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Comme tout ceci est nouveau pour moi, j'ai quelques questions, ou peut-être des rappels au Règlement.
Je ne peux pas proposer un amendement à un sous-amendement, n'est-ce pas? Ce n'est pas comme dans le film Inception. On ne peut pas continuer à descendre indéfiniment. Bien.
Ensuite, il n'y a pas de motions. Si j'ai un amendement, je peux le faire après être revenu sur la liste des intervenants. D'accord.
Pour commencer, j'aimerais mentionner que j'ai offert une boisson à l'orange à mon collègue du NPD. Si je ne suis pas convaincant dans mes observations, peut-être qu'un pot-de-vin fonctionnera ici, cet après-midi.
Plusieurs de mes collègues libéraux d'en face me manquent. Cela me rappelle une blague que mon ancien patron avait l'habitude de raconter. De nombreuses personnes sont dans une salle, et durant le discours de l'orateur du conférencier, elles commencent toutes à sortir douvement, une à une, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une dans la salle. Le conférencier lui dit: « Merci beaucoup d'être resté. » Et le monsieur répond, « Ne me remerciez pas. Je suis le conférencier suivant. »
Des voix: Oh, oh!
M. Adam Chambers: Avec un peu de chance, notre sale restera relativement pleine cet après-midi.
Monsieur le président, j'ai dit la dernière fois que je suis toujours rapide, mais que je serai bref. Aujourd'hui, je serai au moins l'un des deux, et peut-être même les deux.
Le climat politique dans lequel nous nous trouvons ne se prête pas vraiment à la collaboration. Je ne pense pas que ce soit une surprise pour qui que ce soit. Il y a manifestement des choses qui se passent en dehors de cette salle de comité et qui diminuent notre capacité à travailler. Je trouve cela regrettable, car je pense que nous avons fait du très bon travail ensemble en tant que comité. Si vous pensez au projet de loi , nous avions un amendement qui a été adopté. Même s'il s'agissait d'un vote par appel nominal, c'était un amendement qui avait été accepté en principe par tous les membres de ce comité. Franchement, j'ai trouvé que c'était une réussite que d'avoir pu collaborer pour y parvenir.
En ce qui concerne le projet de loi , nous avons discuté d'un éventuel amendement qui interdirait l’acquisition de biens immobiliers par des non-résidents. Là encore, il y a eu un vote par appel nominal qui n'a pas abouti, mais je crois que c'est cette discussion qui a conduit à son inclusion dans le budget. Si je comprends bien, il s'agissait d'un amendement tardif au budget. C'est le résultat du travail de ce comité.
Il semble que nous nous dirigions maintenant vers un affrontement, ce qui fait que la situation est un peu malheureuse et que nous pourrions avoir besoin d'une instruction de la Chambre pour que ce comité renvoie le projet de loi à la Chambre. J'aimerais éviter cela.
C'est aussi une partie de mon travail préféré à Ottawa. Bien sûr, j'aime beaucoup être dans ma circonscription pour parler à mes électeurs, mais c'est le travail à Ottawa que je préfère — et vous voir tout le temps, monsieur le président. Vous pourriez dire: « Hé, Adam, la vie est courte. Essaye d'en profiter. » Mais j'aime vraiment être ici.
En ce qui concerne l'amendement et le sous-amendement, je crois que M. Ste-Marie était sur la bonne voie en ce qui concerne la participation des autres comités. Ils devraient assumer une partie du poids de l'examen de la loi, parce qu'elle touche éventuellement bien des aspects du travail d'autres comités ou de lois examinées par d'autres comités. J'aimerais le remercier pour sa proposition. Peut-être qu'elle a été inspirée par le Comité du Sénat, parce qu'eux aussi ont proposé quelque chose de semblable au sujet de la fragmentation du projet de loi et son envoi à d'autres comités.
Le 4 mai, le Comité du Sénat a adopté une résolution. Je ne vais pas la lire textuellement, mais je vais en parcourir les grandes lignes. Le Comité sénatorial a décidé de confier au Comité des peuples autochtones l'examen des sections 2 et 3 de la partie 5; au Comité des banques et du commerce l'examen des sections 5, 10, 11, 15, 16, 17 et 30 de la partie 5; au Comité des affaires étrangères et du commerce international l'examen des sections 9, 18 et 31; au Comité des affaires juridiques et constitutionnelles l'examen des sections 1, 21 et 22 de la partie 5; au Comité de la sécurité nationale et de la défense l'examen des sections 19 et 20; et au Comité permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie l'examen des sections 23, 24, 26, 27, 29 et 32.
Il s'agit manifestement d'un projet de loi assez substantiel. Nous le savons tous. C'est l'un des plus gros projets de loi que nous ayons vus. Ce n'est pas le plus gros jamais vu, mais il est très gros. Je pense qu'il serait bon que nous continuions à l'examiner.
Si je mentionne la motion du Comité du Sénat, c'est pour souligner le fait que les rapports des autres comités doivent ravoir été présentés « le 10 juin au plus tard ». Or, le 10 juin est bien plus tard que la date proposée dans le sous-amendement, à savoir le 20 mai, qui est bien avant le 10 juin.
Je ne peux manifestement pas proposer un amendement au sous-amendement, mais le 10 juin me semble être une très bonne date, monsieur le président, que mes collègues du gouvernement pourraient peut-être envisager. C'est là où nous en sommes en ce qui concerne certaines des dates. Je crois que le 10 juin nous donnerait amplement de temps pour que la Chambre examine le projet de loi. Soit dit en passant, le gouvernement dispose encore de certaines autres mesures, notamment en ce qui concerne l'instruction de la Chambre et l'ajournement.
J'ai simplement de la difficulté à accepter la date du 20 mai, en plus de la date du 30 mai dans la motion principale. Je ne me sens pas à l'aise à l'idée d'accepter un calendrier fixe avant que nous ayons eu l'avantage d'entendre quelques témoins. Oui, je sais que nous retardons maintenant la comparution de certains témoins, mais je suis d'avis que nous ne pouvons pas accepter d'arrêter un échéancier avant d'avoir entendu certaines des préoccupations.
Au cas où nous ne l'entendrions pas de témoins, j'ai déjà entendu quelques parties prenantes se déclarer préoccupées par le projet de loi.
Aujourd'hui, des représentants du secteur caritatif m'ont rendu visite. Je sais que M. Lawrence, qui est ici, joue un rôle déterminant dans un projet de loi d'initiative parlementaire, et je suis sûr qu'il en parlera plus tard, alors je ne lui volerai pas la vedette si ce n'est pour dire que le budget indiquait que le projet de loi d'exécution du budget comprendrait l'esprit et le fond du projet de loi d'initiative parlementaire qui avait été examiné en Chambre. Le secteur caritatif est d'avis que ce n'est pas le cas et qu'en fait, cela crée d'autres préoccupations encore. J'espère que ces parties prenantes ont l'oreille de nos collègues du gouvernement et qu'elles peuvent leur faire comprendre comment il y aurait lieu de modifier le projet de loi d'exécution du budget. Nous avons quelques suggestions d'amendements, que nous serions bien sûr heureux de présenter, mais je ne crois pas que le délai que nous nous sommes fixé permette d'examiner à fond certains de ces changements, ni même de les présenter à la Chambre pour modifier le projet de loi d'exécution du budget. Nous savons tous, je crois, ce qui arrive lorsque nous nous retrouvons dans une situation où nous adoptons des lois à la hâte.
Je laisse à M. Lawrence le soin d'aborder plus tard d'autres questions liées au secteur caritatif.
Il y a des modifications proposées à la Loi sur la concurrence et j'en ai parlé lors de la dernière réunion, mais nous paraphrasons ou résumons simplement l'opinion généralisée, au sein du droit de la concurrence et de ceux qui sont touchés par la Loi sur la concurrence, qu'ils n'ont pas été consultés. En fait, le Comité du Sénat a entendu certains d'entre eux hier. La professeure Quaid de l'Université d'Ottawa, je crois, a dit: « Il est important de moderniser la loi. Mais si nous ne le faisons pas correctement et ne tenons pas compte de l'ensemble du tableau ainsi que des questions techniques, nous risquons de simplement changer la loi sans pour autant améliorer la politique de concurrence ».
Benjamin Dachis de l'Institut C.D. Howe, une organisation très réputée et un membre réputé, déclare: « Je dirais que le gouvernement a sauté quelques étapes clés lorsque la consultation menée par le sénateur est passée directement à la loi. » Il s'agit de la consultation que le sénateur Wetston a menée.
Il y a beaucoup de choses entre les deux, pour ce qui est de discussions avec des parties prenantes qui seront éventuellement touchées, les parties prenantes qui savaient qu'elles seraient touchées, mais d'autres aussi qui ne le découvriront que lorsqu'elles commenceront à recevoir des recours collectifs. Les répercussions sont nombreuses dans l'ensemble de l'économie, dans les domaines que nous connaissons et dans des domaines futurs dont nous n'avons pas la moindre idée, et je pense que beaucoup d'entre nous sont d'accord pour dire que, fondamentalement, la Loi sur la concurrence doit être modifiée.
Les oligopoles dans de nombreux secteurs clés influent sur notre vie quotidienne. C'est une bonne chose, à mon sens, d'étudier comment nous pouvons changer notre politique de concurrence pour l'améliorer, mais ces propositions d'amendements devraient faire l'objet de consultations. L'avantage est que nous aurons un projet de loi d'exécution du budget à l'automne. Nous devrions envisager de mener des consultations à ce sujet au cours de l'été — pas ce comité, bien sûr, car nous avons beaucoup d'autres tâches importantes à accomplir —, mais l'industrie, sous la direction du , devrait mener une consultation sur les modifications proposées avant qu'elles ne deviennent loi.
Parce que je ne suis pas forcément partisan de l'égalité des chances, je dirais que ce n'est pas la première fois que la Loi sur la concurrence a été modifiée dans un projet de loi omnibus sans consultation. C'est ce qui s'est produit en 2009, sous le gouvernement précédent. Toutefois, le contexte était quelque peu différent. À l'époque, il s'agissait du plus important déficit budgétaire jamais présenté, mais c'était au beau milieu d'une récession économique mondiale. C'était aussi au milieu de la crise de la coalition en 2009. Certains n'appellent peut-être pas cela une crise, mais à l'époque, c'est l'impression que nous avions. Le projet de loi d'exécution du budget était le seul moyen de légiférer, car il était clair que presque aucune loi ne passerait à la Chambre.
Maintenant, nous avons un peu plus de temps et une certaine certitude. Nous avons à la Chambre une entente de soutien dans participation entre deux partis, qui garantit presque l'adoption de certains textes législatifs. Elle garantit également une instruction de la Chambre.
En ce qui concerne la taxe de luxe, nous avons déjà entendu des témoins, tant en public qu'en privé, exprimer certaines préoccupations quant à l'absence d'une étude des impacts économiques. Le gouvernement a admis qu'il n'en a pas fait autant. Cette taxe aura des répercussions sur l'emploi et entraînera des pertes de revenus. Je pense que nous devons déterminer comment cela s'équilibre avec les économies ou les augmentations de recettes prévues pour le gouvernement.
Pour ce qui est du sous-amendement du 20 mai et de l'amendement du 30 mai, nous avons vérifié les étapes du rapport des projets de loi d'exécution du budget précédents. L'année dernière, le projet de loi d'exécution du budget a fait l'objet d'un rapport à la Chambre le 21 juin. Cela ne laissait pas beaucoup de jours pour l'adopter, mais il a été adopté avant l'ajournement de la Chambre. En 2019, le projet de loi d'exécution du budget a fait l'objet d'un rapport le 5 juin. En 2018, le rapport a été présenté le 4 juin, et en 2017, le 6 juin. Ce n'est pas beaucoup plus long, mais un peu plus long que ce que nous proposons ici.
Nous acceptons une motion de programmation qui va simplement nous mettre en mode de pilotage automatique, que nous puissions ou non découvrir certains défis. Cela me fait également penser que ce que nous proposons de faire n'est probablement pas ce qu'il y a de plus efficace. Je pense que nous manquons probablement, dans une certaine mesure, à nos obligations envers les parties prenantes et les Canadiens.
Je ne crois pas que ce soit une surprise pour la plupart des gens, mais le processus prébudgétaire que nous suivons a peu d'influence sur le budget réel. Nous recevons la soumission prébudgétaire au peut-être quelques semaines avant le budget. La plupart des budgets sont déjà prêts en janvier, alors je ne suis pas sûr qu'il y a beaucoup de changements à ce moment-là.
Peut-être qu'au cours de l'été, une activité de renforcement de l'esprit d'équipe consisterait à déterminer comment le calendrier pourrait fonctionner l'année prochaine, où nous pourrions peut-être raccourcir notre période de consultation prébudgétaire et déterminer comment nous pourrions consacrer une quantité importante de temps à l'étude du projet de loi d'exécution du budget, si nous n'allons pas pouvoir abandonner les projets de loi omnibus d'exécution du budget. Je doute que ce soit le cas. Ce n'est tout simplement pas le climat dans lequel nous nous trouvons actuellement.
Je crois que c'est le NPD qui a proposé d'appuyer une étude prébudgétaire. Cela devrait peut-être devenir la norme. Nous savons que ces projets de loi ne rétrécissent pas, malgré le fait que le gouvernement a promis directement de ne pas faire de lois omnibus. Peut-être devrions-nous envisager de banaliser cela et de consacrer un temps déterminé à l'étude du projet de loi d'exécution du budget, qui pourrait être prolongé sur consentement du Comité ou par l'adoption d'un amendement.
Nous pourrions sans doute améliorer l'organisation des réunions et l'hygiène pour que cet endroit fonctionne un peu mieux. Je serais en faveur de cela. Je ne suis pas forcément pour l'entrave à toutes les sortes de pouvoirs discrétionnaires, mais nous pourrions nous entendre pour le faire, par consensus peut-être.
Je vous cite des paroles les projets de loi omnibus: « J'aimerais dire que je n'utiliserais pas [les projets de loi omnibus], point final. Il y aura toujours de gros projets de loi, mais ils doivent être liés sur le plan thématique et sur le plan du fond dans tous leurs éléments, de manière à former un seul et même texte de loi. L'approche fourre-tout est pour moi une véritable source d'inquiétude. » Pour ceux qui suivent à la maison, c'est le député de Papineau de l'époque, , qui a dit qu'il n'utiliserait pas de projets de loi omnibus.
Dans une autre citation, nous avons: « C'est un autre projet de loi omnibus très volumineux qui compte 430 pages et 516 dispositions distinctes ». Eh bien, ce projet de loi d'exécution du budget fait 500 pages. Je ne sais pas combien de dispositions différentes il y a, mais c'est beaucoup plus gros. L'orateur poursuit: « Il est tout simplement trop volumineux pour pouvoir être étudié comme il se doit par le Parlement pendant une période aussi brève. [Le gouvernement espère]que nous adopterons cette mesure législative à toute vapeur et ils tentent d'éviter que le Parlement l'étudie comme il se doit. » Ça, mes amis, c'était Scott Brison, l'excellent député Scott Brison. Il était responsable — je vois que je perds déjà des gens, mais je crois qu'ils reviendront parce que ça va si bien — du scandale de SNC, si j'ai bien compris, mais il avait raison en ce qui concerne la loi omnibus.
Vous savez, si nous ne pouvons pas nous passer des projets de loi omnibus d'exécution du budget — et il semble que ce soit le cas —, alors peut-être devrions-nous avoir un processus plus rigoureux, ou un processus convenu, qui permettrait aux membres du Comité d'examiner minutieusement le projet de loi, de proposer des amendements raisonnables et de travailler avec des parties prenantes techniques — ceux qui vivent ces choses tous les jours —, en particulier en ce qui concerne certaines lois fiscales, les lois sur la concurrence, pour nous aider à faire en sorte qu'il n'y a pas d'erreurs.
En fait, le projet de loi d'exécution du budget que nous examinons actuellement corrige certaines erreurs commises dans les projets de loi précédents d'exécution du budget, notamment en ce qui concerne certaines questions relatives à la PCU. C'est un défi important pour nous. On nous demande d'adopter quelque chose à la hâte. En même temps, nous savons ce qui se passe lorsque nous ne nous donnons pas assez de temps; nous finissons par commettre des erreurs.
Ce n'est qu'en juillet, grâce au bon travail du NPD pendant l'été, que nous avons remarqué que nous avions fait une erreur en ce qui concerne les récupérations du SRG. Toutefois, il était trop tard. À mon avis, si nous avions eu plus de temps pour examiner cette loi d'exécution du budget l'an dernier, le NPD aurait probablement été en mesure de faire part de ses préoccupations plus tôt. Le résultat et la conséquence de cette loi précipitée ont fait que nous avons dû passer du temps, au sein de ce comité et à la Chambre des communes, à débattre d'un texte de loi distinct pour corriger cette iniquité.
Ce sont là mes principales préoccupations concernant les dates prévues dans la motion. Je sais qu'il y aura des objections à mon intervention qui viendront, évidemment, du fait que nous retardons l'audition des témoins. Cependant, nous avons proposé lors de la dernière réunion, et je propose de le faire à nouveau si cela est approprié, d'ajourner ce débat à une date ultérieure. Nous pourrons avoir cette discussion plus tard. Le gouvernement, qui a beaucoup plus d'outils à sa disposition, peut présenter d'autres motions à tout moment ou une instruction de la Chambre, s'il estime que nous ne faisons pas avancer les choses.
Nous serions heureux de passer aux témoignages. Je pense qu'il est restrictif pour les droits des parlementaires d'avoir un calendrier aussi agressif sans avoir vu des témoins et entendu des témoignages au préalable.
Certains diront qu'un retard entraînera un préjudice pour les contribuables parce que la taxe sur le carbone ou les paiements incitatifs pour le climat seront retardés. Je mets en garde les membres de mon gouvernement avant qu'ils ne fassent une telle déclaration, comme ils l'ont fait, avec l'ARC, lors du report du projet de loi concernant les enseignants qui recevaient un remboursement d'impôt. Il y a eu une quantité importante de désinformation, et j'ose dire de faux renseignements, car il était sciemment faux pour les membres du gouvernement, et même pour l'Agence du revenu du Canada, de dire aux Canadiens qu'ils ne pouvaient pas gérer leurs impôts parce qu'ils attendaient que le Parlement adopte le projet de loi.
Comme preuve de cela, j'aimerais souligner quelques points provenant directement de l'ARC au cours des dernières années.
En 2017, le gouvernement a apporté quelques changements au traitement de la TPS sur les fournitures de naloxone. L'ARC a répondu « [qu']en date du 22 mars 2017, les fournisseurs peuvent arrêter de facturer la TPS/TVH sur les fournitures de naloxone conformément à la modification proposée », et que la mesure proposée devait être approuvée par le Parlement.
Elle a également indiqué que, « conformément à sa pratique courante », elle gère « cette mesure selon la modification proposée ». C'est-à-dire qu'elle gère le code fiscal suivant la modification proposée et non adoptée par le Parlement.
De plus, pas plus tard que l'année dernière, l'ARC, dans une réponse à une question posée au Sénat, je crois, a répondu que, pour leur part, les contribuables choisissaient habituellement d'établir eux-mêmes leur cotisation d'impôt et de réclamer des avantages en vertu d'une loi proposée parce qu'elle pouvait leur offrir un traitement plus favorable, éviter des conséquences négatives comme l'obligation de payer des intérêts, alléger leur fardeau en matière de conformité ou pour toute autre raison.
Autrement dit, même en l'absence d'une obligation légale de le faire, il existe de bonnes raisons pour lesquelles les contribuables et l'ARC choisissent d'agir en supposant que la loi proposée sera finalement adoptée. Toute affirmation selon laquelle retarder ce projet de loi ou même le projet de loi retarde la capacité des contribuables à obtenir leur argent n'est pas seulement fausse, elle est intentionnellement trompeuse, et il y a un précédent important de la gestion par l'ARC de changements fiscaux avant qu'ils n'aient reçu la sanction royale.
Monsieur le président, aux abords de ma conclusion, j'espère que le gouvernement prendra en considération certaines choses ou certains points que j'estime convaincants, comme l'harmonisation des dates avec l'étude du Sénat du 10 juin. Puisque nous avons des changements importants à la Loi canadienne sur les sociétés par actions et à la Loi sur la concurrence, nous devrions inviter le à comparaître devant ce comité, ne serait-ce que pour une heure. Je sais que c'est un homme occupé, mais ce sont des changements importants. Nous devrions vérifier avec lui, à ce comité ou peut-être au Comité de l'industrie, pourquoi il n'y a pas eu de consultation, pourquoi ils sont convaincus que c'est la bonne démarche, de sorte qu'il puisse être tenu responsable de ces changements s'ils posent des problèmes à l'avenir.
Enfin, j'espère que la reviendra devant ce comité et satisfera à l'exigence de l'étude sur l'inflation en venant parler de l'inflation pendant trois heures. C'est l'une des questions les plus importantes auxquelles les Canadiens sont confrontés aujourd'hui. C'est certainement le problème le plus important à l'échelle nationale.
Je respecte beaucoup la . Je pense que nous profitons tous de sa présence au Comité. Sa présence est toujours la bienvenue, de même que celle des ministres d'autres ministères. Je pense qu'elle nous aide à bien faire notre travail. Cela en dit beaucoup sur la responsabilité ministérielle. Je ne proposerai pas de motion, mais comme l'inflation est bien en dehors de la fourchette de maîtrise, il pourrait être approprié de demander à la ministre et au gouverneur de revenir au Comité très régulièrement jusqu'à ce que l'inflation soit de nouveau maîtrisée.
Ce sont là quelques-unes des préoccupations que m'inspire le sous-amendement. Si nous sommes disposés à reporter la date du 20 mai, qui est dans moins de deux semaines, au 10 juin, je pourrais commencer à me sentir à l'aise, ou plus à l'aise. Fixer la fin de l'examen article par article au 30 mai est tout simplement trop brutal, à mon avis.
Monsieur le président, je suis un éternel optimiste. L'espoir est éternel. J'espère un miracle. Je suis sûr que nous pouvons faire du bon travail ici. Juste au cas où, j'étais préparé. J'ai des ailes à mes chaussettes, tout est possible.
Je pense qu'on peut arriver à une approche de collaboration. Nous pourrions reporter cette discussion sur le calendrier à une date ultérieure. Nous pouvons entendre quelques témoins maintenant, puis décider ensemble, avec un peu plus de renseignements, si nous pensons que le calendrier est trop agressif. Je crois que le gouvernement a en son pouvoir beaucoup plus de souplesse et d'options, surtout avec l'entente de soutien sans participation. S'il estime que nous ne faisons pas un travail adéquat ou que nous retardons intentionnellement le renvoi d'un projet de loi du Comité, il pourrait trouver un moyen de reprendre le projet de loi du Comité. La voie inéluctable sur laquelle nous nous trouvons maintenant est que nous n'allons pas entendre de témoins, malgré notre désir, du moins de ce côté-ci, de passer à cette étape maintenant.
J'accueille favorablement certaines des observations des membres du gouvernement. J'ai eu jusqu'à présent une merveilleuse de collaboration avec eux, et nous avons fait un excellent travail.
Même dans le cas de la Loi sur les mesures d'urgence, quand l'atmosphère dans d'autres comités était beaucoup plus passionnée et tendue, nous nous en sommes tenus aux faits. Nous pourrions faire un excellent travail avec les parties prenantes ici.
Monsieur le président, j'ai parlé longuement. Peut-être que si les gens à l'extérieur de ce comité pouvaient travailler et collaborer, comme nous l'avons fait par le passé, cet endroit pourrait être un peu plus convivial pour tout le monde. J'ai pleinement confiance que nous pouvons faire des progrès, et j'attends que cela se produise. Nous sommes ici pour avancer et, on l'espère, entendre des témoins.
Je comprends que ces jeux se déroulent à l'occasion. La meilleure chose pour tout le monde serait que nous entendions quelques témoins, fassions les choses correctement et peut-être reportons cette discussion plus difficile d'une ou deux semaines.
Monsieur le président, je cède mon temps de parole à l'intervenant suivant sur la liste. Je vois deux ou trois mains levées. Je vous remercie de m'avoir permis de recommencer ici. C'était très gentil de votre part.
Si vous voulez ajourner le débat, nous sommes bien sûr ouverts à cela. Sinon, je cède la parole à l'intervenant suivant.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à dire que je sais combien ces conversations peuvent parfois être difficiles, et j'aime la teneur, le ton, que nous avons tous adopté en tant que députés. Nous sommes tous envoyés ici pour essayer de travailler ensemble.
Je ne suis pas d'accord avec certaines des choses que ma collègue, Mme Dzerowicz, a dites plus tôt, mais je vais garder cela pour autre un moment, sauf pour dire que je comprends que ces réunions sont importantes pour nos électeurs et qu'elles peuvent être longues parce que la démocratie n'a pas de prix. Il y a des règles qui régissent cet endroit pour permettre aux comités de fonctionner de manière aussi indépendante que possible, comme M. Chambers l'a dit plus tôt.
Il existe évidemment d'autres outils que le gouvernement peut utiliser, comme un ordre de la Chambre. En fait, il a confié l'étude du projet de loi à ce comité. En fin de compte, ce comité a été créé pour servir la Chambre, mais sans avoir d'autres instructions, nous avons la responsabilité de fixer notre propre cap.
Bien que la motion de programmation initiale présentée par M. Beech, en sa qualité de secrétaire parlementaire, ait été reçue de bonne foi par M. Ste-Marie, que j'admire beaucoup pour sa passion pour ses électeurs, pour les questions qu'il a posées et le manque de réponses qu'il a pu recevoir en ce qui concerne la taxe de luxe et l'intervention occasionnelle de mon honorable collègue du NPD, ce qui s'est passé, c'est qu'il a présenté cette motion et que nous avons maintenant un sous-amendement à son amendement, qui visait à faire en sorte qu'il y ait un processus approprié.
Le gouvernement — ne l'oublions pas, monsieur le président — a tenté dès le départ d'appliquer ses directives à ce qui est censé être un comité indépendant. Dès le départ, je crois avoir fait savoir que c'était un problème. J'ai fait remarquer que le gouvernement avait promis qu'il n'y aurait pas de secrétaires parlementaires au comité. De temps en temps, ils s'asseyaient dans un coin et écoutaient attentivement afin de pouvoir rapporter à leurs ministres les travaux de ce comité, qui est un organisme très auguste, et auquel j'ai toujours aimé siéger.
Encore une fois, il s'agit d'un projet de loi de 468 pages, je crois, parce que lorsque j'ai demandé à la quand elle est arrivée pour l'heure, j'ai dit 421. Encore une fois, monsieur le président, vous devez tenir compte du fait qu'il y a un certain nombre de pages dont nous ignorions l'existence. Le gouvernement n'a même pas eu l'amabilité, dans ses copies de courtoisie, de nous dire qu'il y a plus de texte sur le site Web, ne serait-ce qu'une note d'accompagnement, donc il y a des pages qui manquent, ce que j'ai mentionné plus tôt.
Pour commencer mes observations aujourd'hui, je reviens au ton que M. Chambers a établi plus tôt. Il a raconté une petite blague où il ne restait plus qu'une personne dans une salle de conférence et quand l'orateur a remercié cette personne d'être restée, elle lui a répondu: « Non, je suis le prochain intervenant. » C'était très drôle. Cela me rappelle une blague très semblable que je faisais quand je me suis lancé en politique. Je disais que mon objectif dans tout discours ou toute présentation était de trois choses: être audacieux, être bref et partir. En fait, je crois que ce n'était pas être audacieux. Je crois que c'était être brillant.
J'avais l'habitude de plaisanter en disant qu'ils obtiendraient au moins deux sur trois. Devenu un peu plus réaliste, je dis à tout le monde de ne s'attendre à aucun des trois aujourd'hui.
J'aimerais commencer par expliquer pourquoi nous devrions être préoccupés par la motion de programmation présentée par le secrétaire parlementaire, et j'en ai déjà parlé. Les gouvernements sont liés à cette institution. Ce ne sont pas eux qui nous disent, à nous les députés, d'avoir confiance. Ce sont eux qui doivent présenter des projets de loi qui méritent la confiance. Dans le cas présent, nous avons une motion qui nous dit directement combien de présentations nous pouvons avoir. Je suppose qu'elle nous donne simplement une limite de temps, et elle indique également quand nous devrions procéder à l'examen article par article.
La motion très réfléchie de M. Ste-Marie propose en fait de diviser le projet de loi, parce que dans ces quelque 460 pages, il y a de nombreuses dispositions qui se rapportent aux domaines de spécialité d'autres comités, comme le commerce international, l'industrie et la technologie, le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées, le Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration et le Comité permanent de la justice et des droits de la personne, tous des organismes très importants.
Si nous leur envoyons quelque chose, la prémisse même devrait être que nous cherchons de bonne foi à obtenir leur réponse. Maintenant, si vous vous reportez à notre dernière réunion, monsieur le président, je crois qu'il a été confirmé que l'étude article par article serait effectuée uniquement par notre comité. Quoi qu'en pensent les membres des autres comités, en fin de compte, ils ne pourront pas essentiellement faire ce que nous faisons, c'est-à-dire proposer des amendements et en débattre. À mon avis, ce n'est pas juste.
Je fais remarquer également qu'il y aura quelques difficultés, car je crois que les membres indépendants ne sont pas pris en compte dans le cadre de cette motion particulière du secrétaire parlementaire, ni même dans son amendement. Pas de souci, cependant. Je laisse ça plus tard.
Ce que je pense qu'il est important de noter, c'est que lorsque l'on offre quelque chose de bonne foi, l'idée est qu'il s'agit d'une offre légitime. Maintenant, pour que ces comités décident soudainement s'ils peuvent ou non se réunir au moment indiqué ici par le secrétaire parlementaire... et remarquez que le jeudi 12 mai est aujourd'hui. Lorsque cette proposition a été déposée pour la première fois, c'était évidemment plus tôt dans la semaine. Les jours sont déjà passés et, même si je comprends que M. Baker et Mme Dzerowicz aient tous deux déclaré que la politique est l'art du compromis, le compromis signifie une discussion réfléchie et des concessions. Il ne signifie pas qu'il faut passer outre d'autres membres sans avoir suivi un processus réfléchi.
Comme vous pouvez le constater, monsieur le président, cela laisse aux conservateurs très peu d'options, si ce n'est de dire que nous ne croyons pas que cette motion particulière ou son amendement... En fait, je devrais dire que l'amendement semble l'améliorer, mais le sous-amendement du secrétaire parlementaire n'est pas fait de bonne foi. Pourquoi? Parce que le temps a déjà été rogné.
Nous avons déjà dû dire non aux témoins qui se sont présentés lundi, prêts à faire leur exposé. J'ai présenté une motion pour voir si nous pouvions accélérer les choses. On ne saurait trop insister sur l'importance des témoignages. Pourquoi? Parce que, de toute évidence, c'est un très gros projet de loi omnibus et je trouve lamentable que la , la vice-première ministre, n'ait passé qu'une heure avec le Comité. J'aurais préféré une deuxième heure, car j'aurais posé plusieurs autres questions qui se rapportaient directement au projet de loi .
Je ne vois aucune mention dans le sous-amendement de la possibilité que la ministre revienne. En fait, M. Chambers avait exprimé le désir que le vienne parler des composantes de la concurrence, des modifications à la Loi sur la concurrence. Je respecte beaucoup le . Je crois que c'est une personne très réfléchie. Si le Comité souhaite qu'il vienne pour une heure, je trouverai certainement de la place pour cela dans mon emploi du temps. À mon avis, ce sous-amendement particulier que M. Beech a proposé ne concerne ni le , ni la .
Ce qui m'inquiète, au fur et à mesure que le temps s'écoule, c'est qu'en fin de compte, nous aurons de moins en moins de temps, parce que les libéraux n'ont pas essayé de travailler en collaboration avec tous les membres. Je crois que c'est vraiment le fond du problème. Je ne blâme ni le Bloc ni le NPD de jouer le jeu parce que leurs préférences ont peut-être été satisfaites.
Peut-être voient-ils une réalité différente de la mienne, mais ce sous-amendement particulier de M. Beech ne répond pas nécessairement à ces besoins de notre point de vue. Encore une fois, bien que nous connaissions le dicton selon lequel la politique est une affaire de compromis, on en parle généralement comme de l'art du possible.
Savez-vous quoi, monsieur le président? Ce qui est possible n'est pas toujours probable.
Ce qui est probable, c'est quand vous faites... Vous ne pensez pas que vous devriez parler aux autres membres et essayer de les rallier à votre cause. Au lieu de cela, nous avons des motions, des amendements et des sous-amendements qui n'ont pas le consentement de tous les partis ou membres. De toute évidence, il y a moyen de tenir un débat démocratique sur cette question et, en fin de compte, de procéder à un vote, mais je ne suis pas disposé à le faire tant que nous n'aurons pas examiné attentivement certains des problèmes que pose cette motion particulière.
Permettez-moi de vous faire part de quelques-unes de mes préoccupations.
Au cours de la dernière législature — je vais donner un exemple personnel — je faisais partie du Comité de l'environnement et du développement durable. C'est un très bon comité. Tout comme dans le présent comité, j'ai eu la chance de travailler au sein d'un groupe où nous pouvions avoir des points de vue différents sur la politique. Je sentais que les personnes autour de la table étaient généralement respectueuses et comprenaient que nous étions tous là pour représenter nos électeurs et échanger nos points de vue. Lorsque nous avions des désaccords, nous en parlions jusqu'à ce que nous trouvions un consensus ou un compromis, ou nous soumettions le tout à un vote démocratique.
Nous nous sommes penchés sur un projet de loi appelé , et il y a quelque chose de très semblable entre le C-12 et le projet de loi sur la carboneutralité présenté par le ministre de l'Environnement — à l'époque, c'était le de North Vancouver, un compatriote de la Colombie-Britannique... Comme dans ce projet de loi et cette étude, le secrétaire parlementaire a présenté une motion de programmation. Malheureusement, le député du NPD de l'époque a choisi d'être pour cette motion de programmation. Encore une fois, je ne veux porter préjudice à personne ni mettre en cause la personnalité de quiconque, y compris l'ancien député ou le représentant actuel du NPD à cette table, qui, j'en suis sûr, est ici de bonne foi.
Ce qui s'est passé est, à mon avis, remarquable. Des témoins se sont présentés et nous avons écouté leur témoignage. Tous les partis, le Bloc, même les Verts... Ma collègue, la , de Saanich—Gulf Islands, a présenté des amendements, tout comme les libéraux, les néo-démocrates et les conservateurs. Nous avons proposé un certain nombre d'amendements significatifs qui, selon nous, auraient amélioré le projet de loi, même si nous nous sommes opposés au projet de loi à la Chambre en raison de certains problèmes liés au groupe consultatif pour un avenir à zéro émission nette. Je n'entrerai pas dans les détails de ce qui s'est passé à la Chambre. Je dirai qu'il est plutôt malheureux de voir comment cela s'est terminé.
Ce qui s'est passé en fin de compte, c'est que le processus a été si serré que nous entendions des témoins littéralement après que la période de soumission des amendements au projet de loi avait expiré.
Pensez-y. Vous recevez un appel du Comité permanent de l'environnement et du développement durable. Vous avez consacré votre carrière professionnelle ou vos heures de bénévolat et votre expertise à la rédaction d'un mémoire. En fait, un témoin m'a dit que dès qu'il a reçu la lettre, il a commencé à taper furieusement son exposé, mais qu'au moment où il s'est inscrit à l'horaire, toutes les suggestions qu'il avait présentées dans son rapport et dans ses remarques étaient sans objet.
Pourquoi étaient-elles sans objet? Ce n'était certainement pas à cause de la mauvaise foi de cette personne, mais à cause de la façon dont le Comité avait lancé le processus et programmé qu'il n'y aurait qu'un certain temps pour présenter des amendements. Cette personne a été profondément déçue, comme tant d'autres.
Le gouvernement n'a probablement jamais entendu ces intéressés en personne, mais je peux dire que la a affirmé au Comité qu'elle avait entendu la même chose. Pourquoi? De nombreux groupes veulent être réinvités et ils veulent que le gouvernement demeure, à tous le moins, quelque peu neutre et positif.
Dans ce cas, je dois dire que le processus du Comité de l'environnement — un comité habilement présidé par l'un de vos collègues, le — était si mauvais que nous avons fini par presser les témoignages après la fin de la période de soumission des amendements. Les gens ont estimé que ce processus n'était pas de bonne foi. Je vois beaucoup de mêmes caractéristiques — beaucoup de mêmes marqueurs — dans ce processus, en fait, et je dirai que je l'ai déclaré à l'époque. J'ai fait à peu près ce que je fais aujourd'hui. J'ai dit aux autres membres: « Si nous adoptons ce processus, nous bloquons les témoins ». Nous allons nous retrouver avec un processus qui ne mène pas à un meilleur résultat que le projet de loi .
C'est exactement ce qui s'est passé, malheureusement. En fait, quand on regarde les amendements, ce processus était tellement mauvais. Certains amendements ont été appuyés par certains témoins, mais d'autres, en fait... Le NPD s'est joint aux députés libéraux et a rejeté presque tous les amendements, à l'exception d'une motion du Bloc Québécois qui prévoyait un examen quinquennal. Je commence à voir un net parallèle entre ce processus et le processus actuel. À quoi avons-nous abouti? Nous avons abouti à une situation où les membres du Comité étaient à la gorge les uns des autres. Ce n'était pas très agréable. Les témoins se sentaient mal et, en fin de compte, le gouvernement a obtenu ce qu'il voulait. Je vois les mêmes choses se produire ici.
Je dirais que ce n'était probablement pas très amusant pour , mais laissez-moi vous dire ce qui était encore pire. Votre ancien collègue, M. Scott Simms, a déclaré publiquement... Il participait au balado de Michael Geist, Law Bytes, au cours duquel il a parlé de ce qui était le projet de loi et des manigances qui ont fini par se produire.
Pourquoi? Eh bien, il y a un lien direct avec ce qui s'est passé ici avec le sous-amendement de M. Beech. Le processus et les délais étaient si serrés dans la motion de programmation initiale qu'à un moment donné, pendant l'étude article par article, à cause d'une motion de programmation, les membres du Comité, dans bien des cas, ne savaient pas sur quoi ils votaient. Afin de respecter la motion de programmation établie par le gouvernement, qui se trouve être le même gouvernement ici, ils ont fini par voter des amendements sans même savoir sur quoi ils votaient. Le président appelait un numéro, et ce qui est encore pire, c'est que pour le peuple... Il y avait là, évidemment, des parties prenantes de l'industrie et des groupes culturels — des artistes et autres personnes. C'étaient des personnes qui étudient l'Internet et la liberté d'expression, ce genre de préoccupations juridiques et constitutionnelles. Toutes étaient horrifiées parce qu'elles ne savaient même pas sur quoi les membres votaient. Elles entendaient simplement des chiffres criés, ce qui a jeté le discrédit sur l'ensemble du processus de comité.
Et le pire, c'est que les conservateurs ont dû faire appel au président de la Chambre au sujet d'un processus tellement mauvais. Savez-vous ce qui s'est passé? Le Président a déclaré que ce n'était pas la façon dont le Parlement était censé fonctionner et a ordonné au Comité de reprendre le processus. Le gouvernement a fini par obtenir ce qu'il voulait, mais, pour les gens qui ont suivi le déroulement, le processus du Comité parlementaire a été mis en doute.
Je dirais à tous les députés ici présents que les mêmes problèmes que le Comité de l'environnement et du développement durable et le Comité permanent du patrimoine ont eu avec le projet de loi ... Il y a certainement des parallèles avec ce que nous avons ici aujourd'hui — un grand projet de loi omnibus, où le temps consacré aux témoins est dicté par le gouvernement.
Je le répète, ce projet de loi est particulièrement vaste, monsieur le président.
M. Chambers a souligné entre autres… D'aucuns diront que si les conservateurs restent fermes sur leurs positions, les Canadiens ne pourront pas tirer profit des mesures fiscales prévues mais, comme l'a dit M. Chambers concernant le processus de voies et moyens, le gouvernement peut déposer des avis de motions de voies et moyens portant sur des mesures fiscales, et l'ARC peut considérer qu'elles ont été adoptées, même si ce n'est pas le cas. Beaucoup de Canadiens, comme je l'ai expliqué à un résident de ma circonscription l'autre jour au sujet du projet de loi , seraient très surpris.
De toute évidence, je m'attendrais à ce qu'un gouvernement minoritaire se montre assez prudent pour ce qui est de ce genre de mesures. Je sais notamment que le projet de loi a été présenté par au cours de la législature précédente, qui proposait de modifier la loi. Le Parlement l'a adopté, mais la mesure n'a pas été annoncée. La plupart des gens s'attendraient à ce que le Parlement, s'il a adopté une mesure législative qui autorise le transfert intergénérationnel d'une exploitation agricole ou d'une installation de traitement du poisson sans les coûts supplémentaires… Si l'ARC et le ministère des Finances peuvent reporter l'application de ces dispositions, expliquez-moi comment, au nom du ciel… Je m'emporte, mais franchement, monsieur le président, comment expliquer que l'ARC traite des mesures qui sont encore à l'état de projet comme si elles avaient force de loi?
Un député: Je ne sais pas.
M. Dan Albas: Au cours de la 41e législature, durant laquelle j'étais député, nous avons étudié un projet de loi modifiant diverses mesures fiscales. Il englobait toutes les modifications du régime fiscal apportées par le gouvernement Chrétien, je crois, le gouvernement Martin et le gouvernement minoritaire du premier ministre Harper. C'était un concentré. Le document avait à peu près 800 pages. Et savez-vous quoi? Le NPD, qui formait alors l'opposition officielle, a demandé que le projet de loi fasse l'objet d'une étude parce que ses députés voulaient aller au bout du processus. Ils savaient que les mesures fiscales en question étaient déjà traitées comme si elles avaient été adoptées et qu'elles étaient déjà appliquées.
Quand quelqu'un insiste pour que ce comité parlementaire remplisse son rôle et s'acquitte de ses obligations… Là encore, c'est ce que la m'a répété en Chambre. Elle ne veut pas savoir qui témoigne devant nous puisque les comités sont indépendants. J'oserais dire, monsieur le président, qu'elle entend par là qu'il faut respecter l'indépendance des comités si les conservateurs demandent à rencontrer le commissaire de l'ARC… Cette indépendance est reléguée au second plan quand le gouvernement veut faire adopter un projet de loi omnibus, comme le prouve ce sous-amendement.
Concernant le sous-amendement et le moment choisi, je trouve assez intéressant que le Sénat, par l'intermédiaire de son comité des banques et d'autres comités, ait adopté une motion autorisant une étude préalable le 4 mai et une tournée générale. Les sénateurs ont jusqu'au 10 mai…
M. Adam Chambers: Ils ont jusqu'au 10 juin.
M. Dan Albas: Je suis désolé, monsieur le président, et ravi de constater que M. Chambers est là pour nous ramener à l'ordre. Donc, ils se donnent jusqu'au 10 juin.
Pourquoi? Parce que les sénateurs indépendants, soucieux des enjeux régionaux ou d'esprit conservateur… Ces sénateurs ont décidé entre eux que la meilleure façon de concilier la nécessité de déposer une mesure législative promise par un gouvernement élu et l'obligation d'en faire une étude rigoureuse… Je serais curieux de savoir combien de ministres et combien d'heures par ministre l'autre chambre peut obtenir, considérant que nous avons dû nous contenter d'une petite heure.
D'ailleurs, je suis convaincu qu'il est possible d'améliorer ce processus. Si un ministre vient témoigner durant une heure, nous devrions lui accorder seulement cinq minutes pour présenter des remarques liminaires, parce que nous avons eu beaucoup moins de temps pour faire notre vrai travail, qui est de demander des comptes au gouvernement.
Je sais, monsieur le président, que vous allez examiner cette proposition avec le greffier, du moins je l'espère.
J'essaie de savoir si vous m'écoutez, monsieur le président. Je vois que vous hochez diligemment la tête. Je prends tout ce qui passe. Merci d'avoir remué la tête pour me rassurer que je ne parle pas dans le vide.
J'ai parlé un peu du passé, du projet de loi modifiant diverses mesures fiscales qui faisait près de 700, ou peut-être de 800 pages que le NPD voulait étudier en détail durant la 41e législature, même si la plupart des mesures avaient déjà fait l'objet de motions de voies et moyens, ou étaient traitées comme…
J'ai aussi parlé brièvement du projet de loi , qui a vraiment mis à rude épreuve un comité très efficace qui s'est transformé en foire d'empoigne. Là encore, si vous avez entendu l'entrevue de Michael Geist avec l'ancien président du comité du patrimoine, le député libéral Scott Simms, vous savez de quoi je parle quand je dis que personne n'est sorti gagnant de cet épisode.
Je voudrais à tout prix nous éviter d'en arriver là, monsieur le président. Je voudrais que nos communications s'améliorent, et que le gouvernement fasse quelque chose pour que le processus du Comité soit efficace pour nous tous, pas seulement une poignée de membres. Il faudrait en venir à réaliser… Si les membres du gouvernement ne veulent pas me donner raison, ils pourraient au moins donner raison à M. Chambers. Je peux comprendre qu'ils ne veuillent pas perdre la face en admettant qu'ils sont d'accord avec le député de Central Okanagan-Similkameen-Nicola, mais absolument rien ne les empêche de donner raison à M. Chambers.
J'ai déjà proposé des améliorations au processus. J'en ai discuté avec certains de mes collègues conservateurs. Comme ce n'est pas le moment de discuter du processus parce que nous étudions un sous-amendement à l'amendement de M. Ste-Marie, je me bornerai à dire que le gouvernement fait fausse route.
J'espère que le gouvernement a bien compris la demande des conservateurs. Donnez-nous des échéances raisonnables et nous allons nous remettre en piste. L'échéancier actuel n'a aucun sens. La programmation proposée dans la motion originale et le sous-amendement à l'étude donnent vraiment une impression de mauvaise foi aux membres du Comité.
Le très court laps de temps entre la réunion de lundi et celle d'aujourd'hui nous fait dire que cet échéancier, qui semblait ambitieux à ce moment, nous rappelle maintenant ce qui s'est passé lors de la dernière législature avec le projet de loi ou le projet de loi , toujours en suspens.
Nous avons soumis une liste de 46 témoins, qui représentent toutes les régions du pays, et nous voulons entendre ce qu'ils ont à dire. C'est pour cette raison que je demande aux membres du gouvernement de faire marche arrière, de déposer la motion, d'entendre des témoins en comité, un par un. Il sera toujours possible de revenir avec une motion.
Nous avons quelques suggestions pour rendre l'échéancier beaucoup plus raisonnable, mais nous ne pouvons pas les soumettre pour le moment.
Je vous rappelle que nous n'avons pas vraiment eu besoin de lancer un appel à témoins. Ils se sont présentés de leur plein gré. Je suis certain que le téléphone de M. Ste-Marie ne dérougit pas, que des gens veulent lui parler et qu'ils veulent venir rencontrer le Comité. Le greffier nous a même transmis des noms de personnes qui ont demandé à comparaître devant le Comité sans passer par un député, comme c'est le cas habituellement. Pourquoi? Parce que ces gens veulent que le gouvernement les entende.
Je ne prétends pas que seuls les témoins que nous proposons valent la peine d'être entendus. Des membres du Comité ont peut-être d'autres témoins à proposer, mais nous ne pourrons pas les entendre parce que le gouvernement a choisi de commencer par une motion de programmation plutôt que de laisser le processus suivre son cours.
Vient un moment, monsieur le président, où il faut accepter les compromis évoqués par Mme Dzerowicz ou tenir un vote démocratique, mais ce n'est pas le moment.
Le sous-amendement proposé par M. Beech devrait comprendre la convocation du directeur parlementaire du budget, le DPB en plus du , ou prévoir le retour devant le Comité de la . Je sais que le DPB s'intéresse de très près aux mesures fiscales et aux statistiques financières du gouvernement. Le sous-amendement de M. Beech serait nettement amélioré si nous remédions à ces lacunes.
Je m'en voudrais de ne pas rappeler qu'il n'est pas juste de la part de M. Beech de s'approprier la motion de programmation. Il est le secrétaire parlementaire et la motion a été rédigée par quelqu'un d'autre. Il pourra me corriger si je me trompe, monsieur le président.
Je dis cela parce que la est très occupée, un peu trop selon moi.
Permettez-moi de glisser quelques mots à ce sujet, parce que je crois que c'est exactement pour cette raison qu'il n'est pas question de la ministre des Finances dans le sous-amendement de M. Beech. Je ne crois pas qu'elle aurait été contente s'il l'avait désignée comme témoin. C'est un ministère qui demande beaucoup, monsieur le président, et j'imagine que la fonction de vice-première ministre n'est pas de tout repos non plus. Cela dit, ce n'est pas à la ni à la ministre des Finances de décider de ses attributions. Cette responsabilité revient au .
Le , en combinant ces deux rôles, peu importe les compétences d'une personne, monsieur le président… Il faut bien le dire: la ministre est débordée. Elle ne peut guère accorder plus d'une heure au Comité. Elle n'a pas le temps de répondre de manière concluante aux questions des membres. Comme je l'ai dit, en lui octroyant 10 minutes… Croyez-moi, j'adorerais donner 20 minutes à tous les ministres si nos réunions duraient 3 heures. Ce serait tout à fait juste, mais la réalité est que la ministre a eu à peine 50 minutes pour répondre aux questions de tous les membres du Comité, et c'est loin d'être optimal.
Le doit reconsidérer son choix. S'il veut une ministre des Finances qui maîtrise son dossier et qui peut prendre le temps voulu pour défendre son projet de loi devant le Comité des finances, ce n'est vraiment pas la bonne façon d'y arriver.
D'après ce que j'ai entendu de la part de M. Ste-Marie, la taxe sur les biens de luxe n'est pas bien ficelée. Apparemment, il n'y aurait même pas eu d'étude sur les répercussions économiques, sur l'emploi et tout le reste, ce qui pourrait être un signe que le ministère des Finances ne reçoit pas assez d'attention. Je sais pertinemment, après avoir parlé à certains des collaborateurs de l'ancien ministre des Finances Jim Flaherty, qui nous a quittés, qu'une personne qui se dévouait à ce ministère prenait le temps de poser toutes les questions essentielles quand un projet de loi était déposé.
Cette personne répondait ensuite aux questions pointues des députés. C'est ce qui se passait durant les périodes de gouvernement minoritaire Harper et durant la période ultérieure de mandat majoritaire, de 2011 à 2015. Si la ministre des Finances n'était pas en même temps la vice-première ministre, notre travail serait sans doute plus efficace. Comme je l'ai dit, la motion ne propose pas que le Comité la réinvite à témoigner, et cela mérite réflexion de notre part. À mon avis, nous ne pouvons vraiment pas nous contenter d'avoir obtenu aussi peu de temps.
J'ai vu que le président de l'association des vignerons était ici lundi. Je suis certain qu'il en avait long à dire parce que, quand j'ai interrogé la au sujet de certaines dispositions proposées par le gouvernement concernant cette industrie, j'ai été profondément déçu de ses réponses superficielles alors qu'il y a tellement d'enjeux à régler.
Je demande aux membres du gouvernement de montrer qu'ils prennent notre discussion au sérieux et qu'ils sont sincères quand ils disent que la politique est une affaire de compromis, et j'espère qu'ils sont en train d'échanger des textos ou des courriels. Je le répète, je ne leur demande pas de dire que Dan Albas a raison, mais ils peuvent certainement admettre que M. Chambers a raison quand il affirme que le processus pourrait être amélioré.
Je sais qu'ils l'ont fait pour M. Ste-Marie puisqu'il a soumis l'amendement auquel ils ont donné leur appui, du moins pour une grande partie.
Le temps est très précieux ici. Nous avons jusqu'au 23 juin pour discuter du projet de loi. Le gouvernement a beaucoup de temps, surtout maintenant qu'il a adopté la motion no 11, avec l'appui du NPD, pour prolonger les séances au-delà de minuit. Clairement, ces séances permettront de poursuivre les débats… Je suis vraiment contrarié de ne pas avoir pu débattre du projet de loi en Chambre. Les Canadiens méritent des explications au sujet d'un bon nombre de ses dispositions.
Ce n'est pas votre faute, monsieur le président. Croyez-le ou non, beaucoup de gens ne suivent pas les délibérations des comités. Je dirais même que je reçois plus de réactions sur les interventions à la Chambre des communes parce que les gens regardent CPAC. Ils suivent les travaux de la Chambre, mais ils n'ont pas toujours la chance de voir les comités à l'œuvre.
C'est ma seule chance de me prononcer sur le projet de loi . Et ce sera impossible si nous n'arrivons pas à un processus efficace pour le Comité. Je ne permettrai pas que le Comité… Ou plutôt, je prendrai tous les moyens à ma portée pour faire comprendre au Comité que si nous adoptons la motion de programmation, même si la proposition de M. Ste-Marie l'améliorerait un peu en prévoyant que les comités « formulent des recommandations relatives aux dispositions qu'ils ont examinées dans une lettre adressée au président du Comité permanent des finances, dans les deux langues officielles, au plus tard à 16 h le vendredi 20 mai 2022 », ils n'auront aucune chance. C'est littéralement dans huit jours, et nous discutons de cet échéancier qui n'a aucun bon sens.
Le secrétaire parlementaire, même s'il n'a pas rédigé cette motion que quelqu'un au cabinet de la ministre… La l'a peut-être écrite elle-même, mais j'en doute. Pourquoi? Exactement, monsieur le président: parce qu'elle a beaucoup trop de choses à faire. Si nous sommes pour faire cette étude… C'est évident pour moi que le gouvernement n'a pas donné suffisamment de temps au Comité, et qu'il n'a certainement pas donné assez de temps aux autres comités pour étudier le projet de loi .
Et, monsieur le président, que dire de la proposition suivante:
si un comité permanent énuméré en (a) choisit de ne pas examiner l'objet des dispositions, il en informe le président du Comité permanent des finances par lettre, dans les deux langues officielles, au plus tard à 16 h le vendredi 13 mai 2022;
Le 13 mai, vraiment? C'est demain, le 13 mai. Si un comité estime être trop occupé pour faire l'étude en question, il est censé vous le faire savoir officiellement, par écrit. C'est un délai ridiculement court. Soit nous les forçons à faire cette étude, soit nous les forçons à ne pas répondre.
Je le répète, monsieur le président, le temps est ce que nous avons de plus précieux ici. Le gouvernement est assez chiche pour ce qui est de laisser du temps à ceux qui ne sont pas dans ses rangs. Il devrait respecter le calendrier parlementaire et permettre aux personnes raisonnables de travailler jusqu'au 23 pour trouver un terrain d'entente. À l'opposé, il veut nous imposer un processus grotesque, qui place les autres comités dans une situation encore plus absurde.
À ce sujet, monsieur le président, qu'arrivera-t-il si les autres comités ne peuvent pas vous faire parvenir leur réponse écrite d'ici à demain, comme l'exige cette motion? Seront-ils forcés de faire cette étude? Devrons-nous siéger, comme le prévoit la motion no 11, à des séances prolongées qui nécessiteront l'annulation de réunions de comités? Comment trouveront-ils les ressources? Le gouvernement nous donnera-t-il plus d'interprètes si la motion de M. Beech est adoptée, ou devrais-je dire la motion du cabinet de la …
C'est le silence radio sur ces sujets. Si les comités ne vous donnent pas leur réponse écrite d'ici à demain, ils n'auront pas le choix. Quand pourront-ils se réunir? Sont-ils censés joindre leur calendrier? Il reste tellement de questions sans réponse que je n'ai pas le choix de répéter ce que j'ai dit au début: le processus proposé n'est vraiment pas fondé sur la bonne foi. Nous pourrions nous contenter de suivre les ordres que le gouvernement nous donne, par l'entremise de son secrétaire parlementaire, et les autres comités pourraient en faire autant, mais ce ne serait pas sain.
Ce n'est pas ce que les libéraux nous ont promis en 2015. Ils en ont fait des promesses. À les entendre, les projets de loi omnibus seraient chose du passé. Ils continuent d'en proposer. Ils ont promis que les secrétaires parlementaires seraient des membres sans droit de vote. Ce n'est toujours pas le cas. Ils ont insisté sur l'indépendance des comités. Pas assez apparemment.
Nous avons quelques revendications. Tout d'abord, les conservateurs veulent sentir qu'ils prennent part à un processus juste. Même si nous ne sommes pas d'accord avec tous ses aspects, nous voulons être convaincus que le processus est juste.
Ensuite, nous voulons rencontrer certaines personnes, qu'elles comparaissent devant le Comité. Nous voulons leur poser des questions. Nous voulons discuter avec le DPB et avec le . Nous voulons revoir la , qu'elle fasse preuve d'une certaine responsabilité relativement à ce qui était, selon moi… C'est dire à quel point nous avons perdu le contrôle sur l'inflation. Au début, je pensais que le projet de loi avait 423 pages, mais il en fait 468. C'est un autre effet de l'inflation sous ce gouvernement.
Je blague, mais je préférerais de beaucoup étudier le projet de loi et recevoir la pour une deuxième heure, ou qu'elle vienne discuter avec nous pendant trois heures, comme c'était prévu dans la motion précédente sur l'étude de l'inflation. D'ailleurs, je crois que mon collègue, M. Stewart, a déposé une excellente motion sur l'étude des accords préalables de prix. Les décisions de l'ARC qui ont fait les manchettes dernièrement… Nous n'avons pas pu en discuter parce que le gouvernement a déposé une motion de programmation qui a été amendée, ou qui pourrait être amendée par un député du Bloc. Un autre amendement a été proposé parce que tout ce que veut le gouvernement, c'est garder le contrôle du processus. En fait, le processus lui-même est douteux parce qu'il n'y a pas d'examen en bonne et due forme…
J'ai siégé au Comité permanent de la justice et des droits de la personne, un des meilleurs et des plus importants de la Chambre. Je détesterais avoir à imposer un processus qui n'est pas rigoureux à ce comité. Parce que vraiment, si le Comité permanent de la justice et des droits de la personne ne peut pas même pas examiner les dispositions de ce projet de loi…
Le projet de loi contient des dispositions sur l'examen quadriennal de la rémunération des juges et il propose aussi des modifications au Code criminel. Il y est même question de la Lune et de l'application du Code au-delà des eaux territoriales du Canada. Comme il paraît qu'il y a de l'eau sur la Lune, on pourrait prétendre que les eaux canadiennes s'étendent jusque-là. Je ne sais pas ce qu'on attend de ces mesures, mais je ne crois pas que le droit maritime s'appliquera.
Pardonnez-moi, monsieur le président, mais je voulais vraiment que ce soit inscrit au compte rendu étant donné qu'un de nos membres a dit qu'il faudrait peut-être le demander à l'ancien astronaute et ministre des Transports, M. . J'aimerais vraiment que le gouvernement consulte davantage les députés, et même ses anciens ministres. Quelqu'un a suggéré qu'il témoigne devant le Comité.
Là est toute la question. D'autres témoins ont peut-être des expériences semblables. Nous pourrions demander à des députés de venir nous rencontrer. Nous ne pouvons pas les obliger à témoigner… Je ne peux même pas imaginer ce qui se dirait à ce sujet au comité de la justice et des droits de la personne.
La question de savoir s'il est possible de programmer les réunions nécessaires pour débattre de plusieurs de ces questions… Je ne vois pas comment ce pourrait être faisable, et ce n'est certainement pas raisonnable. Je ne crois pas que ce soit possible pour le Comité permanent de la justice et des droits de la personne, qui étudie actuellement, je vous le donne en mille, le projet de loi , qui propose une réforme en profondeur du Code criminel.
Essentiellement, le gouvernement est en train de nous faire comprendre qu'il va renvoyer les propositions aux comités en se disant qu'ils ne pourront pas en faire l'étude article par article parce qu'il ne leur donnera pas assez de temps, et ensuite… Je ne vois vraiment pas ce que le gouvernement avait en tête. Comme je l'ai dit, je ne blâme pas M. Beech parce que je ne crois pas qu'il soit l'auteur de la motion. Il pourra me corriger si je me trompe. Peu importe, mais le 13 mai, c'est beaucoup trop rapide.
C'est un gros problème. Les autres comités ont déjà des études en cours. Sachant que la motion no 11 et les séances nocturnes empêcheront la tenue de bien des réunions prévues… Même si les comités trouvent du temps pour se rencontrer, ils ne pourront pas faire une étude article par article. J'imagine qu'ils pourront, comme la députée de , venir ici à titre individuel pour proposer des amendements, mais ils devront faire très vite. Actuellement, plusieurs autres comités que celui de la justice étudient le projet de loi .
Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement reste si inflexible sur les échéanciers. Pourquoi ne pas nous permettre de recevoir des témoins? Il reste beaucoup de temps d'ici au 23 juin. Avec la bonne attitude… Si, comme notre éternel optimiste, M. Chambers, nous nous rallions à ceux qui croient que les esprits raisonnables peuvent mettre de côté leurs différends, nous pourrons commencer à faire avancer les choses.
Monsieur le président, après que d'autres membres auront eu l'occasion de se prononcer sur ce sous-amendement, nous pourrions passer au vote et la proposition sera peut-être rejetée. Une autre motion sera déposée qui correspondra davantage à ce que M. Chambers a dit dans son intervention. Je l'espère, parce que le monde a besoin d'optimisme. Il y a tant de choses qui vont mal.
Je sais que le gouvernement tient mordicus à son idée, mais il devrait aussi tenir mordicus à ce que les députés travaillent dans des conditions qui leur donnent le sentiment de faire leur travail. Le gouvernement devrait renforcer la capacité des députés de se rendre utiles, parce que beaucoup d'entre nous se sont donné cette mission. Nous voulons être ici pour poser des questions, pour proposer des amendements et pour faire partie intégrante d'un processus. Je suis désolé d'avoir à dire que ce n'est pas du tout ce que nous permettent de faire la motion de programmation et le sous-amendement proposé par M. Beech, dont il n'est peut-être pas l'auteur. Ils ne nous donnent pas du tout l'impression de faire partie intégrante du processus.
Beaucoup de possibilités s'offrent à nous. Je serais ravi que le Comité rencontre le commissaire de l'ARC, débatte de la concurrence en matière de banques ouvertes, de… Mme Dzerowicz a parlé brièvement des conséquences de l'abolition des barrières commerciales. Il y a beaucoup de pain sur la planche pour nous, mais M. Beech et la personne qui a rédigé la motion pensent que le débat que nous avons en ce moment est le meilleur usage que nous pouvons faire de notre temps.
Cette espèce de bricolage que l'on veut imposer à un comité au mandat aussi noble que le Comité des Finances ne sert pas ses intérêts, et je refuse de donner mon appui à cette motion.
J'ai mentionné quelques éléments que je serais disposé à appuyer. J'espère vraiment avoir eu l'attention de mes collègues et les avoir touchés. Si je les ai touchés, j'espère qu'ils déposeront un autre amendement le moment venu. Ou tout simplement, nous pourrions demander le retrait de la motion, sans aller plus loin. M. Beech en est peut-être venu lui-même à la conclusion qu'une motion qui impose une échéance de 16 heures, le vendredi 13 mai… Je ne sais pas vraiment…
Monsieur le président, par l'entremise du greffier, pouvez-vous me dire combien de temps il vous faudrait pour envoyer une lettre si on vous le demandait? Avez-vous déjà ces lettres? Ces lettres sont-elles prêtes?