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Merci, monsieur le président.
Merci de nous avoir invités aujourd'hui pour discuter de mes rapports du printemps 2022.
Je tiens à reconnaître que cette audience se déroule sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinabe.
Je suis accompagné de Milan Duvnjak, Philippe Le Goff, Kimberley Leach et David Normand, qui étaient responsables des rapports.
[Français]
Les cinq rapports que j'ai présentés au Parlement plus tôt cette semaine portent sur des programmes qui touchent les efforts du gouvernement fédéral quant à la crise climatique. L'automne dernier, j'ai fourni au Parlement un survol de la performance du Canada dans le dossier climatique. J'y ai indiqué que des audits de programmes particuliers suivraient, comme ceux dont je vais parler aujourd'hui. Comme ces programmes sont en cours, mes rapports constituent une sorte de bulletin de mi-parcours, qui devrait aider à améliorer les résultats, car les changements climatiques ne s'arrêtent jamais.
[Traduction]
En auditant ces programmes importants dès leurs débuts, nous voulons apporter aux parlementaires des renseignements pertinents qui pourront être mis à profit en temps utile. Nous ne pouvons pas nous permettre une quatrième décennie d'échecs dans la lutte contre les changements climatiques.
Examinons d'abord la tarification du carbone, un dossier qui relève d'Environnement et Changement climatique Canada. Comme l'ont reconnu la Cour suprême du Canada et de nombreuses organisations internationales, une tarification efficace de la pollution par le carbone incite les consommateurs et les producteurs à changer leurs comportements, ce qui a pour effet de réduire les émissions globales de gaz à effet de serre. Au Canada, la tarification du carbone est donc un levier d'action crucial pour parvenir à une réduction marquée des émissions de gaz à effet de serre.
Nous avons constaté que le ministère avait veillé à ce que des systèmes de tarification du carbone soient mis en place dans toutes les provinces et dans les territoires. En 2021, le ministère s'est employé à corriger des faiblesses qui avaient marqué son approche initiale, de sorte que certains systèmes provinciaux de tarification du carbone moins efficaces avaient pu être approuvés. Toutefois, le ministère n'a pas entièrement corrigé certaines lacunes qui pourraient nuire à l'effort global pour atteindre les cibles de réduction des émissions du Canada. Par exemple, nous avons constaté que les exigences fédérales imposées aux grands émetteurs continuaient de miner le principe du pollueur-payeur en admettant des systèmes moins rigoureux pour les grands émetteurs dans certaines régions du pays.
De plus, les collectivités autochtones et certains groupes sociaux demeurent touchés de façon disproportionnée par les systèmes de tarification du carbone.
[Français]
Il faut continuer d'améliorer l'approche du Canada à l'égard de la tarification du carbone afin d'appuyer l'atteinte des cibles nationales en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, ou GES. Il faut notamment veiller à produire des rapports transparents, qui permettront aux Canadiens et aux Canadiennes de mieux comprendre l'efficacité et les répercussions des systèmes de tarification du carbone.
Le Canada s'est engagé à réduire progressivement sa dépendance à l'égard des combustibles fossiles et à favoriser une économie à faibles émissions de carbone en vue d'atteindre la carboneutralité d'ici 2050. Il s'est aussi engagé à assurer une « transition équitable » pour les collectivités et les travailleuses et travailleurs touchés par ce virage économique. C'est le sujet du deuxième audit publié aujourd'hui.
La combustion du charbon pour produire de l'électricité contribue de façon importante aux émissions de GES. L'élimination progressive du charbon est une première étape du plan du gouvernement pour effectuer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Le gouvernement avait désigné Ressources naturelles Canada à titre de ministère responsable de présenter une loi sur la transition équitable en 2019.
En ce qui concerne l'appui à une transition équitable vers une économie à faibles émissions de carbone, le gouvernement n'était pas bien préparé et il a été lent à agir. Le ministère a peu fait pour faire avancer le dossier avant 2021. Il n'avait pas établi de plan de mise en oeuvre pour gérer ce virage économique important, qui touche une diversité de travailleuses et de travailleurs, de collectivités, de régions et de parties prenantes.
[Traduction]
Nous avons constaté qu'à mesure que le Canada se tourne vers de nouvelles solutions à faibles émissions de carbone, le gouvernement n'est pas prêt à offrir une aide suffisante à plus de 50 collectivités et 170 000 travailleuses et travailleurs dans le secteur des combustibles fossiles. Si un plan de transition équitable approprié n'est pas en place, les risques seront comparables à ce qui s'est produit lors de l'effondrement de la pêche de la morue du Nord au Canada atlantique dans les années 1990.
En l'absence d'une approche fédérale coordonnée pour soutenir une transition équitable vers une économie à faibles émissions de carbone, les organisations fédérales ont eu recours à des mécanismes existants, comme des programmes d'aide sociale. Ces programmes n'ont pas suffi à assurer une transition équitable pour les travailleuses et travailleurs de l'industrie du charbon et les collectivités qu'ils habitent.
Comme l'élimination progressive du charbon est la première des transitions vers une économie à faibles émissions de carbone auxquelles les travailleuses, les travailleurs, les collectivités et les administrations du pays devront s'adapter, c'est aussi l'occasion pour le gouvernement fédéral de tirer parti des leçons de son expérience initiale pour améliorer les politiques et les programmes futurs. L'avenir exigera des changements beaucoup plus vastes que l'élimination progressive du charbon; il est donc primordial que le Canada rattrape le temps perdu et renforce son approche pour soutenir une transition équitable.
[Français]
Le troisième rapport porte sur l'hydrogène. À mesure que la place des combustibles fossiles diminue dans le mélange des énergies consommées au Canada, l'attention se tourne vers l'hydrogène en tant que solution plus propre. Si le Canada ne projette pas adéquatement l'incidence de l'hydrogène dans le contexte de la réduction des émissions de GES, la capacité à atteindre les cibles nationales de réduction pourrait en souffrir.
Les deux ministères, soit Environnement et Changement climatique Canada ainsi que Ressources naturelles Canada, souscrivent à l'idée de cette source d'énergie propre, mais ils ont adopté des approches différentes pour évaluer le rôle que l'hydrogène devrait jouer dans l'atteinte des cibles en matière de réduction des émissions.
Environnement et Changement climatique Canada estime que l'hydrogène pourrait générer l'équivalent d'une réduction de 15 mégatonnes de GES d'ici 2030, tandis que Ressources naturelles Canada estime que cette réduction pourrait atteindre jusqu'à 45 mégatonnes au cours de la même période.
[Traduction]
Le scénario transformateur de Ressources naturelles Canada reposait sur la mise en oeuvre de politiques audacieuses et parfois inexistantes, ainsi que sur l'adoption accélérée de nouvelles technologies. Nous sommes d'avis que les hypothèses de la stratégie fédérale pour l'hydrogène sont trop optimistes et mettent en cause la crédibilité des réductions d'émissions prévues.
Cela est inquiétant, car les émissions de gaz à effet de serre du Canada ont beaucoup augmenté depuis la signature de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques en 1992, de sorte que nous sommes le pays le moins performant du G7 depuis. Comme je l'ai souligné l'automne dernier, le Canada a systématiquement raté ses cibles climatiques en dépit de nombreux plans et engagements. À l'avenir, le Canada a besoin d'avoir des objectifs réalistes, des plans crédibles et, plus important encore, des actions efficaces.
Si l'hydrogène doit faire partie des plans du Canada pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, Environnement et Changement climatique Canada et Ressources naturelles Canada doivent coordonner leurs approches et améliorer l'efficacité de la modélisation et de la communication en ce qui concerne la voie à suivre pour l'hydrogène.
Le quatrième rapport brosse le portrait de la Stratégie pour un gouvernement vert, lancée par le Secrétariat du Conseil du Trésor en 2017.
Les activités du gouvernement fédéral contribuent de manière importante aux émissions de gaz à effet de serre au Canada. Nous avons constaté que le Secrétariat avait pris des mesures initiales pour appuyer les ministères qui s'affairaient à réduire l'empreinte écologique du gouvernement fédéral. Toutefois, cinq ans après le lancement de la Stratégie, les efforts de réduction des émissions n'étaient pas aussi avancés qu'ils auraient pu l'être. Ce point est important, car le Canada s'est engagé publiquement à atteindre la carboneutralité d'ici 2050 et à devenir un chef de file national et mondial en ce qui concerne le passage à des activités gouvernementales neutres en carbone.
Au moment de l'audit, 8 des 27 ministères avaient établi des plans de réduction qui représentaient 81 % des émissions de source ministérielle. Nous avons examiné les résultats de la Défense nationale, le plus grand émetteur du gouvernement fédéral. Nous avons constaté un manque d'information claire pour associer les efforts du ministère à l'atteinte de la cible globale de réduction des émissions. L'audit a aussi montré que des renseignements importants sur l'écologisation du gouvernement étaient difficiles à trouver, manquaient de clarté ou étaient incomplets. Il y avait aussi un manque d'information détaillée sur les coûts et les économies.
De plus, les émissions des sociétés d'État étaient exclues de la stratégie.
Dans l'ensemble, à cause de ce manque d'information, il est difficile pour les décideurs, le Parlement et les Canadiennes et les Canadiens de suivre la progression du gouvernement vers la cible fixée pour 2050 et de savoir si le Canada s'établit comme chef de file mondial de l'écologisation des institutions publiques, comme il le souhaite.
[Français]
Il reste du travail à faire pour que la Stratégie pour un gouvernement vert produise les résultats attendus et pour mettre en place des méthodes et des plans exhaustifs qui permettront de suivre la progression des réductions d'émissions et d'en rendre compte.
Dans notre dernier audit, nous avons vérifié si des programmes de financement sélectionnés avaient conduit à des investissements dans des infrastructures plus résilientes et plus inclusives, et si celles-ci avaient une intensité carbonique moins élevée.
Nous avons constaté qu'Infrastructure Canada avait conçu et mis en œuvre une façon d'évaluer si les projets financés étaient plus résistants aux effets des changements climatiques, comme les inondations et les feux de forêt, qui deviennent plus fréquents, et s'ils contribuaient à réduire les émissions de GES. Dans la première version de l'Optique des changements climatiques,soit l'outil d'évaluation que le ministère a lancé en 2018, les gestionnaires de projets d'infrastructure devaient fournir des estimations détaillées des réductions d'émissions prévues en lien avec leurs projets.
Or, nous avons constaté que ces exigences avaient été abaissées lorsque l'Optique des changements climatiques a été révisée en 2021. Cela a eu pour conséquence de réduire la capacité du ministère à calculer la contribution des programmes de financement à l'atteinte des objectifs climatiques du gouvernement et à en rendre compte. La détérioration de la qualité de l'information a été telle qu'Infrastructure Canada n'a pu établir avec exactitude les avantages prévus sur le plan de l'atténuation des changements climatiques et de la résilience des projets qu'il finançait.
Nous avons aussi constaté qu'Infrastructure Canada n'avait pas intégré les engagements du Canada à l'égard des Objectifs de développement durable des Nations unies dans la conception de ses programmes. Le ministère avait intégré l'analyse comparative entre les sexes plus dans la conception de ses programmes et recueilli des informations à ce sujet auprès des promoteurs de projets, mais il n'avait pas mesuré ni déclaré de manière cohérente les résultats. S'il n'a pas d'informations fiables et complètes sur les avantages et les résultats attendus quant aux projets financés, le gouvernement ne pourra pas déterminer si ses investissements ont contribué à produire des infrastructures résilientes à moindre intensité carbonique ou à atteindre ses engagements d'améliorer la diversité et l'inclusion.
[Traduction]
Comme je l'ai mentionné au début de mes remarques, le changement climatique ne s'arrête jamais. Certaines des échéances décisives que le gouvernement s'est fixées approchent. J'ai confiance que les constatations et les recommandations que j'ai présentées aujourd'hui aideront le gouvernement à améliorer ses résultats dans ces secteurs d'une importance cruciale. Comme les changements climatiques sont une crise intergénérationnelle et que la marge d'action rétrécit avec le temps qui passe, il est essentiel que le Canada transforme ses engagements et ses plans en des mesures et des résultats concrets. Notre avenir en dépend.
Monsieur le président, je termine ainsi ma déclaration d'ouverture. Nous serons heureux de répondre aux questions du Comité.
Merci.
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Je suis tout à fait d'accord.
J'aimerais maintenant parler de votre rapport sur l'hydrogène et de l'écart entre les chiffres d'Environnement et Changement climatique Canada, ou ECCC, et ceux de Ressources naturelles Canada, ou RNCan. Il s'agit évidemment de deux entités très différentes. ECCC est surtout un organisme de réglementation, alors que RNCan est davantage un ministère à vocation économique.
La modélisation d'ECCC n'a tenu compte que du mélange d'hydrogène dans le gaz naturel. À mon avis, ce n'est peut-être pas l'utilisation la plus efficace de l'hydrogène, notamment lorsque l'électrification est possible. En revanche, l'hydrogène peut s'avérer utile dans des secteurs où la réduction des émissions est difficile, comme le transport de marchandises et le transport lourd, entre autres.
RNCan, pour sa part, a adopté une approche plus globale pour examiner les rôles que l'hydrogène peut jouer, ce qui, selon moi, mène à une plus grande part de réduction des émissions.
Vous avez dit dans votre témoignage, tout à l'heure, que nous devrions utiliser des chiffres conservateurs et précis, mais pour une technologie comme celle de l'hydrogène, qui évolue rapidement, que conseilleriez-vous ou que recommanderiez-vous au gouvernement comme démarche pour évaluer le potentiel de ce genre de technologies émergentes en matière de réduction des émissions?
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Merci beaucoup, monsieur le président, et merci à tous les témoins.
Monsieur DeMarco, plus tôt, vous avez dit qu'il s'agit d'une crise intergénérationnelle. Puisque j'en entends parler depuis au moins un demi-siècle, je suis d'accord avec vous là‑dessus. Sauf qu'une partie du pessimisme entourant cette crise intergénérationnelle prend des allures de prophéties à la Nostradamus.
C'est de cela que j'aimerais discuter. Nous essayons d'établir le cycle de vie complet de certaines de ces nouvelles technologies, comme l'énergie solaire, l'énergie éolienne, l'hydrogène et ainsi de suite. Je sais que vous n'avez pas nécessairement toute l'information sous la main, mais je suis persuadé qu'il serait utile d'y jeter un coup d'œil plus tard. Nous prenons de petits instantanés du potentiel de la technologie, mais nous ne tenons pas compte des exigences minières ni de l'infrastructure électrique; nous ne tenons pas compte de ce qui est nécessaire pour les batteries, et ainsi de suite. Toute source d'énergie exige ce type d'analyse, qu'elle soit hydroélectrique ou autre. Aucune n'y échappe. J'espère que ce sera fait.
Dans le Rapport 1, à la page 11, vous parlez d'autres pays, de leur structure de gouvernance et de la façon dont nous coordonnons nos activités. Nous transigeons avec les pays nord-américains, donc le Mexique et les États-Unis jouent un rôle crucial dans ce que nous tentons d'accomplir. Ce sont nos partenaires commerciaux.
Je serais curieux de savoir de quelle façon vous envisagez l'inclusion des taxes sur le carbone dans leur structure économique nationale et la façon dont ils gèrent ces coûts en matière d'exportations et d'importations, car ils sont à la fois nos concurrents et nos partenaires à bien des égards dans la chaîne d'approvisionnement.
Quand vous parlez de ce que les autres pays font, à la pièce 1.2, avez-vous inclus quoi que ce soit du genre dans votre analyse ou avez-vous strictement exposé le fait qu'ils ont un mécanisme de tarification du carbone?
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Je pourrais sans doute commencer, monsieur le président.
Sans entrer dans tous les détails qui sont fournis dans le « Plan de réduction des émissions 2030 », je pense que le point essentiel est qu'il s'agit du plan actuel et qu'on y prend effectivement des mesures pour répondre du moins à certaines recommandations faites par le commissaire. Je vais parler de deux et ensuite demander à mes collègues des autres ministères de parler des autres.
En ce qui concerne la modélisation, les projections dans le « Plan de réduction des émissions 2030 » correspondent maintenant à un ensemble de données beaucoup plus détaillé, et elles reposent moins sur des hypothèses de base, comme c'était le cas dans le plan précédent, y compris, par exemple, les hypothèses que nous devions faire sur l'incidence probable de la future stratégie de l'hydrogène. L'annexe est publiée et tout le monde peut la consulter. Si le Comité le souhaite, nous serions heureux de venir parler de l'annexe qui porte sur la modélisation et les hypothèses qu'elle contient à une date ultérieure.
En ce qui concerne la tarification du carbone, nous sommes d'accord avec les conclusions de l'examen de la vérification et les quatre recommandations, et nous nous sommes engagés à élaborer et à publier un plan écrit pour répondre à ces quatre recommandations. Nous sommes d'avis que nous avons déjà commencé à y répondre, principalement par l'entremise des nouveaux critères de référence. L'approche de base de la tarification du carbone a consisté à élaborer des critères pour les provinces pour tous les systèmes de tarification, qu'ils soient fédéral, provinciaux ou territoriaux. Dans l'élaboration de ces critères, il est inévitable qu'il y ait des différences entre les systèmes. Si le désir était d'avoir un seul système, nous n'aurions alors qu'un seul système, mais nous avons tenu compte du fait que les provinces ont été les premières à agir et qu'elles doivent avoir la capacité d'intervenir en fonction de leurs propres circonstances.
En fin de compte, ces critères sont beaucoup plus stricts, offrent une certitude à plus long terme et devraient contribuer à éliminer en grande partie certaines divergences signalées par le commissaire. En outre, nous avons publié des commentaires sur les conseils que nous donnons à toutes les administrations au sujet de l'utilisation des recettes, afin que la restitution des recettes puisse servir, entre autres, à compenser en partie les répercussions possibles sur les collectivités vulnérables.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur DeMarco, vous parliez tout à l'heure des audits provinciaux et du fait que, s'ils souhaitaient cerner des cibles, ils devraient peut-être le faire dans ce contexte.
Je reviens à vos notes où, aux paragraphes 5 et 6 — je réalise qu'ils portent sur la transition équitable —, vous parlez de « systèmes provinciaux de tarification du carbone moins efficaces ». Vous mentionnez l'approbation de « systèmes moins rigoureux pour les grands émetteurs dans certaines parties du pays ». Certains de mes collègues ont parlé du Canada rural, des agriculteurs et de ce genre de choses. Il y avait donc un problème dans ces régions.
J'aimerais m'étendre sur le sujet et revenir sur ce dont je parlais plus tôt. Lorsque les provinces mettent en oeuvre des initiatives majeures qu'elles utilisent afin... Par exemple, comme je le mentionnais, l'Alberta impose une tarification du carbone aux grands émetteurs depuis plus de 20 ans, ce qui lui a permis de prendre des mesures novatrices, comme ses incitations relatives à l'hydrogène, sa production de plastiques carboneutre, etc. L'Alberta n'est pas tellement félicitée pour son travail, mais elle met en oeuvre tous ces projets novateurs. Toutes ces initiatives sont en cours à l'heure actuelle.
En fait, il y a deux jours, un investissement important de 50 millions de dollars a été annoncé pour le lancement d'un centre d'excellence de l'hydrogène à Olds, dans ma circonscription. Ces initiatives se produisent en ce moment, et parce qu'elles se produisent, si nous examinons l'effet global qu'elles ont sur notre commerce et sur la vente de nos produits, nous constaterons que, si nous ne parlons pas de ces initiatives et ne les encourageons pas, nous perdrons l'occasion de vendre cette technologie dans le monde entier.
La question que je pose est la suivante. A-t-on vraiment abordé la notion de ce qui se passe dans les provinces? Je devrai peut-être poser la question au ministre lorsqu'il comparaîtra.
Dans le rapport sur l'audit, lorsque vous dites que nous savons qu'il y a des systèmes provinciaux de tarification du carbone moins efficaces et que vous mentionnez qu'il y a des problèmes liés aux grands émetteurs dans certaines parties du pays, parlons-nous vraiment d'un instantané de ce qui se passe précisément, comme je l'ai indiqué, dans l'Ouest canadien, où le grand secteur des ressources joue un rôle très important non seulement pour eux, mais aussi pour notre pays et pour le monde entier?