ont servi dans nos forces armées.
J'aimerais croire que nous pourrions le faire avant la date qui a été proposée. Pour autant que je sache, monsieur le président, on ne nous a pas encore confirmé sa présence, et je m'inquiète toujours lorsqu'ils disent qu'ils vont se présenter, mais que, à mesure que la date approche, quelque chose arrive. Je pense que c'est une tactique utilisée régulièrement par les personnes qui veulent éviter toute responsabilité, et selon moi, il est temps que le comparaisse.
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Merci. Je pense que nous aurions pu conclure ce débat un peu plus rapidement si certains députés ne l'avaient pas interrompu et ajourné. Je pense que nous aurions pu le conclure il y a longtemps, et peut-être que nous aurions pu faire venir le beaucoup plus tôt. Je pense que cela aurait été une occasion fantastique pour nous de faire preuve de cordialité et de vraiment faire front commun et comprendre que nous voulons ce qu'il y a de mieux.
Fait important, la deuxième raison pour laquelle je propose le sous-amendement est que, de manière générale, j'ai de sérieux doutes quant à l'étude préalable du projet de loi . Je crois comprendre que certains groupes d'intervenants veulent que nous réalisions une étude préalable pour eux de manière prioritaire. Je comprends également que nous ne savons pas quand se tiendra la prochaine élection, et les gens veulent que l'on s'occupe d'abord d'une loi qui est importante pour eux.
Écoutez, je comprends, monsieur le président, mais la réalité autour de la table est que personne d'entre nous ne sait à quel moment viendra la prochaine élection. Il y a des rumeurs qui circulent ici, autour de la Colline du Parlement et sur les médias sociaux, selon lesquelles le pourrait proroger le Parlement à tout moment, et tous les travaux de notre comité seront rejetés.
À la Chambre des communes, vous pouvez proposer une motion pour ramener devant la Chambre des communes tout le programme législatif du gouvernement et peut-être un projet de loi d'initiative parlementaire si la Chambre le souhaite, mais tous les travaux que nous avons réalisés en tant que comité sont perdus; c'est fini.
Ce qui m'inquiète, c'est l'idée de mener une étude préalable sur le projet de loi . À mon avis, c'est complètement absurde. Aussi, selon moi, et je pense que c'est raisonnablement l'avis de quiconque a été observateur du Comité ou de la politique de manière générale, cela semble être une tentative pour reléguer à l'arrière-plan les nombreux autres sujets d'étude continus et importants sur lesquels le Comité travaille depuis les derniers mois, dans l'espoir que l'on n'ait jamais à en traiter.
Maintenant, monsieur le président, j'aimerais décrire rapidement certains des travaux en cours au Comité.
Nous avons eu une réunion, à la suite de laquelle nous avons beaucoup débattu de la manière de traiter les rapports ou une lettre des cinq, je pense, PDG du secteur pétrolier et gazier. Que nous aimions ou non leur présence, ils sont venus, et nous devrions, d'une certaine manière, à la demande du Comité, comme il a été fait auparavant, souligner ce que cette comparution signifiait et ce qu'ils ont dit, puis en rendre compte à la Chambre, ce qui était, je pense, la motion adoptée précédemment.
Vers la fin de l'été, nous sommes revenus de notre circonscription respective un peu plus tôt, pour une ou deux réunions, je pense. Cela s'est poursuivi au début de notre session ici jusqu'en septembre, à la suite du décret du gouvernement fédéral et d'un excès éhonté de la part du gouvernement, qui acculerait à la faillite des scieries et des collectivités entières si on empêchait l'exploitation forestière dans les vastes…
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais mieux prendre 30 minutes pour expliquer pourquoi nous devrions faire les choses plus rapidement que consacrer des jours, des semaines ou des mois à ne rien faire. Je suis heureux de prendre une demi-heure pour faire mieux que la trajectoire actuelle du gouvernement libéral. Je ne vois aucun inconvénient à parler pendant 30 minutes. En fait, je pourrais le faire pendant une heure. Cela pourrait même valoir la peine.
La réalité est que je ne peux soutenir l'amendement tel qu'il est proposé, comme je l'ai mentionné, sans inclure ce sous-amendement. Je pense que nous devons terminer, peut-être, tout d'abord… J'ai décrit de nombreux enjeux qui sont très importants pour les Canadiens de toutes les allégeances et de toutes les régions, mais la dévastation que Jasper a connue est, à mon avis personnel à tout le moins, la priorité absolue. C'est pourquoi j'ai proposé le sous-amendement.
Collectivement, je pense que les preuves sont accablantes. En essayant de proposer une étude préalable au projet de loi , le gouvernement fédéral s'efforce directement de détourner l'attention de ses échecs à Jasper et ses échecs concernant les travailleurs du Québec et, de façon générale, les contribuables.
Le projet de loi a été déposé en juin. Il a fait l'objet d'un grand total de zéro seconde de débat à la Chambre des communes. Je vais revenir à la raison pour laquelle c'est très important. Mais de manière tout aussi importante, je n'ai jamais vu le projet de loi C‑73 — peut-être que mes collègues pourront me corriger — sur l'un de ces calendriers des débats à venir à la Chambre des communes. Pour ceux qui ne le savent pas, il y a quelque chose qu'on appelle la question du jeudi, où les députés de l'opposition officielle demandent au parti au pouvoir quel sera le programme pour la semaine à venir. La réponse à la question du jeudi, d'après ce que je peux voir et selon mon expérience, n'a pas une fois inclus le projet de loi C‑73, alors je ne crois pas que ce soit en fait une priorité pour le gouvernement. C'est peut-être une priorité politique, mais il n'a été prouvé d'aucune façon qu'il s'agissait d'une priorité législative, où le gouvernement utilise son temps à la Chambre des communes pour faire avancer ce dossier.
Laissez-moi vous dire pourquoi c'est important, monsieur le président. La jurisprudence, en ce qui concerne les déclarations ministérielles, est essentielle. Dans notre système démocratique, il y a un principe selon lequel le Parlement détient le pouvoir d'examiner les lois et d'en débattre à la Chambre des communes avant qu'elles ne soient proposées à l'étape des comités. Cela comprend ce qui, je pense, est un moment crucial, où souvent 20 minutes d'un moment, où le ministre présente le projet de loi, explique son contenu, son but et ses objectifs dans le premier discours relatif à cette loi à la Chambre des communes.
Je pense que nous devons respecter la procédure en vigueur au Parlement. Ainsi, les membres de tous les partis politiques disposent du contexte approprié et des renseignements nécessaires pour participer à des délibérations utiles lorsque, le projet de loi est proposé au Comité, et poser des questions raisonnables aux témoins experts que le Comité et tous les autres font venir devant eux.
Je ne suis pas en train de dire qu'on n'a jamais fait d'étude préalable auparavant, qu'il s'agit d'une idée tout à fait nouvelle, mais dans ce contexte, il s'agit d'une stratégie assez nouvelle. Le ministre n'a pas du tout parlé du projet de loi. Pas une seule seconde, au‑delà du dépôt du projet de loi, n'a été consacrée à cette loi. Lorsque vous consultez le site LEGISinfo…
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Merci, monsieur le président. Je comprends.
Je crois que c'est plus fréquent au Sénat, après que les projets de loi ont été présentés à la Chambre des communes.
Les études préalables sur une question sont une chose. Les consultations prébudgétaires en sont un exemple. Je ne dis pas que ce soit entièrement nouveau, mais l'idée d'un texte de loi particulier qui modifie une loi actuelle sans aucune orientation particulière… Je vous dirai pourquoi je pense que c'est très important.
Je pense que vous, monsieur le président, en tant qu'avocat, pourrez le reconnaître.
Comme je le disais, lorsque vous consultez LEGISinfo, qui se trouve sur le site Web parlementaire, et que vous regardez le libellé actuel de la loi — nous sommes des législateurs; notre travail consiste à lire et à comprendre le texte des mots sur la page de la loi —, il y a un gros onglet juste à côté qui dit « Discours importants ». Le premier des discours importants est le premier discours du ministre, et il y a une bonne raison à cela.
Le Parlement a reconnu que le rôle de ce discours est de fournir un contexte absolument nécessaire. Fait tout aussi important, du point de vue juridique, dans toute procédure juridique future, c'est ce qu'examinera un juge: quelle était l'intention du ministre de la Couronne, du gouvernement, en proposant ce projet de loi?
Ce que M. Leslie de l'autre côté dit n'a pas d'importance. Ce que je dis n'a pas d'importance. Ce qui compte est l'intention du projet de loi. Aucun d'entre nous — aucun Canadien, aucun parlementaire — n'a vu quelle était l'intention. Nous pourrions le lire en vase clos, mais cela ne changera rien au fait que nous ne comprenons pas ce que le gouvernement essaie de faire avec le projet de loi.
À mon avis, le processus normal est la première lecture, le dépôt, la deuxième lecture, le premier discours, le débat, le débat et le débat, puis il arrive jusqu'à nous. La proposition de faire une étude préalable de manière aussi unique et novatrice va à l'encontre de ce processus.
Je veux souligner ma position en utilisant des cas de jurisprudence pertinents…
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Merci, monsieur le président.
Je vais conserver ces arguments importants que nous, en tant que parlementaires, avons l'obligation d'examiner lorsque nous décidons d'aller de l'avant ou non avec une étude préalable. Je vais les conserver pour l'essentiel de l'amendement. Je reconnais que je me suis peut-être un peu écarté du sous-amendement, et je vais réserver certains de ces éléments pour plus tard.
Je vais conclure en disant que le sous-amendement est important pour les gens. J'ai hâte d'entendre mon collègue de Yellowhead, car je sais qu'il a parlé à de nombreuses personnes sur le terrain qui sont frustrées. Je ne répéterai pas toutes les raisons, mais nous savons tous pourquoi elles sont frustrées.
Je vais m'abstenir de m'attacher trop en détail aux raisons, du point de vue de l'histoire parlementaire et du point de vue législatif normal habituel, pour lesquelles nous ne devrions pas envisager l'idée du projet de loi , sauf pour dire, essentiellement, en ce qui concerne le sous-amendement, que nous avons une obligation envers les Canadiens de ne pas cacher les travaux que nous avons faits pendant des mois, que ceux‑ci soient bons ou mauvais pour le gouvernement. Cela ne devrait pas avoir d'importance. Cependant, je n'aime pas quand le gouvernement cherche à cacher des choses.
Pour ce qui est des incendies de forêt à Jasper, c'est dévastateur, non seulement pour cette collectivité, mais pour quiconque a voyagé là‑bas et a eu l'occasion de visiter ce magnifique parc national et de profiter de l'accueil des personnes qui y vivent, y travaillent et y jouent.
J'espère que mes collègues de tous les partis conviendront qu'il est tout à fait raisonnable d'adopter le sous-amendement que j'ai proposé, qui ferait en sorte que le ne retarde pas cette étude à jamais et qu'il vienne ici et présente un compte rendu à notre comité afin que nous puissions conclure la question et présenter une étude complète à la Chambre.
Je vais m'arrêter ici, monsieur le président.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Il y a 28 jours, le a nommé ministre responsable du rétablissement de Jasper. Il y a 28 jours, Randy Boissonnault aurait dû être ici pour témoigner dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de Jasper. Si le ministre Boissonnault est responsable de la reconstruction de Jasper, pourquoi ne donne‑t‑il pas la priorité au Comité et aux habitants de Jasper? Je pense que c'est une honte pour les habitants de Jasper que le ministre Boissonnault se cache du Comité. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles le ministre Boissonnault pourrait ne pas vouloir comparaître devant le Comité, et je vais en énumérer quelques-unes.
Au cours des séances sur l'étude des facteurs à l'origine des récents incendies dans le parc national Jasper, les Canadiens ont été exposés à des éléments probants et à des témoignages accablants selon lesquels le gouvernement a fait preuve d'une négligence grave dans la protection de Jasper. Le 26 septembre, le a témoigné lors de l'étude sur les feux de forêt de Jasper. Il a affirmé que la préparation aux feux de forêt de Jasper avait été un succès, mais il a également dit au Comité qu'il avait été informé de la forte probabilité d'un incendie catastrophique à Jasper. Au lieu d'assumer la responsabilité des actions et de l'inaction de son ministère, il a évité de répondre aux questions que les Canadiens se posaient. Réagissant à sa comparution, le National Post a écrit un article ayant pour sous-titre: « Le ministre de l'Environnement a éludé à plusieurs reprises les questions sur la réponse du gouvernement fédéral aux multiples avertissements concernant le risque d'un incendie de forêt catastrophique à Jasper. » C'est tout à fait vrai.
L'enquête sur l'incendie de Jasper a également révélé que de hauts responsables de Parcs Canada discutaient de l'annulation des brûlages dirigés dans l'Ouest canadien des mois avant que Jasper ne brûle. Dans un échange de courriels obtenu grâce à une demande d'accès à l'information, un haut fonctionnaire de Parcs Canada demandait: « Quand notre organisme va‑t‑il prendre la décision d'annuler les brûlages dirigés planifiés dans l'Ouest du Canada? » Le fonctionnaire déclarait ensuite: « La perception du public et l'image politique pourraient devenir plus importantes que les fenêtres temporelles prescrites. »
Cet échange de courriels était noir sur blanc. Les discussions étaient très claires, mais au lieu d'assumer la responsabilité, le gouvernement a prétendu que tout le monde, sauf lui, avait mal interprété ce courriel.
Les responsables ont dit qu'il s'agissait d'une discussion sur l'enlèvement mécanique, mais cela n'était mentionné nulle part dans le courriel. En fait, c'est un autre fonctionnaire de Parcs Canada qui a confirmé nos inquiétudes dans un autre échange de courriels que l'on a pu obtenir. Une autre haut fonctionnaire a répondu à ce courriel et a déclaré: « J'espère que nous n'allons pas nous retrouver dans une situation de fermeture générale » et « Il est essentiel de poursuivre ce type de brûlages. C'est ainsi qu'ils entretiennent le [coupe-feu communautaire], et lorsqu'ils prennent du retard, il est très difficile de le rattraper. »
Ce n'était pas seulement les conservateurs qui exprimaient leurs inquiétudes au sujet de ce courriel. Ce sont aussi les fonctionnaires de Parcs Canada eux-mêmes. Le était‑il au courant de ces discussions?
Le 2 octobre, le ministre de la Protection civile a admis lors de l'enquête sur les feux de forêt de Jasper qu'il ne savait pas que les fonctionnaires du discutaient de l'annulation des brûlages dirigés. Il a ensuite refusé d'admettre que Parcs Canada aurait dû retirer plus d'arbres morts pour protéger Jasper. Au cours de cette réunion, le vice-président principal du ministre Guilbeault à Parcs Canada a révélé qu'il ne rédigeait pas de procès-verbal — je n'arrive pas à croire que je lis cela encore — lors de leurs réunions des gestionnaires des opérations lorsqu'on lui a demandé de remettre des éléments probants pour l'enquête sur l'incendie de Jasper. Je ne peux pas le croire. Vous ne rédigez pas de procès-verbal. Peu importe, vous ne pouvez rien prouver. Comme c'est pratique. En fait, c'est tout à fait absurde aussi.
Lorsqu'on lui a demandé combien d'arbres morts restaient debout à Jasper, Parcs Canada n'a pas pu répondre à cette question fondamentale. C'est pour ces raisons que le National Post a publié un article le lendemain: « Steven Guilbeault ne veut pas de vos questions sur les incendies de Jasper — il sauve la planète, vous savez. » Il ajoutait: « Guilbeault s'est félicité de son bilan en matière de lutte contre les changements climatiques en général et a attaqué les conservateurs pour ne pas l'avoir fait. Encore des coups, aucune idée de la façon dont les mesures d'atténuation des incendies ont été prises ou pas alors que le bois sec s'accumulait. »
Le 7 octobre, l'enquête sur les feux de forêt de Jasper a révélé que le ministère du avait refusé l'accès à plusieurs camions d'incendie et à des pompiers qui étaient arrivés sur les lieux pour apporter leur aide. Plus tard dans la journée, l'enquête sur l'incendie de Jasper a révélé que le ministère du ministre Guilbeault avait empêché l'Alberta de prendre des décisions en matière de lutte contre les incendies alors que plus de 30 000 hectares brûlaient. Le ministre Boissonnault était‑il au courant de ces décisions?
Un titre du National Post affirmait: « Le vice-premier ministre de l'Alberta critique le refus du gouvernement fédéral de faire appel aux “commandements unifiés” lors des feux de forêt à Jasper. » À ce moment‑là, l'enquête sur l'incendie de Jasper prouvait que le gouvernement libéral était non pas seulement incompétent pour protéger Jasper, mais qu'il était négligent.
Un autre titre de journal: « La négligence fédérale est à l'origine des ravages causés par les feux de forêt de Jasper. » Incroyable!
Un autre article faisait état de ce qui suit:
[…] le ministre fédéral de l'Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, a affirmé qu'Ottawa n'aurait pas pu faire mieux, ni avant ni pendant l'incendie.
Quand on a laissé entendre qu'Ottawa avait fait preuve de faiblesse, il a présenté les changements climatiques comme véritable coupable. Il est apparu plus d'une fois qu'un grand et horrible incendie en Alberta constituait un formidable coup de pouce pour son programme climatique.
L'accent mis sur le climat a également détourné…
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Merci, monsieur le président, de cette précision.
Un autre titre de journal: « La négligence fédérale est à l'origine des ravages causés par les feux de forêt de Jasper. »
Un autre article affirmait:
[…] le ministre fédéral de l'Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, a affirmé qu'Ottawa n'aurait pas pu faire mieux, ni avant ni pendant l'incendie.
Quand on a laissé entendre qu'Ottawa avait fait preuve de faiblesse, il a présenté les changements climatiques comme les véritables coupables. Il est apparu plus d'une fois qu'un grand et horrible incendie en Alberta constitue un formidable coup de pouce pour son programme climatique.
L'accent mis sur le climat a également détourné l'attention des questions graves concernant le rendement d'Ottawa en tant qu'autorité responsable à la fois de la prévention et de la lutte contre les incendies.
Le 9 octobre, dans le cadre de l'étude des facteurs à l'origine des récents incendies dans le parc national Jasper, on a entendu le témoignage accablant d'un expert forestier qui avait averti les libéraux en 2017 concernant l’incendie de forêt de Jasper: la question n’était pas de savoir si un tel événement risquait de se produire, mais quand il arriverait.
Ken Hodges a déclaré: « Rien n'a été fait pour empêcher les ravages occasionnés aux forêts de bois d'œuvre par le dendroctone afin de prévenir le mégaincendie. »
Il a également déclaré, dans un mémoire écrit au Comité: « Quelqu'un doit assumer la responsabilité et être tenu responsable de cette calamité d'erreurs et ne pas blâmer d'autres parties ou les changements climatiques pour l'incendie. Le gouvernement et Parcs Canada ont fait une grosse erreur, [et] ils ont fait fi des problèmes. »
Que Dieu bénisse Ken Hodges.
Il a ensuite demandé si l'inaction de Parcs Canada, qui connaissait le problème et les préoccupations à l'origine de cette catastrophe, était un acte criminel.
Même CBC a sonné l'alarme face à ces éléments probants accablants. Dans un article publié le 10 octobre, une manchette de CBC disait: « Les feux de forêt auraient pu être évités avec une planification adéquate, disent des témoins et des experts. » Peu de temps après, l'Edmonton Journal a publié un article: « La stratégie de Trudeau en matière de feux de forêt: autoriser les forêts anciennes, sèches et en décomposition et blâmer les changements climatiques. »
Monsieur le président, les seuls à faire de la politicaillerie dans cette affaire sont les libéraux, qui veulent que cette enquête soit terminée. C'est pourquoi ils ont mis fin à une réunion pour empêcher un vote sur notre motion visant à convoquer l'ancienne ministre de l'Environnement, Catherine McKenna. La ministre McKenna a été avertie en 2017 de ce type de piège à Jasper. Elle devrait comparaître devant le Comité avec le .
Le 23 octobre, l'Alberta Forest Products Association a révélé qu'elle avait également prévenu qu'un incendie à Jasper était inévitable si les libéraux n'agissaient pas. Le était à la table du Cabinet. Il doit répondre de l'inaction du gouvernement.
Au même moment, lors de la même réunion sur l'étude des facteurs qui ont mené aux récents incendies dans le parc national Jasper, une dirigeante métisse locale a révélé que les libéraux n'avaient pas construit de pare-feu adéquat autour de la ville de Jasper. Elle a déclaré: « […] il n'y avait pas de zone pare-feu appropriée autour de la ville. » Les libéraux vont-ils critiquer les dirigeants autochtones pour avoir sonné l'alarme à Jasper? Qu'en pense le ?
Les Canadiens ont été choqués d'apprendre qu'au moins un employé de Parcs Canada a été congédié pour avoir dénoncé la mauvaise gestion du parc national Jasper, selon l'ancien député de la région. Un autre article de CBC avait le sous-titre suivant: « Un employé de Parcs Canada congédié après avoir exprimé ses inquiétudes, témoigne un ancien député. »
Jour après jour, de nouveaux éléments probants…
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je vous remercie de me donner l'occasion de m'exprimer sur le sujet.
Je tiens à dire pour commencer que les réunions d'urgence doivent être utilisées en cas d'urgence. Même s'il s'agit incontestablement d'une urgence climatique — et je crois que quelques membres du Comité pensent comme moi —, la réunion ne répond pas à cette exigence surtout que le commissaire à l'environnement comparaîtra devant le Comité — comme convenu par l'ensemble des membres — mercredi de la semaine prochaine, dans le cadre de notre deuxième réunion. Il semble quelque peu présomptueux ou du moins quelque peu prématuré de tenir une réunion d'urgence afin de déterminer si le commissaire à l'environnement comparaîtra, surtout que nous aurons l'occasion de discuter de cela avec lui dans moins d'une semaine.
Je me questionne également sur la sincérité — si je peux utiliser ce mot — de certains des membres, qui disent vouloir recevoir le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, alors que, s'il n'avait pas eu d'obstructions pendant les trois dernières réunions, le ministre aurait déjà pu comparaître. Il voulait venir pour nous parler du projet de loi , donc je suis on ne peut plus favorable au sympathique amendement de M. Sauvé, visant à ajouter l'étude du projet de loi C‑73.
J'ai également un amendement à proposer à ce sujet, parce que j'aimerais que l'étude du projet de loi soit faite avec un peu plus de rigueur et qu'elle comprenne peut-être plusieurs jours qui seraient spécifiquement consacrés au projet de loi C‑73. Je tiens également à dire que j'ai essayé de proposer quelque chose de semblable cinq fois, ces deux ou trois dernières semaines... Je suis désolé. Je crois que j'étais confus.
Je vais proposer une motion afin d'ajouter le projet de loi , si l'amendement de M. Sauvé ne l'inclut pas déjà. Encore une fois, en dépit de l'opposition des conservateurs et du NPD, j'essaie déjà, depuis plusieurs semaines, de proposer une motion afin d'étudier le projet de loi C‑73, et on m'empêche de le faire. C'est décevant, parce que je ne crois pas que la biodiversité soit une question très controversée ou partisane. Je crois que nous nous entendons sur le fait que nous devons protéger les espèces triplement menacées par la pollution, les changements climatiques et la perte de la biodiversité.
Je remets également en question... Je sais que M. Deltell désire sincèrement réduire les émissions et lutter contre les changements climatiques. Il a dit, à plusieurs reprises, que le Canada n'est pas sur la bonne voie. Toutefois, selon de nombreuses mesures, nous sommes bel et bien sur la bonne voie, et nous sommes uniquement sur la bonne voie en raison des plus de 100 mesures que notre gouvernement a prises pour réduire les émissions. En effet, nos émissions sont indéniablement plus basses qu'elles ne l'ont jamais été depuis 1997, et elles seraient plus élevées qu'aujourd'hui de 41 % si nous n'avions pas mis en œuvre ces plus de 100 mesures.
Les conservateurs ont, chaque fois, depuis huit ou neuf ans, voté contre ces plus de 100 mesures. Quand on leur demande clairement s'ils ont des mesures de rechange à proposer afin de réduire les émissions, demander des comptes aux compagnies pétrolières et gazières, électrifier, décarboner et réduire notre impact sur l'environnement, ils disent une seule chose: « la technologie ». D'une manière ambiguë...
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Leslie, je vous remercie du rappel au Règlement.
Comme je le disais, notre gouvernement a mis en œuvre plus de 100 mesures visant à réduire nos émissions et, chaque fois, les conservateurs ont essayé de les empêcher. Ils ont voté contre les mesures, tout en ne proposant aucune mesure de rechange afin de réduire nos émissions. C'est très intéressant d'entendre les conservateurs dire qu'ils ont l'impression que nous ne sommes pas sur la bonne voie, malgré les preuves du contraire, disant que nous sommes sur la bonne voie pour réduire nos émissions et atteindre la cible proposée de 40 à 45 %, d'ici 2030.
Les émissions n'ont jamais été aussi basses depuis 1997. La dernière fois qu'elles ont été aussi élevées, c'est l'année où est né Connor McDavid. C'est une excellente nouvelle, et c'est quelque chose que nous pouvons tous célébrer. Les innovations — dans les secteurs du transport, de la construction et de l'agriculture et même dans les secteurs pétrolier et gazier — ont permis cette réduction. Je dirais que les innovations adoptées par les secteurs pétrolier et gazier, et plus généralement le secteur énergétique, ont été insuffisantes, parce que leurs émissions continuent d'augmenter, mais le secteur innove et a diminué, jusqu'à un certain point, ses émissions, ou du moins ses émissions hypothétiques. Elles pourraient être encore plus élevées.
Parmi les plus de 100 mesures proposées par notre gouvernement, auxquelles les conservateurs se sont opposés et contre lesquelles ils ont voté, il y a des mesures qui ont été récompensées par un prix Nobel d'économie, par exemple la taxe sur le carbone, mais aussi nos normes sur les carburants propres; l'élimination progressive du charbon — c'est stupéfiant de voir que les conservateurs s'y opposent —, notre cible de carboneutralité d'ici 2050 grâce à la Loi canadienne sur la responsabilité; notre programme de croissance propre; notre initiative pour les véhicules zéro émission, qui connaît une croissance record, en particulier dans les provinces qui ont également des normes sur les véhicules zéro émission; nos investissements dans l'énergie renouvelable; nos investissements dans le captage, l'utilisation et le stockage du carbone; la tarification du carbone industriel dans les secteurs pétrolier et gazier; nos investissements dans les bâtiments verts et l'efficacité énergétique; la rénovation domiciliaire; et nos efforts pour réduire la pollution causée par les déchets de plastique.
D'ailleurs, cette dernière mesure en particulier a provoqué la colère, puisque les conservateurs ont proposé un projet de loi d'initiative parlementaire, intitulé projet de loi « pour sauver les sacs en plastique », parce qu'ils semblent tout simplement incapables de se souvenir d'apporter leurs sacs réutilisables lorsqu'ils vont à l'épicerie. Également, le boycottage de Tim Horton et de son projet de couvercles faits de matériaux d'origine végétale était un autre coup hilarant des conservateurs.
Il existe également des solutions naturelles pour lutter contre les changements climatiques, des subventions pour les innovations vertes, tout ce que nous faisons pour être le chef de file international et pour développer ces relations, les engagements pris de concert avec d'autres pays, le financement pour l'adaptation aux changements climatiques, nos travaux au chapitre de l'énergie verte et de la création d'emplois verts, l'électrification des transports en commun, l'agriculture durable, les stratégies sur l'hydrogène et nos travaux dans le cadre des initiatives environnementales, sociales et de gouvernance, un acronyme que les conservateurs adorent détester — ESG. Je ne sais pas pourquoi ils continuent d'inviter des témoins ici en disant que les facteurs ESG sont une mauvaise chose. Nous devrions nous concentrer sur l'environnement, la durabilité, une meilleure gouvernance et de meilleurs programmes sociaux qui soutiennent les gens.
Encore une fois, monsieur le président, le commissaire à l'environnement comparaîtra devant le Comité mercredi. Il n'était pas nécessaire de tenir une réunion d'urgence pour en parler. Nous avions le temps de le faire pendant les réunions du Comité.
C'est tout particulièrement décevant de voir le NPD et les conservateurs s'opposer continuellement à une étude préliminaire sur le projet de loi pour la biodiversité, qui vise à garantir la responsabilité. Je ne comprends pas pourquoi c'est aussi controversé. En effet, l'opposition a fait de l'obstruction pendant les réunions, nous a fait perdre notre temps et puis a convoqué une réunion d'urgence, un vendredi, pendant une semaine de congé...
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Merci. C'est également ce que j'avais compris.
Mon argument, dans ce débat, est qu'il ne s'agit pas vraiment d'une motion d'urgence, si nous discutons présentement d'un amendement qui repousserait au début de l'année prochaine l'étude au titre de l'article 106(4) du Règlement. Ma question est la suivante: est‑ce qu'il s'agit réellement d'un débat d'urgence? Pourquoi est‑ce que cela n'aurait pas pu être fait la semaine prochaine, surtout que le commissionnaire va comparaître mercredi? Également, pourquoi les conservateurs gaspillent-ils les ressources et le temps de la Chambre, encore une fois, afin de proposer une motion pour laquelle ils n'ont clairement aucun intérêt, à l'exception de M. Deltell?
Je le dis parce que nous savons qu'une hausse des émissions... D'ailleurs, c'est en raison des sables bitumineux que nous n'avons pas atteint nos objectifs. Chaque fois que nous parlons de politiques visant à réduire la pollution provenant des sables bitumineux, la majorité des membres du comité de l'environnement essaient de changer de sujet, et ils ne veulent pas en discuter. Ils veulent discuter d'autres choses. En fait, ils se sont même opposés au plafonnement de la pollution, qui s'attaque à la cause principale de la situation, comme le souligne le commissaire dans son rapport.
Monsieur le président, j'aimerais proposer un sous-amendement à l'amendement. Nous avons présentement une motion, et nous avons un amendement. J'aimerais proposer un sous-amendement à l'amendement. Après les mots « ce, pour autant que le Comité ait étudié et adopté le projet de rapport relatif à l'étude du comité sur les impacts climatiques liés au système financier canadien avant cette date », j'aimerais ajouter ce qui suit: « et que cette étude se concentre sur les moyens par lesquels nous pourrons atteindre nos objectifs d'émissions », et enchaîner.
Je suis certaine que tous les membres du Comité se préoccupent vraiment — je sais que le NPD et le Bloc s'en préoccupent — de l'atteinte de nos objectifs d'émissions. L'urgence, c'est en réalité d'atteindre ces objectifs. Nous devrions nous concentrer sur les manières de les atteindre, et non pas simplement d'enquêter sur les politiques que les conservateurs aimeraient déclarer inutiles.
J'aimerais bien entendre les suggestions des conservateurs sur la façon de limiter les émissions provenant des sables bitumineux.
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Merci, monsieur le président, oui, toujours.
Apparemment, la portée du débat sur ce sous-amendement est assez large, donc j'aimerais parler du rapport du commissaire qui vient d'être publié. Je suis sûre que tout le monde l'a en main puisque c'est le sujet de la motion que nous étudions.
Vous pouvez voir que les émissions ont diminué, surtout si vous regardez l'intensité des émissions et la croissance de notre économie, sauf durant la récession de 2008, quand les conservateurs étaient au pouvoir, et nous avons mis du temps à nous en remettre. Il y a eu une diminution des émissions, puis elles ont recommencé à augmenter.
Ce n'est que depuis que le gouvernement libéral a mis en œuvre ses politiques que nous observons une diminution quelconque, et ce, pendant que l'économie est en croissance, ce qui a évidemment une incidence sur les émissions.
Respectueusement, monsieur Deltell, si vous voulez vraiment atteindre nos objectifs en matière d'émissions, et que l'urgence, c'est que nous n'allons pas les atteindre...
Je sais que le NPD serait d'accord avec cela, parce qu'il est très préoccupé par les émissions du secteur du pétrole et du gaz. À la lumière de ce rapport, nous savons que le secteur du pétrole et du gaz est le seul secteur qui continue d'augmenter ses émissions, et celles‑ci proviennent essentiellement des sables bitumineux. Je suis certaine que le NPD serait aussi d'accord pour diriger nos efforts en ce sens, parce que ce qui est urgent, c'est la crise climatique. En tant que députés, nous devrions travailler en collaboration, dès maintenant, pour trouver des solutions pour lutter contre l'urgence climatique.
Je serais très intéressée d'entendre ce que proposent MM. Kram et Leslie pour lutter contre les changements climatiques et j'aimerais savoir ce que nous pourrions faire de plus pour atteindre réellement nos objectifs en matière d'émissions. Je pense que d'ajouter ce sous-amendement à cet amendement, qui dit seulement que nous devrions nous concentrer sur la façon d'atteindre nos objectifs, et de ne pas continuer de politiser les choses...
Ce qui nous préoccupe, c'est d'atteindre nos objectifs en matière d'émissions, et oui, je suis d'accord pour dire que nous n'avons pas fait suffisamment de progrès. C'est dans le rapport. Et je suis d'accord, mais nous faisons des progrès. C'est la première fois de notre histoire que nous en avons fait, et cela ne serait sûrement pas arrivé si nous avions écouté le qui laisse entendre, présentement, que la seule chose que nous devrions faire, c'est d'investir dans la technologie. En fait, nous investissons dans la technologie, et nous faisons aussi autre chose.
Je sais que Mme Collins et le NPD ont abandonné l'idée de faire payer les pollueurs par l'intermédiaire de notre programme de tarification de la pollution, mais il est très important de nous assurer que le secteur du pétrole et du gaz rend des comptes, dans les faits, et de trouver des solutions créatives et des façons de travailler ensemble pour réduire nos émissions. Je dirais même que cette réunion d'urgence pourrait être justifiée si, en fait, c'était ce que nous tentons de faire. Si nous tentons de travailler en collaboration pour trouver des façons d'accélérer la diminution de nos émissions, c'est probablement une bonne chose, mais ce n'est pas l'impression que me donne le Comité.
J'espère que le Bloc et le NPD peuvent comprendre ce qui se fait. Je suis tout à fait d'accord avec le Bloc pour dire que l'étude importante que nous menons sur la finance durable, proposée par Mme Pauzé, doit d'abord être terminée. Nous sommes en train de la faire, et c'est une étape très importante qui permettra d'aligner le secteur financier avec nos objectifs climatiques. Je suis tout à fait en faveur de cela.
En plus, je crois que nous devrions préciser — si la motion est adoptée — que ce que nous faisons, au Comité, c'est en fait trouver des solutions; nous ne faisons pas que pointer du doigt, parce que le gouvernement actuel a fait mieux que n'importe quel autre gouvernement en ce qui concerne la réduction des émissions.
Est‑ce assez? Non, ce ne l'est pas. Mme Collins me le rappelle souvent. Je suis contente qu'elle soit présente ici pour nous appuyer, sachant qu'elle veut elle aussi lutter contre la pollution.
J'espère que nous pourrons tous nous entendre sur le fait que l'urgence, c'est vraiment l'urgence climatique, et que ce que nous devrions faire dans le cadre de cette étude qui a été proposée par les conservateurs, c'est de travailler ensemble pour trouver des façons d'atteindre nos objectifs. Cela vaudrait la peine d'être étudié, et je pense que nous devrions le faire après l'étude sur la finance durable.
Ce sous-amendement dit seulement que nous devrions nous concentrer sur cette étude et parler de ce qui est important, ici, et de ce que nous voulons tous voir, c'est‑à‑dire les pollueurs payer et nos émissions diminuer afin que les Canadiens soient en santé. Mettons-nous d'accord là‑dessus. C'est clairement ce dont parle la motion, et c'est ce que M. Deltell a clairement dit dans son préambule, nous pouvons l'examiner de nouveau.
Je pense que M. Deltell est lui aussi d'accord. Je pense que nous pouvons tous avancer dans la même direction pour montrer au public canadien que nous pouvons travailler ensemble, que nous voulons nous assurer que notre planète est en santé et que nous prenons soin de la santé des Canadiens et la santé de notre environnement, ainsi que de l'économie. Nous pouvons faire cela en présentant tous d'excellentes idées pour réduire les émissions, lutter contre la pollution, faire payer les pollueurs et nous assurer que le Canada excelle et est l'un des meilleurs pays du G7.
Évidemment, je suis en faveur du sous-amendement, qui ajoute cette composante à la motion, et j'espère que tous ceux qui participent à ce comité, virtuellement ou en personne, qui veulent la même chose, qui veulent s'assurer que nous progressons, appuient le sous-amendement.
Merci.
Encore une fois, c'est clairement une tentative pour nous retarder et nous distraire, et peut-être nous amener jusqu'à la nouvelle année, en espérant juste changer de chaîne. Cela donne l'impression que, en tant que membres du comité de l'environnement, nous sommes seulement une nuisance et que nous préférons perdre du temps plutôt que de nous pencher sur des choses vraiment importantes.
Le rapport du commissaire à l'environnement était sombre. Il y était indiqué que nous ne sommes pas en voie d'atteindre nos objectifs en matière de réduction des émissions. Même si le gouvernement fanfaronne et dit qu'il est en voie de les atteindre et qu'il va y arriver, je vais croire le commissaire à l'environnement indépendant, qui y a vraiment consacré des efforts, et non pas le gouvernement du Parti libéral. Je vais choisir de croire l'observateur objectif, qui dit que le gouvernement utilise « des estimations de réduction non fiables » et qu'il manque « de transparence en ce qui concerne les réductions et les projections d'émissions ». C'est une déclaration assez accablante.
Nous avons déjà deux taxes sur le carbone au pays. Le plan est de les quadrupler, et, comme si ce n'était pas assez, on a appris que le voulait d'imposer une nouvelle taxe mondiale sur le carbone, sur les marchandises internationales, pour augmenter davantage le coût de tout.
C'est comme si on faisait tout pour faire tomber les Canadiens dans la pauvreté. Le gouvernement fait vraiment du bon travail à cet égard. Deux millions de personnes se rendent dans les banques alimentaires chaque mois. Clairement, l'intention, c'est de nous appauvrir. Le gouvernement y arrive.
C'est pourquoi je crois qu'il est si important de tenir une élection sur la taxe carbone et d'arrêter le gouvernement. Nous savons que la taxe sur le carbone a nui aux Canadiens. C'est clair pour quiconque doit la payer. Nous n'atteindrons pas les objectifs...
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier Mme Taylor Roy de certains commentaires qu'elle a faits au sujet de la crise climatique en général. Je crois que nous sommes dans une situation d'urgence climatique, et le secteur du pétrole et du gaz est celui qui fait augmenter nos émissions. Même si les conservateurs ne veulent peut-être pas l'admettre, c'est un fait.
Cela dit, c'est le gouvernement qui est chargé de réglementer cette industrie et de mettre en œuvre des politiques qui feraient diminuer nos émissions. Un plafonnement solide des émissions et toutes ces choses sont essentiels si nous voulons réellement réduire nos émissions, en général, et surtout dans le secteur du pétrole et du gaz.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce sous-amendement. Honnêtement, je pense que le rapport du commissaire à l'environnement est accablant. Il me brise le cœur. Le gouvernement a beau prétendre qu'il est un chef de file au chapitre des changements climatiques, nous ne sommes pas en voie d'atteindre notre objectif de 40 à 45 % d'ici 2030. Il nous reste six ans, et le rapport est très clair là‑dessus. Il nous reste six ans pour réduire la plus grosse partie de nos émissions afin d'atteindre nos objectifs de 2030. C'est une urgence.
Franchement, j'hésite à soutenir le sous-amendement, principalement parce que je le trouve un peu redondant. Le rapport parle des réductions des émissions, et je pense que nous aurons l'occasion de parler de ce que nous pouvons faire pour diminuer nos émissions. Je pense que nous devons nous concentrer sur le rapport lui-même, et, idéalement, il faut que le gouvernement finisse par admettre qu'il n'est pas en voie d'atteindre ses objectifs, que le Canada est le pire pays du G7 en ce qui concerne la réduction des émissions et que nos estimations de réductions ne sont pas fiables. On a eu des problèmes au chapitre de la transparence. Il faut vraiment que nous nous attardions sur tout cela. Je ne suis pas certaine de vouloir un gouvernement qui évite ces conversations.
Cela dit, je pense qu'il est vraiment clair que le secteur du pétrole et du gaz est responsable de la plus grosse partie de nos émissions. C'est le secteur qui émet le plus d'émissions de tous les secteurs. Malheureusement, le gouvernement, avec le plafonnement des émissions, a prévu pour ce secteur une politique moins stricte qui lui permet de continuer de produire des émissions. Cela ne le force pas, en fait, à les réduire autant que nous le demandons aux autres secteurs. Ces sociétés font des profits comme jamais, aujourd'hui.
Je dois dire que je suis aussi un peu hésitante à l'idée d'appuyer ce que présentent les libéraux, entre autres parce que M. van Koeverden et Mme Taylor Roy ont dit des faussetés au sujet de mes positions sur le projet de loi . J'appuie tout à fait une étude sur le projet de loi C‑73. J'ai communiqué avec des députés libéraux pour leur demander de travailler avec moi afin de faire adopter cette motion, pour empêcher les conservateurs de faire de l'obstruction. Je fais de mon mieux pour permettre à notre comité de fonctionner. Je suis un peu frustrée par les députés libéraux, puisque je tente de communiquer avec eux et de trouver des solutions pour que nous puissions réellement creuser ces questions si importantes.
J'espère que lundi, si nous siégeons, nous pourrons adopter une motion sur le projet de loi . Il s'agit d'une étude préalable. Notre comité n'étudiera pas ce projet de loi bientôt, mais j'aimerais pouvoir l'étudier davantage.
Je pense qu'une partie de moi craint ce sous-amendement, parce que je vois trop souvent les libéraux éviter d'avoir à rendre des comptes, mais honnêtement, je suis encore en période de réflexion.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Sauvé, je vais répéter que j'appuie votre amendement ainsi que la position de Mme Pauzé. L'étude que nous menons sur la finance durable est très importante, et je crois que nous devrions la terminer. Aligner nos finances sur nos objectifs climatiques fait partie de la solution qui nous permettra d'atteindre nos objectifs en matière d'émissions.
Avec mon sous-amendement, je n'ai pas tenté de modifier l'étude que nous menons, mais d'y ajouter quelque chose afin qu'elle soit positive et que nous puissions explorer d'autres façons d'atteindre nos objectifs climatiques. Après avoir consulté le rapport du commissaire, nous reconnaissons qu'il y a des lacunes. Nous ne le nions pas.
Madame Collins, à propos de ce que vous avez dit, nous avons le rapport du commissaire à l'environnement et au développement durable. Nous savons qu'il y a des lacunes. Nous savons qu'il y a des problèmes. Nous voulons nous aussi les régler. Je crois que vous avez d'excellentes idées à ajouter quant à ce que nous pouvons faire.
J'apprécie vos commentaires au sujet du plafonnement de la pollution. Nous sommes un peu face à un dilemme en raison des pouvoirs des provinces à ce sujet. J'aimerais vraiment entendre ce que vous et les membres du Parti conservateur avez à dire sur les façons de mettre une telle mesure en œuvre dans les faits de sorte qu'elle ne soit pas interprétée comme un plafonnement de la production, et qu'elle relève donc des provinces. Je pense que ce serait une discussion fructueuse.
Je ne dis pas qu'il ne faut pas tenir compte de ce qu'a dit le commissaire à l'environnement et au développement durable. Je dis qu'il faut en tenir compte, mais faisons en sorte que ce soit utile plutôt que de seulement critiquer. Parlons de ce que nous pouvons faire pour vraiment régler ces problèmes. Nous sommes ici pour cela. Nous sommes ici pour travailler ensemble pour faire du monde un monde meilleur.
Madame Collins, j'aimerais revenir sur ce que vous avez dit plus tôt, en parlant de ce sous-amendement, en ce qui concerne mon commentaire selon lequel le NPD n'appuie plus actuellement le programme de tarification de la pollution. C'est un fait que le NPD a changé de position sur la question de faire payer tous les pollueurs en disant que le prix de la pollution, ou la taxe sur le carbone, ne doit pas être refilé aux consommateurs, et qu'il fallait donc changer de position. Je n'invente rien. Je ne fais que dire que vous avez changé de position à cet égard.
Je sais que, en ce qui concerne la biodiversité, nous sommes tous deux préoccupés. Nous savons que la biodiversité va de pair avec les changements climatiques. Je pense que l'amendement de M. van Koeverden, qui proposait d'inclure la biodiversité, que nous finirons par étudier, je l'espère, est tout aussi important. Je propose cela parce que je veux que nous mettions l'accent sur les résultats, non pas seulement sur les politiques et la recherche d'un responsable. Si les conservateurs sont réellement préoccupés par la position du gouvernement du Canada sur l'atteinte de nos objectifs en matière d'émissions, je suis certaine qu'ils voudront travailler avec nous pour trouver des solutions.
Je sais que c'est ce que veulent le NPD et le Bloc. Je sais qu'il y a des membres du Parti conservateur qui le veulent aussi. Utilisons notre temps intelligemment, et regardons vraiment ce que dit le rapport. Nous l'avons tous consulté. Nous pouvons tous le lire. Nous l'avons vu et nous l'avons tous accepté, mais allons aussi de l'avant et faisons vraiment des progrès, surtout pour les jeunes Canadiens qui veulent désespérément que nous fassions quelque chose pour régler le problème.
Je voudrais souligner que je n'essaie pas, ni d'une façon ni d'une autre, de vous distraire en parlant de quelque chose de brillant ou de faire ce que M. Leslie prétend que je fais. J'essaie en fait de dire que, si nous voulons nous occuper de ce dossier, nous devrions le faire et trouver des solutions. Je pense que nous avons tous de bonnes idées. J'aimerais bien les entendre.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Peut-être que, pendant que j'en parle, la greffière pourrait vérifier, car il semble que l'amendement et le sous-amendement pourraient être en conflit. L'un dit que le rapport doit être complété, alors que l'autre dit qu'il doit être en cours de rédaction. Nous passons seulement en revue ce sur quoi on nous demande de voter, ici, et les choses ne semblent pas être tout à fait en ordre.
Je souligne une fois de plus que nous avons tenu de facto une réunion sur les travaux du Comité en urgence et que, lors de nos deux ou trois dernières réunions, les conservateurs ont fait de l'obstruction et nous n'avons pas pu discuter de la possibilité d'une étude préalable sur le projet de loi . Ils ont fait de l'obstruction pendant une réunion où le avait proposé de venir discuter de ces questions.
Ce sont des défis très réels auxquels nous sommes confrontés. Le commissaire a clairement indiqué que l'augmentation des émissions est due au secteur du pétrole et du gaz, et plus particulièrement à l'industrie des sables bitumineux en Alberta. Les conservateurs ne cessent d'insinuer que ces émissions sont celles du gouvernement, qu'elles résultent de son action ou de son inaction, alors que nous avons activement encouragé le secteur pétrolier et gazier à se décarboniser, à se moderniser et à devenir plus efficace. Nous avons adopté des règlements. Nous avons adopté plus de 100 mesures visant à réduire les émissions, à décarboner et à réduire les émissions liées à la prospection et à la production de pétrole et de gaz à partir des sables bitumineux.
En effet, nous avons entendu les représentants de ces entreprises. Nous avons examiné certains de leurs résultats et nous pouvons très clairement constater que le seul secteur n'ayant pas réduit ses émissions est celui du pétrole et du gaz, plus particulièrement celui des sables bitumineux.
Nous avons ici un plafonnement de la pollution que nous voudrions mettre en place pour que le secteur pétrolier et gazier envisage d'investir une partie de ses incroyables 60 milliards de dollars de revenus et de profits dans un processus plus efficace, afin de ne pas être le produit pétrolier le plus sale et à plus forte intensité de carbone au monde. Nous ne devrions pas tolérer cela en tant que Canadiens. Nous devrions demander au secteur des sables bitumineux d'innover et de rejoindre le reste du monde en décarbonant ses produits énergétiques. Ce sont des produits importants pour nous tous.
La semaine prochaine, la plupart d'entre nous prendront l'avion pour Ottawa. Certains conduiront des voitures électriques et d'autres prendront le train, mais tous ces moyens de transport nécessitent, à un moment ou un autre, des combustibles fossiles. Nous devrions exiger que ces derniers soient produits avec la plus faible intensité de carbone possible, mais ce n'est pas ce que nous voyons.
Je serais très heureux de mener une étude sur la manière dont le Canada devait atteindre et atteindra ces objectifs. Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre nos objectifs pour 2030. Il reste encore beaucoup à faire, comme plafonner la pollution dans le secteur du pétrole et du gaz; chose à laquelle les conservateurs se sont opposés et ce pour quoi la première ministre Danielle Smith a dépensé 7 millions de dollars pour une campagne publicitaire à Ottawa, en faisant circuler des camions...