J'ouvre maintenant la séance.
Soyez les bienvenus à la 140e réunion du Comité permanent des comptes publics de la Chambre des communes.
[Traduction]
La réunion d'aujourd'hui se déroule dans un format hybride, conformément au Règlement. Les députés peuvent participer en personne dans la salle, ou à distance grâce à l'application Zoom.
Avant de commencer, j'aimerais demander à tous les participants en personne de lire les lignes directrices figurant sur les cartes mises à jour situées sur la table. Ces mesures sont en place pour aider à prévenir les incidents de retour de son et protéger la santé et la sécurité de tous les participants, et surtout de nos interprètes. Vous remarquerez également sur la carte un code QR qui mène à une courte vidéo de sensibilisation.
On me dit que nous avons en ce moment un petit problème audio qui touche tous nos témoins et deux députés qui se joignent à nous à distance. En ce qui concerne les témoins, je vais vous demander de parler lentement et clairement lorsque vous ferez votre déclaration préliminaire. Bien sûr, cela vaut aussi pour les députés lorsqu'ils interrogent des témoins. Il n'y a pas de problème de nature à perturber nos travaux à l'heure actuelle, mais si cela s'aggrave, nous devrons peut-être interrompre l'audience du Comité.
Je vous rappelle que tous les commentaires doivent être adressés à la présidence.
[Français]
Conformément à l'article 108(3)g) du Règlement, le Comité reprend l'examen du Rapport 6, Technologies du développement durable Canada, 2024 — Rapports 5 à 7 de la vérificatrice générale du Canada, renvoyé au Comité le mardi 4 juin 2024.
[Traduction]
Avant de commencer, j'aimerais signaler certains changements dans la composition du Comité.
M. Drouin se joint à nous. Je vous souhaite la bienvenue. C'est un plaisir de vous voir. C'est une bonne chose que vous participiez au Comité.
:
Je suis heureux de vous voir ici aujourd'hui. Merci de vous joindre à nous.
Je souhaite maintenant la bienvenue à nos témoins et nous pouvons commencer.
Nous accueillons par vidéoconférence, à titre personnel, Stephen Kukucha, et Guy Ouimet, un administrateur de sociétés. Je suis heureux de vous voir. Merci de vous joindre à nous.
Vous avez chacun cinq minutes pour faire votre déclaration préliminaire. J'ai tendance à suivre l'ordre des interventions, en commençant par M. Kukucha. Toutefois, si vous avez déjà convenu entre vous de procéder autrement, n'hésitez pas à le dire. Sinon, monsieur Kukucha, la parole est à vous.
:
Merci, monsieur le président et honorables députés.
Je m'appelle Stephen Kukucha et j'ai siégé au conseil d'administration de TDDC de février 2021 à mai 2024. Je vis à Vancouver. Je suis avocat à la retraite et je suis certifié par l'Institut des administrateurs de sociétés. Cette déclaration préliminaire sera en grande partie conforme à celle que j'ai faite au Comité en 2023.
Pour commencer, je croyais au travail de TDDC et je croyais qu'il était essentiel au développement et au succès de l'écosystème des technologies propres du Canada. Bien que je reconnaisse à la fois le rapport du BVG, le rapport McCarthy et les lacunes qu'ils ont exposées, je me sens obligé de dire que beaucoup de bon travail a été fait en matière de soutien financier essentiel pour les entreprises méritantes.
J'ai joint le conseil d'administration parce que je croyais que mon point de vue et mes positions uniques au sein du secteur des technologies propres pourraient ajouter de la valeur. Mon expérience de près de 25 ans dans le domaine des technologies propres m'a permis de comprendre les difficultés auxquelles les entreprises sont confrontées pour obtenir des capitaux. Ces difficultés ont évidemment été exacerbées par le ralentissement du marché à la fin de 2021, l'augmentation spectaculaire de l'investissement du gouvernement américain dans l'espace, puis la pause du travail de TDDC.
Il est bon de voir que le gouvernement poursuivra son financement par l'entremise du CNRC.
En plus de mon travail dans le domaine des technologies propres, je dois révéler d'emblée que j'ai fait de la politique dans le passé, tant au niveau fédéral qu'en Colombie-Britannique, et que j'en suis fier. Je crois que l'engagement dans le processus démocratique de notre pays, peu importe le parti qu'on appuie, est important pour la société civile. Par exemple, j'ai un profond respect pour les décisions que vous avez prises de vous présenter aux élections et de faire carrière dans la fonction publique. C'est l'une des choses les plus importantes qu'un Canadien puisse faire.
Plus important encore, je dois dire que j'ai reçu l'appel que le lanceur d'alerte a fait au conseil d'administration le 27 janvier 2023. Cet appel et les mesures que j'ai prises par la suite ont amené le conseil à mettre sur pied un comité spécial, auquel j'ai participé, puis une enquête.
Le lanceur d'alerte a enregistré l'appel à mon insu. Cependant, je réitère que je n'ai aucune hésitation à déposer la transcription de cet appel pour démontrer le professionnalisme dont j'ai fait preuve envers cette personne, de bonne foi. Sinon, vous pouvez demander au lanceur d'alerte de communiquer l'enregistrement, si j'ai bien compris son témoignage.
Il est également très important de préciser qu'à de nombreuses reprises, j'ai demandé au lanceur d'alerte de communiquer son dossier et tous les faits sur lesquels il fondait ses allégations afin que le conseil puisse y répondre et y donner suite, et cela dans les règles. Malheureusement, il n'a pas communiqué le dossier, et le conseil a dû mener une enquête sans avoir le maximum d'information possible.
J'ai pris des notes pendant que s'est déroulée ma conversation d'une heure avec cette personne qui, je crois, n'était pas celle qui a témoigné devant le Comité. Une fois l'appel terminé, je me suis immédiatement rendu compte qu'il fallait en informer le conseil, engager un conseiller juridique et suivre le processus approprié. Même la vérificatrice générale a reconnu que le lanceur d'alerte avait été traité de façon appropriée.
Une enquête immédiate a été entreprise, sans informer les personnes visées par les allégations. J'ai agi de bonne foi, j'ai respecté les règles de gouvernance et, à mon avis, j'ai fait mon devoir.
Le conseil d'administration et moi-même avons pris cette question très au sérieux. TDDC a été créée par une loi fédérale et financée par le gouvernement. C'était une institution canadienne dont le mandat était crucial. Pour cette raison, il était important de mener une enquête approfondie à partir des renseignements dont nous disposions, et de prendre les mesures nécessaires. Nos institutions nationales sont importantes et méritent d'être protégées.
En ce qui concerne mes investissements mineurs dans des entreprises de technologies propres, j'ai divulgué tous mes conflits d'intérêts avant ma nomination, et tous mes investissements avaient été réalisés des années avant ma nomination. De plus, selon mon examen des faits, la grande majorité des fonds que ces entreprises ont reçus leur ont été octroyés bien avant ma nomination, à l'exception des paiements liés à la COVID‑19, dont je parlerai dans un instant.
En fait, avant que je me joigne au conseil d'administration, on m'a demandé de démissionner du conseil d'administration d'une entreprise qui avait déjà reçu des fonds de TDDC, et je l'ai fait rapidement. J'ai également divulgué tout conflit réel ou perçu que j'ai pu avoir après ma nomination. Enfin, je n'ai eu accès à aucun dossier lié à ces conflits, et je me suis récusé de toute décision.
En ce qui concerne les paiements pendant la pandémie de COVID‑19, j'aimerais vous faire part de mon point de vue. Lors de ma première réunion du conseil, deux semaines après ma nomination, une recommandation a été faite de donner à la direction le pouvoir discrétionnaire d'effectuer des paiements d'aide dans le cadre d'une réserve de capital allouée, si nécessaire. Aucune entreprise n'était désignée par son nom dans les documents du conseil, et j'ai déjà demandé qu'une copie de ce document soit déposée à l'autre comité où j'ai témoigné pour vous montrer ce que le conseil a reçu.
Il y avait aussi un avis juridique selon lequel les administrateurs qui avaient déjà déclaré des conflits d'intérêts n'avaient pas à les déclarer de nouveau. J'avais fait une déclaration deux semaines auparavant. Bien que je comprenne maintenant la position du BVG à ce sujet, j'estimais à l'époque que je suivais les conseils juridiques appropriés.
Enfin et surtout, je n'ai pas reçu un seul dollar d'une entreprise qui a reçu des fonds de TDDC, et aucune entreprise dans laquelle j'ai investi ne s'est retirée ou ne m'a rapporté quoi que ce soit. Je n'ai été rémunéré en aucune façon par ces entreprises ou d'autres organisations auxquelles je suis affilié. Je n'ai reçu aucun paiement, aucun dividende et aucune rémunération. En fait, mes partenaires et moi-même avons consacré beaucoup de temps personnel et de ressources financières pour que ces entreprises et d'autres entreprises de technologie non propres continuent de contribuer à l'économie canadienne au cours des dernières années difficiles.
Sur ce, je serai heureux de répondre à vos questions.
Monsieur le président et messieurs les membres du Comité, je vous remercie de m'accueillir ici aujourd'hui.
Je m'appelle Guy Ouimet. Je suis originaire de Montréal, et j'y vis toujours. Je suis un ingénieur industriel, je détiens une maîtrise en administration des affaires et j'ai obtenu une certification de l'Institut des administrateurs de sociétés.
Pendant l'essentiel de ma carrière, j'ai travaillé dans les domaines du capital-risque, du placement privé, du financement de projets et des fusions et acquisitions. À ce titre, j'ai agi comme cadre supérieur dans une société d'investissement pendant 10 ans avant de lancer ma pratique privée, sous forme de boutique banque d'affaires. Cette pratique s'est développée au fil des ans, sur la base de mon expertise multisectorielle et technologique, notamment en énergie, en métaux et minéraux, en chimie et pétrochimie, en industrie automobile, ainsi que de l'évolution de ces secteurs vers la décarbonation de l'économie. J'ai eu pour clients des fonds institutionnels gouvernementaux ainsi que de nombreuses entreprises privées, et ce, pendant 25 ans. J'ai ainsi participé au montage de multiples projets et transactions d'investissement. Depuis 2020, je suis exclusivement administrateur de sociétés, et je siège à quatre conseils d'administration et comités d'entreprises privées.
Je me suis joint au conseil d'administration de Technologies du développement durable Canada, TDDC, le 8 novembre 2018, à la suite d'une nomination résultant de ma candidature à un processus de recrutement du gouverneur en conseil qui s'est échelonné sur un an. N'ayant aucune affiliation politique et n'ayant sollicité aucune recommandation, sauf celles que requéraient les procédures de validation lors du processus de recrutement, j'ai déclaré tous mes antécédents et toutes mes compétences. Au terme du processus du gouverneur en conseil, on m'a recruté, sur la base de mon expertise, pour contribuer au conseil d'administration de TDDC.
En plus d'être membre du conseil d'administration, j'ai été membre du Comité d'examen des projets et du Comité de la gouvernance et des nominations. J'ai démissionné du conseil d'administration de TDDC le 3 juin 2024, au terme du prolongement de mon mandat.
Au cours du processus de recrutement du gouverneur en conseil, j'ai déclaré un conflit d'intérêts: avant ma nomination au conseil d'administration, j'ai été conseiller d'une entreprise qui avait été approuvée pour recevoir du financement de TDDC. Une fois nommé au conseil d'administration, j'ai discuté de ce conflit d'intérêts avec le président du Comité de la gouvernance et des nominations. Celui-ci m'a conseillé et j'ai suivi ses recommandations par la suite; le tout s'est fait dans le cadre de la gouvernance établie. Depuis ma nomination au conseil, j'ai périodiquement déclaré tout conflit réel, apparent ou potentiel. Je n'ai pas eu accès aux dossiers en cause et je me suis récusé de toute décision y afférant.
En ce qui concerne le versement d'urgence versé aux entreprises, par TDDC, pendant la pandémie de la COVID‑19, comme on l'a indiqué, le conseil s'est conformé à l'opinion juridique de Osler, Hoskin & Harcourt, qui reposait sur la déclaration préalable de conflits d'intérêts, l'urgence de la situation et le caractère universel de la mesure pour laquelle aucune entreprise ne bénéficiait d'un traitement individuel. Comme le reste du conseil d'administration, j'ai agi de bonne foi et conformément à cette opinion.
En 2024, à la demande d'un membre du Comité permanent de l’industrie et de la technologie, le commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique a mené une enquête sur les allégations de conflits d'intérêts à mon endroit. À la suite d'une enquête approfondie portant sur le versement d'urgence versé aux entreprises par TDDC et tenant compte de l'ensemble de mes déclarations relatives aux conflits d'intérêts durant la totalité de mon mandat d'administrateur, le commissaire a rejeté les allégations de conflits d'intérêts à mon endroit dans son rapport déposé le 24 juillet. Au printemps 2024, le bureau de la vérificatrice générale a déposé le rapport 6, qui portait sur TDDC. La direction de TDDC a accepté les recommandations de la vérificatrice générale et a eu l'occasion de fournir des réponses, qui sont présentées en annexe dudit rapport.
Personnellement, à la lecture de ce rapport, je note qu'aucune malversation n'a été notée et que, sur les 90 manquements en matière de conflits d'intérêts, 63 sont liés à une différence d'avis juridiques sur le versement d'urgence dans le cadre de la pandémie de la COVID‑19, et 13 sont dus à des erreurs dans les procès-verbaux. Je note aussi que les manquements aux plans de l'admissibilité et de la conformité des projets ou de la conformité de la gouvernance avec les ententes de financement et la loi constitutive relèvent essentiellement du retard du gouvernement à mettre à jour le cadre juridique de TDDC, près de 25 ans après sa constitution, pour tenir compte des restructurations et des plans d'affaires approuvés annuellement par le conseil d'administration, le ministère et le ministre responsable.
La pertinence et l'efficacité de Technologies du développement durable Canada ont été reconnues à plusieurs reprises dans le cadre d'audits de performance périodiques. Par ailleurs, les entrepreneurs en technologies de décarbonation louangent sa contribution, et les investisseurs en capital-risque considèrent une contribution de TDDC comme une validation préalable pour leur propre investissement. Ces faits sont bien connus dans l'industrie partout au Canada.
Je vous remercie de votre attention. Je suis disponible pour répondre à vos questions.
Je le répète: bien que nous soyons disposés à répondre à vos questions, il n'est pas question, à mon avis, de reprendre l'enquête sur les conflits d'intérêts puisque, en ce qui me concerne, elle a été dûment complétée en profondeur par le commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique.
Si les membres du Comité ont des questions détaillées, qui dépassent d'ailleurs ma compétence juridique, je leur recommande de s'adresser au commissaire, qui pourra leur expliquer son étude, ses décisions et ses conclusions.
Je pense que personne autour de la table, moi le premier, n'est suffisamment compétent sur le plan juridique pour expliquer toutes les nuances apportées par le commissaire dans son rapport..
Si vous avez d'autres questions, je pourrai y répondre.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur Ouimet, le commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique a, en effet, mené une enquête. Je vais quand même souligner un point important, à savoir que les quatre témoins interrogés dans le cadre de l'enquête du commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique sont soumis à notre étude pour conflit d'intérêts et ont été déclarés fautifs par la vérificatrice générale relativement à des conflits d'intérêts. Nous nous permettons, en tant que parlementaires, de mener notre propre étude et de poser nos propres questions. Je vous prie donc de respecter notre fonction si vous voulez que nous respections la vôtre.
Là-dessus, je vais poser ma première question. La vérificatrice générale a déterminé que 10 372 330 $ avaient été octroyés en lien avec non pas un, ni deux ni trois, mais huit cas où vous vous n'êtes pas récusé pour éviter un conflit d'intérêts. Encore une fois, je cite le rapport de la vérificatrice générale. Donc, si vous avez un problème avec le rapport de la vérificatrice générale, on a d'autres problèmes.
Par ailleurs, dans un courriel daté du 2 avril 2021 que vous avez adressé à Mme Lawrence et à Mme Verschuren, vous les avez informées que vous aviez accepté une offre pour devenir membre du conseil d'administration de Recyclage Lithion, offre qui a été ratifiée le 30 avril 2021. Dans votre courriel, vous avez déclaré que, conformément au compte de conduite, vous vous excluriez de toute discussion à TDDC concernant Recyclage Lithion. Toutefois, monsieur Ouimet, le financement avait été approuvé le 9 mars 2021, soit trois semaines avant l'envoi de votre courriel.
Êtes-vous en train de dire à ce comité que vous n'aviez aucun lien avec Recyclage Lithion avant le 9 mars 2021, et que vous ne pouviez donc pas être dans un conflit d'intérêts?
:
Je peux vous rassurer sur certains aspects.
Recyclage Lithion est l'entreprise concernée par le conflit d'intérêts qui a été discuté. Dans ce cas, je me suis toujours récusé. J'ai toujours divulgué ce conflit d'intérêts et je n'ai jamais participé à une décision concernant cette entreprise.
En ce qui concerne les autres entreprises dont il est question, je n'ai aucun intérêt dans celles-ci. Comme mon collègue M. Kukucha l'a dit, ce sont des entreprises avec lesquelles on peut percevoir des liens indirects. Par exemple, Li‑Cycle est un concurrent de Recyclage Lithion. Je n'ai aucun intérêt dans cette entreprise, mais, par prudence, si un dossier la concernant est présenté en vue d'une décision, je vais me récuser, puisque ma décision pourrait être perçue comme étant teintée par mon intérêt dans Recyclage Lithion. Je me suis donc récusé.
Quant aux autres dossiers, il n'y a qu'une autre source de conflit d'intérêts apparent, et ce sont les clients d'une entreprise sœur de Recyclage Lithion qui s'appelle Seneca et qui offre des services de génie-conseil. Je n'ai aucun intérêt dans cette entreprise ni aucun lien avec celle-ci, mais, lorsqu'elle présentait des dossiers avec ses clients, comme Nouveau Monde Graphite et enim, je me disais que ces entreprises étaient liées à quelqu'un que je connaissais, alors j'ai déclaré mon conflit d'intérêts apparent et je me suis récusé. C'est ce qui s'est passé.
En ce qui concerne le paiement controversé lié à la COVID‑19, on additionne les sommes dont il est question dans tous ces dossiers, comme si elles avaient été versées en présence d'un conflit d'intérêts. Il ne s'agit pas d'un conflit d'intérêts; c'est une apparence de conflit d'intérêts que j'ai déclaré par prudence concernant des entreprises avec lesquelles je n'ai aucun lien. C'est tout simplement cela. Ensuite, on vient faire des amalgames malheureux. Il ne faut pas crier à la catastrophe quand il n'y en a pas.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence aujourd'hui dans le cadre de cette importante étude. Comme vous le savez tous les deux, il est extrêmement important pour le public canadien de comprendre exactement ce qu'il est advenu de l'argent des contribuables.
Il est important de mentionner que le cas de TDDC a eu deux conséquences extrêmement graves, à mon avis, pour la population canadienne. La première, c'est le tort considérable causé au secteur de l'innovation verte pour ce qui est de veiller à ce que les projets, les entreprises, les petites et moyennes entreprises bénéficient de l'appui d'un gouvernement qui veut que des mesures concrètes soient prises pour lutter contre la crise climatique. La très mauvaise gestion de TDDC a eu des conséquences importantes et graves sur cette politique.
Deuxièmement, la confiance dans nos institutions est largement compromise lorsqu'il s'agit d'institutions indépendantes de la fonction publique. Comme vous le savez, en tant que membre du parti travailliste du Canada, je suis très préoccupé par les graves allégations d'abus en matière de ressources humaines que le lanceur d'alerte a soulevées, et par les très graves lacunes en matière de gestion des ressources humaines.
Il est extrêmement décevant de savoir que la participation professionnelle de chacun d'entre vous s'est déroulée de cette façon, se résolvant en grande partie par le démantèlement pur et simple de TDDC, et la fin de ce chapitre de l'histoire canadienne marqué par la présence d'une tierce partie comme TDDC. Je veux que vous en assumiez l'entière responsabilité. En tant que membres du conseil d'administration, au nom des Canadiens, vous aviez la confiance du public. On vous a confié le soin de vous acquitter de cette tâche avec le plus grand professionnalisme. Il en est résulté que le ministre a finalement essentiellement démantelé votre travail et l'a transféré à ISDE, ce sur quoi je suis entièrement d'accord. Cela aurait dû être fait beaucoup plus tôt.
En ce qui concerne les conclusions de la vérificatrice générale, monsieur Ouimet, je tiens à souligner à quel point il est important que vous compreniez le rapport de la vérificatrice générale. Dans votre témoignage, jusqu'à maintenant, vous avez cité le commissaire à l'éthique. Bien que nous tenions compte de tout le travail de nos collègues, que ce soit à la Chambre ou dans les comités, y compris au comité de l'éthique, il est important pour notre comité et pour notre propre étude que vous compreniez les conclusions de la vérificatrice générale. La vérificatrice générale est une mandataire indépendante du Parlement et elle est chargée d'assurer la confiance du public et la reddition de comptes. J'aimerais donc que vous répondiez aux questions concernant directement son rapport.
Je vais maintenant revenir à certaines questions de départ qui, à mon avis, sont importantes pour que les Canadiens comprennent vos rôles et responsabilités relativement à votre participation à TDDC. Pouvez-vous prendre chacun de 10 à 15 secondes pour décrire vos rôles et responsabilités à TDDC, s'il vous plaît?
Commençons par M. Kukucha.
D'abord, il y a la question du paiement en lien avec la COVID‑19. Il a été question d'une différence d'avis juridique, mais les conflits d'intérêts que nous avons déclarés auparavant ont été relevés par la vérificatrice générale, parce que nous avions pris nos décisions en lien avec la COVID‑19 en tenant compte de ces dossiers.
Ensuite, pour ce qui est des autres cas, comme celui de Swirltex, il est très clair que le procès-verbal d'un comité d'investissement, par exemple, va indiquer que M. Untel a déclaré un conflit d'intérêts. Habituellement, quand un administrateur déclare un conflit d'intérêts, il se retire et quitte la salle ou la réunion TEAMS. Par contre, le procès-verbal n'indique pas ce détail. On n'indique pas toujours que M. Untel est sorti de la salle ou qu'il y est revenu. On indique seulement que M. Untel a déclaré un conflit d'intérêts. La vérificatrice générale peut donc dire qu'elle n'a pas de preuve que la personne est sortie de la salle.
Enfin, comme je le disais tantôt, le commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique et moi avons discuté de tous les manquements qui me concernaient. Il m'a fait prêter serment, et il a fait prêter serment à d'autres témoins. Il s'est dit satisfait de cela. Je comprends que vous menez votre propre enquête, mais il n'y a qu'une version des faits. Je ne peux pas changer les faits.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Témoins, le rapport de la vérificatrice générale indique qu'elle a conclu que le conseil d'administration de TDDC n'avait pas veillé à « la conformité de la Fondation à sa loi habilitante ». Il a également conclu que « le conseil n'a pas suivi le processus exigé par les accords de contribution pour approuver le financement ». Ce sont des déclarations assez accablantes de la part de la vérificatrice générale.
À preuve, dans ses « constatations », le paragraphe 6.27 se lit comme suit:
Pour les 58 projets décrits au paragraphe 6.21, nous avons examiné et analysé la documentation utilisée par Technologies du développement durable Canada pour procéder à la présélection et à l'évaluation des projets à financer. Il s'agissait notamment de budgets, de renseignements sur les entreprises, d'évaluations des risques, de rapports des spécialistes externes et de documents et de procès‑verbaux des réunions pertinentes du Comité d'examen des projets et du conseil d'administration.
Vous étiez tous les deux membres du conseil.
Je poursuis:
Nous avons constaté que deux projets du volet Écosystème étaient manifestement non admissibles, car ils ne finançaient ni ne soutenaient le développement ou la démonstration d'une nouvelle technologie. Bien que nous n'ayons pas procédé à une évaluation de la technologie des projets, nous avons également relevé sept projets du volet Démarrage et un projet du volet Croissance où, à notre avis, les documents de la Fondation ne prouvaient pas que les critères d'admissibilité avaient été satisfaits […]. Ces dix projets ont été approuvés pour un financement total de 59 millions de dollars, dont 51 millions avaient été déboursés au terme de la période visée par notre audit.
La vérificatrice générale a constaté que 10 projets, pour un financement total de 59 millions de dollars, avaient été approuvés même s'ils ne répondaient pas aux critères d'admissibilité. Le conseil a‑t‑il eu vent de ces projets et du fait qu'ils ne répondaient pas aux critères d'admissibilité?
Veuillez répondre, monsieur Kukucha.
:
Merci, monsieur le président.
Lors de sa comparution la semaine dernière devant le Comité de l'industrie, j'ai demandé à l'ancienne présidente, Annette Verschuren, à quel moment et qui l'avait appelée pour siéger au conseil d'administration. Elle a dit: « Je ne connais pas la date exacte. Il [l'ancien ministre Bains] a abordé ce sujet avec moi à quelques reprises, tout comme son conseiller en politiques, je crois. » Puis j'ai dit: « Ils vous ont appelée pour vous offrir ce poste », et elle a répondu: « Oui ».
Ensuite, j'ai dit « dans le cadre de votre témoignage, vous avez dit que le gouvernement vous avait approchée. Est‑ce exact? » Elle a dit: « Oui. » Je lui ai demandé s'il avait présenté sa candidature avant ou après avoir parlé au ministre Bains. Mme Verschuren a dit: « Je n'ai jamais proposé ma candidature pour être présidente de TDDC. » Elle a dit qu'elle n'avait jamais présenté de demande. Elle a ensuite ajouté, en réponse à une autre de mes questions, qu'elle n'avait jamais demandé quoi que ce soit dans sa vie, ce qui me semble une affirmation très égoïste de sa part.
Plus tard, lorsque je lui ai posé la question de nouveau, elle a répondu ceci: « Monsieur le président, je crois qu'il y avait des indications voulant qu'on souhaitait que j'envisage de postuler ». Par conséquent, elle n'a jamais présenté de demande. Pourtant, lorsqu'il a comparu devant notre comité, l'ancien ministre Bains a dit qu'il avait obtenu du BCP une liste contenant seulement les noms des personnes qui avaient proposé leur candidature, et le chef des nominations au BCP, qui travaille pour le , a dit qu'il n'avait fourni que les noms des personnes qui avaient présenté une demande.
Plusieurs jours après le fait, Mme Verschuren a spontanément changé d'avis de nouveau, mais je crois que le témoignage qu'elle a livré devant le Comité, lorsqu'elle a dit trois fois qu'elle n'avait jamais présenté de demande et que c'est le gouvernement qui lui avait demandé de le faire quand il cherchait à se débarrasser de l'ancien président, Jim Balsillie, à cause des reproches que celui‑ci avait faits au Comité de l'éthique pour son manque d'attention aux atteintes à la vie privée, pour sa parcimonie sur le plan de la surveillance et à l'égard d'une infraction commise par Facebook. Selon un témoignage précédent, le ministre a clairement fait savoir, à plusieurs reprises, à l'ancienne présidente de la caisse noire verte, Leah Lawrence, que cela irritait le et le gouvernement, et qu'ils se demandaient s'il n'y avait pas moyen de le faire taire.
Nous avons tous ces témoignages contradictoires ici et, par conséquent, ces personnes doivent revenir et clarifier exactement comment tout cela s'est produit. La raison en est que, dans l'histoire de TDDC — et cela fait plus de 20 ans —, il n'y a eu qu'une seule présidente qui, au moment de sa nomination, était en situation de conflit. L'ancien ministre Bains lui a dit — et le sous-ministre adjoint Noseworthy a assisté aux réunions d'ISDE — qu'ils « géreraient » les conflits.
Nous avons entendu aujourd'hui le témoignage de M. Ouimet, ainsi que celui de l'ancienne présidente, qui a dit qu'une fois que Mme Verschuren a été nommée, M. Ouimet est venu les voir et leur a dit qu'il allait siéger au conseil d'administration d'une entreprise, ce qu'il n'avait pas été autorisé à faire auparavant parce qu'il y avait un conflit. Mais maintenant, il n'y avait plus de conflit, alors il pouvait siéger au conseil. Cette entreprise a continué d'obtenir plus d'argent de TDDC pendant que M. Ouimet siégeait au conseil d'administration. En ce qui concerne les 82 % de toutes les transactions vérifiées, où les administrateurs ont voté des fonds pour des entreprises alors qu'il y avait conflit d'intérêts, soit dit en passant qu'ils disposaient pour cela d'un total de 330 millions de dollars, selon la vérificatrice générale.
Il n'est pas étonnant que MM. Kukucha et Ouimet ne reconnaissent pas le rapport de la vérificatrice générale; ils n'aiment pas ce qu'elle a découvert, à savoir que 330 millions de dollars ont été votés pour des sociétés dans lesquelles les membres du conseil d'administration avaient des intérêts.
Il faut donc s'attaquer à ces contradictions. Je sais, monsieur le président, qu'en ce qui concerne la motion initiale sur l'étude, ces personnes — l'ancien ministre Bains, qui est maintenant responsable du prix des téléphones cellulaires le plus élevé au monde chez Rogers, et les autres représentants du Bureau du Conseil privé et du Cabinet du premier ministre — doivent se retrouver dans cette salle, au cours de cette réunion, et être tenus responsables de ces contradictions afin que l'on puisse déterminer s'ils ont fait fi du processus de nomination en nommant quelqu'un directement pour des motifs politiques.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à M. Perkins pour cette importante motion. Bien sûr, j'appuie cette motion. Nous nous devons de poser jusqu'à la moindre des nombreuses questions pertinentes à cette importante vérification.
Cependant, monsieur le président, j'aurais peut-être une recommandation à faire à M. Perkins, l'auteur de la motion.
Aujourd'hui, nous avons entendu des témoignages incroyables de la part de deux témoins qui ont largement refusé d'accepter le rapport de la vérificatrice générale. Je me dois de suggérer que la vérificatrice générale soit autorisée à répondre à ce que je considère comme des cas où l'on tente de dissuader le public ou de discréditer la vérificatrice générale et son travail en énonçant de façon exagérée la portée générale ou le manque de pertinence de la preuve. Je ne suis pas certain que nous puissions inclure dans cette motion la présence de la vérificatrice générale pour clarifier les déclarations faites par des témoins qui, je crois, ont en grande partie camouflé l'importance de ses constatations face au public.
Monsieur le président, M. Perkins serait‑il d'accord pour modifier cet amendement afin d'inclure la vérificatrice générale?
Comme nous l'avons mentionné à quelques reprises, la situation était difficile pour les entreprises. L'aide gouvernementale, fédérale et provinciale, n'était pas encore disponible. Elle ne l'a été que par la suite, en provenance de multiples sources. La direction et le conseil, en discutant, ont développé un projet visant à majorer les contrats en cours de 5 % afin de fournir de l'aide aux entreprises en difficulté. Ce projet a été soumis par la direction.
On a dit tantôt que la moyenne de 14 mois ne justifiait pas une aide supplémentaire, mais les gens expérimentés du domaine du capital-risque vous diront que, pour assurer la santé d'une entreprise, il faut une piste de 18 à 24 mois. Or, à ce moment-là, certaines entreprises en étaient à 14 mois et étaient en difficulté.
La direction a consulté chacune des entreprises afin de s'assurer qu'il n'était pas impossible de les sauver, autrement dit qu'il était justifié de continuer à leur verser des fonds. C'est de cette façon que le programme a été approuvé en bloc, sans qu'une compagnie en particulier soit mentionnée. C'était un programme spécial. Il a été mis en œuvre pendant la pandémie et a été approuvé par les représentants du gouvernement avant d'être mis en vigueur.
Comme on l'a mentionné à plusieurs reprises, la question du conflit d'intérêts découle d'un problème quant à l'interprétation d'un avis juridique concernant la Loi sur les conflits d'intérêts. Je pense qu'on l'a tous compris. Par ailleurs, il n'y a eu ni malversations ni manque de bonne foi de la part des administrateurs.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie encore une fois les témoins de leur présence.
J'ai posé cette question à tous les témoins au sujet de l'audit, car elle est pertinente pour le comité des comptes publics. Elle porte sur le recouvrement des fonds. Les contribuables travaillent dur. Ils se rendent au travail tous les jours. Ils s'y présentent sans prime ni chèque de paie supplémentaire et ils paient leurs impôts. Ils le font très bien. Ils font de gros efforts, surtout actuellement, car le coût de la vie est très élevé. J'ai posé cette question principalement parce que je trouve qu'on a souvent tendance à se méprendre sur le travail des contribuables et sur leur contribution à notre société.
La vérificatrice générale a fait la recommandation suivante:
Technologies du développement durable Canada devrait réévaluer les projets approuvés au cours de la période d'audit pour s'assurer qu'ils répondent au but et aux objectifs du Fonds d'appui technologique au développement durable et à l'ensemble des critères d'admissibilité.
Il incombe aux députés de poser la question très difficile du recouvrement des fonds. Je crois fermement que l'argent provenant de projets jugés inadmissibles devrait être récupéré pour redresser l'injustice faite aux contribuables quant à ces sommes, manifestement déboursées et approuvées par le conseil d'administration en contravention de la loi, en conséquence de quoi il est possible de récupérer cet argent.
Je suis d'accord avec la vérificatrice générale pour dire que nous devrions réévaluer la situation, mais j'irais plus loin en disant que nous devons récupérer une partie de ces sommes. Les victimes de cette mauvaise gestion à TDDC sont les contribuables. Ce sont des Canadiens. Ce sont de petites et moyennes entreprises. C'est aussi notre environnement. Il est profondément troublant que cela ait pu se poursuivre aussi longtemps, surtout sous la présidence de Mme Verschuren. C'est accablant pour les petites et moyennes entreprises, qui font tout ce qu'elles peuvent pour créer de l'innovation, de l'innovation canadienne, quant à un grave problème affligeant notre société.
En termes simples, êtes-vous d'accord pour dire que nous devrions non seulement réévaluer les projets jugés inadmissibles approuvés au cours de la période de l'audit, mais également amorcer un processus de recouvrement de ces sommes?
Monsieur Kukucha.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Kukucha, j'aimerais revenir sur la façon dont j'ai terminé ma dernière série de questions, parce que quelque chose que vous avez dit m'a abasourdi.
Pour la gouverne de celles et de ceux qui nous regardent ou nous écoutent, il s'agit d'une question complexe: la caisse noire du Fonds vert. Le Parlement affecte des fonds à la fondation pour qu'elle les dépense dans ce que l'on appelle l'espace des technologies vertes. Au fil des ans, ce montant a atteint environ 22 milliards de dollars, mais le dernier lot était d'environ 750 millions de dollars. Les garde-fous, les balises, pour le conseil d'administration de la fondation quant aux dépenses qu'on appelle des accords de contribution avec le ministère de l'Industrie, précisent qu'on peut dépenser l'argent du Parlement exclusivement pour certaines initiatives. La vérificatrice générale a constaté que, dans bien des cas, le conseil d'administration n'en avait pas tenu compte, surtout en ce qui concerne les paiements liés à la COVID‑19, mais aussi dans d'autres cas, pour un total d'environ 58 millions de dollars qui ont été dépensés au cours des cinq années qu'elle a examinées. Ces sommes ne faisaient pas partie des accords de contribution. Autrement dit, ces dépenses allaient à l'encontre des règles pour lesquelles le Parlement a approuvé les fonds.
Monsieur Kukucha, vous avez mentionné que dans la trousse d'orientation, quand vous êtes devenu directeur, on ne vous a pas donné les accords de contribution à examiner pour que vous puissiez comprendre ces lignes directrices. Est‑ce exact?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie les témoins pour leur présence.
Je n'approuve nullement le détournement ou l'utilisation abusive de fonds publics, que ce soit par l'intermédiaire de TDDC ou de toute autre manière.
J'aimerais faire un bref rappel historique avant de vous poser mes questions. Depuis sa création en 2001, TDDC a investi plus de 1,71 milliard de dollars dans plus de 500 entreprises qui ont généré des revenus annuels de 3,1 milliards de dollars, créé 25 400 emplois, commercialisé 224 nouvelles technologies et réduit les émissions de gaz à effet de serre de 25 mégatonnes de dioxyde de carbone par année.
Pensez-vous que le comportement qui s'est produit ici a entravé ou quelque peu miné la crédibilité de ce programme?
Je vais d'abord m'adresser à M. Kukucha, puis à M. Ouimet.
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Merci beaucoup. Notre temps est écoulé.
Je tiens à remercier nos témoins, M. Ouimet et M. Kukucha, de leurs témoignages et de leur participation à l'étude du « Rapport 6, Technologies du développement durable Canada ».
[Français]
Vous pouvez soumettre des informations supplémentaires à la greffière.
Pour toute question, veuillez consulter la greffière.
[Traduction]
Messieurs, vous pouvez vous retirer tous les deux.
Chers collègues, j'avais l'intention de discuter des travaux du Comité à huis clos. Si vous me le permettez, je pourrais probablement faire cela très rapidement. Il s'agit seulement de deux budgets en suspens. Puis‑je demander votre consentement pour passer immédiatement à cette question? Nous pouvons le faire en public. Tout cela finira par faire l'objet d'un rapport.
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Je crois que vous devez attirer mon attention ou celle de la greffière pour que nous reconnaissions votre désir de prendre la parole. Cela a été la pratique.
En pratique — vous pouvez être d'accord ou non — j'essaie de ne pas précipiter les choses et à éviter de prendre les gens au dépourvu. J'attends quelques secondes avant de mettre la question aux voix, au cas où quelqu'un voudrait prendre la parole. Je le fais délibérément, intentionnellement, parce que je tente de saisir la volonté des membres, mais je peux aussi faire le décompte. Il est également de mon devoir d'essayer de faire avancer les choses de cette façon.
Et puis, je me suis fixé pour règle de ne jamais revenir sur ma décision de mettre une question aux voix en raison du précédent que cela créerait. Certes, les membres sont libres de passer outre à mes décisions s'ils estiment que j'agis d'une manière qui n'est pas juste et équitable pour tous.
Sur ce, avec votre permission, je vais lever la séance et nous nous reverrons mercredi.
La séance est levée.