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La séance est ouverte. Bonjour à tous.
Je reconnais que cette réunion a lieu sur le territoire traditionnel non cédé de la nation algonquine anishinabe.
Je vous souhaite la bienvenue à la 22e réunion du Comité permanent du patrimoine canadien de la Chambre des communes.
[Traduction]
Conformément à l'ordre de renvoi du mardi 1er mars 2022, le Comité se réunit aujourd'hui pour étudier le Budget principal des dépenses pour l'exercice financier se terminant le 31 mars 2023.
La réunion d'aujourd'hui se déroule selon un format hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre du 25 novembre 2021. Ainsi, les membres du Comité participent à la réunion en personne dans la salle ou à distance au moyen de l'application Zoom. Conformément à la directive du Bureau de régie interne du 10 mars 2022, tous ceux qui participent en personne doivent porter un masque.
J'ai quelques observations à faire à l'intention des témoins et des membres du Comité. Avant de prendre la parole, veuillez attendre que je vous désigne nommément. Ceux qui participent à la réunion par vidéoconférence...
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Comme je le disais, je reconnais que cette réunion a lieu sur le territoire traditionnel non cédé de la nation algonquine anishinabe.
Je vous souhaite la bienvenue à la 22e réunion du Comité permanent du patrimoine canadien de la Chambre des communes.
[Traduction]
Pour reprendre là où j'en étais, ceux qui participent à la réunion par vidéoconférence doivent, avant de parler, activer leur microphone en cliquant sur l'icône du micro dans le bas de leur écran et s'assurer de le mettre en sourdine lorsqu'ils n'ont pas la parole.
Pour accéder à l'interprétation sur Zoom, vous n'avez qu'à cliquer, au bas de votre écran, sur l'icône vous permettant de sélectionner le parquet, l'anglais ou le français. Les personnes présentes dans la salle peuvent utiliser leur écouteur pour sélectionner le canal.
Je vous rappelle que toutes vos interventions doivent être adressées à la présidence.
Les participants dans la salle doivent lever la main s'ils souhaitent intervenir. Ceux qui participent au moyen de Zoom doivent cliquer sur l'icône « Lever la main ».
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins.
Pour la première heure de la réunion, nous accueillons les témoins du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, soit Ian Scott, président et dirigeant principal, Scott Hutton, dirigeant principal de la consommation, de la recherche et des communications, Claude Doucet, secrétaire général, et Valerie Huot, directrice générale, Finances et services administratifs.
Vous avez cinq minutes pour faire votre exposé, après quoi les membres poseront leurs questions.
Je cède la parole à votre porte-parole pour cinq minutes.
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Merci, madame la présidente et membres du Comité, de nous avoir invités à nous présenter devant le Comité.
Vous avez déjà présenté mes collègues. J'aimerais dire que nous sommes heureux d'avoir l'occasion de comparaître dans le cadre de votre étude du Budget principal des dépenses pour 2022‑2023 en ce qui concerne le CRTC et le projet de loi .
Avant d'aborder cet élément particulier du Budget principal des dépenses, j'ai pensé qu'il serait utile de préciser le contexte de mon allocution. J'aimerais en particulier vous donner un aperçu du mode de financement du CRTC et de l'utilisation des fonds affectés à la mise en œuvre de nos nouvelles responsabilités prévues dans le projet de loi .
Le Conseil a accès à deux sources de financement: les crédits parlementaires et les revenus. En plus de cela, des fonds prévus par la loi lui sont alloués afin de couvrir les régimes d'avantages sociaux des employés.
La première source de financement, soit les crédits parlementaires, est destinée aux activités liées à l'application de la Loi canadienne anti-pourriel et à la gestion du Registre de communication avec les électeurs. De plus, le CRTC s'est vu accorder des crédits temporaires pour les dépenses relatives à la mise en œuvre du projet de loi . Les crédits ne représentent qu'environ 13 % de l'ensemble du financement du CRTC.
La majeure partie de son financement — soit 87 % — provient des droits payés directement par les entreprises qu'il réglemente. Je suis certain qu'elles se réjouissent d'avoir à payer pour être réglementées. Le Conseil perçoit des droits en vertu de la Loi sur les télécommunications, tel qu'énoncé dans le Règlement sur les droits de télécommunication et dans le Règlement sur les droits relatifs aux télécommunications non sollicitées, ainsi qu'en vertu de la Loi sur la radiodiffusion, tel qu'énoncé dans le Règlement sur les droits de licence de radiodiffusion. Le Conseil du Trésor du Canada autorise le CRTC à utiliser les revenus de ces droits pour compenser les dépenses de fonctionnement engagées au cours du même exercice.
Je dois signaler et préciser que les droits de licence de radiodiffusion de la partie I, les droits de télécommunications et les droits relatifs aux télécommunications non sollicitées sont utilisés pour couvrir les dépenses relatives à nos activités de réglementation. Toutefois, les droits de licence de la radiodiffusion de la partie II sont versés au Trésor public, non pas au Conseil. Par conséquent, les droits de licence de la partie II ne financent pas les coûts de réglementation des activités en matière de radiodiffusion du Conseil et ne soutiennent pas ses activités de quelque autre manière.
Je ne doute pas que votre comité aura bientôt l'occasion de procéder à une étude du projet de loi et j'attends avec intérêt l'occasion de me présenter à nouveau devant vous afin de parler plus longuement de cette mesure législative. Pour l'instant, je dirai simplement que nous, en tant que conseil, accueillons favorablement le dépôt de ce projet de loi étant donné le besoin urgent de moderniser la Loi sur la radiodiffusion et les pouvoirs du CRTC, ainsi que de clarifier sa compétence à l'égard des diffuseurs en ligne.
[Français]
Le budget de 2022 propose de fournir 8,5 millions de dollars sur deux ans au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, soit au CRTC. Ce montant est nécessaire afin d'établir un nouveau régime en vue de garantir que les médias canadiens sont rémunérés de façon équitable par les plateformes numériques.
Madame la présidente, le projet de loi propose un mécanisme en vue de garantir que les organes de presse canadiens reçoivent une compensation équitable de la part des plateformes numériques qui diffusent et distribuent leur travail.
Cette loi exigera que les plateformes qui génèrent des revenus à partir de la publication de contenus d'actualité sur leurs sites négocient avec les entreprises de presse et concluent des accords commerciaux équitables.
Le projet de loi propose de confier au CRTC cinq fonctions principales pour superviser cette activité.
Premièrement, on demande au CRTC de jouer un rôle administratif en enregistrant les entreprises de presse qui répondent aux critères d'admissibilité prévus dans la loi et en évaluant si les plateformes numériques répondent aux critères d'exemption de la loi.
Deuxièmement, on lui demande de superviser les négociations et la médiation et de maintenir une liste publique d'arbitres externes convenue par les plateformes et les producteurs.
Troisièmement, on lui demande de traiter les plaintes pour préférence indue ou discrimination injuste déposées par les entreprises de presse contre les plateformes.
Quatrièmement, on lui demande d'obtenir les services d'un vérificateur externe, afin de publier un rapport annuel sur la valeur totale des accords commerciaux et d'autres informations clés.
Cinquièmement, on lui demande d'établir des règlements afin de percevoir des redevances semblables à celles payées par les diffuseurs et les fournisseurs de services de télécommunication.
Le Conseil a besoin de fonds supplémentaires afin de se préparer à assumer ces nouvelles responsabilités. De plus, il doit être prêt à mettre en œuvre la loi rapidement si les projets de loi et reçoivent la sanction royale.
[Traduction]
En outre, si l'un ou l'autre des projets de loi reçoit la sanction royale, nous lancerons rapidement des consultations publiques afin de recueillir des avis et des renseignements auprès des Canadiens et des intervenants. Le personnel du CRTC devra élaborer des documents et des outils de consultation, analyser le dossier public et élaborer un cadre réglementaire.
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Je pense que quelqu'un a fait cette promesse pendant la dernière élection. Je ne me souviens plus qui.
Passons à autre chose. Le plan ministériel 2022‑2023 du CRTC donne un aperçu des activités qu'il prévoit entreprendre en prévision de l'adoption du projet de loi . Encore une fois, vous en avez signalé, entre autres la préparation de consultations publiques. Ce qui nous préoccupe, par exemple, c'est que le renouvellement de la licence de la SRC ait pris 17 mois. Et voilà maintenant plus de 500 jours que la ligne de prévention du suicide à trois chiffres a été adoptée à l'unanimité au Parlement.
Je me demande où en est le CRTC en ce qui concerne ses effectifs, ses capacités, sa compétence, quand viendra le temps de mettre en œuvre le projet de loi d'abord, puis le projet de loi . Je suis curieux de savoir quel délai vous prévoyez entre le moment où le projet de loi sera adopté et recevra la sanction royale et le moment où il sera mis en application intégralement. Quel est le meilleur scénario du CRTC pour que cela se fasse?
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C'est une question complexe. Elle est valable. Je peux certainement parler du temps qu'il faut pour certaines procédures. Je comprends que votre question porte sur l'avenir. Premièrement, cela dépendra évidemment de la teneur du texte qui sera finalement adopté par le Parlement et de la nature de toute orientation stratégique que le gouvernement donnera au CRTC. Ce sont des facteurs qui pourraient jouer.
Ce que je peux dire, c'est que j'ai eu plus de 100 employés qui ont travaillé dans plusieurs groupes de travail pendant plus d'un an pour se préparer. C'est tout à leur honneur de l'avoir fait en même temps que leurs autres tâches. Nous avons fait beaucoup de travail préparatoire. Il est très difficile de dire quand la nouvelle loi sera entièrement mise en œuvre. Je pense que les premières étapes de l'établissement des paramètres généraux du régime de réglementation — quelles entités sont visées, qui cotisera et à quel niveau, et les principales définitions — devraient probablement prendre moins d'un an. Il y a beaucoup d'autres aspects plus techniques, comme la transition. Par exemple, nous avons accordé des licences, dont certaines sont pour cinq ans, d'autres pour sept ans. Elles devront toutes être modifiées. Différents règlements devront être adoptés, travail qui ne relève pas du CRTC.
Si je devais donner un chiffre, je dirais que la mise en application intégrale pourrait prendre deux ans.
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Merci, madame la présidente.
Tout d'abord, merci de votre service. Je vous suis reconnaissant du travail que tout vous avez accompli.
Monsieur Scott, je vous remercie de votre service à titre de président.
Récemment, comme vous vous en souvenez sans doute, le CRTC a pu ordonner le retrait de RT des ondes canadiennes. Compte tenu de ce que faisait la Russie en Ukraine et de l'utilisation de RT comme outil de propagande, c'était une bonne décision.
Pourriez-vous nous expliquer le processus que vous avez suivi pour prendre cette décision? Avez-vous reçu des demandes? Comment avez-vous appliqué la loi pour y arriver?
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Je demanderai peut-être à mes collègues de se joindre à moi dans un instant.
Tout d'abord, je dois dire que nous étions bien au courant de la situation et que nous examinions la question de façon indépendante. Le gouvernement nous a demandé d'examiner si les activités de RT étaient conformes à la Loi sur la radiodiffusion et de lui donner une réponse dans un certain délai. Il a le pouvoir de nous demander d'agir, mais non, bien entendu, de prendre une décision.
La teneur de la décision relève entièrement du Conseil en tant qu'organisme indépendant. C'est nous qui l'avons prise. Nous avons émis un avis demandant des explications. Le personnel les a analysées et nous avons rendu une décision très rapidement, comme on nous l'avait demandé.
Les circonstances étaient très claires et le poids de la preuve nous indiquait que les activités de RT n'étaient pas conformes aux objectifs de la Loi sur la radiodiffusion. Par conséquent, RT a été rayé de la liste des distributeurs autorisés.
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Si vous me permettez de prendre un peu de recul, ce n'est pas que ce soit très compliqué. On fait souvent des comparaisons entre le Canada et d'autres pays. Le Royaume-Uni, par exemple, accorde des licences à des services étrangers. Nous ne le faisons pas au Canada; ici, nous autorisons la diffusion. En fait, les distributeurs, les câblodistributeurs, etc., viennent nous dire que les Canadiens demandent tel service particulier et qu'ils aimeraient le leur offrir. Il est ensuite autorisé.
Pour mettre fin au service qu'il offre, pour ainsi dire, nous devons rayer le distributeur de la liste de distributeurs autorisés. Cela arrive plutôt rarement, mais ça devient de plus en plus préoccupant. Nous avons le pouvoir d'agir ainsi, comme nous venons de le montrer. En règle générale, il y aurait une plainte d'un membre du public ou d'une entreprise, d'une personne au sens juridique du terme, après quoi nous aurions à examiner la plainte, à déterminer si elle nécessite un suivi, à recueillir des observations et à rendre une décision.
Je suis désolé d'avoir donné une très longue réponse.
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Non. Permettez-moi de dire, en guise d'introduction, que nous avons ce pouvoir aujourd'hui. Certains diront que cela pourrait être contesté devant les tribunaux, mais la loi, telle qu'elle est rédigée, porte sur les émissions diffusées par quelque moyen que ce soit, et nous ne les avons pas réglementées jusqu'à présent. La plupart de ces services sont assujettis à une ordonnance d'exemption. Le problème du Conseil, c'est que nous n'avons en fait que deux outils, qui sont désuets. Nous avons le pouvoir de délivrer des licences et d'accorder des exemptions. Nous ne pouvons pas, par exemple, délivrer une licence à un non-Canadien. Vous conviendrez que nous sommes très restreints dans ce que nous pouvons faire.
Le règlement sur la radiodiffusion appliquée par le Conseil ne cible pas le contenu généré par les utilisateurs. Il porte sur les objectifs de la Loi sur la radiodiffusion. Ce qui nous intéresse, c'est ce qui aura une incidence sur le système.
Il y a plus de 20 ans, le Conseil s'est penché sur la question et a déclaré que, pour les services offerts par Internet, la réglementation ne contribuerait pas de façon sensible à l'atteinte des objectifs de la loi. Il l'a examinée de nouveau il y a un peu plus de 10 ans et en est arrivé à la même conclusion. Je pense que nous pouvons probablement tous convenir qu'aujourd'hui cette conclusion ne paraît plus tellement sensée, vu l'incidence considérable que ces services ont sur le système. C'est pourquoi j'ai dit que nous avons besoin de souplesse.
Cependant, n'est pas le contenu généré par l'utilisateur qui est visé, mais généralement le contenu fourni par les entreprises de programmation, les plateformes — canadiennes ou autres — et ainsi de suite.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie les témoins d'être ici aujourd'hui.
Monsieur Scott, je vais continuer dans la même veine que mon collègue M. Housefather.
Vous parliez du fait que le CRTC pourrait présentement réglementer les médias numériques, mais qu'il ne le fait pas.
Le projet de loi , tel qu'il est présenté aujourd'hui, vous octroie-t-il plus de pouvoirs ou si, au contraire, il limite les pouvoirs que vous auriez pour réglementer Internet?
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Oui, c'est ainsi qu'on l'appelle aujourd'hui.
Pour reprendre un peu ce que le président indiquait tantôt lors de sa réponse, le CRTC n'a jamais choisi la programmation. Il énonce certains objectifs, par exemple un quota à la radio ou à la télévision, que ce soit pour des nouvelles locales ou pour de la programmation de musique canadienne, francophone ou autre. Ce sont des choses que nous faisons. Nous donnons un cadre réglementaire, mais nous ne choisissons pas la programmation.
Oui, les gens peuvent nous croire que, comme vous le dites, nous choisissons la programmation, mais nous ne la choisissons pas.
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Il y a une inquiétude qui est souvent soulevée par les entreprises numériques, soit les sacro-saints algorithmes. Il ne faut pas toucher à cela, car ce sont des secrets d'État, des secrets industriels.
Je comprends que c'est peut-être très délicat, parce que ce sont des outils qui leur sont propres et dont elles se servent pour faire fonctionner leur modèle d'affaires. Cela dit, il faut quand même avoir des moyens de vérification. Si l'on impose des objectifs, il faut avoir un moyen de les réglementer.
Dans le secteur du droit d'auteur, cela a été extrêmement compliqué de réussir à obtenir des rapports de diffusion pour vérifier si l'on atteignait les objectifs.
Pensez-vous que vous allez avoir le même problème? Avez-vous déjà en tête des moyens de vérification des objectifs?
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je remercie les témoins de leur présence.
Nous espérons que vos familles sont en santé en dépit de la pandémie qui perdure.
[Traduction]
Je vous remercie tous d'être ici aujourd'hui. Je vais commencer avec M. Scott.
Selon le National Post, vous avez dit que si devions concevoir un cadre de réglementation aujourd'hui, l'organisme de réglementation à créer pour l'appliquer serait probablement très différent.
Qu'entendiez-vous par là? Faisiez-vous allusion à des choses comme ce que vous venez d'exposer dans votre témoignage? Vous avez dit que le CRTC a actuellement le pouvoir de délivrer des licences et d'accorder des exemptions. Est‑ce que ces attributions étaient parmi les choses auxquelles vous faisiez allusion quand vous avez parlé de créer un organisme différent?
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Non, pas précisément. L'entrevue portait sur les réalisations des cinq dernières années et sur les défis à relever. Le journaliste m'a demandé exactement: « Apporteriez-vous des changements majeurs? » Le point que je voulais faire valoir, c'est simplement que le changement se fera progressivement, et nous sommes tout à fait prêts à apporter les changements progressifs nécessaires pour mettre en application la future loi.
Par cela, je cherchais simplement à dire que si on commençait vraiment à zéro, ce qui est rarement le cas sur le plan institutionnel, puisque le monde a changé radicalement, on s'occuperait probablement d'abord de la strate de la transmission des signaux, des installations qui ont les poteaux, les fils, un spectre et les choses du genre. Puis viendrait s'ajouter la strate du service. Je ne suggérais pas que la structure actuelle du Conseil ne fonctionne pas, mais plutôt que le monde a tellement changé que, si on était devant une table rase, on structurerait probablement l'organisme de réglementation différemment. Quelle que soit sa structure et quoi que prévoient les lois, nous les appliquons. Or, les lois dépendent de vous.
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Monsieur Scott, je passe à autre chose.
Le projet de loi ouvre en fait la porte à la réglementation par le CRTC du contenu généré par les utilisateurs. Je reconnais qu'il y a des arguments contraires. Cependant, Michael Geist a déclaré que la réalité incontournable, c'est que ces dispositions législatives auront pour résultat net que le contenu généré par les utilisateurs tombera sous le coup de la loi.
Jeanette Patell, de YouTube Canada, a dit, selon La Presse canadienne, que le libellé du projet de loi donne à l'organisme de réglementation de la radiodiffusion — autrement dit, à vous — un pouvoir de surveillance sur les vidéos courantes produites à l'intention d'autres utilisateurs.
Selon le National Post, Scott Benzie, de Digital First Canada, a déclaré que, même si le gouvernement affirme que la loi ne s'appliquera pas aux créateurs de contenus originaux numériques, le projet de loi les englobe clairement.
Toutes ces personnes sont des utilisateurs individuels qui créent du contenu. Il semble que le projet de loi, effectivement, les vise ou pourrait les viser. Est‑ce exact?
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C'est une excellente question.
C'est un défi en raison de l'incertitude et de la marge de manœuvre limitée dont nous disposons, puisque nos pouvoirs se limitent à l'octroi de licences. Nous restons au fait. Nous analysons les données. Nous sommes conscients de ce rôle. Cependant, les principales répercussions se sont fait sentir sur les entités réglementées, les radiodiffuseurs canadiens dont les modèles d'affaires ont été fondamentalement modifiés parce qu'ils perdent des abonnés, des revenus de publicité, etc.
Je dirais que notre but était de les aider à atteindre les objectifs de la Loi sur la radiodiffusion.
Il a été question tantôt du temps qu'il faut pour renouveler la licence de la Société Radio Canada. C'est précisément ce qui pose problème, c'est‑à‑dire fonctionner dans deux sphères à la fois. Nous pouvons émettre une condition de licence pour le secteur traditionnel, mais non pas pour les médias distribués via Internet.
Ce sont des défis de taille, et c'est pourquoi il nous faut la marge de manœuvre qu'offre le projet de loi.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Le débat que nous tenons aujourd'hui est très intéressant. Les questions et les commentaires sont particulièrement pertinents.
Monsieur Scott, deux importants projets de loi sont présentement à l'étude: l'un est déjà devant le Comité, et nous espérons que l'autre, le projet de loi , y sera d'ici à la fin de session actuelle.
Avant que nous entrions dans les détails de ce projet de loi, je me demande si les deux projets de loi seront adoptés d'ici la fin de la session et s'ils se retrouveront devant le CRTC. Ce sont deux projets de loi importants pour leurs industries respectives.
Selon vous, dans combien de temps pouvons-nous espérer voir aboutir les travaux du CRTC en ce qui a trait à ces deux projets de loi?
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Relativement au projet de loi , je dois dire que l'admissibilité des entreprises et l'efficacité me préoccupent.
Si j'ai bien compris, le projet de loi vise notamment à protéger les nouvelles locales. Comme on le sait, ce secteur a été très touché par la pandémie et par le fait que les grandes plateformes accaparent les revenus publicitaires.
La taille de l'entreprise est un critère d'admissibilité pour négocier avec les géants du Web. Les plus petits médias éprouvent aussi des difficultés. Je pense notamment à la couverture régionale, surtout dans les régions un peu plus éloignées du Québec et du reste du Canada.
Comment peut-on penser que le projet de loi va soutenir la couverture régionale si les plus petits médias ne sont pas admissibles à cause de leurs tailles et de leurs impacts?
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je vais poursuivre dans la même veine que M. Champoux.
Lorsqu'on parle du projet de loi , des finances, ainsi que des consultations publiques que vous prévoyez faire, que nous enseigne l'exemple de l'Australie?
J'aimerais surtout connaître vos pensées et vos préoccupations en ce qui concerne les médias locaux. Chez moi, à New Westminster—Burnaby, nous avons perdu la moitié de nos journaux. Ce problème se produit partout au pays. Que prévoyez-vous faire pour assurer que les médias locaux auront la capacité de négocier?
Ma dernière question est la suivante: selon vous, quand ce processus va-t-il aboutir?
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Quand on songe à l'état actuel du domaine de la radiodiffusion, peut‑on dire que le CRTC a échoué? Nous avons moins de stations et plus de stations noires, de stations sombres, qui ne font qu'inciter les gens à éteindre la radio, et il y a de moins en moins de personnel dans les salles de rédaction du pays.
Quand vous partirez en septembre, ferez-vous la réflexion suivante en songeant aux cinq dernières années: « Mon Dieu, nous avons perdu x stations de radio au Canada. Nous avons perdu des centaines, voire des milliers de radiodiffuseurs au pays. »
Lorsque vous partirez en septembre, que direz-vous à vos dirigeants au CRTC lorsque nous verrons que les nouvelles locales — j'en fais partie, et Mme Hepfner en faisait partie, elle aussi —, ont été pratiquement réduites à néant au pays? Qu'avez-vous à dire à ce sujet?
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C'est sans doute là où je voulais en venir avec ma réponse précédente.
Nous avons aussi trouvé des façons de nous assurer que les petites stations indépendantes qui fonctionnent dans des marchés autres que les grands marchés métropolitains reçoivent une contribution. Ce sont essentiellement les distributeurs qui subventionnent les nouvelles locales, du moins partiellement. On leur impose des exigences pour veiller à ce qu'ils respectent leurs obligations dans ce contexte.
Le Fonds pour les nouvelles locales indépendantes que nous avons créé contribue environ 20 millions de dollars à l'atteinte de ces objectifs.
Nous avons également veillé à ce qu'une partie des contributions locales des entreprises de câblodistribution soit assez souple pour permettre une contribution supplémentaire de 60 millions pour les nouvelles locales dans les principaux marchés desservis par les grandes sociétés.
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Je vois où vous voulez en venir.
Évidemment, il y a des plateformes dominantes ou en tous cas beaucoup plus vastes que pratiquement n'importe quel joueur canadien, mais je pense que là n'est pas la question.
Mme Thomas a raison. Les Canadiens ont accès à une infinité de sites au contenu très divers, et c'est une bonne chose. Personne n'y a à redire. Il y a trois ans et demi, nous avons publié un rapport intitulé Emboîter le pas au changement, et l'un des premiers points que nous avons fait valoir, c'est qu'il est merveilleux de pouvoir accéder à autant de sources de divertissement, de nouvelles, de sports et autres des quatre coins du monde. Cela dit, la Loi sur la radiodiffusion vise fondamentalement à faire en sorte que les histoires canadiennes soient racontées, distribuées et trouvées, et c'est peut-être là la définition de la radiodiffusion que Mme Thomas cherchait, plutôt qu'une définition technique. Je n'en suis pas sûr.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Ma question s'adressera à M. Scott ou à M. Hutton.
La partie II est l'une des préoccupations des diffuseurs en général, en ce sens qu'on parle de réglementer les entreprises numériques et que les radiodiffuseurs traditionnels sentent, eux, qu'ils ont des obligations très lourdes. Les frais de licence en font évidemment partie.
Si, dans le cadre du projet de loi , un amendement visant à abolir les frais de la partie II était proposé, comment cela pourrait-il être géré? Comment ce manque à gagner pourrait-il être compensé? Les nouveaux fonds qui seraient générés par la contribution des entreprises en ligne seraient-ils suffisants?
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D'accord. C'est parfait.
Tantôt, j'ai commencé à parler du projet de loi , et vous m'avez dit que vous commenciez à vous faire une opinion sur ce projet de loi. J'imagine que vous l'avez tout de même suffisamment étudié pour nous parler un peu de l'admissibilité. J'avais commencé à vous en parler, plus tôt.
Nous recevons beaucoup d'appels provenant d'entreprises qui se définissent comme des entreprises de nouvelles, mais qui sont, semble-t-il, exclues de ce projet de loi parce qu'elles ont des champs d'activités et des champs de couverture journalistique un peu plus spécialisés. Prenons l'exemple des magazines de consommation.
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Nous sommes encore, nous aussi, au début de notre analyse des tenants et aboutissants de la nouvelle loi. Toutefois, une définition générale dit que c'est pour produire de la nouvelle et des nouvelles d'ordre général. On retrouve cette précision dans le projet de loi, en ce moment. C'est donc essentiellement dirigé vers cet objectif.
Avec le temps, de même qu'avec les processus ouverts et les consultations publiques, c'est à nous de voir et de bien définir ce qui est d'ordre général et ce à quoi cela renvoie. L'analyse que nous en faisons jusqu'à maintenant nous laisse croire que nous parlons davantage de nouvelles traditionnelles, comme c'est généralement admis, et moins de l'information qui s'adresse à des consommateurs, comme vous en donniez l'exemple.
Il existe également, au ministère du Patrimoine canadien, de nombreux programmes qui subventionnent les périodiques ou d'autres formes de publications.
Je pense que l'intérêt, ici, c'est la nouvelle, parce que cette dernière n'a jamais été subventionnée par ces autres programmes.
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Pas du tout, et ce ne serait certainement pas une bonne description de la façon dont je vois mon rôle au cours des prochains mois.
Non, c'est l'institution. En toute sincérité, je regrette que l'on donne autant de protagonisme à son président. C'est l'institution qui compte. Nous avons quelque 650 excellents employés. Ils font le travail d'analyse. Ils cernent ces questions. Ils nous aident à produire les documents sur lesquels les députés fondent leurs décisions, et ils continueront de le faire. J'ai huit autres collègues. Ils contribuent tous énormément, chacun à sa façon, mais ce qui compte surtout, franchement, c'est que les membres du personnel, qui sont les experts, continueront de faire leur travail, peu importe qui préside le Conseil.
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... aujourd'hui, pour être franc; ou demain, c'est bien. Je ne m'en fais pas pour cela. Je pense que nous pouvons aller de l'avant.
Quant à la suggestion de M. Julian de consacrer 20 heures à l'audition des témoins, je pense que c'est raisonnable. Nous pouvons composer avec cela. Nous verrons où nous en serons à la fin de cette période. J'essaie d'être raisonnable. L'équivalent de 10 réunions, cela me paraît raisonnable. Je vais m'en tenir à cela.
Je suis un peu hésitant à consacrer l'équivalent de 10 heures de réunion la semaine prochaine, durant la relâche. Nous, les députés de ce côté‑ci, nous avons pris des engagements dans nos circonscriptions. Nous venons de terminer quatre semaines de travaux et il nous en reste encore quatre. Je sais que mes collègues et moi avons des engagements à remplir dans nos circonscriptions, de nombreuses écoles à visiter, et nous avons un nombre limité de jours pour faire tout cela. C'est agréable de voir que ces événements ont lieu en personne à nouveau.
J'hésiterais à planifier 10 heures de réunion durant la semaine de relâche. Si nous pouvons trouver les ressources durant la semaine suivante, je pense que ce serait préférable de notre point de vue. Obliger les trois autres membres du Comité à renoncer à des activités déjà prévues ou à les annuler, ou exiger la présence de non-membres du Comité qui n'ont peut-être pas eu de séance d'information sur le projet de loi, je pense que c'est beaucoup demander.
Nous verrons ce qu'en pensent les autres, mais personnellement je préférerais que nous fassions tout cela durant une semaine normale de séance. Je pense que la solution logique serait de prolonger nos réunions régulières. M. Julian vient de proposer un compromis intéressant. Si nous pouvons nous entendre là‑dessus, je pense que c'est raisonnable.
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Pour que tout soit clair, vous êtes d'accord pour dire que demain est le jour limite pour déposer vos listes de témoins, c'est‑à‑dire jeudi, avant 16 heures, heure de l'Est? C'est parfait.
Je pense que la greffière — et elle pourra me le préciser — a la liste de témoins des autres partis. Le Comité souhaite‑t‑il qu'elle la distribue? Si personne ne s'oppose à cette idée, nous allons demander à la greffière de distribuer la liste qu'elle a en main, et elle ajoutera celle de M. Nater d'ici demain, 16 heures. Quelqu'un s'y oppose? Comme je ne vois personne, je pense donc que nous sommes d'accord sur ces deux points.
Le seul point dont nous devons discuter, c'est ce que propose M. Nater. Il laisse entendre qu'il est impossible de nous réunir pendant 10 heures la semaine prochaine. Le Comité doit donc trouver une solution. La greffière vient de nous dire qu'elle avait réussi à se faire confirmer les séances de mardi et de mercredi, à raison de cinq heures et demie chacune, avec une pause d'une demi-heure pour permettre la relève des interprètes et ainsi de suite. Nous avons donc une assurance de ce côté‑là.
Je ne sais pas si nous arriverons à trouver un nombre d'heures équivalent durant la semaine suivante. Comme l'a fait remarquer M. Champoux, beaucoup de comités tentent de réserver du temps et des ressources. C'est pourquoi j'aimerais que nous prenions certaines décisions dès aujourd'hui. Si nous dormons là‑dessus, nous perdrons la chance d'avoir des plages horaires supplémentaires. J'aimerais que nous en discutions.
Madame la greffière, nous vous écoutons.
:
Merci, madame la présidente.
Je comprends très bien l'hésitation de M. Nater, mais ces plages horaires nous sont réservées. Nous avons les services d'interprétation. Les quatre partis nous ont dit que leurs témoins sont impatients de venir témoigner. Je ne crois donc pas que ce calendrier soit irréaliste.
Je vais devoir modifier mes activités prévues dans ma circonscription cette semaine‑là et je vais probablement demander à des collègues de mon caucus de me remplacer de temps à autre, mais il me semble que si nous ne commençons pas avec les plages horaires qui nous sont déjà réservées, compte tenu de ce qui s'est passé ces dernières semaines, notamment les lundis et les mercredis, l'examen de ce projet de loi risque d'être reporté à l'automne.
Comme certains l'ont fait remarquer, il me semble que nous devons profiter de ces disponibilités, entendre les témoins et rendre des décisions sur le projet de loi . À mon avis, la meilleure façon de procéder, c'est d'utiliser les deux plages horaires qui sont mises à notre disposition. De mon côté, s'il m'est impossible de changer mes activités dans ma circonscription, je vais m'assurer de me faire remplacer par un collègue bien au fait du dossier et disponible pour venir poser des questions aux témoins.
Les témoins attendent depuis un bon bout de temps de comparaître. Nous devrions nous rendre disponibles pour eux. Nous avons ces créneaux, alors commençons la semaine prochaine, puisque nous avons la possibilité de le faire, afin de répondre aux besoins des témoins.
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Je réitère mes réserves quant à la pertinence d'avoir 10 heures de séance la semaine prochaine.
Notre rôle de parlementaires comporte de multiples facettes. Nous avons des engagements ici à Ottawa, nous avons des engagements législatifs et nous en avons dans nos circonscriptions. Je ne vois vraiment pas comment je pourrai consacrer deux jours — à raison de cinq heures par jour — à des réunions durant la période la plus occupée de la journée, alors que nous avons d'autres engagements. Je ne dis pas que je m'oppose à ce que nous ayons des réunions la semaine prochaine. Nous devons faire preuve de bon sens.
Mon programme consiste à rencontrer des gens de ma circonscription, à visiter des écoles et à m'acquitter de mon rôle de représentant de mes concitoyens. Je dois aussi traiter les dossiers qui s'accumulent depuis quatre semaines et nous avons encore quatre semaines de travail devant nous. Je pense que ce n'est pas pratique pour nous de procéder de cette manière.
Je suis prêt à faire des concessions. Je veux vraiment que nous allions de l'avant. Nous avons les témoins. Nous voulons tous les entendre, mais nous souhaiterons que ces discussions aient surtout lieu durant nos semaines de séance régulières, durant les plages horaires qui nous sont réservées.
Nous avons planifié nos activités de la semaine dans nos circonscriptions depuis longtemps. Comme M. Waugh l'a dit, nous avons des rendez-vous médicaux, des activités et des engagements avec nos familles. J'ai trois jeunes enfants qui doivent se faire accompagner à l'arrêt d'autobus quand ma femme travaille comme infirmière. Nous avons des obligations. Si vous êtes prêts à prendre des pauses d'une demi-heure pendant que je cours à l'arrêt d'autobus et pendant que je prépare à ma cadette ses « nouilles au fromage », comme elle les appelle, nous pourrons nous organiser.
Au nom de mes trois collègues ici présents et aussi en celui des personnes qui ne siègent pas au Comité mais qui devront renoncer à leurs propres engagements, je ne peux tout simplement pas m'engager à consacrer cinq heures et demie consécutives de la journée, avec une pause d'une demi-heure pour la relève des interprètes.
Je tiens à ce que nous prenions une décision avant la fin de la séance. Je veux savoir à quoi m'en tenir. Je ne veux pas que nous passions les deux prochaines heures à en discuter.
Certains membres du personnel semblent surpris que je parle de deux heures. C'est une métaphore. Je suis prêt à faire un compromis. Par respect pour nos collègues et nos familles, et pour que nous puissions respecter les engagements que nous avons pris dans nos circonscriptions...
Madame la présidente, pourquoi ne pas suspendre la séance cinq à dix minutes afin que nous en discutions de manière informelle entre partis? Nous pourrions trouver un compromis qui en vaut la peine. Si ce n'est pas possible, nous n'aurons qu'à poursuivre la discussion.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Nous sommes impatients de commencer. Je crois que c'est la Journée du Niagara sur la Colline. Je ne voudrais surtout pas faire attendre la ville de Niagara Falls.
Nous avons trouvé un compromis, je vais donc vous dire ce qui a été convenu et, si je fais erreur, M. Bittle me lancera un câble d'ordinateur par la tête.
Nous avons convenu de transmettre nos listes de témoins à la greffière dans les plus brefs délais, demain au plus tard. Nous aimerions avoir une réunion de cinq heures mardi de la semaine de relâche, et nous avons convenu que cette réunion de mardi serait sur pilote automatique. Il ne serait donc pas possible de proposer des motions au cours de cette réunion.
Nous demanderions ensuite à la greffière d'utiliser ses meilleures ressources et de faire son possible pour caser les autres réunions durant la semaine de notre retour, que ce soit pendant cinq heures ou trois heures lundi. Ce n'est pas une motion en bonne et due forme, mais c'est une indication claire de ce que sera la semaine de notre retour de la relâche, soit un total de 20 heures d'audition des témoins.
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Êtes-vous tous d'accord avec cette proposition? Quelqu'un s'y oppose?
(La motion est adoptée. [Voir le Procès-verbal])
La présidente: Bon travail, chers collègues. Vous avez fait preuve de bonne volonté.
Je veux simplement ajouter que je ne suis pas certaine que ça marche, parce que seuls les whips peuvent dire si, oui ou non, nous pouvons obtenir trois jours de cinq heures au cours d'une même semaine. Ce sera à la greffière de voir. Pour le moment, nous allons nous en tenir à cet horaire.
De toute évidence, cette motion est adoptée. Je vous réitère mes félicitations pour votre bonne volonté et votre bon travail.
L'autre chose que je dois savoir, c'est si nous devons faire venir les témoins à notre réunion de mardi. La greffière sera au travail jeudi pour prévoir la suite des choses. Le ministère pourrait être l'un de nos premiers témoins. Cela nous permettrait d'entendre ces témoins pendant que la greffière cherche à faire venir les autres.
Quelqu'un s'oppose à cette idée?
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Je vous remercie, monsieur Bittle.
Juste pour résumer, demain jeudi, 16 heures, heure de l'Est, c'est l'heure limite pour envoyer les listes de témoins. Nous avons déjà une liste assez longue, et il risque d'y avoir des doublons, mais je pense que la greffière vous enverra ces listes pour que vous les examiniez.
M. Bittle a dit que les libéraux ont envoyé une liste par ordre de priorité. Si nous sommes tous d'accord là‑dessus, nous pourrions demander à la greffière de commencer dès jeudi à essayer de confirmer la présence des témoins, mais si c'est impossible — n'oublions pas que lundi est un jour férié et qu'il sera difficile de communiquer avec eux —, je sais qu'elle fera son possible pour que les témoins soient présents. Nous nous réunirons ensuite mardi pendant cinq heures et demie, avec une pause d'une demi-heure. Nous n'aurons pas de réunion mercredi ni aucun autre jour de la semaine de relâche. La semaine suivante, nous aurons des réunions prolongées, à compter du mardi. Nous aurons des réunions le 31 mai, le 1er et le 2 juin, de cinq heures chacune, si la greffière et les whips réussissent à nous trouver du temps à ces jours‑là.
Je suis disposée à recevoir la motion pour lever la séance.