[Français]
J'ouvre maintenant la séance.
Je vous souhaite la bienvenue à la 149e réunion du Comité permanent des comptes publics de la Chambre des communes.
[Traduction]
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous une forme hybride, conformément au Règlement. Les membres assistent à la réunion en personne dans la salle et à distance à l'aide de l'application Zoom.
Avant de commencer, j'aimerais demander à tous les participants en personne de lire les directives écrites sur les cartes à jour posées sur les tables. Ces mesures sont en place pour aider à prévenir les incidents audio et les rétroactions et pour protéger la santé et la sécurité de tous les participants, tout particulièrement de nos interprètes qui travaillent fort.
À titre de rappel pour toutes les personnes présentes dans la salle et en ligne, afin d'assurer la sécurité de nos interprètes, il est très important que votre microphone soit mis en sourdine lorsque vous ne prenez pas la parole. Je sais que cela peut être un peu difficile lorsque vous faites partie d'un débat ou, je dirais, lorsqu'il y a des échanges. Nous ne débattons pas ici; nous questionnons les témoins et entendons leurs réponses. Veuillez en tenir compte, s'il vous plaît.
[Français]
Je vous remercie tous de votre coopération.
[Traduction]
Je vous rappelle à nouveau que tous les commentaires doivent être adressés par l'entremise de la présidence.
[Français]
Conformément à l'article 108(3)g) du Règlement, le Comité reprend l'examen du Rapport 6, Technologies du développement durable Canada, 2024 — Rapports 5 à 7 de la vérificatrice générale du Canada.
[Traduction]
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à tous les témoins.
Nous avons Karen Hogan, vérificatrice générale du Canada, du Bureau du vérificateur général.
Je suis heureux de vous revoir. Cela fait longtemps que vous et votre équipe êtes venus ici.
Nous accueillons également Andrew Hayes, sous-vérificateur général, et Mathieu Lequain, directeur principal.
Encore une fois, merci à vous tous d'être venus.
Ziyad Rahme, directeur de l'exploitation de Technologies du développement durable Canada, se joint à nous à distance.
Avant de commencer, je veux souligner que, bien qu'il s'agisse d'une séance de deux heures, nous ferons une pause santé après environ une heure, pour 15 minutes. Nous suspendrons la séance à ce moment.
Madame Hogan, puisque vous avez déjà comparu ici pour cette étude, je vais commencer par M. Rahme.
Monsieur, vous avez la parole pour un maximum de cinq minutes, s'il vous plaît.
La parole est à vous.
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Bonjour à toutes et à tous.
[Traduction]
Je m'appelle Ziyad Rahme et je suis ici à titre de directeur de l'exploitation de Technologies du développement durable du Canada.
Je m'adresse à vous aujourd'hui depuis les terres traditionnelles de la nation algonquine anishinabe.
Tout d'abord, je vous remercie, monsieur le président ainsi que tous les membres du Comité, de votre disponibilité et de votre flexibilité dans la tenue de cette comparution. J'ai subi une intervention chirurgicale au mois d'août. Mon rétablissement se poursuit. Il se peut donc que je doive me déplacer ou me tenir debout à certains moments de notre rencontre. Je vous remercie d'avance de votre compréhension.
Je me suis joint à TDDC il y a huit ans et j'ai d'abord occupé le poste de vice-président des investissements, sous la responsabilité de la directrice générale.
Je suis ingénieur de formation et ancien entrepreneur, et j'ai passé la majeure partie de ma carrière à travailler pour des entreprises en démarrage dans le domaine des technologies propres.
En tant que vice-président chargé des investissements, j'ai travaillé avec des experts de TDDC chargés d'examiner des projets et de les recommander au conseil d'administration et à ses comités en vue de leur financement. Nous avons fourni des conseils et, à la suite d'un processus défini, le conseil a pris des décisions, et nous avons fait le suivi des progrès.
[Français]
J'ai également exercé les fonctions de directeur général par intérim de TDDC de novembre 2023 à juin 2024. À ce titre, j'étais chargé de finaliser et de mettre en œuvre le plan détaillé d'action et de réponse de la direction soumis au ministère de l'Industrie en décembre 2023.
[Traduction]
Comme le Comité le sait, le 4 juin 2024, un nouveau conseil d'administration a été nommé. À cette époque, j'ai assumé le rôle de directeur de l'exploitation afin d'aider le nouveau conseil d'administration à s'acquitter de son mandat qui consiste à mettre en œuvre les recommandations de la vérificatrice générale, à relancer le financement des entreprises canadiennes de technologies propres, qu'il s'agisse de celles dont le financement a déjà été approuvé ou des nouvelles entreprises candidates, et à assurer la transition des programmes et du personnel de TDDC vers le Conseil national de recherches du Canada.
Les travaux du nouveau conseil s'appuient sur des études approfondies et exhaustives réalisées au cours de la dernière année, notamment le rapport de la vérificatrice générale, le rapport de McCarthy Tétrault et les rapports du commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique.
En ma qualité de directeur de l'exploitation, je suis chargé de mettre en œuvre les directives du nouveau conseil d'administration, de soutenir la transition vers le CNRC et d'assurer le soutien et la continuité du leadership pour les employés afin de les aider à conserver leur expertise et leurs compétences indispensables. Je suis déterminé à appuyer les décisions du nouveau conseil d'administration, à guider nos employés dans la situation actuelle et à les préparer pour l'avenir.
[Français]
Je suis ici aujourd'hui pour soutenir ce comité dans son examen du rapport de la vérificatrice générale sur Technologies du développement durable Canada. Je comprends et je respecte le rôle du Parlement et votre travail. Je suis également très conscient de mes obligations en tant que responsable au sein du secteur public.
[Traduction]
Je souhaite profiter de cette occasion pour répondre à une constatation particulière qui a été mise en évidence dans le rapport de la vérificatrice générale concernant un conflit d'intérêts que j'avais divulgué à l'ancienne directrice générale. Comme je l'ai déclaré à la vérificatrice générale et à son équipe, j'ai fait part à l'ancienne directrice générale d'un conflit apparent lié à l'entreprise pour laquelle travaille ma conjointe, comme l'exige notre politique, et je me suis récusé de toute participation aux procédures de passation de marchés liées aux ressources humaines et à l'embauche qui y est associée.
Je tiens à reconfirmer que mon épouse n'a joué aucun rôle dans la sélection des anciens membres du conseil d'administration et que je n'ai joué aucun rôle dans l'attribution d'un contrat à l'entreprise dans laquelle elle travaille.
Je tiens également à confirmer que je n'ai pas participé à l'embauche des membres du conseil d'administration.
Je suis ravi de soutenir le nouveau conseil d'administration dans l'examen et la mise en œuvre des recommandations de la vérificatrice générale et des autres intervenants. Ces examens renforceront notre appui au secteur innovateur des technologies propres au Canada.
Depuis sa création, TDDC a soutenu des centaines d'entreprises. Grâce à ses programmes, ces entreprises ont créé plus de 26 000 emplois, généré des investissements de 7 $ pour chaque dollar versé par TDDC et apporté d'importants bénéfices environnementaux, au Canada et dans le monde entier. Alors que nous procédons à la transition des employés de TDDC vers le CNRC et que nous faisons évoluer notre démarche de soutien à l'innovation dans le domaine des technologies propres, les conclusions de la vérificatrice générale, de McCarthy Tétrault et du commissaire aux conflits d'intérêts fournissent des indications claires sur la voie à suivre. Le nouveau conseil d'administration se concentre sur cet objectif. Mes collègues et moi-même soutenons la mise en œuvre de ses décisions. Nous nous engageons également à obtenir des résultats pour les entreprises de technologies propres et pour tous les Canadiens.
Sur ce, je serai ravi de répondre aux questions du Comité.
[Français]
Merci.
:
Merci, monsieur le président, et merci, chers témoins.
Madame la vérificatrice générale, j'aime cette déclaration d'ouverture.
Je commencerai par poser des questions à M. Rahme.
Ce tour portera sur votre poste précédent, principalement celui de vice-président des investissements.
Le Centre Verschuren, mis sur pied par Annette Verschuren à l'Université du Cap-Breton, a demandé, alors qu'Annette Verschuren était la présidente, je pense, près de 6,8 millions de dollars par l'intermédiaire de divers fonds de TDDC. Cette demande a été soumise au Comité des investissements, je pense, que vous supervisiez. Est‑ce exact?
:
Essentiellement, vous agissez comme organe de développement d'affaires afin de trouver d'autres fonds gouvernementaux pour des projets, dont un nommé d'après la famille de la présidente du conseil d'administration.
Le 9 juin 2022, quelques mois après cette lettre, le Centre Verschuren a obtenu 2 millions de dollars du ministère de l'Industrie. Il a ensuite reçu 2,2 millions de dollars de plus de l'APECA, je pense, puis un autre million de dollars de l'APECA. Cela s'est poursuivi ainsi pendant les quelques mois suivants — il y avait 1,4 million de dollars du MPO — pour un total de près de 10 millions de dollars.
Votre équipe a‑t‑elle aidé à obtenir l'argent auprès d'ISDE ou de l'APECA en les aiguillant vers le Centre Verschuren, lorsqu'il n'a pas pu obtenir l'argent de TDDC?
Pour commencer, je dirai que je ne remets pas en question le privilège de la Chambre des communes d'ordonner la communication de documents, et mon bureau, comme je l'ai déclaré dans la lettre, les produira. Nous avons déjà commencé à produire certains de ceux‑ci.
Fondamentalement, les documents qui sont demandés appartiennent aux ministères ou à la Fondation. Ils appartiennent à une tierce partie. Ils doivent décider s'ils communiqueront ces documents avant que je puisse le faire. C'est comme être le fourgon de queue du train. Puisqu'ils sont les propriétaires de l'information, je dois voir ce qu'ils feront avec cette information.
Il y a un différend continu entre le gouvernement et le Parlement par rapport aux documents, et je ne devrais pas devenir un mécanisme qui permet au Parlement de recevoir de l'information du gouvernement. Je pense que mon indépendance serait compromise si je devenais ce véhicule. Il ne faut pas oublier la conséquence imprévue de paralyser les ministères et les agences pour ce qui est de l'échange de renseignements libre et sans entraves avec mon bureau. Je dispose d'un accès très large à l'information, que je dois préserver.
:
La plupart des renseignements dans mon dossier appartiennent à ISDE ou à la Fondation. Ce sont les détenteurs et les propriétaires, c'est donc eux qui devraient décider qui obtient cette information. Le Parlement devrait recevoir toute cette information directement du gouvernement, et non pas par mon entremise. Ils devraient fournir cette information au légiste.
Depuis juin, nous avons tenu de nombreuses conversations avec ISDE — une bonne dizaine à peu près — afin de comprendre quelles mesures de sécurité il appliquera à cette information, parce que je dois respecter la confidentialité ou le niveau de sécurité qu'il attribue à cette information. C'est quelque chose que l'on aurait pu voir dans d'autres situations, comme la vérification relative aux vaccins. Même si nous étions en mesure de voir tous les contrats liés aux vaccins, nous devions respecter les politiques prévues dans ces contrats, ainsi que les conditions. Nous devions également respecter la classification de sécurité que les ministères pouvaient leur attribuer.
C'est la même situation. Nous sommes retournés voir le ministère, lui demandant de nous aider à comprendre quelles expurgations, le cas échéant, il avait appliquées, car je ne suis pas propriétaire de cette information. C'est lui qui l'est.
:
Je pense que mes préoccupations découlent encore une fois de cela, du fait que je ne devrais pas être le véhicule par lequel le Parlement reçoit de l'information du gouvernement. Il devrait s'adresser directement au gouvernement.
Fondamentalement, lorsque je regarde l'ordonnance, je pense qu'il vise à fournir de l'information à la GRC. Comme je l'ai déclaré précédemment, nous avons un mécanisme bien établi avec la GRC. En fait, mon bureau a communiqué très souvent avec elle à ce sujet.
Je pense que M. Hayes a tenu ces conversations et peut fournir plus de renseignements.
Nous leur avons dit que nous sommes prêts à nous conformer. S'ils veulent nous envoyer une ordonnance de communication, nous serions heureux de leur fournir l'information. Lorsque nous le faisons, c'est envoyé à la GRC sans expurgation, et c'est donc le meilleur moyen pour elle d'avoir accès à l'information dont elle a besoin pour faire son travail.
J'ai cité votre rapport. Vous avez parlé de la conjointe d'un cadre qui faisait partie d'une compagnie qui faisait partie de la boucle. Effectivement, il n'y avait rien d'autre dans leur politique que l'aspect financier. On a déjà vu les 90 cas de conflits d'intérêts que vous avez nommés, qui étaient des conflits d'intérêts financiers. Vous avez noté ce cas, qui n'est pas d'ordre financier, bien qu'on voie quand même qu'il y a quelque chose de financier dans la boucle.
Je vous remercie de ces clarifications.
Monsieur Rahme, pouvez-vous me confirmer que votre femme s'appelle Kathy Rahme et qu'elle travaille chez Boyden comme associée?
Puisque vous vous êtes récusé, vous n'avez donc eu aucun mot à dire sur le fait que la firme Boyden faisait partie du processus de nomination ou de présentation des membres.
Pourtant, le conflit d'intérêts ne sort pas de la salle quand vous la quittez. Le conflit d'intérêts est quand même important. Il s'agit de votre épouse qui travaille comme associée pour un cabinet qui va proposer des membres du conseil d'administration; par la suite, ces membres vont établir votre propre rémunération. Vous ne pouvez pas le confirmer maintenant, ce qui est dommage, mais il semble que la firme Boyden ait reçu des contrats à titre de fournisseur unique. De ce que j'en comprends, ce n'était même pas dans un cadre compétitif. Vous me dites que le processus était compétitif, mais que vous ne le savez pas.
Le savez ou non? Était-ce compétitif, monsieur Rahme?
:
Merci, monsieur le président.
Nos témoins qui sont ici devraient savoir que, en 2012, le gouvernement de Stephen Harper a sabré plus de 5 % dans les crédits budgétaires. Plus tard, a critiqué le bureau de la vérificatrice générale parce qu'elle n'avait pas effectué le même nombre de vérifications que dans le passé. Notamment, dans une de ses mêlées de presse, il a mentionné qu'elle en avait réalisé 14 sur 28 par année à l'époque, en 2020.
Y a‑t‑il un lien entre votre capacité dans ce dossier et la tenue de vérifications? Je suis curieux de savoir quelle capacité ou quel montant votre bureau consacre à cela et quelles en sont les répercussions de façon générale. D'autres vérificateurs généraux ont demandé des augmentations importantes de leurs crédits budgétaires. Les critiques de à votre encontre étaient liées au fait que votre budget avait doublé, alors que le nombre de vérifications avait été réduit de moitié. Je me demande s'il y a ou non un lien avec vos capacités dans votre rôle, ou si cet effort va compromettre ou non votre capacité de mener d'autres vérifications, en fonction du personnel et de l'engagement.
:
Je peux vous dire que mon prédécesseur, Mike Ferguson, était assurément à la recherche de fonds supplémentaires et qu'il n'a reçu qu'une fraction de ce qu'il avait demandé. Après ma nomination en juin 2020, j'ai soumis à nouveau des demandes budgétaires et j'ai reçu les 25 millions de dollars de fonds supplémentaires.
L'objectif était d'investir dans nos systèmes de TI — parce que nous avions pendant de nombreuses années privilégié les vérifications plutôt que ces systèmes — et aussi de retourner à des vérifications du niveau de performance que le Parlement attendait de nous. Nous avons pour objectif d'en réaliser au moins 25. Bien que nous soyons toujours près du but, je dirais que certaines d'entre elles étaient très importantes, comme tout le travail que nous avons réalisé sur le projet de loi ou sur les paiements liés à la COVID, et nous faisons également du travail dans les territoires.
Pour ce qui est de cette vérification, nous avons certes réalisé une vérification très approfondie, selon moi, et très rapidement. Nous avons mobilisé une équipe très solide de manière à pouvoir répondre rapidement et à fournir au Parlement l'information en temps très opportun, ce qui fait en sorte que notre budget n'a pas eu d'incidence sur cette vérification.
Monsieur Hayes, je vois que vous voulez ajouter quelque chose.
:
Oui, en effet. Lorsque les dénonciateurs ont communiqué avec notre équipe de vérification, nous surveillions la situation. Nous collaborions avec le ministère, ISDE. De notre point de vue, à ce moment‑là, une mesure de gestion s'imposait. Une vérification peut ne pas vous mener très loin. Compte tenu du fait que certaines des allégations concernaient des personnes nommées par le gouverneur en conseil, nous avons également communiqué avec le Bureau du Conseil privé, car il était responsable de ces personnes nommées.
Toutefois, nous avons suivi la situation tout au long du processus. C'est pourquoi, en octobre 2023, nous avons décidé de lancer cette vérification. Elle n'avait pas été demandée; c'est nous qui avions décidé de la mener.
Bien que nous soyons toujours préoccupés par les expériences des dénonciateurs — en particulier, comme vous l'avez mentionné, les aspects des ressources humaines qui les concernent — avec une Fondation plus qu'indépendante du gouvernement, nous sommes limités dans notre capacité d'examiner une vérification de la même manière que nous le ferions dans un ministère. Pour dire les choses simplement, nous ne pourrions pas aller examiner les pratiques en matière de ressources humaines. Nous devions nous en tenir aux limites de l'accord de financement.
:
Dans votre déclaration liminaire, vous avez dit que votre rôle de directeur de l'exploitation consistait notamment à mettre en œuvre les recommandations du rapport de la vérificatrice générale. L'une de ces recommandations est de recouvrer les fonds indûment pris aux contribuables. Environ 400 millions de dollars ont été versés à des initiés du parti libéral en tant que fonds publics mal utilisés.
Il y a quelques mois, nous avons entendu l'une des directrices intérimaires actuelles, Cassie Doyle. Je lui ai posé plusieurs questions, tout comme d'autres députés l'ont fait, afin de savoir à quel moment les contribuables récupéreraient leur argent, et elle a refusé de nous fournir une réponse directe.
C'est une chose qui, je le sais, préoccupe beaucoup la vérificatrice générale. Lorsqu'elle a témoigné en juin dernier, il n'y avait aucune indication claire de la part du gouvernement quant à l'échéancier.
Je vous demande, monsieur, en tant que directeur de l'exploitation, quel est le plan, quel est le processus et à quel moment les Canadiens peuvent s'attendre à récupérer leur argent durement gagné?
:
Oui. Monsieur Rahme, la question qui vous a été posée se divise en deux parties.
Si vous pouviez fournir au Comité, comme M. Brock l'a recommandé, le nom des représentants qui vous ont donné des séances d'information, nous vous en serions reconnaissants. Je ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit d'inhabituel avec cette demande.
Pour ce qui est de vos notes, pourriez-vous nous fournir les notes que vous êtes prêt à nous fournir, et indiquer aussi clairement les parties que vous ne voulez pas nous fournir? Je vous demanderais d'être le plus franc possible. Encore une fois, nous n'en sommes pas encore là, mais je vous rappelle que le Comité a la capacité d'ordonner la communication de documents, alors je vous presserais d'être le plus franc possible. Nous nous attendons à recevoir cette information au cours des trois prochaines semaines.
Puis‑je m'en remettre à vous? Je sais bien que ces notes ont été préparées pour vous, mais elles pourraient être pertinentes.
Il y a un rappel au Règlement de M. Drouin.
Je vais maintenant passer rapidement à vos recommandations.
Nous avons entendu le conseil d'administration transitoire actuel dire qu'il a mis en œuvre 11 de vos 12 recommandations, ce qui est une excellente nouvelle, à mon avis. Il met actuellement en œuvre votre dernière recommandation, qui concerne l'examen des projets.
Pouvez-vous parler de la raison de cette recommandation? Le conseil d'administration n'aurait‑il pas pu se fier à vos conclusions, au lieu d'effectuer son propre examen? Quel est, selon vous, le but d'un tel examen?
:
Je tiens à souligner que c'était la seule recommandation avec laquelle la Fondation n'était que partiellement d'accord. Cependant, selon le témoignage de certains des membres actuels du conseil — et je crois que l'équipe de vérification a également discuté avec certains des membres du conseil — ils ont l'intention de mettre pleinement en œuvre ma recommandation.
C'est important parce que nous avons effectué un échantillonnage statistique de quelques voies de financement. Nous avons examiné un échantillon et avons constaté que certaines organisations n'étaient clairement pas admissibles. Grâce à l'échantillonnage statistique, on peut en quelque sorte appliquer cela à l'ensemble des projets. Comme nous l'avons mentionné dans le rapport, nous croyons qu'environ 16 autres organisations qui ont reçu du financement n'y étaient peut-être pas admissibles. Il appartient aux cadres de faire ce travail détaillé, en consultant les dossiers un à un, afin de déterminer l'admissibilité d'une organisation. C'est pourquoi nous avons fait cette recommandation que nous jugeons importante.
Si une organisation a reçu du financement auquel elle n'est pas admissible, je m'attends à ce que le gouvernement recouvre ces fonds. S'il n'a pas l'intention de le faire, il devrait faire preuve de transparence et d'ouverture envers les Canadiens à cet égard.
:
Monsieur Rahme, si vous le voulez bien, j'aimerais revenir sur la question du centre Verschuren et de son traitement.
J'ai en ma possession une lettre signée par vous, qui a été envoyée à la présidente-directrice générale du centre Verschuren, Mme Beth Mason. La lettre commence par « Dear Beth », ce qui est assez familier. Dans la lettre, vous dites que votre équipe fera toutes les démarches nécessaires pour trouver du financement pour ledit projet. Vous dites même qu'une personne de TDDC, M. Jonathan Kaida, va assurer tous les suivis nécessaires pour que TDDC puisse appuyer le centre Verschuren dans ses démarches. Vous affectez des ressources de TDDC à un projet du centre Verschuren, où Mme Verschuren siège au conseil d'administration.
Est-ce une pratique commune d'affecter des employés à des projets qui ne sont pas admissibles à du financement de la part de TDDC et de trouver du financement ailleurs?
Je vais maintenant passer aux témoins en ligne.
C'est un des points que je soulève depuis le début. Nous créons ces organismes externes de sorte qu'ils ne bénéficient pas des mêmes lois en matière de protection des dénonciateurs. Même ici, sur la Colline, les gens n'ont pas les mêmes droits en raison de la loi ici, sur la Colline, qui protège les employeurs et ainsi de suite. C'est un point très pertinent à cet égard; on crée ces organismes de sorte qu'ils n'aient aucun compte à rendre.
Monsieur Rahme, pouvez-vous me dire si des gestionnaires de TDDC ou les personnes qui prennent les décisions reçoivent des indemnités de départ ou des primes? Sont‑ils tous mutés au CNRC ou reçoivent‑ils des indemnités du conseil d'administration qui veut les empêcher de passer au CNRC?
:
J'ai été nommé président-directeur général par intérim, comme je viens de le dire dans ma déclaration liminaire, en novembre 2023. J'avais deux grandes priorités à l'époque, dont l'une était d'offrir un soutien au personnel pour veiller à ce qu'il bénéficie d'un environnement de travail très sûr et sain.
Nous avons concentré nos efforts sur la mise en œuvre de toutes les recommandations formulées par ISDE dans le plan d'action de réponse de la direction, dont bon nombre sont maintenant mises en œuvre et fonctionnent sous forme de processus améliorés, etc. Bien sûr, la troisième priorité était de veiller à ce que l'organisation coopère pleinement aux examens qui étaient en cours pendant cette période.
À part cela, nous n'avons pas apporté de changements importants dans l'organisation, hormis, encore une fois, la mise en œuvre de toutes les recommandations qui nous ont été présentées. Depuis juin, en plus de tout cela, nous soutenons le nouveau conseil d'administration dans la réalisation de son mandat ainsi que de toutes les recommandations formulées par la vérificatrice générale.
:
Merci, monsieur le président.
De nombreux changements apportés à l'accord de contribution étaient axés sur l'amélioration de nombreuses dispositions de surveillance. Vous avez mentionné, par exemple, les conflits d'intérêts. TDDC a amélioré les mécanismes de production de rapports à ISDE concernant tous les aspects de l'accord de contribution, le rôle d'ISDE était plus clair lors de réunions du conseil d'administration, et la surveillance des fonctions d'audit a été renforcée.
Beaucoup de ces mesures découlaient du plan d'action de réponse de la direction. Par exemple, en ce qui concerne les signalements des conflits d'intérêts, nous avons amélioré tous nos processus et nous avons travaillé en étroite collaboration avec un conseiller en éthique que nous avons embauché en octobre 2023 pour améliorer et mettre à niveau tous nos processus concernant les conflits d'intérêts et le signalement de ces conflits au ministère. Voilà un exemple.
Encore une fois, nous avons mis en place une série de rapports que nous transmettons à ISDE concernant tous les aspects de nos activités.
:
Merci, monsieur le président.
Au cours de ce tour, madame la vérificatrice générale, je vais vous poser des questions, ainsi qu'à votre équipe, si cela vous convient.
Dans votre déclaration liminaire, vous avez mentionné que les documents que vous avez dans l'ordonnance de communication du gouvernement sont tous des documents que possèdent les ministères, donc, essentiellement, ces ministères peuvent et doivent les remettre conformément à l'ordonnance de communication. Est‑ce exact?
:
Pour la plupart de ces documents, d'après ce que je comprends, plus de 10 000 pages ont été caviardées, ce qui n'est pas conforme à l'ordonnance, et ISDE continue de les examiner. Ils ont fait quelques séries d'examens et ils en ont d'autres à faire.
Si je comprends bien, après avoir lu les lettres du légiste, l'ordre est venu du Bureau du Conseil privé de filtrer les réponses en fonction de la Loi sur la protection des renseignements personnels et de la Loi sur l'accès à l'information, ce qui ne faisait pas partie de l'ordonnance de la Chambre. C'est pourquoi nous sommes dans une impasse en ce moment, alors que le gouvernement pourrait produire les documents non caviardés. L'ordonnance de la Chambre ne demandait pas de les caviarder ou de les filtrer en fonction de ces lois. Les responsables pourraient les fournir, et nous pourrions sortir de l'impasse.
Votre bureau a reçu cette directive du Bureau du Conseil privé. Pouvez-vous me dire qui, au Bureau du Conseil privé, a écrit cette lettre?
:
Je vais donner à M. Hayes la possibilité d'intervenir, s'il le souhaite.
Lorsque j'ai reçu une demande du Comité pour transmettre des renseignements supplémentaires sur les 90 cas de conflits d'intérêts, j'ai eu une conversation avec le commissaire à la protection de la vie privée au sujet de l'alinéa 8(2)m), je crois, de la Loi sur la protection des renseignements personnels. Cela ne figure pas dans la Loi sur le vérificateur général. J'ai exploré avec lui ce que cela signifiait et la volonté du Parlement. Il m'appartient ensuite, en tant que responsable de l'organisation, de déterminer si la volonté du Parlement l'emporte sur le droit à la vie privée d'une personne. C'est essentiellement ce que demande l'alinéa 8(2)m).
Lorsque j'ai examiné la plupart des renseignements que j'ai fournis, il s'agissait de renseignements que l'on pouvait trouver dans le domaine public. J'ai donc fourni ce tableau au Comité et j'ai cité cette lettre, mais j'ai également estimé qu'il était important...
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
À titre d'information, nous sommes d'accord sur la décision du président. Nous allons l'envoyer au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre. Nous pourrons régler cette question et poursuivre les travaux du Parlement.
Je vous remercie beaucoup, madame la vérificatrice générale, d'être parmi nous.
J'entends souvent les mots « recouvrement de fonds » et, quand je parle à mes concitoyens, je veux savoir à quel point c'est réaliste.
Voici la direction que je veux emprunter.
Dans une de vos recommandations, vous avez suggéré de revoir les critères d'admissibilité, afin de savoir si, oui ou non, une entreprise remplissait vraiment les conditions requises pour recevoir des fonds. Peu importe ce qui s'est passé avant, je constate que Technologies du développement durable du Canada, ou TDDC, a quand même décidé de signer une entente de contribution avec les entreprises en question.
Si cette affaire devait se trouver en cour, je ne vois pas comment le juge pourrait dire aux gens de TDDC qu'il est vrai qu'ils ont fait une erreur en signant une entente de contribution avec l'entreprise. Si l'entreprise avait falsifié des documents ou sa raison d'être, et ainsi de suite, à ce moment, on pourrait dire que l'entreprise ne s'est pas bien présentée devant Technologies du développement durable du Canada.
Comment le gouvernement fera-t-il pour recouvrir ces fonds, selon vous? Avez-vous vu de quels moyens au sein pouvait disposer TDDC?
:
C'est de l'argent qu'on est censé avoir, mais qu'on n'a pas encore eu. Je ne sais pas comment M. et Mme Tout-le-Monde vont percevoir cela. Je ne sais pas s'ils appelleraient cela du recouvrement de fonds. Ce serait plutôt une réduction de budget parce qu'on n'aurait pas atteint les objectifs auxquels on s'attendait ou parce qu'il y aurait eu de l'abus dans cette affaire.
Je voudrais revenir à la recommandation que vous avez faite à la Fondation, celle de revoir les critères d'admissibilité. Dans le cadre de votre audit, vous avez établi des échantillons sur le recouvrement de fonds. C'est pour cette raison que vous aviez recommandé de revoir tous les contrats possibles signés avec les entreprises, parce qu'on soupçonnait que, s'il y avait eu un certain nombre de recouvrements, il y en aurait fort probablement d'autres.
La Fondation a-t-elle accepté cette recommandation, au moins partiellement? Je sais que, par la suite, d'autres témoins se sont dits d'accord sur la recommandation et qu'ils étaient en train de faire cette révision.
:
Merci, monsieur le président.
Je souhaite poursuivre avec M. Hayes.
La situation actuelle au sein de la Chambre est telle que... j'ai parlé de deux éléments. Il y a le droit d'auteur de la Couronne. Cela a trait aux documents relatifs aux détenus afghans — il y a là une énorme corrélation — qui n'ont pas été fournis à ce moment‑là. Le droit d'auteur de la Couronne est l'une des solutions potentielles pour la diffusion d'informations et de documents publics qui est appliquée différemment dans d'autres pays.
Si le personnel du ministère est désormais passé au CNRC, est‑ce que cela vous donne, à vous et à votre bureau, la capacité d'utiliser le même type de pratiques d'audit à l'interne que s'il s'agissait d'Industrie Canada? Ce sont là quelques-unes des solutions que je recherche pour que nous ne nous retrouvions pas à nouveau dans cette situation.
Une de mes préoccupations est que le CNRC n'a pas de syndicat relevant de l'AFPC. Il a une association, je crois, ou bien une affiliation. Je ne m'en souviens pas. Il s'agit d'un différent type d'association professionnelle. Mon inquiétude à cet égard tient à la manière dont nous allons procéder à l'avenir.
Aurez-vous les mêmes capacités d'auditer ce programme à l'avenir, si nécessaire, s'il relève du CNRC que s'il relevait directement d'Industrie Canada?
Je vais commencer par Mme Hogan.
Le commissaire à l'éthique a comparu devant le Comité. Il a exposé en détail ses conclusions dans le rapport Verschuren. Il a déclaré très clairement qu'il n'a pas repéré quoi que ce soit de criminel. Il n'a pas observé la moindre corruption qui l'inciterait, comme il l'a décrit, en raison de son obligation légale, à signaler l'affaire à la GRC. Cependant, le comité a été marqué par des accusations de corruption et de criminalité. J'aimerais tirer cela au clair. Je n'ai pas remarqué le moindre élément de preuve qui pourrait dénoter ce genre de criminalité.
Peut-être que vous pourriez nous en fournir. Vous avez mené une enquête approfondie. Vous avez consulté des documents que je n'ai pas vus. Vous avez certainement émis un rapport accablant au sujet de la mauvaise tenue des dossiers et de conflits d'intérêts ridicules qui n'auraient pas dû exister et qui auraient dû être mieux gérés.
En revanche, avez-vous vu des éléments de preuve qui vous ont fait craindre l'existence d'actes criminels qui devraient être signalés à la GRC?
:
Oui. La GRC n'a pas émis d'ordonnance de communication. Il est donc évident qu'elle ne poursuit pas l'affaire comme le voudraient les conservateurs, en dépit de l'intérêt politique que la chose présente à leurs yeux.
Je tiens à être très clair sur ce point, car nous avons passé des heures interminables à entendre des allégations de criminalité et de corruption. Des personnes ont été expressément diffamées par mes collègues conservateurs à cet égard.
Le commissaire à l'éthique a déclaré qu'il est légalement obligé de signaler l'affaire à la GRC et il ne l'a pas fait, car il n'a rien détecté.
Vous auriez la même obligation légale. Vous auriez signalé l'affaire s'il y avait eu des soupçons de criminalité, et vous avez déclaré qu'il n'y avait même pas de criminalité « potentielle » à votre avis, d'après tous les documents examinés.
Le témoin de TDDC est ici aujourd'hui, et il a déclaré, comme d'autres témoins... parce que, soit dit en passant, nous les entendons individuellement au lieu de tout en groupe, ce qui est ahurissant du point de vue du temps dont nous disposons, mais peu importe... Ce témoin atteste, comme d'autres témoins au cours des dernières semaines, avoir mis en œuvre jusqu'à présent 10 de vos 11 recommandations.
Lorsque vous examinez l'état des choses, la situation de TDDC — la mauvaise tenue des dossiers, la mauvaise gestion des conflits d'intérêts —, les mesures que le gouvernement a prises par la suite — la liquidation de TDDC pour transférer les activités au CNRC, les mesures visant à adopter vos recommandations —, êtes-vous satisfaite des mesures prises par le gouvernement et TDDC ou pensez-vous qu'elles sont tardives? Pensez-vous qu'elles sont inadéquates?
Pensez-vous qu'elles vont à l'encontre de vos recommandations ou pensez-vous qu'elles sont cohérentes par rapport à vos recommandations?
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Merci, monsieur le président.
Je ne pensais pas devoir utiliser une partie de mes cinq minutes pour renseigner certains libéraux sur votre rôle en tant que vérificatrice générale. Vous n'êtes pas une enquêteuse criminelle. Vous n'avez jamais été présentée comme une enquêteuse criminelle. Votre capacité à cerner des fraudes potentielles ou tout autre acte criminel, en lien avec ce qui s'est produit à TDDC, ne fait pas partie de votre mandat, tout comme c'est le cas pour le commissaire à l'éthique. Si c'est évident, s'il y a une abondance de preuves, comme vous l'avez dit, vous pouvez faire un aiguillage.
IL reste que, malgré tous les efforts déployés par M. Erskine-Smith, la GRC a confirmé qu'une enquête est en cours. Nous ne savons pas encore si la GRC va demander à votre bureau une ordonnance de production, mais ce n'est pas parce qu'elle ne l'a pas encore fait qu'elle ne le fera pas. Je crois que c'est ce que doivent comprendre les Canadiens qui nous regardent. C'est une enquête en cours.
La GRC a également confirmé avoir reçu des documents de la Chambre des communes, en raison de l'ordre de la Chambre, mais ils sont lourdement caviardés, et c'est précisément la cause de la paralysie du gouvernement et de la Chambre des communes. C'est le défaut du gouvernement de fournir à la Chambre des communes tous les documents non caviardés, qui pourront ensuite être utilisés à la discrétion de la GRC. Elle les examinera ou pas, c'est à elle de décider.
Madame la vérificatrice générale, pour ce qui est des potentiels actes criminels en question, je tiens à rappeler aux Canadiens que nous parlons de possible fraude et d'abus de confiance. La fraude est définie comme suit dans l'article 380 du Code criminel:
Quiconque, par supercherie, mensonge ou autre moyen dolosif, constituant ou non un faux semblant... frustre le public ou toute personne... de quelconque bien, service, argent ou valeur...
Cette personne est coupable d'un acte criminel, selon la valeur de l'objet de l'infraction.
Le détournement de presque 400 millions de dollars des contribuables, hors du cadre des accords de contribution, hors du cadre de la loi, est un acte frauduleux par sa nature même. Nous ne savons pas encore si la Couronne pourra produire les documents et établir l'intention, mais la police mènera une enquête selon des critères moins rigoureux que le procureur de la Couronne, qui poursuit les possibles fraudeurs en lien avec cette arnaque.
N'oublions pas que le sous-ministre adjoint, M. McConnachie, a dit que cela équivalait à donner de l'argent. C'était l'équivalent d'un scandale des programmes de commandite. Voilà qui montre l'ampleur de l'escroquerie, de la fraude, de la crise, de la question qui embourbe présentement les activités du gouvernement à la Chambre. Une dernière observation: tout cela pourrait être réglé si le gouvernement se conformait simplement à l'ordre de la Chambre et remettait tous les documents, conformément à cet ordre.
Madame la vérificatrice générale, seriez-vous d'accord?
Je vous avoue trouver que cela va un peu à l'encontre du témoignage d'un membre du conseil d'administration, qui a dit que tous les projets seraient revus, peu importe qu'ils aient été jugés admissibles ou non par la vérificatrice générale.
Une autre question est restée sans réponse précédemment. Peut-être pourrez-vous y répondre.
Que va-t-il se passer si un projet est jugé inadmissible par la vérificatrice générale et admissible par les cabinets de conseil?
Allez-vous retenir le choix du bureau de la vérificatrice générale ou celui des cabinets de conseil que vous avez engagés?
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C'est très utile. Je vous remercie de la réponse.
Ma prochaine question est dans le même ordre d'idées. Nous savons que, lorsque ce genre d'événements se produisent, vous êtes de plus en plus souvent convoquée, comme par notre comité, pour en discuter.
Est‑ce que nous avons atteint un point critique et est‑ce que votre bureau a besoin de ressources supplémentaires pour gérer les autres activités quotidiennes nécessaires? J'essaie de mieux comprendre ce qui se passe au Bureau du vérificateur général lorsqu'une crise surgit et que des demandes de ce genre sont faites. Êtes-vous encore capables, avec les ressources dont vous disposez, de faire votre travail, ou est‑ce que le temps que votre bureau doit consacrer à recueillir de l'information et à tenir des discussions vous empêche de mener vos autres activités? Je me posais la question.
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Merci, et encore une fois, je suis désolé, madame Khalid.
Je crois que cela conclut les tours de parole de tout le monde.
Merci, madame Hogan et à vos représentants du Bureau du vérificateur général, d'être venus ici aujourd'hui.
Merci, monsieur Rahme, d'être venu aujourd'hui vous aussi. Je sais que c'était dans des circonstances difficiles, alors j'apprécie que vous ayez pris le temps de venir nous voir.
Plusieurs éléments d'information ont été demandés.
[Français]
Vous pouvez soumettre des informations additionnelles à la greffière. Pour toute question, veuillez également consulter la greffière.
[Traduction]
Je vais à présent suspendre pour deux minutes, mais avant, j'aimerais dire une chose. Il y a un système un peu nouveau à la Chambre des communes en ce qui concerne les demandes de temps pour les réunions. Je sais que le préavis concerne une assez longue période. J'espère que cela ne prendra pas autant de temps que moi, mais je présume que nous le saurons à notre retour.
Je vais suspendre pour deux minutes afin de permettre aux témoins de sortir, et nous reviendrons tout de suite après.
La séance est suspendue.
:
Contrairement à mon habitude, j'interviendrai rapidement, car je sais que nous voulons passer à la période des questions à la Chambre.
À titre de rappel, l'ancien ministre libéral, M. Bains, a fait un témoignage assez mystérieux sur un certain nombre de questions, auxquelles je trouve personnellement que nous n'avons pas obtenu de réponses. Il y avait de nombreuses implications pour l'équipe de direction et pour l'ancienne présidente, Mme Lawrence, en ce qui concerne ses responsabilités dans cette affaire, et les témoignages différents de cette dernière et de l'ancien ministre Bains.
Je propose de convoquer Mme Lawrence à comparaître devant notre comité dans le cadre de l'étude en cours sur le rapport de la vérificatrice générale.
:
J'aurais peut-être besoin de l'aide de la greffière. J'enverrai le calendrier directement après cette réunion, tout dépendant de ce que nous faisons de la motion aujourd'hui.
Il reste entre six et huit témoins. La greffière revérifiera cela.
Ce à quoi je me prépare, monsieur Drouin, est en réalité la forte probabilité... Attendez une seconde; je resterai vague, car je ne veux pas... La vérificatrice générale devrait présenter une nouvelle série d'audits à l'automne, avant Noël. En général, la vérificatrice générale ne dépose pas ses rapports juste avant Noël, alors je m'attends à ce qu'ils soient présentés plutôt tôt que tard, après quoi le Comité examinera ces rapports et en priorisera certains d'entre eux.
Ce n'est pas aussi précis que je l'aurais voulu, car je crois que la vérificatrice générale doit d'abord annoncer le moment du dépôt.
La motion énumérait également un certain nombre de témoins. J'essaie de donner la priorité à ceux qui, je crois, sont les plus pertinents. Certains comparaîtront, et d'autres peut-être pas.
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C'est une bonne question.
Les motions ont préséance sur le processus des sous-comités, où nous avons cette règle d'équilibre des témoins.
Si c'est ce que vous voulez voir ici, j'encouragerais le Comité, avec le souci de ne pas nous éterniser sur le sujet et pour ne pas que vous pensiez qu'il y a des noms que vous auriez voulu proposer mais n'avez pas pu proposer, si vous signalez que vous aimeriez ajouter deux témoins à la liste, nous l'accepterions. Voilà ma recommandation.
Normalement, le sous-comité examine les choses. J'attends des témoins de tous les partis.
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Je devrai consulter le Comité à ce sujet.
Pour le moment, je vais m'arrêter, et les députés débattront de la question, car un député de l'opposition me fait savoir, monsieur Drouin, qu'il ne souhaite pas poursuivre sur cette voie. Alors, je vais me retirer du débat. J'ai essayé de répondre à vos questions du mieux que j'ai pu.
Madame Khalid, vous avez la parole, puis je demanderai s'il y a d'autres intervenants.
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Merci, monsieur le président.
Avec respect, je suis tout à fait d'accord avec ce que M. Drouin a dit. Je pense qu'il est très important que nous puissions prendre des décisions éclairées. Par ailleurs, je sais que ce n'est pas la première fois que je demande à voir au moins le plan de travail. Que cherchons-nous à faire ici? Où allons-nous?
Compte tenu du temps que vous aviez prévu pour le Comité, j'avais l'impression qu'aujourd'hui nous allions recevoir en arrivant les instructions de rédaction. J'ai pensé que ce serait formidable que nous puissions réellement avancer dans nos travaux.
De plus, j'aimerais souligner que nous ne savons pas toujours qui comparaîtra devant le Comité. Oui, nous avons tous eu l'occasion de proposer nos témoins. À présent, je ne sais pas combien de témoins il reste sur cette liste. Ce serait très utile pour moi, ainsi que pour tous nos collègues à cette table, de savoir qui il reste, à quoi ressemble notre plan de travail, à quoi ressemble notre calendrier, combien de temps encore nous allons continuer cela et quel est le but final ici.
J'ai jeté un œil à toutes les réunions que nous avons eues jusqu'ici. Nous en avons eu 14 sur cette étude. D'après les neuf années que j'ai passées au Parlement, la durée moyenne d'une étude est de quatre à six réunions, et nous en sommes à notre quatorzième.
Nous avons vu les mêmes témoins comparaître encore et encore, devant différents comités, tout dépendant de la perspective de l'opposition, ce qui n'est pas un problème. C'est une question importante. Je suis heureuse d'en discuter et je suis heureuse de la faire avancer. Cependant, j'ai maintenant l'impression que nous tournons en rond sans vraiment arriver là où le Comité tout entier souhaite arriver.
Jusqu'à présent, nous avons reçu 31 témoins. J'ignore le nombre total de témoins qui figurent sur cette liste. J'ignore combien de témoins il reste. Sur ces 31 témoins, TDDC a témoigné quatre fois. Le Bureau du vérificateur général a témoigné trois fois. M. Navdeep Bains a témoigné deux fois. Le Bureau du Conseil privé a témoigné deux fois. En remontant le fil, nous pouvons voir toutes les réunions avec toutes les personnes qui ont été invitées à comparaître, soit à titre personnel, soit en tant que membres d'organisations; le CNRC, le Bureau du vérificateur général, Innovation, Sciences et Développement économique Canada, le Bureau du Conseil privé, et aussi des gens qui comparaissent à titre personnel.
Je ne comprends pas pourquoi on cherche constamment à ajouter de plus en plus de noms à cette liste. Je n'ai pas d'objection, mais, ce que j'aimerais savoir, c'est où nous en sommes sur la liste des témoins. Allons-nous nous contenter de produire des témoins et de demander à des gens de comparaître sans jamais arriver au stade du rapport? Je veux dire, quel est le but ici?
Aussi, monsieur le président, j'aimerais savoir ce que les autres comités font à ce sujet. Je sais que bien des députés conservateurs posent les mêmes questions ou des questions similaires à ce sujet aux autres comités et je me demandais si un comité ou un autre ont avancé et sont passés à l'étape du rapport. Autrement, allons-nous simplement rester coincés, en continuant à nous dire que nous avons besoin de ce témoin‑ci ou que nous n'avons rien pu tirer de ce témoin‑là et nous avons alors besoin de celui‑ci et de celui‑là, etc., sans vraiment aller au cœur de ce que nous essayons de faire?
Je prends note de ce qu'a dit la vérificatrice générale aujourd'hui: c'est‑à‑dire que, selon son rapport et ses 12 recommandations, 11 ont déjà été mises en œuvre et la recommandation qui reste, sur l'examen des projets, est en cours de mise en œuvre. Elle en a longuement parlé.
Au fil des dernières 14 réunions, nous avons également entendu de nombreux témoins parler de la quantité de travail qui a été effectuée dans le cadre du processus de transition de TDDC au CNRC et de ce à quoi cette transition a ressemblé. Je crois que les membres ici présents ont eu l'occasion de poser à un groupe très diversifié de témoins des questions approfondies au sujet de ces défis techniques et au sujet de la direction que nous prenons.
Par conséquent, monsieur le président, j'aimerais simplement, encore une fois, dire que je suis d'accord avec M. Drouin et dire qu'il n'est pas logique de continuer à proposer toujours plus de motions alors que nous n'avons pas vu à quoi ressemble le plan de travail et que nous ignorons quels témoins restent sur la liste.
Je crois qu'il serait plus sage pour nous de demander à voir la vision — votre vision, monsieur le président, parce que ces témoins sont convoqués à votre discrétion — pour ensuite décider où nous irons à partir de là.
Je ne sais pas si certains de mes collègues ont levé la main, mais j'arrêterai ici, monsieur le président. J'ai hâte d'entendre ce qu'ont à dire mes collègues à ce point et, surtout, ce que vous avez à dire à ce propos vous aussi, monsieur le président.
:
Je ferai quelques remarques avant de revenir au débat sur l'amendement du Bloc à la motion.
Je crois qu'il s'agit, en partie, d'un rappel. Quand le Comité adopte une motion comme celle‑ci pour convoquer des témoins, c'est une information que tous les membres du Comité connaissent, et donc, nous avons tous la possibilité de voir où en sont nos propositions sur cette liste. Je le dis, car c'est important. Le Comité a jugé prioritaire que je ne convoque que des témoins qui ont été approuvés par le Comité.
Madame Khalid, vous avez énuméré tous les témoins que nous avons entendus. Il y a deux options; vous pouvez demander à la greffière la liste complète, ou vous pouvez retourner aux motions adoptées par notre Comité. Elles sont accessibles, et ce, en tout temps. Faites ce que je fais: je passe le tout en revue et je coche.
Ensuite, vous avez demandé ce que font les autres comités. Ce n'est certainement pas à notre comité de répondre à cette question. Elle devrait être adressée à la Bibliothèque du Parlement.
Je voulais en parler, car je crois que ces questions dépassent ce que notre comité pourrait et devrait répondre. Nous parlons ici des témoins.
Je vois votre main, madame Khalid, et je vois la vôtre, monsieur Perkins.
Je voulais simplement compléter ce point. C'est une chose que le Comité a commencé à faire, c'est‑à‑dire présenter des motions pour convoquer des témoins. Je fais de mon mieux pour les regrouper de façon à ce qu'elles soient pertinentes pour les membres.
Revenons au débat.
Monsieur Perkins, vous avez la parole.
Mme Iqra Khalid: Monsieur le président...
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En ce qui concerne certains des points qui ont été soulevés, il est évident que le Comité est maître de son destin. Nous avons entendu quelques témoins, mais l'une des raisons pour lesquelles le Comité ajoute des témoins pendant l'étude, comme nous le savons, c'est que les témoignages apportent de nouvelles preuves ou soulèvent d'autres questions, comme cela a été le cas lorsque nous avons reçu l'ancien ministre libéral Bains et entendu les contradictions entre certains de ses témoignages. C'était difficile pour lui de se contredire beaucoup, car il n'a pas répondu à beaucoup de questions, mais, quand il a répondu, ses réponses se sont avérées différentes des autres témoignages que nous avons entendus.
Le Comité n'a pas entendu le témoin que nous avons proposé, je crois, ni ceux que le Bloc a proposés. Je suis toujours convaincu, monsieur le président, que la greffière peut toujours établir le moment opportun et le nombre de témoins à inviter ici afin que la structure soit raisonnable et que nous puissions aller au cœur de ces questions. Personnellement, je ne crois pas qu'il soit nécessaire d'attendre un plan de travail. Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup d'autres témoins, à part ceux de la motion originale.
Je pense que nous sommes capables de faire plus d'une chose en même temps et de présenter plus de témoins. Si cela prend deux ou trois réunions supplémentaires, je crois que la question de savoir ce qu'il est advenu des 400 millions de dollars de l'argent des contribuables vaut le temps et l'effort.
Je suis toujours surpris que les gens ne veuillent pas aller au fond des choses en ce qui concerne les 82 % de conflits d'intérêts et, très franchement, les témoignages contradictoires sur ce qui s'est passé, les pratiques de gestion sur place et la relation entre les membres du conseil d'administration qui ont été nommés, choisis par le , et placés à ce conseil, et le changement culturel qui s'est produit quand la présidente, qui n'a pas posé sa candidature, mais à qui il a été demandé de prendre la relève, y a siégé, et a dit certaines choses qui semblent très différentes de ce que nous entendons de la part d'autres témoins.
J'en resterai là, monsieur le président, et je dis simplement que je crois que nous pouvons aller de l'avant avec cela, inscrire ces témoins sur la liste et laisser la greffière s'occuper du choix du moment.
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Merci, monsieur le président.
Afin de clore le débat de manière positive, je propose que nous adoptions simplement la motion et que nous invitions les témoins mentionnés dans l'amendement et dans la motion. Ensuite, je propose que nous nous réunissions en sous-comité pour que chaque parti puisse parler de ses priorités quant aux prochains témoins à inviter. Tout cela serait fait en connaissance de cause, puisque nous avons reçu le calendrier de la part du Président pendant la période des questions. Nous savons aussi qu'au début du mois de décembre, la vérificatrice générale va déposer un autre rapport, qui aura aussi préséance, probablement, sur l'étude concernant Technologies du développement durable Canada.
Il serait donc bien que tous les partis s'entendent en sous-comité pour qu'ils puissent parler de leurs priorités et pour que nous puissions procéder. Je propose que cette réunion ait lieu cette semaine, jeudi ou vendredi. Pour cela, il faudrait toutefois clore le débat sur cette motion et l'adopter en priorité.