:
Merci beaucoup, monsieur le président. Je suis toujours heureux de comparaître devant le Comité.
Je suis accompagné aujourd'hui d'Andrew Campbell, vice-président principal aux Opérations, à Parcs Canada. Je suis aussi accompagné de Landon Shepherd, l'un des pompiers experts à Parcs Canada, que j'ai déjà eu le plaisir de rencontrer. Si vous avez des questions plus précises à ce sujet, je vous invite à les lui poser, c'est vraiment lui l'expert dans la salle, et même à l'échelle du pays.
Je vous remercie de me recevoir aujourd'hui pour discuter de l'important projet de loi .
[Traduction]
Avant de commencer, j'aimerais reconnaître, avec respect, que je me trouve sur le territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin anishinabe.
La semaine dernière, j'ai présenté une motion de consentement unanime pour accélérer l'adoption du projet de loi , et je tiens à remercier tous les partis et tous les députés de leur soutien.
Dans la soirée du 22 juillet, un orage a déclenché quatre feux de forêt près du lotissement urbain de Jasper. Vers 22 heures, un ordre d'évacuation a été émis pour le parc national Jasper. En quelques heures, plus de 20 000 personnes ont été évacuées en toute sécurité, sans faire de victimes. Alors que les incendies se sont combinés, un mur de feu de près de 300 mètres de haut s'est étendu à travers la vallée sud dans laquelle se trouve la ville de Jasper, projetant des pommes de pin, des cimes d'arbres cassées et des branches enflammées jusqu'à un kilomètre devant l'incendie.
[Français]
Les pompiers de Parcs Canada, de la Ville de Jasper, de Alberta Wildfire et de dizaines de villes à travers le pays se sont battus héroïquement pour sauver des maisons, des écoles et des hôpitaux, mais il était impossible d'arrêter cet incendie et aucune forêt n'allait échapper à son passage.
[Traduction]
Grâce à des efforts héroïques, les hommes et les femmes qui ont lutté contre ce feu de forêt sans précédent ont réussi à protéger 70 % du lotissement urbain de Jasper, sans compter toutes les vies qui ont été sauvées.
Je voudrais prendre un moment pour remercier M. Shepherd et tous ses collègues de Parcs Canada, ainsi que les pompiers de la ville de Jasper, de la province de l'Alberta et d'autres villes du pays qui ont rendu cela possible. Je ne les remercierai jamais assez. Le courage et l'application des efforts collectifs déployés au cours des premières heures et des premiers jours de l'incendie ont permis de sauver des vies et la majorité de la communauté.
Nous nous souvenons tout particulièrement de la perte de Morgan Kitchen, le membre de l'équipe d'Alberta Wildfire qui est décédé au début du mois d'août alors qu'il luttait contre cet incendie. Ce décès est un dur rappel des risques auxquels nos premiers intervenants sont confrontés chaque jour dans leur mission de protection de la sécurité, de la vie et des biens d'autrui. Ce n'est que grâce aux efforts de M. Kitchen et de centaines d'autres personnes comme lui que d'autres pertes humaines ont pu être évitées.
Cet incendie a eu des conséquences profondes sur la vie de tant de personnes, des conséquences qui ne sont que trop familières pour des milliers d'autres personnes dans un nombre croissant de communautés touchées par des incendies de forêt dans ce pays.
[Français]
Des bâtiments et des infrastructures urbaines essentielles ont été endommagés, et la vie des gens et de leurs entreprises a été bouleversée. Un rétablissement complet de la communauté prendra du temps. Parcs Canada collabore déjà avec la municipalité de Jasper pour la reconstruction durable de la ville.
[Traduction]
Le projet de loi contribue à la reconstruction d'une communauté durable à Jasper.
[Français]
J'aimerais prendre un moment pour saluer les efforts de collaboration en cours depuis des décennies pour préparer et atténuer les risques de feux de forêt à Jasper et ailleurs au pays.
[Traduction]
Parcs Canada, la municipalité de Jasper et des partenaires autochtones travaillent ensemble depuis près de 30 ans pour réduire les risques connus de feux de forêt au parc national Jasper et dans les environs de la ville, ce qui en fait l'une des communautés les mieux préparées et résilientes aux incendies au Canada.
Parcs Canada a recours aux brûlages dirigés depuis quatre décennies — dont 15 au cours des 10 dernières années au parc national Jasper — pour réduire les risques de feux de forêt dans les communautés des parcs nationaux, ainsi que pour améliorer le fonctionnement des écosystèmes. Des millions de dollars ont été investis dans la lutte contre le dendroctone du pin, le retrait de sources de combustible des aires bâties et l'établissement d'un coupe-feu autour du lotissement urbain.
Les meilleures pratiques d'Intelli-feu Canada ont été mises en œuvre au parc national Jasper et, en fait, elles ont été largement inspirées par le travail réalisé à Jasper.
Le gouvernement du Canada a investi dans les activités de réduction des risques de feux de forêt au parc national Jasper telles que la gestion de la végétation afin de réduire les risques de feux de forêt pour les gens, l'infrastructure et les biens. La zone totale traitée au parc national Jasper depuis 2014 est d'environ 1 700 hectares. Aussi dévastateur qu'ait été l'incendie, l'intervention et la préparation de Parcs Canada ont permis de garantir que ce ne soit pas bien pire.
[Français]
Notre gouvernement reconnaît la situation sur le terrain à Jasper, et nos pensées accompagnent toutes les personnes touchées par les incendies de forêt, ainsi que la famille du pompier Morgan. Des centaines de personnes, de familles et d'entreprises ont été contraintes de faire face à l'évacuation et à la perte de leurs biens, de leurs sources de revenus et, pour beaucoup, de leur emploi.
[Traduction]
Nous travaillons assidûment pour nous assurer que toutes les personnes touchées reçoivent les services et les prestations auxquels elles ont droit. Nous cherchons à garantir que les obstacles à la reconstruction durable de la communauté de Jasper soient éliminés.
[Français]
Dans le cadre de cet effort, nous travaillons à mettre à jour la Loi sur les parcs nationaux du Canada pour permettre le transfert des pouvoirs en matière d'aménagement et de développement des terres de Parcs Canada à la municipalité de Jasper. Cette modification de la Loi contribuera à faciliter une prise de décision rationalisée où les élus locaux seront habilités à prendre des décisions concernant la reconstruction de leur communauté.
Parcs Canada demeure un partenaire engagé dans cette reconstruction. Parcs Canada et la municipalité de Jasper entretiennent de solides relations de travail, qui ont été démontrées à de maintes reprises.
[Traduction]
Une structure de commandement unifiée avec la municipalité de Jasper a été établie dès le premier jour complet de l'incendie. Cette collaboration s'est poursuivie lors du retour et elle restera en place tout au long du rétablissement et de la reconstruction. En travaillant ensemble, des résultats sont obtenus.
Les résidants ont été en mesure de revenir à Jasper dans le mois suivant leur évacuation. Les routes, les sources thermales Miette et le champ de glace Columbia ont été ouverts quelques jours après l'incendie de la ville. Les voyageurs peuvent à nouveau visiter Jasper, et leur présence est essentielle pour les nombreuses industries touristiques qui s'adressent à cette clientèle.
Alors que la municipalité de Jasper s'efforce de se rétablir et de se rebâtir, l'adoption du projet de loi continuera à garantir que notre gouvernement soutient les résidants de Jasper. Avec le travail de rationalisation qui se fait actuellement et la mise en œuvre des pouvoirs législatifs appropriés, les connaissances et les compétences locales seront au premier plan pour répondre aux besoins de reconstruction de leur communauté.
[Français]
Je vous remercie.
Je serai heureux de répondre à vos questions maintenant.
:
Un membre du public a signalé le premier des quatre incendies. C'était près de la station de pompage TMX pour le pipeline. L'appel a été reçu parce que c'est juste à côté de l'autoroute, et notre agent est arrivé sur les lieux dans les minutes qui ont suivi le signalement. Quelques minutes après le signalement, l'incendie se propageait déjà de façon importante, et il s'est propagé dans le couvert forestier, ce qui a rendu sa suppression très difficile.
Nous avons envoyé un hélicoptère, également en quelques minutes, qui a pu commencer à utiliser le réservoir héliporté, ainsi que des équipes qui ont pu commencer à travailler sur l'incendie. Malgré le fait qu'une autoroute et un chemin de fer contenaient un peu les côtés du feu au départ, il a pris de l'ampleur sous des vents assez forts, à tel point que le seau de l'hélicoptère n'était pas suffisant.
Nous avons demandé à l'Alberta le soutien des avions-citernes, mais les gens du service albertain des incendies n'étaient pas en mesure de nous aider, même s'ils auraient désespérément voulu le faire. Nous travaillons en étroite collaboration avec le service de lutte contre les feux de forêt de l'Alberta et avec celui de la Colombie-Britannique. Les Albertains n'ont pas pu nous aider parce qu'ils étaient très occupés par les feux de forêt. Certains incendies duraient depuis la dernière saison. C'est vraiment difficile pour eux aussi lorsqu'on leur demande de l'aide et qu'ils ne sont pas en mesure de fournir cette aide. Cependant, ils ont passé la province au peigne fin pour trouver des ressources, mais les groupes d'avions-citernes étaient soit déjà engagés dans la protection des collectivités, soit empêchés par la fumée de décoller.
Mon collègue d'Edson, avec qui j'avais communiqué au départ, a ensuite demandé à la Colombie-Britannique s'il y avait des groupes de bombardiers à eau qui pouvaient nous venir en aide, mais ils étaient dans une situation semblable à celle des groupes de l'Alberta. Le service de la Colombie-Britannique avait un groupe d'avions-citernes à Castlegar qui aurait pu se rendre vers la côte, mais qui ne pouvait pas se rendre vers l'est pour nous aider. C'était malheureux pour la lutte contre cet incendie.
Pendant que nous combattions ce feu‑là tout en travaillant à assurer la sécurité des gens sur l'autoroute, qui est juste à côté de l'endroit où l'incendie a commencé, deux autres incendies nous ont été signalés. Il s'est avéré qu'il s'agissait de trois autres incendies, à environ 30 kilomètres au sud de la ville. Nous avons continué à intervenir sur l'incendie qui se trouvait près de la ville et qui nuisait à la circulation. Nous avons travaillé à la fois pour arrêter la circulation et pour empêcher les gens de se diriger vers le danger. Nous avons aussi essayé de sécuriser l'incendie afin que nous ayons un passage le long de cette route et que nous puissions obtenir des renseignements sur ce qui se passait vers le sud.
En raison de la rapidité de la croissance de l'incendie, la prochaine intervention évidente concernait les terrains de camping situés immédiatement au nord de cet incendie. Nous avons commencé à évacuer ces terrains de camping lorsqu'il est devenu évident que nous n'allions pas arrêter la tête du feu, même avec des ressources...
Je vous remercie de votre présence, monsieur le ministre.
Je dois dire que lorsque nous avons entendu parler de ce qui se passait à Jasper, ceux d'entre nous qui vivent en Alberta ont eu le cœur brisé. Je n'ai pas réussi à dormir cette nuit‑là.
J'ai envoyé un message texte à mon collègue — le député de cette région — ce soir‑là. Pour bon nombre d'entre nous, Jasper occupe une place extraordinaire dans nos cœurs. Je me suis mariée à Jasper. En fait, j'étais à Jasper en mai pour célébrer mon 23e anniversaire de mariage dans l'un des chalets qui a maintenant brûlé. Beaucoup d'entre nous ont appris à nos enfants à skier là‑bas. Nous y avons appris à faire du camping. Nous y faisons de la randonnée et du canot. Nous chérissons les Rocheuses probablement plus que n'importe où ailleurs dans notre province.
Je suis heureuse d'être ici pour vous poser quelques questions.
Alors que se déroulait cette tragédie et que les Albertains suivaient la situation et s'inquiétaient de ce qui arrivait à nos chères Rocheuses et aux gens qui y vivent et y travaillent, il était difficile de savoir qui était aux commandes et ce qui se passait. Beaucoup de gens ont été blâmés. Danielle Smith et le Parti conservateur uni rejetaient explicitement la faute sur le gouvernement fédéral. Les blâmes allaient dans les deux sens. Les Albertains ne savaient pas clairement ce qui se passait ou les raisons pour lesquelles les choses se déroulaient ainsi, ni si tout avait été fait correctement.
Je sais que la première ministre Danielle Smith a réduit le budget de gestion des feux de forêt de 30 millions de dollars. Je sais que le NPD et mon collègue demandent depuis un certain temps d'avoir un service national de lutte contre les feux de forêt.
Monsieur le ministre, que dites-vous à nous, les Albertains, qui avons vu le tiers de notre chère municipalité de Jasper disparaître? Pensez à des endroits comme Lake Louise et Banff. Pensez aux autres parcs nationaux. Comment savons-nous que les difficultés que nous avons connues à Jasper ne se reproduiront pas dans d'autres villes et villages de notre province?
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie de votre présence, monsieur le ministre.
Je pense que la seule chose dont je peux convenir avec vous à ce sujet, c'est que des pompiers courageux, voire héroïques, ont mené la lutte en première ligne. Mais une fois l'incendie déclenché, je ne crois pas qu'il leur aurait été possible de faire quoi que ce soit pour l'arrêter, étant donné l'intensité du brasier.
Lors de votre témoignage ici aujourd'hui, monsieur le ministre, vous avez fait montre d'une grande bravade. Vous avez parlé de l'excellent travail réalisé par votre gouvernement et vous avez dit que Jasper était la ville la mieux préparée à un incendie. Or, un tiers de la ville a été laissé en proie aux flammes, les dommages s'élèvent à près d'un milliard de dollars et 2 000 personnes ont perdu leur toit.
Avez-vous un peu d'humilité, monsieur le ministre? Reconnaissez-vous que votre gouvernement aurait pu agir davantage pour éviter que l'incendie ne détruise un tiers de la ville? Qu'auriez-vous pu faire, monsieur le ministre?
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les représentants de Parcs Canada de leur présence.
Monsieur Shepherd, je vous remercie du travail incroyable que vous avez accompli au nom du Canada.
Monsieur le ministre, pourriez-vous décrire brièvement la gouvernance entourant cette question? Vous avez parlé d'adaptation. Les incendies de forêt augmentent et, en raison des changements climatiques, cette tendance s'accroîtra pendant les prochaines décennies, pendant que nous affrontons la crise des changements climatiques.
J'ai entendu dire à la Chambre que la hausse de la tarification de la pollution que nous exigeons pour essayer d'aplatir la courbe des changements climatiques n'a pas permis d'empêcher les feux de forêt.
Pourriez-vous nous parler des mesures que nous déployons pour modifier la trajectoire vers laquelle nous nous dirigeons et de la façon dont nous collaborons avec les pompiers, les responsables des parcs nationaux et nos homologues provinciaux et municipaux?
Il est difficile de brosser ce tableau en quelques minutes, mais si vous pouviez commencer par cela, j'aimerais ensuite m'adresser à M. Shepherd au sujet de certains détails opérationnels.
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Certains membres du Parti conservateur à la Chambre des communes pensent qu'il existe un interrupteur pour le changement climatique sur un mur quelque part, ou de la poudre magique que l'on peut jeter sur ce problème. Il fut un temps où le Parti conservateur du Canada croyait que les choses difficiles étaient difficiles.
Par exemple, l'ancien premier ministre Brian Mulroney a aidé le monde à adopter le Protocole de Montréal sur l'appauvrissement de la couche d'ozone en 1987. Les scientifiques estiment que d'ici 2070 ou 2080, la couche d'ozone se sera à nouveau remise des décennies de mauvais traitements qu'elle a subis. Cela aura pris près d'un siècle.
Les changements climatiques ne vont pas être freinés du jour au lendemain. Il faudra des années et des années de travail acharné, ce qu'ils sont même incapables de comprendre, mais c'est ce que nous faisons et c'est pourquoi nous déployons toutes ces mesures.
Oui, les émissions sont à leur niveau le plus bas depuis 25 ans. Nous n'avons jamais vu les émissions de gaz à effet de serre diminuer au Canada, sauf en cas de crise financière, de récession économique ou à cause de la COVID. Aujourd'hui, elles diminuent; elles sont inférieures de 8 % aux niveaux de 2005, et elles continueront à diminuer.
Je ne veux pas être trop long. Je peux peut-être vous céder la parole, monsieur Shepherd, pour parler de la coopération inter-agences que nous avons avec l'Alberta, la ville de Jasper et d'autres.
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Monsieur Shepherd, je vous remercie beaucoup d'être allé sur les lieux. Monsieur Campbell, je ne sais pas si vous y étiez vous aussi.
Je me rappelle la réflexion d'un pompier, présent lors du drame survenu à Lac‑Mégantic. Des années plus tard, il revoyait encore la scène. On peut dire qu'il s'agit presque d'un choc post-traumatique. J'imagine que c'est ce qui vous est arrivé à vous aussi, après avoir vu une ville brûler. Il s'agissait d'une ville magnifique; je le sais, j'y suis allée. Je tiens à vous dire que vous avez toute ma sympathie, et je vous remercie d'être ici pour en parler de nouveau.
Monsieur le ministre, je vais maintenant vous parler de changements climatiques et, bien sûr, de la stratégie du gouvernement fédéral pour les contrer. Dans ce cas-ci, Jasper a brûlé. Quelle sera la prochaine ville ou quel sera le prochain parc qui brûlera?
En juillet 2023, vous avez dit que la stratégie du gouvernement fédéral comportait trois phases. La première, c'était suspendre l'aide internationale du Canada à l'industrie des combustibles fossiles. La deuxième, c'était de mettre fin aux subventions inefficaces aux hydrocarbures. Vous deviez dévoiler, d'ici l'automne 2024, votre plan pour éliminer progressivement le financement public dans le secteur des combustibles fossiles au Canada. Nous y sommes, l'automne est arrivé. Quand allons-nous pouvoir consulter le plan qui a été promis en juillet 2023? Par ailleurs, quelle est la troisième phase du plan?
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Rien n'indique, monsieur le ministre, que Parcs Canada ait modifié de manière significative ses politiques de préparation aux incendies en ce qui concerne les brûlages dirigés pour la prévention des incendies.
Lorsque j'étais garde de parc à Jasper — c'est ce que je faisais dans les années 90, lorsque je travaillais pour Parcs Alberta et Parcs Canada — je voyais l'orientation de la politique des parcs. J'ai vu que l'on supprimait des routes pour lutter contre les incendies.
La politique a changé, et la situation n'a pas changé d'un iota. Le dendroctone du pin est arrivé et a complètement changé paysage. Vous avez la capacité, monsieur le ministre, de modifier la politique et de donner une orientation et un ton. Il y a eu l'incendie d'Excelsior en 2015. Les résidents étaient inquiets. Ils se sont réunis. Des experts de la Colombie-Britannique sont venus. Tout le travail a été fait en collaboration avec le gouvernement de l'Alberta. Tout le monde a déclaré être prêt.
Le chef des pompiers du parc national Jasper a demandé plus de remorques pour les systèmes d'arrosage. Il a demandé la modernisation des systèmes d'alimentation en eau. Ils ont demandé aux habitants, dont 200 ont participé à une réunion publique à la caserne des pompiers, d'enlever les arbres morts. Vous prétendez avoir dépensé des millions de dollars, mais vous n'en avez enlevé que quelques hectares. Il s'agit de pins morts sur pied. C'est le bois le plus sec, le bois le plus facile à brûler et le bois qui dégage le plus de chaleur lorsqu'il brûle, et vous n'avez rien fait. Rien.
Cependant, j'ai ceci: J'ai une réponse de Jonah Mitchell à Melanie Kwong de Parcs Canada qui dit: « Quand notre organisme va‑t‑il prendre la décision d'annuler les brûlages dirigés planifiés dans l'Ouest du Canada? Alors qu'un nombre croissant d'articles de presse suscite l'inquiétude de la population, la perception du public... la perception du public et l’image politique pourraient devenir plus importantes que les fenêtres de brûlage ».
C'est ce que fait votre organisme. Vous ne leur donnez pas de directives. C'est à vous de le faire, monsieur le ministre. C'est votre responsabilité. Quand allez-vous assumer la responsabilité des dommages d'une valeur d'un milliard de dollars survenus à Jasper? Tout le monde savait que cette catastrophe était imminente. On vous l'avait dit. Pourtant, des biens d'une valeur d'un milliard de dollars ont été incendiés et notre magnifique parc national Jasper, où j'ai travaillé, est en ruines.
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Merci pour cette question.
Je suis très heureux de parler de certaines des choses qui se sont très bien passées lors de l'incendie de Jasper.
Il y a eu tout d'abord l'évacuation en toute sécurité d'environ 20 000 personnes en très peu de temps. Cette opération a été menée par une collectivité qui ne compte que 5 000 résidents. Nous avons pu mettre toutes ces personnes à l'abri en toute sécurité. Nous avons ainsi pu nous préparer à gérer l'incendie et à protéger les infrastructures essentielles et 70 % de la ville. Mon équipe et moi‑même sommes incroyablement fiers d'avoir réussi à maîtriser un incendie qui, comme je l'ai dit, était sans précédent.
Le problème est que tous les incendies sur lesquels je me suis rendu ces cinq dernières années — en Colombie-Britannique, dans les Territoires du Nord-Ouest et en Alberta — étaient tous sans précédent dans ces régions, et que notre travail devient de plus en plus difficile.
J'aimerais profiter de cette occasion pour souligner que j'aime travailler avec de nombreux spécialistes, car je n'aborde pas les incendies, les événements de ce type ou la gestion des paysages avec mon ego, en me disant que j'ai tout compris. Il est essentiel de s'appuyer sur d'autres spécialistes et d'autres experts.
Je sais que l'on a parlé tout à l'heure de certains forestiers professionnels. En effet, nous faisons appel à un grand nombre de ces professionnels pour réduire les risques d'incendie de forêt. Nous collaborons avec eux. Nous n'avons pas collaboré avec ces deux personnes qui souhaitaient manifestement offrir leurs services, mais nous travaillons en permanence avec de nombreux spécialistes.