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Bonjour à tous. La séance est ouverte.
Bienvenue à la 26e séance du Comité permanent de la sécurité publique et nationale de la Chambre des communes.
Nous sommes sur le territoire visé par le Traité no 1 et sur la terre natale de la Nation métisse.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en mode hybride conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021. Les députés participent, selon le cas, en personne dans la salle ou à distance au moyen de l'application Zoom. Les députés et les témoins qui participent virtuellement peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Vous pouvez choisir, au bas de votre écran, entre parquet, anglais ou français.
Conformément aux paragraphes 81(4) et 108(2) du Règlement et à la motion adoptée le mardi 22 mars, le Comité entreprend l'étude du Budget principal des dépenses 2022-2023 et de l'objet du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2021-2022.
Nous parlerons maintenant du crédit 1 sous la rubrique Agence des services frontaliers du Canada.
Nous accueillons l'honorable Marco Mendicino, ministre de la Sécurité publique, et des fonctionnaires du ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile, de l'Agence des services frontaliers du Canada, du Service canadien du renseignement de sécurité, du Service correctionnel du Canada, de la Commission des libérations conditionnelles du Canada et de la Gendarmerie royale du Canada.
Bienvenue à tous.
Bienvenue, monsieur le ministre. Vous pouvez faire exposé préliminaire dès que vous serez prêt, monsieur.
Monsieur le président et honorables membres du Comité, nous vous remercions de nous avoir invités à nous joindre à vous aujourd'hui.
[Traduction]
Je suis heureux de présenter le Budget principal des dépenses de 2022-2023 pour le portefeuille de la Sécurité publique.
[Français]
Je tiens d'abord à souligner que je suis accompagné aujourd'hui de quelques fonctionnaires:
[Traduction]
Je suis accompagné de Rob Stewart, mon sous-ministre, d'Anne Kelly, commissaire du Service correctionnel du Canada, de John Ossowski, président de l'Agence des services frontaliers du Canada, et, bien sûr, de Brenda Lucki, commissaire de la Gendarmerie royale du Canada, parmi une foule d'autres fonctionnaires que je tiens à remercier d'être avec nous aujourd'hui.
Je tiens d'abord à dire que j'apprécie les études du Comité sur les enjeux liés à la sécurité des Canadiens. J'ai eu l'occasion de vous parler à plusieurs reprises du contrôle des armes à feu et de la prévention des gangs, deux sujets que j'aborderai dans un instant. J'ai également parlé au Comité de divers problèmes de sécurité entourant les barrages routiers illégaux dont nous avons été témoins en janvier et en février de cette année.
[Français]
Je serai aussi impatient de vous parler, dans quelques semaines, lorsque vous poursuivrez votre étude sur la position du Canada en matière de sécurité par rapport à la Russie.
Avant de parler des chiffres, je tiens à remercier encore une fois les nombreux professionnels dévoués du ministère de la Sécurité publique, qui travaillent jour et nuit pour assurer la sécurité des Canadiens.
[Traduction]
Ces enjeux se multiplient en cette période d'incertitude, entre une pandémie mondiale, une guerre en cours en Ukraine, des manifestations partout au pays et de beaucoup d'autres problèmes qu'affrontent les Canadiens.
La protection de la population est le premier devoir du gouvernement et l'une des plus importantes de nos obligations comme parlementaires. Nous continuerons de défendre les intérêts de tous les Canadiens. Pas plus tard que cette semaine, la tragédie qui s'est déroulée à Buffalo nous a rappelé la menace ignoble et mortelle que représentent la haine et le racisme. Le Canada n'en est pas à l'abri. Nous ne pouvons pas nous désintéresser de la menace du racisme et de l'extrémisme idéologique qui l'alimente plus généralement. Il est de notre devoir de faire partie des efforts de collaboration pour faire face à cette menace mortelle et de respecter notre engagement à protéger la population canadienne.
C'est la raison pour laquelle le portefeuille de la Sécurité publique du Canada est le plus important portefeuille non militaire du gouvernement. C'est ce que ce budget traduit dans mon portefeuille pour que nous puissions respecter cette obligation grâce à un financement solide et fiable.
À l'échelle du portefeuille, les pouvoirs de dépenser sollicités dans le Budget principal des dépenses se traduiront par des approbations de financement de 11,3 milliards de dollars durant l'exercice en cours. Cela représenterait une augmentation nette de 1,2 milliard de dollars, soit 12 % par rapport au budget de l'an dernier. Vous pourrez constater que, d'une année à l'autre, les niveaux de financement du portefeuille demeurent stables.
Je vais souligner quatre points principaux. Pour Sécurité publique Canada, le financement total demandé est de 883,5 millions de dollars, soit une diminution nette de 172 millions de dollars par rapport à l'année précédente. Pour l'Agence des services frontaliers du Canada, le financement total demandé est de 2,3 milliards de dollars, soit une augmentation nette de 294,6 millions de dollars en comptant les rajustements à la rémunération. Pour le Service correctionnel du Canada, le financement total demandé est de 3,1 milliards de dollars, soit une augmentation de 257 millions de dollars, et, pour la GRC, le financement total demandé est de 4,2 milliards de dollars, soit une augmentation de 794,5 millions de dollars, en comptant les rajustements salariaux négociés dans le cadre de la nouvelle convention collective fédérale de la police nationale, et une augmentation des subventions et contributions pour indemniser les membres de la GRC des blessures subies dans l'exercice de leurs fonctions.
[Français]
J'aborderai brièvement les éléments principaux qu'englobe ce montant aux fins de ventilation.
[Traduction]
Le financement du programme des Accords d'aide financière en cas de catastrophe, ou AAFCC, est réduit de 345,8 millions de dollars. Ce budget s'appuie sur les prévisions des provinces et des territoires concernant les versements prévus en vertu des AAFCC pour l'exercice en cours. Compte tenu de l'imprévisibilité des catastrophes naturelles, les niveaux de financement des AAFCC pourraient être ajustés considérablement au cours de l'exercice. Par exemple, les niveaux de référence ministériels seront augmentés en 2022 2023 pour verser des paiements anticipés à la Colombie-Britannique en raison de plusieurs inondations, dont la terrible catastrophe de novembre 2021.
Au cours des 10 dernières années, les paiements annuels au titre des AAFCC ont oscillé entre 99 millions de dollars en 2012 et plus de 2 milliards de dollars prévus pour l'exercice en cours. Le programme est plus sollicité depuis 10 ans qu'il ne l'a été durant les 42 années précédentes. Je rappelle que des circonstances imprévues, par exemple une nouvelle catastrophe ou une modification de dernière minute du moment et du montant de la demande de paiement d'une province, peuvent avoir une incidence considérable sur les crédits annuels des AAFCC.
Le Budget principal des dépenses prévoit également une augmentation de 305,4 millions de dollars pour les rajustements salariaux négociés dans le cadre de la nouvelle convention collective de la police fédérale et une augmentation de 230,3 millions de dollars pour indemniser les membres de la GRC des blessures subies dans l'exercice de leurs fonctions.
Monsieur le président, ces postes budgétaires représentent les changements les plus importants dans les crédits. Comme ministre de la Sécurité publique, ma priorité absolue reste de garantir la sécurité des Canadiens. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions et d'entendre vos commentaires.
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D'accord, mais vous ne pouvez pas dire si vous l'avez fait savoir à ce moment-là.
Dans ma collectivité, les Autochtones, les Cris et les Métis, de même que les Franco-Albertains et les catholiques, ont été dévastés par la destruction de l'emblématique église Saint-Jean-Baptiste de Morinville, et nous espérons que vous prendrez des mesures plus énergiques pour rendre justice à tous ces gens.
J'ai une dernière question. Selon de nombreux témoins et de nombreuses études, l'ingérence étrangère a joué un rôle important dans plusieurs circonscriptions et a contribué à la défaite de candidats sortants aux élections de 2021. Des rapports du SCRS publiés en 2021 fournissent de nombreux exemples d'ingérence étrangère au Canada et expliquent en quoi c'est un risque pour nos élections, mais on n'y parle pas de celle de 2021.
D'après vous, l'ingérence étrangère a-t-elle eu un impact sur les résultats dans certaines circonscriptions à la dernière élection?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous remercie de votre présence.
Je remercie également vos collègues qui vous accompagnent aujourd'hui de leur disponibilité.
Monsieur le ministre, j'aimerais vous parler d'armes à feu. Nous nous en parlons souvent lors des périodes de questions. Nous nous en sommes également parlé lors de votre dernière visite au Comité. Mes collègues du Bloc québécois et moi-même vous avons assuré, à quelques reprises, de notre soutien pour un meilleur contrôle des armes à feu. Cependant, nous vous avons quand même démontré notre désaccord sur la façon de le faire.
Nous croyons qu'interdire les armes d'assaut de type militaire à la pièce ou d'adopter des règlements interdisant des milliers d'armes à la fois a pour effet de rendre légales d'autres armes, offertes sur le marché une fois la réglementation mise en place. Mon parti et des organismes comme PolySeSouvient ont proposé de modifier la définition d'arme d'assaut dans le Code criminel. Cela permettrait d'éviter que certaines armes passent entre les mailles du filet de la réglementation. D'autres pays ont d'ailleurs adopté une telle mesure, dont les États‑Unis, en 1994.
J'aimerais que vous nous en parliez, parce que je sais que vous avez récemment annoncé des investissements pour les corps policiers, les provinces et les municipalités. Cela est très bien et nous sommes d'accord sur ces investissements. Cela dit, je pense qu'il y aurait moyen de modifier le Code criminel de façon à ne pas permettre que plus d'armes demeurent sans restriction, pour le moment.
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Madame Michaud, je vous remercie de votre question et de vos suggestions. Nous resterons toujours ouverts à de nouvelles façons de renforcer nos lois. La semaine dernière, par exemple, j'ai annoncé que de nouvelles obligations seraient imposées aux vendeurs d'armes à feu. Ces règles pourraient contribuer à prévenir les violences causées par les armes à feu.
Pour ce qui est de la question sur les armes d'assaut AR‑15, j'espère que tout le monde partage le même sentiment. Ce type particulier d'armes à feu n'a aucune place dans nos communautés. C'est exactement ce pour quoi nous l'avons banni à l'échelle nationale.
J'aimerais souligner que le décret en conseil s'applique à perpétuité. De nouvelles armes à feu militaires se sont ajoutées à la liste des armes prohibées. J'espère donc que l'application dans la réalité de cette décision du gouvernement rassurera un peu le Bloc québécois quant au fait que ce travail va continuer.
Pour le reste, je suis toujours prêt à chercher des solutions concrètes. J'ai beaucoup d'engagements avec mes homologues québécois. Juste hier, j'ai discuté avec la ministre Guilbault. Il y a presque un mois, j'étais au Forum montréalais pour la lutte contre la violence armée, sur l'invitation de la mairesse.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous remercie de vous être joint à nous aujourd'hui.
Le rapport sur le racisme systémique dans les services de police a été présenté à la Chambre il y a 11 mois, et il a été déposé de nouveau au Parlement. En décembre, vous avez reçu votre lettre de mandat, qui comprend des instructions du concernant la Commission civile d'examen et de traitement des plaintes et l'élaboration d'un cadre législatif pour les services de police autochtones.
Nous sommes en mai, monsieur le ministre, et je pense qu'un certain nombre de gens, notamment les Autochtones, les Canadiens racialisés et les Canadiens noirs, commencent à s'inquiéter un peu du rythme auquel vous avancez dans ce dossier. Vous avez dit plusieurs fois à la Chambre à quel point c'est important pour vous, mais j'aimerais savoir quand vous allez réellement mettre en œuvre certaines des réformes systémiques dont nous avons besoin sur le plan législatif concernant le comportement de la GRC. Je constate que, pour la Commission civile d'examen et de traitement des plaintes, le budget ne prévoit pas d'augmentation à hauteur de ce qu'on attend d'elle.
Quand votre gouvernement prendra-t-il des mesures concrètes à cet égard?
En plus de ma prochaine question, pourriez-vous nous parler du cadre législatif des services de police autochtones? J'aimerais savoir où nous en sommes à ce sujet.
L'autre question plus générale concerne le rôle à venir de la GRC. Comme vous le savez, dans ma province, la Colombie-Britannique, un comité législatif multipartite de l'Assemblée législative provinciale a recommandé que l'administration provinciale crée un service de police provincial.
En réponse à la question de M. Noormohamed, vous avez parlé de l'agence d'enquête sur les crimes financiers, qui touche un domaine auquel nous devons nous intéresser. Le rôle de la GRC est loin d'être clair. Il y a des questions au sujet des services de police contractuels. Quel rôle va-t-elle jouer auprès de l'agence d'enquête sur les crimes financiers? Nous avons besoin d'éclaircissements à ce sujet. s'il vous est possible de nous en donner.
Je dois dire d'entrée de jeu que la création de cette nouvelle agence financière en est encore à ses balbutiements. Nous devons envisager une étroite collaboration entre cette nouvelle agence et, par exemple, le CANAFE, qui fait partie de la GRC. Par ailleurs, je serais très heureux de discuter de votre point de vue sur la relation entre cet organisme et d'autres services d'application de la loi préexistants.
Quant aux services de police contractuels, je tiens absolument à ce que vous et les autres membres du Comité compreniez à quel point ce travail est important pour la GRC. Je crois que la commissaire se ferait un plaisir de vous en dire davantage.
En Colombie-Britannique, comme vous le savez, la relation entre le gouvernement provincial et la GRC est essentielle pour garantir la sécurité publique, non seulement dans les grandes banlieues, mais également dans l'ensemble du Canada rural et notamment dans les communautés autochtones.
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Vous savez sûrement que l'attaque par rançongiciel contre Colonial Pipeline aux États-Unis a entraîné la fermeture du pipeline pendant plusieurs heures et que 17 États, dont celui de la ville de Washington, D.C., ont déclaré l'état d'urgence. C'est une menace très réelle. Je suis heureuse que votre ministère semble la prendre au sérieux.
Dans le cas du pipeline de Coastal GasLink en Colombie-Britannique, comme vous le savez, une vingtaine d'agresseurs brandissant des haches ont terrorisé les travailleurs du chantier. Cela a causé des millions de dollars de dommages. Ils avaient même installé des pièges pour empêcher les policiers d'entrer sur les lieux. Ce qui s'est passé là-bas est tout à fait terrifiant.
Trois mois plus tard, la GRC a annoncé qu'il n'y avait pas de piste, pas plus que d'information sur leurs identités, leurs méthodes ou les sources de financement de leurs activités écoterroristes. Quand vos fonctionnaires, dont certains dirigeants du SCRS et de la GRC, notamment le sous-commissaire de la GRC, ont comparu devant notre comité il y a quelques semaines pour parler de l'extrémisme idéologique, ils n'ont pas pu me dire si quelqu'un avait été arrêté.
Ne trouvez-vous pas inquiétant que les fonctionnaires de votre ministère qui étaient ici pour parler d'extrémisme ne fassent pas le suivi de ce cas d'extrémisme violent?
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...et il se trouve que des gens dont vous êtes responsable à la GRC et qui sont chargés de garantir la sécurité des Canadiens, tout comme vous, n'ont pas été en mesure de dire au Comité si quelqu'un avait été arrêté. Ils ne lisent même pas les nouvelles à ce sujet et ne sont même pas informés par leurs subalternes. Je trouve cela très inquiétant, et les choses ont empiré, comme nous l'avons vu.
C'est peut-être parce qu'aucun de ces malfaiteurs, aucun de ces écoterroristes n'a été arrêté ou dénoncé qu'en pleine nuit à Montréal — et je sais, ou du moins j'espère, que vous le savez —, Michael Fortier, ancien ministre conservateur et cadre supérieur de la RBC, a été réveillé à 1 h 30 pour constater que ses véhicules étaient en feu dans son entrée. En fait, le président de la RBC au Québec était également visé. Les succursales de la RBC ont été victimes de vandalisme.
La situation ne cesse de s'aggraver, et je dirais que, à ce stade, c'est la sécurité publique qui est en jeu. Ne pensez-vous pas?
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Merci, monsieur le président.
Merci d'être parmi nous aujourd'hui, monsieur le ministre.
Quatre des membres du Comité sont originaires de la Colombie-Britannique, et je suis très heureux d'entendre parler du financement des mesures d'intervention en cas de catastrophe dans la province. J'aimerais approfondir le sujet et discuter du déploiement de ces ressources.
Nous avons aussi un ministre des Catastrophes naturelles. J'aimerais savoir comment vos deux ministères interagissent.
Vous pourriez peut-être commencer par nous parler des types d'urgences que ce financement aidera à atténuer ou à surmonter, et je rappelle que nous sommes tout près de la saison des feux de forêt. L'an dernier, à un mois près, un dôme de chaleur a probablement fait des centaines de morts. Il y a eu aussi les inondations dont vous avez parlé. Je serais vraiment très content de voir comment ce financement pourra nous aider.
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Merci beaucoup de votre question et de votre plaidoyer, monsieur McKinnon. Comme j'ai déjà eu l'occasion de me rendre dans votre collectivité, je sais que vous êtes un représentant très informé et au franc parler quand il est question de phénomènes météorologiques extrêmes, notamment l'automne dernier, partout en Colombie-Britannique.
Effectivement, depuis 2021, le ministère a été divisé, si l'on peut dire, en deux sous-portefeuilles distincts. Mon portefeuille porte principalement sur l'application de la loi et la sécurité nationale, tandis que celui du ministre Blair porte sur la préparation aux situations d'urgence. Nos deux directions continuent de collaborer étroitement. Plus précisément, c'est au sujet des demandes d'aide et du traitement des demandes de mesures d'atténuation et de secours en cas de catastrophe que le ministre Blair et moi-même, ainsi que nos ministères, travaillons en étroite collaboration compte tenu des lois en vigueur.
Je dirais que le Budget principal des dépenses traduit plus généralement les défis qu'il nous faudra relever en matière de changements climatiques. Les effets dévastateurs des rivières atmosphériques et des crues soudaines, comme on en a vu aussi, très récemment, au Manitoba, appellent des politiques et des ressources fédérales propres à relever ces défis en partenariat avec votre province et avec toutes les administrations provinciales et territoriales.
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Un peu des deux, puisque ce financement est censé couvrir un certain nombre d'années.
Comme je l'ai dit dans mes remarques, le budget peut être ajusté en fonction de la situation, puisque des phénomènes météorologiques extrêmes peuvent se manifester de façon assez abrupte et entraîner des conséquences dévastatrices, comme nous l'avons vu l'automne dernier. Des dizaines de milliers de Britanno-Colombiens ont dû quitter leur foyer. Si je me souviens bien, il y en a eu environ 18 000.
On ne saurait surestimer l'importance de les ramener chez eux. Il est tout aussi important de reconstruire les routes détruites et de mettre en place les infrastructures essentielles. Au cours d'un de mes récents voyages en Colombie-Britannique, j'ai vu des installations de protection contre les inondations. La mise en place de cette infrastructure est très importante.
Ces fonds sont destinés à fournir un soutien durable aux régions du pays qui sont le plus durement touchées par des phénomènes météorologiques extrêmes et les changements climatiques.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, j'aimerais que vous nous parliez du chemin Roxham.
Quand on vous questionne là-dessus, vous dites souvent qu'il n'est pas possible de le fermer parce que les migrants vont trouver une autre façon d'entrer au pays de façon illégale. Pourtant, fermer le chemin Roxham, c'est ce que le gouvernement du Québec vous demande. Vous pouvez le faire unilatéralement en suspendant l'Entente sur les tiers pays sûrs.
Il faut être conscient que cela met une grande pression sur le gouvernement du Québec. En ce moment, environ 100 migrants irréguliers arrivent tous les jours, et 92 % d'entre eux le font en passant par le Québec. On parle de plus de 50 % d'enfants. Il faut donc ouvrir deux classes d'école par jour pour ces enfants. C'est extrêmement difficile de les loger à cause de la crise du logement qu'il y a au Québec comme ailleurs en ce moment. C'est difficile aussi parce que plusieurs d'entre eux ne parlent pas le français, et il faut trouver des moyens pour les franciser.
Vous pourriez fermer le chemin Roxham de façon unilatérale. On a entendu dire qu'il y avait des discussions avec Washington à ce sujet.
J'aimerais savoir où en est ce dossier. Cela demeure-t-il une solution pour vous ou refusez-vous catégoriquement de fermer ce chemin d'entrée illégal?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, l'auteur de la fusillade de Buffalo avait en tête la théorie du grand remplacement. Le tireur a publié son manifeste; il était vraiment convaincu que la race anglosaxonne est en train d'être remplacée au moyen de politiques d'immigration, sans parler de toutes sortes de stupidités racistes.
Où a-t-il déniché cela? Où y a-t-il été exposé? Dans Internet. Par le biais d'un écosystème et de chambres d'écho très toxiques.
Pat King, un des principaux organisateurs du convoi, débitait les mêmes stupidités en direct sur les médias sociaux. À l'époque, on aurait pu les réduire à la diatribe d'un individu isolé. Mais l'un de vos fonctionnaires, pendant notre étude sur l'EVMI, nous a dit qu'il y a beaucoup de publications épouvantables sur Internet, mais que c'est légal.
Je comprends que la ligne de démarcation est difficile à tracer ici. Excepté que les conséquences peuvent être très réelles et dévastatrices.
Monsieur le ministre, des représentants d'entreprises de médias sociaux ont comparu devant le Comité et nous ont dit qu'ils avaient des conditions de service très rigoureuses. Ces conditions de service sont un échec. C'est manifestement un échec. Qu'en pensez-vous? Comment votre gouvernement s'y prendra-t-il pour tenir les entreprises de médias sociaux responsables de leurs conditions de service afin que celles-ci soient effectivement appliquées?
Je comprends que la ligne de démarcation est très mince entre la protection de notre droit à la liberté d'expression garanti par la Charte... mais en même temps, ce à quoi les gens sont exposés en ligne a des conséquences très tragiques. J'aimerais savoir comment, d'après vous, monsieur le ministre, votre gouvernement va aborder ce problème très réel.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins d'être ici aujourd'hui.
Je n'ai pas vu qui représente le ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile. Je suppose que quelqu'un est ici pour entendre cette question et nous fournir une réponse.
Je viens de la Colombie-Britannique, où il y a eu des inondations dévastatrices l'hiver dernier dans la vallée du Fraser, notamment dans ma circonscription, Langley—Aldergrove. Au cours de la première heure, le ministre nous a dit qu'il y avait de l'argent disponible dans le budget de cette année dans le cadre du programme des Accords d'aide financière en cas de catastrophe, les AAFCC.
J'aimerais demander aux fonctionnaires si le budget de cette année prévoit suffisamment d'argent pour faire face à cette catastrophe sur le plan du rétablissement à court terme, mais aussi à long terme, pour constituer nos systèmes de digues et de drainage?
Merci.
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Vous faites beaucoup plus que cela, mais je ne devrais pas répondre à ma propre question. En fait, j'ai assisté à leur dîner de financement, et ils étaient très satisfaits du travail que fait Sécurité publique pour les protéger auprès des autorités provinciales et territoriales, afin d'accroître leur capacité de recueillir des fonds, alors je vous en remercie.
Commissaire Kelly, c'est toujours un plaisir de vous voir ici, au Comité, et vous saviez que vous ne pouviez pas partir sans recevoir une question de ma part.
J'ai eu la chance de voir le programme mère-enfant à l'établissement Grand Valley, et j'ai été incroyablement impressionnée par le travail qui s'y fait. Comme vous le savez, Grand Valley fait un meilleur travail que d'autres établissements pour ce qui est de ce genre de programme. J'ai rencontré deux mères autochtones, dont l'une de Flin Flon, et, en raison de la distance, cela ne fonctionnait probablement pas aussi bien qu'il l'aurait fallu pour garder le contact avec ses enfants.
En 2011, Statistique Canada a déclaré que 48 % des enfants vivant en famille d'accueil sont autochtones, et que la majorité de ces enfants ont une mère incarcérée. Nous savons aussi que le programme mère-enfant permet de réduire le taux de récidive. Pourriez-vous, commissaire Kelly, nous parler de ce que vous pourriez faire pour améliorer le programme mère-enfant, pas seulement pour les bébés en prison, mais, ce qui est plus important, pour que les mères puissent communiquer avec leurs enfants.
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Je vous remercie de cette question.
Oui, je suis heureuse de parler du programme mère-enfant. Comme vous le savez, il a été mis en œuvre en 2001, et il vise vraiment à favoriser des relations positives entre les mères et leurs enfants. Il est offert dans tous nos établissements, y compris le pavillon de ressourcement. Le programme comporte un volet résidentiel et un volet non résidentiel. Le volet résidentiel est offert à temps plein et à temps partiel. Les enfants jusqu'à l'âge scolaire peuvent rester avec leur mère. Ensuite, ils peuvent y venir à temps partiel. Il y a évidemment des critères d'admissibilité qu'ils doivent respecter, et nous travaillons de pair avec la famille et les services sociaux.
Plusieurs personnes ont participé au programme mère-enfant au fil des ans. Prenons, par exemple, les trois dernières années, en 2018-2019, 17 participants; en 2019-2020, 15; en 2020-2021, neuf; et actuellement, nous en avons quatre. Il y en a deux à temps partiel et une à temps plein à Joliette, et une autre à temps plein à l'Établissement d'Edmonton pour femmes, l'EEF. C'est...
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Merci. Je vais devoir vous interrompre parce que mon temps est limité et que je dois passer à un autre sujet.
Je sais que vous connaissez le programme, madame la commissaire. Ce que je dirais, c'est que nous ne nous en tirons pas aussi bien que nous le devrions, et nous pouvons conclure que nous devons faire mieux avec ce programme. Les chiffres n'augmentent pas comme ils le devraient, mais je comprends ce que vous faites pour vous assurer qu'un plus grand nombre de mères participent au programme. Vraiment. Nous devons simplement faire mieux.
Chers collègues, j'aimerais présenter une motion. Comme vous le savez, le ministre a parlé dans sa déclaration préliminaire de l'Ukraine et de la Russie. Je vais lier ma motion à cette déclaration. J'ai donné un bref préavis aux autres partis.
La motion viserait à ce que le Comité déclare à la Chambre que le Comité permanent de la sécurité publique et nationale :
a) Exprime son ferme soutien à l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN, étant donné que ces deux pays comptent parmi les partenaires les plus proches de l'OTAN;
b) Demande à tous les membres de l'OTAN d'approuver la demande d'adhésion à l'OTAN de ces deux pays le plus rapidement possible.
J'aimerais mettre la question aux voix rapidement.
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Merci, monsieur le président.
Je pense pouvoir parler au nom de tous les députés conservateurs et dire que nous appuyons la motion, mais il s'agit d'une stratégie procédurale très intéressante. J'aimerais connaître votre point de vue à ce sujet, monsieur le président, parce que si nous établissons le précédent selon lequel littéralement tout ce qu'un témoin soulève pourrait déclencher des motions et modifient ainsi notre Règlement, nous créons un très dangereux précédent.
La raison pour laquelle nous demandons un préavis de 48 heures, c'est pour donner aux membres du Comité le temps de réfléchir à ce qui est proposé et de préparer des observations à ce sujet. Si nous établissons un précédent selon lequel toute question soulevée par un témoin peut servir de justification pour présenter une motion sans préavis de 48 heures, nous créons un précédent très risqué.
Si la députée essaie de dire qu'elle n'a pas besoin du consentement unanime pour présenter cette motion, je demanderais, par respect pour le Comité, un consentement unanime, plutôt que de créer le précédent selon lequel nous pouvons présenter une motion sans préavis de 48 heures en fonction de ce que dit un témoin.
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Merci, monsieur le président.
Je comprends le point de vue de mes collègues du Parti conservateur. Je pense qu'il est déjà arrivé qu'on présente une motion sans préavis, et je pense que nous étions tous d'accord pour essayer de nous entendre rapidement, entre autres par respect pour les témoins.
J'ai cru entendre M. Lloyd dire qu'il était favorable à cette motion. Comme Mme Damoff le disait, je pense que nous pourrions passer au vote. J'ai des questions à poser aux témoins qui sont ici et je pense que mes collègues en ont aussi. Nous pourrions donc passer au vote.
Cela dit, j'aimerais poser une question à Mme Damoff. J'aimerais savoir si, à sa connaissance, le Parti libéral prévoit déposer ce genre de motion dans plusieurs comités. Je me demande pourquoi on dépose la motion dans ce comité-ci, car il aurait peut-être été plus approprié de la déposer au Comité permanent de la défense nationale. Mise à part cette question, je serais prête à passer au vote.
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Merci, monsieur le président.
Je voulais simplement que la position des conservateurs soit très claire à ce sujet avant que nous passions au vote. Je suppose donc qu'il s'agit d'un débat. Je tiens à préciser que les conservateurs appuient fermement l'alliance de défense de l'OTAN. En tant que membre fondateur de l'OTAN, le Canada jouit de la paix et de la sécurité depuis 73 ans en vertu de la promesse de sécurité collective selon laquelle toute attaque contre un pays de l'OTAN est une attaque contre tous ses membres.
La Suède et la Finlande ont été des partenaires de sécurité fiables de l'OTAN et dans l'Arctique. Au moment où Poutine s'est engagé dans une guerre et une occupation illégales en Ukraine, il est parfaitement normal que les voisins de la Russie cherchent à obtenir d'autres garanties de sécurité.
Les conservateurs estiment que l'alliance serait encore plus solide si la Suède et la Finlande en faisaient partie, et ils appuient leurs demandes s'ils choisissent de se joindre à l'OTAN, ce qui est effectivement le cas si j'ai bien compris.
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On demande un vote par appel nominal. Veuillez poursuivre.
(La motion est adoptée par 11 voix contre 0.)
Le président : Je remercie les membres du Comité. La motion est adoptée.
Revenons rapidement aux questions, parce que nous manquons de temps et, comme vous le savez, nous devons voter sur le budget avant la pause. La période des questions approche.
Madame Damoff, comme vous avez terminé votre série de questions, je vais passer la parole à Mme Michaud.
Madame Michaud, je pense que nous pouvons vous accorder six minutes. Voyons jusqu'où cela nous mènera. La parole est à vous.
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Je vous remercie, monsieur le président, et je sais gré aux témoins de leur patience.
Ma première question s'adresse à l'Agence des services frontaliers du Canada.
Pas plus tard qu'hier, le Syndicat des Douanes et de l'Immigration et son président, M. Weber, ont fait une sortie publique pour demander à l'Agence et au d'augmenter le nombre d'agents en poste aux frontières, notamment dans les aéroports. On a vu dans les médias, cette semaine, que les files d'attente et les délais de traitement sont très longs. C'est d'ailleurs le thème retenu, avec raison, par les conservateurs pour leur jour de l'opposition aujourd'hui.
Le Syndicat évalue qu'il y a un manque d'agents directement affectés au service des voyageurs, notamment à l'aéroport Pearson, où il n'y aurait que 300 agents en poste à l'heure actuelle, soit la moitié des effectifs nécessaires. Selon le Syndicat, l'usage de technologies inefficaces contribue aussi aux retards et à l'attente.
J'aimerais donc donner à l'Agence l'occasion de répondre à ce que le Syndicat a demandé hier. Que pense-t-elle faire? Les dépenses qui ont été annoncées dans le budget lui apparaissent-elles suffisantes pour trouver des solutions?
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Merci, monsieur le président.
Chaque année, l'ASFC consacre beaucoup d'efforts à la planification et à la préparation des périodes de pointe. Elle commence habituellement vers le week-end de la fête de la Reine en mai. Cependant, en raison de certains changements apportés aux mesures de santé publique, les voyages ont repris. Nous sommes dans une phase de transition. Nous travaillons en étroite collaboration avec les aéroports, en particulier l'aéroport Pearson, étant donné qu'il s'agit du plus grand aéroport sur le plan de l'achalandage.
L'administration aéroportuaire nous a certes informés qu'elle va mettre en place plus de bornes en ligne pour aider à accélérer les passages. En fait, elle nous a prouvé que c'est la bonne façon de gérer cet achalandage accru.
Je dirais aussi qu'il est important que le Comité comprenne qu'en raison des mesures de santé publique, nos frontières ne sont pas ouvertes comme elles l'étaient en 2019. Les gens doivent être patients et s'assurer d'être prêts. Nous n'avons évidemment aucun contrôle sur les horaires de convergence des vols, mais nous travaillons avec les aéroports et d'autres partenaires pour nous assurer d'être aussi efficaces que possible. Je suis convaincu qu'à l'approche de l'été, nous allons nous replacer et réaffecter les ressources pour que les choses se déroulent le mieux possible.
Merci.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Ma question s'adresse particulièrement au sous-ministre Stewart. Il s'agit d'une question budgétaire qui concerne précisément la Commission civile d'examen et de traitement des plaintes relatives à la GRC.
La présidente a déjà témoigné devant notre comité qu'elle doit souvent faire un choix entre traiter les plaintes du public ou mener des examens systémiques. Je crois qu'au cours des cinq dernières années, le nombre de plaintes a augmenté de 21,73 % et le nombre de demandes d'examen, de 32,19 %. Il est donc évident que la demande augmente pour l'organisme. La présidente a déclaré que des décisions difficiles doivent souvent être prises.
Monsieur le sous-ministre, compte tenu de ces renseignements, pourquoi l'augmentation budgétaire a-t-elle été si faible par rapport au Budget principal des dépenses de 2021-2022?
Ma prochaine question s'adresse au Service canadien du renseignement de sécurité, le SCRS.
Au cours des dernières années, le SCRS a fait allusion à maintes reprises et publiquement à la nécessité de mettre à jour sa loi, plus précisément la Loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité, pour s'assurer que le Service dispose de tous les outils nécessaires. Je sais que la loi date de 1984. Il est certain que certains témoins ont abordé la même question.
Je pourrais peut-être demander au représentant du SCRS de dire au Comité à quoi le SCRS fait allusion, précisément, lorsqu'il veut moderniser cette loi. Qu'attendez-vous du Parlement en particulier? J'aimerais avoir cette information, s'il vous plaît.
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Bien sûr. Je vous remercie de la question.
Je m'appelle Michelle Tessier et je suis sous-directrice des opérations au SCRS.
De toute évidence, dans un contexte de menace très complexe, compte tenu des exigences relatives à l'examen de la variété des données disponibles et de l'évolution de la technologie, nous croyons qu'il y a une variété d'outils et de pouvoirs dont nous pourrions bénéficier, tout en reconnaissant que tous les pouvoirs que nous demandons doivent être bien équilibrés avec le droit à la vie privée des Canadiens.
En fait, il s'agit d'examiner notre capacité d'utiliser davantage de données, notre capacité d'avancer de façon plus simple en ce qui concerne un certain nombre d'exigences prévues par la loi et notre capacité de reconnaître, compte tenu du rythme rapide de l'évolution de la technologie, l'importance de pouvoir analyser les données et de pouvoir avancer pour obtenir des mandats de la Cour fédérale, quand nous avons besoin d'une loi plus moderne pour lutter contre la menace qui pèse sur nous aujourd'hui.
Chers collègues, cela nous amène à la fin du premier tour, et en raison de notre discussion sur la motion, qui s'est étirée, c'est tout le temps dont nous disposons.
En votre nom, je tiens à remercier les témoins de leur présence dans le cadre de cette étude très importante. Cela met fin à cette partie de la réunion.
Y a-t-il consentement unanime pour mettre les crédits aux voix en bloc et disposer des crédits en une seule motion?
Des voix : D'accord.
Les crédits du Budget principal des dépenses pour l'exercice se terminant le 31 mars 2023 sont-ils tous adoptés?
AGENCE DES SERVICES FRONTALIERS DU CANADA
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Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........1 958 648 984 $
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Crédit 5—Dépenses en capital..........173 061 244 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
SERVICE CANADIEN DU RENSEIGNEMENT DE SÉCURITÉ
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Crédit 1—Dépenses du programme..........591 723 683 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
COMMISSION CIVILE D'EXAMEN ET DE TRAITEMENT DES PLAINTES RELATIVES À LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
ç
Crédit 1—Dépenses du programme..........9 376 774 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
SERVICE CORRECTIONNEL DU CANADA
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement, subventions et contributions..........2 578 846 421 $
ç
Crédit 5—Dépenses en capital..........213 793 715 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE ET DE LA PROTECTION CIVILE
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........201 130 701 $
ç
Crédit 5—Subventions et contributions..........663 745 982 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
SECRÉTARIAT DE L’OFFICE DE SURVEILLANCE DES ACTIVITÉS EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ NATIONALE ET DE RENSEIGNEMENT
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Crédit 1—Dépenses du programme..........26 523 008 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
BUREAU DE L'ENQUÊTEUR CORRECTIONNEL DU CANADA
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Crédit 1—Dépenses du programme..........4 880 918 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
COMMISSION DES LIBÉRATIONS CONDITIONNELLES DU CANADA
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Crédit 1—Dépenses du programme..........58 591 187 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
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Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........3 016 856 037 $
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Crédit 5—Dépenses en capital..........262 730 335 $
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Crédit 10—Subventions et contributions..........428 273 483 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
COMITÉ EXTERNE D'EXAMEN DE LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
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Crédit 1—Dépenses du programme..........5 801 194 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
SECRÉTARIAT DU COMITÉ DES PARLEMENTAIRES SUR LA SÉCURITÉ NATIONALE ET LE RENSEIGNEMENT
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Crédit 1—Dépenses du programme..........3 409 991 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
Le président : Dois-je faire rapport à la Chambre des votes sur les crédits du Budget principal des dépenses de 2022-2023?
Des voix : D'accord.
Le président : Si toutes les décisions étaient aussi simples, efficaces et faciles que cela, nous aurions beaucoup plus de temps pour jouer avec nos petits-enfants.
Merci à tous. Cela met fin aux travaux du Comité.
La séance est levée.