Bienvenue à la 84e réunion du Comité permanent des finances de la Chambre des communes.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée le mardi 7 mars 2023, le Comité se réunit pour discuter de l'état actuel du financement vert, des investissements verts, du financement de la transition, ainsi que de la transparence, des normes et de la taxonomie.
La réunion d'aujourd'hui se déroulera en format hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 23 juin 2022. Les députés participent en personne dans la salle ou à distance à l'aide de l'application Zoom.
J'aimerais faire quelques observations à l'intention des témoins et des députés.
Veuillez attendre que je vous nomme avant de prendre la parole. Les participants par vidéoconférence doivent cliquer sur l'icône de microphone pour se faire entendre, et je leur demanderais de bien vouloir se mettre en sourdine lorsqu'ils ne parlent pas. Pour ce qui est des services d'interprétation, les participants qui utilisent Zoom ont le choix, au bas de leur écran, entre le parquet, l'anglais et le français. Les personnes dans la salle peuvent utiliser l'écouteur et choisir le canal désiré.
Je vous rappelle que toutes les observations doivent être adressées à la présidence. Les députés dans la salle qui souhaitent prendre la parole sont priés de lever la main. Sur Zoom, veuillez utiliser la fonction « Lever la main ». Le greffier et moi-même allons gérer l'ordre des interventions du mieux que nous le pouvons. Nous vous remercions de votre patience et de votre compréhension à cet égard.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue aux témoins que nous allons entendre pendant la première heure, qui viennent du Bureau du surintendant des institutions financières. Nous accueillons parmi nous Peter Routledge, surintendant du BSIF.
Soyez le bienvenu.
Nous accueillons également Stéphane Tardif, directeur général, Risques climatiques.
Bienvenue, monsieur Tardif.
Vous pouvez maintenant faire une déclaration préliminaire avant...
Allez‑y, monsieur Ste-Marie.
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Merci, monsieur le président.
Je salue mes collègues qui sont présents aujourd'hui à cette réunion du Comité.
J'invoque le Règlement sur deux éléments.
Premièrement, quand nous avons reçu les fonctionnaires du ministère des Finances il y a quelques semaines, le Comité leur avait posé des questions, notamment sur les détails des sommes investies dans l'énergie verte par secteur, par province. Nous attendons toujours la réponse à ces questions. J'aimerais rappeler cette demande aux représentants du ministère et à la ministre. Merci.
Deuxièmement, nous avons reçu il y a quelque temps une étude détaillée sur l’impact économique de la mise en oeuvre de la Loi sur la taxe sur certains biens de luxe produite par le ministère des Finances. Si cela convient à tout le monde, j'aimerais que nous la rendions publique, si ce n'est déjà fait, en y donnant accès aux gens qui ne sont pas membres du Comité. Merci.
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Merci, et bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs, et membres du Comité.
Je vous remercie de nous avoir invités aujourd'hui pour parler de l'approche adoptée par le Bureau du surintendant des institutions financières, le BSIF, à l'égard des changements climatiques. Je suis accompagné ce matin de mon collègue et ami M. Stéphane Tardif, directeur général du Carrefour du risque climatique du BSIF.
Les changements climatiques présentent un risque pour le système financier, car ils modifieront les flux de trésorerie générés par certains actifs financiers et certaines entreprises. À titre d’exemple, on peut citer la fréquence et la gravité croissantes des catastrophes naturelles, qui transforment déjà les facteurs économiques fondamentaux dans certains segments de l’assurance.
[Traduction]
Or, le BSIF a pour mandat d'accroître la confiance du public envers le système financier canadien.
Pour atteindre ce but, nous devons veiller à ce que les institutions financières canadiennes gèrent les risques qui pourraient influer sur leur sûreté et leur solidité, parmi lesquels figurent les risques physiques et les risques de transition qui découlent des changements climatiques.
Ces 18 derniers mois, nous avons fait des progrès considérables vers l'atteinte de cet objectif. Tout d'abord, nous avons créé le Carrefour du risque climatique, que dirige M. Tardif. Cette nouvelle équipe compte aujourd'hui une trentaine de personnes qui sont toutes mobilisées autour d'une même mission: piloter les mesures que prend le BSIF en réponse aux risques climatiques.
Par ailleurs, le 7 mars dernier, nous avons publié la version finale de notre toute première ligne directrice sur la gestion des risques climatiques (la ligne directrice B‑15) en vue d'accélérer la préparation des institutions financières canadiennes au chapitre de la gestion de ce type de risques.
Pour élaborer cette ligne directrice, nous avons rencontré des représentants de tous les secteurs, dont des membres du public partout au pays, afin de mieux comprendre les répercussions de la réglementation que nous mettons en place sur leurs activités. Nous avons reçu plus de 4 300 réponses dans le cadre du processus de consultation le plus complet jamais mené au BSIF.
Cette consultation a abouti à une approche équilibrée et sensée sur le plan de la réglementation, approche qui aidera le système financier du Canada à composer avec les incertitudes et les risques que présentent les changements climatiques, et à s'y adapter. Pour autant, notre démarche de surveillance en la matière n'est pas universelle. De fait, elle permet aux institutions que nous réglementons d'adapter leur propre approche de la gestion des risques climatiques de manière à soutenir tant les ambitions concurrentielles que les objectifs prudentiels.
Cela dit, nous reconnaissons avoir un penchant pour des mesures précoces quand il s'agit de s'adapter aux changements climatiques. Pourquoi?
Parce que notre analyse des scénarios climatiques indique qu'un système financier qui commence tôt à s'adapter aux changements climatiques et qui prend des mesures plus progressives à cet égard est un système financier plus solide. Ainsi, notre approche découle directement de la mission fondamentale que le Parlement a confiée au BSIF.
Merci de votre attention. C'est avec plaisir que nous répondrons maintenant à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue au Comité. C'est formidable de vous avoir en personne et de loin préférable à Zoom.
Avant de poser mes questions — j'en ai quelques-unes et je vais respecter le temps qui m'est alloué —, je veux simplement lire une motion qui a été présentée au Comité. Je ne souhaite pas en débattre, mais simplement la faire figurer dans le compte rendu de la réunion:
Que le Comité demande au gouvernement de prolonger les délais de production des déclarations de revenus pour l'année fiscale 2022 à 25 jours ouvrables après le règlement du conflit de travail entre l'AFPC et le Secrétariat du Conseil du Trésor.
Comme je l'ai dit, je n'ai pas l'intention de débattre de cette motion aujourd'hui, monsieur le président. Je voulais simplement la soumettre, en souhaitant que ce conflit de travail se règle rapidement.
Monsieur Routledge, je vous remercie de votre présence parmi nous, dans le cadre de cette étude importante proposée par mon collègue libéral.
Je m'interroge au sujet de la ligne directrice B‑15 et des coûts de conformité que cela pourrait imposer à une institution financière. Avez-vous réfléchi aux coûts de conformité que pourraient devoir assumer certaines institutions financières ou les avez-vous mesurés?
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Il y a toutes sortes de répercussions.
Pour revenir à ce qui a été dit plus tôt, certaines institutions continueront de s'attaquer à ce problème et géreront leur bilan de façon assez responsable. D'après mon expérience, en l'absence de réglementation rigoureuse, il y a toujours des institutions qui sont moins enclines à le faire. Je dirais qu'elles « se dérobent ».
Ce n'est pas le système financier qui est le problème. Une pomme pourrie peut entraîner des coûts très élevés pour tous les autres qui se conforment. Une partie de la réglementation vise à s'assurer que tous respectent une norme précise. Nous le faisons avec la souscription de prêts hypothécaires, dans une ligne directrice que nous appelons B‑20. C'est un exemple classique de l'application d'une norme minimale à tous dans un système. C'est l'une des principales raisons d'être d'une telle réglementation.
L'autre raison qui nous incite à procéder ainsi, c'est que nos institutions sont actives à l'échelle internationale. Elles recueillent de l'argent à l'étranger et s'en servent pour investir au Canada, que ce soit dans des hypothèques résidentielles ou des prêts commerciaux. Si nos institutions ne sont pas perçues comme gérant ce risque intelligemment, et l'un des critères est que l'organisme de réglementation prend son rôle au sérieux au sujet du risque climatique, alors leur coût de financement pourrait augmenter.
Nous sommes très sensibles aux perceptions des investisseurs quant à la solidité et à la fiabilité des institutions financières du Canada.
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C'est une excellente question.
Les institutions que nous réglementons surveillent la façon dont elles sont perçues par les Canadiens, certainement, et par les investisseurs à l'échelle mondiale. Elles ont accepté la prémisse selon laquelle nous avions besoin d'un régime de réglementation concernant les changements climatiques.
La consultation que nous avons menée au cours de la dernière année a été caractérisée par beaucoup de compromis avec les institutions de toutes tailles. Nous avons calibré notre ligne directrice de façon à ce qu'elle soit gérable et adaptable pour les institutions en question. Elles vous diraient, je crois, et elles l'ont affirmé publiquement, qu'elles sont très préoccupées par la possibilité d'une augmentation abrupte des exigences en matière de fonds propres pour tenir compte des risques climatiques, d'une manière qui « créerait des conditions inégales ».
Nous ne ferons pas cela. Nous ferons un effort concerté pour nous assurer de quantifier et de mesurer les risques associés aux changements climatiques, puis nous veillerons à ce que les institutions gèrent ces risques, parallèlement à tous les autres risques auxquels elles font face, et à ce qu'elles disposent de suffisamment de fonds propres et de liquidités pour tous les risques. Si quelque chose tourne mal, sans que personne s'y attende, l'institution absorbera le choc et poursuivra ses activités.
Je vais aborder la question sous un angle légèrement différent de celui que nous avons utilisé jusqu'à présent.
La dernière fois que le directeur parlementaire du budget a comparu devant le Comité, nous avons eu ce que j'estime être une conversation constructive au sujet de la tarification du carbone, et nous avons déterminé qu'il y a trois facteurs à prendre en considération en la matière. Il y a le décaissement, l'encaissement, en ce qui concerne le remboursement; puis il y a le calcul supplémentaire des coûts économiques plus vastes pour les Canadiens, qui découlent de la tarification du carbone et qui ne sont pas nécessairement ce qu'ils paient directement sous forme de frais, le troisième étant l'avantage de la réduction des émissions au fil du temps.
Ce que le directeur parlementaire du budget a dit, c'est qu'il a examiné le premier facteur et le deuxième, mais qu'il n'y a pas vraiment assez de certitude et pas de modèle efficace pour essayer de déterminer le genre d'économies que les consommateurs pourraient réaliser en réduisant les émissions de carbone dans l'économie au fil du temps.
Vous avez maintenant entrepris ce travail. Vous exigez que les investisseurs et les entreprises effectuent une analyse des scénarios climatiques. Je me demande dans quelle mesure les modèles qui sont en cours d'élaboration pour l'évaluation des risques pourraient être prometteurs pour ce qui est de faire des projections sur l'impact de la réduction des émissions sur les consommateurs au fil du temps, afin que nous puissions calculer cela dans une évaluation globale de ce que la tarification du carbone coûte réellement aux Canadiens en tant qu'avantage net ou coût net.
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D'accord. Je comprends.
Vous avez parlé de la ligne directrice B‑20. Votre dernière présence parmi nous remonte à un certain temps. Aux États-Unis, il y a eu des faillites bancaires, de multiples faillites bancaires, et certaines difficultés, même dans notre propre marché hypothécaire, liées au prolongement des périodes d'amortissement, que le BSIF suit de très près, je crois.
Pensez-vous que les institutions financières doivent être plus transparentes au sujet des périodes d'amortissement des prêts hypothécaires consenties qui vont bien au‑delà de 30 ans? Certaines banques ont transmis cette information et d'autres, à ma connaissance, n'ont pas rendu publics les risques qui augmentent maintenant.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Routledge, mes questions portent sur la dynamique entre les entreprises zombies gérées par les institutions financières, ou les liens qu'elles ont avec celles-ci, et la gestion des risques climatiques.
Vous n'êtes pas sans connaître l'étude de la Banque des règlements internationaux sur les entreprises zombies, publiée en 2020 et mise à jour en 2022. On remarque que le pourcentage est plus élevé au Canada, étant donné la nature des activités et où elles se retrouvent. Plusieurs institutions financières sont aux prises avec la gestion des dettes d'entreprises zombies.
Selon vous, comment peut-on arrimer la transformation et l'intégration de la gestion des risques climatiques pour les institutions financières? Quelles vont être les implications?
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Merci, monsieur le président. C'est une question intéressante.
Pour revenir à la question des finances vertes, je vais commencer par poser quelques questions au sujet de la ligne directrice B‑15, que j'ai lue et examinée. Je pense qu'elle comporte de nombreux mérites, et je suis vraiment heureux d'apprendre que le BSIF en fait un instrument évolutif.
Quelques-uns des intervenants de partout au Canada à qui j'ai parlé — en particulier de certains groupes environnementaux — ont parlé de double importance relative. C'est sous l'angle de ce concept que nous évaluons souvent les risques que courent les institutions financières en raison des changements climatiques, mais nous devrions aussi nous pencher sur les résultats des actions et des activités dont les institutions financières sont responsables en ce qui concerne l'affectation des capitaux et le maintien de notre objectif de carboneutralité. C'est l'envers de la médaille.
Pensez-vous que la ligne directrice B‑15, dans une version future, en tiendra également compte?
Avant de commencer, je tiens à souligner que je vous parle à partir des territoires ancestraux non cédés des Premières Nations Musqueam, Squamish et Tsleil-Waututh. Comme celles‑ci ont été les gardiennes des terres ici pendant des milliers d'années, je tiens à rendre hommage aux aînés d'hier et d'aujourd'hui.
[Français]
Je vous remercie de m'avoir invitée pour vous parler aujourd'hui de finance et d'investissements verts, ainsi que de finance de transition et de transparence.
[Traduction]
Vancity travaille depuis des décennies dans le domaine de la finance verte, et nous avons été un chef de file en matière de divulgation et de réflexion sur les liens entre les changements climatiques et les enjeux sociaux.
Les changements climatiques constituent une menace urgente pour les Canadiens de toutes les provinces, y compris les quelque 550 000 membres de Vancity et les collectivités de la Colombie-Britannique où vivent et travaillent nos membres. Les changements climatiques coûtent des milliards de dollars à l'économie canadienne, et ce n'est pas fini. Bien que certains Canadiens puissent se permettre d'adapter leur vie aux défis climatiques, de nombreux autres ne le peuvent pas. Les défis climatiques et la crise de l'abordabilité vont de pair et s'aggravent mutuellement.
Dans le cadre d'une recherche à laquelle nous avons participé récemment, 30 % des Britanno-Colombiens, soit près d'un sur trois, ont déclaré avoir été touchés par des phénomènes météorologiques extrêmes au cours des deux dernières années. Pour nous, en Colombie-Britannique, ce sont des inondations, des incendies et des dômes de chaleur. Cinquante-six pour cent des Britanno-Colombiens qui ont signalé de tels phénomènes ont également rapporté un stress financier élevé.
Les entreprises, y compris les institutions financières, ont un rôle important à jouer pour relever ces défis, et bon nombre d'entre elles sont prêtes à le faire. Nous devons tous nous engager dans la voie de la carboneutralité vers une économie durable. Il est essentiel que le gouvernement prenne des mesures réglementaires pour nous permettre à tous d'atteindre plus rapidement et plus efficacement nos objectifs de carboneutralité. En même temps, nous ne pouvons pas perdre de vue les défis que de nombreux Canadiens doivent relever en matière d'abordabilité, tant sur le plan de l'augmentation du coût de la vie que de l'abordabilité du logement. De notre point de vue, la transition climatique échouera si certains Canadiens sont laissés pour compte en cours de route, mais l'abordabilité ne pourra être atteinte si nous ne faisons pas également la transition vers une économie propre et durable. Ces deux défis sont indissociables.
En ce qui concerne le financement et l'investissement verts, comparativement à il y a 10, 5 ou 3 ans, d'énormes progrès ont été réalisés au chapitre de l'affectation de capitaux à la durabilité. Encourager et accroître le financement et l'investissement verts au Canada est un élément important de la transition climatique. Nous devons continuer dans la voie de l'accélération de cette affectation de capitaux.
Vancity est un membre actif du Conseil d'action en matière de finance durable, qui travaille à formuler des recommandations au gouvernement du Canada afin de faciliter la transition des économies aussi rapidement que possible, y compris l'affectation de capitaux pour atteindre la carboneutralité.
En termes simples, nous croyons que nous devons transformer l'économie pour qu'elle protège la terre et garantisse l'équité pour tous. Alors que nous faisons la transition vers la carboneutralité, nous devons également porter une attention particulière à la façon dont le financement des initiatives durables admissibles est utilisé.
Premièrement, les bonnes personnes doivent être à la table pendant la transition de l'économie. Si nous nous fions aux modes traditionnels d'affectation des capitaux, qui ont mené à l'exclusion d'un trop grand nombre de Canadiens par le passé, nous nous retrouverons avec une économie sobre en carbone qui est encore plus inéquitable et qui risque même de laisser des travailleurs loin derrière. En plus de réfléchir aux différents modes d'affectation des capitaux, nous devons également réfléchir aux différents cadres de gestion du risque et du rendement dans une optique climatique.
Le travail en cours à ce jour en matière de finance verte a également été effectué en grande partie sous l'angle de nos cadres actuels de gestion du risque et du rendement. C'est utile et très important, mais c'est peut-être insuffisant pour nous permettre, en tant que société, d'aplanir les inégalités ou de réduire suffisamment les émissions. Nous avons besoin d'innover davantage dans les partenariats et les collaborations, les produits et les politiques.
Nous croyons que les consommateurs, les investisseurs et les acteurs de diverses chaînes d'approvisionnement sont prêts à effectuer cette transition, mais ils ont besoin d'aide sous la forme d'une plus grande divulgation des résultats climatiques, de meilleures données et de signaux du marché qui aident à établir la valeur du climat dans notre économie. Prenons l'exemple de Vancity. Nous avons fixé un objectif de carboneutralité d'ici 2040. La majeure partie de nos émissions proviennent de l'immobilier, tant commercial que résidentiel. Au fur et à mesure que nous avons modélisé notre voie vers l'objectif zéro, il est devenu évident que 80 %, voire jusqu'à 90 %, de ces réductions devront provenir soit d'une forme quelconque de soutien des politiques publiques, soit de la mise en œuvre continue de nouvelles politiques, soit de la création de nouvelles politiques, sans oublier que nous avons besoin d'un système d'étiquetage normalisé des bâtiments pour vraiment mesurer nos progrès.
Je sais que nous ne sommes pas seuls. De nombreuses organisations privées sont prêtes à agir et à faire leur part dans la transition, mais comme nous, elles ont besoin de politiques, de données et d'investissements pour y arriver.
Le financement de la transition est un outil important pour atteindre tous ces objectifs. Cependant, comme on le sait, ce sont bien souvent les détails qui font toute la différence. Nous savons qu'il est essentiel que les institutions financières collaborent avec les grands émetteurs pour faire passer leurs modèles d'affaires à l'économie propre. En parallèle, nous croyons que ce travail doit être accompagné de plans de transition dynamiques, convaincants et transparents.
Le public doit avoir confiance que la promesse de transition entraîne non seulement un financement, mais aussi un changement fondamental et urgent de notre façon de faire les choses. Dans le cadre de ce changement, nous travaillons ensemble pour veiller à ce que les travailleurs qui ont bâti ces organisations puissent prospérer après la transition et ne soient pas laissés pour compte.
Les petites entreprises doivent également participer à la transition vers la carboneutralité. Les consommateurs prennent plus de décisions d'achat que jamais en fonction de la réputation d'une entreprise, y compris de son engagement social et environnemental. Il ne s'agit pas seulement de consommateurs individuels, mais aussi de grands...
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Merci, monsieur le président, et merci, madame Bergeron, d'être avec nous en mode virtuel.
C'est une étude très intéressante sur la finance verte. Je dois admettre que je ne connaissais pas grand-chose à ce sujet avant que nous commencions cette étude.
Vous avez parlé de l'abordabilité dans votre déclaration préliminaire. Je sais que la Colombie-Britannique a sa propre taxe sur le carbone. Ce n'est pas une province où s'applique le filet de sécurité.
Récemment, un directeur parlementaire du budget a publié un rapport qui disait essentiellement le contraire de ce que le gouvernement nous dit au sujet de l'abordabilité d'une taxe sur le carbone. On dit au public que la taxe sur le carbone est essentiellement neutre pour ce qui est de leur portefeuille. Il s'agit de rentrées et de sorties de fonds. Le directeur parlementaire du budget dit maintenant que, dans la plupart des provinces, les familles devront débourser de 1 500 $ à 1 800 $ de plus que ce qu'ils recevront en remboursements.
Je me demande simplement si vous êtes préoccupée par la crise de l'abordabilité. Pensez-vous que des révisions doivent être apportées ou que la taxe sur le carbone doit être éliminée afin que les Canadiens puissent se permettre de manger, de chauffer leur maison et de faire leurs paiements hypothécaires?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Madame Bergeron, merci de vous joindre à nous aujourd'hui pour cette importante étude.
Je me promène souvent dans ma circonscription et j'y rencontre des concitoyens. En ce moment, ils me disent souvent à quel point ils sont préoccupés par le système bancaire. Ils voient ce qui se passe aux États‑Unis et en Europe, et ils se demandent si le secteur bancaire au Canada fonctionne toujours bien. Je leur réponds que nous avons un des meilleurs systèmes bancaires.
Un peu plus tôt, les représentants du Bureau du surintendant des institutions financières nous ont expliqué que c'était en grande partie attribuable à une bonne réglementation des banques ici, au Canada. Aux États‑Unis, il y a eu récemment une déréglementation du secteur bancaire, ce qui a mené à la situation qu'on connaît. Le Bureau nous a aussi parlé de l'importance pour le secteur financier d'avoir de bons règlements sur le climat et les risques associés aux changements climatiques.
Êtes-vous d'accord sur les propos des représentants du Bureau, à savoir que notre secteur financier est en bonne santé et qu'on tient bien compte des risques liés au climat?
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, madame Bergeron, et merci de votre participation. J'aurai plusieurs questions pour vous dans quelques instants, mais j'aimerais d'abord faire deux remarques.
Premièrement, je sais que la motion que M. Chambers a présentée au Comité ne sera pas débattue aujourd'hui, mais je veux juste rappeler qu'avant le conflit de travail, nous étions interpellés par des cabinets comptables qui disaient déjà être débordés, notamment en raison d'une pénurie de main-d'œuvre, et que la date limite du 1er mai serait déjà difficile à respecter. De plus, avec l'importante crise du verglas qui a touché Montréal et ses deux rives, beaucoup de municipalités ont manqué d'électricité pendant une semaine. Les cabinets comptables situés dans ces villes nous ont interpellés pour nous dire qu'outre l'enfer de devoir produire toutes les déclarations de leurs clients avant la date limite tout en devant composer avec une pénurie de main-d'œuvre et des pannes d'électricité à plusieurs endroits pendant une semaine, ils ne pouvaient plus désormais avoir de réponse immédiate à leurs questions en raison du conflit de travail. Je veux donc simplement annoncer à mes collègues que, pour toutes ces raisons, nous allons appuyer cette motion.
Deuxièmement, j'aimerais encore une fois sincèrement remercier les analystes, qui font un travail exceptionnel pour fournir des documents d'information aux membres du Comité. C'est le cas en général, mais aussi en particulier dans le dossier de la finance verte.
Madame Bergeron, je reviens à vous. Est-ce que votre institution financière est sous l'égide du Bureau du surintendant des institutions financières, dont nous venons d'entendre les représentants, ou relève-t-elle plutôt de la compétence provinciale?
Nous sommes réglementés par la BCFSA, mais nous tenons souvent compte des directives du BSIF. Nous restons un établissement financier important. Par exemple, nous effectuons des simulations de crise et nous appuyons les directives B‑15.
Nous divulguons déjà nos émissions et nous avons fait beaucoup de travail pour mieux comprendre la portée 3. Nous n'avons pas encore les meilleures données possibles, mais nous y travaillons. Nous communiquons avec d'autres établissements financiers partout au pays. Il faut y consacrer des ressources, en effet, mais c'est important.
Pour nous, c'est extrêmement important, parce que nous tenons compte, d'une part, des risques climatiques et, d'autre part, des émissions auxquelles nous contribuons dans le cadre des prêts que nous accordons à nos membres.
Tout d'abord, je tiens à vous remercier de votre présence parmi nous. C'est vraiment inspirant de voir un établissement financier prendre les risques climatiques au sérieux, non seulement du point de vue de ses propres intérêts, mais aussi, comme le révèlent votre exposé préliminaire et certaines de vos réponses, du point de vue de la responsabilité à l'égard des effets des changements climatiques à l'échelle de l'économie et du rôle que les établissements financiers peuvent et, dirais‑je, devraient jouer dans l'atténuation des coûts des changements climatiques à cette échelle. Merci.
J'ai une question à ce sujet. Nous venons de recevoir des représentants du BSIF. Nous avons parlé un peu du travail que font les établissements financiers — certains commencent tout juste à le faire, et d'autres le font depuis plus longtemps — pour élaborer une analyse de scénarios climatiques et de la façon dont cela pourrait servir à circonscrire leur rôle dans la réduction des émissions à l'échelle de l'économie.
Qu'en pensez-vous? On peut très bien imaginer que des gens fassent valoir que ce n'est pas vraiment l'affaire des établissements financiers — qui devraient se contenter de s'intéresser aux résultats financiers et ne se préoccuper des risques climatiques que dans la mesure où cela pourrait nuire au rendement du capital investi. Mais vous avez dit que votre établissement s'emploie à aider les clients à réduire leurs émissions. Il me semble qu'il ne s'agit peut-être pas seulement de protéger le rendement de Vancity, mais qu'il y a aussi un sentiment de responsabilité plus générale.
Si les établissements financiers souhaitent effectivement jouer un rôle positif dans la réduction des émissions à l'échelle de l'économie, est‑ce qu'on parle d'un jeu à somme nulle? Est‑ce un coût qu'ils doivent assumer par bonté d'âme ou pensez-vous qu'ils pourraient le faire en offrant des produits procurant un rendement raisonnable à l'établissement et à ses actionnaires, qu'il s'agisse d'unités de crédit ou d'actions plus traditionnelles?
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À notre avis, oui. Je dirais que, dans l'ensemble, ces produits sont envisagés et en cours de préparation.
Nous en avons quelques-uns. Je rappelle que nous menons un projet pilote et que nous essayons de vraiment comprendre ce qui conviendrait à un particulier ou à une petite entreprise. Par exemple, nous savons que nos membres veulent rénover leurs maisons, mais c'est généralement très complexe, et les gens ne savent pas par où commencer. Nous avons mis à l'essai un programme leur offrant une consultation gratuite sur les dépenses à prévoir. Aucune condition n'y est assortie.
Nous sommes évidemment une entreprise commerciale. Nous espérons qu'ils s'adresseront à nous pour obtenir des prêts, mais, en bout de ligne, notre objectif est surtout de voir les émissions diminuer. Il y a des produits qui le permettent.
Il est difficile d'envisager de baisser un prix. Par exemple, il y a 18 mois, quand nos taux hypothécaires étaient extrêmement bas, ils étaient assortis de différents mécanismes, modalités, conditions, etc. Au final, cela attire le risque, n'est‑ce pas? Les établissements financiers fixent le prix du risque, et ce que nous observons est une réflexion beaucoup plus axée sur le risque à court terme plutôt qu'à long terme.
Les consommateurs sont beaucoup plus avertis et ils font leurs propres calculs pour s'apercevoir qu'il y a effectivement un coût initial, mais que, au fil du temps, le coût du cycle de vie finit par leur permettre de réaliser des économies.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue au Comité des finances, madame Bergeron. Je suis sensible à votre témoignage de ce matin.
Je tiens également à remercier publiquement les analystes, qui ont produit une intéressante note d'information pour aider les membres du Comité à se préparer à cette réunion, comme ils le font pour de nombreuses réunions.
Le représentant du BSIF vient de nous parler d'une des directives destinées aux établissements financiers, et une petite discussion s'en est suivie sur la question de savoir s'il devrait incomber aux établissements financiers proprement dits de décider du genre de risque qu'ils seraient enclins à communiquer à leurs membres. Je remarque que, dans le cas de Vancity, il existe des valeurs communes qui sont probablement partagées avec les membres... C'est peut-être une source d'avantage concurrentiel quand on essaie d'attirer des membres et de se positionner par rapport à d'autres établissements semblables.
Est‑ce une observation juste, d'après vous?
:
Merci à mon collègue et merci à vous, monsieur le président.
Je suis heureux de dire à notre témoin que je vis et me trouve actuellement sur le même territoire traditionnel qu'elle.
J'ai apprécié votre témoignage et le travail que fait Vancity dans notre collectivité, mais une question me préoccupe.
Je remercie tous les députés qui ont participé aux séances d'information technique sur la Loi d'exécution du budget au début de la semaine. Le projet de loi sera déposé plus tard cet après-midi, et, comme nous l'avons fait les années précédentes, il serait utile d'entamer une étude préliminaire pour pouvoir entendre les fonctionnaires et les parties prenantes au sujet de cet important texte législatif.
J'ai pu discuter de la motion avec les députés des autres partis et j'espère que nous pourrons régler cela rapidement pour ensuite revenir à notre témoin. Je propose ceci:
Que, si un projet de loi d'exécution du budget est déposé à la Chambre, le Comité entreprenne une étude préliminaire dudit projet de loi et invite des fonctionnaires à donner des séances d'information sur son contenu, ainsi que la vice-première ministre et ministre des Finances.
Merci, monsieur le président.
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Je serai bref. J'aurais deux petites remarques à faire.
Premièrement, je pense que le Comité aurait avantage à tenir d'autres réunions en sous-comité.
Deuxièmement, je rappelle que le gouverneur de la Banque du Canada a comparu ici au début de la semaine pour la quatrième ou cinquième fois. La n'a pas encore comparu sur invitation, hors de son propre projet de loi.
Pour que le Comité fonctionne vraiment bien — et ne perde pas trop de temps —, je dirais qu'il faut commencer à réfléchir à la façon dont nous envoyons les invitations aux ministres et se poser la question de savoir si ces invitations sont prises au sérieux ou non.
Je tiens à souligner également qu'il n'y avait pas d'interprétation simultanée à la séance d'information technique — au demeurant bien faite par les fonctionnaires. Ou, du moins, je ne suis pas arrivé à comprendre comment l'obtenir. La séance d'information technique a été offerte immédiatement après la réception du document, qui comptait des centaines de pages. Je pense qu'il faudrait aussi en parler à l'une des réunions en sous-comité. Je ne prendrai pas plus de temps à ce sujet.
Je voulais que cela figure au compte rendu concernant l'éventualité d'une étude préliminaire pour que les choses fonctionnent plus facilement.
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Rapidement, je suis d'accord avec M. Chambers. Ce serait un signe de bonne volonté de la part de la de comparaître en dehors du cadre de l'étude de son propre projet de loi et de répondre à l'invitation de longue date du Comité. C'était alors dans le contexte de l'étude sur l'inflation. Je crois que c'était l'objet de l'invitation. J'appuie cette mesure.
Cela fait peut-être partie de ce à quoi M. Chambers veut en venir concernant les réunions du sous-comité. Il faudrait discuter de la lettre qui serait envoyée à d'autres comités si nous souhaitons un processus englobant leurs domaines d'expertise. J'aimerais que cela ne tarde pas. Nous pourrions peut-être en discuter au plus tard mardi.
Concernant les séances d'information organisées rapidement après le dépôt d'un projet de loi, il serait bon, me semble‑t‑il, d'avoir l'occasion de poser des questions aux fonctionnaires plutôt vers la fin du processus. Je pense que nous pourrons poser de meilleures questions aux fonctionnaires après avoir entendu des témoins.
Cela dit, je suis prêt à appuyer une étude préliminaire. Je crois que nous avons déjà eu cette conversation à quelques reprises au cours de la présente législature. Les projets de loi d'exécution du budget ont tendance à être volumineux. Les Canadiens sont bien servis quand nous prenons le temps de bien étudier ces textes. À mon avis, il faudrait commencer cette étude le plus tôt possible. D'autant plus que nous consultons — j'espère que nous le ferons — d'autres comités au sujet du contenu de ce projet de loi. Ce serait bien de commencer.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie M. Beech de son avis de motion. Étant donné la longueur du projet législatif auquel on peut s'attendre compte tenu de l'avis de voies et moyens que nous avons déjà reçu, je suis en faveur du principe consistant à commencer l'étude rapidement.
Je veux aussi revenir sur la question de l'avis de voies et moyens. Je remercie M. Beech, comme je l'ai fait lors du breffage technique. Cependant, ce qui est vraiment préoccupant, c'est que nous avons reçu 500 pages d'explications, dont plus de 230 contiennent un jargon juridique assez hermétique et difficile à comprendre. Nous n'étions donc pas en mesure de bien comprendre tout ce qui a été soulevé durant le breffage. Or, nous devrons voter sur cet avis de voies et moyens tantôt.
Personnellement, je me sens mal outillé pour ce faire, puisque je n'ai pas pu lire toutes les pages du document de breffage. Voilà pourquoi je suis en faveur du fait que nous prenions plus de temps pour étudier la mise en œuvre du budget. Par ailleurs, pour revenir sur ce que M. Chambers a souligné au sujet des invitations lancées à la ministre des Finances, je trouve décevant que nous ayons peu accès à cette dernière.
Je suis donc en faveur du principe consistant à commencer l'étude rapidement.
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Merci, monsieur le président.
Cela me rappelle ce qui s'est passé l'automne dernier avec l'énoncé économique de l'automne. Nous sommes encore en train d'en débattre à la Chambre. Des députés prendront la parole toute la semaine — et il y en aura la semaine prochaine — au sujet de ce projet de loi. Il semble prématuré de l'étudier en comité. Nous ne le faisons pas pour d'autres lois.
Je suis également préoccupé par le libellé de la motion. La dernière fois, la motion nous interdisait pour ainsi dire de poser des questions plus générales sur le budget proprement dit. Nous avons reçu des fonctionnaires qui ne voulaient pas répondre aux questions ne portant pas directement sur le contenu du projet de loi. Il y a aussi des éléments du budget qui pourraient ne pas faire partie du projet de loi, mais que nous devrions pouvoir aborder si nous faisons une étude préliminaire ou une étude de la loi d'exécution du budget. Je préférerais que le libellé de la motion soit élargi pour nous permettre de demander aux fonctionnaires tout ce que nous voulons tant que cela concerne le budget et le projet de loi d'exécution du budget.
De plus, il me semble que la devrait être ici plus souvent. Nous sommes aux prises avec de très graves problèmes d'abordabilité et de fiscalité et nous craignons un ralentissement économique, voire une récession. Nous n'arrivons pas à faire comparaître la ministre des Finances. Cela devrait être une priorité. J'invite mes collègues du côté gouvernemental à essayer de faire en sorte que cela se fasse le plus tôt possible, pour que nous puissions entendre son témoignage sur les graves problèmes que ce budget ne règle pas.
Merci, monsieur le président.
Nous continuons d'élaborer des plans pour atteindre nos objectifs de 2025. Il s'agissait en partie de travailler avec les propriétaires de petites entreprises sur des plans de transition. Nous en rendrons compte bientôt. Ce sera dans notre rapport annuel et ce sera notre deuxième compte rendu sur les émissions.
Je peux seulement vous dire qu'il y en aura d'autres, mais cela n'a pas eu d'incidence particulière sur notre portefeuille.
Notre intention et notre travail sont davantage de travailler avec nos membres. Il ne s'agit pas d'exclure. Il s'agit de trouver de nouveaux produits, d'imaginer d'autres moyens de travailler avec les membres pour qu'ils puissent agir et apporter les changements nécessaires, en plus de voir comment nous pouvons financer le secteur de l'énergie propre et d'autres.
C'est vraiment une approche inclusive, et non pas exclusive, pour nos membres et pour ce que nous finançons actuellement. J'ai dit que nous ne finançons pas de projets pétroliers et gaziers, mais nous n'excluons pas les membres qui cherchent à obtenir une hypothèque, par exemple. Nous travaillons avec eux.
Concernant les plans de transition dynamiques, nous estimons qu'il faut agir, et les données l'attestent. Il est important d'avoir des objectifs très clairs qui nous permettent collectivement d'atteindre la carboneutralité et de réduire les émissions.
Nous pourrions fixer un objectif de 20/80 au lieu de 20/40. Quand c'est le cas, les gens ont tendance à travailler pour atteindre l'objectif fixé. À notre avis, il faudrait l'adopter et faire tout en notre pouvoir pour l'atteindre. Cet objectif s'appuie sur des données, et c'est ce que nous essayons de concrétiser.
Concernant les projets verts et l'examen des conditions et modalités ou l'établissement des prix, je rappelle que nous fixons généralement les prix en fonction des risques. Comme on l'a dit, je crois, dans le groupe de témoins précédent, il est difficile de prévoir les risques que nous ne comprenons pas entièrement, comparativement aux risques auxquels nous sommes habitués.
Nous n'avons pas dit officiellement que ce nouveau produit permettrait de réduire le prix ou l'échéance, parce que nous essayons encore de circonscrire les risques généraux, mais nous essayons d'informer les membres le plus utilement possible, parce qu'ils veulent effectivement agir dans ce sens. Nous travaillons avec eux pour circonscrire les leviers qui comptent le plus pour eux. Il peut s'agir de prix ou d'autre chose. Cela peut être tout autre chose.
C'est ainsi que nous répondons aux besoins de nos membres. Nous voulons circonscrire les leviers que nous pouvons utiliser pour qu'un plus grand nombre de ces projets ou de ces financements verts soient possibles.
Nous continuons d'améliorer plusieurs éléments, car nous apprenons constamment.
Nous créons davantage de mécanismes de rétroaction pour permettre aux membres de nous faire savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. C'est généralement ainsi que nous avons innové dans le passé.
Nous continuons de mettre en place des programmes pilotes et nous cherchons des moyens de collaborer. Comment travailler avec les gouvernements provinciaux, les administrations municipales, d'autres groupes, mais aussi avec un propriétaire de petite entreprise, pour envisager les nombreux programmes et sources de financement possibles? Comment réunir tous ces éléments pour envisager différemment les prêts que nous consentons? C'est aussi une question d'innovation. Beaucoup ne parleraient pas d'innovation, mais, en abordant les choses différemment, et c'est cela l'innovation, aussi bien sur le plan du risque que des délais, etc., nous pourrons peut-être fixer un prix différent si les indicateurs de risque le permettent.
Nous essayons aussi, dans la mesure du possible, de faire entendre des voix différentes. Traditionnellement, ce sont plutôt des hommes qui, par exemple, s'expriment au sujet de la répartition du capital. Nous essayons de veiller à ce notre organisation offre une plus grande diversité du point de vue de l'égalité des sexes, et ce à tous les niveaux.