Bienvenue à la réunion numéro 77 du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de la Chambre des communes.
La réunion d'aujourd'hui est publique et se déroule en format hybride, conformément au Règlement, ce qui veut dire que les membres peuvent y assister en personne dans la salle ou à distance par l'application Zoom.
J'ai quelques commentaires à faire à l'intention des membres et des témoins.
Avant de prendre la parole, veuillez attendre que je vous nomme. Si vous participez par vidéoconférence, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro, et je vous demanderais d'activer la sourdine quand vous ne parlez pas. Pour les gens dans la salle, votre micro est contrôlé par l'agent des délibérations et de la vérification. Vous pouvez vous exprimer dans la langue officielle de votre choix.
Même si nous avons un système audio de grande qualité, dans la salle, il peut tout de même y avoir de la rétroaction acoustique, ce qui peut être extrêmement douloureux pour les interprètes et leur causer des blessures graves. La rétroaction acoustique survient le plus souvent lorsque votre oreillette est portée trop près du micro.
Je vous rappelle que tous les commentaires doivent être adressés à la présidence.
En ce qui concerne l'ordre des interventions, la greffière du Comité et moi-même ferons de notre mieux pour respecter l'ordre des interventions pour tous les membres du Comité, qu'ils participent virtuellement ou en personne.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement, le Comité tient une séance d'information sur la situation en Israël et à Gaza. J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins.
Nous avons le plaisir d'accueillir, du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, Mme Julie Sunday, sous-ministre adjointe, Services consulaires, Sécurité et gestion des urgences; Mme Ann Flanagan Whalen, directrice générale, Afrique du Nord, Israël, Cisjordanie/Gaza; et M. Sébastien Beaulieu, directeur général, Gestion des urgences et Division de la sécurité.
Nous accueillons aussi Mme Jennifer MacIntyre, sous-ministre adjointe, Affaires internationales et intervention en cas de crise, du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration.
Si tout le monde est d'accord, nous accorderons 10 minutes aux témoins du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement pour leur déclaration préliminaire. Nous avons invité le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration, et sa représentante est ici pour répondre aux questions que pourraient vouloir poser les membres du Comité.
Commençons par le ministère des Affaires étrangères.
Vous avez 10 minutes pour présenter votre déclaration préliminaire.
:
Bonjour, monsieur le président, et bonjour aux membres du Comité.
Merci de nous avoir invités à informer le Comité, aujourd'hui, au sujet des événements survenus récemment en Israël, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.
La situation évolue très rapidement. Je vais surtout parler de la façon dont le conflit se développe et des approches prises par le Canada, mais je vais éviter d'évoquer des scénarios hypothétiques ou tournés vers l'avenir.
[Français]
Le 7 octobre 2023, le groupe terroriste Hamas a lancé une attaque terroriste à grande échelle contre Israël. Le Hamas a brutalement tué plus de 1 300 Israéliens et kidnappé plus d'une centaine de civils. Cette attaque a profondément ébranlé Israël. Le Canada et le monde entier ont été choqués par la gravité des atrocités commises par le Hamas sur des hommes, des femmes et des enfants innocents. Nous condamnons ces actions.
Depuis le 7 octobre, Israël et le Hamas sont en guerre. Le Hamas a continué à tirer des fusées sans discrimination sur le territoire israélien. Les forces de défense israéliennes ont entrepris une vaste campagne de frappes aériennes dans la bande de Gaza, dans l'attente d'une invasion terroriste. L'objectif d'Israël est de paralyser définitivement le Hamas et d'empêcher qu'une nouvelle attaque de ce genre ne se produise.
Le Canada continue de s'engager auprès de ses partenaires de la région et du monde entier.
Nous avons souligné le fait que nous soutenons le droit d'Israël, en vertu du droit international, à se défendre contre les actes de terreur du Hamas.
En outre, comme nous l'avons fait savoir publiquement et en privé, il est essentiel qu'Israël se défende conformément aux règles établies par le droit humanitaire international. La première de ces règles est la protection des civils.
[Traduction]
La situation humanitaire à Gaza est grave, et elle demeure une grande préoccupation pour le gouvernement canadien. On estime que près de 1,4 million de Palestiniens, y compris des civils, ont été déplacés de leurs foyers au cours des deux dernières semaines. Même si nous ne pouvons pas les vérifier indépendamment, certains rapports indiquent que plus de 4 000 Palestiniens ont perdu la vie, dont des civils et des enfants. Il est impératif qu'un accès humanitaire soit assuré, afin que l'aide vitale puisse atteindre les civils qui en ont le plus besoin. La décision de l'Égypte et d'Israël de permettre des premières livraisons d'aide humanitaire durant la fin de semaine est un bon départ, mais cela n'est clairement pas suffisant. Les représentants du Canada continueront de réclamer à toutes les parties d'assurer l'accès à l'aide humanitaire des Palestiniens vulnérables.
Le Canada est toujours l'un des plus importants donateurs d'aide humanitaire et d'aide au développement pour les Palestiniens vulnérables; notre contribution représente en moyenne 55 millions de dollars canadiens par année. À la suite de l'annonce du , le 21 octobre, la contribution du Canada en réponse à la crise actuelle à Gaza est maintenant de 60 millions de dollars canadiens.
Tous les fonds destinés au soutien des Palestiniens sont acheminés par l'intermédiaire d'organismes partenaires de confiance, comme des organismes des Nations unies. Nous soutiendrons leurs efforts pour fournir de l'aide humanitaire, tout en veillant à ce qu'aucun sou ne tombe entre les mains du Hamas. Le Canada exerce une vigilance accrue sur tous les fonds d'aide humanitaire et d'aide au développement destinés aux Palestiniens. À cette fin, nous procédons notamment à une vérification systématique et avons intégré des dispositions antiterroristes rigoureuses dans nos accords de financement.
Dans ce contexte, il est crucial de souligner que le Hamas ne représente pas le peuple palestinien ni ses aspirations légitimes. Le Hamas est une entité terroriste inscrite, qui a assassiné brutalement des civils innocents, a choisi d'envahir Israël et a violé absolument toutes les lois et normes internationales en prenant des gens en otage.
Brièvement, en ce qui concerne la région dans son ensemble, il est essentiel que ce conflit ne se répande pas dans la région et n'affecte pas les États voisins. À cet égard, nous sommes très préoccupés par la rhétorique de l'Iran et son soutien au Hamas, par les déclarations du groupe terroriste Hezbollah et par les tirs de roquette sur ou vers Israël et les forces américaines par des entités affiliées à l'Iran au Liban, en Irak et au Yémen.
[Français]
Les représentants canadiens, à tous les niveaux, continuent d'engager nos partenaires dans la région et dans le monde entier à faire face à la situation.
Le Canada reste déterminé à faire respecter le droit international et à soutenir les droits des Israéliens et des Palestiniens à vivre dans la paix et la sécurité.
[Traduction]
Le Canada continuera de soutenir le droit des peuples israélien et palestinien de vivre en paix et en sécurité. Nous continuerons de soutenir la solution à deux États comme étant la seule solution viable.
Merci.
Aujourd'hui, je vous parlerai des services consulaires offerts aux Canadiens touchés par cette crise.
[Traduction]
Depuis le début de la crise, nos missions sur le terrain à Tel-Aviv, à Ramallah et, de façon plus générale, dans le reste de la région, fournissent des services consulaires aux Canadiens. Le Centre de surveillance et d'intervention d'urgence, ici à Ottawa, est ouvert 24 heures sur 24, sept jours sur sept, et a répondu à plus de 8 448 demandes d'information depuis que le conflit a éclaté, le 7 octobre.
Nous avons immédiatement monté cette équipe afin de pouvoir répondre efficacement aux besoins, et nous avons à présent une importante équipe d'agents qui prennent les appels. Par exemple, sur une période de 24 heures, environ une centaine d'intervenants sont au travail. Nous avons aussi dépêché une trentaine de membres de l'Équipe permanente de déploiement rapide, pour renforcer nos missions à Tel-Aviv, à Ramallah, à Athènes, au Caire, à Beyrouth et aussi à Chypre.
[Français]
Ces agents sont envoyés d'urgence d'Ottawa et de nos missions en Europe et dans la région. Ils sont tous hautement qualifiés, et ils se rendent disponibles pour ces affectations. Nous leur sommes reconnaissants de leurs efforts, qui se font souvent dans les conditions les plus difficiles.
[Traduction]
Pour garantir des communications claires et rapides durant la crise, nous avons mis en ligne une page Web spéciale sur le site Web externe d'Affaires mondiales Canada. Cette page contient l'information la plus à jour, et nous encourageons tout le monde à la consulter pour s'informer.
Les pages Web des conseils et avertissements aux voyageurs pour Israël, Gaza et la Cisjordanie ainsi que pour les pays voisins sont revues constamment et mises à jour au besoin. En ce qui concerne Israël, la Cisjordanie et Gaza, les conseils aux voyageurs sont, dans l'ensemble, d'éviter tout voyage non essentiel, vu la nature imprévisible de la situation de sécurité.
Il y a aussi des avertissements régionaux d'éviter tout voyage dans la bande de Gaza et en Cisjordanie ou dans les régions frontalières de l'Égypte, du Liban, de la Syrie et de la bande de Gaza.
[Français]
Les Canadiens se trouvant dans la région et dans les régions avoisinantes qui sont touchées par les attaques doivent s'inscrire au service d'Inscription des Canadiens à l'étranger pour recevoir des mises à jour.
Actuellement, à peu près 6 000 Canadiens sont inscrits en Israël, et plus de 450 sont inscrits en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
De ce nombre, nous aidons présentement 900 citoyens canadiens, résidents permanents et leurs familles. À l'aide de différents moyens de communication, y compris le service d'Inscription des Canadiens à l'étranger, nous sommes en contact direct avec les personnes touchées.
[Traduction]
Affaires mondiales soutient actuellement six familles canadiennes qui ont perdu des proches dans les hostilités ainsi que les familles de deux autres Canadiens qui sont portés disparus.
La première priorité du gouvernement du Canada est toujours d'assurer la sécurité de ses citoyens, et nous n'avons donc pas fait de commentaires ou publié de l'information qui pourraient compromettre nos efforts continus pour rapatrier ces Canadiens en lieu sûr.
Au sujet des départs assistés dans cette région, les agents d'Affaires mondiales Canada restent en contact régulier avec les citoyens et les résidents permanents du Canada qui ont demandé de l'aide afin de quitter Israël, la Cisjordanie ou la bande de Gaza.
[Français]
Tout d'abord, je ferai le point sur les départs assistés à partir d'Israël.
À ce jour, nous avons aidé plus de 1 600 Canadiens, résidents permanents et membres de leurs familles à quitter Israël. D'ici la fin de la journée, il y aura eu 19 vols des Forces armées canadiennes au départ de Tel‑Aviv en direction d'Athènes.
[Traduction]
Comme la l'a annoncé samedi soir, nous surveillons de très près les demandes de vols pour quitter Tel-Aviv. Maintenant que de nombreux Canadiens ont réussi à quitter Israël, la demande a diminué, et il y a de plus en plus d'options commerciales. Par conséquent, le dernier départ assisté de Tel-Aviv a lieu aujourd'hui. Des aéronefs des Forces armées canadiennes resteront en alerte dans la région et réagiront rapidement si la situation change.
Dans la bande de Gaza, la situation demeure extrêmement instable, et le poste frontalier de Rafah est toujours fermé aux ressortissants étrangers qui essaient de partir.
[Français]
Nous continuons de communiquer directement avec les Canadiens qui veulent quitter la région. Nous savons qu'ils doivent faire face à des conditions extrêmement difficiles, et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour les soutenir.
[Traduction]
Nous continuons de travailler sans relâche pour donner aux Canadiens une fenêtre pour quitter Gaza. Nous continuons de communiquer directement avec les Canadiens et nous leur donnons les dernières informations, dès qu'elles nous parviennent. Nous travaillons d'arrache-pied avec nos alliés, avec les Nations unies et avec les gouvernements de la région pour veiller à ce que les Canadiens puissent profiter de cette fenêtre.
Nous sommes encouragés par le fait que certains convois humanitaires ont pu entrer par le poste frontalier. C'est une première étape importante qui permet de présager que les ressortissants étrangers pourront finalement quitter la région. Les intervenants de notre mission au Caire continuent de discuter avec les autorités égyptiennes pour que tous les Canadiens qui traversent le poste frontalier de Rafah soient transportés au Caire, puis au Canada.
Pour ce qui est des options de départ assisté en Cisjordanie, nous avons aidé les Canadiens, les résidents permanents et les membres de leur famille à quitter la Cisjordanie par voie terrestre pour aller en Jordanie. Notre mission à Ramallah est toujours en communication directe avec tous les Canadiens en Cisjordanie qui demandent de l'aide pour partir.
Même si nous priorisons les départs assistés pour les Canadiens, nous soutenons également les résidents permanents pour veiller à ce que les cellules familiales ne soient pas séparées. Pour déterminer qui est admissible aux départs assistés, nous nous fions à la définition de « membres de la famille » figurant dans la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, ou la LIPR. Toutes les personnes qui demandent ce genre d'aide et qui communiquent avec notre centre d'appels sont informées de l'admissibilité au titre de la LIPR.
Lorsque nous préparons les départs assistés, nous priorisons les passagers documentés et prêts à partir, les touristes coincés et nos clients les plus vulnérables. Les Canadiens n'ont rien à payer lorsqu'ils prennent un vol de départ assisté d'Israël vers Athènes ou qu'ils quittent la Cisjordanie pour la Jordanie. Cependant, l'hébergement et les déplacements subséquents sont aux frais de chacun.
Enfin, je vais parler rapidement de la situation au Liban. L'insécurité persiste à la frontière sud avec Israël, comme nous l'avons vu avec les manifestations et la violence à Beyrouth la semaine dernière. La situation au Liban continue d'être instable.
Nous avons maintenant modifié nos conseils aux voyageurs et recommandons d'éviter tout voyage au Liban. Nous avons amplifié ce message par l'intermédiaire des médias sociaux et de messages envoyés directement aux Canadiens enregistrés au Liban. Notre meilleur conseil est que les Canadiens ne devraient pas voyager au Liban, peu importe le motif.
Quant aux Canadiens qui sont déjà au Liban, nous leur recommandons fortement de chercher des options commerciales pour quitter le pays aussi vite que possible.
Tout le gouvernement participe activement à l'élaboration de plans afin d'être prêt à tous les scénarios. Nous avons aussi positionné d'avance nos agents de l'Équipe permanente de déploiement rapide dans la région, et le ministère a mis sur pied une équipe d'intervention rapide spécialement pour la planification d'urgence au Liban.
Merci beaucoup. Nous répondrons à vos questions avec plaisir.
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Je vous remercie de cette question.
L'impact de ce conflit sur des civils innocents, dont des enfants, et leur protection préoccupent aussi le gouvernement. Notre priorité est de faire des annonces sur ce que nous pouvons faire. Avec une contribution de 60 millions de dollars jusqu'ici, nous sommes parmi les grands contributeurs.
Nous collaborons toujours avec des partenaires fiables pour procurer de l'aide, en nous concentrant sur les femmes, les familles et les enfants. Cela fait partie de notre philosophie de l'aide humanitaire. Nous travaillons avec les organisations qui vont apporter de l'aide à ces personnes. Évidemment, dans le contexte de ce conflit, c'est une tâche difficile.
[Traduction]
Diverses options ont été proposées: un cessez-le‑feu, un couloir humanitaire, des zones de sécurité... toutes sortes de choses. Le gouvernement du Canada réclame un accès humanitaire, aujourd'hui. Nous allons continuer d'exiger que toutes les parties respectent le droit international humanitaire et de veiller à ce que l'aide puisse être acheminée.
Un très grand nombre d'enjeux coexistent dans cette région présentement, en ce qui concerne l'accès à l'aide humanitaire par le poste frontalier de Rafah et aussi la possibilité pour les étrangers de sortir par le poste frontalier de Rafah. Certaines des parties mettent ces deux choses en parallèle et imposent des conditions dans un sens ou dans l'autre.
En date de ce matin, les 34 premiers camions d'aide humanitaire ont traversé le poste frontalier de Rafah. C'est important que l'aide soit acheminée, et nous continuerons d'envoyer ce message.
Je vais m'arrêter ici.
[Français]
Vous pouvez poser d'autres questions.
:
Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins d'être ici aujourd'hui.
J'aimerais commencer par déclarer et reconnaître clairement qu'une personne est une personne est une personne. Je suis persuadé que c'est une valeur qui guide Affaires mondiales. Nous tous autour de la table, reconnaissons l'humanité commune qui nous habite. Nous aspirons tous à un avenir paisible, où tous pourront vivre réellement en paix et dans la dignité partout dans le monde, y compris au Moyen-Orient, en Israël, en Cisjordanie et à Gaza.
Nous reconnaissons aussi qu'il y a eu une escalade spectaculaire de la violence le 7 octobre. Ce qu'a fait le Hamas a terrorisé les civils israéliens. Nous déplorons la mort de chacune des victimes — 1 400 personnes ont trouvé la mort. Nous voulons que les otages détenus actuellement soient libérés. Nous déplorons aussi la mort des personnes tuées en ce moment même, heure après heure, à Gaza et ailleurs dans la région.
J'aimerais parler de l'aide humanitaire.
Jusqu'à maintenant, le Canada a investi 60 millions de dollars en aide humanitaire. Nous avons été le premier pays de la communauté internationale à dire que nous serons là pour aider les gens qui vivent une crise humanitaire à Gaza. Nous avons été le premier pays à le faire.
Il a fallu surmonter de grands défis pour faire parvenir l'aide aux gens qui en avaient besoin. Pouvez-vous nous dire quels obstacles nous empêchent d'acheminer l'aide à Gaza?
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Il y a de nombreuses complications, dans la mesure où... Ramallah est une partie de la Cisjordanie, et nous avons certainement agi rapidement. Le premier autobus de Canadiens avec aussi quelques Australiens à partir de Ramallah a été celui de personnes qui se trouvaient dans cette région parce que nous avons pu agir très rapidement.
Il y a des Canadiens partout en Cisjordanie, alors nous nous efforçons de les soutenir, mais il y a des défis à relever en raison des points de contrôle et d'autres problèmes. Nous travaillons en étroite collaboration avec un groupe appelé COGAT, qui assure la coordination des activités gouvernementales dans les territoires. C'est un groupe israélien, parce que nous devons nous assurer de l'avertir de nos mouvements pour qu'il puisse nous aider. Bien sûr, il assure la liaison avec l'armée de défense d'Israël.
Nous travaillons également en étroite collaboration avec nos collègues des Nations unies qui sont responsables de la sécurité. Nous entretenons avec eux de très bonnes relations. Ils sont sur le terrain. Nous échangeons constamment des renseignements afin de pouvoir nous assurer que les Canadiens peuvent se déplacer efficacement en Cisjordanie. Nous avons transporté des gens de Bethléem jusqu'à la frontière avec la Jordanie, où notre mission accueille les gens.
Une complexité supplémentaire dans le cas de la Cisjordanie est que nous avons également des représentants d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada qui nous accompagnent sur place à Ramallah et sont donc en mesure de procéder aux approbations des membres de la famille. Cela peut prendre un peu plus de temps, mais nous l'avons fait très rapidement. Nous avons été en mesure de déplacer même des familles mixtes de l'autre côté de la frontière avec la Jordanie, et c'est quelque chose de formidable. Dès les premiers jours, nous avons dû faire nos devoirs pour nous assurer d'agir en toute sécurité sans créer de problèmes pour les gens. Nous voulions veiller à leur sécurité pour toute la durée de ce déplacement, qui était et demeure fort complexe.
Nous le comprenons maintenant très bien, et c'est pourquoi nos alliés nous demandent des conseils sur la façon de le faire.
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Merci, monsieur le président.
Je vis moi-même beaucoup d'émotions par rapport à cette question. Je vous remercie de votre professionnalisme.
Il y a trois choses que j'aimerais accomplir.
La première est remercier les représentants. Comme la plupart des gens le savent, j'ai joué un rôle actif dans le rapatriement durant la COVID, et nous avons tiré beaucoup de leçons de cette expérience. Vous avez agi avec brio. En notre nom, ou du moins en mon nom, je tiens à vous remercier publiquement du leadership incroyable dont vous avez fait preuve pour aider non seulement les Canadiens, mais aussi le monde entier. Merci, madame Sunday et merci à votre équipe, tout particulièrement. Je sais que vous avez recruté des centaines de personnes d'autres secteurs du ministère et qu'elles n'ont pas dormi. J'ai pris deux jours de congé cette fin de semaine et je n'ai pas regardé les nouvelles, parce que j'avais besoin d'une pause. Vous n'avez pas de pause.
Je tiens également à remercier les équipes diplomatiques à Ramallah et à Tel-Aviv, ainsi qu'en Jordanie, en Égypte et ailleurs, de leur professionnalisme dans ce qui est peut-être la pire crise que nous ayons connue depuis le 11 septembre, probablement. C'est une catastrophe. Merci.
La deuxième chose sur laquelle je veux mettre l'accent, ce sont vos commentaires sur l'Iran, madame Flanagan.
Il me semble que cet État voyou est entouré d'une bande qui participe peut-être à cette affaire, que ce soit directement avec le Hamas — ce qui me semble être le cas, mais je ne le sais pas — ou avec le Hezbollah et qui cause peut-être de l'instabilité au Liban, ce que nous surveillons de très près, ou avec des actions au Yémen, en Irak et en Syrie.
Pouvez-vous fournir au Comité des renseignements sur ce que nous observons? Je ne veux pas que vous parliez de façon hypothétique. Que savons-nous? Il me semble que, une fois de plus, cela renforce nos inquiétudes à propos de l'Iran.