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Conformément à l'ordre de renvoi adopté par la Chambre des communes le 2 décembre 2021, le Comité se réunit pour examiner le projet de loi , Loi visant à fournir un soutien supplémentaire en réponse à la COVID‑19.
La réunion d'aujourd'hui se déroule dans un format hybride, conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021. Les députés assistent à la réunion soit en personne, soit à distance au moyen de l'application Zoom. Les délibérations seront diffusées sur le site Web de la Chambre des communes, et la diffusion Web montrera toujours la personne qui parle plutôt que l'ensemble du Comité.
La réunion d'aujourd'hui se déroule également dans le format de webinaire. Les webinaires sont destinés aux réunions publiques des comités et ne sont accessibles qu'aux membres, à leur personnel et aux témoins. Les membres sont d'office considérés comme des participants actifs. Toutes les fonctionnalités des participants actifs restent les mêmes. Les membres du personnel sont des participants non actifs et ils ne peuvent à ce titre que suivre la réunion en mode galerie.
Je profite de l'occasion pour rappeler à tous les participants à la réunion qu'il est interdit de faire des captures d'écran ou de prendre des photos de votre écran.
Compte tenu de la pandémie actuelle et à la lumière des recommandations des autorités sanitaires, ainsi que de la directive publiée par le Bureau de régie interne le 19 octobre 2021, pour rester en bonne santé et en sécurité, tous ceux qui participent à la réunion en personne doivent garder un espace physique de deux mètres les uns des autres. Ils doivent porter un masque non médical lorsqu'ils circulent dans la salle. Il leur est en fait fortement recommandé de porter le masque en tout temps, y compris lorsqu'ils sont assis. On demande en outre aux participants de maintenir une bonne hygiène des mains en utilisant le désinfectant pour les mains qui se trouve à l'entrée de la salle. En tant que président, je vais veiller à l'application de ces consignes pendant toute la durée de la réunion. Je remercie d'avance les membres de leur coopération.
Pour assurer le bon déroulement de la séance, voici quelques règles à suivre. Je sais qu'il s'agit de notre deuxième réunion. Je vais énoncer les règles, et je pense que nous n'aurons pas à le faire aux prochaines réunions puisque tout le monde saura à quoi s'en tenir.
Premièrement, les membres et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont disponibles pour cette réunion. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre le parquet, l'anglais ou le français. Si vous n'entendez pas l'interprétation, veuillez m'en informer immédiatement, et nous veillerons à la rétablir avant de reprendre les travaux. La fonction « Lever la main » se trouve au bas de l'écran et peut être utilisée à tout moment si vous souhaitez prendre la parole ou signaler quelque chose au président.
Pour ceux qui participent en personne, procédez comme vous le feriez en temps normal si l'ensemble du Comité était sur place. N'oubliez pas les directives du Bureau de régie interne concernant l'utilisation des masques et les protocoles sanitaires.
Avant de prendre la parole, veuillez attendre que je vous appelle par votre nom. Si vous êtes en vidéoconférence, cliquez sur l'icône du microphone pour activer ce dernier. Le microphone des personnes présentes dans la salle sera contrôlé, comme d'habitude, par le responsable des procédures et de la vérification. Lorsque vous parlez, veuillez vous exprimer lentement et clairement. Lorsque vous ne parlez pas, votre micro doit être coupé, ce qui aidera aussi beaucoup les interprètes.
Je rappelle à tout le monde que toutes les interventions des membres et des témoins doivent être adressées par l'intermédiaire de la présidence.
En ce qui concerne la liste des intervenants, le greffier du Comité et moi ferons tout notre possible pour maintenir un ordre d'intervention consolidé pour l'ensemble des membres, qu'ils participent virtuellement ou en personne.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins.
Nous accueillons les représentants du ministère des Finances: Trevor McGowan, directeur général, Division de la législation de l'impôt; Lindsay Gwyer, directrice générale, Législation, Division de la législation de l'impôt; Maximilian Baylor, directeur principal, Section de l'épargne et de l'investissement, Division de l'impôt des entreprises; et Yves Poirier, directeur, Développement économique, Division de l'impôt des entreprises.
Nous recevons également les représentants du ministère de l'Emploi et du Développement social: Elisha Ram, sous-ministre adjoint délégué, Direction générale des compétences et de l'emploi, EDSC; Catherine Demers, directrice générale, Politiques d'assurance-emploi, Direction générale des compétences et de l'emploi, EDSC; Benoit Cadieux, directeur, Prestations spéciales, Politiques d'assurance-emploi, Direction générale des compétences et de l'emploi, EDSC; et George Rae, directeur, Initiatives et analyse des politiques, Politiques d'assurance-emploi, Direction générale des compétences et de l'emploi, EDSC.
Doug Wolfe est présent, mais nous pourrions avoir quelques difficultés puisque la qualité du son est mauvaise.
Nous accueillons également Sébastien St‑Arnaud, gestionnaire du Programme du travail, Direction de la politique, du règlement des différends et des affaires internationales.
M. Maximilian Baylor et Mme Catherine Demers auront cinq minutes chacun pour les déclarations liminaires du ministère des Finances et d'EDSC.
La parole est à vous, monsieur Baylor.
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Je vous remercie, monsieur le président.
[Français]
Je vais m'exprimer en anglais, sachant qu'il y a des services d'interprétation.
[Traduction]
Je m'appelle Max Baylor, et je représente la Division de l'impôt des entreprises au ministère des Finances. Je vais vous donner un aperçu de la partie 1 du projet de loi.
La partie 1 propose de modifier la Loi de l'impôt sur le revenu et d'apporter des modifications connexes au Règlement de l'impôt sur le revenu. Ces propositions reflètent ce que le gouvernement a annoncé le 21 octobre et son intention d'abandonner les programmes à grande échelle de soutien aux entreprises dans le contexte de la COVID‑19 au profit d'une approche plus ciblée. Le projet de loi propose trois nouveaux programmes ciblés de subventions pour les salaires et le loyer afin de remplacer les anciens programmes de portée générale.
Le premier programme est le Programme de relance pour le tourisme et l'accueil. Il offrirait une subvention pouvant atteindre 75 % à certaines entités touristiques et d'accueil, comme les hôtels, les voyagistes, les agences de voyages et les restaurants. Les organisations admissibles devront remplir deux conditions pour bénéficier du programme. La première consiste à avoir subi une baisse moyenne des revenus mensuels d'au moins 40 % au cours des 13 premières périodes d'admissibilité, ou des 12 premiers mois de la Subvention salariale d'urgence du Canada. La deuxième condition est une perte de revenu d'au moins 40 % pendant le mois en cours.
Le taux de la subvention est proportionnel à la perte de revenus du mois en cours. Une baisse de 40 % pour le mois courant donne droit à une subvention de 40 %. Le taux augmente dans un ratio d'un contre un jusqu'à concurrence de 75 %. Par conséquent, une perte de 75 % ou plus des revenus pendant le mois en cours donne droit à une subvention de 75 %.
Il convient de noter que lors de son annonce du 21 octobre, le gouvernement avait précisé que la définition des entreprises admissibles au Programme de relance pour le tourisme et l'accueil serait présentée sous peu, à une date ultérieure. Le projet de loi définit maintenant les types d'entreprises qui sont admissibles au programme.
Le deuxième programme, le Programme de relance pour les entreprises les plus durement touchées, offrirait à d'autres entités ayant subi des pertes importantes un taux de subvention pouvant atteindre 50 %. Les organisations admissibles seraient tenues de remplir deux conditions pour bénéficier du programme. La première est une baisse moyenne des revenus mensuels d'au moins 50 % au cours des 13 premières périodes d'admissibilité, ou des 12 premiers mois de la Subvention salariale d'urgence du Canada. La deuxième condition est une perte d'au moins 50 % des revenus pendant le mois en cours.
En ce qui concerne le taux de subvention, il est là encore proportionnel à la perte des revenus du mois en cours, mais pas dans un ratio d'un contre un. Si la perte de recettes atteint 50 % pendant le mois en cours, le taux de subvention s'élève à 10 %. Il augmente de façon linéaire jusqu'à une perte de 75 % dans le mois en cours, ce qui correspond à un taux de subvention de 50 %.
Le troisième programme est le Programme de soutien en cas de confinement local, qui offrirait une aide à la hauteur du Programme de relance pour le tourisme et l'accueil aux entités qui subissent de nouveaux confinements à l'échelle locale. Ce programme serait offert aux entités admissibles qui sont touchées par une ordonnance sanitaire locale et qui subissent une baisse d'au moins 40 % du revenu pour le mois en cours. Le chiffre ne tient pas compte des pertes subies au cours de la pandémie.
Ces trois programmes seraient disponibles du 24 octobre 2021 jusqu'au mois de mai 2022, et les taux proposés seraient en vigueur jusqu'au 12 mars 2022. Du 13 mars au 7 mai 2022, les taux de subvention diminueraient de moitié. Le gouvernement aurait également le pouvoir de prolonger ces mesures par règlement jusqu'au 2 juillet 2022.
En outre, dans la proposition, le soutien actuel en cas de confinement demeurerait en vigueur pour les trois programmes au taux fixe actuel de 25 %. Le plafond mensuel global des dépenses de loyer admissibles passerait également de 300 000 $ à 1 million de dollars à compter du 24 octobre cette année pour l'ensemble des employeurs et entités admissibles qui touchent un soutien au loyer dans le cadre des nouveaux programmes.
Enfin, les modifications proposées permettraient d'améliorer le Programme d'embauche pour la relance économique du Canada et d'en élargir la portée à tous les employeurs admissibles dont les pertes de revenus actuelles sont supérieures à 10 %. Le taux de subvention serait porté à 50 %, et le programme serait prolongé jusqu'au 7 mai 2022, avec possibilité de le reconduire par règlement jusqu'au 2 juillet 2022.
Voilà qui conclut le résumé de la première partie.
Récapitulons. Jusqu'au 7 mai 2022, le projet de loi prévoit verser un soutien du revenu de 300 $ par semaine aux travailleurs admissibles pour toute la durée du confinement.
Aux fins des prestations, le projet de loi établit qu'un ordre de confinement est un confinement imposé par une autorité compétente qui, pour des raisons liées à la COVID‑19, exige la fermeture au public des activités commerciales et des services qui ne sont pas essentiels pendant au moins 14 jours consécutifs dans une région donnée. Elle peut aussi obliger les gens d'une région à rester à la maison pendant 14 jours consécutifs pour des raisons liées à la COVID‑19, sauf s'ils doivent sortir pour des raisons essentielles.
Les règles d'admissibilité à la prestation de confinement sont semblables à celles qui s'appliquaient à la Prestation canadienne de relance économique. Le demandeur doit donc détenir un numéro d'assurance sociale valide, être âgé d'au moins 15 ans, et résider et être présent au Canada. Il doit démontrer que ses revenus, pour l'année 2020 ou au cours des 12 mois précédents, s'élevaient à au moins 5 000 $, si la demande est soumise en 2021, ou qu'il a gagné ce montant en 2020‑2021 ou au cours des 12 mois précédents s'il présente sa demande en 2022.
De même, le demandeur doit attester avoir perdu son emploi ou son travail qu'il exécute pour son compte, ou avoir subi une réduction d'au moins 50 % de ses revenus hebdomadaires en raison du confinement. Il doit démontrer qu'il n'a pas avoir quitté son emploi et qu'il retournera au travail lorsqu'il sera raisonnable de le faire. Il doit confirmer que la perte d'emploi, la réduction des revenus ou la décision de ne pas reprendre le travail n'est pas due à un refus de se conformer à une obligation de vaccination. Il doit aussi avoir rempli sa déclaration de revenus pour l'année d'imposition en question. De plus, le demandeur ne doit pas être tenu de se mettre en quarantaine ou de s'isoler en raison d'un déplacement international. En outre, la prestation est offerte tant aux travailleurs non admissibles à l'assurance-emploi qu'à ceux qui y ont droit, à condition qu'ils ne reçoivent pas de prestations d'assurance-emploi pour la même semaine où ils recevraient la prestation de confinement. Pour toucher la prestation, les travailleurs devront également attester qu'ils ne reçoivent pas la prestation canadienne de maladie pour la relance économique, la prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants ou la prestation du Régime québécois d'assurance parentale au cours de la même semaine.
Pour que la prestation soit applicable, le projet de loi permet au gouverneur en conseil, sur la recommandation du , de désigner par décret une « région confinée » conformément à la définition proposée aux fins d'admissibilité. Ainsi, le gouverneur en conseil pourrait, par règlement, modifier la définition d'un « ordre de confinement »; modifier le nombre de jours consécutifs pendant lesquels un confinement doit être en place pour désigner une région; prévoir d'autres sources de revenus pour établir l'admissibilité à la prestation; et prolonger la prestation, au besoin, jusqu'à une date qui n'est pas postérieure au 2 juillet 2022.
La prestation serait versée par l'Agence du revenu du Canada au moyen de la même plateforme que la prestation de relance. La loi entrerait en vigueur dès la sanction royale, et les prestations seraient rétroactives jusqu'au 24 octobre 2021. Il est donc possible de remonter à la date d'entrée en vigueur d'un ordre de confinement, s'il est tombé après le 24 octobre.
Très brièvement, la partie 3 du projet de loi propose des modifications à la Loi sur les prestations canadiennes de relance économique qui prolongeraient du 20 novembre 2021 au 7 mai 2022 la prestation canadienne de relance économique pour les proches aidants et la prestation canadienne de maladie pour la relance économique. Ainsi, les travailleurs qui doivent s'isoler en raison de la COVID‑19 ou rester à la maison pour s'occuper d'un enfant ou d'un membre de la famille en raison de la COVID continueront de toucher une aide au revenu.
Le projet de loi ajouterait également deux semaines à chaque prestation, ce qui donne un maximum de 6 semaines pour la prestation de maladie et de 44 semaines dans le cas de la prestation pour les proches aidants. Les dispositions proposées permettraient au besoin au gouverneur en conseil de reporter au 2 juillet la date de fin de la prestation. De plus, à l'entrée en vigueur des modifications législatives, l'accès serait rétroactif au 20 novembre 2021. Les demandeurs auraient donc 60 jours pour soumettre une demande après l'entrée en vigueur du projet de loi.
Je vous remercie, monsieur le président. C'était mon résumé.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens d'abord à remercier tous les fonctionnaires de s'être déplacés.
Je tiens particulièrement à vous remercier tous de votre travail extraordinaire depuis près de deux ans. Nous savons que les fonctionnaires des Finances travaillent sans relâche. Merci beaucoup, donc, de votre dévouement envers notre pays.
Monsieur Baylor, je vous destine ma première question.
Pendant la COVID et ses vagues, nous sommes passés de mesures générales de financement à des mesures plus ciblées. Nous avons d'abord consacré globalement 289 milliards à des mesures directes de soutien aux revenus et aux entreprises pour en venir à la proposition actuelle de 7,2 milliards.
Peut-être pouvez-vous expliquer pourquoi vous avez opté pour l'ensemble actuel de mesures de soutien. Je constate qu'elles se rangent dans trois grandes catégories. L'une est faite de mesures de soutien aux entreprises, qui ciblent très précisément le tourisme, d'autres secteurs durement touchés et les confinements locaux. D'autres sont également destinées à appuyer les travailleurs canadiens pendant les confinements. Ensuite, nous avons des correctifs à la prestation de la relance économique. Pourriez-vous expliquer le choix de l'ensemble actuel de mesures de soutien?
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Je peux vous éclairer sur la partie 1 du projet de loi. Mes collègues pourront faire de même pour les deux autres parties.
Comme vous l'avez dit, il s'agissait de passer des mesures de soutien général, nécessaires au plus fort de la pandémie, pendant les confinements, à des mesures plus ciblées, alors que nous nous acheminons vers la nouvelle période de la pandémie. Il s'agissait de nous focaliser sur les industries qui ont souffert de la pandémie et qui souffrent encore, en grande partie à cause du maintien de certaines mesures sanitaires qui s'imposent encore.
La principale explication du programme de relance des secteurs du tourisme et de l'accueil est de cibler les secteurs qui ressentent encore le plus l'impact. Il s'agit ensuite d'élargir la portée des mesures, parce que nous reconnaissons que, même si ce secteur est visiblement le plus touché par les mesures sanitaires de lutte contre la pandémie, d'autres ont également souffert. Voilà l'objet du programme de relance des entreprises le plus durement touchées. Enfin, le troisième programme, celui des confinements locaux, entre vraiment en jeu quand de nouveaux confinements locaux s'imposent.
J'espère que ça répond à votre question sur la partie 1.
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Je vous remercie, monsieur le président.
À mon tour, je tiens à remercier tous les fonctionnaires de leur présence à cette rencontre d'aujourd'hui et du travail qu'ils font.
Je commencerai par un rappel. Tout à l'heure, les interprètes ont rappelé que, lorsque les témoins lisent un discours, le travail d'interprétation est plus facile si le texte leur a été acheminé au préalable. Je vous remercie.
Ma première question s'adresse à M. Baylor.
Monsieur Baylor, j'aimerais bien comprendre le calcul utilisé dans le projet de loi pour déterminer l'admissibilité à la subvention salariale. Je prendrai l'exemple du Programme de relance pour les entreprises les plus durement touchées.
Selon ce que je comprends, pour chaque période de demande visée, l'entreprise doit avoir subi une perte d'au moins 50 %. Si l'entreprise subit une perte de 60 % au cours d'un mois, mais une perte de 40 % au cours du mois suivant et une perte de 60 % au cours du mois subséquent, elle aurait donc droit à la subvention pour le premier et le troisième mois, mais pas pour le deuxième mois.
Est-ce bien cela, ou y a-t-il une façon de calculer la moyenne des pertes au cours de plusieurs périodes?
Je tenais simplement à ajouter que ça ne se trouve pas dans ce projet de loi, mais plutôt dans les règles générales sur les subventions salariales et locatives. Une règle déterminative spéciale porte que la baisse de revenus d'un mois au suivant, pour toute période donnée, est égale à la baisse maximale pendant la période antérieure ou la période en cours. On l'a ajoutée pour assurer tout de suite de la certitude sur l'importance de la baisse de revenus dont on tiendrait compte [Difficultés techniques] pour les besoins de ces critères.
Pour revenir à votre exemple, lorsque le demandeur ou l'entité subit une baisse de 60 % pendant une période donnée, nous savons que pour la période suivante la baisse de revenus sera réputée ne pas être inférieure à ce taux. Bien sûr, si, pendant la période en cours, la baisse de revenus était de 70 %, ce serait le taux employé, mais la règle déterminative spéciale prévue dans les lois en vigueur sur les subventions salariales et locatives procure un peu plus de flexibilité à ce sujet.
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C'est très bien, je vous remercie.
Mes prochaines questions s'adresseront aussi à M. McGowan.
Monsieur McGowan, pouvez-vous confirmer aux membres du Comité que, si le projet de loi était adopté tel quel, la aurait le pouvoir d'ajouter, par règlement, d'autres secteurs d'activité au Programme de relance pour le tourisme et l'accueil?
Par exemple, si un secteur d'activité quelconque se trouvait aux prises avec d'importantes difficultés et avait besoin d'un programme de soutien plus généreux, pouvez-vous confirmer que la ministre aurait le pouvoir, par règlement, de l'inclure dans le Programme de relance pour le tourisme et l'accueil?
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D'accord, je vous remercie.
Selon ce que je comprends, la aurait donc un pouvoir important en matière de réglementation. Si le projet de loi était adopté, qu'il y avait un changement sur le plan économique et que l'on constatait, par exemple, qu'il faudrait soutenir davantage les PME plutôt que les grandes entreprises, ou un secteur en particulier, et que l'on devrait modifier un pourcentage pour leur assurer l'accès à l'un des différents volets mentionnés ici, la ministre aurait ce pouvoir. Il ne serait pas nécessaire d'adopter une nouvelle loi.
Je voudrais juste une confirmation.
Puisque mon temps de parole est écoulé, j'attendrai le prochain tour de questions.
Je vous remercie beaucoup.
L'un des prétendus objectifs du projet de loi est d'appuyer le secteur du tourisme et de l'accueil. Si on prend le cas des agents de voyage indépendants, la moitié de ceux qui sont représentés par l'Association canadienne des conseillers en voyages indépendants l'ont affirmé très clairement, ils sont rémunérés sous le régime du programme de prestations de la relance économique, par opposition aux autres programmes de subventions salariales.
Et pour cause! Ils sont à leur compte. Dans ce secteur féminin à 85 %, beaucoup travaillent dans leur sous-sol. Beaucoup ont continué de travailler au début de la pandémie, pour aider leurs clients à protéger leurs remises ou leurs bons de voyage. Beaucoup travaillent désormais à aider leurs clients à commencer à envisager de prendre des vacances et, entretemps, à créer des réservations. Bien sûr, la rémunération ne viendra que lorsque les clients feront leur voyage.
Ce projet de loi ne leur fournit aucun soutien permanent. Nous savons que, très bientôt, ils pourront financièrement se tirer d'affaire, mais ce projet de loi est un aveu que le secteur ne s'est pas encore rétabli et, pourtant, rien n'est prévu pour aider ces agents.
Je me demande comment s'est prise la décision, la décision sur le choix d'une façon de faire qui exclurait un si haut pourcentage de gens qui œuvrent dans un secteur que le gouvernement lui-même a dit vouloir continuer d'appuyer.
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Merci pour la question.
Je peux vous renseigner sur le contexte général de la politique et sur l'application des règles régissant, dans la partie 1 du projet de loi, le mécanisme des subventions d'aide contre la COVID. Puis, si mon collègue Baylor veut intervenir sur le volet concernant plutôt l'analyse stratégique, il pourra le faire.
En ce qui concerne les voyagistes indépendants, il faut se rappeler deux choses.
D'abord, les subventions salariales et locatives prévues par les règles anti-COVID de l'article 125.7 de la loi n'excluent pas précisément les entrepreneurs indépendants. De fait, le propriétaire unique d'une entreprise ayant des employés ou qui paie un loyer pourrait se prévaloir des différentes subventions prévues dans la partie 1 du projet de loi.
Mais, bien sûr, la mesure n'est pas complète, parce que, comme on l'a fait remarquer, beaucoup de voyagistes indépendants sont des entrepreneurs à leur compte, et la subvention salariale prévue dans la partie 1 du projet de loi subventionne les salaires. Il s'agit de salaires versés à un employé par un employeur. Si aucun salaire n'est versé ou s'il n'y a pas d'employés, il ne devrait donc pas y avoir de dépenses admissibles à la subvention salariale.
Des éléments semblables d'appréciation valent également pour la subvention locative. Si un agent versait un loyer, peut-être pour un local commercial, il pourrait s'en prévaloir, mais nous comprenons bien que ce ne sera pas toujours le cas.
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Ce que nous essayons de comprendre, c'est pourquoi la décision stratégique a été prise de limiter le soutien à l'industrie aux subventions salariales, alors que cette approche fait en sorte de laisser derrière environ la moitié de cette industrie.
Jusqu'à tout récemment, le gouvernement disposait d'un autre outil stratégique qui permettait d'aider ces personnes, c'est‑à‑dire la Prestation canadienne de la relance économique. La prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement était perçue comme un moyen de remplacer cet outil, mais je pense qu'elle ne fait pas du bon travail à cet égard. C'est un débat que j'ai hâte que nous ayons, mais ce ne sera pas maintenant.
La question est la suivante: si l'un des principaux objectifs stratégiques du gouvernement était de continuer à soutenir les gens de l'industrie du tourisme et de l'accueil, pourquoi n'a‑t‑on pas envisagé d'ajouter un volet à, par exemple, la prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement, qui aurait permis d'aider les personnes dont je parle en ce moment — les personnes qui travaillent de façon indépendante, pour elles-mêmes — et qui constituent un pourcentage considérable de l'industrie?
Pourquoi a‑t‑on décidé de ne pas ajouter un volet à la prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement permettant de continuer à fournir un soutien financier à ces personnes, qu'un confinement pour des raisons de santé publique soit en vigueur ou non dans leur région, comme le décrit la loi?
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Je vous remercie, monsieur le président.
En fait, c'est deux minutes et demie. Je le dis par souci de transparence et pour respecter ce qui a été voté.
Monsieur McGowan, je n'ai pas trouvé que la réponse finale à ma dernière question était très claire, alors j'aimerais avoir la confirmation que, de façon directe ou indirecte, la peut modifier les pourcentages établis dans le projet de loi relativement aux pertes de revenu et aux subventions versées.
Comme vous le disiez, de façon directe ou indirecte, elle aurait le pouvoir, par règlement, d'inclure des secteurs en difficulté. Ai-je bien compris?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Tout comme M. Chambers, j'ai travaillé pendant plusieurs années au ministère des Finances. D'ailleurs, je tiens à saluer mes anciens collègues et à souligner les efforts qu'ils ont fournis pendant la pandémie pour assurer un service extraordinaire aux Canadiens. Je les félicite pour leur travail.
Ma première question est en lien avec les programmes, plus précisément avec la partie 1, qui traite de la subvention salariale et de la subvention pour le loyer. Comme nous le savons, ces programmes ont été essentiels pour assurer la reprise économique au Canada. Nous savons aussi qu'il faut continuer à offrir ces programmes dans certains secteurs ciblés.
De manière générale, quelles sont les répercussions qui ont été signalées dans le cadre de ces consultations avec les entreprises ou les secteurs de l'industrie les plus touchés par la pandémie? Quels sont les besoins actuels? De quelle façon ces programmes permettront-ils de les soutenir?
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier tous les témoins d'être des nôtres aujourd'hui. Mes questions s'adressent à quiconque se sent le mieux placé pour y répondre. Cela me convient tout à fait.
L'une des choses que nous avons découvertes ici aujourd'hui, c'est que, très tôt... Évidemment, 7 milliards de dollars, c'est beaucoup d'argent, et nous sommes conscients que le programme n'était pas initialement assorti d'un nombre suffisant de mesures de protection. Aujourd'hui, nous sommes incapables de déterminer d'où vient cet argent. Nous savons pourtant que le secteur de l'énergie génère des milliards et des milliards de dollars de revenus au Canada. Nous savons aussi que le gouvernement actuel essaie de tuer ce secteur. Il y a fort à parier que certaines de ces dépenses sont possibles grâce à l'argent provenant de l'exploitation pétrolière et gazière et d'autres sources, malgré le cri d'alarme constant à propos d'une crise climatique.
J'en viens à ma première question. Lors d'une séance du Comité des finances, tenue en juillet 2020, l'Agence du revenu du Canada a signalé que la Prestation canadienne d'urgence et le Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes étaient ciblés, ou risquaient d'être ciblés, par des organisations criminelles. Voici ce que j'aimerais savoir aujourd'hui, et ma question s'adresse à quiconque estime pouvoir y répondre: quelles directives les fonctionnaires du ministère ont-ils reçues de la part du gouvernement pour rédiger le nouveau projet de loi en tenant compte de ce qui avait été prédit en juillet 2020 au Comité permanent des finances?
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Je peux dire quelques mots sur la partie 1 du projet de loi, avant de céder la parole à notre collègue qui pourra parler de la partie 2.
Depuis la création des règles sur la subvention salariale et, plus tard, sur la subvention pour le loyer, le ministère des Finances a collaboré avec l'Agence du revenu du Canada pour aider à prévenir la fraude et à assurer la conformité. À cet égard, il a pris un certain nombre de mesures, notamment des sanctions sévères en cas de fausse déclaration ou de gonflement artificiel des montants payables, des exigences en matière d'attestation et l'obligation d'avoir obtenu les numéros de paie ou d'entreprise avant la crise pour empêcher la création de fausses entreprises.
Nous collaborons avec l'Agence du revenu du Canada. D'après nos discussions, elle serait la mieux placée pour décrire ses propres programmes, mais je sais qu'elle effectue le tri initial des demandes en fonction d'une évaluation des risques. Le gouvernement a donné à l'Agence du revenu du Canada le pouvoir de ne pas verser les montants au titre de la subvention salariale, puis de la subvention pour le loyer, si la ministre a des raisons de soupçonner une fraude ou un problème d'intégrité. Cela remonte au premier projet de loi instaurant la subvention salariale; je pense que c'est au paragraphe 164(1.6) de la loi.
Ces dispositions sont intégrées dans la partie 1, et les nouvelles mesures continueront de reposer sur cette assise.
Je vais maintenant laisser ma collègue parler de la partie 2.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Ma collègue Mme Sophie Chatel a parlé du secteur de la culture, qui est pris en compte dans le Programme de relance pour le tourisme et l'accueil. M. Poirier l'a confirmé, et nous sommes bien contents de cette inclusion.
Au Bloc québécois, nous avons une grande inquiétude concernant les travailleuses et travailleurs autonomes du secteur de la culture. En effet, il y a quelques années, le modèle relatif aux travailleurs indépendants et aux pigistes qui évoluent dans le secteur de la culture au Québec a pris la forme de celui des travailleuses et travailleurs autonomes. Ce que l'on comprend du projet de loi , c'est que les travailleurs autonomes du secteur de la culture se retrouvent actuellement sans programme de soutien, puisqu'il n'y a plus de Prestation canadienne d'urgence, ou PCU, ni de Prestation canadienne de la relance économique, ou PCRE.
Est-ce que M. Poirier ou M. Baylor pourrait me confirmer le tout?
Je vous remercie.
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Je vous remercie beaucoup.
Je vais vous donner un exemple d'une catégorie d'entreprises dont j'ai entendu parler et dont une se trouve dans ma circonscription. Il s'agit d'un fabricant d'autobus, New Flyer Industries, qui en arrache pendant la pandémie. Les municipalités étant à court d'argent, les commandes de nouveaux autobus ne sont pas, bien entendu, une priorité pour elles.
Les dirigeants de l'entreprise sont optimistes face à l'avenir, mais la façon dont sont conçus les programmes d'aide actuels pour les entreprises durement touchées ne tient pas compte du cycle de revenus d'une entreprise comme la leur. Ils peuvent avoir très peu de revenus pendant des mois puis, après avoir livré une commande, recevoir en bloc le produit de la vente de plusieurs autobus. Leurs revenus montent alors en flèche, mais retombent le mois suivant pendant qu'ils travaillent pour compléter le reste des commandes obtenues avant la pandémie.
Je me demande si le ministère a pensé à des entreprises qui fonctionnent de cette façon et si vous avez des recommandations à leur faire.
Le projet de loi prévoit‑il une forme d'aide quelconque pour ces entreprises, ou sont-elles laissées pour compte en raison de la nature de leur cycle de revenus?
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Selon ce qui est prévu dans le projet de loi , les calculs sont basés sur les règles en vigueur pour la subvention salariale et la subvention pour le loyer qui se trouvent dans la loi et qui sont utilisées par les entreprises depuis la mise en place de ces programmes.
Je peux vous dire qu'on a pensé à assouplir les règles — et ce, dès le début du programme — sur la façon pour une entreprise de calculer ses revenus. Par exemple, une entreprise peut choisir de les calculer selon la méthode de la comptabilité de caisse, ce qui serait, je suppose, le contraire de ce qu'on souhaite ici, c'est‑à‑dire calculer les revenus en espèces pour un mois donné, mais la règle de base est de se baser sur les revenus à des fins comptables, ce qui se fait plus généralement selon la méthode de la comptabilité d'exercice.
Les règles de calcul des revenus dans le projet de loi sont basées sur celles utilisées à l'heure actuelle.
J'ajouterais que, pour certains programmes qui prennent en compte les revenus d'une année à l'autre ou de l'année précédente, dans ce cas, le calcul des revenus se fait sur une période de 12 mois, ce qui devrait aplanir certains problèmes de cette nature. De plus, comme nous l'avons mentionné, la règle déterminative peut s'appliquer, qui permet à une entreprise de choisir la baisse de revenus la plus importante de la période en cours ou de la période précédente.
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Je vous remercie beaucoup.
Je veux simplement parler de deux éléments qui me semblent revenir constamment. Premièrement, nous avons commencé la séance en parlant du montant de sept milliards de dollars et de sa provenance. J'ai été heureuse d'entendre mes collègues dire que ces fonds proviennent du Trésor. M. McGowan l'a aussi mentionné, si je ne m'abuse.
J'aimerais préciser pour nos auditeurs que je n'aime pas le fait que quelqu'un pose des questions en donnant l'impression que les fonctionnaires prennent leur temps pour répondre. Je pense qu'il est important de souligner qu'ils sont ici pour répondre aux questions sur des éléments précis du projet de loi , et je veux que tous nos auditeurs sachent qu'il sera possible d'obtenir des réponses sur le montant de sept milliards de dollars dans quelques jours, ou au cours du témoignage d'autres témoins à venir.
Je veux aussi parler du problème des activités frauduleuses ou criminelles de ceux qui profitent de certains de nos programmes d'urgence. Nous savons que la PCU comprenait des mesures de protection en amont et de vérification en aval pour nous assurer de verser rapidement les paiements d'urgence aux travailleurs pendant la pandémie, tout en garantissant la détection des cas de fraude ou de fausse déclaration délibérée. J'ajouterai même, à titre de rappel, que dans notre énoncé économique de 2020, nous avons en fait prévu des ressources et des mesures additionnelles pour permettre à l'Agence du revenu du Canada de continuer à améliorer ses enquêtes et ses mesures de vérification.
J'aimerais aussi mentionner qu'en août 2020, le gouvernement du Canada a publié une déclaration au sujet des cyberattaques dont avaient été la cible l'Agence du revenu du Canada et d'autres ministères. Les enquêtes ont été confiées à la GRC, qui nous aide à élucider les activités et les fraudes suspectes concernant la Prestation canadienne d'urgence.
Je ne veux pas laisser l'impression à nos auditeurs ou aux gens dans la salle que l'Agence du revenu du Canada n'a pas pris de mesures énergiques pour veiller à ce que l'aide d'urgence parvienne à ceux qui en ont besoin, ou soit bloquée si on soupçonne des activités suspectes ou frauduleuses.
Il me reste environ une minute et demie, et j'aimerais demander à Mme Demers ou à M. Baylor de nous dire, au sujet de la partie 1 ou 2, dans quelle mesure les programmes, en particulier ceux que nous proposons, ont été modifiés rapidement pour répondre aux enjeux de santé publique. Je vous serais reconnaissante de répondre chacun en 30 secondes, si possible.