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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 22e séance du Comité des finances de la Chambre des communes.
Conformément à la motion adoptée par le Comité le 17 février, le Comité se réunit pour étudier l'invocation de la Loi sur les mesures d'urgence.
La séance d'aujourd'hui se déroule en format hybride, conformément à l'ordre pris par la Chambre le 25 novembre 2021. Certains membres y participent en personne dans la pièce, alors que d'autres y assistent à distance au moyen de l'application Zoom. Les délibérations seront diffusées sur le site Web de la Chambre des communes, montrant toujours la personne qui parle plutôt que l'ensemble du Comité.
La séance d'aujourd'hui adopte également le format d'un webinaire, lequel sert aux séances publiques des comités et auquel seuls les membres, le personnel et les témoins peuvent prendre part. Les membres entrent immédiatement à titre de participants actifs. Toutes les fonctions des participants actifs demeurent les mêmes. Le personnel aura le statut de participant non actif et ne pourra donc regarder la séance qu'en mode galerie. Je profite de l'occasion pour rappeler à tous ceux et celles qui participent à la présente séance qu'il est interdit de faire des captures ou de prendre des photos de leur écran.
En raison de la pandémie qui sévit actuellement, et conformément aux recommandations des autorités sanitaires et à la directive émise par le Bureau de régie interne le 19 octobre 2021, pour assurer la santé et la sécurité, tous les participants qui assistent à la séance en personne doivent maintenir une distance de deux mètres, porter un masque non médical lors de leurs déplacements dans la pièce — il est fortement recommandé d'en porter un en tout temps, y compris en position assise — et garder une hygiène adéquate des mains en utilisant le désinfectant disposé à cette fin à l'entrée de la pièce.
À titre de président, je ferai appliquer ces mesures tout au long de la séance. Je remercie les membres à l'avance de leur collaboration.
Pour assurer le bon déroulement de la séance, je voudrais énumérer quelques règles à suivre. Les membres et les témoins peuvent employer la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont offerts au cours de la présente séance. Au bas de votre écran, vous avez le choix entre le parquet, l'anglais ou le français. Si vous perdez l'interprétation, veuillez m'en informer immédiatement et nous veillerons à ce qu'elle soit rétablie avant de poursuivre la séance. Vous pouvez utiliser la fonction de main levée située au bas de l'écran à tout moment si vous voulez parler au président ou attirer son attention.
Les membres qui participant en personne à la séance peuvent procéder comme ils le feraient habituellement lorsque l'ensemble du Comité se réunit en personne dans la pièce. Gardez à l'esprit les lignes directrices du Bureau de régie interne concernant le port du masque et les protocoles sanitaires.
Attendez que je vous accorde la parole avant de parler. Si vous assistez à la séance par vidéoconférence, cliquez sur l'icône de microphone pour activer votre micro. Quant aux membres présents dans la pièce, leur microphone sera contrôlé comme d'habitude par l'agent des délibérations et de vérification. Quand vous parlez, articulez lentement et intelligiblement. Quand vous ne parlez pas, votre micro devrait être mis en sourdine. Je vous rappelle que toutes les interventions doivent s'adresser à la présidence.
En ce qui concerne la liste des interventions, le greffier et moi-même ferons de notre mieux pour maintenir un ordre global des interventions pour tous les membres, qu'ils participent à la séance de manière virtuelle ou en personne.
La séance doit durer plus longtemps que d'habitude aujourd'hui. Étant donné que nos témoins pourraient ne pas avoir l'occasion de quitter leur mode virtuel, je suspendrai la séance quand environ la moitié du temps sera écoulé pour prendre une pause santé de cinq minutes.
Avant de présenter les témoins, je crois comprendre que les membres du Comité ont convenu de parler de la situation en Ukraine.
Monsieur le secrétaire parlementaire Beech, je vois que vous levez la main. Je vous accorde la parole.
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Monsieur le président, je vous remercie de me donner l'occasion de prendre la parole pour parler de l'attaque non provoquée de la Russie contre l'Ukraine.
Notre gouvernement, le et la condamnent, dans les termes les plus sévères, la terrible attaque de la Russie contre l'Ukraine. Ces actes non provoqués constituent encore une violation manifeste de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ainsi qu'une violation des obligations de la Russie en vertu du droit international et de la Charte des Nations unies.
Le Canada exhorte la Russie à cesser immédiatement toute action hostile contre l'Ukraine et à retirer tout son personnel militaire et toute force interposée de ce pays. La souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine doivent être respectées et le peuple ukrainien doit avoir la liberté de décider de son propre avenir.
Plus tôt ce matin, le a rencontré des partenaires du G7. Notre gouvernement continuera de collaborer étroitement avec les membres de l'OTAN et ses alliés pour réagir collectivement à ces actes imprudents et dangereux, notamment en imposant de sévères sanctions qui s'ajouteront à celles déjà annoncées. Face à ces attaques contre l'Ukraine, le Canada prendra des mesures supplémentaires pour mettre fin à l'agression injustifiée de la Russie.
Nous continuons d'être solidaires avec l'Ukraine, son peuple et la communauté ukrainienne vivant au Canada. Les actes impudents de la Russie ont de profondes conséquences humaines et ne resteront pas impunis.
Avec votre permission, monsieur le président, j'inviterais mes honorables collègues à s'exprimer s'ils le souhaitent.
Je vous remercie, monsieur le président.
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Je vous remercie, monsieur le président.
À l'instar du gouvernement, nous condamnons l'attaque non provoquée de la Russie contre le peuple et le pays de l'Ukraine. Cette attaque constitue, bien entendu, une violation de la souveraineté de l'Ukraine, ainsi qu'une violation des normes internationales et du régime sur lequel se fonde la prospérité du Canada et des pays occidentaux, qui jouissent de la période la plus prospère que le monde ait connue au cours de l'histoire récente.
Poutine doit cesser immédiatement son attaque et rappeler toutes ses forces militaires, à défaut de quoi le régime international s'en trouvera ébranlé. Or, après la Seconde Guerre mondiale, le Canada a joué un rôle clé dans l'instauration de ce régime qui, comme je l'ai souligné, constitue les fondations de notre paix et de notre prospérité.
À titre de Canadiens, nous devons nous engager à renforcer notre propre sécurité, notamment dans l'Arctique, et à renouveler nos engagements envers l'OTAN.
Les conservateurs, les parlementaires et les Canadiens sont tous solidaires avec le peuple ukrainien en ces heures qui figurent parmi les plus sombres de son histoire. Nos pensées et nos prières vont vers la population de l'Ukraine.
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Merci, monsieur le président.
Chers collègues, je prends à mon tour la parole pour dénoncer vigoureusement l'attaque de la Russie contre l'Ukraine. Ce qui se passe est terrible. Des militaires vont mourir. Des civils vont mourir. En fait, alors même que je vous parle et que vous m'écoutez, la population ukrainienne est attaquée, envahie et bombardée. On ne s'attendait pas à sortir d'une pandémie pour ensuite entrer dans un monde en guerre. Or, la guerre a commencé en Europe, c'est un fait — un fait épouvantable, mais un fait.
Nous sommes solidaires des Ukrainiens et nous sommes de tout cœur avec eux. C'est une journée triste pour l'humanité et nous envisageons les jours sombres à venir. J'aurais envie de dire au président russe qu'il n'est pas trop tard pour cesser cette folie. Hélas, je n'y crois pas.
Alors, le cœur brisé, je vais plutôt m'adresser au peuple ukrainien: nous sommes de tout cœur avec vous et nous ferons tout ce que nous pouvons pour vous venir en aide. C'est notre responsabilité en tant qu'humains. En ces temps durs, sachez que vous n'êtes pas seuls.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je veux profiter de l'occasion pour condamner le plus vivement possible les actes de la Russie, qui constituent une violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, et pour demander à la Russie de cesser toute agression contre ce pays et d'en retirer ses troupes.
À titre de néo-démocrates, de députés et de Canadiens, nos pensées vont vers le peuple ukrainien, qui souffre de cette invasion de son pays, et vers toutes les personnes qui, ici au Canada et ailleurs dans le monde, ont des amis et des êtres chers en Ukraine et se préoccupent de leur bien-être.
Je pense que cette attaque révèle quelque chose d'important à propos de la Russie sous l'autorité de Vladimir Poutine. Nous devons admettre que la guerre ne se déroule pas exclusivement dans le monde physique. Nous savons que la Russie est très active dans le monde numérique en Ukraine et même au Canada, et dissémine de fausses informations. Les actes de la Russie en Ukraine s'inscrivent également dans une campagne plus large qui vise à semer la discorde en Occident. Je pense que c'est un fait que nous devons garder à l'esprit. Nous devons nous méfier de l'influence que la Russie exerce au Canada par l'entremise des médias sociaux et d'autres moyens, où elle peut s'adonner à la désinformation pour tenter de distraire les gens pendant qu'elle met en œuvre son programme d'expansion territoriale en Ukraine.
Je vous remercie de m'avoir offert l'occasion de formuler ces réflexions en ces temps très sombres de l'histoire mondiale, monsieur le président.
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Je vois quantité d'applaudissements et de signes d'assentiment. Nous aimons beaucoup le CANAFE, mais nous lui accorderons effectivement deux heures aujourd'hui.
Je remercie M. Lawrence et les députés de leurs déclarations énergiques et sans équivoque, qui témoignent du soutien du Canada à l'égard de l'Ukraine. Sachez que ma conjointe, ici, à la maison, est de descendance ukrainienne et qu'une importante diaspora ukrainienne habite dans ma circonscription de . « Slava Ukraini, Slava Canada ». J'espère avoir bien prononcé cette déclaration. Je suis certain que M. Baker m'en reparlera.
Je voudrais maintenant vous présenter nos témoins d'aujourd'hui, alors que nous recevons le Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada, ou CANAFE. Nous recevons Donna Achimov, sous-directrice et dirigeante principale de la conformité, du Secteur de la conformité, et Barry MacKillop, sous-directeur du Renseignement.
Vous avez maintenant l'occasion de présenter un exposé aux membres du Comité, qui vous poseront ensuite des questions. Je vous remercie.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je voudrais d'abord féliciter les députés de leurs déclarations sur la situation en Ukraine.
Je vous remercie, monsieur le président, d'avoir invité le CANAFE à participer à votre examen de la Loi sur les mesures d'urgence, laquelle a été révoquée par le gouvernement fédéral hier après-midi. Comme vous l'avez indiqué, je suis accompagné aujourd'hui de Donna Achimov, dirigeante principale de la conformité et sous-directrice du Secteur de la conformité du CANAFE.
[Français]
Comme les membres du Comité le savent, le CANAFE est l'unité du renseignement financier du Canada et l'organisme de réglementation de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement des activités terroristes.
Nous sommes chargés d'assurer la conformité de plus 24 000 entreprises qui ont des exigences en vertu de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes, y compris les institutions financières, les casinos et les entreprises de services monétaires.
Le CANAFE a mis en place une approche solide fondée sur le risque pour s'assurer que les entreprises remplissent leurs obligations, comme la vérification de l'identité des clients, la tenue de documents et la déclaration de certains types d'opérations financières, notamment les télévirements internationaux, les opérations importantes en espèces, les opérations importantes en monnaie virtuelle et les opérations douteuses.
[Traduction]
Grâce aux déclarations que nous recevons des entreprises assujetties à la Loi, et lorsque les seuils appropriés sont atteints, le CANAFE communique des renseignements financiers aux services de police, aux organismes d'application de la loi et aux organismes de sécurité nationale du Canada afin d'appuyer leurs enquêtes sur le blanchiment d'argent et le financement des activités terroristes. Nos communications de renseignements financiers sont souvent basées sur des centaines, voire des milliers, d'opérations financières. Ces communications peuvent révéler des liens entre des personnes et des entreprises qui n'ont pas été détectées dans le cadre d'une enquête, et peuvent aider les enquêteurs à délimiter la portée de leurs activités ou à se tourner vers d'autres cibles.
Une communication peut porter sur une personne ou un réseau criminel plus large, et peut également être utilisée par la police et les organismes d'application de la loi pour préparer des affidavits en vue d'obtenir des mandats de perquisition et des ordonnances de communication. Au total, l'an dernier, le CANAFE a fourni plus de 2 000 communications de renseignements financiers exploitables à l'appui d'enquêtes liées au blanchiment d'argent, au financement d'activités terroristes et à des menaces à la sécurité du Canada. Depuis qu'il a amorcé ses activités en 2001, le centre a fourni plus de 22 000 communications de renseignements financiers aux services de police, aux organismes d'application de la loi et aux organismes de sécurité nationale du Canada.
En 2020‑2021, nos renseignements financiers ont contribué à 376 enquêtes majeures, qui ont exigé beaucoup de ressources, et à plusieurs centaines d'autres enquêtes individuelles aux échelons municipal, provincial, fédéral et international. Ces organismes continuent de solliciter nos renseignements financiers en nombre record. L'an dernier, le CANAFE a reçu 2 109 dossiers de renseignements volontaires des services de police, des organismes d'application de la loi et des organismes de sécurité nationale du Canada. Ces dossiers contiennent des renseignements sur de présumés criminels et financiers terroristes, et constituent souvent le point de départ de notre analyse et des renseignements financiers que nous sommes en mesure de produire et de communiquer.
Bon nombre des destinataires de nos communications nous ont dit qu'ils n'entreprendraient pas de projet d'enquête sans consulter nos renseignements financiers.
Monsieur le président, en vertu du Décret sur les mesures économiques d'urgence, certaines entreprises — y compris les entités financières, les entreprises de services monétaires, les plateformes de financement participatif et les fournisseurs de services de paiement — étaient tenues de prendre des mesures spécifiques concernant l'activité financière des personnes qui participaient aux barrages, comme le prévoit le Règlement sur les mesures d'urgence. Par exemple, les plateformes de financement participatif et les fournisseurs de services de paiement devaient s'inscrire auprès du CANAFE lorsqu'ils avaient en leur possession ou sous leur contrôle des biens dont la propriété, la possession ou le contrôle relevaient d'une personne ou d'une entité qui participait à une activité qui était interdite aux termes du Règlement sur les mesures d'urgence.
Suivant l'invocation de la Loi sur les mesures d'urgence, un certain nombre de plateformes de financement participatif ou de fournisseurs de services de paiement avaient entamé le processus d'inscription auprès du CANAFE. La révocation de la Loi sur les mesures d'urgence a toutefois mis un terme à ce processus. Les plateformes de financement participatif et les fournisseurs de services de paiement qui devaient s'inscrire auprès du CANAFE devaient également déclarer les opérations douteuses, les opérations importantes en espèces, les télévirements internationaux et les opérations importantes en monnaie virtuelle lorsque les seuils établis dans la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes et les règlements connexes étaient atteints. Ces mesures ont également été suspendues suivant la révocation de la Loi sur les mesures d'urgence.
En tant qu'unité du renseignement financier et en vertu de notre loi, nous ne pouvons pas parler des déclarations que nous recevons des entreprises ou des renseignements financiers que nous fournissons à la police, aux organismes d'application de la loi et aux organismes de sécurité nationale du Canada.
Monsieur le président, je veux être très clair au sujet du mandat du CANAFE. Étant un des 13 ministères et organismes fédéraux qui jouent un rôle clé dans le régime canadien de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement des activités terroristes, le CANAFE a été créé en tant qu'unité administrative de renseignement financier et non en tant qu'organisme d'application de la loi ou d'enquête. Nous n'avons pas le pouvoir de surveiller ou de suivre les opérations financières en temps réel, de geler ou de saisir des fonds, de demander à une entité de geler ou de saisir des fonds, ou d'annuler ou de retarder des opérations financières. Le Parlement du Canada a délibérément pris cette décision pour s'assurer que nous aurions accès aux renseignements nécessaires pour appuyer les enquêtes sur le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme menées par les services de police, les organismes d'application de la loi et des organismes de sécurité nationale du Canada, tout en protégeant la vie privée des Canadiens. La Loi sur les mesures d'urgence et le Décret sur les mesures économiques d'urgence n'ont rien changé à cet égard.
[Français]
Nous sommes déterminés à travailler avec les entreprises canadiennes ainsi qu'avec nos partenaires nationaux et internationaux pour protéger la sécurité des Canadiens et des Canadiennes de même que l'intégrité du système financier du Canada.
Je vous remercie. Nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.
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Je vous remercie beaucoup.
Je voudrais remercier M. MacKillop de son excellent exposé et — ajouterais‑je — du solide témoignage qu'il a livré devant le Comité permanent de la sécurité publique, que j'ai eu l'occasion d'examiner.
Je veux résumer une partie du témoignage que vous avez déjà fait afin que tout soit clair pour la population canadienne. Avec la Loi sur les mesures d'urgence, les autorités voulaient vous accorder... je ne veux pas dire des « pouvoirs », car ce n'est probablement pas le bon mot. Elles voulaient vous offrir des capacités supplémentaires pour qu'à titre de registraire, vous puissiez obtenir des renseignements des courtiers en cryptomonnaies et des plateformes de financement participatif.
Avant que la Loi ne soit invoquée — et maintenant, puisqu'elle a été révoquée —, ces entités n'avaient pas à s'inscrire auprès du CANAFE et vous n'obteniez pas de renseignements directement de leur part. Est‑ce exact?
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Douje diakouïu. Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je veux commencer en faisant ma propre — et très brève — déclaration. À titre de Canadienne-Ukrainienne et de vice-présidente de l'Association parlementaire canadienne de l'OTAN, moi aussi je condamne vivement l'attaque non provoquée de la Russie contre l'Ukraine, une attaque qui a déjà coûté trop de vies et qui continue de mettre en danger la vie d'un nombre incalculable de civils.
Je suis entièrement solidaire avec le peuple ukrainien et avec son gouvernement et son Parlement légitimes et démocratiquement élus. Je me réjouis que notre , notre et, en fait, tous les dirigeants de notre gouvernement fédéral condamnent aujourd'hui les actes de la Russie, et je les appuie sans réserve. J'exhorte également notre comité à imposer les sanctions les plus sévères possible et de faire tout ce qu'il peut pour continuer de soutenir l'Ukraine dans l'avenir.
Sur ce, monsieur le président, je veux remercier profondément nos deux invités d'aujourd'hui.
Je vous remercie beaucoup de votre travail et de comparaître devant nous aujourd'hui.
La a annoncé son intention de déposer un projet de loi pour autoriser le CANAFE à superviser les plateformes de financement participatif et de cryptomonnaies sans avoir recours à la Loi sur les mesures d'urgence. Appuyez-vous cette mesure?
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, madame Achimov et monsieur MacKillop.
Je tiens à féliciter mes collègues pour leurs déclarations. Celle de Mme Dzerowicz était particulièrement touchante et bien sentie.
Avant de parler de la Loi sur les mesures d'urgence elle-même, je voudrais bien comprendre ce que fait le CANAFE dans le cas de gels de comptes.
Je vous fais une petite mise en situation pour m'assurer que je comprends bien. Disons qu'une institution financière observe un transfert d'argent suspect ou une activité suspecte dans un compte. En vertu des lois ordinaires, l'institution peut geler le compte et, par la suite, vous en faire rapport. De votre côté, après analyse, vous faites le suivi. Est-ce bien cela?
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Je vous remercie de la question.
Ce n'est pas tout à fait cela. Nous ne donnons pas de directives du tout aux institutions financières. Nous ne sommes pas impliqués du tout dans le gel de comptes ou dans quoi que ce soit de ce genre.
Dans un cas comme celui que vous décrivez, habituellement, en vertu de la loi, les institutions financières peuvent nous soumettre des déclarations d'opérations douteuses si elles soupçonnent que celles-ci sont liées au blanchiment d'argent ou au financement d'activités terroristes. Sinon, nous ne recevons pas de rapports.
Dans ce cas-ci, conformément à la Loi sur les mesures d'urgence, les institutions financières ont pu geler des comptes après avoir reçu de l'information de la GRC à cet égard, et ce, sans que nous ayons été mis au courant de ces gels de comptes ni informés des comptes dont il s'agissait. Nous ne sommes pas impliqués du tout dans cette partie des mesures économiques d'urgence.
:
Je vous remercie de la question.
Je ne suis pas un expert de la loi qui régit les banques, mais je crois que les institutions financières ont le pouvoir de décider du niveau de risque auquel elles sont prêtes à s'exposer en travaillant avec leurs clients. Alors, si un client dépasse ce niveau de risque, c'est à l'institution de décider de geler ou non le compte ou de ne plus faire affaire avec ce client.
Est-ce que cela peut être indiqué dans une déclaration d'opération douteuse qui nous serait envoyée? Oui, c'est possible, car il y a une section dans cette déclaration qui indique les actions qui ont été entreprises par l'institution financière ou par n'importe quelle autre entité déclarante. Il se peut donc qu'il y soit indiqué que le compte a été gelé, ou encore qu'il y ait eu un désengagement de l'institution face aux risques financiers que représentait cette personne, c'est-à-dire qu'on a décidé de ne plus faire affaire avec elle.
C'est un renseignement qui devient intéressant pour les corps policiers, car, s'ils veulent obtenir une ordonnance de production, il est important de savoir si le compte existe encore et s'il est encore actif. Cela fait partie des renseignements que nous fournissons aux organismes d'application de la loi, si nous les avons.
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Je commencerai à répondre, puis je céderai la parole à Mme Achimov si elle souhaite ajouter des renseignements supplémentaires.
Si ce processus s'était poursuivi, les fournisseurs de services de financement participatif et de paiement se seraient enregistrés à titre d'entités déclarantes auprès du CANAFE et auraient ainsi été assujettis à la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes, en vertu de laquelle ils auraient présenté des déclarations.
Ces déclarations auraient inclus les transactions dépassant le seuil que j'ai expliqué plus tôt. Il aurait s'agit, par exemple, de transactions de plus de 10 000 $ à partir ou à destination du Canada et d'importantes transactions en espèces de 10 000 $ ou plus en 24 heures. Les entités auraient pu nous signaler les transactions suspectes si elles avaient des motifs raisonnables de soupçonner que ces transactions avaient un lien avec le blanchiment d'argent ou le financement d'activités terroristes.
La limite reste la même. Le mandat n'a pas été élargi pour recevoir des déclarations sur n'importe quoi. Il l'a été pour permettre à des entités supplémentaires de signaler des transactions liées au blanchiment d'argent ou au financement des activités terroristes.
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Concrètement, pour l'intégration de nouvelles entités déclarantes, nous devons déterminer et comprendre les risques, les façons d'évaluer ces risques, et les types de rapports que nous recevons.
Dans tous les cas, en temps normal, nous visons à faire ces analyses le mieux possible en fonction de la qualité des renseignements que nous recevons. Donc, habituellement, mon organisation a pour rôle de mener de vastes activités de sensibilisation et d'éducation auprès des diverses associations et divers partenaires pour essayer de déterminer les pratiques de pointe, les façons de continuer à fournir des conseils et aider ces organismes à interpréter ces conseils, le but étant d'obtenir les rapports de qualité nécessaires à la prise de mesures.
Plus tôt, mon collègue a mentionné que nous sommes une organisation d’apprentissage. Nous nous efforçons de travailler en étroite collaboration avec les entreprises canadiennes et les associations d'affaires afin de poursuivre les efforts d'éducation et de perfectionnement et d'apporter des modifications en conséquence. Dans cet écosystème, il s'agit de nous adapter au risque, d'apprendre, puis de nous former, dans l'ordre.
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Merci, monsieur le président.
Avant de commencer mes questions, je tiens à faire écho aux propos de mes collègues du Comité et condamner l'agression russe en Ukraine aujourd'hui. Alors qu'on assiste à un recul des démocraties partout dans le monde, nous devons veiller à être solidaires de nos amis démocrates en Ukraine et à faire notre possible pour que cesse ce conflit.
Je passe maintenant aux questions. Monsieur MacKillop, madame Achimov, je vous remercie beaucoup du travail que vous faites, et de votre présence au Comité aujourd'hui pour nous donner plus de renseignements.
Je vais aller un peu plus en détail avec vous, monsieur MacKillop, car vous avez dit qu'au cours de la semaine pendant laquelle la Loi sur les mesures d'urgence était en vigueur, nombre de plateformes de sociofinancement ont demandé à s'inscrire auprès du CANAFE. D'après ce que je comprends, toutes les plateformes de sociofinancement sont réglementées par les commissions provinciales des valeurs mobilières. Il a été décidé de ne pas exiger qu'elles s'inscrivent auprès du CANAFE parce qu'il s'agissait essentiellement d'un dédoublement des rapports transmis au CANAFE, étant donné que les transactions sur ces plateformes sont déjà réglementées par au moins un fournisseur de services financiers en amont et en aval. Est‑ce bien le cas?
Ensuite, dans la semaine où vous avez reçu de ces plateformes de sociofinancement des demandes d'inscription au mécanisme de déclaration du CANAFE, elles ont simplement utilisé le mécanisme de déclaration et signifié, en raison de la situation émergente, leur intention de se conformer non seulement aux règlements actuels appliqués par les organismes provinciaux de réglementation des valeurs mobilières, mais d'avoir un régime supplémentaire, par l'intermédiaire des mécanismes du CANAFE, en guise de double protection.
Est‑ce un chevauchement et, encore une fois, ce que vous appelleriez un dédoublement des efforts?
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier nos témoins.
Tout d'abord, j'aimerais dire une chose. Les parlementaires font certes souvent les manchettes pour leurs désaccords, mais je pense que vous avez pu voir une condamnation multipartite et unanime de ce qui se passe en Ukraine. À l'instar de mes collègues, je serai aux côtés du gouvernement et du pour toute réponse jugée nécessaire pour contrer cette agression russe, qui est sans pareil et sans précédent et qui doit mener à de sérieuses conséquences.
À nouveau, j'aimerais remercier nos témoins d'être ici aujourd'hui. C'est un plaisir de vous revoir à notre comité. Je vous remercie de votre témoignage jusqu'à présent.
Mes questions seront quelque peu axées sur le passé, mais aussi sur l'avenir; je veux être certain de comprendre certaines des lacunes relevées ou dont on a discuté.
En mettant de côté le décret d'urgence, si une transaction avait atteint le seuil de déclaration au sens général, il y aurait eu déclaration dans le système ordinaire, même si elle provenait d'une plateforme de sociofinancement avant de se retrouver dans un compte bancaire canadien. Est‑ce exact?
:
Merci, monsieur le président.
Il est difficile de se prononcer pour l'instant, car nous ne savons pas quel type de transaction qui nous échappe serait relevé par les plateformes de sociofinancement ou un fournisseur de services de paiement. Je pense que le temps nous le dira, et il nous faut examiner la chose et travailler de concert avec eux pour déterminer quelles sont les transactions qu'ils relèvent et si ces transactions pourraient satisfaire leurs critères pour éveiller des soupçons.
Je présume qu'il est peu probable de voir des montants de 10 000 $ ou plus versés à une cause précise sur une plateforme de sociofinancement habituelle...
M. Adam Chambers: En effet.
M. Barry MacKillop ... il est donc possible que nous ne voyions pas un nombre important de rapports de seuil de déclaration, mais il est possible, et, à nouveau, le temps nous dira quels types de transactions ils observent et nous pourrons voir si oui ou non un type de transaction pourrait éveiller des soupçons en matière de blanchiment d'argent ou de financement du terrorisme.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Si je puis me permettre, j'aimerais moi aussi faire une brève déclaration.
Tout d'abord, je tiens à remercier mes collègues de leurs déclarations réfléchies, fortes et encourageantes. M. Chambers m'a enlevé les mots de la bouche. J'allais dire que nous avons d'innombrables désaccords ici au Comité, en Chambre et dans le discours public, mais que nous sommes tous unis quant à l'Ukraine. C'est tellement important. Je pense que cela signifie beaucoup pour les Canadiens. Ils veulent nous voir unis sur cet enjeu.
Je suis d'origine ukrainienne. Mes grands-parents, comme bien d'autres d'origine ukrainienne, ont risqué leur vie et ont perdu des proches dans leur désir d'obtenir liberté et indépendance. Bien sûr, les personnes d'origine ukrainienne sont affectées très personnellement par ce qui se passe présentement, mais je pense que c'est quelque chose qui nous concerne tous et qui nous affecte tous. C'est ce que nous avons entendu dans les commentaires de tous les députés aujourd'hui.
La situation nous affecte, car nous voyons un pays libre et indépendant se faire envahir injustement, et aussi en raison de la crise humanitaire. J'estime qu'il s'agit d'une menace pour l'ordre international fondé sur des règles qui nous protège tous. Ce qui se passe présentement est non seulement une menace pour l'Ukraine, mais aussi pour le reste de l'Europe, nos alliés et le Canada. Voilà pourquoi je pense qu'il est si important que nous prenions les mesures nécessaires pour veiller à ce que Vladimir Poutine ne gagne pas et à ce que l'Ukraine demeure libre, démocratique et indépendante. J'aimerais remercier tous les députés de leurs propos réfléchis.
Cela dit, j'aimerais maintenant poser mes questions, si possible, monsieur le président.
Beaucoup de choses ont été dites ou rapportées au sujet du financement des blocus provenant de l'étranger. Pourriez-vous nous parler de la capacité du CANAFE à examiner ou à suivre des transactions suspectes provenant de l'étranger?
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Monsieur le président, le CANAFE n'assure pas un suivi des transactions et n'a pas la capacité de voir les transactions destinées à une institution ou à une page de type GoFundMe ou GiveSendGo ou à toute autre plateforme de sociofinancement. Cela ne fait pas partie de notre mandat.
Nous entretenons de très bons partenariats non seulement avec nos homologues du Groupe des cinq, mais aussi avec un certain nombre d'unités de renseignement financier internationales. FinCEN est l'un de nos principaux partenaires aux États-Unis. Ils étaient certainement bien au fait de ce qui passait avec les blocus. Nous avons discuté de la chose. Ils étaient bien conscients de la situation et nous ont dit qu'ils nous transmettraient tout rapport d'activité suspecte reçu pertinent et qu'ils nous aideraient sur le plan des renseignements.
En ce qui concerne toute activité provenant de donateurs étrangers ou de personnes vivant à l'extérieur du Canada, il faut dire que ces plateformes de sociofinancement sont en fait offertes à l'international. Elles se trouvent sur Internet. Toute personne du monde entier aurait pu faire un don à ce qui était initialement une cause qu'elle souhaitait soutenir. Nous n'aurions pas vu ces transactions passer, à moins, bien sûr, qu'elles s'élèvent à 10 000 $ ou plus et qu'elles proviennent de l'étranger. Quant aux dons plus modestes faits par des particuliers pour soutenir une cause en laquelle ils croient, nous ne les verrions pas, à moins qu'ils ne soient rattachés à cette cause précise et qu'ils soient jugés suspects par la banque détenant le compte bancaire de cette cause.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, chers collègues.
Je ferai écho aux propos de ceux qui m'ont précédé, parce que ce serait mal de ne pas le faire. J'ai écouté les nouvelles très attentivement ce matin. Bon, c'était malheureusement sur CNN, mais il faut bien trouver ses nouvelles quelque part. Mon cœur est avec tous les Ukrainiens. Pour être franc, malgré le travail que nous avons à faire au Comité, j'aurais envie de ne rien dire pendant cinq minutes et de fermer mes yeux en solidarité avec vous tous pour songer réellement aux familles affectées par la crise en Ukraine. Je ne le ferai pas, mais voilà ce que je ressens dans mon cœur aujourd'hui et j'aimerais dire merci à tous mes collègues, mais plus particulièrement à M. Baker.
Je peux voir la souffrance sur votre visage, cher collègue, alors je vous remercie de votre ouverture et de votre franchise et d'avoir été suffisamment humble pour reconnaître réellement l'état des choses.
Avant toute chose, je tiens à vous remercier, chers amis. Je n'ai jamais pris part au Comité des finances, alors je suis peut-être un peu dans le champ gauche. Par contre, je suis membre du comité du commerce international, alors je vous prie de m'excuser si mes questions sont un peu décalées.
J'aimerais aborder l'enjeu du commerce international. Ma circonscription d'Essex se trouve juste à côté du pont Ambassador, donc vous pouvez imaginer mon point de vue.
J'aimerais poser une première question. Si l'on se met à réglementer de façon majeure les plateformes de sociofinancement au Canada, les Canadiens ne vont-ils simplement pas se tourner vers d'autres plateformes du genre à l'étranger? Je ne sais pas trop à qui je dois m'adresser, monsieur le président, mais je prierais quiconque désire répondre à ma question de le faire.
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Oui. Presque tous les pays membres du Groupe d'action financière ont une unité de renseignement financier.
Vous voulez savoir s'ils font la même chose que le CANAFE ou non. Je dirais que le CANAFE est sans contredit le meilleur au monde en matière de renseignement. Les enquêtes internationales le démontrent.
Nous sommes l'un des rares centres dont les renseignements financiers servent à l'application de la loi. Bon nombre des unités de renseignement financier du monde se centrent sur les échanges internationaux. Nous le faisons aussi, mais nous appuyons les organismes d'application de la loi et de sécurité nationale du Canada, par l'entremise des renseignements financiers tactiques. Notre situation est unique, en raison du nombre de divulgations que nous faisons chaque année et du nombre d'enquêtes auxquelles nous participons, avec les organismes d'application de la loi. Nous sommes également uniques parce que nous avons été reconnus à maintes reprises à titre de partenaires dans le cadre d'enquêtes fructueuses.
Oui, il y a des unités de renseignement financier partout dans le monde, mais je dirais que le CANAFE est en tête de liste.
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Je vous remercie pour votre question.
En fait, nous communiquons régulièrement avec les autres organismes. Nous avons nos partenaires du Groupe des cinq, bien sûr, avec qui nous travaillons à plusieurs projets, qu'il s'agisse de l'évasion fiscale ou du financement du terrorisme, ou même du blanchiment d'argent par des voies commerciales, par exemple. Il y a parfois des connexions mondiales dans ce type de cas, et nous travaillons sur des cas qui touchent plusieurs pays. Nous travaillons ensemble et nous échangeons les renseignements.
Nous pouvons faire des demandes à d'autres pays, si par exemple des Canadiens utilisent le système bancaire d'un autre pays pour cacher les produits de la criminalité. Nous pouvons communiquer avec les autres pays par l'entremise du GRF. Nous obtenons des rapports que nous pouvons transmettre à nos organismes d'application de la loi au Canada, et les autres organismes font de même. Nous sommes en communication quasi constante avec nos partenaires du Groupe des cinq, bien sûr. Toutefois, nous travaillons avec tous les pays avec lesquels nous avons un protocole d'entente, et avec lesquels nous pouvons échanger des renseignements.
Nous avons aussi des protocoles d'entente de supervision avec nos partenaires du Groupe des cinq. Ainsi, nous échangeons des renseignements en matière de supervision avec eux, en plus des meilleures pratiques, de la formation et de l'apprentissage. Nous travaillons aussi avec le Groupe Egmont, un groupe composé d'unités de renseignement financier de partout dans le monde. Nous aidons à la formation continue et à l'établissement de certaines normes.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Tout d'abord, laissez-moi joindre ma voix à celle de tous mes collègues pour exprimer mon entière solidarité avec les Ukrainiens. Aujourd'hui, l'Ukraine est plongée dans la noirceur et la terreur à la suite d'une agression complètement injustifiée de la Russie. Le mépris éhonté du président Poutine à l'égard du droit international, de la démocratie et de la vie humaine est inexcusable. Le Canada s'unit derrière les Ukrainiens, mais toute la communauté internationale doit aussi s'unir pour mettre fin à cette terrible situation.
Je remercie les représentants du CANAFE d'être parmi nous aujourd'hui. Je les remercie de leur expérience et de leur travail fondamental. J'ai quelques questions à leur poser.
J'étais personnellement très préoccupée par le fait que des étrangers, voire des groupes d'extrême droite, puissent financer des activités illégales au Canada. Certaines d'entre elles, comme les blocages à Windsor, ont causé plus de 1 milliard de dollars de dommages économiques. Ce ne sont pas strictement des activités terroristes ou des groupes terroristes, mais ce sont des personnes de pays étrangers qui financent des activités qui causent des dommages substantiels à notre économie et qui mettent en danger nos institutions.
Sans la fuite de données de la plateforme GiveSendGo et sans la Loi sur les mesures d'urgence, les outils actuels auraient-ils pu nous permettre de savoir qui étaient les donateurs derrière cette plateforme?
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Je vous remercie de la question.
Vous parlez des fuites de données, mais c'est certain que nous n'utilisons pas ces données. Nous n'avons pas reçu de liste de personnes ayant fait des dons à cette cause. Malheureusement, les plateformes de sociofinancement sont accessibles à tout le monde, alors n'importe qui dans le monde peut y avoir accès.
Nous avons eu des discussions avec Stripe, et il est certain que des individus de partout dans le monde ont donné de l'argent pour appuyer la cause avant qu'elle soit déclarée illégale. Il y a des gens partout dans le monde qui sont mécontents et tannés de la COVID‑19. Je crois que des gens pensaient au début que c'était une manifestation contre la COVID‑19 et voulaient simplement appuyer la cause en donnant de petits montants d'argent. C'était leur argent à eux, ce n'était pas du blanchiment d'argent, et je ne crois pas qu'ils pensaient financer une activité terroriste.
Habituellement, nous n'aurions rien vu de tout cela. Quelle que soit la plateforme de sociofinancement, elle ne nous fournira pas le nom de tous les donateurs, car cela n'entre pas dans le cadre de la loi qui nous régit, à moins que ce soit relié au blanchiment d'argent ou au financement d'activités terroristes.
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Je vous remercie de la question.
Non, je n'ai pas vu les commentaires de M. Manchester. Cependant, avec tout le respect que je lui dois, il ne travaille pas à l'intérieur du système. C'est son point de vue.
Que je sache, les mesures d'urgence étaient effectivement des mesures d'urgence qui ont été mises en place pour un temps limité et non indéterminé. Les banques ont donc reçu de l'information conformément au processus établi, c'est-à-dire le recours à la Loi sur les mesures d'urgence dans un contexte très limité et pour une raison très précise. Je suis persuadé que les banques ne conserveront pas ces noms pour nous envoyer des rapports par la suite.
De toute façon, si une banque indiquait qu'elle nous envoyait une déclaration d'opération douteuse parce qu'elle avait reçu un nom de la part de la GRC, je n'accepterais pas cette information et je ne la transmettrais pas à la GRC. La police n'a pas le droit de donner la directive à une banque de fournir de l'information au CANAFE, pas plus que nous n'avons le droit de demander à la banque de nous donner une déclaration d'opération douteuse sur quelqu'un. Cette information serait donc rejetée en cour, car il s'agirait d'une preuve inadmissible. Nous ne pouvons pas demander à une banque de faire quelque chose que nous ne pouvons pas faire légalement. Alors, ni la GRC ni aucun autre corps de police n'ont le droit de donner la directive à une banque d'envoyer des déclarations d'opération douteuse au CANAFE aux fins de renseignement, dans le but d'aller chercher des preuves et de porter des accusations.
Alors, les banques n'ont aucune raison de conserver ni l'information ni les noms. S'il y avait des gens suspects ou des gens ayant des antécédents qui suggéraient qu'ils étaient impliqués dans le financement d'activités terroristes ou le blanchiment d'argent, ils seraient déjà identifiés par les institutions financières.
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La Loi sur les mesures d'urgence était limitée dans le temps, et visait un événement précis.
Par exemple, les renseignements sur les personnes désignées, transmis aux banques, aux institutions financières et à d'autres, avaient trait au financement des barrages illégaux, et visaient à bloquer le financement reçu ou déboursé.
Lorsque les mesures d'urgence sont révoquées, comme c'est le cas ici, les banques ne peuvent plus utiliser ces renseignements pour présenter une déclaration d'opérations douteuses et nous dire: « Nous avons obtenu ce nom de la GRC. À bien y penser, oui, cette personne est une criminelle, alors nous vous transmettons ces renseignements. » Si une banque me disait qu'elle avait utilisé un nom donné par la GRC pour procéder à une déclaration, je ne serais pas à l'aise de retransmettre l'information à la GRC, parce que les organismes d'application de la loi ne peuvent pas s'en servir pour communiquer avec le CANAFE au sujet d'une personne en particulier. Il y a des exigences légales à respecter. Si la GRC ou un autre organisme d'application de la loi veut obtenir ces renseignements, ils doivent avoir une ordonnance de communication. Ils ont besoin de mandats de la cour. Ils ne peuvent pas simplement dire: « Veuillez s'il vous plaît présenter une déclaration d'opérations douteuses au sujet de Barry MacKillop au CANAFE. » On ne peut se servir de ces renseignements, obtenir une ordonnance de communication et accuser une personne.
Je ne suis pas un expert en droit constitutionnel ni un avocat, mais cela irait à l'encontre de notre système judiciaire. Il y a une question d'indépendance, et un seuil qui est atteint. Le système bancaire ou les institutions nous présentent des rapports sur les personnes qui ont fait des transactions susceptibles d'être associées au blanchiment d'argent ou au financement d'activités terroristes.
Le fait que des gens déboursent des fonds pour faciliter un barrage illégal, ou qu'ils appuient une telle mesure, n'a rien à voir avec le blanchiment d'argent ou le financement des activités terroristes. Nous n'allons pas recevoir de déclaration d'opérations douteuses à la suite de cela et je ne crois pas que les banques gardent une liste de noms une fois que le processus est enclenché pour débloquer les comptes, comme Mme Jacques l'a fait valoir l'autre jour. Ces comptes seront débloqués. Ces personnes ne se retrouvent pas sur une liste noire. Elles ne pouvaient tout simplement pas utiliser cet argent — ou ce qu'elles avaient — pour appuyer le barrage illégal, en vertu de la Loi sur les mesures d'urgence qui était en place.
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Le son coupait pendant que vous parliez, monsieur, alors je n'ai pas tout entendu, mais je vais faire de mon mieux pour répondre à ce que j'ai compris.
Si une organisation internationale ou une personne transférait une somme de 10 000 $ ou plus, nous verrions la transaction, parce qu'elle passerait par le système de transfert international. Ces transactions qui atteignent le seuil sont déclarées au CANAFE. Les plateformes de financement que j'ai examinées jusqu'à maintenant ont d'imposants programmes de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement d'activités terroristes en place. Elles ne veulent pas être utilisées à mauvais escient. Elles prévoient certaines conditions et, comme nous l'avons vu avec GoFundMe, si ces conditions ne sont pas respectées, la page sera fermée. Les plateformes surveillent ce genre d'activités.
Toute organisation ou personne qui crée une page GoFundMe ou tout autre type de page de sociofinancement à des fins malhonnêtes doit avoir un compte bancaire si elle se trouve au Canada, alors non seulement nous verrions le transfert international de fonds, à partir d'un certain seuil, mais la banque pourrait aussi savoir si le compte bancaire ouvert pour cette cause sociale en particulier, ou pour toute autre cause, servait aux fins prévues. Sinon, une déclaration d'opérations douteuses serait faite.
Ma prochaine question porte sur les prochaines étapes, en présumant que la ira de l'avant avec une mesure législative pour que ce soit permanent pour le CANAFE.
On a dit des enquêtes du CANAFE qu'elles menaient rarement à des accusations de blanchiment d'argent ou de financement d'activités terroristes. Selon Transparency International Canada, entre autres, les organismes d'application de la loi hésiteraient à ouvrir des dossiers qui demandent une importante mobilisation des effectifs et qui prennent beaucoup de temps.
Est‑ce que c'est vrai? Si oui, devrions-nous apporter certains changements en matière de capacité et de ressources? Devrions-nous en tenir compte dans la loi, pour les prochaines étapes?
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Monsieur le président, je pense que la députée a raison de dire que si nous mesurons le succès en fonction du nombre de poursuites fructueuses que nous intentons au Canada en matière de blanchiment d'argent et de financement d'activités terroristes, nous ne nous retrouverons peut-être pas avec un très grand nombre. Cependant, si nous regardons la perturbation d'organisations criminelles ou d'événements terroristes potentiels, où nos renseignements financiers peuvent servir ou non — car ils ne servent pas dans chaque enquête ou poursuite fructueuse —, je pense que la perturbation est importante, et je pense que les renseignements financiers sont essentiels pour aider nos partenaires des forces de l'ordre dans leurs enquêtes.
Il est certainement difficile de porter des accusations de blanchiment d'argent. Il est difficile d'obtenir des preuves et d'intenter des poursuites, mais pour ce qui est de mon propre degré de satisfaction par rapport à mon travail, bien qu'il soit formidable de pouvoir intenter ce genre de poursuite, si je peux aider les forces de l'ordre à identifier 12 victimes de la traite de personnes et à les sortir d'un réseau de traite pour qu'elles puissent devenir 12 survivantes dans la société canadienne, c'est une réussite à mes yeux. Un trafiquant ne sera peut-être pas accusé de blanchiment d'argent, mais il sera accusé de traite de personnes, et nous sauverons les victimes.
Je pense que c'est ainsi qu'il faut mesurer la réussite. Transparency International a effectivement peut-être examiné la mesure du GAFI, soit les poursuites en matière de blanchiment d'argent et de financement d'activités terroristes, mais nous croyons que même si c'est important, sauver des victimes, les sortir du réseau, éviter des attentats terroristes et contrer le crime organisé représentent tout autant une réussite que des poursuites pour blanchiment d'argent ou financement d'activités terroristes.
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Merci, monsieur le président.
Je vais reprendre où j'en étais à ma dernière intervention.
Ces plateformes canadiennes de financement participatif sont toutes réglementées par des organismes provinciaux de réglementation des valeurs mobilières. Le CANAFE surveille les transactions. Les plateformes de financement participatif au Canada, notamment GoFundMe, sont réglementées. Lorsque des activités étaient considérées comme illégales, on cessait de financer l'organisation. La seule exception est GiveSendGo, une entité non canadienne établie à l'étranger qui recevait des fonds canadiens et d'autres fonds. Nous ne savons pas où elle se situe par rapport aux règlements. C'est là que nous en sommes.
Je crois que c'est l'aspect qui préoccupe de nombreux membres du Comité, à savoir les répercussions de fonds étrangers et d'organisations étrangères qui ne sont pas réglementés par des institutions canadiennes comme le CANAFE et qui peuvent déstabiliser des activités ou des gouvernements au Canada.
Je ne sais pas comment le CANAFE parviendra à réglementer ces plateformes étrangères. Pouvez-vous en parler?
À propos de la Loi sur les mesures d'urgence, nous semblons avoir indiqué clairement que tout se fait conformément à la loi. La seule chose que nous ne semblons pas comprendre ici concerne les règlements au sujet de la distribution de fonds par des entités pour financer une activité illégale au Canada.
Le problème que nous avons en ce qui concerne le gel de comptes bancaires au Canada se rapporte au décret qui a été adopté. Le gel de comptes bancaires pour avoir pris part à une activité illégale, même si l'activité n'était pas illégale ou qu'elle n'était pas considérée comme illégale, est l'empiétement fondamental que décrient beaucoup de nos concitoyens. Le système financier canadien sera‑t‑il déstabilisé si le gouvernement peut toucher aux comptes des gens — qui prennent part à une action et ne font rien d'illégal — et gèle soudainement leurs comptes? Je ne parle pas de comptes qui contiennent plus de 10 000 $. Je parle de monsieur et madame Tout‑le‑monde qui a donné de l'argent à une organisation qui ne faisait rien d'illégal à ce moment‑là.
Pouvez-vous faire des observations à ce sujet, s'il vous plaît?
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à dire que tout comme la dernière fois que les gens du CANAFE ont comparu, j'en apprends toujours plus. Il est certainement rassurant d'avoir des organismes comme le CANAFE. Nous en sommes reconnaissants. Il est même très bénéfique de mentionner ce que vous faites par rapport à la traite des personnes.
Je ne sais certainement pas comment vous gérez l'avalanche de désinformation que nous voyons depuis quelques semaines, mais je vais revenir à ce qui constitue peut-être une question plus locale lorsque vous avez affaire à des institutions financières comme une coopérative de crédit ou quelque chose de semblable.
Quels sont les points faibles de ces institutions, je suppose, qui pourraient avoir des conséquences pour vous lorsque vous tentez de faire votre travail? Quels changements aimeriez-vous voir au sein de ces institutions pour améliorer votre travail?
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Monsieur le président, je crois que l'on répond en partie à cette question en ayant des programmes de conformité robustes. Qu'il s'agisse de coopératives de crédit ou d'institutions financières, nous nous donnons beaucoup de mal pour sensibiliser et pour appuyer fortement l'obligation d'instaurer un programme de conformité: nommer un agent de conformité responsable du programme, élaborer des politiques et des procédures, et effectuer des évaluations de risques. Il s'agit là d'éléments fondamentaux d'un programme de conformité solide. Il faut également qu'ils aient des programmes de formation et qu'ils surveillent l'évolution des risques dans ces programmes.
Pour une partie de notre formation, je dois revenir à ce que mon collègue, M. MacKillop, a dit. Chaque fois que le CANAFE est mentionné dans le contexte d'une opération d'application de la loi réussie, et surtout lorsque nous pouvons mettre un visage humain aux effets néfastes associés au blanchiment d'argent ou au financement terroriste, nous le signalons à nos entités déclarantes au sein des établissements. Ils doivent comprendre qu'ils jouent un rôle essentiel, non seulement pour atténuer les effets néfastes, mais ils doivent aussi avoir un programme robuste dans le cadre duquel ils connaissent leurs clients et, lorsque quelque chose ne va pas, ils communiquent avec nous lorsqu'ils ont des soupçons raisonnables.
Pour nous, je pense que la meilleure façon d'aller de l'avant consiste à faire de la sensibilisation et à veiller à ce que nous ayons une connaissance profonde des rôles que jouent ces entités dans la perturbation des crimes financiers.
Je ne connais pas les processus internes des institutions financières. Cela dit, habituellement, quand l'information est transmise de cette façon, c'est pour une raison très précise. Si elle est utilisée à d'autres fins, habituellement, ce n'est pas acceptable, et ce n'est pas quelque chose que les institutions financières feraient.
Je ne travaille pas dans une institution financière, alors je ne connais pas les processus internes. Cependant, je peux vous dire que l'intention était d'utiliser l'information à des fins très précises et pour un temps très limité.
Je pense qu'il pourrait être utile de prendre un peu de recul à la fin de notre réunion aujourd'hui et d'avoir une vue d'ensemble. Je pense qu'une partie de notre rôle ici, au sein du Comité, consiste à répondre aux préoccupations que pourraient avoir les Canadiens relativement au recours inapproprié ou abusif de certains pouvoirs extraordinaires accordés en vertu des décrets d'urgence.
Je me demande si vous avez des conseils pour nous quant aux personnes à qui nous devrions parler, ou les questions que nous devrions poser afin d'établir, au mieux de nos capacités, si tel est le cas. Dans le cas contraire, comment pouvons-nous arriver à rassurer les Canadiens que les choses se sont déroulées tel que prévu en vertu des décrets, comment leur expliquer la façon de faire un suivi auprès de leurs institutions financières par exemple; ou, en l'absence de conséquences à long terme pour eux, comment peuvent-ils en être rassurés et à qui peuvent-ils s'adresser pour trouver des réponses qu'ils estimeraient satisfaisantes?
Je me demande si vous pouvez formuler des recommandations pour le Comité quant à la façon de réaliser ces deux tâches — d'abord, confirmer qu'il n'y a pas eu de transgressions et ensuite, dans le cas contraire, trouver la façon d'exposer la situation. S'il y a eu des transgressions, comment pouvons-nous fournir des conseils rassurants aux Canadiens pour qu'ils puissent trouver des réponses satisfaisantes pour leur situation particulière?
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Loin de moi l'idée de vous suggérer ceux que vous devriez inviter à vos comités. Je risque de me faire des ennemis si je propose des personnes que je connais et qui ne souhaitent pas venir, alors… Il y a manifestement un certain nombre d'agences concernées.
Pour les électeurs qui sont citoyens canadiens, je pense qu'ils peuvent faire un suivi auprès de leurs institutions financières. S'ils ont été pris dans cette affaire, je pense qu'un suivi immédiat et direct auprès de leurs institutions financières pourra les rassurer relativement au déblocage de leurs comptes de banque, comme l'a dit Mme Jacques l'autre jour, puisque la loi a été révoquée. J'estime qu'ils peuvent assurer un suivi auprès de leurs institutions pour discuter, s'il y a lieu, des effets possibles. Si leurs banques ou institutions financières ont des questions à leur poser, je suis persuadé qu'ils peuvent fournir des réponses et se sentir rassurés.
Quant à une idée d'ensemble, je crois comprendre qu'une enquête aura lieu. À mon avis, un grand nombre d'intervenants seront invités à participer à l'enquête, qui, j'en suis certain, donnera un bel aperçu de tout ce qui a été fait et du pourquoi. De mon point de vue, je suis heureux que cela se soit terminé de manière pacifique. Je vis à Ottawa et j'y étais tous les jours pendant cette situation, et j'étais ravi et fier de mes partenaires chargés de l'application de la loi et de la résolution à laquelle ils ont pu arriver.
Je pense que je vais en rester là plutôt que de suggérer des noms précis de personnes que vous devriez inviter.
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Merci beaucoup, monsieur le député Blaikie.
Chers collègues, je crois parler au nom de tous en disant que M. Barry MacKillop et Mme Donna Achimov ont été d'excellents témoins. Nous aimerions remercier les représentants du CANAFE d'avoir été présents et d'avoir répondu généreusement à nos nombreuses questions. Ils nous ont donné un excellent aperçu de ce que fait le CANAFE et de la façon dont il le fait.
Au nom du Comité, du greffier, des analystes, des interprètes et de tous ceux qui rendent le fonctionnement de ce comité possible, le personnel et les députés, j'aimerais dire que je n'ai jamais été aussi fier de pouvoir simplement vous écouter. Comme je le disais, vous avez parlé avec coeur. Vous avez parlé avec conviction. Nous nous sommes exprimés d'une seule voix sur l'Ukraine. Je suis convaincu que tous nos collègues, les partis, les chefs de partis, le et la seraient très fiers. Je vous remercie de tout ce que vous avez fait.
Je crois que c'est le premier comité depuis le début du conflit où les députés ont pu faire ce genre d'observations pour le public, pour qu'il entende ce que nous avons à dire.
Merci.
Sur ce, nous…
Le député McLean a levé la main.
Monsieur McLean.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je veux reprendre vos propos. Ce comité a été très productif, et cela comprend toutes les observations recueillies autour de cette table aujourd'hui.
Je veux dire au revoir à tout le monde; je ne savais pas si j'en aurai l'occasion autrement. Je suis heureux d'avoir fait partie d'un si bon comité. Vous savez probablement tous que je passe à un autre comité la semaine prochaine. Je viendrai volontiers en visite si vous me lancez l'invitation, mais j'aurai des responsabilités différentes à compter de la semaine prochaine.
[Français]
Je vais m'ennuyer de tous mes collègues de tous les partis.
Merci beaucoup et à la prochaine, mes amis.