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Bon lundi à tous et à toutes. J'ouvre maintenant la séance.
Bienvenue à la 142e réunion du Comité permanent de l'industrie et de la technologie de la Chambre des communes.
Avant de commencer, j'aimerais demander à tous les députés et aux autres participants de bien vouloir prendre connaissance des lignes directrices indiquées sur le petit carton se trouvant devant eux afin d'éviter les incidents acoustiques. Il en va de la santé et de la sécurité des interprètes ainsi que de toutes les personnes ici présentes.
Conformément à la motion adoptée le jeudi 19 septembre 2024, le Comité reprend son examen des pratiques des cartes de crédit et de leur réglementation au Canada.
Nous sommes heureux d'accueillir les témoins d'aujourd'hui, qui participent tous par vidéoconférence à cette rencontre.
Nous accueillons tout d'abord Mme Jennifer Douglas, qui est la cheffe de la section des paiements des particuliers et des petites entreprises pour l'Amérique du Nord à la Banque de Montréal.
Nous avons ensuite Mme Diane Ferri, qui est la première vice-présidente responsable de la section des cartes de crédit à la Banque Canadienne Impériale de Commerce.
Nous avons également M. Ramesh Siromani, qui est vice-président directeur de la division des cartes, des paiements et de la transformation à la Banque Royale du Canada.
Nous accueillons aussi M. D'Arcy McDonald, qui est le premier vice-président responsable de la section des paiements et des prêts non garantis à la Banque Scotia.
Enfin, nous recevons Mme Meg McKee, qui est la vice-présidente directrice responsable des unités des paiements par carte au Canada, de la fidélisation et du crédit personnel à la Banque TD.
Je vous souhaite à tous et à toutes la bienvenue et vous remercie de vous prêter à l'exercice.
Sans plus tarder, je cède la parole pour cinq minutes à Mme Jennifer Douglas, de la Banque de Montréal.
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Bonjour, tout le monde.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie de m'avoir invitée à être des vôtres aujourd'hui dans le cadre de votre étude sur les cartes de crédit.
Je m'appelle Jennifer Douglas et je suis responsable de l'activité cartes de crédit de BMO.
BMO, qui est la plus ancienne banque du Canada, s'attache depuis longtemps à travailler avec ses clients afin de cerner leurs besoins particuliers et de s'assurer de leur offrir le meilleur choix de produits en fonction de leur situation personnelle. Parallèlement à ce travail avec les clients, BMO évalue continuellement les caractéristiques de ses produits afin de s'assurer qu'ils restent concurrentiels dans le secteur. Il est bon de souligner combien la concurrence est vive dans le monde des cartes de crédit et de rappeler qu'il en résulte tout un éventail d'avantages pour les consommateurs.
Pour les consommateurs qui veulent profiter d'une facilité de crédit pour faire des achats, cela signifie avoir accès à des options sans frais et à frais réduits, qui constituent plus de la moitié de son portefeuille de cartes. Nous savons par nos clients qu'ils aiment beaucoup payer par carte de crédit, étant donné le côté pratique et les avantages offerts, qu'il s'agisse de protections contre les transactions frauduleuses, de remises en argent ou de récompenses-voyages, ou encore d'autres offres, comme les assurances ou l'assistance routière. Nous sommes toujours à la recherche de moyens d'améliorer nos avantages.
Entre autres améliorations que nous avons apportées dernièrement au bénéfice de nos clients, je citerai des points supplémentaires pour les achats dans certaines catégories, comme les clubs-entrepôts et les drogueries; des nouveautés permettant d'obtenir des remises sur les achats d'essence; de nouvelles options d'échange de points, comme la possibilité de faire des achats dans la Boutique de récompenses Apple; et l'amélioration de l'expérience client grâce à de meilleures options de libre-service numérique.
Nous offrons ces services dans un cadre très réglementé. Les banques s'emploient avec diligence à communiquer clairement les frais, les transactions effectuées avec une carte et la date d'échéance du paiement, entre autres informations.
Les banques, qui émettent les cartes de crédit, ne fixent pas les frais d'interchange. Comme il a déjà été dit au Comité, je crois, le montant de ces frais est fixé par les réseaux de paiement tels que Visa et Mastercard qui, avec les émetteurs de cartes, les acquéreurs et les commerçants, constituent l'écosystème des paiements par carte de crédit au Canada.
Notre rôle en tant qu'émetteurs dans cet écosystème consiste, entre autres, à évaluer les demandes de crédit, à interagir avec les clients et à répondre à leurs besoins, à payer les transactions au nom du client afin que le commerçant soit payé, à couvrir les transactions frauduleuses et les pertes de crédit, et à être en concurrence avec d'autres émetteurs afin d'offrir à nos clients des avantages et des caractéristiques.
Cependant, les services de cartes de crédit ne doivent pas être considérés isolément comme étant seulement un produit offert par la banque. Nous veillons également à ce que nos clients aient accès à des ressources pour améliorer leurs connaissances financières afin de faire les choix qui répondent le mieux à leurs besoins. Il ressort d'un sondage réalisé par BMO l'an dernier que c'est particulièrement important dans le contexte des services bancaires numériques. D'après ce sondage, 58 % des Canadiens estiment que les connaissances sont importantes par rapport aux services bancaires en ligne et 65 % souhaitent recevoir des conseils personnalisés.
À BMO, nous entendons montrer l'exemple en étant axés sur le numérique, et nous sommes fiers de notre portail d'éducation financière en ligne FinancesFutées BMO, qui en est la preuve. Le portail FinancesFutées BMO propose des sujets tels que la tenue d'un budget, la gestion du crédit et la préparation à la retraite, ce qui permet aux Canadiens d'en apprendre plus sur la gestion de leurs finances dans un environnement largement accessible et novateur.
Je vous remercie de votre attention. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
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Je vous remercie, monsieur le président, et bonjour.
Je m'appelle Diane Ferri et je suis première vice-présidente, Cartes de crédit, à la Banque CIBC.
Notre banque a été créée en 1867. Depuis la Confédération, nous aidons les Canadiens à réaliser leurs ambitions. Aujourd'hui, nous avons plus de 1 000 centres bancaires au Canada.
Notre équipe, qui compte plus de 47 000 employés, a pour seul objectif d'aider nos clients à concrétiser leurs ambitions. Cela vaut pour les particuliers, les familles, les étudiants, les nouveaux arrivants et les entreprises. C'est également vrai pour les millions de Canadiens qui ont des placements dans notre banque, soit directement en détenant des actions, soit indirectement dans le cadre de fonds communs de placement et de régimes de retraite, ainsi que pour les nombreuses initiatives communautaires que nous soutenons.
Nous aspirons à une culture de l'excellence opérationnelle qui s'appuie sur nos talents, notre technologie et nos processus, et nous nous conformons aux exigences juridiques et réglementaires.
Les cartes de crédit font partie des offres les plus concurrentielles du secteur des services financiers. Elles sont émises par un large éventail de banques, de coopératives de crédit, d'émetteurs monolignes et de détaillants.
Les consommateurs ont de nombreux choix pour effectuer leurs paiements. Les espèces, le débit et le crédit en font partie, et notre rôle en tant que banque est de faciliter ces paiements, quelle que soit la méthode choisie pour cela par nos clients.
Les cartes de crédit sont le moyen de paiement privilégié de nombreux consommateurs, car elles leur permettent de gérer leur trésorerie et d'acheter en ligne et dans les points de vente au détail. Dans un monde qui s'oriente de plus en plus vers le commerce numérique et international, les cartes de crédit permettent aux consommateurs de faire des achats en ligne et à l'étranger avec facilité, commodité et confiance.
Les cartes de crédit jouent un rôle essentiel dans l'économie canadienne. Les entreprises gagnent à leur utilisation, car elles reçoivent un paiement immédiat et sécurisé, au lieu d'avoir à assumer des risques de crédit, et elles permettent d'accélérer le mouvement aux caisses et de réduire les frais de manipulation des espèces.
De plus, les cartes de crédit offrent des avantages tels que des récompenses, des assurances et une protection de responsabilité contre la fraude et les transactions contestées par les commerçants. Les jeunes, les étudiants et les nouveaux arrivants au Canada peuvent utiliser des cartes de crédit pour établir et améliorer leur crédit.
CIBC propose 25 options de cartes de crédit dans le cadre d'une relation plus large avec ses clients, afin de répondre à l'ensemble de leurs besoins financiers. Nos cartes vont des cartes sans frais et des cartes pour étudiants à des options de fidélité reposant sur les préférences des clients, y compris des cartes qui offrent des récompenses. CIBC propose une carte à faible taux d'intérêt, un produit récemment salué dans un article du Globe and Mail comme étant le meilleur de sa catégorie.
CIBC respecte des pratiques de vente transparentes dans les centres bancaires et sur les plateformes numériques. Nos outils de sélection de cartes de crédit aident les clients à repérer le meilleur produit d'après leurs besoins et leurs préférences. Ils peuvent ainsi choisir en toute connaissance de cause la carte qui répond le mieux à leurs besoins.
Nous proposons à nos clients une série d'outils gratuits, y compris un service d’évaluation du crédit sans frais, les alertes de l'agence d'évaluation du crédit et un calculateur de budget et de flux de trésorerie.
Nous tirons parti de l'innovation pour offrir à nos clients plus d'options pour gérer le coût d'achats importants. L'option MonTempo CIBC permet aux clients de régler des achats importants ou imprévus avec leur carte de crédit à un rythme qui leur convient, à un taux d'intérêt inférieur. Rien n'empêche de régler le solde plus tôt. Il s'agit d'un autre exemple d'option qui permet à nos clients de faire des choix éclairés et d'avoir les outils nécessaires pour maîtriser leur crédit.
Nous avons des outils pédagogiques, dont notre guide élémentaire sur les cartes de crédit, pour aider les clients à apprendre à gérer leur crédit, à choisir la bonne carte, à lire un relevé de carte de crédit et à se protéger contre des fraudes potentielles. Nous proposons dans nos services bancaires en ligne des fonctions faciles à utiliser pour que les clients puissent se protéger en cas de vol de leur carte de crédit et pour qu'ils puissent surveiller leurs transactions.
Les cartes de crédit, comme les autres produits bancaires destinés aux consommateurs, sont supervisées par l'Agence de la consommation en matière financière du Canada, l'ACFC. L'ACFC supervise les entités financières sous réglementation fédérale et contrôle et supervise les réseaux de cartes de paiement conformément aux exigences énoncées dans la loi, les règlements, les engagements publics et les codes de déontologie. Les obligations en matière de conduite sur le marché qui s'appliquent aux cartes de crédit sont détaillées et portent sur plusieurs questions, dont la divulgation claire aux consommateurs de tous les taux et frais applicables.
Nous savons que nos clients ont un choix à faire quant à la façon dont ils effectuent leurs paiements quotidiens et nous nous efforçons, sur un marché concurrentiel, de répondre à leurs besoins en leur offrant de la valeur, de la commodité et des choix, avec des avantages et des protections supplémentaires pour les protéger contre la fraude et d'autres risques.
En conclusion, CIBC est fière d'aider les Canadiens à réaliser leurs ambitions, y compris de leur proposer de nombreuses options pour leurs besoins en matière de services bancaires et de carte de crédit.
Je me réjouis de la discussion que nous avons aujourd'hui.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Mesdames et messieurs les membres du Comité, bonjour. Je vous remercie d'avoir invité RBC à comparaître cet après-midi devant le Comité.
Je m'appelle Ramesh Siromani. Je suis vice-président exécutif, Division des cartes, des paiements et de la transformation, à RBC.
À RBC, nous avons pour raison d'être d'aider les clients et les collectivités à prospérer. Nous vivons notre mission chaque jour en offrant des conseils fiables pour aider les clients à prendre des décisions financières éclairées, tout en suscitant des changements positifs dans les endroits où nous travaillons et vivons.
Nous nous attachons à offrir une large gamme de produits bancaires, de financement et de placement courants pour répondre aux besoins de nos clients à chaque étape de leur vie. Les clients canadiens sont au cœur de notre activité, et notre priorité est d'offrir de la valeur, de la commodité, du choix et de l'information pour les aider à déterminer les produits et services qui leur conviennent.
Notre activité de paiement n'est pas différente. Comme vous l'a dit l'Association des banquiers canadiens au début du mois, les Canadiens aiment avoir accès à un éventail de produits de paiement, y compris les cartes de crédit, qui offrent une option de paiement sécurisé avec une protection de la responsabilité et d'autres caractéristiques, comme des assurances, une couverture-achat et des garanties.
Nous proposons à nos clients un large éventail d'options de paiement, ainsi que des outils et des conseils pour les aider à choisir le produit le plus adapté à leurs besoins. Le Canada a un système de paiement bien développé où les cartes de crédit jouent un rôle important. Que les clients souhaitent obtenir des remises en argent sur leurs dépenses courantes, accumuler des points de récompense ou profiter de la vie d'étudiant à un prix abordable, RBC propose des options de carte de crédit qui répondent à tous ces besoins et à d'autres encore. Une fois que les clients ont choisi la carte appropriée, nous leur offrons un large éventail de ressources en ligne et dans nos succursales pour les aider à gérer leurs cartes de manière responsable.
Nous fournissons ces outils et des alertes pour aider les clients à gérer leurs cartes de crédit, afin qu'ils se sentent en sécurité, informés et bien connectés à leurs finances. RBC a mis en place un processus pour aider les clients à comprendre les conséquences et les options associées à tout produit de prêt, et nous les contactons de manière proactive pour discuter des options en utilisant nos canaux numériques, nos courriels, nos lettres, notre centre de contact et nos succursales.
RBC est fière d'offrir de la valeur à tous les Canadiens dans le cadre d'Avion Récompenses, quel que soit l'endroit à partir duquel ils effectuent leurs opérations bancaires. Avion Récompenses fonctionne comme une plateforme de fidélisation et d'engagement des clients qui offre aux membres la possibilité de faire des achats, d'économiser, de gagner des points et de les échanger contre des articles courants.
Le programme offre de nombreux avantages, notamment des partenariats stratégiques avec des marques de premier plan au Canada, comme Petro-Canada, Metro, Rexall, DoorDash et d'autres, qui permettent aux titulaires de cartes de crédit et de débit RBC d'obtenir plus de valeur sur leurs achats quotidiens, comme des économies instantanées sur l'essence.
De même, nous proposons différentes solutions à nos partenaires commerçants. En offrant plus de choix et de commodité aux clients en matière de produits de crédit, nous contribuons à la réussite des commerçants, qui tirent une grande valeur des paiements par carte de crédit, y compris la garantie de paiement, l'accès au marché en ligne, des gains d'efficacité par rapport aux espèces ou aux chèques et, surtout, le fait de ne pas avoir à gérer un système de crédit de magasin.
Enfin, nous constatons une augmentation des fraudes et des escroqueries au Canada qui touche tous les secteurs d'activité. La protection de la sécurité de nos systèmes et de la confidentialité des renseignements sur nos clients est toujours notre priorité absolue. En tant qu'institution financière de confiance, nous avons un rôle important à jouer dans la prévention, l'éducation et la sécurité de nos clients. Nous savons que les fraudeurs peaufinent de plus en plus leurs méthodes et nous continuons de beaucoup investir dans nos mesures de sécurité et dans notre technologie. En outre,nous informons régulièrement nos clients au sujet des pratiques exemplaires, comme se tenir au courant des arnaques et protéger ses mots de passe et ses comptes de courriel.
RBC a une longue tradition d'innovation dans le domaine des paiements. Grâce aux efforts du secteur, les commerçants et les clients canadiens bénéficient d'un réseau de débit à faible coût, voire sans frais, pour les achats et les virements électroniques Interac, ceux-ci offrant les premiers moyens de déplacement de fonds dans le monde.
RBC permet de nombreuses expériences clients grâce à des innovations telles que le paiement sans contact, le paiement par points et les versements échelonnés, qui offrent plus de choix, de commodité et de sécurité aux clients. Le Canada dispose d'un système de paiement solide, sûr et efficace, et RBC continue d'investir et d'innover pour qu'il continue d'en être ainsi.
Nous restons déterminés à offrir de la valeur, du choix et de la commodité aux clients et aux commerçants, tout en les informant et en les conseillant en ce qui concerne la culture financière, la fraude et l'utilisation responsable du crédit.
Mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie de m'avoir invité à m'exprimer aujourd'hui. Je répondrai volontiers à vos questions.
Je m'appelle D'Arcy McDonald et je suis premier vice-président, Paiements et prêts non garantis, à la Banque Scotia. Je suis heureux de participer à cette étude importante et ravi de participer à la discussion aujourd'hui.
Depuis près de 200 ans, la Banque Scotia aide les Canadiens à trouver des solutions à leurs besoins financiers. Elle emploie 40 000 personnes au Canada et sert plus de 11 millions de clients dans l'ensemble du pays. Nous prenons très au sérieux notre rôle de pilier important de l'économie canadienne. Nous sommes également une banque de premier plan en Amérique du Nord, y compris une des 10 premières banques étrangères aux États-Unis et la cinquième banque au Mexique, avec, de plus, une présence de premier plan sur le marché dans les Caraïbes et en Amérique latine.
Les cartes de crédit font partie du portefeuille général de produits et services que la Banque Scotia offre aux particuliers et aux petites entreprises aux besoins bancaires desquels elle répond tous les jours. Notre gamme de cartes de crédit offre un mécanisme de paiement sécurisé, la détection des fraudes, des protections de la responsabilité et, selon la carte, des récompenses pour les achats. Nous sommes fiers de proposer des cartes qui offrent aux consommateurs et aux commerçants une protection lorsqu'ils paient par carte.
De plus, nos cartes aident les personnes qui n'ont pas ou peu de crédit à améliorer leur cote de solvabilité, ce qui leur permet d'avoir droit à des prêts et à des prêts hypothécaires et d'acheter des produits pour lesquels le crédit est essentiel.
La Banque Scotia a pour objectif d'établir des relations avec ses clients et de s'assurer qu'ils aient les produits financiers dont ils ont besoin et les produits qui correspondent à leur situation personnelle, comme les cartes de crédit, les comptes de chèques, les comptes de placement et les prêts hypothécaires. Il s'agit d'un élément important de notre stratégie globale qui consiste à être le principal partenaire bancaire de nos clients. Il y a souvent d'autres produits à côté des cartes de crédit, qui offrent des avantages clairs et substantiels.
Les consommateurs canadiens considèrent les cartes de crédit comme un moyen sûr et pratique de régler les achats courants du ménage, leurs voyages et toute une série d'autres dépenses. La Banque Scotia propose une gamme de cartes de crédit pour les consommateurs et les petites entreprises qui conviennent à une variété de clients, selon leurs intérêts et leurs besoins, de sorte qu'ils peuvent choisir celles qui sont le mieux adaptées à leur mode de vie. Nous mettons tout en œuvre pour que les caractéristiques, les services et les avantages, y compris les récompenses, correspondent à ce que les consommateurs et les petites entreprises recherchent en matière de cartes de crédit.
Nous donnons des choix aux clients. Parmi les choix que nous offrons à nos clients particuliers et petites entreprises, nous avons des cartes à faible taux d'intérêt, des cartes sans frais annuels ou à frais annuels réduits, des cartes pour étudiants et pour néo-Canadiens, des cartes pour voyageurs sans change et avec d'autres avantages, comme une couverture d'assurance, des cartes offrant des remises en argent sur les achats et des cartes offrant des points Scène+ qui peuvent être échangés contre des produits d'épicerie, des voyages, des cartes-cadeaux ou des films. Cette flexibilité est un élément essentiel de notre engagement à fournir les bonnes cartes aux bons clients, tant d'un point de vue commercial que du point de vue du risque.
À la Banque Scotia, nous sommes fiers des relations étroites que nous entretenons avec nos petites entreprises. Nous travaillons avec elles afin de comprendre leurs besoins en services bancaires aux entreprises et de leur fournir des conseils, des outils, des produits et des services utiles pour les aider à prospérer. Nous proposons des cartes qui aident les petites entreprises à gérer leurs dépenses quotidiennes, en leur permettant de séparer dépenses personnelles et dépenses professionnelles, ce qui simplifie la comptabilité fiscale et facilite la gestion des dépenses et la prévision des flux de trésorerie. Si je mentionne cela, c'est pour souligner que nos clients sont des utilisateurs avertis, et ils se servent de ces outils pour profiter des nombreux avantages de leurs cartes de crédit. Nos clients particuliers et petites entreprises utilisent les cartes de crédit comme moyen de paiement plutôt que comme instrument de crédit, si cela leur convient et si les besoins de leur entreprise le justifient.
Enfin, je voudrais parler d'un sujet qui, nous le savons, préoccupe les Canadiens et nos clients titulaires de cartes de crédit: la fraude et la cybersécurité. Il est plus important que jamais, alors que nous continuons d'évoluer rapidement vers plus de plateformes numériques, de disposer de systèmes robustes pour garantir la sécurité des systèmes de paiement et des données des consommateurs. Au Canada, la fraude augmente depuis la pandémie, ce qui a des répercussions sur nos clients et entraîne des coûts importants pour nos entreprises. La Banque Scotia investit activement dans la surveillance et dans la protection de ses clients et de ses entreprises contre la fraude. Chaque année, nous dépensons des dizaines de millions de dollars pour gérer la fraude à la carte de crédit, du moment où une personne demande une nouvelle carte jusqu'à la façon dont elle l'utilise pour des transactions en ligne et en personne.
Pour conclure, j'aimerais insister sur deux points. Premièrement, les cartes de crédit sont un moyen de paiement sécurisé qui permet aux détaillants de faciliter les paiements en temps réel sans prendre de risque de crédit. Ces paiements s'effectuent en toute transparence, dans les magasins comme en ligne, grâce aux investissements réalisés par l'ensemble de l'écosystème, qui innove pour offrir de meilleurs services. Nous ne tenons pas ces avantages pour acquis.
Deuxièmement, la Banque Scotia et les banques canadiennes en général sont très réglementées par rapport à d'autres institutions de l'écosystème des cartes de crédit et des paiements. En plus du code de déontologie, des règles établies par le Bureau du surintendant des institutions financières, le BSIF, par l'Agence de la consommation en matière financière du Canada, l'ACFC, par le Bureau de la concurrence et par la Banque du Canada, nous renforçons la sécurité de nos activités liées aux cartes de crédit pour les consommateurs. Quand les clients utilisent une carte de crédit émise par une banque agréée au Canada, ils ont des droits et des devoirs importants qui sont protégés par ces règles et règlements. À la Banque Scotia, nous sommes fiers de nos cartes de crédit qui offrent une tranquillité d'esprit à nos clients dans tout le pays.
Je vous remercie de votre attention. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
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Je vous remercie, et bonjour.
Je m'appelle Meg McKee et je suis vice-présidente exécutive, Paiements par carte au Canada, Fidélisation et crédit personnel, au Groupe Banque TD. Je suis heureuse d'être des vôtres aujourd'hui pour représenter la Banque TD, où je dirige le secteur des cartes de crédit canadiennes depuis mon arrivée dans l'entreprise, au début de 2022. Avant cela, j'ai passé 20 ans chez Amex Canada.
Depuis que je travaille dans le secteur des cartes de crédit au Canada, la dynamique concurrentielle du marché canadien des cartes de crédit a beaucoup évolué et changé. Tout d'abord, du point de vue du consommateur, les types de cartes de crédit disponibles n'ont cessé d'augmenter au fil du temps, chacun présentant ses propres combinaisons de caractéristiques et d'avantages pour les consommateurs. En fait, les consommateurs canadiens bénéficient d'une concurrence très saine dans les offres de cartes de crédit qui leur sont proposées.
La Banque TD fait partie des principaux émetteurs de cartes de crédit au Canada. Nous sommes fiers de notre offre, qui comprend des partenariats avec Amazon, Starbucks, Aeroplan et Expedia, ainsi que la plateforme Mes récompenses TD.
Au cours des deux dernières décennies, les gouvernements ont mené plusieurs séries de débats publics sur les frais d'acceptation de carte de crédit et les taux d'interchange. Ces débats, qui ont eu lieu sous des gouvernements successifs, portaient dans une large mesure sur la réduction des frais d'acceptation de carte pour les commerçants. Comme le Comité le sait, les frais d'interchange et d'évaluation sont fixés par les réseaux de cartes de crédit et non par les émetteurs de cartes de crédit, comme les représentants des banques qui sont devant vous aujourd'hui, c'est pourquoi il était tout à fait approprié que les premières entreprises que le Comité a entendues soient les réseaux de cartes de crédit qui fixent les taux en question.
L'écosystème canadien des cartes de crédit est important pour les Canadiens, les commerçants et les acteurs de l'écosystème financier. Je me réjouis de pouvoir discuter de cet écosystème avec vous.
Je vous remercie.
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Ce que je veux dire, c'est que j'ai vu un barème de frais qui montre qu'au mieux ou au plus, Interac vous facture 43 ¢ par transaction, alors que vous facturez à vos clients entre 1 $ et 1,50 $ par transaction. La marge bénéficiaire est, de toute évidence, importante.
Interac vous appartient, ainsi qu'aux autres banques, et vous faites donc des bénéfices sur les frais de virement électronique que vous facturez à vos clients. Interac gagne de l'argent sur ce que vous lui payez, et vous venez d'admettre qu'il existe un modèle de tarification échelonnée.
De plus, le modèle de tarification échelonnée que j'ai vu facture nettement plus à de petits établissements. Par conséquent, alors que vous payiez 6 ¢ — c'est ce que j'ai vu par transaction —, il se peut qu'un plus petit établissement paie aux alentours de 43 ¢.
Le commissaire à la concurrence n'a‑t‑il jamais demandé à Interac ou à une de vos banques pourquoi il en est ainsi?
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Merci, monsieur le président.
Un témoin a mentionné que l'industrie est très réglementée, mais 30 à 40 % des prêts du portefeuille des 5 grandes banques représentées aujourd'hui sont liés au marché immobilier résidentiel actuellement. Si on inclut le marché immobilier commercial, cette proportion peut grimper à 50 %, voire plus, mais la majorité de ces prêts servent à refinancer des biens du parc existant, pas à construire de nouvelles habitations. Y aurait‑il lieu de donner des indications qui obligeraient les banques à réserver au moins de 10 à 20 % des prêts à la création de nouveau capital-actions dans le secteur de l'immobilier ou des activités manufacturières à petite échelle? Je crois que c'est nécessaire pour favoriser la délocalisation dans le pays ou dans un pays proche, mais aussi l'autosuffisance.
Quoi qu'il en soit, concernant le sujet qui nous occupe aujourd'hui, j'ai deux questions précises qui s'adressent à vous tous. Nous vivons dans un pays développé et techniquement avancé. Comment expliquer notre retard par rapport à des pays du Sud ou des pays en développement qui ont déjà des systèmes de paiement plus rapide et en temps réel? Si je dois faire un transfert de ma banque, d'une banque de Nepean à une autre banque de Nepean… Si je dois transférer disons 10 000 $, cela prendra au moins 1 semaine, alors que la même opération prendrait quelques secondes dans certains pays du Sud. Comment cela s'explique‑t‑il?
Je vais commencer par la représentante de la Banque de Montréal.
Madame Douglas, comment se fait‑il que nos technologies soient si dépassées que je ne peux pas transférer de l'argent instantanément entre mes comptes au Canada, dans la même ville?
Commençons par cette question et je vais aborder d'autres points ensuite.
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Monsieur le président, si nous voulons obtenir de réponses à nos questions, nous devrions peut-être inviter les présidents-directeurs généraux de ces banques parce que les autres dirigeants trouvent toujours le moyen de nous répondre que tel ou tel domaine ne relève pas directement d'eux.
Comme je l'ai déjà dit, je crois que quelqu'un a affirmé que les frais d'interchange ne sont pas établis par les banques. Ce sont les émetteurs de cartes de crédit qui les établissent. Vous êtes des banquiers, et j'aimerais demander à chacun si vous avez… J'imagine que vous ne seriez pas contre le plafonnement des frais d'interchange à 0,3 %, disons, comme l'a fait l'Australie, ou à 0,5 %, comme l'a fait l'Union européenne.
Comme personne ne répond, je vais peut-être recommencer…
Madame Douglas, je suis désolé, mais vous êtes la première sur ma liste, et c'est donc à vous que je demande de répondre à la question.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de participer à la réunion.
Depuis cinq ans, les marges bénéficiaires des grandes banques du Canada ont augmenté de façon constante, en grande partie grâce aux intérêts générés par les différents produits de cartes de crédit, dont les taux sont souvent de 19,9 % ou plus. Par exemple, en 2022, le revenu net global des 6 grandes banques du Canada a atteint 60,7 milliards de dollars, et le revenu net d'intérêts s'est établi à 102 milliards de dollars.
Les produits de crédit comme les cartes de crédit contribuent pour une grande partie aux gains parce que les taux d'intérêt élevés se maintiennent malgré un contexte de taux faibles. Les banques ont aussi bénéficié de diverses conditions favorables, y compris la baisse des défauts de paiement par suite des mesures fédérales d'aide liées à la pandémie et les faibles coûts d'exploitation. Les réserves prévues pour couvrir les éventuelles pertes sur prêts ont même été dissoutes en grande partie parce que moins de Canadiens que prévu se sont retrouvés en défaut de paiements, ce qui s'est traduit par des profits encore plus élevés. Le solide rendement financier des banques s'est traduit par une hausse des dividendes et des primes substantielles aux dirigeants, mais les taux d'intérêt facturés aux consommateurs n'ont pas diminué.
Est‑ce que l'un ou l'autre de nos témoins souhaite contester une ou plusieurs de ces affirmations?
Bien. Je vais poursuivre en faisant fond sur ce que je viens d'énoncer.
Madame McKee, pouvez-vous m'expliquer pourquoi les banques et les réseaux de cartes de crédit imposent un taux d'intérêt de 20 % pour leurs produits en général? Les taux sont moins élevés pour certains produits, mais ils sont aussi moins accessibles aux consommateurs ou moins avantageux à d'autres égards.
Pourquoi restent-ils à 20 % même après la baisse récente des taux de la Banque du Canada? Comment expliquez-vous que les taux des cartes de crédit ne baissent pas eux aussi?
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D'accord. J'ai ma réponse.
Merci. Je vous en suis reconnaissant.
Je dis cela parce que si on compare les différentes cartes offertes, peu importe par qui, c'est toujours la même chose. Il n'y a pratiquement aucune différence entre chacune des cartes. Pour le consommateur, ce qui est différent, c'est l'institution qui offre la carte, et son choix va généralement dépendre de celle avec qui il fait affaire. Il peut arriver que des gens choisissent une carte d'une autre institution, mais c'est plus simple de faire des paiements à une seule banque.
Au bout du compte, même si je vous ai abondamment entendu parler des différents choix et des merveilleuses options que vous offrez, c'est exactement pareil d'un endroit à l'autre. Il n'y a pas vraiment d'avantage à opter pour une carte ou une autre. C'est un simulacre de concurrence. Vous représentez cinq institutions différentes aujourd'hui, mais il n'y a pas de concurrence. Qu'est‑ce qui empêcherait une de vos institutions d'offrir une carte de voyage avec un taux de 12 %, disons? Quelqu'un veut répondre?
Je reviens à la RBC.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins. Je vais d'abord m'adresser à Mme Douglas, de BMO.
Je possède une petite entreprise qui compte cinq différents services, et nous sommes en mesure de déterminer pour chacun d'eux ce qui génère des profits et ce qui n'en génère pas. Nous faisons des ajustements en fonction de ce que le monde des affaires appelle couramment le coût de revient, et j'imagine que c'est la même chose dans le cas des banques.
Tous les témoins aujourd'hui ont dit qu'ils n'étaient pas capables de savoir combien de profits les transactions par carte de crédit généraient, parce qu'ils n'étaient pas capables d'extraire cette information de leurs chiffres généraux. Je trouve cela un peu bizarre. Sincèrement, j'ai beaucoup de difficulté à croire qu'ils ne sont pas capables d'extraire une donnée aussi simple que les profits nets générés par les transactions par carte de crédit, en fonction des revenus et des dépenses.
Pouvez-vous m'expliquer pourquoi il est impossible d'accéder à ces chiffres? C'est ainsi chez BMO, mais aussi ailleurs, dans l'ensemble des banques canadiennes, semble-t-il.
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Dans ce cas, êtes-vous en mesure de fournir l'information au Comité?
Ici, je m'adresse à tous les témoins, mais vous pouvez sans doute répondre pour les autres, madame Douglas, puisque vous semblez tous avoir la même politique.
Êtes-vous en mesure d'extraire de vos chiffres généraux les revenus et les dépenses liés aux transactions par carte de crédit ainsi que les profits que cela représente, et de fournir ces chiffres au Comité? Notre comité est indépendant, selon ce que j'ai compris, et nous sommes capables de traiter ces chiffres d'une manière confidentielle.
Chacune des banques est-elle en mesure de fournir cette information au Comité, afin que nous n'ayons pas à faire ce travail nous-mêmes?
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être venus.
Je voudrais me concentrer sur les taux d'interchange, c'est-à-dire les frais facturés par les émetteurs de cartes pour l'opération. Ils sont évidemment fixés par les sociétés de cartes de crédit. C'est ce que nous avons entendu tout au long de ce témoignage, ainsi que dans les témoignages de Visa et de Mastercard. Je rappelle qu'il s'agit des frais facturés par les émetteurs de cartes, et un pourcentage de ces frais est évidemment conservé par les émetteurs de cartes eux-mêmes.
Mastercard a comparu devant le Comité il y a quelques réunions. Son représentant a dit:
Nous définissons l'interchange pour maximiser la participation, afin que nos banques rendent les cartes accessibles et que les commerçants les acceptent. En fixant les taux, nous cherchons principalement à maintenir un équilibre.
Mastercard ne tire pas de revenus de l'interchange. S'il n'en tenait qu'aux commerçants, ils voudraient les avantages de l'acceptation de cartes sans payer pour ceux‑ci, mais cela rendrait l'émission de cartes peu attrayante pour les banques. S'il n'en tenait qu'aux banques, celles‑ci voudraient un taux d'interchange élevé pour maximiser les revenus, mais alors les commerçants ne voudraient pas accepter les cartes.
J'ai trouvé ce témoignage un peu malhonnête, car nous savons que les commerçants répercuteront évidemment une part importante, voire la totalité, du coût des frais d'interchange sur leurs consommateurs, leurs clients. En ce qui concerne les banques, encore une fois, je ne veux pas entendre dans les témoignages que vous ne fixez pas les frais d'interchange — nous savons que c'est vrai — mais je regarde la déclaration de Mastercard sur l'encouragement des banques à être des émetteurs de cartes.
Nous avons entendu dans les témoignages que 1,4 % est le taux d'interchange moyen qui est facturé. Évidemment, cela peut varier en fonction des produits et des banques. Je voulais demander ceci aux différentes banques — et nous pouvons suivre l'ordre des interventions initiales: pensez-vous que les taux d'interchange pourraient être réduits et que l'émission de cartes resterait intéressante pour les banques?
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Je pose cette question parce que nous savons que la Reserve Bank of Australia fixe les taux d'interchange des cartes de crédit à une moyenne pondérée de 0,5 % de la valeur de l'opération, avec un plafond de 0,8 %. Nous savons que les États‑Unis ne réglementent pas cette question. Dans l'Union européenne, le taux d'interchange est de 0,3 %.
J'énonce ces chiffres parce que, contrairement à ce qu'a dit Mastercard, qui veut rendre l'émission de cartes attrayante pour vous, les banques en Australie ou dans l'Union européenne n'ont pas délaissé les cartes de crédit et n'ont pas cessé d'en offrir simplement parce que les frais d'interchange sont manifestement beaucoup plus bas qu'ici au Canada. Il demeure intéressant pour elles d'émettre des cartes.
Je voudrais également reprendre à mon compte les observations de mes collègues autour de la table qui ont dit qu'ils aimeraient voir une ventilation de ces recettes, le pourcentage que vous gagnez sur les frais d'interchange et la part que vous gardez.
Nous ne cessons d'entendre dans les témoignages que l'émission de cartes de crédit est une activité très coûteuse. Nous aimerions que chaque banque ventile les coûts réels de sa participation à l'émission de cartes de crédit et les frais d'interchange qu'elle en tire, c'est‑à‑dire les coûts, les recettes et les bénéfices nets qu'elle en tire. Vous êtes des sociétés publiques. Vos actions sont détenues par le public canadien, et je pense qu'il devrait connaître la ventilation de votre participation dans ce secteur.
Je vous remercie.
Je peux vous dire que lorsque je travaillais dans une grande banque, il était de 52 %. Ce n'était pas 10 % pour l'ensemble de la banque. C'était 52 % pour le rendement interne des capitaux propres des cartes de crédit, de sorte que cette affirmation selon laquelle vous ne faites pas d'argent avec un taux de perte de 1,6 % pour les cartes de crédit, selon l'Association des banquiers canadiens, par rapport à, disons, 100 points de base en général pour vos prêts, est fantaisiste. Cette différence entre vous tous, entre un taux de perte sur carte de crédit de 1,6 % et un taux d'intérêt de 21 % sur la carte de crédit est une décision de profit monstrueux, et ce ne sont pas les maigres récompenses que représentent les points Aéroplan ou Avion d'Air Canada consentis sur les achats qui y changeront grand-chose.
Je vais passer à la TD.
Pouvez-vous me parler de votre échec réglementaire aux États‑Unis en matière de blanchiment d'argent? Est‑ce dû à l'organisme de réglementation ou au fait que vous faites le strict minimum en matière de blanchiment d'argent? Vous ne dites sûrement pas: « Je vais mettre fin à ça, coûte que coûte ». Est‑ce exact?
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Merci, monsieur le président.
Ma première question s'adresse à vous tous.
Une préoccupation importante concerne les communautés vulnérables qui sont exploitées en raison de leur accès limité ou restreint aux instruments de crédit conventionnels et qui doivent se tourner vers les cartes de crédit pour emprunter à des taux d'intérêt nettement plus élevés.
Par exemple, le taux d'intérêt affiché pour une carte de crédit de — je vais vous nommer — la Banque de Montréal se situe entre 19,99 % et 22,99 %; la Banque Royale entre 19,99 % et 22,99 %; la Banque Scotia entre 9,99 % et 22,99 %; et la Banque TD entre 8,99 % et 23,99 %. Ce sont les taux que j'ai lus en ligne, et pourtant les taux d'intérêt des prêts personnels sont, dans le même ordre, de 6,7 %, 6,45 %, 6,45 % et 8,99 % à 23,99 %.
C'est une différence de plus de 16 %. C'est un écart énorme.
Ma première question à vous tous est la suivante: pourquoi? Pourquoi y a‑t‑il un tel écart entre les taux d'intérêt des cartes de crédit et les taux d'intérêt des prêts personnels?
Il semble que vous ayez besoin d'instructions pour savoir qui répondra en premier. Je vais commencer par la Banque TD.
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Merci, monsieur le président.
Madame Ferri, je sais que vous n'êtes pas responsable des choix que font les compagnies émettrices de cartes de crédit. Cela dit, Visa et Mastercard disent avoir accepté de réduire temporairement leurs frais d'interchange dans le cas de certains commerces. Or, pour bénéficier de ces prétendues ententes, les commerçants doivent avoir fait des transactions d'une valeur maximale de 175 000 $, dans le cas de Mastercard, et de 300 000 $, dans le cas de Visa. En fin de compte, aucun dépanneur, aucune épicerie, aucun restaurant ne va profiter de cette réduction des frais.
N'est‑ce pas, en soi, la preuve que nous avons besoin d'une réglementation et que les grandes compagnies émettrices de cartes de crédit ne prennent pas au sérieux la crise du prix des aliments?
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C'est ce qu'on appelle l'unanimité.
On observe que les pays où les frais d'interchange sont les plus bas appliquent une réglementation ferme. C'est le cas, par exemple, du Royaume‑Uni et de la Nouvelle‑Zélande. C'est également la moyenne qu'on observe parmi les pays de l'Union européenne.
Où se situe le Canada dans le classement international quant aux frais d'interchange? Est-ce que quelqu'un dispose de cette information?
Je suis bien triste de constater que personne n'a cette information.
Dans ce cas, que penseriez-vous d'une possible réglementation qui obligerait les commerçants à afficher sur chaque facture les frais qui leur sont imposés par les compagnies émettrices de cartes de crédit pour chaque transaction?
La question s'adresse à tous. Quiconque souhaite y répondre peut lever la main. Cette fois-ci, je ne laisserai pas les témoins s'en sortir.
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Tout le monde a‑t‑il entendu l'amendement proposé par M. Perkins? Y a‑t‑il une forme de consensus?
Je ne vois pas de consensus autour de la table sur l'amendement, je vais donc procéder comme si vous n'aviez pas proposé votre amendement, monsieur Perkins, si vous êtes d'accord.
Nous en revenons à la motion.
En ce qui concerne la motion elle-même présentée par M. Masse, je vois que tout le monde acquiesce.
Nous ferons de notre mieux avec la greffière pour essayer de terminer avant le 1er novembre, mais le 1er novembre approche à grands pas! Permettez-moi de faire preuve d'une certaine souplesse dans l'établissement de l'horaire, mais nous ferons de notre mieux.
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Y a‑t‑il quelqu'un qui ne convient pas que c'est une bonne chose pour les petites entreprises et qui ne la soutient pas?
Je suppose que vous êtes tous d'accord. C'est très bien. Je suppose que si nous continuons à négocier de nouvelles baisses de ces frais d'interchange, vous n'y verrez pas d'inconvénient, ce qui est très bon à entendre.
Je voudrais également vous poser des questions sur autre chose.
Lorsque l'inflation a atteint des sommets et que la Banque du Canada a décidé d'augmenter les taux d'intérêt pour la maîtriser, vos frais et la structure de vos frais ont semblé réagir extrêmement rapidement, je dois dire. Vos frais et vos taux d'intérêt ont été très réactifs à ces changements.
Nous savons que l'inflation est tombée à 1,6 % et que la Banque du Canada a réduit ses taux à quatre reprises, la dernière fois de 50 points de base. Le taux est maintenant de 3,75 %, ce qui est une excellente nouvelle pour les Canadiens. Comment réagissez-vous à cela?
Je remarque ici l'incroyable asymétrie que je vois entre la rapidité de la réaction à la hausse des taux d'intérêt et la lenteur marquée de la réaction à leur baisse. En fait, nombre de mes concitoyens m'ont dit que s'ils n'appelaient pas la banque et ne se battaient pas avec elle, ils ne verraient aucune de ces réductions de taux immédiatement dans leurs produits.
Que faites-vous pour aider les Canadiens maintenant, quand ils bénéficient enfin d'un peu de répit grâce aux réductions du taux de la banque centrale?
Je commence toujours par RBC, et je m'en excuse. Je n'ai aucun parti pris ici.
Je vais donc commencer par Mme McKee, de la Banque TD.