:
Excellent. J'allais justement proposer une motion.
Tout d'abord, j'aimerais saluer mon ami Peter et lui dire merci d'être avec nous. C'est mon voisin, en Colombie-Britannique.
J'ai donné avis au Comité d'une motion d'ordre administratif, il y a deux jours, et j'aimerais la présenter maintenant.
Je propose que le Comité autorise le greffier à distribuer tous les documents du Comité à M. Fragiskatos, secrétaire parlementaire de la ministre du Revenu national.
Je note que M. Fragiskatos a pris le temps d'être avec nous aujourd'hui pour la motion.
:
Le ministre a été invité à comparaître ce lundi. Nous avons aussi le mercredi, le jeudi et vendredi de cette semaine.
Mesdames et messieurs, bienvenue à la septième séance du Comité permanent des finances de la Chambre des communes. Conformément à l'ordre de renvoi du 2 décembre 2021, le Comité se réunit pour étudier le projet de loi , Loi visant à fournir un soutien supplémentaire en réponse à la COVID‑19.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en format hybride, conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021. Les membres participent soit en personne dans la salle, soit à distance par Zoom. Les délibérations seront diffusées sur le site Web de la Chambre des communes. Sachez que la diffusion Web montre toujours la personne qui parle et non l'ensemble du Comité.
Nous tenons aussi la séance d'aujourd'hui en webinaire. Les webinaires sont utilisés pour les séances publiques du Comité, et seuls les membres, le personnel et les témoins y ont accès. Les membres sont automatiquement des participants actifs, et l'ensemble des fonctions pour les participants actifs restent les mêmes. Les membres du personnel sont des participants non actifs et ne pourront donc voir la réunion qu'en mode galerie.
J'en profite pour rappeler à tous les participants qu'il est interdit de prendre des captures d'écran ou des photos de votre écran.
Compte tenu de la pandémie qui se poursuit et des recommandations des autorités sanitaires ainsi que des directives de la Régie interne du 19 octobre 2021, pour assurer notre santé et notre sécurité, toutes les personnes qui assistent à la séance en personne doivent conserver une distance de deux mètres les unes les autres et porter un masque non médical pour se déplacer dans la salle. Il est aussi fortement recommandé de porter le masque en tout temps, y compris quand vous êtes assis. Nous vous demandons aussi de vous désinfecter les mains en utilisant le désinfectant pour les mains à l'entrée de la salle.
En tant que président, je vais m'assurer que les mesures sont respectées durant toute la séance. Je remercie à l'avance les membres de leur coopération.
Pour garantir le bon déroulement de la séance, il y a quelques règles que je vous demanderais de suivre.
Les membres et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation vous sont offerts pour la séance. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre « Parquet », « Anglais » ou « Français ». S'il y a une coupure dans l'interprétation, dites‑le moi immédiatement, et je vais m'assurer que l'interprétation est correctement rétablie avant de reprendre les travaux.
Vous pouvez utiliser l'option « Lever la main » au bas de votre écran à n'importe quel moment si vous souhaitez intervenir ou attirer l'attention du président. Pour les membres qui participent en personne, faites comme vous le feriez habituellement lorsque le Comité se réunit au complet en personne dans la salle. Gardez à l'esprit les lignes directrices de la Régie interne sur le port du masque et les protocoles sanitaires.
Avant de parler, je vous demanderais d'attendre que je vous nomme. Si vous participez par vidéoconférence, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro. Pour ceux et celles qui sont dans la salle, votre microphone est contrôlé comme à l'habitude par l'agent des délibérations et de la vérification. Quand vous vous exprimez, veuillez s'il vous plaît parler lentement et clairement. Quand vous n'avez pas la parole, votre microphone doit être en sourdine.
Je rappelle à tout le monde que les membres et les témoins doivent s'adresser par l'intermédiaire de la présidence.
Pour ce qui est de la liste des intervenants, le greffier du Comité et moi-même ferons de notre mieux pour tenir une liste consolidée des intervenants pour tous les membres, qu'ils ou elles soient là virtuellement ou en personne.
Je veux dire aux membres et aux témoins que, quand il vous reste 30 secondes à votre temps de question, je vais vous avertir avec ce papier, pour que vous sachiez où vous en êtes.
Je veux aussi dire aux membres, avant que nous commencions avec nos fonctionnaires invités d'aujourd'hui, que nous allons faire trois tours pour que vous ayez assez de temps pour poser des questions sur le projet de loi . Le reste de notre temps sera consacré à des travaux du Comité.
J'aimerais maintenant accueillir nos témoins de l'Agence du revenu du Canada. Nous accueillons Mme Janique Caron, administratrice supérieure des affaires financières et son commissaire, Direction générale des finances et de l'administration; Mme Cathy Hawara, sous-commissaire, Direction générale de programmes d'observation; M. Marc Lemieux, sous-commissaire, Direction générale des recouvrements et de la vérification; et M. Frank Vermaeten, sous-commissaire, Direction générale de cotisation, de prestation et de service.
Monsieur le greffier, est‑ce qu'un des témoins va présenter une déclaration préliminaire, ou...?
D'accord. L'un des témoins va présenter une déclaration préliminaire de cinq minutes, puis nous allons passer aux questions des membres. Qui présente la déclaration préliminaire?
:
Bonjour, tout le monde, et bonjour à vous, monsieur le président.
J'ai quelques difficultés techniques, comme d'autres personnes de l'Agence aujourd'hui, alors j'espère que vous m'entendez bien.
[Français]
Je vous remercie de m'avoir invité à comparaître devant le Comité afin de vous fournir des renseignements supplémentaires concernant le soutien qu'offre l'Agence du revenu du Canada à la mise en œuvre des prestations d'urgence du gouvernement du Canada liées à la COVID‑19.
[Traduction]
Je suis accompagné aujourd'hui de plusieurs sous-commissaires de l'Agence, à savoir Cathy Hawara de la Direction générale des programmes d'observation, Marc Lemieux de la Direction générale des recouvrements et de la vérification, et Janique Caron de la Direction générale des finances et de l'administration.
Monsieur le président, au cours des 20 derniers mois, nous avons apporté un soutien aux Canadiens et aux entreprises en veillant à la mise en œuvre de plusieurs prestations d'urgence. Parmi celles‑ci, on compte la Subvention salariale d'urgence du Canada, la SSUC, la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer, la SCRU, la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (la PCMRE), et bien d'autres encore. Toutes ces mesures ont joué un rôle déterminant dans la reprise économique du Canada, une reprise dont tous peuvent être fiers. De fait, monsieur le président, la SSUC a aidé plus de 5,3 millions de Canadiens à conserver leur emploi, et plus de 97 milliards de dollars en soutien ont déjà été versés dans le cadre de ce programme pour aider les employeurs à réembaucher des travailleurs et éviter des mises à pied.
[Français]
De plus, la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer, ou SUCL, a permis d'aider plus de 215 000 organisations et de verser plus de 7 milliards de dollars pour couvrir le loyer, l'hypothèque et d'autres dépenses.
[Traduction]
La Prestation canadienne de maladie pour la relance économique a versé plus de 829 millions de dollars à 750 000 Canadiens. Pour de nombreux salariés et travailleurs indépendants, cette prestation a constitué un soutien au revenu lorsqu'ils ne pouvaient pas travailler, notamment lorsqu'ils étaient malades ou devaient s'isoler en raison de la COVID‑19. Ils ont aussi pu profiter de ce soutien lorsqu'ils avaient un problème de santé sous-jacent qui les exposait à un risque accru de contracter la COVID‑19.
C'est pourquoi, monsieur le président, que l'Agence sera fière de continuer à administrer les mesures de soutien et les prestations liées à la COVID‑19, si le projet de loi est approuvé. La loi proposée permettrait de continuer à fournir un appui ciblé aux entreprises canadiennes et aux Canadiens les plus durement touchés pendant la COVID‑19. En fait, ce projet de loi prolongerait le Programme d'embauche pour la relance économique du Canada, qui découle du budget 2021, jusqu'au 7 mai 2022. Elle offrirait un taux de subvention qui pourrait aller jusqu'à 50 % aux employeurs admissibles dont les pertes de revenus actuelles dépassent 10 %.
[Français]
Cette prolongation aiderait les entreprises à continuer de réembaucher des travailleurs, à augmenter les heures d'activité de ceux-ci et à créer les emplois supplémentaires dont le Canada a besoin pour assurer une reprise solide. Ce projet de loi fournirait un soutien ciblé aux entreprises qui sont toujours aux prises avec d'importants défis liés à la pandémie.
[Traduction]
Par ailleurs, ce projet de loi soutiendrait les personnes touchées par la maladie ou ayant des obligations familiales en prolongeant la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants et la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique. Elle aurait également pour effet d'établir la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement, afin de fournir un soutien du revenu aux travailleurs admissibles directement touchés par un ordre de confinement de santé publique lié à la COVID‑19.
[Français]
En conclusion, je tiens à souligner que le mandat de l'Agence du revenu du Canada consiste notamment à exécuter les programmes fiscaux, les programmes de prestations et d'autres programmes connexes. L'Agence est aussi responsable de veiller au respect des lois et, ce faisant, elle contribue au bien-être économique et social continu des Canadiens.
[Traduction]
Pour cette raison, l'Agence demeure déterminée à soutenir les Canadiens et les entreprises canadiennes comme nous l'avons fait depuis le début de la pandémie, en plaçant les Canadiens au centre de tout ce que nous faisons. Les employés de l'Agence sont très fiers d'avoir soutenu des millions de travailleurs et des entreprises du Canada, conformément à notre philosophie de placer les gens d'abord.
Merci, monsieur le président. Je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président. Bien sûr, j'adresse toutes mes questions par l'intermédiaire de la présidence.
J'aimerais remercier les témoins d'être avec nous aujourd'hui. Une motion a été proposée, et nous avons décidé, en tant que comité, qu'il était très important que l'ARC soit représentée ici. Au cours de la semaine dernière, nous avons eu énormément de difficultés à obtenir des réponses aux questions. Nous savons que le ministère des Finances et tous les témoins qui ont comparu précédemment ne pouvaient pas nous dire d'où venait l'argent qui sera utilisé. Des gens du CANAFE ont témoigné, et ils nous ont dit qu'on ne les avait pas consultés pour rédiger le nouveau projet de loi, même pas au sujet de leur avertissement à l'ARC — vous — en été 2010 sur le risque de fraude liée à ces prestations.
Au nom de mes électeurs de Miramichi—Grand Lake, j'espère avant tout que nous pourrons renverser la tendance et obtenir des réponses aujourd'hui. Quel rôle l'ARC a‑t‑elle joué dans l'élaboration de la dernière loi sur les mesures d'urgence visant la pandémie, celle avant le projet de loi ?
:
Peut-être que je pourrais commencer, et j'invite les autres à faire des commentaires supplémentaires.
Une partie de notre mandat est bien sûr de travailler avec les autres ministères quand il faut administrer quelque chose et qu'il y a un projet de loi. Nous l'examinons, et nous formulons des commentaires et essayons de proposer des recommandations pour des améliorations potentielles.
En ce qui concerne la responsabilité du projet de loi, pour les prestations aux entreprises, c'est la responsabilité du ministère des Finances, et pour les prestations individuelles, c'est surtout Emploi et Développement social Canada. C'est leur projet de loi, mais d'autres vont bien sûr participer en formulant des commentaires pour s'assurer que le projet de loi peut être administré et aussi en formulant tout autre commentaire que nous avons pour son amélioration. Bien sûr, notre rôle ne vise pas les politiques dans ce sens‑là. Nous nous concentrons surtout sur l'administration.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais commencer par remercier les témoins, les fonctionnaires de l'Agence du revenu du Canada, d'être avec nous aujourd'hui. Tout d'abord, je veux vous remercier de tout le travail que vous avez fait pour aider à la prestation des programmes qui ont permis de secourir d'innombrables entreprises et qui ont aidé les Canadiens et Canadiennes à se nourrir, pendant une période sombre de la crise mondiale actuelle. Je crois pouvoir dire à tous et à toutes au nom de mes collègues que je vous suis très reconnaissant pour votre travail. Merci pour tout ce que vous avez fait.
Avant de poser ma question, je veux faire un commentaire sur ce que M. Stewart a dit.
Ce qui me déçoit, c'est que les conservateurs continuent de poser des questions et que l'on continue d'y répondre, mais ils prétendent qu'on ne leur répond pas. Une des questions à laquelle M. Stewart dit qu'on n'a pas répondu concernait la source du financement des mesures prévues dans le projet de loi . Le jour même où cette question a été posée — vous pouvez vérifier dans le hansard —, j'ai lu dans le compte rendu l'article du projet de loi C‑2 qui précise d'où vient le financement. C'est l'article 29. Je vais le répéter encore une fois: c'est un prélèvement sur le Trésor. La ministre l'a clairement dit en répondant à la question lorsqu'elle a témoigné devant nous, hier.
En ce qui concerne le rôle de l'Agence du revenu du Canada dans l'élaboration du projet de loi, une question que M. Stewart n'a cessé de poser aux fonctionnaires de l'ARC et à laquelle, selon lui, on n'a pas répondu, j'ai trouvé que la réponse des représentants de l'ARC était très claire. Ils ont dit que leur rôle était de formuler des commentaires et des observations. La question a été posée, et on a répondu à la question. La première question a été posée, et on a répondu à la question.
Je trouve honteux que certains députés conservateurs prétendent qu'on ne répond pas à leurs questions. C'est honteux de traiter nos fonctionnaires de la sorte, en particulier les fonctionnaires qui faisaient partie de l'équipe responsable de la prestation des programmes qui ont été si importants pour des millions de Canadiens et de Canadiennes.
Je le dis aux fins du compte rendu, monsieur le président.
Voici ma question pour nos témoins: je crois comprendre que l'Agence du revenu du Canada aurait la responsabilité d'administrer les nouvelles prestations prévues dans le projet de loi . Est‑ce que je peux vous demander de décrire en détail quels seraient le coût et les répercussions si la mise en œuvre des programmes prévus dans le projet de loi C‑2 était retardée? Quelles seraient les répercussions sur les entreprises canadiennes et sur les travailleurs canadiens?
:
Je veux bien répondre en premier.
Comme le Comité le sait probablement, maintenant, sans loi, la situation actuelle est que les gens, c'est‑à‑dire les particuliers, n'ont plus accès aux prestations de maladie. Cela vaut aussi pour les prestations pour proches aidants. Ce sont des mesures de soutien importantes pour les gens qui, dans le contexte de la pandémie, tombent malades, voient leur service de garde fermé ou ont un enfant malade ou peut-être vulnérable à la COVID. En conséquence, ils ne peuvent pas travailler parce qu'ils doivent rester à la maison. Le projet de loi leur donne un soutien financier, mais ils n'y auront pas accès jusqu'à ce que la loi soit adoptée.
La nouvelle prestation de confinement ne sera pas accessible, et puis il y a aussi les prestations pour les entreprises. Il n'y a pas de nouvelle période de prestations, présentement, alors, pour l'accès aux prestations, ce projet de loi est nécessaire afin que nous puissions fournir du soutien — la subvention salariale et la subvention pour le loyer — sous de nouvelles formes et en particulier dans le secteur du tourisme. Je ne vais pas m'exprimer au nom du secteur touristique et hôtelier, mais c'est un secteur qui subit une pression constante. S'il n'a pas accès à ces fonds, ce secteur va faire face à de nouvelles difficultés. C'est ce qu'on nous a dit. Nous savons que nous ne sommes pas...
Je crois que les gens sont conscients des difficultés liées au versement de ces prestations et savent que la loi doit faire l'objet d'un examen, mais, en même temps, les gens sont impatients que ces prestations soient versées.
Je suis bien contente de voir les fonctionnaires de l'Agence du revenu du Canada au Comité aujourd'hui.
Je suis ici à titre de porte-parole des aînés. J'ai une question fondamentale, qui s'adresse aux représentants de l'Agence du revenu du Canada, au sujet de la Prestation canadienne d'urgence, ou PCU. Ma question a trait aux réductions du Supplément de revenu garanti dont sont victimes les aînés qui ont touché la PCU pendant la pandémie parce qu'ils y avaient droit après avoir perdu leur emploi.
Rappelons-nous que la PCU n'était pas modulable: il n'était pas possible de recevoir un montant autre que les 2 000 $ prévus. Cela s'appliquait à tout le monde. Quiconque avait perdu son emploi pendant la pandémie était admissible à ce montant.
En ce moment, ces aînés voient leur Supplément de revenu garanti amputé. D'ailleurs cet été, nous, du Bloc québécois, avec la collaboration notamment de mon collègue Gabriel Ste‑Marie, avons écrit une lettre à la et à la pour les informer de la situation.
Avant la campagne électorale, nous avions déjà été interpellés par des groupes au sujet de ces compressions, qui sont énormes. Selon ce que l'on m'a dit, il s'agissait en moyenne de réductions de 400 $ par chèque. Nous avons obtenu des chiffres cette semaine: 183 000 aînés ont perdu en moyenne 3 500 $ cette année. De plus, 83 000 aînés se sont carrément fait couper le Supplément de revenu garanti. Or, il s'agit d'une source de revenus essentielle, puisque, rappelons-nous, ce montant est versé aux aînés les plus démunis.
Dès juin 2020, avait été interpellée par des groupes d'économie familiale, dont l'Association coopérative d'économie familiale, ou ACEF, chez nous, au Québec. Déjà à l'époque, ces groupes avaient exprimé par écrit leur inquiétude quant à ce qui allait advenir du Supplément de revenu garanti après la pandémie. Des groupes d'aînés avaient déjà écrit à la ministre responsable de l'Agence du revenu du Canada au sujet des effets possibles et malheureux de ces compressions sur le Supplément de revenu garanti.
J'aimerais entendre les commentaires des représentants de l'Agence à ce sujet. On m'a dit que des lettres avaient été envoyées dès juin 2020 pour faire part des incertitudes quant aux aînés qui, après avoir reçu la PCU, pourraient voir une diminution de leur Supplément de revenu garanti. Nous sommes en novembre 2021. Mon collègue M. Ste‑Marie et moi avons réécrit aux ministres responsables dans nos champs respectifs, c'est-à-dire à la , et à la nouvelle . Nous sommes encore à la recherche de solutions.
J'aimerais obtenir des précisions au sujet des compressions du Supplément de revenu garanti pour ceux qui ont reçu la PCU.
:
Merci beaucoup de la question.
Pour calculer les prestations sociales, le système tient généralement compte du revenu de la personne au dernier exercice. Les gens font leur déclaration d'impôt, leur revenu est calculé, et c'est le revenu qu'utilise l'ARC et d'autres ministères — et les provinces et les territoires — pour calculer certaines des prestations à verser. De façon générale, nous utilisons le revenu net.
Les ministères — EDSC dans ce cas‑ci — utilisent alors le flux d'information que nous leur fournissons pour calculer, par exemple, le Supplément de revenu garanti. C'est ce ministère qui en est responsable et il utilise l'information sur le revenu que nous fournissons, et cela ne va pas changer.
:
Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je suis très content d'être de retour ici.
Je vous félicite de votre élection à la présidence du Comité, en remplacement de l'ancien président du Comité, M. Wayne Easter.
Je remercie également les témoins pour les services qu'ils ont rendus au pays pendant la pandémie.
[Traduction]
J'ai plusieurs questions. Si vous pouvez répondre, je vous demanderais de le faire. Autrement, je vais passer à la prochaine question. J'aimerais des réponses par écrit dans tous les cas.
Ma première question concerne l'Allocation canadienne pour enfants. Combien de bénéficiaires ont vu leur ACE diminuer parce qu'ils ont reçu des versements dans le cadre d'un programme de soutien financier lié à la COVID‑19? En moyenne, par mois, de combien les prestations de l'ACE ont-elles diminué?
Vous devriez aussi avoir ces données à l'interne. Nous avons déjà interrogé l'Agence du revenu du Canada, et vous avez ces données dans votre base de données. Et c'est cela que notre porte-parole des finances, M. Daniel Blaikie, et moi-même voulons voir. Ce serait aussi utile pour tout le Comité.
Je voudrais maintenant savoir si le gouvernement a fait des analyses, peu importe la forme, sur les répercussions prévues de l'annulation de la PCRE sur les travailleurs à faible revenu ou les travailleurs indépendants. Je pense aux sous-traitants indépendants, aux travailleurs qui utilisent les plateformes en ligne, aux travailleurs contractuels, aux travailleurs sur appel et aux travailleurs temporaires.
Savez-vous s'il y a des études, peu importe lesquelles, qui ont été réalisées ou entreprises sur les répercussions avant ou après l'annulation de la PCRE?
:
Je vais répondre avec plaisir.
Je ne suis au courant d'aucune étude officielle ayant été publiée à ce sujet.
J'ajouterais, si vous me le permettez, que le ministère des Finances et Emploi et Développement social ont effectivement examiné les besoins en lien avec ces programmes, et la stratégie a été de perfectionner les programmes en fonction de la situation économique. C'est pourquoi, au début de la PCU, environ quatre millions de personnes ont reçu des prestations au cours de la première semaine. Au fil du temps, quand nous sommes passés à la PCRE et à la PCREPA, il ne restait plus que 800 000 bénéficiaires, il y a encore peu de temps.
Je ne sais pas si... Je ne crois pas qu'il y a eu une étude officielle qui montre qu'à ce moment‑là... Quoi qu'il en soit, les ministères responsables, EDSC et le ministère des Finances, ont examiné les besoins en lien avec ces programmes et la façon dont il faudrait les perfectionner en fonction de la situation économique et à la pandémie.
J'espère que je n'ai pas été trop long.
:
Merci, monsieur le président.
J'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir à mes questions, alors j'espère qu'elles seront bonnes.
Des députés: Ha, ha!
M. Adam Chambers: Merci, monsieur Vermaeten, et merci à tous les fonctionnaires d'être présents pour témoigner aujourd'hui devant le Comité.
Je veux aussi vous remercier de l'information très détaillée que vous avez fournie à la demande du Comité. Je sais que vous nous l'avez transmise à très, très court préavis et que l'information était très détaillée, et je vais axer quelques-unes de mes questions sur cette information. Nous l'avons reçue au moment même où la séance du Comité commençait. Je veux juste avoir quelques éclaircissements, alors, si vous voulez prendre le document, ce serait utile.
J'aimerais des éclaircissements au sujet de quelques-unes des vérifications et des chiffres, parce qu'il semble qu'environ 700 vérifications ont été réalisées durant la phase un, pour la SSUC. Ce sont des postvérifications, d'après ce que j'ai compris, et il y en a encore 2 500 en cours. Est‑ce juste de dire qu'il y a donc environ 3 200 vérifications sur à peu près 4,7 millions de demandes? Est‑ce une bonne représentation de la situation?
Pour préciser, la phase un de la vérification est toujours en cours. C'était plutôt une phase de recherche préliminaire pour la vérification, si on peut dire, au cours de laquelle nous en apprenions davantage sur les risques et sur la meilleure façon de déployer nos ressources pour les vérifications à venir. Vous avez raison de dire qu'il y a eu 700 vérifications, mais elles ne sont pas toutes terminées. Nous continuons le travail.
Nous avons pu lancer la deuxième phase en novembre, cette année. Les choses viennent seulement d'être mises en branle.
Ce que je veux dire, c'est que les résultats vont nous servir à orienter les activités de vérification futures dans ce domaine. Nous n'en sommes pas encore là, mais nous poursuivons le travail.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
J'aimerais remercier tous nos collègues de l'Agence du revenu du Canada pour leur excellent travail. Ils ont dû administrer ces programmes à un moment où tous les Canadiens devaient travailler à partir de la maison, souvent dans des conditions très difficiles. Je tiens à vous dire que vous avez toute mon admiration.
Je m'excuse pour la façon dont mon collègue conservateur M. Stewart a posé ses premières questions. En effet, cela ne reflète pas la bonne façon d'agir en comité. Ce n'est pas de cette façon que les membres du Comité doivent poser des questions aux témoins qu'ils ont invités à comparaître. Je vous prie d'accepter mes excuses au nom de mon collègue.
J'aimerais maintenant parler du rapport de 2020‑2021 de la vérificatrice générale. On a beaucoup parlé des vérifications qui ont été faites. J'ai en main la version anglaise du rapport.
[Traduction]
Le but de la vérification était principalement de déterminer si l'Agence de revenu du Canada avait mis en place un mécanisme faisant en sorte que la prestation puisse soutenir les travailleurs admissibles qui avaient subi une perte de revenu en raison de la pandémie de COVID‑19, et limitant également la fraude aux prestations.
J'aimerais savoir si l'ARC peut nous expliquer quelle a été exactement la conclusion de la vérificatrice générale dans ce rapport, qui a été publié très récemment.
:
Si vous me le permettez, monsieur le président, je vais répondre.
[Français]
Le gouvernement du Canada a rapidement offert des prestations d'urgence et des prestations de relance économique à des millions de Canadiens au cours de la pandémie de COVID‑19. Ce qu'on a vu a été vérifié par le Bureau du vérificateur général. Il fallait revoir si notre approche était raisonnable. L'approche mise en place a permis de fonder le système sur une attestation pour les prestations d'urgence et les prestations de relance économique afin de s'assurer que les Canadiens ont rapidement les paiements dont ils ont besoin. Cette approche, basée sur une attestation, ressemble beaucoup à celle qu'utilise l'Agence du revenu du Canada pour les déclarations de revenus. L'hypothèse de base, c'est que les gens veulent se conformer aux exigences et qu'ils vont transmettre des déclarations valides. C'est sur cette base que nous avons réussi à pousser ce programme plus loin.
Comme l'a souligné la vérificatrice générale du Canada lors de son examen de la PCU, cette approche comporte certains risques. Le fait d'accélérer les paiements aux personnes dans le besoin est conforme aux pratiques exemplaires préconisées par le forum international sur la prévention de la fraude dans le secteur public et ses principes de contrôle de la fraude dans la gestion des urgences. Cette approche se fonde sur des précédents, et elle évolue au fil du temps.
La vérificatrice générale a aussi démontré que, une fois le programme mis en œuvre, nous en avons modifié les contrôles avant d'effectuer les paiements. On a ajouté des contrôles lorsque l'on voyait qu'il y avait des risques de non-conformité. L'approche de l'Agence est vraiment basée sur une attestation et sur la sensibilisation des gens. Il faut donner aux gens la bonne information pour qu'ils puissent se conformer à la réglementation que nous devons faire respecter.
Nous avons donné beaucoup d'information aux Canadiens afin qu'ils comprennent bien les critères d'admissibilité. Dans certains cas, nous avons même écrit aux Canadiens lorsque l'information que nous avons reçue démontrait qu'ils n'étaient pas admissibles. Cela a d'ailleurs été documenté par la vérificatrice générale.
:
Je peux commencer, et je suis certain que mes collègues vont compléter ma réponse.
Oui, il est effectivement difficile de cibler un secteur en particulier pour les paiements, à cause des lignes de partage. Quand vous créez un secteur, vous devez définir qui en fait partie et qui n'en fait pas partie, et cela représente un défi, même si c'est très bien défini dans la loi ou que des règles avaient été précédemment établies.
Pour définir les lignes de partage, je crois que, vu les circonstances, le projet de loi fait très bien les choses pour ce qui est de définir, autant que possible, le secteur du tourisme, mais vous pouvez imaginer qu'il y aura toujours des cas particuliers. Par exemple, si vous vendez des aliments, que vous avez un camion pour vendre des croustilles ou de la poutine, est‑ce que vous exploitez un restaurant ou vendez-vous tout simplement des barres de chocolat ou des croustilles? C'est le genre de choses qui, au bout du compte, ne peuvent jamais être entièrement définies dans la loi, et c'est donc à l'ARC d'examiner les faits et d'essayer de déterminer qui fait partie de ce secteur‑ci ou de ce secteur‑là. C'est là, la difficulté.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Ma question s'adresse à tous les fonctionnaires présents aujourd'hui. J'aimerais savoir s'il y a eu des études d'impact ou des analyses sur l'annulation de la Prestation canadienne de la relance économique pour les travailleurs indépendants et si vous aviez des commentaires à faire là‑dessus ou si vous pouviez transmettre au Comité n'importe quel document que vous avez à ce sujet ou alors les déposer.
Pour que ce soit clair, je parle précisément, par exemple, des sous-traitants indépendants, des travailleurs qui utilisent des plateformes en ligne, des travailleurs contractuels, des travailleurs sur appel et des travailleurs temporaires.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Je souhaite remercier les représentants d'être venus aujourd'hui et de nous avoir donné les réponses dont nous avons besoin pour nous assurer que nous faisons progresser ce projet de loi, mais je ferai un commentaire, et je souhaite que les représentants sachent que beaucoup d'entre nous au Comité ont suffisamment de connaissances en finances et en économie pour comprendre que le Trésor est simplement un compte de banque. L'argent doit provenir de quelque part, et j'encourage mon collègue, M. Baker, de l'autre côté, à comprendre d'où cet argent provient pour arriver au Trésor en premier lieu. Cela ajoutera beaucoup de valeur à cet égard.
Monsieur Vermaeten, vous avez fait un commentaire tout à l'heure au sujet de la patience concernant le versement de prestations dont certaines personnes auront besoin une fois que ce projet de loi sera adopté et en ce qui concerne l'adoption de ce projet de loi. On nous a assurément imposé des délais serrés ici. Le Comité a été littéralement constitué cette semaine pour examiner en quoi devrait consister ce projet de loi.
Ma première question est la suivante: est‑il historiquement inhabituel d'adopter aussi vite au comité des finances un projet de loi comportant des affectations de crédits, tout de suite après que le Parlement a été rappelé?
:
Merci de poser la question.
Comme vous l'avez mentionné, dans les programmes de cette envergure, il y aura de la fraude. Cependant, nous avons assurément tiré des leçons et avons mis en place des contrôles, des outils et des mesures. Nous travaillons en collaboration avec des partenaires comme la Gendarmerie royale du Canada et d'autres ministères, quand nous détectons des activités suspectes. Nous avons beaucoup appris. Nous prenons très au sérieux tous les cas qui nous ont été signalés ou que nous avons découverts nous-mêmes et nous menons des enquêtes sur ces cas.
Étant donné que les fraudeurs adaptent leurs pratiques, nous faisons de même. Nous surveillons régulièrement les comptes pour détecter les activités suspectes, prévenir et traiter les cas potentiels de fraude, y compris l'utilisation non autorisée de justificatifs d'identité dérobés et...
:
Merci, monsieur le président.
En écoutant cette conversation, je souhaite simplement dire aux personnes qui écoutent en dehors de ces quatre murs que la grande majorité des Canadiens sont honnêtes. Nous le pensons tous.
J'aimerais également aller dans la même veine que M. Julian. Je pense — et corrigez-moi si je me trompe — que lors de son témoignage, le ministre s'est engagé à corriger les interactions négatives entre la Prestation de la relance économique et le Supplément de revenu garanti. Je voulais simplement m'assurer que nous mentionnons cela.
J'aimerais revenir sur la question de M. McLean et permettre aux gens de répondre, parce qu'il s'agit d'une des questions que j'avais et qu'elle était pertinente au regard des contrôles et des vérifications à l'avenir; si le témoin pouvait poursuivre sa réponse, ce serait très apprécié.
Comme je l'ai dit, nous avons assurément continué d'apprendre tout au long du processus. Nous avons amélioré la capacité des équipes. Nous avons créé une nouvelle équipe pour coordonner tous les efforts afin que nous puissions échanger les informations ainsi que faire des liens entre tous les comportements que nous observons. Bien sûr, nous ne divulguons pas tous les contrôles que nous avons mis en place ou toutes les menaces auxquelles nous sommes exposés, mains nous sommes vraiment en train d'apprendre.
Un des outils clés que nous utilisons, c'est les analyses des données et les renseignements d'affaires recueillis auprès de nombreuses sources. Nous avons eu de nombreux partenaires. Les organismes d'application de la loi et les institutions financières ont également été des partenaires clés. On nous soumet également des pistes. Heureusement, on a également annoncé dans le budget de 2021 que, une fois le budget approuvé, 330 millions de dollars sur cinq ans nous permettront de continuer d'investir davantage pour nous assurer que nous nous protégeons, que nous détectons et que nous contrôlons.
Aucun contribuable qui a été confirmé comme ayant fait l'objet d'incidents de fraude n'est tenu responsable des montants qui ont été payés. Nous les avons. Nous avons également réservé des lignes téléphoniques pour les aider et nous avons renforcé la capacité de nos centres d'appels, car nous savons que cela a donné lieu à un grand nombre d'appels à notre organisation.
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Nous collaborons assurément. Mme Hawara pourra peut-être aussi compléter la réponse.
Par exemple, quand nous voyons qu'une chose répond aux critères justifiant que notre équipe chargée des enquêtes criminelles examine une situation, nous faisons participer ces experts au dossier. Ce sont eux qui travaillent en étroite collaboration avec les autorités et avec la GRC. C'est assurément l'un des partenariats que nous avons mis en place.
Comme je l'ai dit, nous avons également des partenariats avec les institutions financières. Ils sont essentiels. Ces institutions nous ont communiqué des pistes, par exemple; nous travaillons donc ensemble, en étroite collaboration.
Je ne sais pas si Mme Hawara aurait des informations supplémentaires à nous fournir.
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Merci beaucoup, monsieur le président. C'est un plaisir d'être de retour pour participer à cette réunion du Comité de finances.
L'une des tendances récurrentes que j'ai remarquées aujourd'hui, monsieur le président — et je crois que mes collègues autour de la table l'ont remarquée — c'est le fait que mes collègues conservateurs sont très préoccupés par des questions qui concernent précisément les vérifications, mais également par des questions plus générales relatives à la diligence raisonnable. Je trouve cela intéressant et un peu contradictoire, avec tout le respect que je vous dois, car, il y a quelques mois à peine, un ancien député conservateur du Comité des finances, M. Kelly, a envoyé une lettre à la ministre du Revenu national en novembre 2020 pour demander la suspension de toutes les vérifications. M. Baker a fait allusion à cette lettre plus tôt. Il s'agit de vérifications concernant le recours des petites entreprises aux subventions salariales; j'ai donc de la difficulté à comprendre la position du Parti conservateur, mais dans l'intérêt de mes collègues, plus particulièrement mes collègues conservateurs, je vais présenter cette lettre au président du Comité. Je crois que cela aidera à comprendre les travaux qui ont eu lieu ici au cours des derniers jours.
Tout d'abord, j'aimerais sincèrement remercier les fonctionnaires pour le travail qu'ils ont effectué tout au long de la pandémie et qu'ils continuent de faire. Nous sommes, et plus particulièrement les électeurs de London, d'où je viens, reconnaissants de ce que vous faites...
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Oui, et c'est en temps normal, mais dans le contexte d'une pandémie, c'est très difficile à faire, et c'est pourquoi nous avons eu recours au système d'attestation, et dont il est question dans le sixième rapport de la vérificatrice générale auquel a fait référence Mme Chatel plus tôt.
À titre d'information pour le Comité — ce n'est même pas un commentaire partisan — je suggérerais aux membres de lire ce rapport. Il est très instructif. Il donne surtout un bon aperçu de la PCU et renseigne sur la conception du programme et le raisonnement qui le sous-tend.
Voici l'une des principales conclusions; et une fois de plus, tout cela découle d'une analyse d'un programme d'urgence. Je cite directement ce rapport, monsieur le président, et puisque M. McLean tenait tellement à me faire lire quelque chose pour le compte rendu, je vais lui faire plaisir.
Il s'agit du paragraphe 6.53. Il indique que la vérificatrice générale a conclu ce qui suit:
Nous avons constaté qu'en se fiant aux déclarations des demandeurs et en limitant le nombre de contrôles préalables au paiement pour vérifier l'admissibilité, Emploi et Développement social Canada et l'Agence du revenu du Canada savaient que des prestations seraient versées à des demandeurs qui n'y avaient pas droit. Ils étaient notamment conscients qu'il pouvait y avoir des cas de fausse déclaration intentionnelle.
Voici toutefois la principale constatation:
Toutefois, le fait d'accepter des risques pour accélérer le versement des prestations aux personnes dans le besoin est conforme aux pratiques exemplaires préconisées par l'International Public Sector Fraud Forum et à ses principes de lutte contre la fraude lors de la gestion d'urgences.
Cela nous donne donc un bon aperçu, et une fois de plus, mes collègues de l'autre côté qui ont soulevé la question de la diligence raisonnable doivent savoir qu'il y avait des attestations. Si j'en ai le temps, je vais poser des questions à ce sujet, mais dans le contexte de la pandémie, les fonctionnaires ont proposé une approche qui, oui, supposait certains risques, mais qui était toujours axée sur les Canadiens, sur près de — comme l'a dit M. Blaikie il y a quelques minutes — neuf ou huit millions d'entre eux ou quel que soit le chiffre réel.
Je vais donc m'en remettre aux fonctionnaires quant à ce chiffre, avec tout le respect que je dois à monsieur Blaikie. Ils obtiennent le soutien nécessaire.
Si je comprends bien, à deux semaines de Noël, on ne peut pas dire aux aînés s'ils pourront boucler leur budget. Leur situation demeure donc précaire.
Ma dernière question concerne ce qu'a dit la ministre hier. Selon ses propos, sur le plan technique et en ce qui a trait à la capacité de notre système technologique, la situation est un peu compliquée.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur ces problèmes liés à la technologie? N'y a-t-il pas moyen, en 2021, de trouver une solution pour les aînés dont les prestations ont été diminuées? Peut-on revenir sur la possibilité de considérer la PCU comme un revenu d'emploi? Peut-on s'assurer que cela est possible sur le plan technologique afin que tous aient droit à une révision en fonction de leur revenu actuel?
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Monsieur le président, je peux vous donner une idée de la raison pour laquelle il y a des difficultés techniques. Le SRG avait été établi avant que nous ne recevions les déclarations d'impôt des particuliers de 2020. Cela a été fait, nous dirions, en juin 2021. Les gens avaient commencé à recevoir leurs prestations. Les versements auxquels les gens avaient droit avaient été déterminés.
À présent, pour ce qui est d'une solution, si c'est l'objectif de la politique, vous devrez cerner les répercussions de la PCU et comprendre comment ces répercussions touchent le SRG pour ensuite déterminer à quel moment vous allez verser ces montants. Allez-vous les verser tous en même temps, dans la mesure où vous allez offrir une compensation? À qui allez-vous les donner et qu'advient‑il des personnes qui, par exemple, ont peut-être reçu la PCU et l'ont ensuite remboursée un peu plus tard? Beaucoup de personnes ont remboursé la PCU après coup.
Il y a toutes sortes de questions complexes relatives aux données, et il est préférable de tenter de remédier à la situation plutôt que de l'empirer. Par conséquent, je dirais que, à l'avenir, vous devez faire très attention à bien faire les choses.
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Bien sûr. Le projet de loi reconnaît qu'il y a un certain nombre d'industries en difficulté, indépendamment de tout décret de confinement en vigueur dans un secteur géographique particulier où les gens travaillent, n'est‑ce pas?
M. Frank Vermaetan: Oui.
M. Daniel Blaikie: Elles sont énumérées dans la partie 1. Maintenant, si ces industries sont en difficulté, alors les travailleurs autonomes, par exemple, pourraient avoir besoin d'aide au revenu, peu importe s'il y a un confinement ou pas. En fait, le gouvernement dit que c'est le cas. C'est pourquoi il offre la subvention salariale aux travailleurs de ces industries.
Je me demande simplement. Si les gens attestent qu'ils travaillent dans l'une de ces industries et qu'ils perçoivent un revenu d'emploi de l'une de celles‑ci, la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement pourrait alors être versée, peu importe s'il y a un décret de confinement.
Bon, je comprends le fait que la législation n'est pas actuellement libellée de la sorte...
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Merci, monsieur le président.
Merci à tous nos témoins d'être présents aujourd'hui.
Merci aux membres du Comité pour tout le bon travail que nous avons effectué cette semaine.
J'aimerais profiter de l'occasion pour présenter une motion. J'espère que nous pourrons la passer en revue rapidement et que nous aurons plus de temps à consacrer à nos témoins avant que notre temps soit écoulé.
Il est évident, comme nous le savons tous, que nous avons perdu les parties e) et f) de la motion précédente, mais compte tenu des témoignages que nous avons entendus jusqu'à maintenant, l'urgence de mettre en place ces mesures de soutien est devenue très apparente, non seulement pour nos entreprises touristiques et les autres organisations qui sont durement touchées, mais aussi pour les gens des collectivités partout au Canada, surtout pendant la pause après l'ajournement de la Chambre.
Je comprends les points qui ont été soulevés par mes collègues, surtout en ce qui concerne le secteur culturel et les répercussions des prestations, particulièrement les prestations fondées sur le revenu, et c'est dans cet esprit que j'aimerais proposer la motion suivante.
Je propose a) que, conformément à la motion adoptée le lundi 6 décembre, le Comité permanent des finances invite de nouveau le ministre du Patrimoine canadien et ses fonctionnaires à comparaître devant le Comité pendant une heure, le lundi 13 décembre à 11 h; b) que tous les amendements au projet de loi soient soumis au greffier du Comité au plus tard à 16 h le samedi 11 décembre; c) que le Comité procède à l'étude article par article du projet de loi C‑2 à 18 h le lundi 13 décembre; d) qu'à 22 h le lundi 13 décembre, toutes les questions nécessaires pour disposer de ladite étape du projet de loi soient mises aux voix immédiatement et successivement, sans autre débat ni amendement, et que f) le président soit ordonné de déposer le projet de loi à la Chambre le mardi 14 décembre.
Merci, monsieur le président.
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Je peux aussi parler un peu plus fort.
Étant donné que la motion traite de la question des témoins et que celle‑ci pourrait bien être adoptée, selon moi, nous ferions preuve de négligence si nous n'entendions pas les voix des travailleurs à la table. Il s'agit d'un projet de loi et d'un programme lié à la pandémie qui a beaucoup de conséquences pour les travailleurs dans tout le pays.
Je crois que le Congrès du travail du Canada est tout à fait intéressé à se prononcer sur le sujet, et je propose donc de modifier la motion. Il me semble que la motion dit que le ministre du Patrimoine serait invité à comparaître à 11 heures. Je propose que nous invitions le Congrès du Travail du Canada à comparaître à midi pendant une heure.
M. Terry Beech: Je serais heureux de prendre cela comme un amendement favorable.
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Merci, monsieur le président.
Je comprends la motion.
Je regarde le nombre de témoins à qui nous avons demandé de faire partie du Comité pour que nous puissions obtenir une divulgation complète des effets de ce qui sont clairement des parties non définies du projet de loi et des répercussions financières à l'avenir, ainsi que des personnes qui sont touchées. Il y a d'importantes contributions qui doivent encore être apportées, et je veux vraiment m'assurer que nous les recevons.
Quand je regarde les noms que nous avons mis sur la liste, je vois le CANAFE, que nous venons d'entendre. Nous devons parler aux représentants de la Fédération canadienne des contribuables et de l'Institut Macdonald-Laurier, mais il est vraiment important d'entendre la vérificatrice générale du Canada. Ces personnes doivent également avoir leur mot à dire sur cette législation.
Nous avons aussi d'autres économistes qui doivent décrire pour nous, du point de vue du Comité des finances, exactement ce que sont les effets des dépenses illimitées. Comme nous l'avons entendu, ces 7,4 milliards de dollars n'ont pas de modélisation associée. Il n'y a pas de date de fin. Ce programme a été prolongé de deux ans, alors qu'il ne devait l'être que de sept mois. Nous sommes dépassés par sa complexité. L'Institut Fraser nous donnerait des explications à ce sujet. Il y a le service fiscal RSM et, enfin, l'Institut C.D. Howe. Ce sont toutes des institutions réputées qui pourraient nous donner des conseils sur la façon d'améliorer le projet de loi.
Le fait que nous ne soyons même pas intéressés à essayer d'améliorer le projet de loi à ce stade-ci et le calendrier précipité imposé au Parlement, qui doit traiter cette question très rapidement, parce que l'argent est nécessaire... Nous savons que l'argent est nécessaire. L'argent est toujours nécessaire.
Il y a une partie rétrospective dans ce projet de loi, comme vous vous en souvenez, monsieur le président. Il traite clairement de la façon dont les gens seront traités une fois que tout cela sera terminé. Les détails ne sont pas encore clairs.
J'aimerais voir cette clarté. Si quelqu'un peut la fournir, un certain type d'explication serait approprié pour le Comité.
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Oui, c'est ce que je fais. En fait, je le fais. J'ai la parole, donc merci quand même.
Pour revenir à ce que je disais, les libéraux apprennent que les contribuables sont victimes de fraude, que des gens reçoivent plusieurs chèques de PCU par semaine — même s'il s'agit d'une prestation hebdomadaire — que des criminels organisés fraudent le système et que des personnes qui ne vivent même pas au Canada reçoivent de l'argent. Que font-ils? Comment réagissent-ils à cette nouvelle? Ils disent: « Eh bien, dépêchons-nous d'émettre plus de chèques du gouvernement » plutôt que « Bon sang, maintenant que nous avons appris tous ces détournements, nous ferions mieux d'examiner comment cela s'est produit ». C'est incroyable de constater à quel point ils sont peu intéressés à examiner de près la façon dont l'argent est dépensé au lieu d'essayer d'en distribuer toujours plus à la pelle.
Je proposerais d'apporter un amendement à cette motion proposée en ajoutant le paragraphe suivant... Désolé; avant d'ajouter le paragraphe, je dirais de supprimer tous les délais que M. Fragiskatos a énumérés dans sa motion initiale concernant la présentation d'amendements et la reddition de comptes à la Chambre.
À la place, je remplacerais cela par l'amendement suivant: « Que le Comité permanent des finances continue d'entendre les témoignages sur le projet de loi la semaine du 13 décembre 2021; que le greffier réinvite les témoins qui n'ont pas pu comparaître sur le projet de loi C2 en raison de conflits d'horaire; que la vice-première ministre et ministre des Finances comparaisse devant le Comité au sujet de la mise à jour économique et budgétaire de 2021 pendant trois heures avant l'ajournement de la Chambre des communes le 17 décembre 2021; et que chaque réponse que la vice-première ministre et ministre des Finances fournit ne dépasse pas le temps pris pour poser la question. »
En guise de contexte...
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Merci. Deux beaux messieurs étaient là-bas, et j'ai juste confondu l'un avec l'autre. Je m'excuse d'avoir mal désigné l'auteur original de la motion.
À son honneur, la ministre était ici, mais elle a précisément dit qu'elle ne pouvait pas répondre à certaines questions, parce qu'elle n'avait pas encore de mise à jour économique pour l'automne. Expressément, elle ne pouvait pas nous dire le montant de la dette du Canada ni combien une augmentation d'un point de pourcentage des paiements d'intérêts coûterait aux contribuables. Elle a dit que, une fois la mise à jour économique de l'automne présentée, elle serait en mesure de répondre à ces questions, alors par respect pour elle, j'estime que le moins que nous puissions faire, c'est de l'appeler et de lui demander de témoigner sur sa mise à jour.
C'est une convention; lorsqu'un ministre des Finances présente une mise à jour d'automne ou un budget, généralement, il témoigne à ce sujet. Il est prévu que nous fermions boutique pour Noël; malheureusement, si tôt que ce soit, nous raterions alors l'occasion de recevoir la ministre pour qu'elle témoigne sur sa mise à jour. Je sais qu'elle sera impatiente de témoigner, donc je propose cet amendement par respect pour sa demande d'avoir l'occasion de répondre à certaines de mes questions après la présentation de cette mise à jour.
Je suis en outre ouvert à travailler avec des collègues de tous les partis pour m'assurer que la motion amendée définitive qui sortira d'ici est une motion que tout le monde se sent à l'aise de soutenir.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Vous devrez m'excuser, parce que c'est ma première fois au Comité, et je comprends mal... Peut-être que M. Beech, qui a proposé originalement la motion, en a une copie papier, ou qu'il pourrait l'envoyer par courriel au reste d'entre nous. Il est assez difficile de gérer ce sur quoi nous votons réellement.
J'aimerais faire remarquer que, lorsque nous parlons de délais et de témoins, nous sommes en train d'empiéter sur les témoignages dont nous avons déjà décidé qu'ils étaient importants à entendre avant de passer à un vote ou à l'étude article par article. Je pense qu'il est important pour le Comité de s'assurer qu'il a entendu tous les témoins. Nous savons que certains témoins n'ont pas pu être présents. Nous avons appris que quelques autres ont été invités, certainement par les organisations syndicales, et d'autres encore ont été cités par mon collègue. Je pense qu'il serait imprudent d'envisager de couper le témoignage des témoins ou de ne pas accorder un temps pertinent à ces témoins pour qu'ils viennent donner leur avis sur le projet de loi.
Je pense effectivement que nous devons prendre soin de donner l'occasion aux membres du Comité, et en fait au grand public, d'entendre les témoins que nous avions prévu d'entendre avant d'accepter d'aller plus loin.
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Merci, monsieur le président.
Je suis favorable à l'amendement de M. Poilievre. Je pense que l'essentiel pour le Comité était de convoquer les témoins. Il s'agit d'une quantité stupéfiante de dollars des contribuables, des dollars dont on n'a jamais déterminé l'endroit d'où ils proviennent même. Je pense que la ministre serait impatiente de revenir ici et de répondre à toutes les questions auxquelles elle n'a pas pu répondre cette semaine. Elle a admis elle-même qu'elle aimerait avoir plus de temps pour donner plus de réponses. Il y a toute la semaine prochaine, il y a plus de temps après cela aussi.
En faisant comparaître le plus de témoins possible, les membres du Comité pourraient poser plus de questions. Nous pourrions approfondir la question des 7,4 milliards de dollars. Nous connaissons le bilan du gouvernement en matière de taxation et de dépenses. Nous connaissons le bilan de la législation précédente. C'est pourquoi le CANAFE a été convoqué ici cette semaine. Nous savons que les contribuables canadiens ont payé la facture imputable à des fraudeurs, des criminels et peut-être même des organisations terroristes. Je ne pense pas que certains de ces faits aient été prouvés, mais ils n'ont pas encore été réfutés non plus. C'est quelque chose que les contribuables canadiens méritent — l'examen minutieux du Comité.
Je pense que l'amendement de M. Poilievre est suffisant. En tant que membres du caucus, nous devons être ici pour poser ces questions importantes. Je crois qu'il est important pour tous les Canadiens que des mesures de protection soient intégrées dans la législation. Nous savons qu'elles ne l'étaient pas la dernière fois. Je pense qu'il sera extrêmement important pour les membres du Comité d'avoir la capacité de poser ces questions importantes au nom de nos électeurs, au nom des miens dans Miramichi—Grand Lake et des autres.
C'est pourquoi j'appuie l'amendement.
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Merci, monsieur le président. Je suis très heureux de l'amendement.
Je me rappelle avoir été ici plus tôt cette semaine. C'est notre première semaine au Comité des finances. Nous avons eu une semaine de réunions et avons à peine effleuré la surface.
La ministre a été très claire lorsqu'elle était ici plus tôt cette semaine, en compagnie d'un haut fonctionnaire des finances qui ne pouvait répondre à aucune question qui lui était posée au sujet de la situation économique à laquelle le Canada fait face en ce moment. Cela nous a conduits très clairement à la réponse qu'elle a donnée, à savoir qu'elle traitera de la situation économique dans sa mise à jour économique. Nous avons le droit et, je pense, le privilège parlementaire de poser ces questions.
L'amendement est clairement recevable et ajouterait de la valeur pour les Canadiens. Il ajouterait de la valeur au respect qu'inspire la Chambre en étudiant les postes où le gouvernement dépense l'argent, la façon dont il le fait et la responsabilisation connexe. À l'heure actuelle, de nombreux Canadiens considèrent que ces mécanismes redditionnels font complètement défaut.
Nous avons devant nous aujourd'hui un projet de loi dont le gouvernement refuse de resserrer l'applicabilité et les définitions sous-tendant certaines applications. Pensez-y, car c'est un amendement de compromis qui nous permet d'aller de l'avant avec les affaires du Parlement tout en adoptant un projet de loi.
C'est pour cela que nous sommes ici. Prenons notre travail parlementaire très au sérieux, rendons des comptes aux Canadiens et allons de l'avant sur plusieurs fronts. Allons de l'avant avec ce que nous sommes censés faire ici au Comité des finances, c'estàdire nous occuper des finances du pays.
Je vais juste prendre un moment pour dire que le projet de loi est venu ici si rapidement de la Chambre, avec une certaine collaboration à la Chambre, qu'il semble qu'on ait un plan par rapport à la suite des choses.
Je suis heureux de pouvoir accueillir un autre de nos témoins. Je me demande si les conservateurs, qui ont mentionné un certain nombre de témoins, veulent suggérer un témoin prioritaire sur cette liste. Parfois, l'art du Parlement consiste à savoir quand la partie est finie et à faire tout ce qu'on peut faire dans les circonstances. Si les conservateurs suggèrent un témoin prioritaire qui pourrait être invité à accompagner le CTC à midi, je les invite à y réfléchir pendant qu'il est encore temps. Il me semble que le projet de loi se dirige vers l'étude article par article. Il serait bon d'entendre plus de gens dans le temps dont nous disposons.
Je sais que les conseils gratuits ne sont pas toujours appréciés à ces tables, alors prenez-les pour ce qu'ils valent. Nous verrons s'il y a quelque chose de plus à dire.
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Oui, vous avez demandé si le...
Le problème avec la motion modifiée, c'est que M. Beech précise maintenant qu'il ne s'agit que d'une invitation amicale. Nous voulons que les témoins soient présents. C'est ce que nous demandons en échange de l'autorisation de clore le débat. Nous voulons que la vérificatrice générale soit présente. Il s'agit d'un ajout de 7 milliards de dollars à un programme qui en compte déjà près de 100. Nous avons besoin d'entendre la vérificatrice générale nous dire où sont passées les dépenses précédentes afin que l'on puisse voter sur ces nouvelles dépenses.
La vérificatrice générale est heureusement au service du Parlement. La vérificatrice générale ne vient pas ici quand elle le désire, elle vient au Parlement quand le Parlement la réquisitionne. Nous demandons à entendre la vérificatrice générale. Nous voulons que la vérificatrice générale soit présente. Pour que les conservateurs appuient la tenue d'un vote sur l'adoption du projet de loi, il faut que le libellé soit clair: la vérificatrice générale sera ici et témoignera avant que le projet de loi ne soit renvoyé à la Chambre des communes. Nous ne sommes pas prêts à appuyer la tenue d'un vote tant que cela n'est pas clairement énoncé dans la motion.
Nous espérons que parvenir à ce résultat ne prendra pas trop de temps. Nous devrions tous convenir — c'est en fait une chose assez facile à faire — que si nous adoptons une loi de cette ampleur, la vérificatrice générale viendrait faire des commentaires. M. Fragiskatos a dit que la vérificatrice générale a produit des rapports sur les programmes précédents et il a cité le travail de la vérificatrice générale pour appuyer le projet de loi. Il ne devrait donc pas avoir de problème à soutenir le fait que la vérificatrice générale viendra, ou quelqu'un de très haut placé dans son bureau, au cas où il y aurait un problème de santé ou une circonstance atténuante incroyable. Nous ne demandons pas quelque chose de déraisonnable ici.
Je vois M. Beech; voyons si nous pouvons trouver une solution.
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Merci, monsieur le président.
Je vais vous demander pardon de ce côté, parce qu'il y a des choses ici que je ne pense pas que nous puissions... Rappelez-vous, nous avons parlé de réserver un créneau pour terminer ces choses.
Monsieur Beech, ici, vous parlez de « 16 h le samedi » pour recevoir les amendements. C'est avant d'entendre des témoins le lundi. Je pense que la contribution de ces témoins sera importante, alors j'espère que nous pourrons dire « 18 h le lundi » plutôt que « 16 h le samedi » en ce qui concerne le moment où nous pouvons soumettre des amendements fondés sur les témoignages que nous avons entendus ici.
J'aimerais également mentionner cette partie de la motion: « d) qu'à 22 h le lundi 13 décembre, toutes les questions nécessaires pour disposer de ladite étape du projet de loi soient mises aux voix immédiatement et successivement, sans autre débat ni amendement ».
Cependant, nous parlons ici d'amendements, alors est-ce une erreur d'impression ou un oubli, ou...? Je veux dire, nous parlons de proposer des amendements.
Puis il y a ces deux choses, ces deux mots... ou « amendement », et la date, ce samedi, pour soumettre ces amendements avant d'entendre les témoins. Pouvons-nous les modifier, faire venir la vérificatrice générale et nous assurer d'avoir les commentaires dont nous avons besoin lundi?
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Exact. Je suis d'accord. Dans ce cas, parlons-en.
Je tiens à remercier le président d'avoir communiqué avec la vérificatrice générale. Je dois dire qu'il y avait une certaine confusion sur la raison pour laquelle la vérificatrice générale ne s'est pas présentée lorsqu'elle a été invitée plus tôt.
Cela dit, le Comité ne peut évidemment pas approuver des milliards de dépenses supplémentaires sans examiner les enquêtes de la vérificatrice générale sur des dépenses antérieures semblables. Si le gouvernement a vraiment confiance dans la façon dont les dollars ont été dépensés, il ne devrait avoir aucun souci à faire comparaître ici la vérificatrice générale pour témoigner de ces dépenses.
Les députés d'en face me disent qu'elle va venir devant le Comité, mais ils ne sont pas prêts à le mettre par écrit. Cela amène à se demander: « Pourquoi pas? » Nous attendons-nous à une annulation de dernière minute? Si c'est le cas, pourquoi ne pas intégrer dans la motion un peu de flexibilité pour que nous puissions modifier le calendrier?
Nous avons déjà, en tant que conservateurs, indiqué que nous accueillerions même un autre haut fonctionnaire du bureau de la vérificatrice générale. C'est plutôt inhabituel de permettre cela, car le vérificateur général est au service du Parlement et, normalement, les agents parlementaires se présentent ici en un rien de temps lorsqu'ils sont invités par les comités. Je ne comprends pas pourquoi, franchement, la vérificatrice générale n'est pas déjà arrivée et n'a pas témoigné, puisqu'elle a été invitée. C'est très particulier. En fait, je n'ai jamais vu cela au cours de mes 17 années ici, y compris plusieurs années au sein du Comité des comptes publics, qui est le comité auquel la vérificatrice générale rend compte.
Je note également que l'une des conditions pour que le Parlement accorde l'adoption rapide des dépenses d'urgence liées à la COVID était que la vérificatrice générale vérifie toutes ces dépenses. Cela fait maintenant deux ans que cette condition s'applique. Soit dit en passant, le Comité était chargé de superviser tout cela, et la vérificatrice générale n'est toujours pas venue nous faire part de ses conclusions. Si l'on met de côté le fait que le gouvernement nous demande maintenant d'adopter 7 milliards de dollars de dépenses supplémentaires, ce qui en soi a été précipité, il aurait été normal que la vérificatrice générale vienne témoigner de toute façon.
Nous disons que vous n'avez même pas à le faire. Convoquez un haut représentant à sa place si elle n'est pas disponible, mais pour l'amour de Dieu, le Comité ne peut sûrement pas approuver encore 7 milliards de dollars de plus sans au moins entendre la vérificatrice qui est chargée de nous dire comment les 100 milliards de dollars précédents ont été dépensés. C'est une très petite demande, en fait, et je ne comprends pas pourquoi elle est même controversée. Je ne m'attends pas à ce que le gouvernement soit d'accord avec ma politique budgétaire. Il est évident que nous avons des points de vue très différents. Si le...
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D'accord. C'est la vérificatrice générale.
Très bien. Écoutez, nous sommes quelque peu perplexes quant à la raison pour laquelle vous ne mettez pas cela par écrit, si la VG l'a mis par écrit. Je n'ai jamais rien vu de tel — on nous dit que quelque chose va se produire, mais on nous demande d'avoir confiance. Nous l'accepterons cette fois-ci, mais nous ne sommes qu'au début de la législature, et s'il y a un abus de confiance sur quelque chose de ce genre, je peux assurer au Comité, comme vous le savez tous, que cela ferait sombrer le Comité dans un chaos improductif pour le reste de la législature.
La seule façon pour que les choses fonctionnent au sein des comités, c'est qu'il y ait un certain niveau de confiance, de sorte que lorsqu'un parti... Même si nous nous battons bec et ongles, lorsque nous concluons des accords, nous nous serrons la main, nous prenons des engagements et nous les tenons l'un envers l'autre. C'est ainsi que les comités parlementaires — et, franchement, cet endroit — font réellement avancer les choses.
Nous supposerons, puisque j'ai toutes les raisons de croire que M. Beech agit honorablement et que vous, monsieur le président, faites de même, que la vérificatrice générale sera ici. Si cela ne se produit pas, ce serait un énorme abus de confiance de la part du gouvernement envers le Comité.