:
J'ouvre maintenant la séance.
Je souhaite à tout le monde la bienvenue à la 108e réunion du Comité permanent des comptes publics de la Chambre des communes.
[Traduction]
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride, conformément au Règlement. Les membres y participent en personne dans la salle et à distance au moyen de l'application Zoom.
[Français]
Conformément à l'article 108(3)g) du Règlement, le Comité se réunit aujourd'hui dans le cadre de son étude des rapports 2 à 4 de 2024 de la vérificatrice générale du Canada.
[Traduction]
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins. Nous recevons les représentants du Bureau du vérificateur général: la vérificatrice générale du Canada, Karen Hogan; la directrice, Mélanie Joanisse; et les directeurs principaux, David Normand et Glenn Wheeler.
Je vous remercie de votre présence.
Madame Hogan, je sais que vous avez une déclaration liminaire. Vous avez la parole. Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je suis heureuse d'être ici aujourd'hui pour discuter de trois rapports qui viennent d'être déposés à la Chambre des communes.
Je tiens d'abord à souligner que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinabe.
[Français]
Ce lieu est aussi appelé Ottawa. J'exprime ma gratitude et mon respect à tous les peuples autochtones qui ont contribué à façonner et à protéger les magnifiques territoires qu'ils occupent partout au Canada.
Aujourd'hui, je suis accompagnée de M. Glenn Wheeler, de M. David Normand et de Mme Mélanie Joanisse, qui étaient les responsables des trois audits.
Deux des audits dont je vais parler aujourd'hui portaient sur des programmes qui appuient les peuples autochtones du Canada. Le troisième, que je vais aborder en premier, a examiné la conception et la mise en œuvre du Fonds national des corridors commerciaux. Ce fonds vise à améliorer la circulation de marchandises à l'échelle du pays en renforçant les réseaux de routes, de chemins de fer, d'aéroports et de ports maritimes. Des réseaux de transport fluides et résilients favorisent les échanges commerciaux au moyen d'importations et d'exportations, et contribuent ainsi à la santé économique du Canada.
[Traduction]
Nous avons constaté que Transports Canada avait bien conçu et mis en œuvre le fonds. Le ministère a recueilli et utilisé des données sur l'état et l'efficacité des corridors de transport pour cerner les goulots d'étranglement et d'autres contraintes liées à la fluidité. Cette approche fondée sur des données probantes a permis de sélectionner des projets visant à combler les lacunes connues en infrastructure.
Cependant, en raison de faiblesses dans le suivi des résultats et les rapports que fait Transports Canada, il était difficile d'établir si les projets avaient les effets escomptés. Il faut des années avant que des programmes d'infrastructure comme le Fonds national des corridors commerciaux ne produisent des résultats. En raison de ce facteur de temps, il est d'autant plus important de mettre en place un système rigoureux de suivi du rendement afin que Transports Canada puisse démontrer dans quelle mesure les fonds ont contribué à améliorer la fluidité de l'infrastructure de transport du Canada.
[Français]
Je vais maintenant passer à nos audits relatifs aux programmes qui visent à soutenir les peuples autochtones du Canada.
Le premier portait sur le logement dans les collectivités des Premières Nations. Nous avons constaté que Services aux Autochtones Canada, ou SAC, et la Société canadienne d'hypothèques et de logement, la SCHL, avaient fait peu de progrès pour aider les Premières Nations à améliorer les conditions de logement dans leurs collectivités.
Tant SAC que la SCHL sont tenus de travailler avec les Premières Nations afin de combler leurs besoins en matière de logement d'ici 2030. Au cours des cinq dernières années, les deux institutions ont dépensé près de 4 milliards de dollars pour construire de nouveaux logements, pour réparer des logements existants et pour renforcer la capacité des Premières Nations à gérer le portefeuille.
Pourtant, nous avons constaté qu'en 2023, 80 % des besoins restaient à combler. Le pourcentage de logements qui nécessitaient des réparations majeures ou qui devaient être remplacés est resté essentiellement inchangé, malgré les efforts fournis pour construire ou pour réparer des logements.
[Traduction]
En 2021, l'Assemblée des Premières Nations avait évalué à 44 milliards de dollars le montant nécessaire pour améliorer le logement dans les collectivités des Premières Nations, et les besoins ne cessent d'augmenter.
Nous avons constaté que le ministère et la Société canadienne d'hypothèques et de logement, ou SCHL, n'avaient pas accordé la priorité aux collectivités où les besoins étaient les plus importants. Les communautés des Premières Nations ayant les pires conditions de logement ont reçu moins de financement que les communautés de même taille ayant de meilleures conditions de logement.
La moisissure dans les logements des Premières Nations est un risque pour la santé qui perdure depuis longtemps, et nous avons constaté que Services aux Autochtones Canada et la Société canadienne d'hypothèques et de logement ne connaissent toujours pas l'ampleur du problème. En fait, le ministère et la SCHL ne suivent actuellement pas la stratégie qu'ils ont élaborée en 2008 pour régler ce problème, et ni l'un ni l'autre ne pouvait expliquer pourquoi la stratégie n'était plus utilisée. Il n'y a pas de plan en place pour s'attaquer à ce problème.
C'est la quatrième fois depuis 2003 que nous sonnons l'alarme au sujet des logements insalubres et inadéquats dans les collectivités des Premières Nations. L'accès à un logement adéquat est un besoin humain fondamental. Après quatre rapports d'audit, je peux honnêtement dire que je suis complètement découragée que la situation ait si peu changé et que tant de membres et de familles des Premières Nations continuent de vivre dans des logements inadéquats.
Les conclusions de notre dernier rapport d'audit sur le Programme des services de police des Premières Nations et des Inuits sont tout aussi préoccupantes. Dans l'ensemble, nous avons constaté que ni Sécurité publique Canada ni la Gendarmerie royale du Canada, ou GRC, n'avaient travaillé en partenariat avec les collectivités autochtones pour fournir des services de police proactifs axés sur les collectivités. Ils n'ont pas recueilli suffisamment de renseignements pour savoir si le programme donnait les résultats escomptés, y compris pour savoir si les exigences énoncées dans les ententes sur les services de police étaient respectées.
[Français]
Notre dernier audit de ce programme remontait à 2014, il y a 10 ans, et nous avons à nouveau constaté des lacunes profondes dans sa gestion. Le financement accordé au programme a beaucoup augmenté au cours des 10 dernières années. Nous avons constaté que 13 millions de dollars liés à l'exercice 2022‑2023 n'avaient pas été dépensés. Cette constatation est préoccupante dans le contexte d'un programme qui a pour objectif de veiller à la sécurité des collectivités autochtones.
Par ailleurs, nous avons constaté que Sécurité publique Canada n'avait pas d'approche pour répartir les fonds équitablement entre les collectivités. Le ministère nous a indiqué que, pour déterminer les sommes attribuées, il se fiait à la mesure dans laquelle les provinces et les territoires étaient disposés à financer leur part du programme, ainsi qu'au financement que les collectivités avaient reçu dans le passé.
[Traduction]
Nous avons relevé un manque de collaboration et de partenariat soutenus avec les communautés. Par exemple, bon nombre d'ententes sont automatiquement renouvelées pour des périodes de 10 à 15 ans. Cela signifie que l'engagement auprès des collectivités peut être reporté très longtemps.
Nous avons également constaté que, en raison de pénuries de personnel au cours des cinq dernières années, la GRC n'a pas été en mesure de pourvoir pleinement les postes pour lesquels elle reçoit des fonds en vertu des ententes du programme. Autrement dit, les communautés inuites et des Premières Nations n'obtiennent pas le niveau de services de police proactifs et axés sur la communauté qu'elles devraient recevoir.
Qu'il s'agisse du logement, des services de police, de la salubrité de l'eau potable ou d'autres dossiers critiques, il se dégage de nos audits des programmes fédéraux visant à soutenir les peuples autochtones du Canada une succession d'échecs inquiétants et persistants. L'absence de progrès démontre clairement que l'approche passive et cloisonnée du gouvernement est inefficace et, en fait, contraire à l'esprit d'une véritable réconciliation. Un changement fondamental s'impose de toute urgence pour favoriser des progrès importants dans l'offre d'un soutien adéquat aux familles et aux communautés autochtones de tout le pays, en particulier à celles qui en ont le plus besoin et qui sont trop souvent laissées pour compte à l'heure actuelle.
[Français]
En omettant de prendre des mesures concrètes pour transférer pleinement aux peuples autochtones les pouvoirs et les compétences qui leur reviennent, le gouvernement fédéral ne respecte pas l'engagement qu'il a pris d'aider ces peuples à atteindre l'autodétermination. Il est important de comprendre que ces problèmes n'ont pas été hérités du passé. Ils sont actuels et perpétuels, et ils ont des conséquences directes que les gens vivent au quotidien, en plus d'entraver les engagements que le Canada a pris en faveur de la vérité et de la réconciliation.
Ceci conclut ma déclaration d'ouverture. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
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Merci, monsieur le président.
Merci, madame la vérificatrice générale, pour ce rapport.
Dans votre rapport, vous énoncez un certain nombre de réalités et de conclusions, dont le fait qu'il n'y a eu « aucune amélioration significative des conditions de logement dans les collectivités des Premières Nations. » Pour la période entre 2015 et 2022, vous avez indiqué que « le pourcentage de logements nécessitant des réparations majeures est passé de 20,8 % à 19,7 %, » mais que le pourcentage de logements qui « devaient être remplacés a augmenté, passant de 5,6 % à 6,5 %. »
J'en comprends qu'il y a plus de logements dont les réparations sont prohibitives que de logements qui ont besoin de réparations générales et qui, du moins en pourcentage, se font davantage réparer.
Pouvez-vous nous expliquer plus en détail pourquoi plus de logements ne peuvent pas être remplacés, alors qu'il semble y avoir plus de logements qui se font réparer?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens à remercier la vérificatrice générale de cet important rapport.
Nous subissons les conséquences du racisme systémique. C'est évident. Des décennies de gouvernements irresponsables successifs ont conduit aux observations faites par la vérificatrice générale ce matin. Comment les gouvernements successifs peuvent-ils être irresponsables au point d'entraîner la mort de personnes simplement parce qu'elles sont membres des Premières Nations? En fin de compte, c'est de cela qu'il est question aujourd'hui.
Dans le Nord de l'Alberta, quand on n'a pas de logement et qu'on vit à l'extérieur par des températures de 50 degrés sous zéro, la conséquence est la mort. Il y a des chiffres publiés en Alberta. Par exemple, dans la seule ville d'Edmonton, plus de 3 000 personnes sont sans abri, une augmentation qui est supérieure à celle de toutes les années précédentes et qui n'y est en rien comparable.
Le manque continu d'attention, le manque de responsabilité et le manque de confiance continuent de hanter la société canadienne. Je suis troublé par les conclusions de la vérificatrice générale. Je tiens à remercier son équipe d'avoir rédigé un tel rapport et le Bureau du vérificateur général de travailler depuis des décennies pour continuellement sonner l'alarme.
Je suis ici depuis un peu plus de deux ans, et nous avons vu un certain nombre de rapports soulignant l'incapacité de Services aux Autochtones Canada de fournir le genre de logements de qualité et de qualité de vie auxquels les Canadiens s'attendent. Ces logements et cette qualité de vie ne sont tout simplement pas là.
Il se pose un énorme problème systémique, et la vérificatrice générale, dans quelques mois à peine, reviendra ici même pour parler d'une autre atrocité qui perdure parce que le gouvernement continue de fermer les yeux indéfiniment sur le racisme systémique au sein de Services aux Autochtones Canada. Ce qui nous attend, c'est peut-être une autre décennie de politiques qui entraîneront la mort de mes proches. C'est tout simplement inacceptable. Nous avons besoin de responsabilisation. Nous avons besoin de changement.
Il faut que mes collègues soient sérieux à cet égard et comprennent la situation. C'est l'enjeu le plus fondamental de notre société. Si nous ne pouvons pas aider les gens avec lesquels nous avons conclu un traité, quel genre de pays le Canada est‑il donc? Nous ne sommes pas des partenaires honorables. Nous manquons à votre devoir, et ce, depuis des générations. C'est tout simplement inacceptable.
En ce qui concerne l'Alberta, si nous jetons un coup d'œil au rapport, sous la rubrique « Financement inéquitable pour les collectivités ayant les pires conditions de logement », on peut lire ce qui suit au paragraphe 2.34:
Selon une analyse réalisée par la Société canadienne d'hypothèques et de logement en 2023, la désuétude de ses formules a entraîné un important sous-financement pour les Premières Nations situées en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba. Par conséquent, elles n'ont pas reçu leur part équitable du financement. Par exemple, en 2022, la région de l'Alberta a reçu près de 19 millions de dollars de financement.
Ce sont des miettes. Je poursuis:
Si la formule avait été mise à jour au moyen des données du récent recensement, cette région aurait reçu environ 35 millions de dollars. La Société a déterminé qu'il manquait à cette région plus de 140 millions de dollars, de 2008‑2009 à 2022‑2023.
Comment un ministre du Cabinet peut‑il s'asseoir à une table et approuver un budget sans même s'interroger sur la condition dans laquelle son principal partenaire est censé se trouver? Quel genre de gouvernement avons-nous? C'est un gouvernement qui s'en fiche, qui profite du racisme systémique dont il a hérité et qui est complice de la mort de mes proches. C'est inacceptable.
Je sais que dès que j'aurai terminé de parler de la question, on continuera d'ignorer le sujet et de le balayer sous le tapis. Les ministres continueront de dire qu'ils ont fait de l'excellent travail. L'opposition continuera de défendre ses dossiers, et les Autochtones se retrouveront sans toit au bout du compte.
À qui profitent et nuisent ces décisions incessantes qui portent préjudice aux collectivités? C'est un fait que, depuis 2001, nous utilisons un recensement de 2001 pour la formule relative aux communautés autochtones. N'est‑ce pas totalement injuste?
Quelqu'un doit en être tenu responsable de la situation. Quelqu'un doit présenter des excuses. Quelqu'un doit assumer la responsabilité d'une négligence aussi flagrante.
La négligence a provoqué une catastrophe majeure. Le fait est que nous n'avons même pas pu mettre à jour une formule pour assurer l'équité dans ma région de l'Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba. L'une des mesures les plus simples que l'on puisse prendre — simplement examiner la formule et en assurer la mise à jour — n'a pas été prise. Quelle négligence flagrante.
De plus, les petites collectivités connaissent mal des programmes. Comment peut‑on s'attendre à ce qu'elles collaborent avec le gouvernement alors que c'est lui qui reste les bras croisés à attendre que quelqu'un lui indique qu'un problème qui lui a été signalé dans les années 1980, ou même avant, existe toujours? Il y a encore des moisissures, des maisons délabrées et un manque d'eau potable. Pourquoi les collectivités doivent-elles continuellement répéter les mêmes faits à chaque exercice... pour en revenir au même résultat? Elles sont à court de temps, de ressources et d'espoir.
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Je partage vos sentiments. Je suis plutôt découragée par le fait que 20 ans se sont écoulés et que peu de progrès ont été accomplis malgré les sommes d'argent qui ont été investies.
Je vais citer certains de mes prédécesseurs. Je peux vous dire que Sheila Fraser, à la fin de son mandat, a déclaré que l'incapacité du gouvernement de répondre aux besoins des communautés des Premières Nations était inacceptable. Mon prédécesseur, environ cinq ans plus tard, a déclaré que c'était plus qu'inacceptable. À mon avis, ces déclarations non équivoques ne sont pas des catalyseurs pour motiver les changements qui sont nécessaires.
J'aimerais que le gouvernement adopte une approche fondamentalement différente pour résoudre les problèmes, qu'il s'agisse de l'eau potable, de l'état de préparation aux situations d'urgence, du logement ou du maintien de l'ordre. L'approche passive et cloisonnée qui consiste à demander aux communautés de présenter des demandes ne semble pas fonctionner. Nous disposons de deux décennies de renseignements pour vous montrer que cette approche ne fonctionne pas pour le logement.
L'autre chose que j'aimerais dire, c'est qu'on a estimé combien d'argent et d'efforts il faudrait pour combler le manque de logements dans les communautés. Services aux Autochtones Canada et la SCHL n'avaient pas de plan de financement à long terme. Il n'est pas nécessaire de tout financer en un an, mais il faut un plan de financement à long terme pour aider les communautés à se doter de la capacité de construire et de réparer. L'absence de plan signifie que des progrès sont réalisés, mais qu'ils ne sont pas suffisants lorsque 80 % des besoins ne sont pas satisfaits.
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Merci de cette réponse.
Au début des années 1980, un célèbre aîné de l'Alberta, Harry Daniels, a dit que l'approche du gouvernement fédéral pour appuyer les Autochtones ressemblait beaucoup à celle de quelqu'un qui donne du pain: le gouvernement fédéral exige que la personne autochtone (à l'époque, il utilisait le mot « Indien ») demande un morceau de pain, puis il rompt le pain pour déterminer combien il va en donner.
M. Daniels a aussi dit que le gouvernement ne détient que quelques morceaux de pain, ce qui force bien des nations à rivaliser entre elles. Cette concurrence pour obtenir quelques dollars du gouvernement fédéral favorise les nations les plus populeuses et les mieux outillées. Les petites nations qui ont moins de capacités et qui n'ont pas de gestionnaire du logement, par exemple, ne reçoivent rien.
Je me rappelle ce commentaire. C'était à la fin des années 1970 et au début des années 1980, durant la table ronde constitutionnelle. Le gouvernement s'était engagé à revoir cette terrible approche. Après ces discussions (bien des aînés des Prairies se souviendront de ce commentaire célèbre de M. Daniels), M. Daniels a dit que nous devions changer d'approche, que le gouvernement fédéral ne pouvait pas continuer de monopoliser la corbeille à pain et de demander aux Premières Nations d'en quémander, qu'il était temps que le gouvernement montre aux Premières Nations où se situait la boulangerie et qu'il s'engage à faire du pain avec elles.
Quelle contribution remarquable à l'idéologie et au dialogue M. Daniels avait faite à l'époque.
Avez‑vous d'autres commentaires dont vous voulez nous faire part, madame Hogan, concernant l'avenir que vous envisagez pour les relations Canada‑Autochtones?
Madame Hogan, j'ai une question de la présidence à vous poser, ce que je ne fais pas souvent.
Je suis curieux. J'écoute ces réunions et j'essaie souvent d'y cerner les particularités uniques. Par définition, votre bureau ne se prononce pas sur les politiques, et je pense que c'est tout à fait logique; vous êtes là pour examiner les résultats. Cependant, vos commentaires d'aujourd'hui selon lesquels nous devons repenser nos façons de faire donnent à penser que la politique actuelle ne fonctionne pas.
Je vous demanderais de commenter mon observation. La politique actuelle ne fonctionne pas, ce qui porte à croire que de faire la même chose encore et encore pendant des années n'aboutira qu'au même résultat. On se retrouvera avec les mêmes résultats, et donc avec plus de déception encore.
Pourriez-vous nous en parler, s'il vous plaît? Cela nous indique, à mon avis, que le Comité et les législateurs en général doivent envisager une refonte des politiques en matière de logement dans les communautés des Premières Nations. Pouvez-vous répondre à cela, s'il vous plaît?