Bienvenue à la septième séance du Comité permanent de l'industrie et de la technologie de la Chambre des communes. Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le 26 janvier 2022, le Comité se réunit pour étudier les travaux en cours du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes.
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride, conformément à l'ordre de la Chambre du 25 novembre 2021. Les membres peuvent participer en personne ou avec l'application Zoom.
[Français]
J'invite ceux qui sont en personne à Ottawa à prendre connaissance des mesures sanitaires en vigueur et à les suivre.
Nous avons parmi nous aujourd'hui, M. Ian Scott, président et dirigeant principal du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes. Il est accompagné de M. Anthony McIntyre, avocat général et sous-directeur exécutif, ainsi que de M. Philippe Kent, directeur de la Politique des services de télécommunication.
Sans plus tarder, je cède la parole à M. Scott pour sa présentation.
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Merci, monsieur le président.
J'allais commencer par me présenter et présenter mes collègues, mais comme vous venez de le faire, je vais aller droit au but.
[Français]
Nous sommes heureux de l'occasion qui nous est donnée de faire le point sur les travaux menés actuellement par le CRTC. Notre objectif est de favoriser la concurrence et les investissements dans le marché afin que les Canadiens et les Canadiennes aient accès aux services à large bande et sans fil dont ils ont besoin.
[Traduction]
Nous comprenons certainement vos préoccupations quant à l'abordabilité de ces services vitaux pour la population canadienne, et nos préoccupations rejoignent les vôtres. Nous travaillons à la mise en œuvre d'une politique en vue de favoriser la concurrence entre les fournisseurs de services Internet sur le marché.
On a beaucoup parlé de la décision que nous avons rendue en mai 2021, qui fixait les tarifs de gros définitifs pour les services d'accès aux réseaux à large bande à haute vitesse groupés. Avant de parler du fond de cette décision, je tiens à préciser qu'il s'agit d'une décision sur l'établissement des coûts et non d'une décision stratégique, et qu'il est important que nous en arrivions à trouver les tarifs appropriés.
Pourquoi avons-nous fait marche arrière? Pour dire les choses simplement, nous avons initialement pris la mauvaise décision. Nous ne pouvions pas aller de l'avant avec des tarifs que nous savions erronés. Bien que nous nous efforcions toujours de bien faire les choses, le CRTC n'est pas infaillible. Les législateurs, les parlementaires avaient prévu ce genre de situation et ont intégré des dispositions dans la Loi sur les télécommunications qui permettent aux décisions d'être examinées par le Conseil, le Cabinet et les tribunaux, en tant que mécanisme en vue d'assurer la protection de l'intérêt public.
Conformément à ces dispositions, des entreprises ont soumis des demandes nous enjoignant de revoir notre décision de 2019, ce qu'elles sont en droit de faire. Nous avons traité ces demandes avec sérieux, équité et impartialité, comme nous le faisons toujours en tant que tribunal administratif quasi judiciaire. Nous avons constitué un dossier public et recueilli des éléments de preuve auprès des parties intéressées, et lorsque nous avons analysé les éléments de preuve, nous avons trouvé des erreurs et ne pouvions plus justifier les tarifs associés à la décision antérieure. En fin de compte, nous avons choisi de réaffirmer les tarifs provisoires que nous avions fixés en 2016 et de les rendre définitifs, avec quelques ajustements.
Le travail du Conseil pour mettre en œuvre sa politique d'accès de gros se poursuit. De nombreuses instances en cours portent sur le régime, nos méthodes d'établissement des coûts, les obstacles au déploiement de la large bande, etc.
Bien que je reconnaisse pleinement que les tarifs définitifs peuvent créer des défis pour certains concurrents, je suis absolument convaincu que nous avons fait ce qu'il fallait. J'insiste sur le fait que les tarifs de 2019 n'ont jamais été en vigueur sur le marché. Certains concurrents ont baissé leurs tarifs de détail suivant cette décision, mais il s'agissait d'une décision commerciale accompagnée d'un risque qu'ils ont assumé compte tenu des appels interjetés à l'époque.
[Français]
Si une plus grande concurrence entre les fournisseurs de services à large bande profitera aux Canadiens, il y a beaucoup trop de régions du pays qui n'ont toujours pas accès à des services à large bande adéquats ou abordables.
C'est pourquoi le CRTC s'efforce de combler ce fossé numérique au Canada. Grâce à son Fonds pour la large bande, le CRTC a consacré à ce jour plus de 186 millions de dollars afin d'améliorer les services à large bande pour environ 30 000 ménages dans quelque 160 communautés mal desservies ou non desservies. Cela inclut un nombre important de communautés autochtones.
Nous continuons d'évaluer des propositions et nous annoncerons de nouveaux projets dès qu'ils seront approuvés.
Enfin, permettez-moi de conclure en vous donnant une mise à jour de notre décision sur les services sans fil mobiles, que nous avons publiée en avril dernier.
Notre décision a notamment permis de créer un régime d'exploitants de réseaux mobiles virtuels pour le Canada. Notre décision donne aux fournisseurs de services l'occasion d'accéder aux réseaux sans fil des trois grands opérateurs nationaux — Bell, Rogers et Telus —, ainsi qu'à celui de SaskTel, en Saskatchewan. Nous sommes en train d'établir les modalités associées à cet accès.
[Traduction]
Tout cela est une bonne nouvelle pour les Canadiens et les Canadiennes. Les consommateurs bénéficieront d'un marché des services sans fil mobiles qui compte plus de fournisseurs, plus de choix, plus d'options abordables et plus d'investissements. En outre, nous avons pris des mesures afin de permettre aux consommateurs canadiens de souscrire à des forfaits de services à moindre coût et à usage occasionnel.
J'espère que mes observations ont contribué à clarifier le travail que le CRTC accomplit pour favoriser une plus grande concurrence et de plus grands investissements dans le marché, veiller à ce que les Canadiens et les Canadiennes aient accès à des services à large bande et sans fil de grande qualité, et réglementer dans l'intérêt du public.
Nous serons heureux de répondre à vos questions. Avant de le faire, je dois préciser que nous ne pouvons pas entrer dans les détails des dossiers qui sont actuellement devant le Conseil.
Merci beaucoup. Nous sommes prêts à répondre à vos questions.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et bon anniversaire.
Monsieur Scott, pour que je comprenne bien l'échéancier, en mai 2015, il y a eu un avis de consultation sur les tarifs de gros. En mars 2016, une décision provisoire a déterminé que les tarifs de gros n'étaient probablement pas justes ou raisonnables. Un examen exhaustif a été entrepris pendant plus de trois ans. Soit dit en passant, ce n'est pas moi qui parle d'« examen exhaustif ». C'est l'expression figurant dans la décision du 15 août 2019, et cet examen exhaustif, malgré son exhaustivité, était incroyablement inexact, je suppose, parce que moins de deux ans plus tard, vous avez presque complètement changé de cap.
Comment avez-vous pu vous tromper à ce point? Comment pouvons-nous avoir confiance dans votre travail si, après trois ans d'examen exhaustif, vous vous trompez à ce point?
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Je ne suis pas certain de comprendre la question.
Premièrement, je devrais peut-être prendre un peu de recul, si vous me le permettez, et expliquer simplement que les processus d'établissement des coûts — il s'agit de l'utilisation que les organismes de réglementation font de coûts différentiels à long terme pour établir les tarifs. Par exemple, dans ce cas‑ci, les tarifs de gros pour les concurrents sont des mesures utilisées partout dans le monde par les organismes de réglementation pour essayer d'établir ce genre de tarifs. C'est un processus très complexe.
Pour vous donner une idée de la taille et de l'ampleur de ces données, nous avions environ 150 modèles d'établissement des coûts, 20 000 pages de preuves et plus de 100 éléments tarifaires à calculer. Tout cela est contesté, si vous voulez. D'un côté, il y a les parties qui soumettent des tarifs et qui défendent leur représentation des coûts appropriés, et d'autres qui les contestent et demandent des changements. Bref, le personnel et les membres du Conseil ont rendu une décision qu'ils croyaient juste, comme je l'ai dit plus tôt, à la suite d'une demande de révision.
Nous avons fait une analyse approfondie. Nous avons demandé des renseignements supplémentaires à toutes les parties. À partir de ces renseignements, nous avons pu relever des erreurs. Après les avoir constatées, nous avons le devoir de les corriger.
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Un examen exhaustif a établi que de graves erreurs avaient été commises.
Le problème, cependant, c'est que certaines entreprises assument des risques. Vous avez raison de dire qu'elles assument des risques et prennent des décisions commerciales en ayant l'assurance qu'il y aura un examen exhaustif au bout de trois ans. Quand vous dites à la légère qu'elles ont assumé des risques... Fondamentalement, la décision nuit à la concurrence, alors que vous avez pour mandat, du moins je l'espère, d'encourager la concurrence.
Permettez-moi d'aborder un autre élément de la concurrence entourant les exploitants de réseaux mobiles virtuels, ou ERMV. Je n'arrive pas à comprendre non plus. En toute justice, c'était avant votre temps. En mars 2017, le CRTC a pris la décision — à tort, à mon avis — de dire « non » aux ERMV. Le Cabinet lui a demandé de réexaminer sa décision. Le 15 avril 2021, il y a eu un progrès très modeste.
D'autres administrations ont un modèle d'affaires. J'ai rencontré une entreprise qui opère à l'échelle internationale avec ce modèle d'affaires. Elle veut construire des tours. Elle veut construire l'infrastructure et laisser d'autres entreprises exploiter son infrastructure. Il y a deux modèles d'affaires: d'une part, l'entreprise qui construit la tour et, d'autre part, les autres entreprises qui veulent s'y installer. Tout le monde peut gagner de l'argent et avoir sa part du gâteau.
Nous ne voulons pas faire ce pas en avant, même si d'autres pays fonctionnent de cette façon. Pourquoi pas?
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Merci, monsieur le président.
Permettez-moi d'abord de m'adresser à vous et de saluer votre audace à la suite de votre sortie de ce matin, que j'ai écoutée avec grand intérêt. Je vous rends hommage à cet égard.
Monsieur Scott, je vous remercie de votre présence, aujourd'hui. Évidemment, vos récentes décisions nous ont amenés à avoir plusieurs questionnements au cours de l'année. Le contexte d'une élection, dont nous nous serions tous passés, a fait en sorte que nous nous retrouvons aujourd'hui. Cela dit, votre décision est très courageuse et je tiens à le souligner.
J'aimerais vous poser une question. La pandémie de la COVID‑19 vous a-t-elle permis de réfléchir à une stratégie des télécommunications au Canada et de constater que, finalement, il faut trouver des solutions aux problèmes d'accessibilité à l'Internet, qui affectent davantage les personnes en région? Ces solutions vont aider un plus grand nombre de personnes, peu importe où elles se trouvent, et non seulement les citoyens des grandes agglomérations.
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Votre question en contient plusieurs. Je vais vous répondre en anglais, monsieur Lemire.
[Traduction]
J'essaie de réfléchir. La pandémie a‑t‑elle une incidence profonde sur nos processus ou sur la direction que nous prenons pour combler le fossé numérique? La réponse est oui, absolument. Il n'a jamais été aussi évident et important au Canada et partout dans le monde de veiller à ce que tous les Canadiens aient accès à un service à large bande fiable.
Comme je l'ai mentionné dans ma déclaration préliminaire, nous avons un fonds, mais tous les ordres de gouvernement — municipal, provincial et territorial — ont redoublé d'efforts et ils ont doublé le montant des fonds disponibles pour élargir le service.
[Français]
Cependant, cette problématique reste encore très complexe, mais elle est très importante. En ce moment, au Canada, je pense qu'environ 70 % de la population a accès à l'Internet haute vitesse à 50 et à 10 mégabits par seconde, mais il y a environ 50 % de la population dans les rural areas...
Nous sommes en train de revoir les modalités. Les entreprises ont fait des propositions et nous avons entendu les interventions des parties. Nous avons posé des questions et nous avons obtenu des réponses à la fin de janvier. Nous sommes en train de revoir ce dossier.
Cela dit, la décision ne sera pas prise avant quelques semaines, et les entreprises peuvent, si elles le veulent, tenir des négociations hors tarif et offrir un service maintenant, ce qui ne semble pas les intéresser actuellement. Le Conseil devra donc étudier les modalités.
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Merci, monsieur le président.
Je ne pense pas que ce soit si compliqué. Notre industrie est entièrement réglementée. Je suis un ancien conseiller municipal. On n'a pas accès à l'infrastructure sans conditions et modalités. Au niveau fédéral, nous avons une vente aux enchères du spectre et nous sommes propriétaires des ondes — nous sommes propriétaires des droits aériens. Ce que nous constatons actuellement, c'est un échec lamentable. Même avant la pandémie, il y avait beaucoup de problèmes d'accès.
Monsieur Scott, quelles sont les solutions qui nous permettraient d'améliorer les programmes — que je n'aime pas parce que je ne suis pas d'accord avec le gouvernement actuel et le gouvernement précédent en ce qui concerne la façon dont ils vendent le spectre aux enchères — ou comment utilisons-nous les outils dont nous disposons actuellement pour brancher les Canadiens d'une manière qui soit réellement abordable?
À l'heure actuelle, ce n'est pas équitable. Nous avons des enfants qui essaient de faire des études. Certains le font à distance. Certains se trouvent, en fait, dans des centres urbains. Ensuite, il y a toutes sortes d'entreprises et toute une série de choses différentes.
Comment pouvons-nous améliorer à court terme certaines des structures qui fonctionnent vraiment bien, par opposition à une refonte du CRTC? Vous n'êtes peut-être pas d'accord, et c'est très bien, mais je pense qu'il faut le faire.
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Je ne commenterai pas ce dernier point. Ce n'est pas mon rôle.
Par où commencer? La première chose que je dirais — et vous le savez très bien —, c'est que nous ne réglementons pas les prix de détail. La Loi sur les télécommunications dit que nous ne devons pas le faire à moins qu'il n'y ait pas d'autre choix. La réglementation détaillée des tarifs a été abandonnée dans la plupart des économies avancées à la fin des années 1990, ou même au début des années 1990, et a cédé la place à diverses formes de réglementation incitative et autres dispositions.
La concurrence est le moteur de la baisse des tarifs et de l'amélioration du service. Encore une fois, vous savez que nous ne réglementons pas le spectre. C'est une question qui relève du ministère de l'Industrie, alors je n'essaierai pas d'y répondre. L'approche du CRTC consiste à se concentrer sur des modèles concurrentiels. Il y a de la concurrence et la concurrence a donné des résultats appréciables.
En ce qui concerne le sans-fil, nous avons une excellente couverture au Canada. Nous avons la technologie la plus récente. Comme nous n'avons pas eu d'aussi bons résultats sur le plan des tarifs, le Conseil a axé son travail sur l'amélioration de la concurrence. Par divers moyens, un certain nombre de nouveaux venus sont entrés sur le marché. Dans notre examen récent du marché et de notre cadre [difficultés techniques] nous avons accéléré la concurrence pour faire baisser les taux.
En ce qui concerne les mesures précises relatives à l'abordabilité, nous avons ciblé certaines mesures pour les Canadiens à faible revenu. Le gouvernement a mis des programmes en place. Comme vous y avez fait allusion dans les grandes lignes, il a récemment amélioré, si vous voulez, le programme d'accès Internet à 20 $ pour un service 50‑10 destiné aux Canadiens admissibles. Il s'agissait au départ des bénéficiaires de l'allocation pour enfants, mais les critères englobent maintenant d'autres Canadiens à faible revenu.
Si vous n'avez pas une réglementation détaillée des tarifs, vous ne pouvez pas fixer des tarifs précis pour des marchés cibles précis. Je pense, en toute justice, que la réponse ultime est que nous devons continuer d'accroître la concurrence. C'est ce qui va faire baisser les tarifs et répondre aux besoins des consommateurs.
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C'est une bonne question. Je pourrais contester la prémisse selon laquelle cela prend beaucoup de temps, mais certaines choses prennent beaucoup de temps. Nous avons parlé rapidement de l'accès en gros, et cela exige énormément de temps. C'est en raison de la nature de l'exercice d'établissement des coûts, du nombre de parties et du fait qu'il s'agit d'un vaste processus qui est contesté. Lorsque vous avez des grandes instances stratégiques comme celles du sans-fil... [
difficultés techniques] ..., il faut alors recueillir des preuves auprès de toutes les parties, tenir des audiences publiques et examiner le dossier.
Vous pourriez fournir des ressources supplémentaires, et cela apporterait des changements graduels et réduirait les délais, mais fondamentalement, nous demeurons un organisme quasi judiciaire transparent qui suit les principes du droit administratif. Cela signifie que nous ne pouvons nous fier qu'aux renseignements qui nous sont fournis. Nous encourageons tous les Canadiens à participer, et nous devons ensuite examiner un vaste dossier.
Nous ne sommes pas plus lents que les autres organismes de réglementation qui traitent de questions semblables. Certaines de ces questions sont complexes et prennent beaucoup de temps. Je comprends que c'est frustrant, mais cela reflète aussi les importants aspects économiques et commerciaux des décisions qui sont prises.
En mai 2021, le CRTC a décidé d’infirmer la décision de 2019.
Qu'est-ce qui avait changé, dans le paysage concurrentiel, pour que cette décision soit infirmée? Il me semble que le laps de temps était plutôt court.
Nous avons parlé du délai relatif aux prises de décisions du CRTC. On peut donc dire que, dans ce cas-ci, il s'agit d'un délai relativement court.
Tantôt, vous avez parlé d'erreurs, mais vous ne les avez pas énumérées. Ce serait intéressant de connaître les erreurs qui vous ont menés à infirmer la décision.
Comme l'a mentionné M. Scott, un grand nombre d'informations et de soumissions sont nécessaires lors d'une demande de révision et de modification.
Le personnel doit procéder à une analyse du modèle de coûts, et ce, pour chaque entreprise qui offre un service d'accès haute vitesse de gros. Les analyses sont nombreuses et comportent beaucoup de détails.
Nous avons posé beaucoup de questions aux entreprises. Ces données ont été revues à plusieurs reprises. Les fonctionnaires qui ont travaillé à ce dossier ont fait leur possible. Nous avons fait une analyse complète et des recommandations aux membres qui contenaient des erreurs. Celles-ci étaient dues au fait qu'un très grand nombre d'éléments ont pris en compte lors de la revue des coûts.
Monsieur Scott, la perception qu'a le public des gens qui occupent une fonction comme la vôtre, ou comme la mienne et celle de mes collègues, est souvent plus importante que la réalité.
Votre rencontre avec le président de Bell dans un bar d'Ottawa peut sembler anodine. Vous avez dit que les rencontres suivent les règles du CRTC et qu'elles sont enregistrées quand vous rencontrez des parties concernées. On peut croire que votre rencontre dans ce bar n'était pas enregistrée.
Quelle impression cette rencontre a-t-elle laissée quant à l'indépendance du CRTC? Cette rencontre a été rendue publique et nous pouvons en parler publiquement.
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Comme je l'ai mentionné dans ma déclaration liminaire... Permettez-moi de revenir en arrière et de dire que je suis tout à fait d'accord avec la recommandation et la déclaration du Comité. J'ai essayé d'indiquer sommairement où nous en sommes actuellement, c'est‑à‑dire un peu plus qu'à mi‑chemin, si vous voulez... Environ 90 % des habitants des régions urbaines, mais seulement à peu près 50 % des habitants des régions rurales, ont accès à un service 50/10. Malheureusement, la proportion est moindre dans les communautés autochtones.
Que faisons-nous à ce sujet?
Nous avons lancé le Fonds pour la large bande. Nous évaluons les demandes et finançons les projets le plus rapidement possible. Nous travaillons ensemble, dans la mesure où cela nous est possible en tant qu'organisme indépendant des gouvernements fédéral et provinciaux, pour nous assurer que l'argent des contribuables est dépensé utilement. Il va sans dire que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à fournir un financement beaucoup plus important pour essayer de mettre ces choses en place.
Des progrès ont été réalisés. Je crois que nous étions à environ 44 % il y a 18 mois dans les régions rurales. Nous n'avons pas de chiffres très récents, mais il semble que ce soit maintenant plus de 50 %. Ce n'est pas un résultat brillant, mais les choses avancent néanmoins, bien qu'elles prennent du temps.
La raison pour laquelle ces collectivités rurales sont moins bien desservies, c'est que la fibre optique, généralement, ne s'y rend pas. Dans bien des cas, on utilise la fibre optique, de même que de nouvelles technologies comme les satellites en orbite basse. Toutes ces améliorations se produisent, mais pas assez rapidement, je le reconnais, pour ceux qui vivent dans les régions où le niveau de service est insuffisant. Nous sommes sur le bon cap et nous faisons ce que nous pouvons avec le Fonds.
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Je ne pensais pas répondre à une question sur la radiodiffusion aujourd'hui.
[Traduction]
J'aurais supposé qu'on pourrait bien nous demander de comparaître devant le comité du patrimoine canadien pour en discuter. Je n'ai eu que l'occasion de jeter un coup d'œil sur le nouveau projet de loi, tel qu'il a été déposé.
Ce que j'aimerais peut-être dire à ce sujet, c'est que la discussion, que j'ai suivie et entendue au Comité sur le projet de loi précédent, le projet de loi , et sur l'article 4.1, portait vraiment sur la façon dont le contenu généré par l'utilisateur serait traité. D'après ce que je comprends du nouveau texte, il prévoit que le contenu généré par les utilisateurs ne sera pas... à moins qu'il ne soit assujetti à des mesures réglementaires précises introduites par le CRTC.
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Je peux vous le dire. Selon les documents gouvernementaux, c'est au moins 11 milliards de dollars.
La plus grande partie de ce financement sert à aider nos grandes entreprises de télécommunications à faire ces investissements partout au Canada et, pourtant, nous en sommes là. Vous avez décidé de renverser votre décision initiale, qui réduisait ces tarifs de gros, et vous êtes revenus aux tarifs de 2016, qui étaient plus élevés. Ce sont ces grandes entreprises de télécommunications qui, pour la plupart, ont bénéficié le plus des investissements publics dans nos systèmes à large bande partout au pays. Ces subventions finissent, bien entendu, par se répercuter sur les bénéfices nets des grandes entreprises de télécommunications.
Si vous vous penchez sur les bénéfices nets de Rogers, de Telus, de Bell ou de Shaw, vous constaterez qu'ils sont considérables. Pourtant, votre organisme a pris une décision qui fait en sorte qu'il coûtera plus cher aux petites entreprises de télécommunications de soutenir la concurrence et d'offrir aux Canadiens de meilleurs prix et de meilleurs services.
Encore une fois, je ne suis pas d'accord avec la prémisse. Je réponds non; notre décision avait trait aux coûts. Il est important de bien déterminer les coûts. Peu importe qu'il s'agisse d'une grande ou d'une petite entreprise. Dans le cas qui nous occupe, notre tâche consistait à appliquer une méthode de détermination des coûts et à établir un tarif juste et raisonnable qui reflète les coûts réels de la prestation du service.
C'est ce que nous avons fait. Comme nous l'avons déjà mentionné, nous avons fait une erreur, puis nous l'avons corrigée, comme il se devait.
En ce qui concerne l'attribution des programmes, je ne peux pas parler des autres programmes gouvernementaux. Je peux parler de l'attribution par le CRTC de [difficultés techniques]. Nous ne favorisons pas un groupe plus qu'un autre. Nous avons des critères objectifs qui ont été définis à la suite d'un processus exhaustif. Nous les appliquons de façon juste et impartiale. Nous attribuons des projets pour les endroits où personne n'a accès à un service 50/10. Nous faisons de notre mieux pour étendre le service à ces régions éloignées. Peu nous importe de qui il s'agit ou de quelle technologie, pourvu qu'elle réponde aux critères et améliore le service offert aux Canadiens.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'espère qu'à moi aussi vous accorderez 30 secondes de plus. Je plaisante, bien sûr.
Je suis très heureux de vous rencontrer, monsieur Scott.
J'ai deux séries de questions. Commençons par les appels frauduleux.
Les appels frauduleux deviennent routiniers pour de nombreux Canadiens. [Difficultés techniques] nous avons vu des rapports faisant état d'un recours accru à cette technologie et à d'autres plus avancées. Ce matin même, j'ai reçu trois appels de « Service Canada ». Nous connaissons les suites néfastes qu'ils risquent d'avoir, particulièrement chez les nouveaux arrivants et les personnes âgées. En même temps, ils compromettent la crédibilité de nos institutions publiques.
Je comprends que la solution réside en partie dans les mesures d'application de la loi, mais je voudrais savoir ce que fait le CRTC pour régler ce problème?
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Je vous remercie de la question. Je tâcherai de ne pas utiliser tout votre temps.
Nous faisons tout ce que nous pouvons. C'est vraiment un problème terrible. Nous avons des accords, comme des protocoles d'entente, avec la FCC, l'organisme de réglementation australien et d'autres encore, pour nous attaquer au problème.
Parmi les mesures que nous avons prises, il y a le blocage des appels à la source. Pour ce qu'on appelle les numéros mal formés — numéros qui ne sont évidemment pas authentiques —, nous avons autorisé les fournisseurs de services à les bloquer à la source. Nous avons mis en place un système appelé Stir/Shaken qui, tel qu'il est appliqué, permettra aux entreprises d'indiquer aux consommateurs si l'appel a été vérifié ou non. Nous avons également approuvé récemment ce qui était la mise à l'essai d'un moyen utilisant l'intelligence artificielle pour détecter et filtrer certains de ces appels.
Je dois ajouter rapidement que, quand j'ai vu les chiffres il y a quelques années, il était question de quelque chose comme 200 000 appels par seconde aux États-Unis.
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Très bien. Je passe à ma prochaine question.
Je ne connais pas bien le CRTC, je suis nouveau au comité INDU. J'apprends que le CRTC exerce diverses fonctions. D'un côté, vous administrez les fonds gouvernementaux pour établir des partenariats avec des entreprises de télécommunications et élargir l'infrastructure des services à large bande. De l'autre, vous approuvez les tarifs de gros, puis vous êtes responsables de la surveillance et la réglementation de l'industrie. De plus, vous supervisez des milliers de radiodiffuseurs.
Est‑ce difficile de faire l'équilibre entre ces différents rôles? Je pose la question du point de vue des consommateurs qui paient des prix parmi les plus élevés au monde.
En ayant autant de responsabilités sur vos épaules, vous pourriez être en situation de conflit lorsque vous devez prendre des décisions importantes. Je compare votre organisme au système de production électrique, qui est tout aussi complexe. Ce secteur est régi par de multiples organismes de réglementation, chacun jouant un rôle dans l'ensemble du système.
Bref, ne pensez-vous pas qu'il est temps de changer les choses? Ne pensez-vous pas que c'est trop de responsabilités pour un seul organisme?
Il faudrait peut-être entamer une réflexion en ce sens afin de s'assurer de continuer à faire des investissements dans le réseau, particulièrement dans les régions éloignées.
J'aimerais revenir à l'urgence d'obtenir des règlements et d'établir des modalités de négociation. Nous sommes dans une période clé pour assurer des investissements dans le réseau, et l'été s'en vient. Évidemment, c'est plus compliqué de faire des réseaux, de planter des poteaux et de faire des tours durant l'hiver.
Dans votre nouveau cadre, sur quelle base les compagnies négocient-elles les règlements? Que leur suggérez-vous?
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Merci, monsieur le président.
Je voudrais dissiper une certaine confusion, monsieur Scott, parce que vous avez dit à quelques reprises que la décision rendue sur les tarifs de gros en 2021 était une mesure corrective, mais, d'après moi, le Conseil craint qu'une révision complète prolonge le délai et exige des ressources importantes.
N'est‑il pas vrai que vous avez relevé des erreurs, mais que vous ne les avez pas nécessairement corrigées, parce que cela prendrait trop de temps et coûterait trop cher? Nous n'avons toujours pas de réponse vraiment valable malgré deux examens approfondis.
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Je crois savoir que vous avez passé trois ans à tirer une certaine conclusion, puis deux ans à en tirer une autre, et nous n'avons toujours pas de réponse.
Pour m'assurer de bien comprendre, il n'y a pas d'écosystème actif d'ERMV parce qu'ils ne peuvent pas avoir accès à l'infrastructure. Vous dites que vous voulez plus de concurrence, mais nous ne pourrons pas attirer de nouveaux concurrents pour construire l'infrastructure parce que nous n'avons pas d'écosystème actif d'ERMV.
À court terme, la solution ne consiste‑t‑elle pas à confier aux ERMV le soin de créer cet écosystème actif, de sorte que des investisseurs se proposeront pour construire l'infrastructure? Ainsi, nous ne dépendrons pas des trois grands, de l'emprise des trois grands et de la soif de profits excessifs des trois grands.
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Probablement pas. C'est intéressant; je crois que le niveau de service obligatoire aux États-Unis est toujours de 25 mégabits par seconde. Mais nous allons tous devoir réexaminer la question.
Je tiens à souligner que c'est le CRTC qui, il y a cinq ou six ans, a fixé un objectif ambitieux de 50/10. Ce n'était pas à nous de fixer les vitesses nécessaires, mais le Conseil en a fait un objectif d'avenir, qui semblait raisonnable.
Très juste. Avec l'évolution de la HD et de l'ultra HD et compte tenu de la quantité de programmes vidéo, les besoins à venir pourraient être beaucoup plus élevés. En effet, les services offerts aujourd'hui peuvent atteindre, et dans certains cas dépasser, un gigabit, et beaucoup de Canadiens, surtout pendant la pandémie, ont pris des abonnements à des vitesses plus élevées. Je ne sais pas quelle est la moyenne actuelle, mais c'est plus que 50/10.
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Merci, monsieur le président.
Je veux d'abord remercier les témoins d'avoir pris le temps de venir nous voir.
Parlons maintenant de la large bande. La situation au Canada aujourd'hui est la suivante: les grands fournisseurs construisent l'infrastructure, ce qu'il y a sur les poteaux, etc., et il y a un écosystème de petits fournisseurs plus récents qui profitent de cette infrastructure et facturent des tarifs plus bas. Et c'est très bien ainsi; cela fait partie du contexte concurrentiel que nous essayons d'instaurer.
Mais le fait est que la concurrence est plus ou moins équitable selon que vous vivez en milieu urbain ou en milieu rural. Dans les milieux urbains densément peuplés, cela n'entame pas tellement l'investissement du gros fournisseur dans l'infrastructure matérielle, mais, dans les régions rurales où l'utilisation de l'infrastructure par kilomètre est beaucoup plus faible, cela devient un peu plus douloureux.
On m'a parlé à quelques reprises de cet exemple célèbre dans une collectivité rurale canadienne: un gros fournisseur y fournissait l'infrastructure câblée, y compris dans un immeuble d'appartements, où un étudiant universitaire entreprenant et bien informé a créé sa propre entreprise pour vendre le service d'accès à Internet à ses voisins à un prix plus bas que ce que le gros fournisseur pouvait offrir.
Je vous invite à vous interroger avec moi sur ce qui, dans le domaine relevant du CRTC, pourrait contribuer à atténuer certains écarts dans la concurrence et la rendre un peu plus équitable en milieu urbain ou rural.
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Je pense que vous avez bien décrit l'enjeu. Dans les régions urbaines, le marché est plus vaste et il suscite plus de concurrence.
Nous avons un peu d'avance au Canada. Dans beaucoup de pays, il n'y avait qu'un système téléphonique filaire, jamais câblé. Comme aux États-Unis, nous avons deux fils dans la plupart des foyers, le câble et le téléphone. En plus, il y a le sans-fil et aussi, comme vous l'avez expliqué, la revente — les gens obtiennent l'accès au gros et le revendent.
Dans les régions rurales, la difficulté tient au fait qu'il y est beaucoup moins intéressant de faire concurrence. Il s'agit donc, pour le CRTC, de déterminer le genre d'ententes de vente en gros qui, à la fois, conviennent aux régions rurales et permettent d'atteindre les deux objectifs, à savoir continuer à offrir des installations aux personnes mal desservies ou non desservies tout en favorisant la concurrence, et c'est cela qui est très difficile.
Au cours des prochains mois et de la prochaine année, nous nous intéresserons au cas de Norouestel, l'entreprise qui fournit des services à la majeure partie du Nord canadien, et ce sera tout un défi.
Je ne sais pas si cela répond entièrement à votre question, mais vous avez tout à fait raison de dire que les choses sont plus difficiles dans les régions rurales et qu'il y faut souvent une solution différente des régions urbaines.
J'espère que cela répond à votre question.
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Dans le premier cas, il s'agit de circonscrire les coûts. Il y a de nombreux éléments à l'AHV, l'accord d'accès de gros, comme les dispositions techniques, le nombre de points d'interconnexion, le mode de fonctionnement et les installations incluses. C'est une question très complexe qui comporte de multiples éléments. Le coût des services de gros n'en est qu'un.
Concernant les tarifs globaux, entre 2010 et 2015, ils ont augmenté très rapidement — de 30 à 40 % si je me souviens bien. Le Conseil a pris de nombreuses mesures pour intensifier la concurrence, notamment l'entente actuelle en matière d'AHV. Cela a permis d'empêcher ces augmentations, et les tarifs se sont stabilisés. Ils ont augmenté ou diminué légèrement par moments, les concurrents ont augmenté leur part de marché, et cela continue. Il a ensuite fallu déterminer les coûts de gros.
Vous avez parlé à plusieurs reprises d'« augmentation des coûts ». Non — il s'agit de déterminer les tarifs définitifs en fonction des coûts, et c'est ce que nous avons fait, comme je l'ai dit à plusieurs reprises et précisé encore une fois.
:
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Je vais partager mon temps de parole avec mon collègue libéral M. Erskine-Smith.
Monsieur Scott, dans l'orientation stratégique qu'il a donnée au CRTC en 2019, le gouvernement lui demandait d'accorder une grande importance à la concurrence, à l'abordabilité, à l'intérêt des consommateurs et à l'innovation dans toutes ses décisions en matière de télécommunications.
Pouvez-vous nous parler des progrès du CRTC dans l'application de ces directives?
:
Honnêtement, je ne vois pas mon travail de cette façon. Quand j'ai commencé, on m'a demandé quelle était ma vision. J'imagine qu'on m'interrogera sur mon « héritage », si c'est le terme exact.
[Français]
Je suis désolé, mais je ne connais pas le mot en français.
[Traduction]
Ce n'est pas ainsi que je vois les choses. Nous traitons les questions au fur et à mesure qu'elles nous sont soumises, qu'il s'agisse d'une demande de parties intéressées, d'une initiative du gouvernement ou d'une initiative personnelle.
Cela semble banal, mais ce ne l'est pas pour moi. Nous faisons de notre mieux dans l'intérêt public. Nous dressons un dossier. Nous posons les questions qui comptent. Nous recevons des mémoires de tous les Canadiens, puis nous rendons des décisions qui, à notre avis, sont vraiment dans l'intérêt public.
C'est ce que fait un bon organisme de réglementation, et j'espère que c'est ce que nous avons fait sous ma direction.