:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis d'accord avec notre collègue du Bloc et mes collègues libéraux pour dire que nous devons veiller à ce que le public ait accès à l'information. J'espère que nous pourrons obtenir le consentement unanime ici pour que l'information communiquée au public le soit de façon égale et équitable.
Il y a différents médias au Québec, en Alberta et partout au pays. Il est important que nous assurions une distribution juste et équitable de ces documents. Pour en arriver à l'amendement de Mme Khalid, il n'est pas normal qu'on ait l'impression que des documents sont remis à certains journalistes. On peut se demander: en échange de quoi? Comment se fait‑il que seuls certains journalistes aient accès à l'information pour faire un reportage? J'ai l'impression que c'est dans le but d'obtenir un traitement préférentiel dans une histoire.
Je pense que nous évitons le problème à la source en rendant publics et disponibles tous les documents relatifs à cet enjeu. De plus, il nous incombe maintenant d'essayer de comprendre ce qui s'est passé ici, ce qui est arrivé, quelle en est la raison, et qui en est responsable.
Merci, monsieur le président.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je crois que nous sommes en train de discuter de l'amendement, conformément à la procédure du Comité.
Je n'ai pas grand-chose à ajouter à ce qu'ont dit mon collègue du NPD, M. Desjarlais, et ma collègue libérale, Mme Shanahan.
Je suis tout à fait d'accord avec la motion principale, mais aussi avec l'amendement, parce que nous devons comprendre le précédent que nous créons lorsque des documents comme celui‑ci font l'objet de fuites. Nous voulons nous assurer que les règles nous régissant sont appliquées. Sinon, les témoins hésiteraient à venir nous communiquer des renseignements, des documents confidentiels que nous, en tant que comité, pourrions accepter ou non. La situation mettrait clairement en jeu ce qui se passe dans les collectivités au Canada, et ainsi de suite.
Je serai très brève et je m'arrêterai ici, monsieur le président. J'aimerais que nous passions tout de suite au vote sur l'amendement, puis sur la motion principale.
Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président.
Pour traiter brièvement de la première partie, je suis tout à fait d'accord avec ce volet. Les conservateurs donnent leur consentement à publier tous les documents en ligne.
Quant à la deuxième partie, il ne s'agissait pas de documents confidentiels. Je ne sais pas où Mme Khalid veut en venir avec son amendement visant à déclencher une enquête sur quelque chose qui ne pouvait pas faire l'objet d'une fuite. Il n'y avait rien à divulguer s'il s'agissait d'un document public. Comme notre compétente greffière l'a souligné, la réponse écrite à une question n'est pas considérée comme confidentielle par le Comité. Il me semble donc un peu étrange que nous devions tout à coup enquêter sur une chose qui n'était pas interdite. Si vous voulez que notre greffière et notre président perdent leur temps ainsi, allez‑y, mais je trouve farfelu d'emprunter cette voie.
J'appuie tout à fait la motion principale, mais je pense que l'amendement n'est pas pertinent. S'il ne s'agissait pas de documents confidentiels, le fait qu'ils aient été fournis ailleurs... Bien franchement, je pense que nous devrions être plus proactifs et distribuer ces documents de façon plus générale. Les questions sont posées publiquement. Nous interrogeons les témoins. Nous constatons souvent qu'ils disent vouloir nous répondre par écrit pour éviter nos questions, et parfois, nous ne recevons rien. Si une question est posée publiquement, la réponse devrait être fournie le plus publiquement possible aussi. Ainsi, les Canadiens, qui, je le sais, nous écoutent et regardent régulièrement les délibérations de notre comité avec enthousiasme, disposent de tous les renseignements.
Je suis tout à fait d'accord pour mettre les documents en ligne, mais pour ce qui est de la deuxième partie, il n'y a pas eu de fuite puisque rien n'était confidentiel.
:
J'ai une liste d'intervenants, mais attendons un instant.
Je vais répondre à cela, car je vois où vous voulez en venir.
Je vais vous dire d'emblée, soit dit en passant, que ce n'était pas moi. Vous pouvez compter là‑dessus. J'ai essayé de me conduire honorablement au sein du Comité, et ma parole est tout ce que j'ai pour que nous puissions travailler ensemble. La greffière me dit que nous collaborons là‑dessus.
Je vais également vous dire ce que j'en pense. À mon avis, les documents ne sont pas confidentiels. Selon moi — et j'ai posé la question à la greffière —, une fois que l'article du Globe and Mail a été publié, tout journaliste qui communique avec le Comité devrait recevoir les documents. Dans sa sagesse, la greffière m'a conseillé de ne pas le faire, alors je l'ai écoutée. Cependant, je pense que les réponses écrites à une question orale ne sont pas des documents confidentiels. Une fois qu'ils les ont reçus, les membres du Comité sont libres de les divulguer.
Non seulement je ne pense pas qu'il y ait eu d'infraction, mais je réitère que ce n'était pas moi.
Cela dit, l'amendement à la motion est ce qu'il est. Vous êtes libre de proposer un amendement, mais d'emblée, les documents qui sont présentés au Comité en réponse aux réunions publiques... Les témoins n'ont pas été en mesure de nous répondre sur‑le‑champ, ce qui aurait été du domaine public. Ils ont donc accepté de fournir une réponse écrite. En fait, ce n'est pas différent d'une réponse publique qui figure au compte rendu et qui est diffusée publiquement. Ici, nous avions une réponse écrite.
C'est mon point de vue, et je crois que c'est ainsi pour tous les comités, pas seulement celui des comptes publics. À mon avis, les députés sont libres de faire ce que nous faisons tous en tant que législateurs, c'est‑à‑dire étudier les choses s'ils pensent y trouver des renseignements avec lesquels travailler. C'est simplement mon opinion et ce que je pense.
Je reconnais que mon travail consiste à protéger le Comité, et je comprends qu'il est important que l'information vous soit fournie afin que vous puissiez décider comment l'utiliser à l'avenir. J'ai répondu à votre préoccupation, ou je l'ai du moins abordée — peut-être que je n'y ai pas répondu.
Je vais donner la parole à Mme Sinclair-Desgagné, puis à qui que ce soit d'autre.
:
Je remercie mes collègues d'avoir appuyé cette motion, et je remercie les médias francophones, qui vont maintenant avoir accès à ces documents.
La question de la Gendarmerie royale du Canada est un sujet qui me tient beaucoup à cœur et dont j'ai discuté avec plusieurs membres ici présents.
Nous étions tous d'accord pour inviter ses représentants. Dans leur réponse, je pense qu'ils n'ont aucunement tenu compte de ce qui avait été discuté en comité. C'est vraiment dommage et cela représente peut-être un manque de sérieux de leur part, parce que nous avions discuté très ouvertement du fait que la GRC ne répondrait pas précisément à des questions sur l'enquête. Tout le monde était d'accord là-dessus. La GRC pourrait toutefois nous donner de l'information sur la manière dont elle procède lors d'enquêtes comme celle sur ArriveCAN au moyen d'exemples de manière à informer ce comité et la population en général, qui veut savoir comment va finir toute cette saga.
En ce moment, tout ce qu'on entend, c'est que la GRC mène une enquête. Tout est dans la cour de la GRC. Je pense que toute la population a le droit de savoir ce qui va se passer. Je pense que la réponse de la GRC manque totalement d'égards pour le travail de ce comité et pour la confiance que la population leur donne quant à l'enquête qu'elle doit mener sur la saga d'ArriveCAN et sur les comportements hautement douteux de certaines personnes, d'entreprises et de fonctionnaires. Je pense qu'il est important que la GRC vienne témoigner à ce comité. La GRC est d'abord et avant tout un service public payé par les contribuables. Elle doit donc répondre à certaines questions.
J'aimerais, avec le consentement unanime du comité, réinviter la GRC avec insistance, comme on l'a fait pour des ministères ou des agences, pour qu'elle vienne devant ce comité et réponde aux questions. Nous étions tous d'accord. Nous avons tous voté en faveur de la motion que j'ai présentée. Je pense qu'il est important que la GRC vienne pour finalement boucler la boucle de toute la saga ArriveCAN.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je me rappelle très bien la discussion que nous avons eue à propos de la GRC. À mon avis, nous voulions qu'elle témoigne à des fins éducatives.
Toutefois, monsieur le président, un autre sujet m'embête beaucoup. Je pense que ce sujet est important pour le Comité permanent des comptes publics.
On a appris, aujourd'hui, que des députés du Parlement ont déclaré des dépenses pour aller à un congrès partisan en disant qu'il s'agissait d'une espèce de réunion de caucus, sans toutefois fournir de détails ni de transparence sur la nature de leurs dépenses.
[Traduction]
Les bureaux de chaque député sont payés et soutenus par l'argent des contribuables. Vous le savez très bien, monsieur le président, puisque vous avez vous-même défendu les contribuables canadiens auprès de la Fédération canadienne des contribuables.
Nous avons appris aujourd'hui que c'est le Parti conservateur du Canada qui a utilisé le plus de fonds publics, subventionnant les frais de déplacement de ses députés, des membres de leur famille et de leur personnel pour assister à un congrès du Parti conservateur à Québec. C'est très décevant d'apprendre cela, d'autant plus que les conservateurs se targuent d'être les gardiens des deniers publics, alors que nous sommes témoins de cette mauvaise utilisation flagrante des fonds parlementaires.
Nous n'avons pas besoin d'aller très loin. Il est tout à fait à propos que nous discutions des médias et de la couverture médiatique de différentes questions, monsieur le président, et à juste titre. Le Comité des comptes publics doit se préoccuper de l'utilisation de l'argent des contribuables. Les députés conservateurs ont dépensé des centaines de milliers de dollars pour amener leurs conjoints et leur personnel à des événements politiques. C'est une chose qu'il faut... On ne parle pas ici de quelques dollars seulement; on parle de centaines de milliers de dollars.
Monsieur le président, je crois que vous étiez membre de la Fédération canadienne des contribuables, ou que vous en étiez administrateur. Je sais que vous en êtes très fier et que vous y avez fait allusion au cours de votre carrière. La Fédération canadienne des contribuables a demandé que les sommes facturées à la Chambre des communes, au moyen de ce qui est en fait une échappatoire, soient remboursées en totalité ou en partie. Elle disait que « les contribuables ne devraient pas subventionner les politiciens... »
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis heureuse de pouvoir prendre la parole à ce sujet. Très franchement, je ne suis pas contre l'intention et l'esprit de ce que disent mes collègues autour de la table. En fait, le but du Comité est de veiller à ce qu'il y ait une reddition de comptes sur la façon dont les fonds publics sont dépensés.
Monsieur le président, mes neuf années en tant que députée m'ont vraiment montré ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire. Le partage des pouvoirs est important.
Nous savons tous ici qu'une enquête de la GRC est en cours. Nous savons pertinemment que les agents de la GRC, ou les personnes qu'elle délègue comme représentants, viendront nous répéter qu'ils ne peuvent pas répondre à nos questions parce qu'il s'agit d'une enquête publique ou en cours. Sachant cela dès le départ, pourquoi gaspillons-nous l'argent des contribuables pour tenir cette réunion? Pourquoi ne pas attendre la fin de l'enquête pour que notre comité puisse savoir ce qui a mal fonctionné et quelles recommandations formuler pour corriger la situation?
Monsieur le président, en tant que membres de ce comité, nous n'avons pas le droit ni même le pouvoir de nous occuper d'une enquête de la GRC. Nous devons respecter le partage des pouvoirs et nous devons respecter les fonds publics, la toute première raison d'être du Comité.
Lorsque nous demandons à la GRC de venir ici pour parler d'une enquête ouverte, en sachant très bien à l'avance que ses représentants ne peuvent répondre à aucune question sur l'utilisation des fonds publics ou sur une enquête ouverte, soit nous faisons de la démagogie pour essayer de marquer des points politiques, peu importe leur valeur, soit nous ne comprenons tout simplement pas la procédure parlementaire. Je dirais que tous mes collègues ici comprennent la procédure parlementaire.
À ce stade‑ci, je pense que nous gaspillons des ressources, en sachant très bien que la GRC nous dira qu'elle ne peut pas répondre à des questions sur une enquête ouverte. La GRC devra venir ici pour répéter: « Nous ne pouvons pas répondre à cette question. Nous ne pouvons pas répondre à cette question. Nous ne pouvons pas répondre à cette question »...
Nous savons qu'une fois l'enquête terminée, nous pourrons avoir une discussion approfondie sur tout cela. Nous pourrons poser des questions et parler de la procédure, et nous pourrons parler des façons de régler les problèmes concernant l'approvisionnement, etc.
Comment peut‑on justifier cela? Comment peut‑on justifier la démagogie politique en ce moment?
Je suis tout à fait en faveur de l'idée de demander à la GRC de comparaître devant le Comité pour nous conseiller sur la façon de surveiller les dépenses publiques comme il se doit. C'est la raison d'être de notre comité. Cependant, en sachant à l'avance que la GRC ne pourra pas répondre aux questions auxquelles nous voulons qu'elle réponde, et faire quand même de la démagogie... Je trouve cela un peu de mauvaise foi, monsieur le président.
Encore une fois, je ne m'oppose pas à ce que la GRC comparaisse devant le Comité. Je n'ai aucune objection à ce que ses représentants viennent nous aider à comprendre ce que nous pouvons améliorer, mais les inviter en sachant fort bien qu'ils ne peuvent répondre à aucune question pendant qu'une enquête est en cours... Je ne vois vraiment pas où nous voulons en venir, monsieur le président.
Je vais m'arrêter ici.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Comme mes collègues du Parti conservateur et du Bloc, je suis d'accord pour dire que c'est une question de principe, d'autant plus que le Parlement exige des réponses. En ce qui concerne le point soulevé par Mme Khalid, à savoir que les représentants de la GRC ne pourraient pas répondre aux questions, je crois que c'est à eux de le dire au député qui pose la question.
Il est important de savoir que nous ne sommes pas des administrateurs aux mêmes fins concernant l'article 91 de la Loi constitutionnelle, qui ne prévoit pas que nous prenons des décisions liées à l'administration du gouvernement; nous travaillons pour un Parlement qui exige une reddition de comptes. Dans le cas présent, la GRC nous aide dans notre travail, et si ses représentants ne sont pas en mesure de répondre à la question d'un membre du Comité, ils peuvent simplement le dire.
Ce que je trouve frustrant, monsieur le président, c'est que la GRC pourrait présenter exactement les mêmes arguments, ou ne pas le faire, que les libéraux. Je ne pense pas que cela nuit à une enquête de poser des questions et de s'entendre dire qu'ils ne peuvent pas y répondre parce que l'enquête est en cours. Si c'est ce qu'ils répondent au bout du compte, eh bien, ce sera leur contribution à notre rapport, mais leur enlever la possibilité de parler du processus ou de leurs difficultés ou de dire qu'ils ne veulent rien affirmer serait une occasion manquée pour le Comité.
Monsieur le président, ce sont mes dernières observations sur cette question. J'espère que nous avons le consentement unanime pour procéder, et je demande un vote dès que possible.
:
Merci, monsieur le président.
J'ai des observations au sujet de la motion, mais je veux simplement dire que j'aimerais que la greffière vérifie le Règlement et la procédure au chapitre 20. Je crois qu'on y parle du maintien de la décision de la présidence lorsque sa décision est contestée et qu'il y a égalité des voix. Je suis bonne joueuse, mais je pense qu'il est très inhabituel qu'un président vote contre sa propre décision, et j'aimerais que l'on examine plus à fond cette question.
J'aimerais mentionner quelque chose au sujet de la motion dont nous sommes saisis, parce que je la trouve — je suis désolée — vraiment de mauvaise foi. Nous en avons déjà discuté, et je pense que nous devons veiller, en tant que députés, à protéger l'intégrité de l'enquête. Je pense que personne ne veut que l'enquête soit compromise, alors je propose l'amendement suivant.
Je pense que nous devons supprimer la dernière ligne — « dans les trois semaines suivant cette motion » — et ajouter « et, afin de protéger l'intégrité de l'enquête, que la Gendarmerie royale du Canada comparaisse une fois l'enquête terminée ».
:
Merci, monsieur le président.
Encore une fois, conformément à l'esprit de la réunion, je pense que nous sommes ouverts à entendre le témoignage de la GRC, mais la dernière chose que nous voulons faire... Je ne pense pas qu'il y ait un député ici qui veuille entraver le cours de l'enquête. Nous pouvons imaginer un scénario dans lequel l'accusé est devant le tribunal et pointe du doigt des renseignements qui ont été fournis par la GRC par inadvertance. Je ne suis pas avocate, mais je peux imaginer quelqu'un faire ses choux gras de ce genre de témoignage public.
Je n'ai pas la lettre originale, mais je crois que nous avions veillé à ce qu'il soit mentionné que nous reconnaissons qu'ils ont leur travail à faire et qu'il est important de le faire. C'est pourquoi je propose cet amendement, parce que notre rapport ne sera pas terminé.
Une fois l'enquête terminée, la GRC peut venir témoigner. Nous pourrons certainement poursuivre cette partie du travail à ce moment‑là. Nous avons d'autres rapports et d'autres études qui sont en cours depuis des mois, voire des années, alors je ne pense pas que ce soit un dossier urgent.
Je vais m'arrêter ici, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président, et merci de m'accueillir au comité des comptes publics.
C'est évidemment la première fois que je viens ici. Je veux juste mettre mon grain de sel. Je siège à deux autres comités, et l'un des graves problèmes, évidemment, c'est ArriveCAN, en raison de l'enquête en cours et de la comparution historique à la barre du PDG de GC Strategies.
Je ne comprends pas le point de vue des libéraux aujourd'hui. J'entends leur raisonnement, mais il n'a pas vraiment de sens. Si nous sommes ici pour travailler pour les gens, pourquoi ne voudrions-nous pas obtenir une mise à jour de la GRC? C'est probablement l'un des plus grands scandales qui ont jamais eu lieu, du moins depuis que je suis ici. Une application qui devait coûter 80 000 $ a coûté 60 millions de dollars. C'était la première fois en plus de 110 ans qu'une personne était convoquée à la barre. De toute évidence, c'est une question très importante pour les Canadiens. Je ne vois pas pourquoi nous ne voudrions pas entendre ce témoignage.
C'est mon grain de sel, en tant que personne qui vient de l'extérieur. C'est probablement l'un des plus graves problèmes que nous ayons vus dans l'histoire du Canada. Je ne comprends tout simplement pas pourquoi on ne voudrait pas que la GRC fasse le point pour que les gens voient où elle en est.
L'autre élément qui, à mon avis, est très important, c'est qu'il s'agit de l'argent des contribuables. C'est vraiment un très gros problème pendant une crise du coût de la vie. Les gens n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Ils ont recours aux banques alimentaires. Ils n'ont pas de logement. On voit des villages de tentes, etc.
Cette application a eu des répercussions psychologiques sur les gens. Ils ont été placés en quarantaine dans des hôtels. Cela a causé beaucoup de stress psychologique et de division au pays. Les gens sont encore en processus de guérison.
Il me semble que c'est vraiment important pour les gens qui nous regardent à la maison, pour qui nous travaillons et qui nous ont élus. J'aimerais que cette motion soit adoptée et que la GRC comparaisse avant l'été afin que nous puissions obtenir cette mise à jour.
:
Merci, monsieur le président.
Je vais réagir très brièvement à ces propos. Mes collègues ont soulevé un certain nombre de points.
D'abord et avant tout, personne ne dit que la GRC ne devrait pas comparaître devant le Comité pour rendre des comptes et nous aider à comprendre le déroulement de l'enquête. Ce que nous essayons de dire avec cet amendement, c'est que la GRC nous a envoyé une lettre et que nous respectons son champ de compétences et ses limites.
Si notre comité veut vraiment obtenir des réponses plutôt que de verser dans la démagogie, nous devons retarder la comparution de la GRC. Si nous recevons ses représentants cette semaine alors que l'enquête est toujours en cours, nous n'obtiendrons pas les réponses que les membres du Comité souhaitent avoir. À mon avis, d'un point de vue pratique, il n'est absolument pas logique que nous les convoquions pour qu'ils nous disent encore et encore qu'ils ne peuvent pas répondre aux questions parce qu'une enquête est en cours, et nous voulons tous qu'elle se termine. Aucun d'entre nous ne devrait vouloir politiser une enquête indépendante de la GRC. C'est la raison pour laquelle nous présentons cet amendement.
J'espère vraiment que nous pourrons passer au vote, monsieur le président.
Madame la greffière, veuillez mettre aux voix l'amendement à la motion, je vous prie.
Il y a égalité des voix. Le président vote contre l'amendement.
(L'amendement est rejeté par 6 voix contre 5. [Voir le Procès-verbal])
Le président: L'amendement est rejeté.
Nous revenons maintenant à la motion déposée par Mme Sinclair-Desgagné.
(La motion est adoptée par 6 voix contre 5. [Voir le Procès-verbal])
Le président: La motion est adoptée.
Madame Shanahan, vous avez la parole.
Une motion a été proposée. Je le répète: je suis nouvelle au sein du comité des comptes publics, alors je trouve intéressant qu'une motion ait été présentée par une députée libérale se souciant de l'argent des contribuables. C'est pour le moins intéressant, après que nous avons essayé de faire témoigner la GRC devant nous — alors que les libéraux ne voulaient pas que cela se fasse — au sujet d'une application qui, nous le savons, a coûté au moins 60 millions de dollars, mais il y a plus. Cette motion propose « Que le Comité mène immédiatement une étude sur le mépris flagrant des fonds publics dont ont fait preuve les députés du Parti conservateur ».
Si la députée est vraiment sérieuse ici en parlant de « passer de la parole aux actes », j'espère que nous pourrons apporter quelques amendements, de toute évidence au sujet du séjour à 6 000 $ la nuit du à Londres, ainsi que de son voyage très extravagant en Jamaïque, qui a coûté aux contribuables... Je ne suis pas certaine du montant. Cependant, si nous voulons passer de la parole aux actes et parler de l'utilisation judicieuse de l'argent des contribuables, je pense que nous devrions ajouter ces dépenses à notre étude, et Tofino également. Je remercie cordialement mon collègue du NPD. Je pense que nous devrions ajouter quelques éléments si nous allons de l'avant, car je considère que ce ne serait que justice si nous parlons de dépenser l'argent des contribuables.
Je pense qu'il y a aussi une caisse noire environnementale, si nous voulons parler de l'argent des contribuables. Un transfert de 4,5 milliards de dollars en matière de santé mentale n'a jamais été effectué, et des fonds engagés pour réduire l'itinérance chronique n'ont pas été dépensés. Devrions-nous continuer, monsieur le président, de parler de la mauvaise utilisation de l'argent des contribuables?
À l'heure actuelle, parce que le gère mal l'argent des contribuables, nous dépensons plus pour le service de la dette que pour les soins de santé au pays. Si la députée libérale est vraiment sérieuse à ce sujet, ce serait vraiment formidable, car je pense certainement qu'à titre de députés élus, nous voulons nous assurer que l'argent est géré serré et dépensé selon les principes de la saine gestion financière. Il y a beaucoup d'éléments que nous pouvons ajouter à cette motion, et je suis curieuse de voir si la députée du côté opposé est ouverte à l'idée et si elle veut vraiment passer de la parole aux actes.
Évidemment, ajoutons ArnaqueCAN parce que, ici encore, on s'attend à ce que cette application coûte au moins 60 millions de dollars, alors qu'elle devait coûter 80 000 $.
:
Merci, monsieur le président.
Avant d'être interrompu par des rappels au Règlement des libéraux, j'expliquais que Mme Shanahan, à titre de présidente du caucus national, avait dépensé des sommes substantielles pour assister aux réunions du caucus.
Je signale en outre que la question relève du Règlement administratif relatif aux députés, qui est de la responsabilité du Bureau de régie interne. Je vois que Mme Shanahan veut détourner l'attention de l'ineptie désastreuse du gouvernement dans l'affaire ArnaqueCAN, dans le cadre de laquelle une application qui aurait dû coûter quelques centaines de milliers de dollars a coûté 60 millions de dollars en argent des contribuables, déclenchant une enquête de la GRC. Je comprends pourquoi elle veut détourner l'attention de cette affaire.
Le fait est que le Bureau considère que le Règlement administratif relatif aux députés autorise ces derniers à assister aux réunions du caucus national, qui durent habituellement une journée entière et se tiennent à différents moments de l'année. Nous les appelons des retraites ou des réunions du caucus, mais ce sont des affaires du caucus. Comme certains de mes collègues le savent peut-être, dans une vie antérieure, j'ai travaillé à une dissertation doctorale longuement retardée sur les réunions de caucus, alors franchement, je connais assez bien les réunions de caucus de tous les partis depuis un certain nombre de décennies.
Je soulignerai tout d'abord que c'est un fait que les députés assistent aux réunions du caucus. Cela fait partie de nos fonctions parlementaires. Franchement, si nous examinons les décisions antérieures des Présidents, nous constaterons en fait que divers Présidents, y compris le Président Regan, qui était d'allégeance libérale — bien que cela ne soit pas important —, déclarer à l'occasion, il y a de cela deux législatures, que les réunions de caucus font effectivement partie des fonctions parlementaires. Tout à coup, les libéraux pensent que nous allons tenir une sorte d'enquête sur les réunions de caucus. Il semble plutôt intéressant — et, encore une fois, cocasse — qu'ils veuillent le faire, compte tenu du moment choisi.
Évidemment, les caucus tiennent des réunions à différents moments. Je sais que les libéraux ont eu une excellente réunion de caucus à St. Andrews by‑the‑Sea. M. Stewart peut peut-être nous parler de cet endroit charmant, mais ces réunions sont organisées un peu partout au pays. Lorsque quelque chose se produit, nous suivons le règlement procédural des députés, qui apporte clarté et certitude. Les dépenses admissibles sont autorisées, alors les dépenses non admissibles ne sont pas permises. Le règlement indique noir sur blanc que les réunions des caucus nationaux et régionaux sont autorisées, comme le montrent les propres demandes de remboursement de Mme Shanahan pour sa présence à divers événements.
Je ne comprends vraiment rien à cette affaire, d'autant plus que la question ne relève pas du comité des comptes publics, mais bien du Bureau de régie interne. Cependant, une fois encore, les libéraux tentent de camoufler les malversations observées dans le dossier ArriveCAN. À chaque réunion auxquelles nous avons assisté au cours des dernières semaines, chaque fois que nous entendons de nouvelles allégations, qu'elles viennent d'Erin O'Gorman, président actuel de l'ASFC, ou de John Ossowski, son ancien président, nous observons un mépris flagrant et absolu de l'argent des contribuables.
:
Je ne dis pas que c'est pertinent, monsieur le président, mais si Mme Shanahan examinait les faits, elle remarquerait que j'ai pris l'avion la nuit précédant la réunion du caucus et que je suis reparti le lendemain, bien qu'elle ne se préoccupe guère de détails comme ceux‑là. De toute évidence, elle ne laisse jamais les faits l'empêcher de faire un bon travail partisan, mais c'est à elle de vivre avec cela, pas à moi.
Mes dépenses sont toutes du domaine public, et je suis plus qu'heureux de défendre ma participation aux réunions du caucus, au cours desquelles le caucus conservateur s'est engagé à éliminer la taxe, à construire des maisons, à corriger le budget et à lutter contre la criminalité. C'est ce sur quoi nous mettons l'accent. Nous ne nous concentrons pas sur le camouflage auquel s'adonnent les libéraux, non seulement avec cette motion, mais aussi avec leur mépris total et absolu des conclusions de la vérificatrice générale et leurs tentatives de perturber la réunion à chaque occasion.
Mme Shanahan réclame de la pertinence. Eh bien, c'est pertinent. C'est pertinent parce que cette tactique est utilisée par les membres libéraux du Comité, par le président du caucus national libéral, pour tenter de détourner l'attention et de changer le sujet abordé lors des prochaines réunions, surtout après qu'ils ont fait un spectacle complètement ridicule et comique la semaine dernière pour renforcer un point au sujet duquel le président avait déjà pris une décision.
Je pense que ce n'est rien d'autre qu'une tentative des libéraux de détourner l'attention de la vraie question, c'est‑à‑dire ArnaqueCAN, bien entendu. Je vais m'arrêter ici, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Je pense qu'il faudrait préciser que le problème se pose lorsque certains partis prennent l'habitude de jumeler une réunion de caucus à un congrès politique. C'est là que surgissent les difficultés. Le Parti libéral ne l'a pas fait depuis avant le congrès de 2014 tenu à Montréal. Nous ne jumelons pas les réunions de caucus à des congrès.
Je ne sais pas si M. Nater n'a pas assisté au congrès conservateur tenu en même temps que la réunion du caucus à Québec en septembre 2023. Je soupçonne qu'il y a assisté, puisqu'il était là. Il s'avère donc que pour les trois députés présents ici aujourd'hui, M. Nater a coûté 2 117,18 $, Mme Ferreri, 3 893,24 $, et M. Williamson, 1 846,81 $.
À eux seuls, ces trois députés assis ici aujourd'hui ont dépensé 8 367,11 $ pour assister à un congrès politique qui a eu lieu en même temps que la réunion du caucus, et ce n'est pas à cela que l'argent de la Chambre des communes doit servir. Il ne doit jamais être utilisé à des fins politiques.
J'aimerais attirer votre attention sur Mme Geneviève Tellier, professeure en études politiques à l'Université d'Ottawa, qui est citée dans un article de CBC:
Ce n'est pas pour rien que le Parlement fait une distinction entre les activités parlementaires et politiques des députés. La Chambre des communes est toutefois libre d'adopter ses propres règles.
Cette décision me surprend un peu, parce que j'aurais pensé qu'il y aurait peut-être, au sein du Parlement, d'autres priorités, d'autres besoins qui nécessiteraient du financement, mais il n'y a pas de fonds pour s'en occuper.
L'article se poursuit comme suit:
Mme Tellier s'est également demandé pourquoi les députés conservateurs facturent à la Chambre des communes des déplacements effectués pour se rendre à un congrès du parti, y compris pour des voyageurs désignés, alors que les coffres du parti sont bien garnis.
Les voyageurs désignés seraient des conjoints et d'autres accompagnateurs.
L'article indique que Mme Tellier estime qu'il serait préférable que ces députés donnent l'exemple et disent qu'ils ne feront pas cela et n'autoriseront pas ce genre de dépenses. De toute façon, ils ont de l'argent pour payer les déplacements des gens qu'ils veulent convier au congrès à même les coffres du parti.
Je fais remarquer que les conservateurs ont agi de la sorte lors de ce congrès. C'est un exemple. Je crois que c'est la raison pour laquelle Mme Shanahan présente cette motion aujourd'hui pour que nous l'examinions. Nous devrions nous pencher sur la question, car il s'agit d'une mauvaise utilisation de l'argent. Les fonds sont utilisés pour des activités partisanes parce qu'elles se tiennent en même temps qu'une réunion du caucus, et les conservateurs se servent de l'excuse du caucus pour couvrir leurs frais de déplacement et ceux de leurs voyageurs désignés pour se rendre au congrès politique.
:
Merci, monsieur le président. Je pense que c'est la première fois que j'ai l'occasion de participer au débat du Comité aujourd'hui.
Lorsque j'examine la motion de ma collègue, Mme Shanahan, concernant la question qui nous occupe aujourd'hui et le sentiment exprimé quant au mépris flagrant des fonds publics dont ont fait preuve le Parti conservateur du Canada de et ses députés, monsieur le président, je considère qu'elle va au cœur de la question, à savoir que nous avons, à titre de parlementaires, des responsabilités lorsque nous nous déplaçons pour assister à des activités et nous rendons à l'extérieur de nos bureaux de circonscription.
Dans le cas présent, lorsque nous, les députés, avons des réunions de caucus, nous nous rendons là où elles sont organisées dans ce beau pays que nous avons tous la chance d'habiter, mais ce ne sont pas des congrès. Ce ne sont pas des congrès politiques où on peut ajouter un jour ou deux de plus ici ou là.
Là où j'ai grandi, dans le Nord de la Colombie-Britannique, on a l'impression que les députés jouent avec les règles et les interprètent comme bon leur semble. Je connais M. Stewart, qui vient du Nouveau-Brunswick, si je me souviens bien, et ma belle-soeur vient de cette région. Ayant grandi dans le Nord de la Colombie-Britannique, je pense que, vu la manière dont vous avez interprété les règles dans ce genre de situation, vous avez tenté de les utiliser à votre avantage jusqu'à ce que vous vous fassiez prendre la main dans le sac.
Je participe à des congrès politiques depuis 1988. Je crois que la première fois, c'était comme simple citoyen, et depuis maintenant neuf ans, j'y assiste à titre d'élu. Lorsqu'on participe à un congrès politique, on paie ses dépenses de sa poche ou dans le cadre d'un processus de l'association de circonscription. Jamais nous ne sommes allés à un congrès politique pour ensuite ajouter une journée et amener des gens avec nous, pour ensuite facturer le tout aux contribuables canadiens. Je pense que c'est inacceptable.
Ici, en ce qui concerne la motion de Mme Shanahan au sujet du congrès de Québec, il s'agissait d'une convention politique en bonne et due forme. Il est franchement inacceptable de décider ensuite d'ajouter une journée pour tenir des réunions du caucus ou des activités de ce genre et de facturer les dépenses.
Le problème, c'est que ces activités devraient être complètement distinctes. Si je prends un diagramme de Venn, les cercles ne devraient pas se chevaucher du tout, mais cette fois‑ci, ils l'ont fait. Quelqu'un a interprété les règles et a dit qu'il pensait pouvoir s'en tirer impunément, et voilà maintenant qu'il dit: « Attendez une seconde; je pense que c'était une erreur. C'est peut-être conforme aux règles, mais cela semble douteux. »
À titre de parlementaires, nous sommes tous ici pour faire mieux et pour faire de notre mieux pour nos électeurs, les contribuables et les électeurs de notre pays. Dans cette affaire, on n'a pas eu l'intérêt public à cœur. Je ne dirais pas que les parlementaires ont tous fait de leur mieux, monsieur le président.
Lorsque j'ai lu les articles publiés dans les médias, j'ai réfléchi à la question. Je me suis demandé comment cela fonctionnait et pourquoi des députés agiraient ainsi. Ils se sont rendus à un congrès politique, ont ajouté une journée de plus, puis ils ont facturé le tout au gouvernement du Canada ou au budget de leur bureau.
Il faut qu'il y ait une séparation. Je suis absolument convaincu qu'il doit y en avoir une.
En qualité de parlementaire, j'aime apprendre, toujours faire ce que je peux pour mes électeurs et agir mieux. Je pense qu'en tant que parlementaires, nous lisons tous les règles qui nous régissent et nous agissons tous en conséquence. Nous agissons au mieux de nos capacités, mais je pense que dans le cas présent, quelqu'un a pensé qu'il pouvait agir ainsi. C'était peut-être douteux et il ne pourrait peut-être pas expliquer son comportement, mais il s'est dit qu'il essaierait de s'en tirer en toute impunité.
Ce n'est pas correct. Ce n'est pas ainsi que nous élevons nos enfants. Ce n'est certainement pas ainsi que j'élèverai les miens. En fait, pour tous les congrès politiques auxquels nous avons participé, pour toutes les réunions de mon caucus, je peux carrément dire que nous — ma femme et moi — avons élaboré un plan pour ne pas y amener de membres de notre famille, pour toujours garder ces deux pans de notre vie séparés. Nous n'aimons pas mélanger les choses. Même lorsque des gens viennent me rendre visite à Ottawa, nous payons nos propres dépenses.
Je pense que c'est la bonne chose à faire. Je pense que nous avons des points pour les voyageurs dépendants et d'autres choses de ce genre, et c'est très bien; les gens ont le droit de le faire. Je vois des gens qui emmènent leur conjoint, leur partenaire, etc., sur des vols. Nous choisissons tous ce que nous voulons faire et comment nous voulons agir et nous comporter en tant que parlementaires. Cela relève de notre compétence, et je ne suis pas ici pour juger les autres. Par ailleurs, nous représentons tous nos circonscriptions et les contribuables qui en font partie.
Dans ce cas‑ci, le mépris flagrant à l'égard des fonds publics est regrettable. Je pense que les gens auraient pu faire mieux sur ce plan. Il y a un clivage entre la convention politique d'un parti et les réunions du caucus qui y ont été ajoutées, si bien que présenter des demandes de remboursement des dépenses au Budget de bureau du député, ou BBD, est, je pense, une erreur, malheureusement. À mon grand regret, lorsque j'ai lu cette histoire, je pense que beaucoup de députés bien intentionnés ont pris cela en considération et en ont fait une pratique, mais lorsqu'on prend un peu de recul, ce n'est probablement pas la manière la plus prudente de gérer les choses.
Je vais m'arrêter là; j'ai dit ce que j'avais à dire. Je pense que nous devons être les gardiens de la caisse. Je sais, monsieur le président, compte tenu de vos antécédents — je pense que vous avez été le président de la Fédération canadienne des contribuables ou avez occupé un poste de ce genre, et si je me trompe, corrigez-moi —, vous avez toujours voulu agir dans le meilleur intérêt des contribuables de votre province, le Nouveau-Brunswick, et de tout le pays. J'ai aussi ce penchant avec les antécédents que j'apporte au Parlement et la façon dont je vois les choses.
Sur ce, j'aimerais remercier Mme Shanahan d'avoir présenté cette motion. Je pense que c'est une excellente motion et j'espère avoir la chance de continuer d'en débattre pour voir l'orientation que nous allons prendre, quelle est la volonté du Comité et ce que nous souhaitons faire.
Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président.
Il y a quelques points que je veux ajouter.
À Saint John, au Nouveau-Brunswick, en septembre 2022, M. Sorbara a dépensé 2 330,62 $. De plus, à Whitehorse, Mme Shanahan a dépensé, je crois, plus de 5 000 $.
Je veux également soulever un autre point, monsieur le président. Je pense que c'est important. La retraite du caucus libéral au Nouveau-Brunswick en 2022 a coûté aux contribuables quelque 428 000 $. Une partie de cette somme a été facturée à la Chambre des communes, et certaines dépenses pour les bureaux des ministres et le Cabinet du ont été facturées à ces bureaux. De plus, les chiffres incluaient les 43 292 $ de dépenses pour les voyageurs désignés des députés.
Je tiens également à mentionner le voyage du au Montana, je crois. Avant l'ajout des coûts des membres de la GRC et de la police qui accompagneraient le premier ministre, je crois que le montant dépassait les 400 000 $. Cela aurait pu être un demi-million de dollars, mais dans mon esprit, c'était au moins 400 000 $.
Je pense que si nous devons lancer des pierres, nous devrions comprendre ce que nous avons fait. Écoutez, nous avons eu affaire à une caisse noire d'un milliard de dollars et à un scandale ArriveCAN de 60 millions de dollars. Un entrepreneur a reçu 20 millions de dollars. Je trouve un peu exagéré que le Parti libéral puisse dépenser autant à St. Andrews by-the-Sea, qui est une très belle région du Nouveau-Brunswick. Cependant, cela représente 400 000 $. Étant donné qu'une réunion du caucus national en fin de semaine est discutée ici devant le Comité, je pense qu'il est très intéressant que les libéraux choisissent cette voie, à en juger par leurs propres antécédents. C'est peut-être l'aspect le plus étrange de cette réunion d'aujourd'hui.
Le bilan des libéraux pour ce qui est de dépenser en frais d'hôtel et de refiler les factures aux contribuables a parfois été si alarmant qu'il a fait la une des journaux pendant de nombreux jours. Je pense que tout le Canada a été assez perplexe à l'idée de vacances de 90 000 $ en Jamaïque, de vacances d'un demi-million de dollars dans le Montana et d'une retraite du caucus de 400 000 $ au Nouveau-Brunswick, au Canada, près de chez moi, à St. Andrews.
Je pense que le bilan des libéraux est choquant à bien des égards. En tant que membre de ce comité, je suis un peu perplexe que nous ayons cette discussion. Je veux dire que tout membre de ce comité, peu importe son parti, a le droit de proposer une motion, et je ne veux pas manquer de respect, car c'est le droit d'un membre. Je suis simplement choqué que le Parti libéral s'oriente dans cette direction, parmi toutes les autres, parce que son propre bilan est si lamentable. Nous l'avons vu si souvent que je...
Vous savez, monsieur le président, je pense qu'il est juste de dire que les contribuables en ont assez, et avec raison, de ce genre de discussion, et je ne pense pas qu'ils s'attendent à quoi que ce soit de différent du parti au pouvoir, le Parti libéral du Canada. Je pense donc que cette motion aujourd'hui est en quelque sorte une tentative de détourner l'attention en ce qui concerne peut-être l'un des pires attributs de leur parti.
Examinons ces chiffres à nouveau. Penchons-nous là‑dessus. De toute évidence, je respecte M. Sorbara. C'est un homme bien. Je l'ai rencontré à plusieurs reprises. Cependant, voici un homme qui a engagé 2 330 $ de dépenses au Nouveau-Brunswick, et certains des coûts dont nous traitons aujourd'hui sont inférieurs de 1 000 $ à ce montant. Je trouve cela très étrange.
:
Merci, monsieur le président.
Comme je l'ai dit, je pense que les gens en ont assez, de façon générale, et je pense parfois que les députés ministériels en ont eux-mêmes assez, car ils gèrent tant de questions monétaires et tant de questions scandaleuses que les contribuables sont exaspérés. Je pense que c'est peut-être une tentative maladroite de sauver les apparences pour une fois au cours des neuf dernières années.
De plus, je pense que si le dépense 90 000 $ en Jamaïque, 6 000 $ en chambres d'hôtel en Angleterre, un demi-million de dollars pour des vacances dans le Montana et, je crois, quelques centaines de milliers de dollars à Tofino... Je sais que j'oublie des événements importants qui ont coûté des sommes considérables en deniers publics. Toutefois, je pense qu'en même temps, monsieur le président, je...
Un député: Vous pourriez parler de la grange.
M. Jake Stewart: Vous savez, je pourrais parler de la grange. J'ai en fait oublié, monsieur le président, et heureusement...
J'ai deux réponses à votre question. Je crois savoir que les députés de la Chambre des communes sont libres de venir aux réunions du Comité et d'y prendre place. Dans certaines circonstances, ils peuvent participer à tour de rôle, ou les membres peuvent accepter d'entendre un membre, comme nous l'avons fait avec le Parti vert, par exemple.
En ce qui concerne votre deuxième argument, j'exhorterais les membres de tous les partis à limiter leurs observations et à permettre à l'intervenant qui a la parole de s'exprimer afin que nous puissions passer au suivant. Les interruptions, bien sûr, ont tendance à permettre aux membres de parler plus longtemps que ce qui est peut-être prévu. Les interprètes n'ont pas besoin d'entendre ce bruit excessif.
Je vais saisir ce moment, puisque j'ai la parole, et si j'ai oublié quelque chose, veuillez m'en faire part. Les prochains intervenants sont M. Desjarlais, Mme Shanahan, M. Nater, Mme Yip, Mme Ferreri, Mme Khalid et M. Genuis. Ai-je oublié quelqu'un? C'est là où nous en sommes.
Monsieur Stewart, vous avez la parole.