:
Merci. Je vais recommencer mon discours.
Je saluais notre collègue M. Deltell, qui s’est joint au Comité. C’est un plaisir de le revoir.
Merci, monsieur le président.
Chers collègues, je suis très heureux de me joindre à vous avec mes collègues une fois de plus pour discuter de mes priorités en tant que ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada. Depuis que j’ai été nommé ministre, en janvier 2021, et depuis que j’ai reçu ma lettre de renouvellement de mandat du , en décembre, j’ai travaillé par-dessus tout pour établir les conditions de la réussite économique à long terme du Canada.
[Traduction]
Je suis également honoré de comparaître aujourd’hui aux côtés de mes deux collègues du Cabinet, la ministre Ng et la ministre Hutchings. Je sais qu’elles sont tout aussi déterminées que moi à stimuler notre relance postpandémique. Nous avons donc opté pour une approche collaborative pour atteindre nos ambitieux objectifs. Nous utilisons les outils à notre disposition pour soutenir la reprise économique du Canada et nous préparer aux défis et aux occasions qui se présenteront.
J’aimerais souligner ici quelques-unes des façons utilisées pour soutenir l’industrie canadienne en cette période sans précédent pour notre pays.
La mise en place de conditions propices à la réussite du secteur industriel et à la croissance économique exige que chacun se tourne vers l’avenir.
[Français]
Cependant, on comprendra aussi que, pour rester compétitive, l’économie canadienne a besoin d’investissements continus dans l’innovation et dans toutes les industries et, bien évidemment, dans tous les secteurs. C’est pourquoi notre gouvernement continue de soutenir des projets de recherche-développement à grande échelle dans les industries traditionnelles du Canada comme l’automobile, l’aérospatiale, les ressources naturelles et l’agroalimentaire.
[Traduction]
Nous savons que l’ensemble de la communauté internationale éprouve encore des difficultés liées aux chaînes d’approvisionnement en raison de la pandémie de COVID‑19. Mes collègues et moi continuous de travailler en étroite collaboration avec nos homologues et alliés partout dans le monde, en particulier aux États-Unis, en Europe et dans d'autres régions pour renforcer la sécurité des chaînes d’approvisionnement pour les produits clés tels que les minéraux critiques, les batteries et les semi-conducteurs, ainsi que dans les secteurs cruciaux comme les sciences de la vie, la fabrication, le transport et la défense. Je continuerai de discuter de ces questions, comme je l’ai fait lors de mes derniers voyages à Washington D.C., au Mexique et en Europe.
Tout comme nous avons soutenu les familles, les petites entreprises et les travailleurs depuis le premier jour de cette pandémie, notre gouvernement a travaillé sans relâche pour soutenir notre communauté industrielle afin de bâtir un avenir économique résilient, inclusif et à faibles émissions de carbone. Nous faisons tout cela parce que nous sommes conscients que la croissance de notre économie et la protection de notre environnement vont de pair.
Nous ferons tout pour lutter contre les changements climatiques — une lutte qui, je le sais, vous tient à cœur, monsieur le président —, réduire les émissions et promouvoir l’ingéniosité canadienne, alors que nous accélérons la transition vers la carboneutralité. Au cœur de ce processus se trouve l’initiative Accélérateur net zéro, grâce à laquelle nous réalisons des investissements transformateurs d’une valeur de plus de 8 milliards de dollars pour aider à décarboner les industries à fortes émissions comme l’acier et l’aluminium, et soutenir l’innovation dans des secteurs carboneutres en croissance tels que les véhicules à zéro émission, les batteries et les technologies propres. Je suis persuadé que les membres du Comité ont vu ce matin la formidable annonce de BASF qui bâtira une installation de batteries dans notre nation.
J'aimerais aussi remercier nos fonctionnaires, monsieur le président: comme les membres et vous le savez, nous avons été présents pour les compagnies de partout au pays et les avons aidées concrètement grâce à nos fonctionnaires et nos professionnels des plus dévoués.
L’été dernier, nous avons réalisé des investissements historiques afin de décarboner les activités d’Algoma Steel et d’ArcelorMittal Dofasco, ce qui a également permis de créer de bons emplois dans des collectivités comme Sault Ste. Marie et Hamilton. Avec ces investissements, on s’assure non seulement que les producteurs d’acier du Canada jouent un rôle clé dans notre reprise économique, mais aussi qu’ils contribuent de manière significative à nos objectifs climatiques par une réduction de leurs émissions représentant l’équivalent de près de deux millions de voitures de moins sur les routes. C'est tout simplement époustouflant.
En 2018, nous avons soutenu la création d’une coentreprise par Alcoa et Rio Tinto, appelée ELYSIS, que certains collègues connaissent. Cette collaboration produira le premier aluminium sans carbone au monde, ici même au Canada.
[Français]
Je pense, monsieur Lemire, que vous êtes bien au courant de cette initiative.
[Traduction]
Nous soutenons également les efforts de l’industrie pour produire du béton à faibles émissions de carbone, ce qui permet aussi au Canada d’être un chef de file mondial dans le domaine des matériaux de construction durables.
Ces efforts ne sont que quelques exemples de l’orientation stratégique et déterminée prise par notre gouvernement envers le développement de chaînes d’approvisionnement vertes qui tirent parti des forces du Canada et positionnent le pays dans le peloton de tête pour la transformation industrielle verte.
Le Canada sera bientôt un chef de file mondiale dans la production de batteries, d'acier et d'aluminium verts.
[Français]
Grâce à ces initiatives, nous positionnons le Canada pour qu'il devienne un chef de file de la révolution industrielle verte qui balaie l'économie mondiale.
[Traduction]
Nous appuyons également le secteur canadien de l’automobile dans sa transition vers la production de véhicules à zéro émission. Grâce à l’initiative Des mines à la mobilité, nous construisons une toute nouvelle chaîne de valeur, en plus d’attirer des investissements phares dans le traitement des minéraux critiques — je mentionne encore une fois le bel exemple de BASF de ce matin —, la fabrication de cellules de batteries, ainsi que les pièces et l’assemblage de véhicules à zéro émission.
Il s’agit d’avoir une vue d’ensemble. Il est question ici de l’ensemble de l’écosystème des VEZ et des batteries. Il s’agit de voir où va le marché et de positionner le Canada pour qu’il joue un rôle de chef de file. Il faut poser des gestes stratégiques et immédiats ancrés dans une vision à long terme.
[Français]
Je suis très optimiste quant à notre capacité d'être ce leader mondial. Je suis optimiste pour le Canada. Nous avons les ressources nécessaires, nous avons le talent qu'il faut. Nous sommes un gouvernement qui continuera d'être ambitieux et qui saisira le moment qui se présente à lui pour assurer un meilleur avenir aux travailleurs canadiens et à l'ensemble de la planète.
[Traduction]
Bien entendu, à tous ces efforts s'ajouteront des initiatives pour contribuer à développer les technologies propres canadiennes et à appuyer les petites et moyennes entreprises — ce que ma collègue la ministre Ng fait au quotidien avec sa passion débordante — qui participent aux efforts de décarbonation.
[Français]
Chers collègues, je voudrais maintenant aborder auprès de vous un sujet que nous connaissons tous trop bien à la suite de la pandémie mondiale. Il s'agit de l'importance de la biofabrication au Canada.
Alors que nous allons de l'avant et que nous laissons la pandémie de la COVID‑19 derrière nous, nous devons également nous assurer que le Canada est mieux préparé à faire face aux futures menaces et aux pandémies.
[Traduction]
Je sais que votre comité — j'accorde de l'importance au travail de ce comité, monsieur le président, et je tiens à ce que tout le monde le sache — a déjà étudié cette situation et qu’il en est bien conscient.
Au début de cette pandémie, vous vous souviendrez que le Canada n’avait aucune capacité vraiment adéquate en matière de biofabrication pour produire un vaccin contre la COVID‑19. Ainsi, dès les premiers jours de la pandémie, notre gouvernement a investi afin de constituer rapidement une capacité nationale flexible, et a adopté une stratégie historique: la Stratégie en matière de biofabrication et de sciences de la vie. Il s’agit d’un investissement de plus de 2,2 milliards de dollars visant à renforcer les capacités de calibre mondial du Canada dans le domaine des sciences de la vie et de la recherche biomédicale, et à favoriser la croissance d’un secteur national dynamique de la biofabrication et des sciences de la vie offrant des milliers de bons emplois pour la classe moyenne.
Nous avons réussi à obtenir de nouveaux investissements en fabrication dans le secteur privé grâce à des entreprises comme Sanofi à Toronto. Nous avons aussi réalisé des investissements importants dans la capacité de fabrication auprès de partenaires comme AbCellera à Vancouver, Resilience Biotechnologies, Medicago à Québec et BioVectra à l'Île-du-Prince-Édouard.
Nous avons également renforcé la capacité de fabrication du gouvernement par l’entremise du Conseil national de recherches parce que je jugeais important de nous doter d'un établissement public pour appuyer nos efforts à l'avenir. Nous continuerons sur cette lancée pour les années à venir.
De plus, nous sommes fiers d’avoir accueilli la première installation Moderna à l’extérieur des États-Unis. Nous savons bien que nous ne pouvons prédire quand sera la prochaine pandémie, et que nous combattons toujours contre la COVID‑19, mais nous pouvons tout de même nous assurer qu’à l’avenir, nous ne serons pas pris au dépourvu. Nous voulons garantir que les Canadiens vivront en sûreté et en sécurité pour des générations à venir.
J’aimerais maintenant aborder les aspects de notre économie qui sont peut-être moins tangibles que l’acier, l’aluminium ou les vaccins, mais qui n’en sont pas moins importants. Nous travaillons actuellement à donner au Canada les moyens de développer et d’optimiser des technologies de prochaine génération, comme l’intelligence artificielle et l’informatique quantique. Nous y parvenons grâce à des initiatives comme la Stratégie pancanadienne en matière d’intelligence artificielle et la Stratégie quantique nationale, qui s’appuient toutes deux sur les forces du Canada dans ces domaines émergents.
Nous savons aussi que l’avenir de notre économie dépendra sans aucun doute du numérique. Je sais que ce comité s'intéresse grandement à l'économie numérique. C’est pourquoi nous travaillons sans relâche pour que tous les Canadiens aient accès à Internet haute vitesse. C’est là une priorité que ma distinguée collègue, la ministre Hutchings, abordera très certainement puisque l'objectif est de connecter les Canadiens.
[Français]
Pour que les Canadiens puissent prospérer et profiter de l'économie numérique, nous savons qu'ils doivent pouvoir faire confiance à la sécurité de leurs données et à la protection de la vie privée.
C'est pourquoi, au cours de la présente session du Parlement, je présenterai un projet de loi visant à garantir que les Canadiens bénéficient de mesures de calibre mondial en matière de protection de la vie privée et des données, et que les acteurs qui violent les lois sur la protection de la vie privée soient tenus effectivement responsables.
[Traduction]
Et bien sûr, notre législation établira un cadre de protection de la vie privée modernisé qui permettra l’innovation responsable dans le contexte de l’économie numérique en évolution rapide du XXIe siècle.
Notre gouvernement tient à ce que les Canadiens tirent pleinement profit de l’économie numérique, et pour ce faire, nous devons accroître la confiance. Nous devons lutter sans relâche contre les cybermenaces et assurer l’intégrité des systèmes essentiels du Canada.
Nous sommes aussi conscients que le droit d’auteur et la propriété intellectuelle sont essentiels au bien-être créatif, social et économique du Canada. Il faut aider les Canadiens à mieux comprendre ce qu’est la PI, à la protéger et à y accéder, et veiller à ce que les Canadiens, les entrepreneurs et les chercheurs disposent des outils dont ils ont besoin pour tirer parti des occasions qui se présentent à eux.
En conclusion, la façon dont nous avons réagi face à la pandémie de COVID‑19 nous a permis de constater une fois de plus la formidable vitalité de l’économie canadienne, ainsi que le talent et l’ingéniosité des Canadiens. C’est un fait, je le vois au quotidien dans mon rôle de ministre, et c’est pourquoi je suis si optimiste quant à notre programme de croissance.
Au tout début de la pandémie, lorsque l’accès à l’ÉPI vital constituait la principale préoccupation de tous, les fabricants d’un océan à l’autre ont intensifié et réorganisé leurs activités pour aider à produire des masques, des blouses, des masques pour le visage et du désinfectant pour les mains. Lorsque nos efforts se sont tournés vers les vaccins, nous avons pu réaliser des investissements historiques pour aider à revitaliser notre secteur national de la biofabrication inactif depuis longtemps.
Même face à une incertitude sans précédent, notre secteur automobile a entamé une transition historique vers les véhicules hybrides et à zéro émission. Notre secteur technologique en plein essor a continué de faire du Canada une plaque tournante de calibre mondial pour le savoir et le talent.
[Français]
Pour ces raisons et bien d'autres, monsieur le président, je suis très optimiste en ce qui concerne nos objectifs et notre programme économiques. Nous avons les talents, les ressources et les outils nécessaires pour réussir ensemble.
Je vous remercie, monsieur le président.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
[Traduction]
Je suis emballée de me joindre à vous tous en personne pour discuter de mon très ambitieux mandat en tant que ministre du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite entreprise et du Développement économique. C'est formidable d'être ici avec le ministre Champagne et la ministre Hutchings et de parler au Comité du mandat de nos portefeuilles respectifs. Pour reprendre les mots du ministre Champagne, nous adoptons une approche collaborative, alors je suis emballée d'être ici.
Mon mandat est axé sur la croissance et la prospérité rendues possibles grâce au développement économique et à la création de possibilités pour que les entreprises puissent voir le jour, prendre de l'expansion et avoir accès aux marchés internationaux de par le monde tout en ancrant ces réussites de croissance ici même au Canada.
Je m'attelle à multiplier les possibilités grâce au commerce tout en veillant à n'oublier personne: je m'efforce à ouvrir l'accès à de nouveaux marchés et à faire la promotion de débouchés pour les femmes entrepreneures, les propriétaires d'entreprises noirs et autochtones ainsi que les entrepreneurs de groupes sous-représentés.
[Français]
Il va sans dire que, ces deux dernières années, nous avons fait des investissements historiques pour soutenir les petites entreprises.
[Traduction]
Des subventions au salaire et au loyer, des prêts de CUEC et du Programme de relance pour les entreprises les plus durement touchées aux récentes mesures prolongées pour le confinement, mon mandat s'étend en fait bien au‑delà de la pandémie.
[Français]
Malgré une année incroyable et difficile, l'économie canadienne a connu une croissance de 4,9 %.
[Traduction]
Cette croissance est attribuable à la résilience de nos petites entreprises et à la vigueur de nos relations commerciales. Le Canada est une nation commerçante. Le commerce représente les deux tiers de notre économie, et un emploi sur six en dépend. Nous sommes le seul pays du G7 à avoir une entente commerciale avec chacun des pays du groupe. Nos 15 accords nous donnent accès à 1,5 milliard de consommateurs et à plus de 60 % de l'économie mondiale. Nous travaillons ardemment à faire croître ces possibilités.
Nos relations commerciales sont tissées de milliers de réussites personnelles, mais permettez-moi de vous en décrire une qui s'étend de la Nouvelle-Écosse jusqu'à la Virginie aux États-Unis et qui reflète la force de la relation avec un de nos plus proches partenaires commerciaux.
La compagnie s'appelle CarbonCure. La technologie révolutionnaire de CarbonCure injecte du dioxide de carbone dans le béton, retirant ainsi des gaz à effet de serre de l'environnement. Il en résulte un béton beaucoup plus solide, ce qui veut dire que les constructeurs en utilisent moins. L'innovation de CarbonCure améliore la qualité du produit et lutte contre les changements climatiques en diminuant l'empreinte carbone de tous les projets. Le siège social HQ2 d'Amazon est en construction en Virginie, et CarbonCure est mise à contribution.
Ce n'est là qu'un seul projet de construction parmi des centaines en Amérique du Nord, et même dans le monde, qui a recours à cette innovation. Il s'agit d'une innovation canadienne assemblée sur la côte est, à Dartmouth en Nouvelle-Écosse, qui nécessite des pièces provenant d'un distributeur américain. Les réservoirs de CO2 nécessaires dans le processus de CarbonCure sont fabriqués par de multiples compagnies américaines, y compris Helget Gas à Omaha.
Voilà le visage humain du commerce qui se traduit par de la prospérité pour nos esprits innovants, pour les fonceurs, pour les gens d'affaires et, bien entendu, pour les travailleurs. Des réussites, comme celle que je vous ai décrite, solidifient la croissance et la reprise économiques de la dernière année.
Si le a créé ce poste qui combine le commerce international, les petites entreprises et le développement économique, c'est pour garantir à nos petites entreprises de saisir toutes les occasions de croissance et de succès, partout dans le monde et ici à la maison.
[Français]
Nous savons que, pour que nos entreprises puissent commercer, nous devons les aider à se développer et à créer des emplois ici, chez nous. C'est pourquoi nous avons fait des investissements historiques et essentiels au regard des petites entreprises canadiennes.
[Traduction]
Pas plus tard qu'hier, à Ottawa, le et moi avons annoncé le lancement du Programme canadien d’adoption du numérique, ou PCAN. Avec cet investissement de 4 milliards de dollars, les PME vont pouvoir développer leurs activités commerciales en ligne et améliorer leurs technologies d'affaires. Le programme les aidera à être plus concurrentielles.
Prenons l'exemple d'un entrepreneur qui détient une boutique de vêtements sur une artère principale. Ce programme va l'aider à établir un magasin numérique et transférer ses affaires en ligne: les clics s'ajouteront aux briques. Nous aiderons les fournisseurs de cet entrepreneur qui fabriquent des vêtements au Canada à se transformer sur le plan numérique pour les appuyer à développer et améliorer leurs systèmes de traitement de commandes ou à numériser une partie de leurs chaînes de production.
Le PCAN va changer la donne pour de nombreuses entreprises, y compris celles en milieu rural au Canada. Je sais que ma collègue se fera un plaisir de vous entretenir de ce qui est fait pour ces entreprises et ces entrepreneurs dans les régions rurales du Canada. Le programme facilitera leur accès à de nouveaux consommateurs dans les communautés de partout au pays et les aidera à pénétrer le marché mondial.
Ce programme appuiera aussi notre objectif de munir les jeunes des compétences de demain pour intégrer le marché du travail. Il créera 30 000 stages pour les jeunes Canadiens.
Nous savons que, lorsque nous faisons prospérer nos entreprises, nous ne devons oublier personne. Lorsque nous écartons certains groupes, notre économie en pâtit. Nous ne pouvons nous permettre de laisser de côté le talent, la diversité et l'innovation de notre pays.
C'est la raison pour laquelle, depuis 2018, nous avons investi plus de 6 milliards de dollars dans la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat. Cela nous permettra de donner accès à du financement et à des ressources, et de créer un écosystème de soutien qui permet aux femmes entrepreneures de réussir. Jusqu’à maintenant, ce programme a aidé plus de 5 000 femmes à démarrer une entreprise et plus de 7 000 femmes à faire croître leurs entreprises. Et ce n’est que le début.
Nous faisons aussi des investissements à hauteur de 265 millions de dollars pour aplanir les barrières systémiques auxquelles se heurtent les entrepreneurs et les propriétaires d'entreprises noirs grâce au Programme pour l'entrepreneuriat des communautés noires, élaboré par les entrepreneurs noirs pour les entrepreneurs noirs afin d'éliminer les inégalités systémiques auxquelles les propriétaires d'entreprises et les entrepreneurs noirs sont confrontés depuis trop longtemps.
[Français]
Lorsqu'il y a davantage d'entrepreneurs canadiens prospères, nos collectivités et notre économie prospèrent.
[Traduction]
En conclusion, le gouvernement comprend qu'une reprise réussie et inclusive dépend de nos collectivités et de nos petites entreprises, ainsi que de notre volonté et capacité comme dirigeants à nous adapter et à faire les choses autrement.
Merci beaucoup de m'avoir invitée. Il me tarde de répondre à vos questions.
[Français]
Je vous remercie de m'avoir reçue. J'ai hâte de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président et honorables collègues. C'est formidable d'être parmi vous aujourd'hui à ce comité fascinant.
[Français]
Je suis honorée de comparaître devant vous en tant que ministre du Développement économique rural, mais avant tout, en tant que députée de la circonscription de Long Range Mountains, située dans la magnifique province de Terre‑Neuve‑et‑Labrador.
[Traduction]
Pour ceux et celles qui ne le savent pas, ma circonscription porte bien le qualificatif de « rurale ». Croyez‑le ou non, sa superficie est égale à celle de la Suisse. On y trouve plus de 200 communautés que je suis fière de représenter, et même des chocolatiers hors pair qui n'ont rien à envier à ceux de la Suisse.
Il importe de souligner les difficultés que les collectivités rurales affrontent, mais je crois que leur résilience et leur force sont plus importantes.
Environ 20 % de notre population vit en région rurale, dont la contribution au produit intérieur brut national est de près de 30 %. Pourtant, nous savons que les Canadiens des communautés rurales et éloignées affrontent des situations, des défis uniques en leur genre et que les possibilités qui leur sont offertes sont également bien différentes. Nous devons tenir compte de tout cela dans l'élaboration des politiques fédérales.
Nous avons été à l'écoute ces Canadiens. Ils nous ont répété que leur priorité absolue était un accès fiable et abordable à l'Internet haute vitesse, peu importe la région où ils vivent.
Depuis 2015, notre gouvernement libéral a débloqué 7,2 milliards de dollars pour la connectivité à large bande. C'est plus que tous les investissements combinés des gouvernements précédents. En novembre 2020, nous avons lancé le Fonds pour la large bande universelle, qui est doté d'une enveloppe de 2,75 milliards de dollars pour brancher à l'Internet haute vitesse les communautés rurales, éloignées et autochtones.
Je suis fière d'informer le Comité que, depuis 2015, nous avons approuvé des programmes et des projets destinés à brancher 1,7 million de foyers canadiens. D'ici 2026, nous aurons branché 1,2 million de familles canadiennes de plus à des services Internet meilleurs, plus performants et plus rapides. Nous investissons dans des projets d'expansion de la large bande dans des communautés rurales qui vont du district municipal de Yellowhead, en Alberta, à ma province natale de Terre-Neuve-et-Labrador en passant par le hameau organisé d'Eagle Ridge County Estates, en Saskatchewan.
Je peux assurer les membres du Comité et les Canadiens que nous sommes en bonne voie d'atteindre nos objectifs qui sont de brancher 98 % des Canadiens d'ici 2026 et la totalité de la population d'ici 2030. Nous savons que l'Internet haute vitesse est indispensable aux Canadiens des régions rurales et éloignées pour les relier aux êtres qui leur sont chers, leur faire profiter des services virtuels de santé et leur permettre de gérer leur exploitation agricole ou leur entreprise, de faire des opérations bancaires ou du télétravail ou de suivre des cours en ligne.
J'ai également été missionnée pour poursuivre la mise en œuvre de la Stratégie de développement économique rural. Notre gouvernement tirera parti des investissements déjà faits, améliorera la communication de données rurales à l'échelle communautaire et cernera les améliorations pouvant être apportées aux programmes, aux politiques et aux investissements futurs, dans l'intérêt des communautés rurales.
Pour le dire simplement, nous devons sortir des sentiers battus et de la ville d'Ottawa pour mettre de l'avant des solutions qui permettront au gouvernement de bâtir une économie plus robuste, plus résiliente et plus inclusive pour tous les Canadiens, des très petites collectivités éloignées du pays aux plus grands centres.
Mais il n'y a pas de solution universelle. Grâce à l'analyse comparative entre les sexes plus, l'ACS+, nous savons que la ruralité est l'un des indicateurs à prendre en considération maintenant dans l'élaboration des politiques fédérales. Nous continuerons de perfectionner cet outil d'analyse.
Nous voulons nous assurer que nos décisions, nos politiques et nos programmes sont adaptés aux communautés petites et éloignées. Nous voulons aussi nous attaquer aux grands enjeux des régions rurales, comme la connectivité, le logement, le changement climatique, la santé, le tourisme, les infrastructures communautaires, l'immigration et, bien sûr, la main-d'œuvre.
Nous sommes conscients des lacunes des données sur les régions rurales. Nous avons donc conclu des ententes avec Statistique Canada pour disposer de plus de ces données. Le gouvernement sera ainsi mieux à même de donner à leurs habitants les résultats qu'ils sont en droit d'attendre.
Nous sommes déterminés à tout faire pour que les services fédéraux correspondent aux besoins de la population canadienne d'un océan à l'autre. Plus précisément, on m'a demandé de me pencher sur les enjeux ruraux du transport en commun, des services en santé mentale et du logement, et de rendre ces services plus visibles et plus accessibles.
Travaillant de concert avec mes collègues ministres, je suis convaincue que nous serons en mesure de faire bouger les choses concrètement pour les Canadiens des régions rurales, notamment: les personnes âgées des petites villes, qui vivent à une heure de route de l'épicerie la plus proche et qui n'ont pas accès aux transports en commun; les parents qui doivent consulter un spécialiste pour leur enfant et qui doivent faire 10 heures de route pour se rendre à l'hôpital; la famille néo‑canadienne qui veut s'établir dans l'une de nos magnifiques petites villes, mais qui ne peut y trouver de logement.
Je collabore également avec mes collègues ministres pour que les services de Postes Canada desservent plus efficacement les Canadiens des régions rurales et éloignées. Je travaillerai également avec ma collègue Ng à la conception du nouveau fonds de l'avenir pour l'Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador afin de favoriser la diversification économique locale et régionale et la mise en œuvre de stratégies adaptées au milieu.
Ces efforts sont essentiels et opportuns alors que nous travaillions tous ensemble pour en finir avec la pandémie de COVID‑19 et rebâtir une économie qui fonctionne pour tout le monde.
Les communautés rurales sont des piliers de notre économie. Et, lorsque le Canada rural est prospère, l'ensemble du pays en profite.
[Français]
Pour conclure, je serai heureuse d'avoir la possibilité de travailler avec vous alors que nous nous efforçons de faire avancer les choses pour tous les Canadiens et toutes les Canadiennes vivant dans les collectivités rurales de notre beau et vaste pays.
[Traduction]
Chers amis, il me tarde de répondre à vos questions.
Merci.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie tous mes collègues, que je suis heureux de voir ici.
Je tiens à vous saluer, monsieur le président, vous qui êtes mon voisin de la région de Québec. J'ai été très attentif aux recommandations que vous nous avez données et je serai surtout attentif au carré rouge que vous risquez de me montrer au moment opportun.
Je tiens également à remercier tous les membres du Comité de leur collaboration.
Enfin, je tiens à dire que c'est avec beaucoup d'humilité que je succède à l'honorable , député d'Abbotsford. Bien entendu, je ne veux rien enlever à personne, mais j'aimerais tout de même mentionner quelque chose.
[Traduction]
Chacun reconnaîtra que l'honorable a été un très grand, sinon le plus grand, ministre du Commerce international de l'histoire du Canada. Sous sa direction, le Canada a signé 43 accords de libre-échange avec 43 autres pays. Il s'agit d'une grande réussite et, avec beaucoup d'humilité, je suis ses traces au sein de ce comité.
[Français]
J'aimerais aborder tout de suite une question avec mon honorable collègue de Shawinigan, pour qui j'ai respect et estime. Je suis très attentif à tout ce qu'il a dit, particulièrement en ce qui touche les investissements dans les entreprises. Nous sommes tous deux citoyens et députés du Québec, et, comme lui, j'applaudis à l'investissement massif et à long terme, qui aura des retombées extraordinaires pour notre province et notre pays au cours prochain siècle.
Cependant, quand on regarde le portrait général en matière d'investissements étrangers au Québec et au Canada, on constate malheureusement que nous ne sommes pas au haut de la liste. Le Canada est le 30e de 32 pays.
Qu'est-ce que le ministre entend faire pour nous sortir des bas-fonds où nous sommes actuellement? Nous sommes 30e sur 32 pays, et ce n'est pas le Canada que j'aime. Je suis persuadé que le ministre est d'accord avec moi.
Je sais qu'il va me faire une litanie de tous les investissements qui ont été faits au cours des six derniers mois, mais notre pays, qui était en très bonne position, est maintenant en queue de peloton.
Qu'est-ce que le ministre entend faire pour augmenter les investissements étrangers au Canada?
:
Monsieur le président, je tiens d'abord à remercier et à saluer mon collègue de Louis‑Saint‑Laurent, pour qui j'ai énormément d'estime, je le dis toujours publiquement.
Monsieur Deltell, j'ai énormément d'estime pour vous, parce que vous apportez votre contribution comme parlementaire. Je connais les chiffres que vous avez en tête, cher collègue, mais je vous dirai que la réalité, sur le terrain, est différente. Je n'ai jamais reçu autant d'appels de la part d'entreprises qui veulent investir au Canada.
Je vais donner quelques exemples, sans faire de litanie.
Dow Chemical a décidé de s'installer en Alberta. C'est la première usine de polyéthylène carboneutre au monde. Une usine de production d'hydrogène bleu s'est également installée à Edmonton.
Maintenant, on voit une industrie des batteries où les choses vont débouler, cher collègue. Vous ne voyez que la pointe de l'iceberg de tous ces investissements étrangers qui s'en viennent et qui permettront de créer une industrie qui n'existait même pas au Canada. Nous construisons quelque chose qui n'a encore jamais existé, mais qui générera des profits pour les 20 ou 30 prochaines années. La même chose se produit du côté de l'aérospatiale.
Je suis conscient des chiffres. Je peux dire à mon collègue que, en collaboration avec la ministre du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite Entreprise et du Développement économique, je fais tout pour être sur toutes les plateformes, parce que je pense que, la stabilité, la prévisibilité et la primauté du droit, c'est fort important aujourd'hui.
Vous le verrez, les données de 2021 en matière d'attraction vont être assez impressionnantes. Vous savez comme moi que la proximité des ressources, l'énergie verte, l'énergie renouvelable et le talent de la main-d'œuvre que nous avons d'un bout à l'autre du pays contribuent grandement à attirer les entreprises au Canada.
On n'a qu'à penser à BASF. Je souligne à mon collègue que les gens de cette entreprise avaient le choix d'aller où ils voulaient. Je suis allé rencontrer le président de l'entreprise en Allemagne il y a un an, et ils ont décidé de venir au Québec à cause de ce que nous sommes capables d'offrir.
:
Merci, monsieur le président, et je tiens à remercier ma chère collègue et amie de sa question.
Lors des nombreuses tables rondes organisées dans tout le pays, les thèmes de la connectivité, du logement, de la main-d'œuvre et de l'immigration sont toujours les mêmes, mais dans chaque cas, on soulève d'autres points qui, à mon avis, racontent toute l'histoire des possibilités que recèlent les régions rurales du Canada.
Dans le cadre du Volet de réponse rapide, nous avons notamment mis en place un processus exploratoire. Ainsi, les collectivités, les petits et grands fournisseurs de services Internet, les organismes sans but lucratif et les groupes autochtones pouvaient demander de l'aide et obtenir les renseignements dont ils avaient besoin, parce que les gens des collectivités rurales nous ont dit très clairement qu'il y a parfois un ou deux travailleurs dans leur... des employés rémunérés dans leur centre communautaire... Bien franchement, certaines collectivités n'ont même pas cela.
Ce service exploratoire nous a vraiment montré comment nous pouvions faire mieux. Plus de 2 000 demandes de renseignements ont été faites dans le cadre de ce service. Des webinaires en ligne ont été organisés pour aider les collectivités et les fournisseurs de services Internet à présenter leurs demandes dans le Volet de réponse rapide.
Les gens nous disent haut et fort que la capacité dans les régions rurales n'est pas suffisante pour leur permettre de profiter des nombreux programmes gouvernementaux qui existent. C'est une question à laquelle nous réfléchissons: comment pouvons-nous accroître la capacité?
Nous en avons fait beaucoup dans les régions rurales du Canada. Encore une fois, il s'agit de veiller à ce que les collectivités rurales disposent des outils dont elles ont besoin pour accéder aux divers programmes offerts d'un bout à l'autre du pays.
Comme je l'ai dit tout à l'heure à mon collègue au sujet du logement, je me suis entretenue avec le à propos de l'immigration pour voir comment nous pouvons appliquer cette optique rurale afin d'attirer les gens dans les collectivités rurales. C'est ainsi que nous allons faire croître notre population. L'infrastructure... Je me souviens d'une histoire il y a quelques années. J'avais participé à une table ronde avec des dirigeants municipaux et ils m'avaient dit: « Bon sang, il nous manquait 10 000 $ et nous n'avons pas pu construire une seule bouche d'égout. » Ces 10 000 $ étaient plus importants, ou aussi importants, pour le maire de cette petite collectivité que 10 millions de dollars pour un maire... Nous devons aussi tenir compte de l'ampleur des projets.
C'est pourquoi je suis si fière du travail que nous faisons en collaboration avec les associations de développement régional, dans le cadre du Fonds pour l'infrastructure municipale rurale. C'est ce qui permet d'entretenir les édifices des petites collectivités. Il peut s'agir du pont local ou du terrain de jeu dont vous avez besoin pour assurer la sécurité de votre collectivité. Cela comprend aussi les réseaux d'égouts et les routes.
Nous avons beaucoup de programmes. Nous devons simplement aider les collectivités à y accéder plus facilement. Nous voulons bâtir des collectivités saines, vertes, dynamiques et en croissance, car c'est là que les gens voudront s'installer.