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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à tous à la 44e réunion du Comité permanent de la sécurité publique et nationale de la Chambre des communes. Nous commencerons par reconnaître que nous nous réunissons sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin.
La réunion d'aujourd'hui se déroule selon un format hybride, conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021. Les membres sont présents en personne dans la salle et à distance grâce à l'application Zoom.
Conformément à l'ordre de renvoi du jeudi 23 juin 2022, le Comité reprend l'étude du projet de loi , Loi modifiant certaines lois et d'autres textes en conséquence (armes à feu).
Aujourd'hui, nous avons deux groupes de témoins. Pendant la première heure, avec vidéoconférence, nous accueillons Meaghan Hennegan, porte-parole de l'organisme Families of Dawson. En personne dans la salle, de PolySeSouvient, nous accueillons Heidi Rathjen, sa coordinatrice, et Nathalie Provost, sa porte-parole.
Nous demanderons à chaque groupe de présenter des remarques préliminaires d'au plus cinq minutes. Nous commencerons par...
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Je suis Nathalie Provost, porte-parole de PolySeSouvient, mais aussi une blessée lors du féminicide de Polytechnique. Je prendrai la parole avec ma consœur de classe, Heidi Rathjen, coordonnatrice de PolySeSouvient.
Nous sommes aujourd'hui accompagnées des personnes suivantes: Serge St‑Arneault, frère d'Annie St‑Arneault, qui représente l'ensemble des familles des victimes; Stéphane Rouillon, rescapé et diplômé de Polytechnique, et Hélène Thibault, elle aussi diplômée de Polytechnique, tous deux bénévoles de PolySeSouvient. Nous sommes également accompagnées de William Sylvain et de Juliette Gagnon, de la Confédération pour le rayonnement étudiant en ingénierie au Québec, et membres du mouvement étudiant PAS ICI.
Aujourd'hui, nous concentrerons nos propos sur les moyens de bonifier le projet de loi . Nous croyons que c'est là que réside notre plus grande contribution. Notez que certains éléments dont nous discuterons aujourd'hui sont des demandes que nous faisons depuis presque 33 ans maintenant, soit depuis la tuerie.
Nous savons que la problématique de la violence par arme à feu est complexe et que les causes de la violence sont vastes et variées, mais une chose est certaine: la combinaison de mauvaises intentions et l'accès facile à des armes à feu augmentent le risque de blessures graves et de décès. Cet énoncé est au centre de notre action.
Nous demandons un encadrement légal et rigoureux des armes à feu, car elles multiplient les dangers liés à la violence. Nous devons réduire le risque qu'elles tombent entre de mauvaises mains.
Je sais ce dont je parle. J'ai fait face à un tireur avec une arme puissante dotée d'un chargeur de grande capacité. Le tireur de Polytechnique, comme ceux associés à de nombreuses autres tueries de masse, était légalement propriétaire de l'arme.
Aucun citoyen ordinaire ne devrait pouvoir posséder légalement des armes qui confèrent la capacité de mettre fin à la vie de plusieurs personnes en quelques secondes sur simple pression du doigt. C'est pour cette raison que nous et la majorité des Canadiens souhaitons interdire les armes de poing et les armes d'assaut, sans oublier les chargeurs de grande capacité.
Nous sommes ici aujourd'hui pour construire un Canada sécuritaire pour nous et nos enfants; c'est notre première intention. Ce projet de loi est crucial pour nous. Après 33 ans et au regard de la violence qui augmente, nous croyons qu'il est minuit moins une: il faut agir maintenant, et vous le pouvez.
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Comme nous avons très peu de temps, je limiterai mes commentaires à quelques amendements principaux que nous espérons convaincre le Comité d'adopter.
Le premier amendement que nous attendons avec grande impatience est celui que le a promis le jour du dépôt de ce projet de loi, c'est-à-dire d'introduire une interdiction globale et permanente des armes d'assaut de style militaire, notamment celles qui n'ont pas été couvertes par les décrets de mai 2020.
Le deuxième concerne la violence conjugale. Il s'agit de supprimer les articles 4 à 12, qui introduisent des mesures dites du « drapeau rouge » à l'américaine qui n'est pas nécessaire, pertinente ou utile dans le contexte canadien.
Le troisième amendement consiste à renforcer le libellé de l'article 36 du projet de loi qui donne instruction aux contrôleurs des armes à feu de refuser ou de révoquer un permis s'ils sont convaincus que le particulier a participé à « un acte de violence familiale ou a traqué quelqu'un ». Il ne devrait pas incomber à une seule personne de déterminer subjectivement si un tel événement a eu lieu ou non, puisque la définition de violence familiale peut varier et que certains contrôleurs provinciaux des armes à feu ont été nommés — littéralement nommés — pour protéger les droits des propriétaires d'armes à feu.
Le quatrième consiste à modifier l'article 36 du projet de loi afin d'exclure l'emploi comme justification pour exempter une personne de la révocation de son permis liée à une ordonnance de protection.
Le cinquième consiste à inclure une définition élargie de la « violence familiale » qui inclut toute violence intime et conjugale, y compris les formes non physiques comme le contrôle coercitif et les menaces de suicide.
En ce qui concerne les armes de poing, le sixième amendement consiste à restreindre les exemptions générales actuelles du gel des armes de poing conférées aux entreprises de manière à exclure les clubs de tir et les champs de tir et à n'exempter que les détaillants qui fournissent des armes de poing à la police ou à des firmes de sécurité, et uniquement pour ces armes de poing bien précises.
Le septième consiste à restreindre l'exemption pour les disciplines de tir olympiques à celles qui sont actuellement au programme des Jeux olympiques. À défaut d'autres solutions législatives, limiter les exemptions aux entraîneurs et aux athlètes qui, actuellement, prennent part à des compétitions, s'entraînent ou dirigent l'entraînement d'autres athlètes dans une discipline olympique de tir avec une arme de poing, au lieu de l'exemption générale pour tous les futurs débutants. De plus, l'exemption ne devrait s'appliquer qu'aux armes de poing qui sont utilisées dans les disciplines olympiques. Nous nous opposons évidemment à tout élargissement de l'exemption olympique.
Le huitième amendement consiste à modifier le projet de loi pour assurer une admissibilité continue à l'exception olympique, et non une exemption à vie selon le libellé actuel, en exigeant l'envoi annuel d'une lettre aux contrôleurs des armes à feu. Le principe de l'admissibilité continue devrait également s'appliquer à la qualification légale pour posséder une arme à autorisation restreinte.
Le neuvième concerne les chargeurs. Il ne faut pas négliger la question des chargeurs de grande capacité. Le gouvernement a promis une réglementation visant à interdire les chargeurs qui peuvent être convertis à leur pleine capacité illégale, comme l'ont fait certains tireurs de masse. C'est très bien. Toutefois, de nombreuses autres exceptions et failles devraient également être éliminées.
Enfin, nous espérons que le Comité fera pression pour que la réglementation soit promptement rédigée en même temps que le projet de loi. L'expérience nous a appris que les règlements peuvent faire ou défaire une mesure. Fournir des projets de règlement est un moyen d'être transparents dès maintenant sur la façon dont ces mesures sont mises en œuvre. Il a fallu quatre ans pour adopter des règlements après le dépôt du projet de loi . C'est scandaleux et cela ne devrait pas se reproduire.
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Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité.
Il y a 16 ans, au Collège Dawson, j'ai été blessée par balles au bras et aux jambes. J'étais l'une des 19 personnes touchées. Anastasia De Sousa, qui a reçu 12 balles à bout portant, est décédée. Elle avait 18 ans.
Le tireur était un jeune homme obsédé par les armes à feu. Il avait publié sur son site Internet au moins 55 photos de lui posant avec des couteaux et des fusils. Il fréquentait des clubs de tir et des champs de tir, y compris le club où s'était entraîné le tireur fou de Concordia en 1992. Il s'entraînait vêtu de bottes de combat et d'un imperméable sombre. Les administrateurs du club n'ont jamais rien signalé. En fait, il a acheté des armes à feu dans au moins deux clubs de Montréal. Il a essayé de s'enrôler dans les Forces armées, mais il n'a jamais terminé l'entraînement de base. Il n'aurait jamais dû posséder d'armes à feu, mais nos lois lui ont permis de posséder des armes de poing et des armes d'assaut.
Cela signifie deux choses. Premièrement, notre système de filtrage est défectueux. Nous avons besoin de vérifications plus approfondies des antécédents et que les autorités fassent passer la sécurité publique en premier.
Deuxièmement, cela signifie que tant que nous n'aurons pas un système parfait, il sera impossible d'empêcher toutes les personnes à risque d'avoir accès à des armes, car la police ne peut pas lire dans les pensées des gens. C'est pourquoi certaines armes sont tout simplement trop dangereuses pour être en la possession de particuliers. C'est aussi pourquoi ma famille, celle d'Anastasia De Sousa et d'autres survivants, comme Hayder Khadim, réclament des lois plus strictes sur le contrôle des armes à feu, y compris l'interdiction des armes de poing et des armes d'assaut.
On m'a tiré dessus avec un Beretta Cx4 Storm. Comme beaucoup d'autres, cette arme aurait dû être interdite. Le coroner qui a enquêté sur la fusillade a déclaré que si l'esprit de la loi de 1995 avait été respecté, elle aurait été interdite.
Nous avons besoin d'une interdiction complète des armes d'assaut et nous devons les retirer de la circulation. Nous attendons avec impatience l'amendement promis pour interdire toutes les armes d'assaut et le lancement du programme de rachat obligatoire.
Le tueur a également utilisé une arme de poing de calibre .45. Comme 70 % des Canadiens, nous sommes favorables à l'interdiction des armes de poing. Le gel des nouveaux achats est un pas dans la bonne direction et nous voyons cette mesure d'un bon oeil. Toutefois, les exemptions vont trop loin. Par exemple, pourquoi exempter les clubs de tir et les champs de tir? Pourquoi devraient-ils être autorisés à acheter de nouvelles armes de poing et pourquoi devrions-nous perpétuer le soi-disant tir sportif qui utilise des armes de poing? Pourquoi enseigner à des gens à tirer avec des armes qui sont faciles à dissimuler et qui peuvent tuer n'importe qui à proximité sur une simple pression du doigt?
Il y a 25 ans, un propriétaire d'une arme de poing légale a tué 15 enfants d'une école primaire et une enseignante à Dunblane, en Écosse. Cette tragédie a déclenché un mouvement populaire qui a abouti à l'interdiction de la propriété privée d'armes de poing en Grande-Bretagne. Il y a deux jours à peine, les familles des victimes ont demandé à leur gouvernement d'interdire ces jeux de tir dits pratiques ou tactiques. Bien qu'ils utilisent des armes d'épaule, ceux qui se déroulent ici au Canada utilisent des armes de poing.
Je suis d'accord avec ces familles. Ces clubs banalisent l'utilisation d'armes dangereuses. Ces types de clubs glorifient le tir et les armes. C'est un sport américanisé qui représente tout ce dont nous ne voulons pas au Canada et au Royaume-Uni. Nous serions vraiment heureux si le projet de loi était amendé pour faire en sorte que le gel des armes de poing s'applique tout autant aux clubs de tir.
Enfin, nous attendons avec impatience le règlement promis pour interdire les chargeurs modifiables, dont la pleine capacité illégale peut être rétablie. Cependant, il est important de ne pas oublier de corriger d'autres failles et règles concernant les chargeurs. Par exemple, même si le Beretta Cx4 Storm est une arme à autorisation restreinte, il s'agit d'une arme d'épaule, de sorte que le chargeur serait normalement limité à cinq balles. Cependant, une faille dans la réglementation stipule que si le chargeur n'est pas conçu pour une arme précise, il est exempté de la limite de 5/10. Lors de l'enquête sur l'affaire Dawson, le coroner a mis en cause cette faille pour avoir permis au tireur d'utiliser des chargeurs de 10 balles au lieu de 5.
PolySeSouvient se bat pour ces mesures depuis que je suis en vie. J'ai 34 ans. Je me suis battue pour ces mesures pendant toute ma vie d'adulte. Ma mère s'est battue à mes côtés pendant 15 ans. Elle est décédée en mars dernier sans jamais voir le fruit de ses démarches. Le coroner dans l'affaire Dawson a déclaré que s'il n'avait pas eu 10 balles, le tueur aurait pu tirer sur moitié moins de personnes sur le trottoir avant d'entrer dans l'école. On m'a tiré dessus sur le trottoir. Ma mère se tenait à côté de moi.
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Premièrement, pas un seul groupe de femmes n'a demandé cette mesure.
Deuxièmement, elle n'est pas pertinente dans le contexte canadien, car ici, les femmes victimes de violence peuvent appeler la police. C'est à la police de venir enquêter et elle dispose de tous les outils législatifs nécessaires pour retirer les armes si elle estime qu'il y a un risque. Le problème que nous avons constaté dans de trop nombreux cas maintenant, c'est qu'il arrive souvent que la police ne prenne pas les plaintes au sérieux, ne fasse pas preuve de diligence raisonnable et ne donne pas la priorité à la sécurité publique. Il faut améliorer cette situation.
Le projet de loi prévoit des mesures importantes qui protègent les victimes de violence conjugale, mais cette mesure est dangereuse au sens où elle pourrait encourager la police à se décharger de sa responsabilité sur les victimes et lui permettre de le faire. J'espère que les groupes de femmes auront l'occasion de témoigner et d'expliquer en quoi il est irréaliste d'attendre des victimes qu'elles s'adressent au tribunal. Cela peut être pertinent dans le contexte américain, parce qu'ils ont le droit de posséder des armes à feu et qu'il est possible d'aller en cour pour retirer des armes à des personnes dangereuses, mais ce n'est pas le cas ici au Canada.
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Nous proposons un certain nombre d'amendements qui, selon nous, amélioreraient la situation. Certains ne font que renforcer des mesures qui figurent dans le projet de loi.
Par exemple, nous proposons un amendement au libellé de l'article traitant de l'évaluation par les contrôleurs des armes à feu, à savoir s'il est dans l'intérêt public d'accorder ou non un permis. Cette disposition pourrait être renforcée, car à l'heure actuelle, le contrôleur des armes à feu doit tenir compte d'une liste de facteurs, mais il peut prendre une décision ou l'autre.
Il y a eu trop de cas où, malgré la connaissance d'un comportement suicidaire, de violence conjugale ou même d'intervention fréquente de policiers à une adresse, où les armes à feu ont été retirées, puis redonnées... Nous pouvons renforcer ce libellé. Si des facteurs de risque sont présents, les contrôleurs des armes à feu refuseraient normalement de délivrer un permis et il devrait y avoir plus de contraintes pour permettre la délivrance d'un permis dans ces circonstances.
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Merci, monsieur le président, et merci aux trois témoins d'être ici et de nous raconter leurs histoires. Cela n'a pas dû être facile, mais il est important pour nous de vous entendre et je tiens donc à commencer par vous remercier.
Ma première question porte sur une disposition du projet de loi . Un contrôleur des armes à feu peut délivrer un permis assorti de conditions, même si une personne a commis des actes de violence conjugale « si la révocation de son permis équivaut à une interdiction de travailler dans son seul domaine possible d'emploi ».
Pour avoir parlé à des gens au refuge pour femmes de ma circonscription, Halton Women's Place, je sais que des femmes qui viennent au refuge sont dans une relation violente avec quelqu'un qui travaille comme policier ou agent correctionnel et que cette personne aurait toujours accès à une arme à feu en raison de son emploi.
Pensez-vous que cette condition devrait être supprimée?
Il y a le drapeau rouge. J'aimerais revenir un peu sur ce point, parce que j'ai entendu parler de cas où des femmes n'étaient pas à l'aise d'appeler la police. La disposition du projet de loi ne visait pas à remplacer cette possibilité, mais à fournir un outil supplémentaire. Je pense que c'était il y a un an ou deux qu'une Autochtone du Nord avait appelé la police. Elle a fini par être arrêtée. Elle avait violé les conditions de sa liberté conditionnelle parce qu'elle avait bu.
Une personne comme elle ne se sentira jamais à l'aise d'appeler la police pour faire retirer l'arme à feu. Nous pourrions donc donner à ces personnes un outil supplémentaire. Prenons la situation dont nous venons de parler, dans laquelle le partenaire violent est policier. Cette femme n'appellera jamais la police, mais elle pourrait s'adresser à un refuge pour femmes ou aux tribunaux pour faire retirer l'arme.
Je voudrais simplement revenir un peu sur ce point. Voyez-vous des situations comme celle‑là dans lesquelles les dispositions actuelles ne fonctionnent pas?
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Merci, monsieur le président.
Mesdames, merci de votre présence. Nous vous en sommes très reconnaissants.
Merci de votre courage et, surtout, de votre combat des 33 dernières et trop longues années. Je sais que vous attendez depuis très longtemps que certains changements législatifs soient apportés. Malheureusement, le projet de loi ne paraît pas encore suffisant, et je sais que vous voulez qu'il soit modifié.
D'un autre côté, nous recevons des demandes d'autres groupes qui voudraient au contraire que nous assouplissions le projet de loi. Vous savez aussi bien que moi que la confédération internationale de tir pratique, mieux connue sous le sigle d'IPSC, demande à être exemptée de l'interdiction nationale visant les armes de poing.
Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi il ne serait pas bon d'exempter le plus de groupes possible? Je suis d'accord que cela rendrait l'interdiction pratiquement inutile.
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Merci de votre question.
Présentement, la grande majorité des détenteurs d'armes de poing en sont propriétaires sous prétexte qu'ils sont membres d'un club de tir.
Un groupe comme l'IPSC est financé par l'industrie de l'armement, utilise des armes de poing et des armes d'assaut, et joue à des jeux situés à l'autre extrémité du spectre de la légitimité du tir sportif qu'est le tir olympique. En effet, ses membres tirent dans des scénarios de prise d'otages, de violation de domicile avec agression ou autres.
Si ces membres et ce groupe étaient exemptés, il pourrait en théorie se tenir des compétitions de l'IPSC dans tous les clubs de tirs. Tous les membres de l'IPSC, qui sont actuellement propriétaires d'armes de poing, pourraient être exemptés. C'est un peu ce qu'un des dirigeants de l'IPSC a avoué dans une lettre adressée à ses membres.
Une telle exemption annulerait l'objectif de l'interdiction. Cet objectif est de limiter le nombre d'armes de poing en circulation. Exempter le tir sportif faisant usage d'armes de poing reviendrait au statu quo.
Nous le constatons notamment à Montréal, où des coups de feu retentissent et où de plus en plus de jeunes se joignent à des gangs de rue. D'autres jeunes pourraient avoir le réflexe d'acquérir légalement une arme pour se protéger, comme vous le dites, contribuant ainsi à cette culture à l'américaine qui s'installe chez nous.
Pour encore plus limiter le nombre de personnes ayant accès à ces armes, votre organisme recommande même que l'exemption accordée aux tireurs olympiques soit renouvelée tous les ans au lieu d'être valide à vie, et que cette exemption ne soit accordée qu'aux tireurs olympiques se préparant officiellement ou étant inscrits aux Jeux dans les disciplines actuellement reconnues, au lieu de l'accorder à toute personne pouvant un jour devenir tireur olympique.
Pourriez-vous nous parler davantage de ces changements que vous proposez?
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Certaines choses se passent actuellement. Par exemple, un groupe comme l'International Practical Shooting Confederation fait du lobbying depuis des décennies afin que sa discipline devienne olympique. Ces gens ont fait des progrès, ils se font reconnaître. Il s'agit d'un gros lobby mondial qui n'a pas de contrepartie, parce que les groupes comme les nôtres ne sont pas sur ces scènes.
Par conséquent, il se peut très bien que de nouvelles disciplines de tir à l'arme de poing soient ajoutées au programme olympique. Selon le libellé actuel du projet de loi , les tireurs dans ces disciplines seraient également exemptés. C'est pour cette raison que nous désirons que le projet de loi limite les exemptions aux disciplines de tir qui sont actuellement au programme olympique.
Par ailleurs, nous avons tenté de déterminer comment empêcher les abus. Il se pourrait que, soudainement, tous les tireurs sportifs actuels veuillent devenir des tireurs olympiques. Or, il n'y a pas de normes établies et nous ne pouvons pas douter de la sincérité des gens. Dans ces conditions, y aura-t-il une nouvelle vague de tireurs intéressés par les Jeux olympiques et qui seront exemptés de l'interdiction? Cela leur permettrait d'acheter n'importe quelle arme, puisqu'on sait que la loi ne limite pas la définition d'arme de poing aux armes de tir olympique.
Il existe donc des scénarios possibles qui permettraient un recours abusif à cette exemption, allant ainsi à l'encontre de l'intention du législateur.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et merci beaucoup aux témoins d'être venus nous aider et nous guider dans notre étude du projet de loi .
Dans votre déclaration, j'ai noté que vous avez fait référence à la conférence de presse du 30 mai annonçant le projet de loi . Je me souviens que le avait promis, je crois que c'est en réponse à une question d'un journaliste, de présenter un amendement supplémentaire.
Je vous remercie aussi d'avoir fourni à mon bureau une liste de mesures qui permettraient de renforcer le projet de loi .
Vous avez évoqué un problème avec la définition des armes prohibées et je trouve que c'est une constante avec toutes les lois. Lorsqu'on essaie de dresser une liste d'éléments, il y a toujours le risque d'en omettre ou de devoir l'élargir. Je pense que c'est la raison pour laquelle, bien que le décret initial visait environ 1 500 armes, nous en sommes maintenant à 1 800. Bien sûr, les fabricants peuvent exploiter les failles en disant simplement: « Nous avons un nouveau modèle qui ne figure pas sur la liste, donc il est autorisé. »
Nous n'avons pas encore vu à quoi ressemblera cet amendement. J'espère que mes collègues libéraux travaillent avec le pour présenter ce qu'il a promis à la population.
Pouvez-vous nous guider et nous dire comment vous aimeriez que cette définition soit incluse? Pourriez-vous nous faire part de vos réflexions afin de nous guider sur cet amendement?
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Vous avez raison de dire qu'une liste d'armes interdites a été établie. En fait, c'est l'approche qui a été adoptée dans les années 1990 et les listes n'ont jamais été mises à jour. Le fait de n'avoir que des listes signifie que vous dépendez des gouvernements futurs pour les mettre à jour, ce qui n'a été fait sous aucun gouvernement. C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés, des années plus tard, avec un marché rempli d'armes d'assaut semi-automatiques de style militaire.
En ce qui concerne la définition, nous ne sommes pas des expertes en balistique. Nous savons ce dont les armes semi-automatiques de style militaire sont capables, surtout avec des chargeurs de grande capacité. Les mêmes armes qui sont utilisées aux États-Unis dans toutes les fusillades de masse étaient légales ici. Certaines le sont encore.
En ce qui concerne les définitions, il y a différentes façons de procéder. Le Bureau des alcools, du tabac, des armes à feu et des explosifs des États-Unis a une liste de critères qui peuvent servir à déterminer si une arme est de type militaire ou non. Je pense que la Californie a aussi une définition, qui inclut toutes les armes semi-automatiques qui peuvent être munies de chargeurs et qui ont au moins une autre caractéristique militaire. C'est probablement le maximum que nous puissions faire. Nous pourrions également citer le modèle néo-zélandais, qui couvre la plupart des armes semi-automatiques à percussion centrale qui peuvent être munies d'un chargeur de grande capacité.
C'est à peu près tout ce que nous pouvons faire, mais comme Mmes Provost et Hennegan l'ont dit, si une arme permet de tuer des dizaines de personnes en quelques secondes, elle ne devrait pas être entre les mains d'un simple citoyen. Nous nous en remettrons aux experts, les vôtres et ceux du gouvernement et de la GRC, pour tracer cette ligne, ce qui ne sera pas facile, nous en sommes conscientes, mais à l'heure actuelle, les décrets et les critères qu'ils renferment ne couvrent pas toutes les armes d'assaut, et cela doit changer. Nous nous battons pour cela depuis 33 ans, et c'est notre priorité absolue.
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Merci pour cette réponse.
Dans le temps qu'il me reste, je pense que les dispositions sur le drapeau rouge nous ont vraiment posé un problème, et je pense que je peux parler au nom de tous les membres du Comité, car nous avons reçu des témoignages des deux côtés. Les services de police nous ont dit: « Eh bien, ce serait bien utile d'avoir une option supplémentaire. » Bien sûr, si la vie d'une personne est en danger, elle devrait toujours, toujours s'adresser à la police en premier lieu.
Il est difficile pour nous de nous y retrouver. Je tiens simplement que vous sachiez que le Comité se débat avec la question de savoir quoi faire des dispositions sur le drapeau rouge.
Dans votre mémoire, vous réclamez l'élimination de plusieurs articles relatifs à la plupart des dispositions sur le drapeau rouge, mais vous avez dit que vous voyez d'un bon oeil les ordonnances d'interdiction contre les personnes qui cohabitent avec une personne à qui il est interdit de posséder des armes à feu. Vous pensez que cette disposition devrait être conservée. Pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet, s'il vous plaît?
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Oui. Si vous prenez le tir pratique ou tactique, il s'agit essentiellement d'un groupe de gars qui veulent jouer au gars armé. Vous vous exercez, en appliquant les mesures dites d'autodéfense qui sont utilisées, notamment dans la formation des forces de l'ordre et tout ça. Quand vous pensez à l'Américain fou des armes, c'est l'image qui vous vient à l'esprit.
Au Canada, cela n'a aucun sens d'en faire un sport ou un jeu auquel les gens vont s'adonner, car, premièrement, les armes à feu ne sont pas des jouets et, deuxièmement, nous n'avons pas les mêmes droits à l'autodéfense que les Américains, sans parler du droit aux armes à feu. Si quelqu'un entrait chez moi en ce moment même et essayait de voler ma télévision, si je lui tirais dessus, j'aurais moi aussi des problèmes. Je n'ai pas le droit d'utiliser une force excessive contre quelqu'un si la fuite est tout aussi efficace pour me protéger.
Aller jouer au gros macho qui abat tous les méchants n'est pas un jeu. Ce n'est pas sain. Cela ne favorise pas un environnement très axé vers la communauté et la sécurité, et je ne pense pas qu'il y ait vraiment de place pour cela.
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Je vous remercie de votre réponse.
J'aimerais vous poser une question et j'espère que vous ne le prendrez pas mal. Je le fais parce que nous essayons d'en venir à une sorte de... Je ne veux vraiment pas parler de votre incident parce que je suis sûr que vous ne voulez pas en parler non plus, mais je dois simplement vous poser quelques questions, si vous le voulez bien, parce que vous avez mentionné que l'horrible être humain qui vous a fait ça n'avait pas réussi son entraînement de base.
Tout récemment, à South Simcoe, la personne qui a fait feu sur deux policiers n'avait pas non plus réussi son entraînement de base. En savez-vous plus sur les raisons pour lesquelles il a été recalé, et si vous ne le savez pas, ou si vous ne voulez même pas en parler, je comprendrai. Peut-être devrions-nous avoir une certaine communication, et quand je dis nous, je parle du gouvernement, pas de vous et moi, sur le fait que quelqu'un est recalé pour certaines raisons. Nous ne savons pas pourquoi ils sont recalés ou ne réussissent pas l'entraînement de base, et peut-être que cela devrait être signalé et consigné, car il y a deux cas ici. Le premier dont vous avez parlé, et le second, comme je l'ai dit, est la récente fusillade tragique de deux policiers de South Simcoe. L'accusé dans cette affaire avait aussi été expulsé de l'entraînement de base.
En savez-vous plus sur cette affaire ? Peut-être que si nous n'en savons rien, nous devons commencer à communiquer à ce sujet lorsque cela se produit. Ce que j'essaie de dire, c'est que c'est peut-être un signal d'alarme.
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Oui, c'est assurément un signal d'alarme. Si l'armée ne veut pas vous confier ses armes, vous ne devriez probablement pas avoir accès à une quelconque arme.
Je ne suis pas tout à fait au courant des raisons pour lesquelles il a été recalé à l'entraînement de base, mais je sais qu'il faut des raisons assez sérieuses pour qu'on vous renvoie avant même d'être arrivé à mi‑parcours. Beaucoup de problèmes de santé mentale ont été évoqués. Oui, si l'armée dit qu'elle ne pense pas que vous êtes apte au service après vous avoir accepté, il faut absolument en tenir compte lorsque vous cherchez à posséder une arme à feu, car il y a une raison pour laquelle les militaires ne voulaient pas que vous soyez en présence d'armes à feu dans l'armée.
Il est vraiment important que tous ces différents systèmes puissent communiquer entre eux, car pour l'instant, ils ne le font pas, ce qui fait que vous pouvez pratiquement vivre votre vie simplement.. Si vous êtes à un endroit et que cela s'est produit, et que vous vous déplacez à un autre endroit pour réessayer, vous pouvez obtenir des résultats très différents, n'est‑ce pas? Si vous êtes dans un endroit où le médecin doit pouvoir faire un signalement, ou s'il doit y avoir une base de données des raisons pour lesquelles quelqu'un a été expulsé de l'entraînement de base, ou peut-être si l'on a demandé à quelqu'un de quitter un club de tir... Ce sont des mesures importantes qui doivent être prises lorsqu'une personne cherche à acheter quelque chose d'aussi dangereux que ces armes à feu.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais à mon tour remercier les témoins. Mesdames Rathjen et Provost, de PolySeSouvient, les mots me manquent pour vous exprimer ma gratitude, mais je tiens encore une fois à vous remercier du travail exceptionnel que vous faites afin que la tragédie qui a frappé Outremont il y a maintenant 33 ans ne se reproduise plus jamais au Canada.
J'aimerais revenir sur une question concernant les tireurs sportifs qui a été soulevée plus tôt. Le projet de loi contient une exception ciblée pour ceux qui s'entraînent dans le cadre d'une discipline olympique ou paralympique.
Toutefois, certains députés de l'opposition, notamment du NPD, demandent une exemption pour les compétitions organisées par la confédération internationale de tir pratique, l'IPSC. Le lobby des armes à feu fait de ce combat son cheval de bataille, ce qui n'est pas très surprenant, vu que cette exemption créerait une échappatoire à l'interdiction des armes de poing. Même la Fédération de tir du Canada a dit que, si l'exemption élargie était accordée, cela deviendrait la porte d'entrée pour la possession d'une arme de poing au Canada.
C'est quand même très inquiétant, d'autant plus que 80 % des Canadiens veulent une action plus forte en matière de contrôle des armes à feu.
Vous en avez déjà parlé, mais avez-vous des commentaires supplémentaires concernant les dangers d'une telle exemption?
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Tout d'abord, non seulement la majorité des Canadiens veulent interdire les armes utilisées dans ce type de sport, mais la majorité des propriétaires d'armes à feu sont en faveur de l'interdiction des armes d'assaut. De plus, plusieurs sondages montrent qu'entre la moitié et les deux tiers des propriétaires d'armes à feu sont aussi en faveur de l'interdiction des armes de poing.
Parmi tous les propriétaires d'armes à feu, ceux qui utilisent des armes de poing ou des armes d'assaut pour le tir sportif représentent une minorité. Parmi eux, une autre minorité de gens s'adonnent à des jeux de guerre ou à des jeux de rôle dans lesquels ils imitent des policiers ou simulent des scénarios d'autodéfense. C'est cette communauté-là qui forme le lobby des armes à feu. En fait, c'est elle, le lobby des armes à feu. L'IPSC est financée par l'industrie de l'armement, elle fait la promotion des armes de poing et des armes d'assaut, c'est son pain quotidien.
Si vous conférez une exemption pour ce genre de tir sportif, qui est à l'extrême de ce qui est plus légitime si on pense aux Olympiques, l'interdiction perdra sa raison d'être. Les propriétaires actuels d'armes de poing peuvent déjà les conserver et continuer de pratiquer le tir sportif. Nous voulons juste éviter que la situation empire et que les clubs de tir deviennent des lieux où on pratique ce genre de sport à l'américaine.
J'aimerais également revenir sur la question soulevée par mon collègue M. MacGregor au sujet de l'amendement visant à renforcer l'interdiction des armes d'assaut. C'est justement votre première demande, parmi les amendements que vous proposez.
Pour répondre à mon collègue, oui, nous travaillons sur cet amendement. C'est une question prioritaire pour moi, personnellement, ainsi que pour notre gouvernement.
Pouvez-vous expliquer en détail au Comité l'importance d'une telle mesure?
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Après les événements de Polytechnique en 1989, la première chose que nous avons demandée a été d'interdire ce type d'arme au Canada. Nous étions étudiantes à l'époque. Il y a des photos de Heidi, de moi et d'autres confrères de classe alors que nous avions 22 à 24 ans.
C'est ce que nous avons demandé au gouvernement du Canada et nous n'étions pas les seules à le demander. À l'époque, Internet n'existait pas, pas plus que les pétitions électroniques. Nous avons créé une grande pétition, qui a été signée par des gens de partout au Canada. Ce n'était pas seulement une demande du Québec ou de Montréal; c'était une demande canadienne.
C'est à partir de là que la Coalition pour le contrôle des armes à feu a été créée, ce qui a fini par mener à l'adoption, en 1995, de la Loi sur les armes à feu. Cependant, puisqu'un registre des armes à feu était perçu à l'époque comme un instrument intéressant, on n'est pas allé jusqu'au bout dans l'interdiction des armes à feu de style arme d'assaut.
Le marché a changé et il a évolué. Aujourd'hui, nous faisons face à une épidémie d'armes, voire une pandémie puisque tous les pays du monde sont frappés par cette épidémie. Les armes sont devenues des jouets courants et banaux qu'on veut avoir. Pour que PolySeSouvient accepte le projet de loi, il est fondamental qu'on y apporte un amendement robuste qui interdise complètement les armes à feu de style arme d'assaut et qui instaure un programme de rachat obligatoire de toutes ces armes.
Pour nous, c'est une évidence et c'est fondamental. Aujourd'hui, les parents des victimes des événements de la Polytechnique meurent. Ils se sont battus pendant 33 ans pour une telle interdiction, mais ils pourraient ne jamais voir leurs efforts aboutir. Il est fondamental d'agir aujourd'hui. Plus le temps passe, plus il sera difficile pour un gouvernement de légiférer de manière forte et à un coût raisonnable. Il est fondamental d'adopter un projet de loi qui définisse clairement ce qu'est une arme à feu de style arme d'assaut et qui interdise complètement ce type d'arme, et de le faire en 2022. C'est la condition à laquelle j'appuierai le projet de loi du gouvernement.
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Merci, monsieur le président.
Madame Provost, vous pouvez compter sur le Bloc Québécois pour déposer un tel amendement si jamais le gouvernement ne le fait pas.
Quand vous étiez venue témoigner dans le cadre de notre étude sur les armes à feu et les gangs de rue, vous aviez dit que tous les chargeurs devaient être limités à cinq balles et que l'industrie était parfaitement capable de s'adapter à cela.
Le gouvernement a promis une réglementation qui interdirait les chargeurs pouvant être convertis à leur pleine capacité illégale.
Puisqu'il a fallu attendre quatre ans la dernière fois avant qu'une réglementation soit mise en place, est-ce que vous avez bon espoir que cela sera fait rapidement, ou pensez-vous que nous devrions plutôt apporter une modification au projet de loi pour y aborder ce sujet au lieu d'attendre la réglementation?
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Nos recommandations vont dans ce sens. Idéalement, il faudrait enchâsser une telle interdiction dans la loi. Ce serait légitime et cela lui donnerait plus de solidité, puisqu'il serait plus difficile d'y apporter des changements.
Le gouvernement a dit qu'il procéderait par réglementation. En effet, à l'heure actuelle, c'est un règlement qui interdit les différents types de chargeurs. Dans le passé, le gouvernement fédéral, alors dirigé par un autre parti, avait décidé d'exempter de l'application de la loi tout chargeur n'étant pas conçu expressément pour l'arme dans laquelle il est utilisé, une interprétation allant à l'encontre de l'intention du législateur. Or, un membre de l'ancienne équipe de Kim Campbell a par la suite déclaré dans les médias que c'était ridicule et absurde.
Il serait donc plus facile pour un prochain gouvernement de modifier la réglementation que de modifier la loi.
Pour répondre à votre question, nous aimerions effectivement que cela soit inclus dans la loi, si c'est possible.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je me souviens, je crois que c'était dans votre déclaration ou en réponse aux questions d'un de mes collègues — que vous avez parlé de l'article 34. Je pense que vous avez évoqué le fait que certains contrôleurs des armes à feu, dans certaines provinces, ont fait preuve d'une volonté de confronter le gouvernement fédéral, même si le Code criminel et la Loi sur les armes à feu sont entièrement de compétence fédérale.
Je pense que l'une de vos recommandations... Cela concerne explicitement les dispositions sur le « drapeau jaune ». Vous voulez remplacer « peut » par « doit » suspendre l'utilisation. Je suppose que vous voulez supprimer toute possibilité pour le CAF d'avoir une certaine latitude à cet égard.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus?
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Nous reprenons nos travaux.
Pour le groupe de témoins de cette deuxième heure, nous accueillons avec vidéoconférence Scott Hackenbruch, directeur de l'Airsoft Association of British Columbia, et en personne, Matt Wasilewicz, propriétaire et président de Canadian Airsoft Imports.
J'invite le représentant de chaque groupe à faire une déclaration d'au plus cinq minutes.
Nous allons commencer par monsieur Hackenbruch pour cinq minutes, je vous en prie.
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Je vous remercie de m'accueillir pour parler du projet de loi et de ses répercussions sur l'airsoft.
Je m'appelle Scott Hackenbruch et je suis le directeur de l'Airsoft Association of British Columbia. Je joue à l'airsoft depuis plus de 15 ans. J'ai organisé et tenu certaines des plus grandes parties dans l'Ouest canadien.
L'Airsoft Association of B.C. a été fondée pour représenter les joueurs de notre sport, éduquer le public et travailler avec le gouvernement, les forces de l'ordre et d'autres parties prenantes pour garantir que nous puissions pratiquer notre sport en toute sécurité et l'aider à grandir.
Nous avons vu d'innombrables histoires de personnes dont la vie a été changée pour le mieux par ce sport. En plus d'être un joueur, un propriétaire d'entreprise et un organisateur, je suis aussi un nouveau père et j'espère pouvoir un jour initier mon fils à ce sport qui représente tant pour moi, en toute sécurité et au moment opportun.
Certaines histoires parmi les plus réconfortantes et gratifiantes sont celles de parents qui viennent me dire à quel point l'airsoft a transformé la vie de leurs enfants. Apprendre à communiquer clairement et efficacement, acquérir un esprit sportif, nouer des amitiés durables et cimenter les liens avec leurs parents ne sont que quelques-unes des histoires auxquelles j'ai eu la chance de participer.
Nous avons entendu des témoignages ici qui ont parlé de problèmes de sécurité publique auxquels nos forces de l'ordre et nos policiers sont potentiellement confrontés en raison de la mauvaise utilisation de dispositifs airsoft. Nous voulons résoudre ces problèmes par une approche constructive et collaborative.
Nos collègues de l'association Airsoft In Canada et de la Fédération sportive d'Airsoft du Québec ont aussi parlé du risque que le projet de loi mette fin à l'airsoft au Canada. La peur, l'incertitude et le doute imprègnent notre communauté. Du jour au lendemain, des familles et des entreprises qui ont investi toutes leurs économies dans l'industrie pourraient voir leur gagne-pain détruit et se retrouver avec de grandes quantités de marchandises qu'elles ne pourraient plus vendre, exporter ou renvoyer aux fabricants, si le projet de loi dans sa forme actuelle était adopté. Cela aurait un effet dévastateur sur de nombreuses personnes dans une économie déjà difficile.
L'interdiction de l'importation, de la vente ou de la cession d'un dispositif airsoft destiné à imiter fidèlement ou presque une arme à feu supprimera la grande majorité des dispositifs disponibles sur le marché canadien. En raison de la taille relative de notre marché de consommation, il serait peu probable que les fabricants conçoivent et fabriquent des dispositifs airsoft personnalisés pour nos détaillants et distributeurs.
La définition large laisserait aussi place à l'interprétation, de sorte que tout ce qui ressemble à un canon muni d'une poignée et d'une gâchette pourrait être considéré comme une arme à feu, que l'intention soit que le dispositif ressemble ou non à une arme à feu disponible dans le commerce. Une chose est évidente: il s'agit d'une question complexe et nuancée.
L'airsoft est un sport d'équipe compétitif qui repose largement sur l'intégrité et le caractère. Nous accordons de l'importance aux règles. Nous valorisons la sécurité. Au cours des deux dernières décennies, l'airsoft a été un sport autorégulé dans lequel la communauté a déterminé l'équipement et les règlements nécessaires pour participer à des compétitions de manière sûre et responsable. Nous sommes conscients de la nécessité de collaborer avec la communauté canadienne dans son ensemble pour garantir que nous puissions profiter de notre sport en toute sécurité et répondre aux besoins des Canadiens.
Nous proposons une ou plusieurs des solutions suivantes pour répondre à ces besoins à court terme. Il s'agit notamment de l'ajout d'un âge minimum de 18 ans pour l'achat d'un dispositif airsoft; du transport obligatoire dans un contenant opaque et solide; d'étiquettes d'avertissement sur l'emballage des dispositifs airsoft informant l'utilisateur final des conséquences potentielles d'une mauvaise utilisation; des embouts de couleur orange obligatoires pour la vente et le transport des dispositifs airsoft; et de la diffusion de matériel éducatif par l'entremise des détaillants, des terrains locaux et des associations provinciales.
Une solution plus complète pourrait comprendre la mise en place d'une organisation nationale ou d'un groupe d'organisations provinciales. Pour acheter un dispositif airsoft au Canada, il serait obligatoire d'être membre de l'une de ces organisations. Cela permettrait d'éviter que le gouvernement fédéral n'ait à supporter le coût de tout cadre réglementaire, tout en répondant aux préoccupations relatives à la sécurité publique des Canadiens.
En tant que représentants de notre communauté de joueurs, nous nous présentons devant nos représentants dûment élus pour vous demander de prendre en considération la joie, l'amitié et la croissance que ce sport a apportées à chacun d'entre nous. Il nous a permis de nouer des amitiés pour la vie, de stimuler l'esprit d'entreprise et de repousser nos limites. Ce sont des qualités fondamentales qui améliorent et enrichissent notre communauté chaque jour. Nous sommes prêts à travailler avec vous pour trouver une solution qui nous permettra à tous de rester en sécurité.
Je remercie le Comité pour le temps qu'il m'a accordé et je suis prêt à répondre à toutes vos questions.
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Bonjour. J'aimerais d'abord remercier les membres du Comité de m'avoir invité aujourd'hui pour vous parler de mon industrie.
Plus précisément, je suis ici pour parler de l'industrie du tir à microbilles, mais j'aimerais mentionner quelque chose dont il n'a pas été beaucoup question, à savoir que ce projet de loi a des incidences non seulement sur l'ensemble de notre industrie, mais aussi sur les armes à balles BB et à plomb traditionnelles, qui sont des armes très populaires et courantes au Canada. Je témoigne cependant aujourd'hui à titre de représentant de l'industrie du tir à microbilles.
Je vais d'abord vous parler brièvement de mon expérience dans cette industrie. Je suis actif dans les secteurs du paintball et du tir à microbilles depuis maintenant 25 ans. Je possède une installation de paintball et de tir à microbilles et un magasin de détail depuis 2009, et je suis propriétaire de Canadian Airsoft Imports depuis 2012. Nous sommes l'un des plus grands importateurs et distributeurs de produits pour le tir à microbilles au Canada. Nous approvisionnons environ 150 points de vente au détail et installations de jeu d'un océan à l'autre au Canada.
Je voulais vous donner un aperçu de ce qu'est le jeu de tir à microbilles, mais je pense que la plupart d'entre vous le savent déjà. C'est un jeu d'équipe qui ressemble beaucoup au paintball. La plupart des jeux de tir à microbilles se déroulent sur des terrains réservés à cette fin, soit à l'intérieur ou à l'extérieur, dans les villes et dans les zones rurales.
En tant qu'industrie, nous comprenons évidemment qu'il y a des préoccupations en matière de sécurité publique auxquelles il faut répondre, et j'aimerais insister sur le fait qu'en consultation avec d'autres détaillants et importateurs, nous sommes très déterminés à collaborer avec le gouvernement pour trouver des solutions qui régleront ces problèmes tout en permettant à notre industrie de poursuivre sa croissance.
Je voudrais maintenant vous exposer certaines de nos propositions. Elles sont toutes incluses dans mon mémoire, mais je vais en parler un peu. Je les ai classées en deux catégories. Il y a d'abord les propositions de base qui pourraient être mises en œuvre sans exiger une gestion ou une coopération supplémentaires avec une entité gouvernementale, et celles qui exigent une gestion ou une collaboration supplémentaire avec une entité gouvernementale, et dont la mise en œuvre nécessiterait évidemment un peu plus de réflexion.
Ces propositions de base ont été discutées à maintes reprises, mais je vais les répéter.
Notre industrie est entièrement d'accord pour qu'il soit clair et sans équivoque que seules les personnes de plus de 18 ans puissent acheter un marqueur de tir à microbilles au Canada.
Il devrait également être clair et sans équivoque que le transport des marqueurs de tir à microbilles devrait se faire de façon à ce qu'ils ne soient pas exposés au regard du public, que ce soit en étant placé dans un étui ou un contenant dissimulé, comme ce qui est actuellement exigé pour le transport d'une vraie arme à feu.
Un autre changement avec lequel nous sommes d'accord serait d'ajouter des embouts de couleur orange vif aux extrémités des marqueurs. Cela permettrait d'identifier les marqueurs d'un simple coup d'oeil rapide et à une certaine distance.
Une autre proposition, très fortement appuyée par notre industrie, est la normalisation d'une dérogation, sur les choses à faire et à ne pas faire, comme j'aimerais l'appeler, que l'acheteur devrait obligatoirement signer au point de vente. Il en découlerait deux avantages. Le premier serait l'éducation des nouveaux joueurs et des nouveaux utilisateurs. En effet, je crois que la meilleure façon d'empêcher que des erreurs soient commises de bonne foi en manipulant des marqueurs ou des armes à air comprimé en général, c'est de sensibiliser les gens et de veiller à ce que les acheteurs comprennent ce qu'on attend d'eux à titre de propriétaires, notamment relativement au transport sécuritaire, à l'entreposage, etc.
L'autre avantage associé à cette signature au point de vente, c'est que l'acheteur doit évidemment présenter une pièce d'identité. Cela constituerait, à mon avis, un moyen de dissuasion efficace pour des personnes qui voudraient peut-être utiliser une arme à air comprimé de manière mal intentionnée. Je crois donc que cela pourrait être dissuasif dans de telles situations.
Une autre proposition que j'ai formulée en raison de mon expérience dans le paintball, c'est que les armes à air comprimé devraient être vendues avec ce que l'on appelle un couvre-barillet.
Si l'un d'entre vous a déjà joué au paintball ou a déjà vu comment cela se déroule, le couvre-barillet est un dispositif qui se place à l'extrémité du canon. Il est fixé à l'extrémité de l'arme. Il est généralement de couleur vive, du moins dans le paintball, et beaucoup d'installations de jeu l'ont maintenant adopté pour essentiellement montrer à tout le monde que l'arme est sécuritaire et qu'elle ne peut pas tirer. Il est habituellement utilisé dans les aires de regroupement pour indiquer que l'arme est sécuritaire et qu'il ne peut pas y avoir d'accidents.
Le président: Pouvez-vous conclure rapidement?
M. Matt Wasilewicz: Je suis désolé.
Pour ce qui est de mes propositions plus complexes, la suivante a déjà été abordée à quelques reprises lors de mes conversations avec le bureau de la sécurité publique. Il s'agirait d'adopter un modèle plus complet qui englobe tout ce qui précède, quelque chose qui ressemblerait au modèle utilisé au Royaume-Uni. Il s'agit en fait d'un système à deux volets.
Une autre proposition concerne l'accès à une liste d'interdiction d'armes à feu. Je ne sais pas si un tel mécanisme existe déjà, mais je suis certain que les détaillants aimeraient avoir quelque chose de ce genre à leur disposition. Cela pourrait aussi être utile.
C'est sur ce point que je termine mon exposé.
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Merci, monsieur le président.
Je ne peux pas dire que je suis moi-même un expert du tir à microbilles, mais j'ai joué au paintball à quelques reprises.
Je comprends que les forces de l'ordre ont quelques préoccupations, mais ce qui les préoccupe le plus, c'est qu'il y a eu des cas où un policier a confondu un marqueur de tir à microbilles ou une réplique d'arme avec une véritable arme à feu, et qu'une tragédie s'est produite.
Est‑ce que cela arrive régulièrement, ou est‑ce un événement extrêmement rare?
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Merci beaucoup, monsieur Hackenbruch et monsieur Wasilewicz. J'espère que j'ai bien prononcé votre nom.
Je tiens d'abord à vous remercier tous les deux d'avoir présenté ce que je considère comme de très bonnes idées pour assurer la survie de votre sport.
J'ai eu le plaisir de rencontrer hier deux ou trois autres représentants de votre industrie qui ont exprimé des points de vue semblables quant à la façon de travailler avec le gouvernement, ce qui, à mon avis, est très important. Je tiens à préciser que mon intention, et celle de bon nombre d'entre nous — certainement de tous les membres du Comité — n'est pas de faire disparaître votre industrie. Vos propositions sont vraiment importantes pour nous aider à assurer la sécurité publique dans votre industrie.
Vous avez mentionné qu'il est important de veiller à ce que ces marqueurs soient transportés comme s'il s'agissait d'armes à feu réelles. Pouvez-vous nous donner quelques précisions sur votre proposition? En particulier, pourriez-vous nous parler de la possibilité d'enregistrer ces marqueurs lorsqu'ils sont vendus à des personnes de 18 ans et plus? À votre avis, qu'est‑ce que l'industrie est prête à faire en ce qui concerne ces deux enjeux précis? J'aimerais en apprendre davantage à ce sujet.
Monsieur Hackenbruch, vous pourriez peut-être commencer, et M. Wasilewicz pourra ensuite ajouter des commentaires, s'il le désire.
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Merci, monsieur le président.
Messieurs les témoins, merci de votre présence. Nous sommes heureux de vous recevoir.
Nous avons déjà accueilli au Comité la Fédération sportive d'airsoft du Québec ainsi que l'Association canadienne d'airsoft. Nous avons rapidement compris que votre industrie n'avait pas été consultée avant le dépôt de ce projet de loi. Je crois également comprendre que vous avez l'impression que l'industrie du tir à microbilles a été injustement ciblée dans ce projet de loi.
Puisque le projet de loi semble vraiment prohiber les marqueurs de tir à microbilles et les répliques d'armes à feu, les adeptes du tir à microbilles ont rapidement soumis des propositions de compromis. Les associations que nous avons entendues semblaient ouvertes à trouver d'autres approches, comme réglementer davantage la pratique de ces sports sans les interdire complètement. Je sens que c'est ce que vous proposez également.
Je sais que cela a déjà été mentionné, mais j'y reviens parce que je trouve extrêmement intéressant d'aller voir ce qui se fait ailleurs. Évidemment, en tant qu'élus, nous ne sommes pas des spécialistes sur tous les sujets. Par contre, nous en venons à en apprendre beaucoup. Heureusement, nous sommes appuyés par des adjoints parlementaires ainsi que par des analystes de la Bibliothèque du Parlement, qui nous fournissent des éléments intéressants.
Nous sommes notamment allés voir ce qui se faisait en Nouvelle-Zélande, dont vous avez parlé. Comme vous le savez, les armes à air comprimé régulières n'y sont pas considérées comme des armes à feu. En vertu de l'article 21 de la Arms Act, pour posséder une telle arme, il faut être âgé d'au moins 18 ans, ou être titulaire d'un permis d'arme à feu si on est âgé de 16 à 18 ans.
Je comprends que vous seriez d'accord avec ce genre de réglementation sur l'âge au Canada. Est-ce exact?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis heureux que vous ayez soulevé la question des fusils à plombs. J'ai grandi avec un fusil à plombs, et je sais que beaucoup de mes amis en ont un. De loin, bon nombre d'entre eux ressemblent à de vrais fusils. Bien sûr, sur le plan fonctionnel, la différence est tout de suite apparente.
Vous avez dit que les conséquences involontaires du libellé du projet de loi pourraient aussi toucher les propriétaires de fusils à plombs et sur leur capacité de vendre ou de transférer ce qu'ils ont acheté légalement.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus à ce sujet?
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Je crois que la difficulté à laquelle se heurte notre comité au sujet du projet de loi est que la façon dont celui‑ci est rédigé ne nous laisse pas beaucoup de marge de manoeuvre pour y intégrer les amendements que l'industrie aimerait voir. Il n'est pas facile pour nous d'ajouter des exigences relatives à l'âge, à l'adhésion à une organisation nationale ou à la signature d'une dérogation, car le projet de loi C‑21 modifie essentiellement le Code criminel, change la définition de ce qu'est une réplique d'arme à feu et considère certaines armes à feu comme des dispositifs interdits.
Vous avez raison de vous inquiéter pour votre industrie, car après le projet de loi , s'il est adopté tel quel et que vous êtes propriétaire d'une de ces armes, soudainement, si vous la transférez à une autre personne, vous pourriez être accusé de trafic d'armes. Si vous en aviez plusieurs, la police pourrait dire que vous en possédez plusieurs parce que vous allez en faire le trafic, alors je comprends l'inquiétude très réelle des gens.
Je vais simplement faire une remarque ici. L'une des options présentées à notre comité est que nous devrions peut-être renvoyer le gouvernement à la case départ, car je ne pense pas qu'il y ait eu suffisamment de consultation. Nous avons une marge de manœuvre trop étroite pour essayer d'intégrer ce que l'industrie demande, et je suis d'accord. Je pense que beaucoup des préoccupations exprimées sont très raisonnables.
Airsoft in Canada m'a présenté une séance d'information. Ils ont pris le temps de préciser ce qu'ils comprennent du projet de loi et certaines des options qu'ils aimeraient voir.
Vous avez une entreprise. Vous avez un stock assez important d'équipement de tir à microbilles. Pouvez-vous nous dire à quel point il serait difficile, compte tenu de votre stock d'équipement de tir à microbilles et des importations que vous recevez, d'apporter les changements nécessaires pour exiger qu'un certain pourcentage du canon soit coloré? Pourriez-vous les classer selon la mesure dans laquelle il serait difficile d'amener les principaux fabricants à se conformer à ce que vous proposez?
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Si nous mettons en vigueur une mesure comme un embout orange, c'est relativement facile à faire. Tous les fabricants sont déjà prêts à le faire, parce que c'est une exigence aux États-Unis, qui sont un marché assez important pour le tir à microbilles, avec l'Europe. Même si vous deviez revenir en arrière et mettre à niveau les stocks actuels en ajoutant l'embout orange, ce serait assez facile à faire. Je ne pense pas que ce soit un fardeau très important. Il suffirait de commander les embouts, de remplacer ce que vous avez dans votre stock actuel, et vous seriez en conformité.
L'adoption d'un modèle à deux volets, comme au Royaume-Uni, nous permettrait de continuer à utiliser les stocks actuels, ainsi que d'ajouter de nouveaux produits aux couleurs vives pour les personnes qui ne pratiquent pas le tir à microbilles.
Les autres mesures que nous avons proposées n'ont pas grand-chose à voir avec les stocks de matériel eux-mêmes, à moins que nous décidions d'apposer un avertissement supplémentaire. Bon nombre de marques ont déjà des étiquettes d'avertissement dans les manuels et sur les boîtes, mais ce n'est pas normalisé entre les fabricants, donc cela aussi est facile à faire. Si nous avions une étiquette d'avertissement standard, nous pourrions la mettre sur la boîte et dans les manuels, et c'est assez facile à réaliser.
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J'ai juste une dernière question à poser pendant la minute et demie qui me reste.
Si je comprends bien, un projet de loi non amendé — et je pense que mon collègue du NPD crée un dangereux précédent juridique et une certaine ambiguïté quant à la possession des armes de tir à microbilles, bien qu'il ne s'agisse pas de véritables armes à feu — aurait un effet vraiment paralysant sur l'industrie et créerait un véritable champ de mines, si vous voulez, pour les adeptes de ce sport.
Des responsables de la sécurité publique et des législateurs ont déclaré que les adeptes du tir à microbilles n'avaient pas à s'inquiéter du projet de loi . Tout est beau pour ceux qui utilisent continuellement ces dispositifs, mais les nouvelles classifications, comme nous le savons, interdisent ces dispositifs. Ce sont là des messages contradictoires.
Que faire à partir de là, à votre avis?
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais revenir sur l'idée que l'examen entrepris par ce comité va bien au‑delà du tir à microbilles. Il s'agit de la sécurité des armes à feu. Le point focal en ce moment, dans cette conversation, est probablement le genre de risques que les armes de tir à microbilles présentent pour nos collectivités.
Je reviens au le témoignage du chef Evan Bray, le chef de la police de Regina. Il a déclaré: « ... lorsqu'un pistolet-jouet imitant fidèlement un Glock, le pistolet que nous portons au service de police de Regina, est brandi et utilisé pour commettre une infraction, la plupart du temps, dans le feu de l'action, même les policiers ne peuvent pas déterminer si l'arme à feu est réelle ou non. Elle représente une menace absolue. »
J'aimerais revenir sur la façon dont nous faisons la distinction. Si les armes de tir à microbilles, ou si l'équipement de tir à microbilles — je ne sais pas comment vous souhaitez le classer — présente un risque, pourquoi y a‑t‑il une réticence à ce qu'il ne ressemble pas à une arme qui crée un risque lors d'une confrontation? Pourquoi y a‑t‑il cette réticence, cette résistance?
Allez‑y, monsieur Wasilewicz.
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Je ne suis pas vraiment sûr de ce que vous proposez ici. Si nous parlons de faire en sorte que, disons, les fusils de tir à microbilles ne ressemblent en rien à une vraie arme à feu, alors je ne suis pas vraiment sûr de la façon dont vous y parviendriez.
Il y a un dicton qui dit que « la forme suit la fonction ». Si vous essayez de concevoir un dispositif capable de tirer des balles BB, vous devez pouvoir le tenir et avoir une gâchette pour le faire fonctionner. Cela n'a pas vraiment d'importance. Au bout du compte, il finira par ressembler à une arme à feu, surtout de loin.
Cela dit, il existe de vraies armes à feu qui ressemblent davantage à des armes de l'espace et qui sont utilisées couramment au cinéma, de sorte que la ligne de démarcation est floue quant à ce dont un objet doit avoir l'air pour ne pas ressembler à une arme à feu, surtout de loin. C'est pourquoi nous pensons que nos propositions, qui sont davantage axées sur l'éducation et la prévention des erreurs de bonne foi, sont probablement les plus efficaces lorsqu'il s'agit d'un criminel qui tente d'utiliser quelque chose pour la commission d'un crime. Il fait le choix de commettre un crime, et la police doit donc y répondre à son tour.
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Merci, monsieur le président.
Je veux revenir sur ce dont parlait mon collègue M. Van Bynen. Il a mentionné l'association de police qui a suggéré que les armes de tir à microbilles soient prohibées parce qu'elles ressemblent trop à de véritables armes à feu. On nous a également raconté l'histoire d'une personne qui a été arrêtée ou interpellée par la police parce qu'elle semblait avoir une arme, alors que c'était en fait une caméra sur un trépied.
Selon les gens de la Fédération sportive d'airsoft du Québec, il semble y avoir une zone grise dans le projet de loi , qui cible les armes de tir à microbilles, mais pas les pistolets à fusées éclairantes ni les pistolets de départ utilisés dans les compétitions sportives, qui ressemblent pourtant vraiment à de véritables armes à feu.
Êtes-vous d'avis qu'il existe un flou dans le projet de loi et qu'on a vraiment voulu cibler l'industrie du tir à microbilles?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Sur ce dernier point, exactement, si vous utilisez un pistolet de tir à microbilles lors d'un vol, ce sera considéré comme un vol à main armée, car la personne volée n'a aucune idée, dans le feu de l'action, s'il s'agit d'une véritable arme à feu. Si vous utilisez un pistolet de tir à microbilles pour commettre une infraction, je pense que toute personne raisonnable s'attendrait à ce que la police réagisse comme s'il s'agissait d'une véritable arme à feu.
Ce qui pose un problème, c'est lorsque nous voyons des adolescents apporter accidentellement quelque chose à l'école, sans forcément le savoir. Nous savons que les enfants ne réfléchissent pas toujours d'avance. Voilà pourquoi on impose cette exigence d'âge et d'éducation rigoureuse des adultes responsables sur la façon dont ils doivent garder leurs armes à feu hors de portée des jeunes enfants, afin qu'ils ne les apportent pas accidentellement en public et provoquent la police à réagir à ce qui était un incident par inadvertance, mais qu'elle doit traiter très sérieusement.
Monsieur Hackenbruch, j'aimerais me tourner vers vous. Vous avez mentionné que votre association a été créée pour travailler avec le gouvernement et les forces de l'ordre. Vous avez entendu les témoignages que nous avons reçus des forces de l'ordre en ce qui concerne leurs préoccupations. Dans vos conversations avec les forces de l'ordre, comment celles‑ci ont-elles reçu certaines de vos propositions? Pouvez-vous peut-être nous informer un peu sur votre travail à cet égard?
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Merci, monsieur MacGregor.
Voilà qui met fin aux questions de ce groupe de témoins. Je remercie les deux témoins de leur présence aujourd'hui. Je vous remercie de partager avec nous votre temps, votre expérience et votre savoir expert, et de nous aider dans nos recherches.
Sur ce, j'invite les témoins à partir, s'ils le souhaitent.
Le Comité a deux ou trois points à aborder, et les membres du Comité voudront peut-être rester.
La question dont nous sommes saisis, bien sûr, est qu'à l'heure actuelle, nous avons la possibilité de siéger mercredi soir.
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Je me suis trompé — jeudi soir.
Cela s'est produit parce que j'essayais de m'assurer que nous ne perdions pas de temps sur ce projet de loi pendant que nous organisions la réunion avec le et la commissaire. Lorsque j'ai pensé qu'ils étaient disponibles jeudi prochain, dans la matinée, j'ai cherché jeudi dernier un autre créneau de réunion afin d'étudier le projet de loi . C'est ce que je croyais. Nous avons obtenu cette réunion jeudi soir. Nous avons des témoins en attente. Le greffier a dû faire toute une gymnastique d'étapes et de démarches administratives pour y parvenir. C'est là. C'est disponible. C'est garanti.
Lorsque j'ai découvert que le ne serait pas disponible mercredi matin, ni la commissaire, j'ai réservé ce temps pour que nous ayons des choix. Par exemple, le ministre aurait peut-être été disponible pour cette réunion. Lorsque j'ai appris que le ministre était disponible le lundi et que nous avons appris par des rumeurs que le Comité de l'agriculture n'utiliserait pas son créneau de réunion, nous avons pu saisir l'occasion. C'est ainsi que nous sommes arrivés à la situation présente.
Ce n'est pas coulé dans le béton. C'est une option. Il me semble que c'est du gaspillage si nous ne la saisissons pas. Nous avons la possibilité, puisque les témoins sont tous prêts, d'aller de l'avant, mais c'est vraiment au Comité de prendre la décision.
Monsieur Shipley, avez-vous des remarques?
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Je comprends. Je suis désolé, bien sûr.
Le jeudi soir est un très mauvais moment pour une réunion. Je déteste cela. La seule chose de pire est une réunion le vendredi. Et la seule chose pire que ça, c'est une réunion de semaine de circonscription. Pour des gens comme moi et M. MacGregor, qui essaient bien sûr de se rendre sur la côte ouest, c'est vraiment difficile. Je comprends cela.
Je suis certainement prêt à le supporter, car j'aimerais que ce travail soit fait pour que nous puissions passer à autre chose.
Madame Dancho, je vous en prie.
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Ma deuxième préoccupation est que je perçois qu'une partie de notre bonne volonté dans la motion... Je crois qu'il est juste et, je pense, acceptable de proposer une motion qui nous accorde des choix si la réunion d'hier devait retirer le projet de loi . J'ai l'impression qu'on a profité de cette bonne volonté, monsieur le président.
La bonne volonté que nous avons manifestée pour travailler ensemble sur cette question a maintenant été détournée pour qu'il y ait une nouvelle réunion. Ce n'est pas ce que prévoit le plan de travail sur lequel nous nous sommes mis d'accord. Nous avons convenu en tant que comité d'un plan de travail très précis. Nous sommes en train de préparer nos amendements. Certains membres de notre comité rentrent chez eux en avion pour des funérailles et d'autres prennent l'avion pour rejoindre leur famille.
Je m'inquiète seulement que la bonne volonté que nous avons établie maintenant semble ne pas être prise en considération à cet égard. La première fois que j'en ai entendu parler, c'était hier, mais il semble que l'on y travaille depuis vendredi. Je ne sais pas pourquoi, en tant que vice-présidente, je n'en ai pas été informée avant de l'apprendre par un membre du personnel. Ce n'est pas vous qui me l'avez dit. Le greffier ne me l'a pas dit.
Je suis un peu déçue de la façon dont cela s'est passé, étant donné que ce comité a travaillé très dur pendant toute une année pour se réunir sur des questions sur lesquelles je dirais que nous ne sommes normalement pas d'accord. Nous avons trouvé un moyen de travailler ensemble, et je suis donc préoccupée par le fait qu'il y a peut-être un nouveau ton que nous donnons en faisant cela. Je m'inquiète de ce que cela signifie pour notre collaboration à l'avenir.
Pouvez-vous peut-être nous expliquer pourquoi nous n'avons pas été informés de cela — pourquoi je n'ai pas été informée de cela — avant hier, tard?
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Je suis certainement reconnaissant au Comité de la bonne volonté démontrée par tous les partis. Comme je l'ai mentionné, la raison de la réunion du jeudi soir est que la motion visant à recevoir le a été présentée à un moment où je pensais que nous allions avoir le ministre le jeudi matin. Afin de respecter notre calendrier, j'ai trouvé un autre créneau de réunion. Notre greffier a pu le faire approuver par tous les processus administratifs et obtenir l'accord de tous les whips.
Comme je l'ai dit, ce n'est pas coulé dans le béton. Lorsque l'occasion s'est présentée pour le et la commissaire de venir hier, et que nous avons pu avoir le créneau d'un autre comité, cela a certainement constitué une réunion supplémentaire dont nous n'avions pas nécessairement besoin, mais tout est en place et prêt si nous voulons le faire.
Je vous suis certainement reconnaissant de votre bonne volonté. Je ne veux pas faire quoi que ce soit pour la miner, mais cela s'est produit en quelque sorte parce que nous avons essayé de tout caser. Puisque c'est là, je suppose que c'est mon argument. C'est organisé. Nous ne sommes pas obligés de saisir l'occasion, mais nous avons la possibilité de le faire si nous le souhaitons.
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Merci, monsieur le président.
Je sais que vous avez agi en toute bonne foi en voulant vous assurer d'une plage horaire.
Comme nous avons reçu la commissaire Lucki et le lundi, je croyais que nous n'avions pas retardé l'étude du projet de loi et que nous pouvions continuer avec les plages horaires normales de cette semaine.
Ce qui m'inquiète surtout, c'est que cela rapproche la date de dépôt des amendements. Je ne sais pas ce qu'il en est pour les autres partis, mais, de notre côté, nous ne sommes pas encore tout à fait prêts. Il y a tout un processus à suivre avec les greffiers législatifs pour nous assurer que nos amendements sont recevables. C'est plutôt cela qui m'inquiète.
Je comprends l'intention de vouloir accélérer cette étude, mais, si je regarde le dernier calendrier qui nous a été proposé par le greffier, il reste encore plein de dates en décembre. Si nous avons peur de ne pas arriver à terminer l'étude du projet de loi avant la relâche des Fêtes, je souligne qu'il y a encore plusieurs plages horaires de libres dans nos heures régulières de comité.
Nous nous sommes tous entendus de bonne foi et avons discuté d'une motion pendant plusieurs minutes. Pourquoi a-t-on changé d'idée sans que nous ayons été consultés?
Mon inquiétude concerne surtout le dépôt des amendements. À quelle date cela nous amène-t-il, si nous tenons une réunion jeudi soir? Selon ce que je comprends, ce ne sera plus le 17 novembre.
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Eh bien, je propose également que nous présentions les amendements plus tôt, car nous aurons plus de temps.
Nous devons quitter cette salle sous peu.
Je vois que M. Lloyd veut prendre la parole, et je crois que c'est ensuite M. Motz.
J'espère que nous pourrons discuter de la question de l'échéance pour les amendements, peut-être jeudi matin, en fonction de ce que nous déciderons pour la soirée. Je me demande si — parce que nous sommes pressés par le temps — nous pourrions procéder à un vote rapide sur la tenue de la réunion de jeudi soir.
Est‑ce que cela vous conviendrait, monsieur Lloyd, ou devez-vous prendre la parole pour...
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Je veux juste dire une chose rapidement.
Nous parlons beaucoup d'essayer de concilier travail et vie privée dans cet endroit, et d'aider les familles. J'ai un enfant de deux mois. Je n'essaie pas de faire appel à la pitié ici, mais le fait d'avoir une réunion supplémentaire le jeudi soir — réservée avec un préavis très court — perturbe considérablement ma vie et ma famille.
J'ai assisté à toutes les réunions que nous avons tenues sur le projet de loi et j'ai participé intensément à ce processus. Je pense simplement que c'est un peu... Je comprends ce que vous avez fait, monsieur le président, en essayant de trouver une autre réunion, car il était possible que le ministre accepte notre réunion du jeudi matin, et je respecte cela. Je n'essaie pas de faire dérailler l'échéancier du projet de loi de quelque façon que ce soit, mais la tenue d'une réunion supplémentaire le jeudi pour accélérer le processus n'est pas une chose à laquelle j'ai consenti et, franchement, c'est un manque de respect pour mon équilibre travail-vie personnelle.
Je comprends que les membres du Comité veuillent voter sur cette question, et qu'ils veuillent le faire, mais nous parlons beaucoup de l'équilibre entre le travail et la vie de famille, et si nous votons pour passer outre à cela pour certains membres parce que d'autres veulent accélérer le processus, alors je suppose que ce ne sont que des mots vides de sens.
C'est tout ce que j'ai à dire à ce sujet. Je vous remercie.
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Je suis d'accord avec Mme Michaud; je suis, moi aussi, préoccupée par l'avancement de la date des amendements. Je pense que nous avons convenu de cela en tant que comité, et nous devons nous engager aujourd'hui à ce que la date soit maintenue. Cela change une grande partie de notre travail. Nous avons un certain nombre d'amendements que nous aimerions présenter, et même si je reconnais que nous avons entendu plusieurs témoignages sur les amendements, je pense que nous aimerions en apprendre davantage.
Je suis un peu inquiète, et compte tenu de ce que nous considérons comme une approche très sournoise, monsieur le président, que cela ait été prévu il y a des jours de cela, depuis jeudi, sans que j'en sois informée en tant que chef de l'opposition officielle, j'estime que ce serait peut-être une approche sournoise si nous avançons la date des amendements. Encore une fois, voilà ce qui arrive lorsque nous n'en parlons pas, comme nous le faisons depuis un an. Maintenant, il semble que nous changeons le ton.
Nous sommes inquiets à ce sujet, et je sens maintenant que je dois aborder tout ce que je viens de dire avec scepticisme. C'est assez décevant, monsieur le président, mais nous pouvons voter sur cette question et aller de l'avant.
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D'après le plan de travail précédent, nous avons terminé l'audition des témoignages, je crois, mardi. Nous avions une date limite de vendredi. Cela fait trois jours. Cela ne doit pas nécessairement changer à cause de ce que nous faisons ici ce soir.
Tout ce que je demande, c'est que l'heure de la réunion soit fixée et que des témoins soient disponibles. Nous pouvons les reprogrammer. Tout ce que je dis, c'est que nous pouvons tenir la réunion jeudi soir ou pas. C'est à vous de décider. Si nous nous en tenons à la date normale des modifications dont nous avons débattu officiellement, cela nous donne en fait une semaine de plus pour le faire. C'est quelque chose que nous devrons aborder plus tard. Nous n'avons pas vraiment le temps. Nous avons déjà un peu dépassé notre temps ici.
Pouvons-nous simplement procéder à un vote maintenant? Le vote porte sur la tenue ou non de la réunion de jeudi soir.
(La motion est adoptée par 6 voix contre 5.)
Le président: Nous allons garder la réunion de jeudi. Je m'excuse auprès de tous ceux qui pensent que c'est inapproprié, mais comme vous l'avez vu, cela s'est produit parce que nous tentions de tenir compte des réunions supplémentaires du et ainsi de suite. Nous pouvons traiter les amendements séparément et, au besoin, nous aurons ce temps de plus pour obtenir des amendements appropriés.
Cela étant, et comme il n'y a pas d'autres questions, je remercie les membres.
La séance est levée.