Je vois que M. Ste‑Marie a la main levée.
Monsieur Ste‑Marie, je vous donnerai la parole après mes observations préliminaires.
Bienvenue à la réunion numéro 52 du Comité permanent des finances de la Chambre des communes. Conformément à l'ordre de renvoi du 10 mai 2022, le Comité se réunit pour étudier le projet de loi , Loi portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 7 avril 2022 et mettant en œuvre d'autres mesures.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en mode hybride, conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021. Les membres assistent à la réunion en personne, dans la salle et à distance, à l'aide de l'application Zoom. Conformément à la directive du Bureau de régie interne du 10 mars 2022, toutes les personnes qui participent à la réunion en personne doivent porter un masque, à l'exception des députés qui sont à leur place pendant les délibérations.
J'aimerais formuler quelques commentaires à l'intention des témoins et des députés. Veuillez attendre que je vous nomme avant de prendre la parole. Pour les personnes qui participent par vidéoconférence, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro, et veuillez le mettre en sourdine lorsque vous ne parlez pas. Les personnes qui participent à cette réunion sur Zoom peuvent accéder au service d'interprétation. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre l'audio du parquet, l'anglais ou le français. Pour les personnes présentes dans la salle, vous pouvez utiliser l'oreillette et sélectionner le canal souhaité.
Nous vous rappelons que tous les commentaires doivent être adressés à la présidence. Les députés présents dans la salle qui souhaitent prendre la parole devront lever la main. Les députés qui participent sur Zoom devront utiliser la fonction « lever la main ». Le greffier et moi-même gérerons l'ordre de parole du mieux que nous le pourrons. Nous vous remercions de votre patience et de votre compréhension à cet égard.
Conformément à la motion adoptée en comité le lundi 9 mai, le Comité procédera aujourd'hui à l'étude article par article du projet de loi . Nous avons avec nous des témoins de divers ministères qui pourront répondre aux questions à mesure que nous examinerons les articles du projet de loi.
Je donne la parole à M. Ste‑Marie, qui a la main levée.
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Oui, cet amendement est important. Il permettrait essentiellement aux personnes atteintes de diabète de type 1 d'être automatiquement admissibles au crédit d'impôt pour personnes handicapées en supprimant le seuil de 14 heures par semaine de traitement de survie. Cela va de soi. Cet amendement réduira le fardeau administratif qui pèse sur les Canadiens et permettra à leurs médecins de se concentrer sur leur traitement, au lieu de remplir des formulaires compliqués et arbitraires. Diabète Canada et la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile appuient tous deux cet amendement.
De plus, le motif de l'amendement est basé sur une recommandation du Comité consultatif des personnes handicapées de l'Agence du revenu du Canada, que le gouvernement a rejetée.
En proposant cet amendement, nous assurons l'équité non seulement pour les Canadiens atteints de diabète de type 1 dans ma province du Nouveau‑Brunswick, mais aussi d'un bout à l'autre du pays. Voici une rare occasion pour nous, au sein de ce comité, d'améliorer immédiatement la vie de 300 000 Canadiens sur une base bipartisane.
Chers collègues, c'est la bonne chose à faire, et je me réjouis de votre soutien.
Je voulais aussi lire quelque chose. J'ai reçu le soutien de FRDJ, ainsi que de Diabète Canada. Je vais citer Diabète Canada et M. Andrew Jones, directeur exécutif, Affaires gouvernementales, politiques et plaidoyer. Il a dit ceci:
Nous constatons que le processus d'admissibilité est alourdi par de multiples fardeaux administratifs. Les patients doivent remplir de longs formulaires et communiquer avec leur professionnel de la santé. Notre principale préoccupation porte sur le seuil de 14 heures par semaine. [C'est arbitraire] ce qui est admissible au calcul de ce seuil de 14 heures... Comme je l'ai dit dans ma déclaration préliminaire, nous soutenons que les personnes traitées par insulinothérapie — une thérapie qui sauve des vies — devraient simplement être admissibles au crédit d'impôt pour personnes handicapées.
J'ai ici une autre citation de FRDJ Canada. Ce comité a eu la chance de les recevoir à deux reprises. Alanna Weisman, endocrinologue, a déclaré ceci au sujet des personnes atteintes de diabète de type 1:
... Faute d'insuline, elles risqueraient à très brève échéance d'avoir un taux de glycémie dangereusement élevé, qui pourrait entraîner une hospitalisation, un coma ou même la mort, toutes choses évitables par ailleurs.
Notre norme de soins consiste à administrer de l'insuline « intensivement », c'est‑à‑dire de nombreuses fois par jour, chaque injection devant faire l'objet d'une réflexion et d'un calcul ou dépendant d'une pompe, qui fournit de l'insuline sur 24 heures, compte tenu de multiples calculs et ajustements effectués chaque jour. L'insuline est une thérapie de survie qui couvre 24 heures par jour.
Sachez également qu'aucun autre médicament n'est approuvé pour le traitement du diabète de type 1. Nous n'avons qu'un médicament, l'insuline.
Je propose que cet amendement soit examiné dans le cadre de l'étude article par article, et j'espère que tous les membres du Comité l'appuieront.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, chers collègues. Je tenais à vous souhaiter à tous un bon lundi. Merci aux députés et à leurs équipes pour tout le travail qu'ils ont accompli pendant la fin de semaine après la réception des amendements vendredi. J'ai hâte de prendre connaissance de l'analyse approfondie et réfléchie de la Loi d'exécution du budget effectuée par tous les partis, et je voudrais également commencer mes observations préliminaires en parlant de cet amendement particulier et en disant que j'ai beaucoup apprécié ce que vient de dire M. Stewart.
J'aimerais également saluer le plaidoyer de M. Blaikie sur cette question, ainsi que celui d'autres membres de l'opposition, et surtout de nombre de mes collègues du caucus libéral, tant au sein de ce comité que du caucus en général, qui appuie avec passion ce type d'amendement au nom de la communauté des diabétiques. Au fil des ans, j'ai rencontré des enfants et leur famille touchés par le diabète de type 1, mais nous devons nous assurer d'appliquer les processus adéquats et de ne pas nous contenter de bonnes intentions. J'aimerais donc que le greffier législatif et les fonctionnaires présents apportent des précisions sur cette question relative à la procédure.
Je comprends que l'amendement proposé porterait sur les critères d'admissibilité à un crédit d'impôt non remboursable, mais je m'inquiète également du fait qu'il aurait pour effet direct d'augmenter automatiquement les dépenses relatives à certaines mesures de dépenses dont les critères d'admissibilité sont fondés sur ceux du crédit d'impôt pour personnes handicapées. Des programmes tels que le supplément pour personnes handicapées de l'Allocation canadienne pour les travailleurs et les Subventions canadiennes pour l'épargne-invalidité et les Bons canadiens pour l'épargne-invalidité versent des fonds dans des régimes enregistrés d'épargne-invalidité, ce qui créerait un nouveau prélèvement sur le Trésor que le Parlement n'a pas approuvé. À la lumière de ce qui précède, je crois que le NDP‑1 et le CPC‑1 — cet amendement — nécessitent une recommandation royale.
Pourrions-nous demander aux fonctionnaires de confirmer si mon interprétation est exacte? Pourraient-ils fournir leur analyse sur la recevabilité de l'amendement tel qu'il est actuellement rédigé et présenté?
Je pourrais donc profiter de l'occasion pour parler de la substance de l'amendement et attendre votre décision quant à sa recevabilité.
Je pense qu'il s'agit effectivement d'un amendement important qui est apparu de plusieurs manières différentes jusqu'à présent. Lorsque je me suis renseigné sur une intention similaire, les rédacteurs législatifs ont produit un amendement identique. Je suis très heureux de soutenir cet amendement ici. Il vaut la peine d'être adopté, et je pense qu'il s'agit d'un premier pas vers une réforme plus vaste de l'admissibilité au crédit d'impôt pour personnes handicapées, qui n'a en aucun cas posé problème uniquement pour les personnes atteintes de diabète de type 1. Il a été problématique à bien des égards. Comme l'a souligné M. Beech, cet amendement est important pour toutes sortes de raisons, y compris l'admissibilité des personnes à d'autres programmes.
Pour ce qui est de la question de savoir s'il est recevable ou non, je pense qu'il est important de noter que si les législateurs ne peuvent pas avoir leur mot à dire sur les critères d'admissibilité d'un programme, alors je ne sais vraiment pas ce que nous pouvons faire ou à quoi nous servons. Il me semble tout à fait logique que les législateurs puissent se prononcer sur les critères du programme ou les critères d'admissibilité à un programme comme le crédit d'impôt pour personnes handicapées.
Je note également que, généralement, il est uniquement interdit aux députés de procéder à une dépense directe ou à une affectation directe de fonds. Je pense que nous sommes à un pas de quelque chose que nous ne pourrions pas toucher.
Ici, vous avez le crédit d'impôt pour personnes handicapées — un programme à part entière. Il consiste en fait à renoncer à percevoir des impôts. En tant que simple député, je ne peux pas imposer de nouvel impôt. Je ne peux pas essayer de faire voter un financement particulier, mais je devrais être en mesure de me prononcer sur l'admissibilité à une déduction fiscale, et c'est vraiment ce dont il s'agit.
Si d'autres programmes choisissent de lier leur admissibilité à cette admissibilité, cette décision est prise soit par les législateurs, soit par le gouvernement lui-même, et elle est accessoire au sujet qui nous occupe maintenant, à savoir ce que vous devez faire pour accéder au crédit d'impôt pour personnes handicapées.
Ces autres programmes ont décidé d'appliquer ces critères d'admissibilité, quels qu'ils soient. Je ne pense pas que le fait que le gouvernement ait décidé ailleurs d'intervenir dans la détermination de l'admissibilité au crédit d'impôt pour personnes handicapées signifie que les législateurs ne peuvent plus se prononcer sur l'admissibilité au crédit d'impôt pour personnes handicapées. Je pense qu'une telle situation serait étrange et perverse, et que les gouvernements pourraient en abuser pour verrouiller les critères d'admissibilité à toutes sortes de programmes.
Une motion d'initiative parlementaire a en fait été intégrée à ce projet de loi, afin de créer un nouveau crédit d'impôt pour les gens de métier qui se déplacent pour le travail. On pourrait soutenir de la même façon, comme on l'a fait ici aujourd'hui, qu'il s'agit d'une dépense gouvernementale en ce sens que le gouvernement renonce à des recettes fiscales, mais en fait, ce genre de dépenses — les dépenses fiscales — peuvent absolument être établies par les députés. Il suffit d'examiner les projets de loi d'initiative parlementaire des dernières législatures pour voir combien de députés ont proposé des systèmes de déduction fiscale dans le cadre de leurs projets d'initiative parlementaire.
Il n'y a généralement pas de décision indiquant qu'une recommandation royale est nécessaire. Le fait que le gouvernement ait lié l'accès à d'autres programmes à celui‑ci ne devrait donc pas, à mon avis, servir d'argument pour empêcher les législateurs de se prononcer sur l'admissibilité au programme dans son ensemble.
Voilà ce que j'ai à dire sur la question relative à la procédure, mais sur le fond, je ne pense pas qu'il y ait de doute. Beaucoup de membres de tous les partis ont fait du bon travail et j'ai l'impression, en tout cas, qu'à certaines tables... Je crois que HUMA a eu cette discussion, et que tous les partis étaient d'accord pour essayer de mettre en œuvre cette proposition.
Je crois que j'ai entendu, au sein de ce comité, des manifestations de soutien positives de la part de députés de tous les partis à divers moments relativement à cette proposition. Si je me trompe, vous pouvez intervenir pour me corriger et me dire que vous ne soutenez pas cette proposition. J'ai constaté ce que j'appellerais un consensus émergent à ce sujet, et je pense qu'il serait malheureux qu'une décision sur une question relative à la procédure, dont je ne suis pas sûr qu'elle tienne la route, interfère avec un consensus émergeant de tous les partis sur l'importance de cette mesure, qui serait, comme je l'ai dit — et les membres peuvent être d'accord ou non sur ce point — un premier pas vers une réforme plus importante du crédit d'impôt pour personnes handicapées, qui est tout à fait nécessaire dans les cas où il est très clair que les gens souffrent d'une condition dont le suivi exige du temps, de l'énergie et des ressources. Cela devrait, à mon avis, faire partie de l'univers du crédit d'impôt pour personnes handicapées.
Permettez-nous d'apporter ce changement, tant sur le plan de la procédure que sur le fond.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je diviserai mon argumentation en deux volets: un volet qui portera de nouveau sur la procédure, puis un volet qui portera sur le fond de la motion elle-même, qui a été présentée par mon collègue, le député Stewart.
Tout d'abord, en ce qui concerne la procédure, d'après mon expérience, lorsqu'un député communique avec le légiste, s'il y a des conditions d'irrecevabilité, le légiste les signale au député. Le député prend alors le risque de vous présenter la motion par l'entremise du greffier, monsieur le président, mais la motion est habituellement jugée irrecevable d'emblée, avant que nous puissions en débattre.
Je comprends que vous soyez indécis à ce sujet, mais en général, l'irrecevabilité est signalée en premier lieu, mais pour être équitable, les députés devraient pouvoir présenter des motions et entendre leurs collègues leur dire si elles sont irrecevables ou non. La situation actuelle souligne le problème, et je me battrais pour que les députés de n'importe quel parti ou les députés indépendants puissent présenter leurs motions, parce que c'est notre travail de présenter des idées aux autres députés et de permettre qu'elles soient débattues au moins à ce moment‑là. Si elles sont jugées irrecevables, monsieur le président, quelqu'un pourra alors contester la décision de la présidence s'il le souhaite.
J'espère vraiment que nous ne choisirons pas cette option, monsieur le président, mais je dirais simplement que ce sujet a été abordé il y a quelques années. M. McGowan a répondu d'une manière très semblable... lorsqu'il a été question d'apporter aux pensions du RPC les modifications que nous avions suggérées, même si l'argent des contribuables n'était pas en jeu. Je ne m'en prends pas à lui, car c'est un honorable fonctionnaire. Comme vous le savez, monsieur le président, le RPC est administré de façon indépendante, et il est financé par les contributions des employeurs et des employés, et non par l'argent des contribuables.
L'enjeu actuel est légèrement différent, mais bien honnêtement, je me demande pourquoi le gouvernement a besoin d'un Parlement si les parlementaires ne peuvent pas dire: « Voici les conditions à remplir pour pouvoir présenter une demande, les conditions d'admission à un programme ». C'est la raison d'être d'un Parlement.
Parfois, le gouvernement actuel croit que, d'une manière ou d'une autre, que c'est lui qui prend toutes les décisions et que nous nous contentons de les approuver. C'est nous qui représentons les électeurs. C'est à nous, les parlementaires, que le gouvernement est lié, et c'est notre confiance qu'il doit conserver.
Je vous suggère fortement d'autoriser la présentation de l'amendement. Il est clairement recevable, et il devrait être débattu. Je trouve malheureux qu'avant que les élections n'aient lieu au Québec, le gouvernement cherche à obtenir 750 millions de dollars, dans le cadre de ce projet de loi d'exécution du budget, afin de pouvoir les attribuer aux municipalités pour contribuer au financement des transports en commun. Je crois que c'est un peu choquant qu'ils disent: « Il est acceptable pour nous de leur communiquer très peu de critères d'admissibilité en ce qui concerne les personnes qui pourront demander cet avantage ». Et maintenant, quand nous demandons au gouvernement d'aider les enfants atteints du diabète de type 1 à obtenir le crédit d'impôt pour personnes handicapées, c'est... Je suis un peu effaré.
Je laisse à mon collègue, M. Stewart, le soin d'approfondir le processus, car il s'agit de son amendement, et il est tout à fait prêt à le faire. Toutefois, en ce qui concerne la motion elle-même, monsieur le président, je dirai quelque chose qui ressemble à ce que le député Blaikie a suggéré.
Nous avons tous parlé à des jeunes, par l'intermédiaire de la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile et de Diabète Canada. Nous avons entendu les témoignages de personnes qui souffrent du diabète, de leurs familles, et nous avons entendu parler de la façon dont elles font face à la situation. Je veux simplement que les gens soient conscients que l'ARC a, dans le passé, maintenu l'admissibilité d'une personne qui bénéficiait du crédit d'impôt pour personnes handicapées en tant que mineur. Toutefois, à compter de leur 18e anniversaire, ils n'ont soudainement plus droit à ce crédit.
J'ai entendu des témoignages de la part de certains des électeurs de ma circonscription, dont M. et Mme Findlater de West Kelowna, qui ont une fille diabétique. Ils m'ont dit qu'ils voulaient que les parlementaires travaillent ensemble, monsieur le président, parce que dans l'ensemble du pays... Notre pays a de nombreux côtés positifs, mais lorsqu'il s'agit d'aider les personnes atteintes de diabète, les provinces offrent des programmes très différents les uns des autres. Certains programmes sont plutôt généreux, alors que d'autres le sont franchement moins.
L'un des aspects les plus frustrants de cet enjeu, c'est le fait de constater que de bons Canadiens ne reçoivent pas le même niveau de soutien de la part de leur gouvernement provincial. Cela semble injuste pour bon nombre de ces enfants qui déclarent ce qui suit: « Vous savez quoi? Ça ne devrait pas avoir d'importance ». Peu importe l'endroit où un Canadien habite, il devrait pouvoir bénéficier du même type de soutien.
Ce dont nous, les membres du Comité, débattons aujourd'hui, monsieur le président, c'est de la création d'un programme, un programme fédéral qui s'applique à tous ceux qui y sont admissibles, et du fait de rendre ce processus équitable et accessible, tout en imposant certaines contraintes. Comme cela a été souligné, la question des 14 heures pose certains problèmes aux gens. Ce que nous essayons de faire, c'est de rendre le processus plus facile à l'échelle fédérale. Quelqu'un m'a donné un conseil avisé. Il m'a dit: « Dan, tu ne peux pas toujours faciliter la vie des gens, mais tu peux toujours essayer de rendre les choses plus faciles ». Voilà un petit moyen tangible de le faire.
Enfin, monsieur le président, je vais rappeler aux députés que le crédit d'impôt pour personnes handicapées (CIPH) est une chose. Comme l'a dit mon collègue, il s'agit d'un crédit d'impôt non remboursable, mais ce qui est également crucial à propos de ce programme, c'est qu'il constitue la porte d'entrée vers un régime d'épargne-retraite pour personnes handicapées. Il permet aux enfants et aux adultes de mettre de l'argent de côté et de le faire fructifier à l'abri de l'impôt jusqu'à ce qu'ils atteignent un âge avancé. Souvent, les personnes handicapées n'ont pas les mêmes possibilités de travailler et d'épargner pour leur retraite, et de cette façon, ils peuvent augmenter leurs revenus durant leur vieillesse.
Le problème que nous rencontrons, c'est que de nombreux jeunes diabétiques sont admissibles au CIPH seulement jusqu'à leur 18e anniversaire. En vertu de cette règle, l'ARC les considère comme inadmissibles à partir de ce moment‑là. Le problème, c'est que le régime d'épargne-retraite pour personnes handicapées qui a été établi à leur nom devient alors caduc. Ils doivent fermer le compte, le gouvernement récupère les fonds qui y ont été versés comme subventions, et ils doivent ensuite payer des impôts sur tout intérêt gagné sur l'investissement ou l'épargne dans ce compte.
Monsieur le président, je souligne qu'il ne s'agit pas seulement d'épargner davantage l'argent des gens. Il s'agit de donner aux Canadiens et, en particulier, aux jeunes la possibilité d'épargner pour leur retraite. Ils ne sont pas admissibles à ce régime d'épargne-retraite s'ils n'ont pas accès au CIPH.
Je m'adresse maintenant à tous les députés. Nous ne pouvons peut-être pas faciliter tous les aspects de la vie des personnes atteintes de diabète de type 1, mais grâce à cet amendement, nous pouvons commencer à rendre certaines choses un peu plus faciles pour elles et à permettre à ces gens dans l'ensemble du pays de se concentrer sur leur santé et sur l'épargne pour leur retraite.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Manifestement, cet amendement est très important pour un grand nombre de citoyens canadiens atteints de diabète de type 1. En tant que parlementaires, lorsque nous nous réunissons ici, nous discutons la plupart du temps de questions financières et d'argent. Cet amendement est en fait une mesure que nous pouvons prendre qui aura un effet vraiment bénéfique et qui aidera un grand groupe de citoyens partout au pays. Je pense que cela va sans dire, et il s'agit d'un type d'amendement qui devrait bénéficier de l'appui de tous les partis.
J'aimerais parler un peu du fait que j'ai présenté cet amendement il y a 12 jours. Des avocats constitutionnels ont été consultés pour le mettre au point. En tant que porte-parole de mon parti en matière de revenu national, il a fallu que j'obtienne l'appui de mon parti à cet égard. J'ai réussi à l'obtenir, ainsi que l'appui des membres du Comité...
Une voix: Je n'ai rien à dire du point de vue des politiques, je voulais juste...
M. Jake Stewart: Qu'est‑ce que cela?
Une voix: Il ne sait pas que son microphone est allumé. C'était un accident.
M. Jake Stewart: Monsieur le président, je vais vous lire quelques points très importants concernant le fait que l'amendement a été présenté il y a 12 jours. Il est passé par les canaux des ministres du cabinet fantôme, les canaux de l'opposition — ceux de mon parti, bien sûr —, par les membres du Comité des finances, par le bureau du greffier, par les avocats qui sont déjà à notre disposition et, comme je l'ai mentionné plus tôt, par des avocats constitutionnels dont les services ont été retenus pour la rédaction de cet amendement. Je vais maintenant vous lire quelques points très importants qui couvriront toutes les questions dont nous avons entendu parler.
Premièrement, le crédit d'impôt pour personnes handicapées est un crédit d'impôt non remboursable. Il ne nécessite pas non plus une recommandation royale en vertu de l'article 54 de la Loi constitutionnelle de 1867, qui autorise de nouvelles dépenses. Il s'agit là d'un fait très important.
Deuxièmement, comme le crédit d'impôt pour personnes handicapées réduit les impôts que les personnes handicapées doivent payer, il n'empiète pas sur une initiative financière de la Couronne et ne nécessite pas une motion de voies et moyens visant à autoriser l'imposition de nouveaux impôts.
Troisièmement, bien que certains programmes puissent utiliser le crédit d'impôt pour personnes handicapées pour déterminer leur admissibilité, il s'agit d'une question distincte qui fait l'objet d'une recommandation royale différente.
Si cet amendement était le moindrement irrecevable, 12 jours n'auraient pas été nécessaires pour me le dire, croyez-moi, compte tenu de toutes les compétences dont nous disposons à la Chambre des communes, dont celles des membres du Comité et de l'ensemble des employés qui travaillent sur la Colline du Parlement. Il y a beaucoup de gens très intelligents ici, et nous voulons conserver notre bonne réputation auprès des citoyens de notre pays qui regardent nos délibérations à la maison et qui s'attendent à ce que les affaires du gouvernement se déroulent de manière compétente et intellectuelle.
Nous savons que j'ai répondu à toutes les questions qui ont été posées au préalable. Nous devons soutenir cette mesure afin d'aider les personnes atteintes de diabète de type 1.
Merci.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens à remercier tous les députés de leurs commentaires constructifs.
Un certain nombre d'avocats, d'experts et de constitutionnalistes ont examiné cet amendement, et ils sont fermement convaincus qu'il établit des mesures suffisantes de contrôle, de transparence et de responsabilité, et qu'il améliore la capacité de l'ARC de prendre des mesures correctives au besoin. En outre, il énonce un certain nombre de questions clés importantes.
Puisque les partis ont évoqué — à juste titre, je pense — les autres amendements connexes... Je vais simplement utiliser les nôtres pour faciliter la numérotation. Nous avons essentiellement trois amendements, soit le CPC‑2, le CPC‑3 et le CPC‑4, et je pense que la numérotation des amendements du NPD est similaire. Le secrétaire parlementaire, M. Beech, a dit qu'il ne peut pas appuyer l'amendement CPC‑3 s'il n'appuie pas l'amendement CPC‑2. Je ne pense pas que ce soit nécessairement vrai, car l'amendement CPC‑3 n'a aucun lien avec l'amendement CPC‑2. S'il voit d'un bon œil l'amendement CPC‑3, nous pouvons peut-être nous mettre d'accord sur l'amendement CPC‑2.
Je demanderais simplement au secrétaire parlementaire, M. Beech, de bien vouloir faire des commentaires à ce sujet. L'amendement CPC‑3 est aussi absolument essentiel, monsieur le président, car il permet de faire des dons ciblés. Selon le libellé actuel de la Loi, vous pourriez ne pas être conforme si vous dites à Centraide — ou l'inverse — que vous voulez donner l'argent au fonds pour l'Ukraine de Centraide.
Si nous rejetons l'amendement CPC‑3, nous causerons de sérieux problèmes au secteur caritatif. Il n'y a pas la moindre partisanerie dans cette affaire. Il s'agit simplement d'une mesure législative qui a du sens, et nous souhaiterions donc vivement un accord sur... Je crois comprendre que nous appuyons tous l'amendement CPC‑4, mais si nous appuyons également l'amendement CPC‑3, nous pourrions peut-être adopter le deuxième amendement.
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Merci, monsieur le président.
Je pense que l'une des principales difficultés que nous avons est que, encore une fois, le gouvernement a déposé son propre projet de loi sans tenir de consultations appropriées et sans essayer de saisir l'esprit du projet de loi de la sénatrice. C'est là la difficulté.
Le gouvernement essaie encore une fois de donner l'impression qu'il agit dans le sens d'une initiative très populaire, et la raison pour laquelle elle est populaire est que les organismes de bienfaisance veulent faire du bon travail. Ils veulent être en mesure de fournir des services de manière plus efficace et plus responsable. Le problème est que, si vous passez tout votre temps à vous occuper de la paperasserie et à le faire selon une approche normative, vous n'êtes pas en mesure d'aider les gens qui sont dans le besoin au moment où ils ont besoin d'aide.
J'encourage tous les membres du Comité à appuyer ce changement particulier. Le député Lawrence — et c'est tout à son honneur — a multiplié les rencontres avec le secteur caritatif en dehors du Comité et a fait un travail admirable pour soulever certaines des préoccupations du secteur caritatif concernant le libellé initial du projet de loi , qui ne reflétait pas l'esprit du projet de loi de la sénatrice.
Plutôt que de chercher à nous rattraper ultérieurement, nous devrions plutôt offrir exactement ce que le secteur caritatif souhaite, c'est‑à‑dire le projet de loi de la sénatrice, dans la Loi d'exécution du budget.
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Mesdames et messieurs les députés, les articles 41 à 51 ne font l'objet d'aucun amendement, et ils se trouvent tous dans la partie 1 du projet de loi. Encore une fois, avons-nous le consentement unanime pour les regrouper en vue du vote?
(Les articles 41 à 51 inclusivement sont adoptés avec dissidence.)
Le président: Mesdames et messieurs, aucun amendement n'est proposé pour les articles 52 et 53, qui se trouvent tous dans la partie 2 du projet de loi. Avons-nous le consentement unanime pour les regrouper en vue du vote?
(Les articles 52 et 53 inclusivement sont adoptés avec dissidence.)
Le président: Mesdames et messieurs, aucun amendement n'est proposé pour les articles 54 à 130, lesquels se trouvent tous dans la partie 3 du projet de loi. Avons-nous le consentement unanime pour les regrouper en vue du vote?
(Les articles 54 à 130 inclusivement sont adoptés avec dissidence.)
(Article 131)
Le président: Cela nous amène à l'article 131, pour lequel le Bloc a soumis un amendement, le BQ‑4.
Je vois que M. Ste‑Marie a la main levée.
Nous vous écoutons, monsieur Ste‑Marie.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Comme je l'ai dit au début de la rencontre lors d'un appel au Règlement, plutôt que de présenter l'amendement BQ‑4 tel qu'il a été rédigé, je vais plutôt présenter un amendement qui vient le modifier. Cet amendement vous a été distribué plus tôt aujourd'hui.
Je vais prendre la peine de le lire. Ensuite, je dirai quelques mots sur le fond et sur la forme de cet amendement.
Je propose que le projet de loi , à l'article 131, soit modifié par substitution, aux lignes 15 à 19, page 106, de ce qui suit:
(3) Le paragraphe (1) ne s'applique pas :
a) au vin qu'un particulier produit pour son usage personnel et qui est consommé à cette fin;
b) au vin produit à partir de miel, de pommes ou de tout autre produit agricole ou végétal prévu par règlement.
(2) Le paragraphe (1) s'applique à compter du 30 juin 2022.
Évidemment, cette partie pourrait être modifiée compte tenu des amendements qui s'ensuivraient.
L'Australie a poursuivi le Canada en ce qui a trait à la taxe d'accise sur le vin, plus précisément sur le vin de raisin. Il n'était pas question de l'hydromel ni du cidre.
Les représentants de l'industrie sont venus nous parler des coûts élevés liés à la production. Ils ont mentionné que la taxe d'accise pourrait limiter la croissance et le développement de leur industrie naissante au pays.
À mon avis, le fait d'adopter cet amendement serait la moindre des choses. En effet, il permet de se conformer aux décisions relatives au litige opposant les producteurs de vins canadiens et les producteurs de vins de raisin australiens. Selon moi, cela irait de soi.
En ce qui concerne la recevabilité de l'amendement, je dirai que nous ne créons, ici, aucune taxe. Nous n'élargissons pas la portée de la Loi; nous visons à modifier un article qui est déjà prévu dans celle-ci. Nous demandons donc aux membres du Comité d'appuyer les amendements que nous proposons.
Des témoins, notamment des producteurs d'hydromel et de cidre, sont venus nous dire à quel point cette loi pourrait toucher leur industrie.
Le problème, c'est que le gouvernement fédéral confond le vin, le cidre et l'hydromel. Cet amendement vise simplement à le régler. À mon avis, notre amendement est tout à fait recevable.
J'invite encore une fois tous mes collègues à appuyer cet amendement pour soutenir nos producteurs de cidre et d'hydromel.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie des précisions à ce sujet. Je n'aurais pas aimé m'enliser dans des procédures pour discuter de l'admissibilité plutôt que de parler de la teneur de la motion.
Je remercie le député Ste‑Marie de l'avoir proposée.
Je n'admire pas la façon dont le gouvernement a carrément bâclé la contestation devant l'OMC et capitulé devant l'Australie, mais c'est ainsi. Le problème, c'est qu'il n'a pas examiné correctement la loi, et ce sont maintenant les députés qui doivent entendre des témoins sur l'industrie du cidre. L'association canadienne, l'association du Québec et les producteurs d'hydromel ont tous comparu et dit qu'ils sont coincés sous la même bannière que le vin.
Je peux vous dire, monsieur le président, que les aspects économiques de l'industrie du cidre et de l'industrie de l'hydromel, comme l'ont soumis ces associations, n'ont absolument rien à voir. Malheureusement, en les regroupant sous le même régime que le vin, le gouvernement a voué ces industries à l'échec, comme il l'a fait pour le secteur vinicole canadien. Le régime entraîne des difficultés pour le secteur vinicole. On est conscient de ce que le gouvernement a cédé. On espère encore qu'il tiendra parole en remédiant à la situation. Cela reste à voir.
Cessons de nuire à nos secteurs en pleine croissance. L'industrie du cidre utilise des produits locaux. C'est la même chose pour les producteurs d'hydromel. Laissons-les prendre de l'expansion. Les producteurs d'hydromel — vous vous souvenez sans doute que nous avons accueilli l'association des producteurs d'hydromel du Québec — ont dit qu'ils ne produisent pas à la même échelle que les brasseurs ou les établissements vinicoles. Ce sont de petites exploitations. Les coûts sont élevés. L'ajout d'une taxe d'accise serait extrêmement dommageable. Même chose pour les cidreries, un secteur prometteur. Une fois de plus, je n'aimerais pas que nous commencions à compter sur les produits américains pour compenser les ratées du régime fiscal canadien. Des hausses de la taxe d'accise ici les forceraient à utiliser des produits plus abordables qui ne viennent pas du pays.
Si nous voulons vraiment aider les agriculteurs, les secteurs à valeur ajoutée, qu'il s'agisse des producteurs d'hydromel ou des cidreries, appuyons cet amendement. Essayons de corriger une partie des dommages potentiels qui pourraient autrement être occasionnés ou qui le seraient fort probablement. Je demanderais à tous les honorables députés de voter pour cette motion. Le gouvernement n'aura pas à assumer un coût énorme. Lorsque cette industrie sera peut-être un peu plus développée, il devrait probablement commencer à y accorder de l'attention, mais à ce stade‑ci, évitons tout simplement de lui causer du tort.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Au sujet du conflit devant l'Organisation mondiale du commerce, ou OMC, je tiens à rappeler que, pour l'Australie, ce que l'on entend par « vin » dans le cadre du litige est en fait du vin de raisin. À ce sujet, le gouvernement du Québec a fait valoir auprès du gouvernement australien qu'il y avait une distinction à faire entre le vin de raisin et le cidre ou l'hydromel. Une entente a été conclue avec le Québec, et la distinction est faite dans la législation. Ce que nous demandons, c'est qu'Ottawa fasse la même chose que ce que le Québec a fait, c'est-à-dire de ne pas mettre le cidre, l'hydromel et le vin, qui est le vin de raisin, dans la même catégorie.
Il n'y a pas de litige entre l'Australie et le Canada au sujet du cidre et de l'hydromel. Ce que nous demandons au gouvernement, c'est de distinguer le cidre et l'hydromel du vin de raisin, au sujet duquel il y a un litige, et, d'autre part, de soutenir ces deux industries si importantes, comme le disait M. Albas.
Il n'y a donc aucun problème à appuyer non seulement cet amendement, mais aussi nos producteurs de cidre et d'hydromel. Cela ne contreviendra pas à la décision de l'OMC, parce que l'Australie s'est déjà entendue avec le Québec à ce sujet.
Si nous rejetons cet amendement, nous disons aux producteurs de cidre et d'hydromel que nous les ferons payer, parce que nous tournons les coins ronds et que nous ne faisons pas notre travail. Il faut les soutenir, c'est notre travail.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais proposer l'amendement CPC‑5. Il vise à retarder l'application du régime d'accise pour le vin, par exemple, en la reportant au 1er janvier 2023.
Comme nous le savons, la pandémie de COVID‑19 a été très difficile pour de nombreuses entreprises, mais imaginez la situation des viticulteurs. Vous avez attendu cinq ans pour que vos vignes poussent. Vous avez été en mesure de les cultiver, de mettre le vin en bouteille, de faire tout l'étiquetage et de trouver un débouché pour votre produit, tout cela pour apprendre que la porte de votre cellier, soit l'aspect le plus rentable de votre entreprise, doit demeurer fermée à cause de la COVID.
De nombreux établissements vinicoles de petite ou moyenne taille ont énormément souffert à cause, comme vous le savez, monsieur le président, de l'interruption du tourisme, et beaucoup de personnes hésitaient à sortir même lorsque ces établissements pouvaient ouvrir.
C'est aussi un secteur qui a été durement touché par les pénuries de produits. La chaîne d'approvisionnement, en particulier pour les bouteilles, présente un énorme défi.
En capitulant devant les Australiens, le gouvernement a dit qu'il remédierait à la situation avant le 1er juillet, mais il y a eu la pandémie de COVID et les pénuries dans la chaîne d'approvisionnement. Si le vin n'est pas mis en bouteille avant la fin de juin, les producteurs devront essentiellement payer la taxe d'accise pour le vin qui se trouve encore dans les barils. Comme il n'est pas embouteillé, les producteurs devront payer et seront durement touchés.
Le gouvernement limite déjà toutes sortes de recettes attribuables à la hausse des prix du pétrole et à l'inflation. Ses frais d'utilisation, qui sont également liés à l'inflation, n'ont jamais rapporté autant. En toute honnêteté, je sais que les libéraux pourraient dire: « Un instant. Nous avons convenu de le faire. » Eh bien, premièrement, vous avez convenu de le faire sans parler à l'industrie. Vous avez pris la décision. Deuxièmement, les Australiens ont contesté la décision devant l'OMC parce qu'ils défendaient les intérêts de leur industrie.
C'est maintenant l'occasion pour nous tous de défendre la nôtre, de lui donner un peu de temps pour obtenir les bouteilles et embouteiller le vin. Ce n'est pas une tâche colossale. Vous savez quoi? Si les députés disent qu'il est question de tenir parole, je dirais tout simplement que les Australiens comprendraient si nous leur disons que nous reportons cela pour permettre à l'industrie de souffler un peu.
Pourquoi? Permettez-moi d'expliquer une chose, pour que les députés comprennent. Il existe une entreprise australienne dont la production annuelle surpasse celle de l'ensemble de notre industrie vinicole, des petits et des grands producteurs — à elle seule. Ce pays est un acteur de premier plan à l'échelle internationale.
Lorsque M. Bill Morneau, l'ancien ministre des Finances, a comparu devant notre comité, je lui ai demandé s'il avait fait une évaluation économique de l'indexation de la taxe d'accise, et il a répondu non. Lorsque nous l'avons questionné sur les conséquences commerciales, il a affirmé qu'il ne les avait pas examinées.
Tout cela est attribuable au gouvernement qui continue de mal gérer le dossier. Tout ce que nous demandons dans cet amendement, c'est tout simplement de permettre à l'industrie de souffler un peu pour qu'elle puisse embouteiller le vin sans être frappée par un projet de loi sur la taxe d'accise de l'Agence du revenu du Canada, une chose que de nombreux producteurs n'ont jamais payée avant. Pendant qu'il leur donne ce répit, le gouvernement peut présenter son programme de remplacement, dont il parle depuis deux ans, mais qu'il n'a pas encore montré à l'industrie.
C'est une solution gagnante pour notre industrie. Les Australiens seront tout simplement satisfaits parce qu'ils finiront par obtenir ce qu'ils veulent. Le produit canadien de qualité supérieure est sur un pied d'égalité avec le produit australien. J'ai hésité avant de le dire, car l'industrie vinicole australienne bénéficie d'un soutien considérable, comme l'industrie vinicole des Américains, des Français et des Espagnols. En comparaison, le soutien accordé à l'industrie vinicole canadienne est dérisoire.
C'est ce que je voulais dire. Comme j'ai la parole, monsieur le président, j'aimerais poser une question aux fonctionnaires à propos de cette section, si vous n'y voyez pas d'objection.