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Monsieur le président, chers collègues, je vous remercie de m'avoir invité à comparaître devant vous aujourd'hui.
Je sais que les députés et les Canadiens veulent des réponses et veulent entendre parler des événements qui se sont produits à Jasper. J'ai hâte d'aider les membres du Comité à comprendre les efforts déployés par le gouvernement du Canada en matière de préparation aux incendies de forêt et de gestion de ce genre d'événements.
Cette année, les Canadiens ont été témoins d'autres destructions dévastatrices attribuables aux feux de forêt. Plus de cinq millions d'hectares ont été ravagés et, tandis que nous parlons du sujet, des incendies demeurent actifs partout au pays.
L'été dernier, nous avons vu, à l'échelle du pays, des incendies et des inondations qui ont été suivis d'orages de grêle. La saison des ouragans n'est pas encore terminée. Jusqu'à maintenant, en 2024, les incendies ont ravagé deux fois plus de territoires que la moyenne annuelle, et les Canadiens en ressentent les effets sur leurs collectivités.
Cette année, nous n'avons pas ménagé nos efforts pour préparer les Canadiens à l'approche de la saison des feux de forêt, notamment et surtout en collaborant avec nos homologues provinciaux et territoriaux.
Après la saison catastrophique de 2023, nous avons travaillé avec tous les ordres de gouvernement, les ONG et les partenaires du secteur privé pour préparer les Canadiens. Dans le cadre de ces efforts, j'ai organisé des tables rondes partout au pays avec des décideurs provinciaux, territoriaux et municipaux, avec des premiers intervenants et des experts du domaine. Nous avons parlé du renforcement des capacités et du maintien de notre état de préparation. Nous avons parlé de la meilleure façon de nous préparer, mais aussi de la façon d'atténuer les risques. Nous avons également parlé de la nécessité de mieux intégrer la gestion des urgences autochtones à notre planification de la préparation.
Ces conversations essentielles nous ont permis d'élaborer des stratégies et de coordonner la planification, les interventions et les opérations de rétablissement en rapport avec les feux de forêt de cette année. Nous avons veillé à ouvrir la communication avec les provinces, les territoires et les dirigeants autochtones, en partageant les prévisions avant la saison et en fournissant des mises à jour fréquentes à mesure que les données climatiques devenaient disponibles pour contribuer à l'état de préparation, à sa communication et aux interventions à l'échelle du pays.
Comme vous le savez sans doute, le Centre des opérations du gouvernement, qui relève de Sécurité publique Canada, est responsable de la coordination des interventions fédérales en cas d'urgence. Tout au long de la saison des feux de forêt, l'équipe a travaillé d'arrache-pied pour répondre aux urgences à l'appui des collectivités à l'échelle du pays.
Cela m'amène aux événements tragiques de Jasper et, disons‑le, à la raison pour laquelle nous nous réunissons aujourd'hui, c'est‑à‑dire pour aider les gens et pour soutenir la reconstruction en cours.
Nous serons tous d'accord pour dire que la ville de Jasper est située dans une région spéciale du Canada. Jasper est un site du patrimoine mondial de l'UNESCO, un lieu où la nature et la faune sont protégées, un puits de carbone et une terre sacrée pour les Autochtones. Cependant, comme partout ailleurs au Canada, Jasper n'est pas à l'abri de la gravité croissante et de la fréquence accrue des changements climatiques.
Nous surveillons de très près les feux de forêt à Jasper et dans le Nord de l'Alberta. J'ai été en contact quotidien avec le ministre Ellis de l'Alberta, qui est mon homologue provincial. Immédiatement après l'incendie dévastateur de Jasper, j'ai visité la région en compagnie de la première ministre Smith, du ministre Ellis et d'autres membres de leur gouvernement, au côté du maire de Jasper.
Malheureusement, le maire Ireland venait d'apprendre que sa maison n'avait pas résisté à l'incendie. Une maison où il avait grandi à partir de l'âge de deux ans. La maison où lui et son épouse avaient élevé leurs deux fils et où lui avait passé 67 ans.
Ensemble, nous avons rencontré les responsables du poste de commandement y compris des membres de Parcs Canada dont beaucoup ont perdu leur maison et leurs biens à Jasper.
Nous avons entendu des experts, de l'équipe de recherche et de sauvetage en milieu urbain de Calgary jusqu'aux chefs des pompiers, à propos des événements de Jasper. Ils ont parlé d'un mur de feu et d'un vent imprévisible qui a finalement forcé l'évacuation. Ce vent soufflant à 100 kilomètres-heure avec des rafales pouvant atteindre 150 kilomètres-heure, a projeté des branches et des cônes de pin dans la ville. Aucune équipe de lutte incendie, peu importe son expérience, ne pouvait arrêter la progression du feu.
Permettez-moi de citer le vice-premier ministre et ministre de la Protection civile, monsieur Ellis. Il a dit que les mesures prises par les premiers intervenants ont permis de sauver des vies dans toutes les collectivités. Les activités de préparation de la municipalité, de Parcs Canada et des partenaires régionaux ont permis de sauver la majorité de la ville, grâce à la bravoure des intervenants et à un travail de coordination exceptionnel sur le terrain.
Je profite d'ailleurs de cette occasion pour le remercier personnellement d'avoir favorisé un ensemble d'efforts collectifs pour veiller à ce que l'intervention soit parfaitement coordonnée. Tous les ordres de gouvernement se sont dits du même avis.
Lorsque les feux de forêt ont menacé la municipalité de Jasper en juillet, le gouvernement fédéral a reçu de l'Alberta une demande de soutien par les Forces armées canadiennes, qu'il a approuvée. Quelque 25 000 résidants de la collectivité ont été évacués à l'occasion.
Au cours de la saison des feux de forêt de 2024, nous avons reçu deux autres demandes d'aide fédérale de la part de l'Alberta, toutes en appui à la collectivité de Jasper.
Le soutien fédéral a consisté à fournir des ressources pour lutter contre les feux de forêt et pour apporter un soutien humanitaire et logistique, et à débloquer l'aide des Forces armées canadiennes.
En ce qui a trait à l'aide sur le plan humanitaire, mentionnons les opérations de contrôle des feux et la contribution de l'équipe Rubicon à la recherche des matières et produits dangereux. La Croix‑Rouge canadienne a offert son soutien dans les centres d'accueil pour aider les personnes évacuées et a permis au gouvernement de l'Alberta de puiser dans un fonds de contrepartie pour lui permettre de répondre à des besoins soutenus. L'Armée du Salut a préparé des repas quotidiens pour alimenter les premiers intervenants.
En plus de l'aide fédérale, 850 pompiers d'autres régions de l'Alberta et de partout au pays ont été déployés à Jasper. L'esprit de collaboration et l'engagement commun du Canada à gérer nos incendies sont, à bien des égards, notre plus grand atout dans la lutte contre les changements climatiques.
Nous avons également demandé des ressources supplémentaires à nos partenaires internationaux. Plus de 600 pompiers sont arrivés en Alberta en provenance du Costa Rica, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, des États-Unis, de l'Afrique du Sud et du Mexique.
À Jasper, tous les ordres de gouvernement et les partenaires se sont engagés à être là pour les résidants, et c'est exactement ce que nous faisons.
Pour le moment, la situation des feux de forêt en Alberta est stable et l'intervention est gérée efficacement au niveau provincial. Bien que les pics de températures estivales soient derrière nous, nous devons rester vigilants. Nous continuons de travailler sur les mesures de préparation aux situations d'urgence au côté de nos partenaires afin de renforcer notre résilience. Nous sommes tous conscients de devoir en faire davantage et d'améliorer la collaboration pour nous assurer de pouvoir protéger les collectivités contre les dangers climatiques de plus en plus actifs.
Voilà où nous en sommes aujourd'hui. Je me concentre sur la reconstruction et la collaboration avec nos partenaires pour empêcher que cela se produise dans une autre ville du Canada.
Encore une fois, cela exige de la collaboration. Cela veut dire avoir un vrai plan de lutte contre les changements climatiques, parce que la question n'est plus de savoir « si » les changements climatiques vont nous affecter. La question est de savoir quand nous allons l'être. Malheureusement, c'est ce qui se passe actuellement. Nous le constatons non seulement dans notre pays, mais partout dans le monde.
Je me suis fixé pour objectif d'appliquer une approche plus résiliente et durable en matière de gestion des urgences afin d'aider le Canada à se préparer aux catastrophes comme les feux de forêt, à en atténuer l'ampleur, à intervenir et à favoriser le rétablissement. C'est pourquoi notre gouvernement a élaboré la première stratégie nationale d'adaptation à l'appui d'une vision commune d'un Canada résilient. Cette stratégie reconnaît qu'il faudra une approche pangouvernementale et sociétale pour s'attaquer aux changements climatiques et aux conditions météorologiques extrêmes et nous sommes déterminés à poursuivre cet important travail pour assurer la sécurité du Canada à un moment où nous devons unir nos efforts pour protéger ce qui nous tient tant à cœur au Canada et pour protéger les collectivités, les Canadiens et les entreprises ainsi que les moyens de subsistance des Canadiens.
Les changements climatiques ne sont pas seulement réels; ils causent des catastrophes, comme nous l'avons vu à Jasper.
Je terminerai en remerciant tous acteurs des intervenants en situation d'urgence de leurs efforts inlassables sur la ligne de front et en coulisses. J'ai un autre message pour tous les pompiers, un message que j'ai transmis à ceux présents à Jasper, à savoir que c'est grâce à leurs efforts que la ville a pu être sauvée, que les résidants ont pu revenir rapidement et que le parc a pu rouvrir.
Merci, monsieur le président. Je suis prêt à répondre à vos questions.
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Je remercie tous les témoins d'être ici, avec nous.
Il est important de comprendre ce qui s'est passé afin que cela ne se reproduise pas ailleurs, comme chez nous, par exemple. Ce qui s'est passé touche donc tout le monde.
La sécurité publique, monsieur le ministre, est votre spécialité. Dorénavant, la sécurité publique fait face à des risques multiples relativement aux répercussions du réchauffement du climat, et je pense que vous l'avez évoqué dans votre allocution. Une dévastation s'est produite dans une région habitée qui n'est pas à l'abri de futurs événements importants qui pourraient se produire de nouveau.
Dans le document fourni par les analystes de la Bibliothèque du Parlement, que je remercie, on rappelle le témoignage à ce comité, en février dernier, de M. John Pomeroy, éminent professeur et scientifique. Ce dernier a dit que la sécheresse était alarmante cette année. Il a aussi dit que le manteau neigeux était 70 % moins important que la moyenne et que, l'année dernière, on avait observé une fonte record des glaciers. Il a ajouté que les niveaux des eaux souterraines n'avaient jamais été aussi faibles, que les réservoirs d'eau dans les Rocheuses étaient cinq mètres moins élevés qu'ils auraient dû l'être et que le niveau de certains réservoirs était si bas que les municipalités ne pouvaient pas en retirer de l'eau au moyen de leur canalisation et devaient plutôt en transporter par camion.
Je pense qu'on a là un bel exemple du fait que les changements climatiques sont arrivés. On dit toujours que ce sera dans quelques années, eh bien non. Ils sont là.
Ajoutons aux points qui précèdent la présence d'un parasite du pin ponderosa.
Quelle marge de manœuvre et quelles mesures concrètes le ministère peut-il envisager pour les années à venir?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, et merci aux fonctionnaires de s'être joints à nous aujourd'hui.
Je ne veux pas seulement vous remercier de vous être joints à nous aujourd'hui; je vous remercie du travail que vous avez accompli au cours de cette saison des feux de forêt très difficile en Alberta et partout au Canada.
Contrairement aux conservateurs, je tiens à vous féliciter pour votre travail et pour la préparation que vous avez faite. Ce travail a sauvé des vies. Je tiens à dire très clairement que le travail effectué par des fonctionnaires sans intérêt partisan, des employés de Parcs Canada, des pompiers, des travailleurs forestiers et tous ceux qui se rendent sur le terrain a permis de sauver des vies, qu'il s'agisse d'éteindre un incendie, de créer un plan d'évacuation, de parler aux familles ou d'imprimer la documentation et de faire du porte‑à‑porte pour veiller à ce que les familles connaissent le plan.
J'ai trouvé dégoûtante la politisation excessive de cette catastrophe naturelle au cours des dernières réunions. Il s'agit d'une catastrophe naturelle causée par des facteurs humains, comme les changements climatiques. Dans ce cas‑ci, il n'y a pas eu d'incendie criminel. Je crois que nous avons entendu dire que les feux de forêt ont été causés par la foudre, et non par un feu de camp, un mégot de cigarette ou quelque chose du genre.
J'ai lu ce que le maire Ireland a dit. Le maire Ireland a dit qu'ils étaient dévastés. Il a perdu sa maison d'enfance, comme vous l'avez dit, monsieur le ministre, la maison où il a vécu toute sa vie, mais ils peuvent reconstruire. Ils se relèveront. Jasper se rétablira économiquement, parce que c'est un endroit où tout le monde veut aller. C'est beau.
Nous ne pouvons pas reconstruire des vies humaines. Le travail qui a été effectué par vos collègues, par le personnel, par Parcs Canada, par le et par tous ceux qui se sont penchés sur ce problème, il y a des années, a permis de sauver des vies, alors merci.
Il y a quelques années, la même chose s'est produite. Nous avons assisté à la prolifération des feux de forêt, à l'allongement de la saison des feux et à la gravité croissante des incendies en raison des changements climatiques, des forêts plus sèches, des infestations et de beaucoup d'autres facteurs, mais nous avons également constaté une politisation excessive de ces feux.
Il y a quelques années, Donald Trump a blâmé le gouverneur Newsom de ne pas avoir enlevé le bois mort du lit de la forêt. J'ai passé beaucoup de temps dans les forêts. Je sais à quoi ressemble une forêt de 30 000 hectares. C'est une énormité que de laisser entendre que n'importe quel grand groupe de personnes pourrait aller dans la forêt pour enlever tout ce bois mort. La gestion des forêts est importante, mais il est absurde de blâmer la gestion des forêts pour les feux de forêt et les catastrophes naturelles en présence d'une crise climatique.
Ce qui est encore plus absurde, c'est qu'un député conservateur a récemment inclus le nom d'un fonctionnaire sans intérêt partisan, d'une personne qui travaille dans ce domaine de façon professionnelle, dans un gazouillis. Ce qui s'est produit par la suite, c'est que ce professionnel canadien, qui consacre son temps et sa carrière à assurer la sécurité des Canadiens, a reçu des menaces de mort à la suite de ce gazouillis d'un député conservateur. Je ne vais pas citer de noms — ils ne sont pas importants —, mais c'est ce que nous obtenons lorsque nous politisons trop les catastrophes naturelles, lorsque nous prenons les choses hors contexte et lorsque nous essayons de faire du capital politique sur les pertes de vie, de moyens de subsistance et de maisons. Je tiens à dire que c'est inapproprié, inacceptable et dégoûtant.
Monsieur le ministre, je trouve troublante la politisation excessive de cette catastrophe naturelle, et je vous félicite de votre travail multipartite avec le ministre Ellis en Alberta. En fait, j'étais dans le parc Algonquin et je me disais à quel point c'était beau quand j'ai entendu à la radio que vous étiez à Edmonton pour travailler avec le ministre Ellis. Merci beaucoup. Au nom des Canadiens qui aiment le plein air et au nom des citoyens de Jasper, je vous remercie du travail que vous avez fait pour sauver des vies.
Monsieur le ministre, il y a toujours du travail à faire, comme vous l'avez dit. Que pouvons-nous faire de plus pour prévenir la prolifération excessive des feux de forêt de cette gravité? Quelles techniques d'aménagement forestier pourrions-nous envisager tout en assumant la responsabilité du Canada d'atténuer les changements climatiques? Nous avons la responsabilité de le faire.
Cela met fin à notre première heure.
Merci, monsieur le ministre, d'être parmi nous, de répondre aux questions et de nous donner des précisions sur ce qui s'est passé pendant cette terrible catastrophe.
Je crois que les fonctionnaires vont rester avec nous une heure de plus pour répondre à d'autres questions. Nous allons poursuivre avec deux autres tours. Nous pourrons en faire deux autres.
Encore une fois, monsieur le ministre, merci. C'est toujours un plaisir de vous voir.
Le troisième tour est de cinq minutes. Nous ne faisons que des tours de cinq minutes. Il y a M. Leslie, qui est...
En fait, pendant qu'il y a un changement ici, pour ce qui est de l'horaire du 9 octobre, nous prévoyons consacrer peut-être deux heures aux incendies du parc national Jasper, mais nous n'avons qu'une heure prévue parce que nous n'avons pas assez de témoins proposés. Je crois que les libéraux et les bloquistes n'ont pas proposé de témoins. Si nous ne recevons pas d'autres suggestions de témoins, nous consacrerons une heure aux incendies de Jasper le 9 octobre et une heure à l'étude des finances durables.
Je demanderais que les suggestions de témoins du Bloc ou des libéraux arrivent au bureau de la greffière ou par courriel au plus tard à 17 heures ce vendredi.
Vous avez la parole, madame Pauzé.
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Je me ferai un plaisir de vous en dire plus.
Comme tout le monde s'en souvient, l'an dernier a été la pire saison des incendies de l'histoire du Canada, pour toutes sortes de raisons, comme la fumée. Il y a eu 200 000 personnes évacuées. Nous avons brûlé 15 millions d'hectares. Nous avons accueilli 5 000 pompiers étrangers qui sont venus nous aider, alors l'an dernier, c'était toute une affaire. Tout le monde a compris que la situation risquait de se reproduire cette année.
Nos collègues d'Environnement et Changement climatique Canada et de Ressources naturelles Canada ont malheureusement prédit que les conditions de sécheresse que nous observons dans l'Ouest — une sécheresse généralisée accompagnée d'une chaleur accablante — allaient se poursuivre cette année. La seule variable qui peut changer est le volume des précipitations.
Par conséquent, très tard dans la saison, l'an dernier, lorsque les incendies ont commencé à s'éteindre, c'est‑à‑dire en octobre, ce qui est extrêmement inhabituel — et, comme vous vous en souviendrez, il y a eu une centaine d'incendies qui ont continué à brûler sous la neige, ce que nous appelons des incendies zombies, en Colombie‑Britannique et dans les Territoires du Nord‑Ouest —, nous avons tiré des leçons et nous avons commencé très tôt l'automne dernier. C'était une consultation nationale. Nous avons parlé à toutes les provinces, au Centre interservices des feux de forêt du Canada, ou CIFFC, à RNCan et à des groupes autochtones, et nous avons présenté une série de leçons apprises au gouvernement à l'automne. Nous avons également accéléré tous nos préparatifs pour cette année.
Normalement, nous nous adressons au Cabinet en mai avec une évaluation des risques qui est fournie par les meilleures données scientifiques disponibles, aux niveaux fédéral et provincial. Je crois que cela s'est produit en mars dernier. Il est très difficile de ramener cette science à trois mois, et c'est ce que nous avons fait. Nous avons mobilisé toutes les provinces. Nous savons que le CIFFC et d'autres organismes ont demandé de l'aide internationale beaucoup plus tôt que d'habitude.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Encore une fois, je remercie les fonctionnaires qui ont passé les deux dernières heures ici.
Notre consternation collective, du moins de ce côté‑ci, est que cette question continue d'être politisée. Je veux simplement dire que je ne crois pas que les catastrophes naturelles et les feux de forêt soient une question politique. Je pense qu'ils doivent être gérés et traités par des fonctionnaires, et c'est une question qui doit totalement faire abstraction de tout intérêt partisan.
Personne — aucun politicien, quel que soit son parti, son origine ou sa région — ne croit que nous ne devrions pas en faire plus pour prévenir ces catastrophes naturelles et y réagir ou que nous ne devrions pas investir plus d'argent dans les services de lutte contre les feux de forêt. Cependant, je pense qu'il vaut la peine de souligner que ces institutions — Parcs Canada et les services nationaux de protection contre les feux de forêt par l'entremise de Parcs Canada — et les efforts d'atténuation des changements climatiques ont tous été réduits à néant par le gouvernement fédéral sous le premier ministre Harper. Nous avons investi des milliards de dollars dans des mesures visant à accroître la résilience du Canada aux changements climatiques, à sauver des vies et à empêcher que ces terribles catastrophes n'aient des répercussions sur la vie humaine.
Ma question est simple. Je remercie M. Leslie d'avoir qualifié les pompiers de héros, car je suis tout à fait d'accord. Cependant, ce sont des héros de chez nous, parce que les gens de l'Alberta qui combattaient ces incendies le faisaient dans leur propre cour. Les gens qui gèrent les forêts le faisaient dans leur propre cour. Ils nettoyaient et ils empêchaient les pertes de vie dans leurs propres collectivités.
Je sais que c'est une période très difficile et dévastatrice pour les gens, et pour empirer les choses, nous sommes en train de politiser la situation — ou du moins les conservateurs la politisent et donnent l'impression que...
Évidemment, avec le recul, il y a toujours une occasion de réfléchir et de dire qu'il y a des choses que nous aurions pu faire un peu mieux, mais je tiens encore une fois à vous féliciter de votre travail. Je veux m'assurer que les Canadiens savent à quel point Jasper était préparé et à quel point Parcs Canada est toujours prêt à intervenir rapidement, efficacement et avec efficience en cas de catastrophes de ce genre.
Je pense que nous arrivons probablement à la fin de la réunion. J'aimerais que vous nous parliez de tous ceux qui ont été personnellement touchés et avec qui vous en avez discuté, qu'il s'agisse de l'un des fonctionnaires ou des pompiers, ou de toute famille touchée, et de ce qu'ils aimeraient voir. Je vous demande de bonne foi d'amplifier la voix de quelqu'un sur le terrain qui a été touché, parce que, franchement, j'en ai assez de cette perspective surpolitisée.
J'aimerais savoir ce que les habitants de Jasper veulent que nous fassions pour la suite.