J'ouvre maintenant la séance.
Je vous souhaite la bienvenue à la 136e réunion du Comité permanent des comptes publics de la Chambre des communes.
[Traduction]
La réunion d'aujourd'hui se déroule dans un format hybride. Conformément au Règlement, les députés participent en personne dans la salle, ou à distance en utilisant l'application Zoom. J'invite les députés et les autres participants à consulter le dépliant placé sur la table, qui contient les directives visant à prévenir les incidents liés au retour de son.
[Français]
Veuillez garder à l'esprit les mesures préventives en place pour protéger la santé et la sécurité de tous les participants, y compris les interprètes.
[Traduction]
N'utilisez qu'un écouteur noir homologué. Tenez votre écouteur éloigné du microphone à tout moment. Lorsque vous n'utilisez pas votre oreillette, placez‑la face cachée sur l'autocollant à votre droite ou à votre gauche. Pour rappel, tous les commentaires doivent être adressés à la présidence.
[Français]
Conformément à l'article 108(3)g) du Règlement, le Comité reprend l'examen du rapport 6 de la vérificatrice générale du Canada, intitulé « Technologies du développement durable Canada », tiré des rapports 5 à 7 de 2024 et renvoyé au Comité le mardi 4 juin 2024.
[Traduction]
Je souhaite la bienvenue à tous nos témoins.
Nous accueillons d'abord M. Mitch Davies, président du Conseil national de recherches du Canada. Merci de vous joindre à nous.
Nous avons également le plaisir d'accueillir M. David Lisk, vice-président au Programme d'aide à la recherche industrielle.
Vous disposerez ensemble d'un maximum de cinq minutes pour présenter vos remarques, après quoi nous procéderons à une série de questions de la part des députés.
Monsieur Davis, la parole est à vous pour une présentation d'ouverture de cinq minutes, s'il vous plaît.
:
Monsieur le président, je souhaite d'abord vous remercier de m'avoir invité à m'exprimer aujourd'hui au nom du Conseil national de recherches du Canada, ou CNRC, dans le cadre de l'étude entreprise par le Comité sur le travail effectué par le comité sur Développement durable et technologies Canada, le TDDC.
J'aimerais commencer par reconnaître que les activités du CNRC se déroulent dans l'ensemble du pays, et sur les territoires non cédés, partagés, actuels et traditionnels des Premières Nations, des Inuits et des Métis.
[Français]
Nous sommes conscients du privilège qui nous a été accordé d'entreprendre des recherches et d'alimenter l'innovation sur ces terres, et nous rendons hommage aux peuples qui nous ont précédés.
[Traduction]
Je suis accompagné pour cette réunion par M. David Lisk, le vice-président au Programme d'aide à la recherche industrielle, le CRNC-PARI.
En tant que plus important établissement de recherche fédéral au Canada, le CNRC fait progresser les connaissances scientifiques, soutient l'innovation commerciale et propose des solutions politiques fondées sur les données scientifiques. Avec des installations et des collaborations dans tout le pays, le CNRC réunit des scientifiques, des industriels, des universitaires, ainsi que plusieurs partenaires à l'international.
[Français]
Le Conseil national de recherches Canada, CNRC, emploie plus de 4 300 personnes réparties sur le territoire canadien, dans le but de rendre notre pays et le reste du monde meilleurs par l'excellence en recherche et en innovation.
[Traduction]
En plus d'effectuer des recherches depuis plus de 75 ans, le CNRC apporte un soutien essentiel aux petites et moyennes entreprises canadiennes novatrices par le biais de son Programme d'aide à la recherche industrielle, le CRNC-PARI, afin de développer des innovations qui stimulent la croissance de ces entreprises et de l'économie canadienne. Le CNRC-PARI a joué un rôle déterminant en veillant à ce que les PME disposent du soutien dont elles ont besoin pour croître, innover et contribuer à la croissance économique du Canada, à la création d'emplois et aux débouchés professionnels pour les étudiants et les nouveaux diplômés.
[Français]
Rien qu'au cours de l'exercice 2023‑2024, le Programme d'aide à la recherche industrielle, le PARI, a aidé plus de 9 000 clients et financé environ 3 000 entreprises, ce qui a engendré autour de 12 000 emplois. Les entreprises qui figurent parmi sa clientèle ont vu leurs revenus augmenter de 35 % et leurs effectifs, de 21 %.
[Traduction]
Ce soutien est assuré par un réseau national de plus de 273 conseillers en technologie industrielle répartis dans les collectivités du Canada, qui travaillent en étroite collaboration avec les entreprises en leur fournissant des conseils techniques et commerciaux ainsi qu'un financement et des recommandations en matière de recherche et de développement pour un portefeuille en constante évolution de PME clientes. Fort d'une longue expérience dans le soutien à la croissance des PME, le CNRC-PARI est devenu une pierre angulaire de l'écosystème de l'innovation au Canada et l'un des programmes phares du gouvernement canadien qui a joué un rôle important dans la croissance et l'épanouissement des entreprises canadiennes.
Le 4 juin 2024, à la suite du dépôt du rapport d'audit de la vérificatrice générale sur les technologies du développement durable au Canada, le gouvernement du Canada a annoncé qu'il compte transférer les responsabilités du TDDC au CNRC afin de renforcer la responsabilité, la transparence et l'intégrité, et rétablir la confiance de la population canadienne dans le programme.
[Français]
Cette transition assurera un soutien continu aux innovations liées aux technologies propres, qui sont essentielles à l'atteinte des objectifs climatiques du Canada, tout en assurant la stabilité des projets en cours et des employés de Technologies du développement durable Canada, TDDC.
[Traduction]
En raison de sa vaste expérience et de ses antécédents en matière de soutien aux PME innovatrices axées sur la technologie, le CNRC-PARI a été choisi pour prendre en charge la programmation existante de TDDC afin de s'assurer que les objectifs économiques et environnementaux établis antérieurement par TDDC continuent d'être atteints, en travaillant dans le cadre des processus et des pratiques de gouvernance et de diligence raisonnable du CNRC-PARI. Tous les employés du CNRC, y compris le personnel de TDDC qui rejoindrait le CNRC-PARI, doivent adhérer à la politique du CNRC en matière de conflits d'intérêts et au code de valeurs et d'éthique du secteur public. En vertu de notre politique, les employés du CNRC-PARI sont tenus de fournir une déclaration annuelle sur leurs activités extérieures.
[Français]
Pour l'instant, le CNRC coopère étroitement avec l'équipe de direction de TDDC, afin que la transition s'effectue harmonieusement pour les intervenants, les clients et l'effectif de TDDC, et que les programmes de l'organisme continuent de se dérouler d'une façon homogène. Selon nous, une année suffira pour terminer la transition. Nous sommes prêts à agir aussi rapidement que possible, tout en reconnaissant la nécessité de stabiliser la situation pour les intervenants de TDDC et les employés concernés.
[Traduction]
Monsieur le président, je vous remercie encore une fois de m'avoir invité à me présenter devant vous aujourd'hui. Mon collègue et moi-même sommes impatients de répondre à vos questions.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je tiens d'abord à remercier tous nos témoins.
Je dirai simplement, à titre personnel, qu'hier soir, à 22 h 30, c'était le 26e anniversaire de la tragédie de l'écrasement du vol 111 de Swissair, un accident qui s'est produit dans ma circonscription, près de Peggy's Cove, et qui a coûté la vie à plus de 200 personnes. C'est encore un traumatisme pour de nombreux habitants de la circonscription. Je tenais à rappeler à notre mémoire cet événement tragique, et j'offre toutes mes sympathies aux familles qui ont perdu des êtres chers.
Dans votre introduction, vous avez mentionné que l'annonce concernant le fonds technologique de TDDC, connu de notre côté sous le nom de « caisse noire environnementale », a été faite le 4 juin, pratiquement dans les heures qui ont suivi la publication du rapport de l'auditeur général sur les conflits d'intérêts et la mauvaise utilisation de l'argent des contribuables dans le cadre de la caisse noire environnementale. Le ou le cabinet du ministre et du sous-ministre ont-ils été en contact avec le CNRC avant l'annonce de ce transfert?
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je tiens à remercier M. Davies et M. Lisk de s'être joints au Comité aujourd'hui, alors que nous poursuivons notre étude sur TDDC.
Je voudrais revenir sur l'orientation des questions posées par M. Perkins, ce qui nous sera très utile.
En juin, le ministre a annoncé que les programmes de TDDC allaient être transférés au CNRC. Je pense qu'il serait vraiment utile que nous sachions ce qui sera différent et ce à quoi nous pouvons nous attendre.
TDDC serait-elle toujours classée comme un organisme indépendant, ou cette transition vers le CNRC, qui est un organisme relevant du gouvernement du Canada, change-t-elle la donne?
:
Il y a deux éléments principaux à prendre en compte. Pour l'instant, il est question de la relance et de l'évaluation de tous les dossiers dont dispose TDDC afin de déterminer leur admissibilité.
Évidemment, nous devons prendre en compte les observations qui ont été faites par la vérificatrice générale, et de la manière d'y donner suite. Je pense que cela a déjà fait l'objet d'un témoignage devant le Comité. Une fois ce travail effectué et les dossiers transférés, c'est à ce moment‑là que le PARI CNRC doit prendre en charge de manière continue le programme, et s'occuper des dossiers et des clients.
Pour le moment, tous les dossiers se trouvent sous la responsabilité de TDDC, qui entreprend les travaux dont il a été question ici. Lorsque ces travaux seront terminés, nous commencerons alors à gérer tout le processus de transfert.
Évidemment, nous allons devoir établir certaines conditions pour le Conseil du Trésor, qui va ensuite nous fournir l'autorisation de poursuivre ce programme. La préparation de ce travail est en cours.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence.
« Technologies du développement durable Canada » ou « Comment gâcher une bonne idée et gâcher la gestion de fonds qui auraient normalement dû être bien utilisés »: voilà la leçon 101 de l'actuel Parti libéral du Canada.
Comment peut-on s'assurer de ne pas jeter le poisson avec la sauce, alors que de nombreux projets ont lieu d'être et que l'existence des entreprises dépend de ce genre de fonds?
Je vais donner un bel exemple, celui de l'entreprise Calogy Solutions. Cette entreprise attend son deuxième paiement de 100 000 $, qui devait être versé en mars dernier, mais elle ne l'a toujours pas reçu. Depuis, elle a dû procéder à quatre mises à pied; les clients ne sont plus certains de ce qui va se passer. Il y a donc une perte de confiance et de compétitivité. Cette entreprise va moins bien à cause de l'avidité de certains membres du comité directeur, entre autres.
Comment le Conseil national de recherches du Canada va-t-il s'arranger pour que ces entreprises reçoivent leurs fonds le plus rapidement possible?
Nous savons que tous les projets sont à l'étape de l'évaluation, mais peut-on avoir un échéancier clair?
Il y a une question de prévisibilité. En effet, quand on attend des fonds du gouvernement, on s'attend à ce que ce soit des fonds plus fiables. Ils sont censés être plus fiables que ceux de certains acteurs du secteur privé. Dans le cas présent, on attend des fonds du secteur public.
Comment peut-on s'assurer que les entreprises vont avoir le bon message, qu'elles vont pouvoir informer leurs clients et leurs équipes et avoir un peu de prévisibilité?
Avez-vous un échéancier clair quant au moment où ces entreprises vont recevoir l'argent qui leur est dû?
:
Monsieur le président, je pense que la question est importante. J'ai mentionné dans nos observations préliminaires que pour les parties prenantes, les entreprises qui travaillent avec TDDC, la stabilité et la prévisibilité sont très importantes. Il est évident que nous voulons que la transition soit achevée dans un délai d'un an. Nous espérons le faire plus tôt.
La question du financement qu'une entreprise donnée pourrait bien attendre maintenant est évidemment importante. Elle relève de l'organisation de TDDC et du conseil d'administration provisoire. Ils doivent l'examiner. Comme je l'ai dit ici, ils examinent les dossiers, étant donné que des questions et des observations ont été soulevées en matière d'admissibilité dans certains cas. Ils doivent achever ce travail. Le travail de redémarrage n'est pas entrepris par le CNRC pour le moment. Une fois que cela sera fait, nous prendrons en charge les dossiers qui sont valides et qui sont conformes à l'accord de contribution. Ce sont ces dossiers qui nous seront transférés.
Je pense qu'il est important que la question du député soit très bien comprise en ce qui concerne la nécessité de lancer ce projet et, pour les entreprises qui attendent, le besoin réel d'un point de vue commercial. Le redémarrage n'est pas une activité dans laquelle le CNRC est directement impliqué. C'est à TDDC, à son conseil d'administration et à son personnel de s'en charger.
:
Merci beaucoup, monsieur le président, et je tiens à remercier les témoins et mes collègues pour les excellentes questions qu'ils ont posées aujourd'hui.
Je voudrais revenir sur la question du rétablissement de la confiance du public et sur le rapport de la vérificatrice générale.
Monsieur Davies, vous savez que le rapport de la vérificatrice générale a formulé plusieurs recommandations avant la mise en place du processus actuellement en cours, qui transférerait une grande partie de l'ancien rôle de TDDC au PARI CNRC, comme nous en avons un peu parlé aujourd'hui.
Dans votre travail pour restaurer la confiance du public, je pense qu'il est important de prendre en compte les victimes et, comme l'un de mes collègues l'a mentionné plus tôt, de reconnaître une très bonne politique tout en l'équilibrant avec une situation très forte et très bien prouvée de mauvaise conduite, en particulier de conflit d'intérêts, de mauvaise gestion organisationnelle et même d'employés et de préoccupations sérieuses en matière de ressources humaines qui ont été soulevées par le comité d'éthique l'année dernière.
Lorsqu'il s'agit de restaurer la confiance du public, les contribuables, qui font partie des victimes dans cette affaire, doivent savoir que les fonds sont gérés de manière adéquate. Ensuite, il y a bien sûr les employés. J'ai mentionné les dénonciateurs, qui ont finalement dû se présenter devant une commission de la Chambre des communes pour révéler leurs très sérieuses plaintes en matière de ressources humaines et leurs préoccupations concernant ce dont ils avaient été témoins. Nous avons également appris qu'à l'époque, les responsables des ressources humaines étaient licenciés à gauche, à droite et au centre. Les problèmes de ressources humaines étaient si importants que certains employés ont dû quitter l'entreprise.
Enfin, c'est l'environnement qui subira, je pense, un impact très important de l'absence, ou du moins de l'invalidation, de ce programme. Je pense que de nombreux jeunes Canadiens en particulier espèrent que vous vous efforcerez de rétablir la confiance dans ce type de travail.
En ce qui concerne le rétablissement de la confiance du public, pouvez-vous nous parler des processus que vous avez entrepris en réponse au rapport de la vérificatrice générale, et en particulier aux recommandations qu'elle a formulées dans la section 6? Les recommandations sont très nombreuses. Avez-vous pris en compte les recommandations de la vérificatrice générale dans votre travail de rétablissement de la confiance de la population canadienne?
:
Monsieur le président, je pense qu'il est vraiment important que les gens prennent en compte les observations qui ont été faites, ainsi que les rapports du commissaire à l'éthique sur la question. Ces documents ont été distribués au conseil et nous en discuterons certainement plus en détail dans les jours à venir.
Le PARI CNRC ne peut continuer à faire ce qu'il fait depuis 75 ans que s'il le fait bien et selon des normes élevées. Nous prenons cela au sérieux, car ces programmes sont importants. Ils sont importants pour notre économie, car ils soutiennent les petites et moyennes entreprises qui se lancent dans des projets très risqués pour faire progresser leur technologie et innover. Il est évidemment très important que tous les membres du conseil en tiennent compte dans la manière dont nous gérons les tâches qui nous sont confiées, et que nous vivions cela au quotidien.
Je pense que c'est regrettable. Il est évident que certaines circonstances constituent un véritable défi, mais nous prendrons la pleine mesure de toutes les observations et en tiendrons compte dans notre manière de travailler et de remplir la mission que le gouvernement nous a confiée, à savoir rétablir la confiance dans ce domaine de programmation et le rendre opérationnel aussi rapidement que possible.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je tiens d'abord à remercier M. Davies et M. Lisk pour leur présence parmi nous aujourd'hui.
Monsieur Davies, j'ai écouté attentivement votre déclaration d'ouverture, et j'en suis venu à la conclusion que votre objectif principal est de retrouver la confiance de la population canadienne.
Ce sera un exploit à accomplir, mais il n'est pas étonnant que vous fassiez cette déclaration. Après neuf ans au pouvoir d'un gouvernement dirigé par , l'un des gouvernements les plus corrompus et contestés sur le plan éthique dans l'histoire de notre pays, des millions de Canadiens sont sceptiques lorsqu'ils entendent de hauts fonctionnaires leur demander de simplement leur faire confiance par rapport à ce programme.
TDDC, un organisme indépendant, était chargé de distribuer gratuitement près de 393 millions de dollars à des entreprises en conflit d'intérêts. Il n'est pas étonnant que le sous-ministre adjoint de ISED ait déclaré qu'il s'agit de fonds dilapidés, et que l'ampleur du problème se compare au scandale des commandites. La confiance du public est ébranlée lorsqu'il s'agit de la capacité de ce gouvernement à distribuer l'argent des contribuables d'une manière prudente et éthique.
Si je comprends bien, sous sa forme actuelle, TDDC est placé sous l'égide du CNRC. Est‑ce bien le cas?
:
Dans sa déclaration du 4 juin 2024, le a évoqué le fait que le CNRC assure un certain degré de contrôle. Voici ses propos exacts:
Ces gestes étaient fondés sur notre engagement de faire preuve de transparence, de responsabilisation et de respect des plus hautes normes d’intégrité.
Le ministre a ajouté ce qui suit:
En tant qu’organisme du gouvernement du Canada, le CNRC est assujetti à un contrôle rigoureux de son personnel et de ses finances. Cette structure permettra de rétablir la confiance du public tout en rehaussant la responsabilisation, la transparence et l’intégrité.
Il a en fait induit les Canadiens en erreur en leur faisant croire que vous fournissiez cette couche supplémentaire de transparence et de responsabilité, ce qui est loin d'être le cas. Ce n'est pas le cas pour l'instant. Vous y parviendrez en 2026, mais l'argent est actuellement acheminé par un président et trois membres du conseil d'administration et par l'organisation actuelle de TDDC, parce que personne n'a été licencié. Les membres du conseil d'administration actuel de TDDC ont démissionné par honte, ou bien sous la pression de l'opinion publique. Le président actuel du conseil d'administration a été reconnu coupable de deux violations de l'éthique par le commissaire à l'éthique. Tous les directeurs ont offert leur démission dans la honte.
Comment les Canadiens peuvent-ils vous faire confiance? Entre 2024 et 2026, le nouvel organisme est censé prendre le relais. Monsieur Davies, comment les Canadiens sont-ils censés se sentir en confiance, surtout après avoir entendu notre dernier échange? Quels gages pouvez-vous leur donner?
:
Monsieur le président, pour clarifier les choses, le transfert qui sera entrepris sera effectué au cours de cette année. Nous espérons que si nous pouvons le faire plus tôt, nous le ferons.
Par ailleurs, le ministère et un membre du conseil d'administration provisoire de TDDC ont déjà offert leur témoignage par rapport au processus qu'ils ont entrepris. Ils ont accepté les conclusions de la vérificatrice générale et étudient l'ensemble des dossiers en gardant cela à l'esprit.
Le conseil d'administration provisoire a été mis en place en raison de l'importance de la confiance de la population, et de la nécessité d'établir un leadership crédible à TDDC dès maintenant pour effectuer ce travail, et ce avant qu'il ne soit transféré au CNRC au cours de l'année à venir. Le transfert aura lieu, si possible, au cours du quatrième trimestre de l'exercice en cours, et nous nous efforçons d'y parvenir.
Dans l'intervalle, le ministère et le conseil d'administration provisoire ont témoigné de leur acceptation de ces recommandations et de leur prise en compte totale dans l'examen qu'ils effectuent actuellement, mais je les laisserai parler de la manière dont ils opèrent.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je tiens également à remercier l'ensemble des témoins.
Pour en revenir à la question du contrôle, le rôle du comité des comptes publics est de contrôler la manière dont les fonds publics sont dépensés. Le rôle d'un ministre est d'assurer le bon fonctionnement de son ministère. Nous ne sommes en aucun cas ici pour défendre les actions des fonctionnaires de tel ou tel ministère; nous sommes ici pour éclaircir la situation, et pour proposer des solutions constructives.
Dès que le en a eu connaissance et que la vérificatrice générale a publié son rapport contenant les recommandations, il a immédiatement pris des mesures.
Je voudrais que vous nous aidiez à comprendre quelque chose. Le CNRC sera‑t‑il en mesure de respecter les recommandations formulées par la vérificatrice générale et le travail du ? Où en est le processus de contrôle à ce stade?
:
Monsieur le président, je dirais que nous sommes assurément aptes à mettre en œuvre ce programme, et ce, conformément aux recommandations qui ont été faites aux deux niveaux qui comptent.
Le premier, bien sûr, c'est de veiller à ce que nous travaillions avec des clients qui sont en tout point admissibles aux conditions du programme. C'est quelque chose qui se fait — et depuis longtemps — aux termes du Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada, ou PARI CNRC. Nous nous assurons que nous travaillons avec des clients qui sont admissibles à l'aide offerte par le programme.
La deuxième chose est de faire ce travail dans un système qui a des mécanismes de contrôle et de surveillance robustes, ainsi que tous les attributs auxquels on s'attend pour assurer que les gens peuvent voir qui prend les décisions, qui nous finançons et quelles conditions s'appliquent. Toute perception de conflit d'intérêts sera abordée en fonction de nos politiques et traitée par nos employés, lesquels s'acquitteront de leurs responsabilités dans le cadre de ces politiques et veilleront à ce que ces dernières soient respectées.
Troisièmement, je dirais que la gouvernance est différente d'ailleurs. Le PARI CNRC est un organisme du secteur public. Nous assumons la responsabilité des décisions que nous y prenons en tant qu'employés du gouvernement, et non...
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur Davies, j'aimerais revenir au sujet précédent, qui était la gestion des conflits d'intérêts au sein du CNRC. Selon ce que vous avez mentionné, lorsque vous êtes arrivé, vous avez demandé aux gestionnaires du CNRC de vous fournir de l'information sur leurs employés et leurs équipes, notamment pour vous assurer qu'il n'y avait pas de conflits d'intérêts apparents ou évidents au sein du CNRC.
Selon ce que vous avez mentionné, vous attendez un rapport du service de gestion du CNRC prochainement. Est-ce exact?
:
Merci, monsieur Davies.
J'aimerais maintenant revenir à un sujet qui a été abordé par mes collègues. J'aimerais parler de la gestion actuelle de Technologies du développement durable Canada.
J'ai ici les propos de M. Simon Kennedy, sous-ministre au ministère de l'Industrie. Lors de la réunion du 13 juin 2024, il me répondait que « [d]ans l'immédiat, TDDC est géré par le Conseil national de recherches du Canada, le CNRC ».
À vous entendre, j'imagine qu'il s'est trompé, ce qui est quand même effrayant, puisqu'on parle du sous-ministre du ministère responsable de TDDC. Il n'était pas au courant que le CNRC n'avait pas de rôle à jouer dans la gestion de Technologies du développement durable Canada. Cela fait peur. On se demande qui gère Technologies du développement durable Canada et à qui les employés doivent rendre des comptes. Ils ont effectivement accepté les recommandations, mais qui s'assurera qu'elles seront vraiment appliquées? Avez-vous une réponse à ce sujet? En effet, le ministère de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique ne le fait pas, ne l'a jamais fait et ne le fera jamais.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Davies, dans le cadre de votre nouveau travail de transition du fonds, avez-vous pris en considération certaines des recommandations de la vérificatrice générale concernant l'admissibilité des projets?
Comme vous le savez sans doute, dans ce cas grave de mauvaise gestion au sein de Technologies du développement durable Canada, la vérificatrice générale a trouvé plusieurs projets — pas tous les projets, mais l'échantillon qu'elle a examiné — qui n'étaient pas admissibles au financement offert par TDDC. Il s'agit de projets qui n'ont pas réussi à présenter ou à développer une nouvelle technologie, ou d'instances qui n'ont pas mis au point de projets susceptibles d'être bénéfiques pour l'environnement.
Dans le cadre de la transition, y a‑t‑il du travail qui se fait du côté de l'admissibilité ou de la nouvelle admissibilité qui serait requise pour de nouveaux projets?
J'aurai une question complémentaire concernant les projets en cours ou ceux qui sont financés par TDDC, notamment en ce qui concerne le processus que vous entendez appliquer aux fins d'examen de ces projets.
:
Merci, monsieur le président. Ce n'est pas très confortable, mais c'est une belle journée en Alberta, dans la belle circonscription de Sherwood Park—Fort Saskatchewan.
Je voudrais faire un bref résumé du scandale de la caisse noire environnementale dont le comité des comptes publics est saisi aujourd'hui. Il s'agit d'un fonds qui donne de l'argent à des entreprises censément liées aux technologies vertes. En réalité, ce sont les membres du conseil d'administration qui distribuent cet argent et le donnent aux entreprises qu'ils possèdent. Vous avez un groupe d'initiés bien branchés qui ont été placés dans ce conseil et qui disent: « D'accord, donnons un peu d'argent à l'entreprise de Bob ici et à l'entreprise de Bill là, et mon entreprise pourrait aussi avoir besoin d'un peu d'argent ». Voilà l'essence de ce scandale.
Dans certains cas, des directeurs sont sortis de la salle pour participer aux votes qui profitaient à leur entreprise. Dans certains cas, des personnes ont également voté sur des dépenses qui ont directement profité aux entreprises qu'elles possédaient. À l'instar de beaucoup de Canadiens, je trouve insensé que ce genre de choses puisse se produire. D'un autre côté, cela fait partie du modèle de corruption que nous observons au sein de ce gouvernement depuis neuf ans. Les témoignages que nous entendons aujourd'hui laissent entendre que certaines modifications ont peut-être été apportées au fonctionnement de ce programme, mais ce que je constate ici, c'est que les choses n'ont pas changé de manière substantielle. Nous sommes confrontés aux mêmes problèmes potentiels de corruption et d'abus de confiance. Je voudrais approfondir cet aspect des choses.
Il y a actuellement un conseil intérimaire à la caisse noire environnementale qui prend des décisions concernant la destination de ces décaissements. Certains membres du conseil intérimaire actuel ont-ils des investissements personnels dans des entreprises qui ont reçu de l'argent, qui pourraient recevoir de l'argent à l'avenir ou qui cherchent à se procurer de l'argent? Y a‑t‑il des membres actuels de ce conseil intérimaire qui ont ce type d'investissements?
Cela fait neuf ans. Vous avez des membres du conseil qui bénéficient directement des décisions du conseil, parfois en sortant de la salle lorsque ces décisions sont votées, parfois non. À l'heure actuelle, nous avons un conseil d'administration où il peut y avoir ou non des problèmes persistants de conflits d'intérêts. Cela souligne le fait que malgré tout ce qui s'est dit à propos de ce scandale, le gouvernement n'a pas vraiment changé la façon dont les choses se déroulent.
La transition future proposée pour ces décisions est placée sous les auspices du Conseil national de recherches. Ce comité a étudié le problème des fonctionnaires qui possèdent eux-mêmes des entreprises ou qui ont des intérêts dans des entreprises qui ont bénéficié de contrats gouvernementaux. Pouvez-vous nous dire, monsieur, en ce qui concerne cette future transition proposée au Conseil national de recherches, si des employés dudit conseil ont des investissements dans des entreprises qui reçoivent des fonds par le truchement de cette caisse noire ou dans des entreprises qui pourraient recevoir ces fonds?
:
Monsieur le président, oui, j'ai personnellement lu les recommandations du rapport et les observations formulées, ainsi que la réponse que Technologies du développement durable Canada a donnée au sujet de ce rapport.
Compte tenu du rôle que nous allons jouer à l'avenir dans cette transition, toutes ces observations sont très importantes. De toute évidence, la structure de la fondation elle-même, qui a fait l'objet d'observations lors de témoignages précédents, ne s'applique pas dans le cas du Conseil national de recherches. Il y aura donc une distinction très nette entre ce qui existait auparavant et ce qui existera après la transition.
Je pense que le domaine le plus important que je soulignerais est simplement la nécessité d'une vigilance permanente et d'une pratique solide en matière de conflits d'intérêts, même s'il s'agit d'une question de perception. Vous savez, nous avons des fonctionnaires qui sont des professionnels qui travaillent à plein temps pour nous. Ils sont donc très occupés. Leur travail ne consiste pas seulement à gérer les programmes qui leur sont confiés, mais aussi à s'assurer que tous comprennent qu'ils doivent se conduire d'une façon que les gens ne peuvent pas remettre en question et rester sur cette voie. Je pense que c'est très important pour nous.
:
Monsieur le président, notre responsabilité est de concrétiser les avantages du programme que le gouvernement nous demande de mettre en œuvre. Dans le cas présent, ce serait, à certains égards, très similaire au type de programme avec lequel nous travaillons depuis plus de 75 ans, qui soutient l'innovation et l'esprit d'entreprise. C'est une partie très importante des activités actuelles du PARI CNRC, et c'est quelque chose qui est vraiment au cœur de ce que nous faisons.
Je crois qu'un aspect important qui s'ajoute ici, c'est de miser sur la technologie du développement durable afin de soutenir l'offre de technologies propres pour l'environnement des Canadiens. C'est un domaine dans lequel nous travaillons déjà. Nous avons bien sûr un objectif de recherche et un objectif stratégique en matière de climat et de développement durable, mais nous pourrions également mettre à profit l'expertise de TDDC pour nous aider à statuer sur ces dossiers et à évaluer les avantages du point de vue du développement durable.
Il y aurait en fait deux façons d'examiner un dossier et de trouver ceux qui ont les attributs les plus solides, qui répondent aux conditions du programme et avec lesquels nous serions heureux de faire des affaires sur une base continue. Tel sera notre objectif, et nous nous efforcerons d'offrir aux Canadiens les avantages qu'ils attendent du programme.
:
Monsieur le président, je crois que la transition doit se faire rapidement pour apporter la stabilité nécessaire au secteur des technologies propres et aux parties prenantes de ce secteur, et ainsi nous permettre de reprendre nos activités.
Deuxièmement, je crois qu'il importe aussi de tenir compte du fait que certains employés de TDDC ont été touchés par cette affaire et qu'ils sont à la recherche de certitudes pour leur propre carrière. Nous sommes impatients de leur faire des offres pour qu'ils puissent joindre notre équipe.
Troisièmement, on s'attend à ce que le programme se poursuive en bénéficiant d'une confiance de haut niveau à l'égard du fait qu'il sera mis en œuvre en conformité avec les objectifs publics et en fonction des mécanismes prévus pour surveiller la façon dont nous nous comporterons dans cette mise en œuvre.
En fait, nous avons beaucoup de pain sur la planche et un mandat en bonne et due forme à plusieurs volets pour répondre à cette conjoncture, et nous sommes heureux de pouvoir faire cela pour les Canadiens.
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais d'abord revenir sur les questions que j'ai posées tout à l'heure au sujet de la transparence.
Vous dites que lorsque la caisse noire environnementale sera fusionnée avec le Programme d’aide à la recherche industrielle et sa structure de gouvernance, ou PARI, elle sera en quelque sorte soumise à toutes les dispositions habituelles de la Loi sur la gestion des finances publiques. Je présume que cela comprend l'accès à l'information. Cependant, lorsque je consulte le site Web de TDDC, je peux imprimer en détail tous les investissements réalisés depuis 2001, qu'ils soient actifs ou inactifs — quand ils ont été faits, combien a été attribué et qui en étaient les promoteurs — et pourtant, je ne vois rien de tel dans les documents publics du Programme d’aide à la recherche industrielle. Il me semble qu'en intégrant ce fonds au PARI, il y aura en fait moins de transparence et d'obligations redditionnelles à l'égard de la caisse noire environnementale, et non davantage.
Vous engagez-vous à ce que tout ce que fera TDDC dans sa nouvelle incarnation sous votre direction et celle du comporte au moins ceci? Cela n'a pas empêché la corruption, puisque 390 des 800 millions de dollars versés ont été accordés à des parties qui étaient en conflit d'intérêts, mais au moins nous avons pu le comprendre et les parlementaires ont pu le constater. Je ne pense pas que le CNRC fonctionne de cette manière.
:
Monsieur le président, je serai heureux de faire un suivi avec le Comité pour fournir des liens vers toutes les divulgations proactives qui ont lieu sur les investissements que nous faisons dans le cadre du PARI du CNRC. J'espère que cela répondra à la question du député, lequel veut savoir où il peut trouver l'information. C'est une question importante. Le fait que ces enseignements soient rendus publics est une question qui a trait aux politiques.
Je dirais également qu'il est tout aussi important pour nous que les gens sachent dans qui nous investissons, combien nous investissons, ainsi que le nom des entreprises visées. Les Canadiens doivent être en mesure de consulter ces renseignements. C'est quelque chose que nous avons fait, que nous faisons et que nous continuerons à faire. Cela s'appliquera, bien sûr, à tout financement accordé dans le cadre des mesures pour les technologies de développement durable que nous offrirons aux termes du PARI CNRC.
J'aimerais fournir ce lien au Comité pour que les gens puissent voir ce que nous divulguons, s'ils ne l'ont pas encore vu.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Encore une fois, je tiens à remercier les témoins de leur présence et de leurs réponses à nos questions.
J'aimerais revenir au processus d'examen, ou, du moins, au nouveau processus d'examen et aux changements qui ont été recommandés, en grande partie par la vérificatrice générale.
Quels éléments de ce processus, en plus des vérifications internes que vous effectuez, permettront d'améliorer l'examen de l'admissibilité des projets en cours financés par TDDC?
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Je vous remercie de cette précision. Je comprends la question.
En ce moment, le ministère — ISDE — et TDDC examinent l'admissibilité des dossiers dont ils disposent et qui seront éventuellement transférés au CNRC pour ensuite être soumis à nos nouvelles conditions. Des travaux sont en cours — menés par TDDC de concert avec le ministère — sur la question de l'admissibilité. Nous n'y participons pas directement.
Nous établirons des conditions qui seront approuvées par le Conseil du Trésor pour tout rôle du PARI CNRC dans le financement des clients de façon continue, mais, à l'heure actuelle, le ministère et TDDC sont ceux qui effectuent ce travail. Le CNRC n'y participe pas directement.
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Monsieur le président, nous sommes d'avis que le processus est clair. Nous travaillons activement avec TDDC sur la transition, et TDDC travaille avec le ministère sur l'accord de contribution qui tient toujours entre eux.
Nous veillons à ce que tout soit clair, car différentes parties sont concernées. Nous n'intervenons pas dans ce qui se passe entre le ministère et TDDC, mais nous collaborons avec TDDC à la planification du transfert, parce que nous devons nous assurer que nous atteignons nos objectifs, et ce sans problème.
Cela nécessite beaucoup de travail. Il faut bien le comprendre. Bien sûr, d'autres témoins ont parlé du travail qui est mené à ce chapitre à l'heure actuelle.
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J'aimerais revenir à l'annonce que le a faite aux Canadiens en juin de cette année, et qui donnait l'impression que le CNRC assurerait cette surveillance le plus tôt possible. Nous apprenons maintenant que le CNRC n'assurera aucune surveillance avant la fin du quatrième trimestre, c'est‑à‑dire le 31 mars 2025.
Pour l'instant, rien n'a changé à TDDC, sauf qu'il y a un président différent et trois directeurs différents, mais les employés sont les mêmes. Rien n'a changé. On a commencé à verser des fonds. On a rouvert les vannes en juin, ce qui soulève la question du genre de surveillance qu'exerce ce gouvernement. Dans le communiqué de presse, le indique que son ministère, ISDE, « rehaussera la surveillance du financement durant cette période de transition ».
À quelle fréquence le ministre Champagne participe‑t‑il à des discussions avec le CNRC pour lui donner des mises à jour sur ses observations et la supervision du financement? À quelle fréquence le rencontrez-vous?
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Ce n'est pas l'objet de ma question.
M. Mitch Davies: C'est le ministère...
M. Larry Brock: Monsieur, il s'agit de mon temps de parole.
M. Mitch Davies: ... qui doit expliquer...
M. Larry Brock: Monsieur, il s'agit de mon temps de parole. Je vous remercie.
Vous n'êtes pas en mesure d'expliquer aux Canadiens ce que le a voulu dire en affirmant qu'il renforcerait « la surveillance du financement durant cette période de transition ». Vous ne communiquez pas avec lui, alors vous ne savez pas ce qu'il entend par là, n'est‑ce pas?
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Monsieur le président, il y a bien sûr un certain nombre de points qui sont importants. Il va sans dire que certaines personnes pourraient penser que le fait de soulever des préoccupations pourrait provoquer des représailles ou la prise de mesures.
Comme je l'ai mentionné, dans le cadre de notre processus, les employés peuvent faire part de leurs préoccupations à notre plus haut conseiller en éthique. Leurs préoccupations sont examinées et font l'objet d'une enquête, évidemment. On établit les faits, puis des solutions sont proposées, au besoin. Ce processus empêche également que des mesures ne soient prises contre ces employés simplement parce qu'ils ont soulevé des questions ou des préoccupations.
Ensuite, vous n'êtes pas sans savoir qu'une loi du Parlement leur offre une protection. Elle s'applique à tous nos employés. Ils peuvent s'adresser au commissaire du Parlement pour soulever des préoccupations, s'ils souhaitent qu'elles fassent l'objet d'une enquête.
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Merci, monsieur le président. J'avais le soleil dans les yeux.
Il est bien évident que TDDC n'a aucunement changé, même si l'on prétend le contraire. La caisse noire environnementale et corrompue de ce gouvernement néo‑démocrate-libéral est bourrée de conflits d'intérêts. TDDC n'a pas changé, parce que cette agence est toujours administrée par un conseil d'administration qui utilise exactement le même modèle de gouvernance, et parce que le CNRC ne peut pas répondre aux questions qui portent sur les problèmes fondamentaux de conflits d'intérêts qui persistent.
Le thème récurrent à ce comité des comptes publics, et ce, sur diverses questions, est que lorsque les choses vont mal, les ministres n'en sont apparemment pas responsables. Ils veulent toujours se décrire — et les députés libéraux veulent les décrire — comme de simples passagers du navire de l'État. Je suis désolé de constater que dans le dossier de l'industrie, nous avons là encore un ministre libéral qui semble être davantage concentré à préparer la campagne à la direction qu'à gouverner.
J'aimerais poser une question sur un point précis. Le a déclaré, comme M. Brock l'a mentionné, qu'il y aurait une surveillance accrue pendant la période de transition et que des changements seraient apportés aux accords de contribution. Lorsque le ministre a dit cela, a‑t‑il dit la vérité?
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Merci, monsieur le président.
Je pense avoir posé assez clairement et à plusieurs reprises la question à laquelle le témoin a manifestement refusé de répondre, malgré de multiples tentatives. J'aimerais vous demander de poser la question au témoin et de lui faire part de ses obligations à titre de témoin.
Je ne lui ai pas demandé s'il existait une politique en matière de conflits d'intérêts, je lui ai demandé quelle était la politique. Les témoins ont l'obligation de répondre à des questions claires, surtout lorsqu'elles sont posées à plusieurs reprises, et ce, de façon claire.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Davies, d'après vos réponses précédentes, vous semblez faire assez confiance au travail des fonctionnaires du CNRC et à leur capacité à juger l'admissibilité des projets, notamment. Par contre, on sait que Technologies du développement durable Canada a, au contraire, mal jugé — disons cela pour être polis — 10 projets qui ont reçu des fonds alors qu'ils n'étaient pas admissibles. C'est sans compter les conflits d'intérêts et les projets qui, par exemple durant la COVID‑19, ont été financés alors qu'ils étaient inadmissibles.
Si c'est une question de bon travail, les employés de Technologies du développement durable Canada ont-ils mal travaillé? Est-ce ce que nous devons comprendre de vos propos?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je tiens à nouveau à remercier les témoins de leur témoignage aujourd'hui. Je leur suis aussi reconnaissant pour l'aide qu'ils nous accordent dans le cadre de notre étude sur TDDC, la très grave situation de conflits d'intérêts, les problèmes de mauvaise gestion et la question des membres du conseil d'administration et même des membres du ministère qui ne savent pas quel était le leadership requis pour assurer le succès de ce qui aurait dû être un programme très efficace, un programme qui aurait aidé les petites et moyennes entreprises partout au Canada, qui aurait soutenu l'innovation canadienne et qui aurait garanti la création d'un plus grand nombre d'emplois au Canada grâce à ce fonds. Malheureusement, à cause de cette mauvaise gestion, il me paraît évident — et je crois qu'il en est de même pour les Canadiens — que de véritables changements doivent être apportés pour exécuter un tel programme.
L'une de mes plus grandes préoccupations et l'une des préoccupations que j'entends souvent de la part de mes électeurs concerne le recouvrement des fonds: comment va‑t‑on récupérer les fonds versés aux projets qui n'y ont pas droit?
Monsieur Davies, vous m'avez dit qu'une conversation est en cours. Quel est votre rôle dans cette conversation et quelle est votre responsabilité par rapport à ce mandat très important que même la vérificatrice générale qualifie de logique et d'important, surtout, à mon avis, pour instaurer ou rétablir la confiance du public?
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Merci, monsieur le président.
Dans le même ordre d'idées, et comme vous le savez, la vérificatrice générale a mentionné au Comité, à la suite de sa vérification, que 390 millions de dollars de l'argent des contribuables ont été approuvés malgré une situation de conflit d'intérêts, dont 58 millions ont été versés sans respecter les limites et les modalités de l'accord de contribution.
Vous allez recevoir cette pile de dossiers d'ici quatre à six mois, et je n'ai aucune confiance en la capacité du ou de son ministère, qui est responsable de ce cafouillage, de recouvrer ces 390 millions de dollars.
S'ils ne le font pas, vous engagez-vous à vous employer à recouvrer ces fonds qui, comme l'a dit la vérificatrice générale dans son rapport et comme l'a dit le sous-ministre, doivent être recouvrés?
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Attendez un instant. Je vais suspendre la séance. Je vais d'abord tenter d'envoyer la motion à tous les membres. Un instant s'il vous plaît...
Nous reprenons nos travaux. Le courriel a été envoyé.
Je vais permettre à M. Perkins de conclure brièvement ses commentaires. J'ai une demande pour que la dernière membre du Comité puisse ensuite poser ses questions aux témoins. Cela prendra cinq minutes. Si tout le monde est d'accord, je vais procéder ainsi.
Nous allons alors contourner la procédure normale, qui est de passer tout de suite aux motions. Je vous rappelle qu'il est ainsi possible de mettre fin à la réunion, mais si cela se produit, je vais y revenir directement.
En toute bonne foi, je pense que c'est ce que nous allons faire. Je n'ai pas prévu de réunions la semaine prochaine pendant les caucus, mais s'il y a des manigances et que cette entente ne tient pas pour quelque raison que ce soit, j'utiliserai les pouvoirs dont je dispose pour revenir rapidement à cette question.
Monsieur Perkins, vous avez brièvement la parole. Je céderai ensuite la parole à Mme Bradford pour sa dernière série de questions. Ensuite, je libérerai les témoins et nous examinerons la motion.
Monsieur Perkins, vous avez la parole.
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Merci, monsieur le président.
Brièvement, nous avons une motion pour poursuivre les études, et je sais que la greffière a tenté de convoquer divers témoins, mais à la lumière des témoignages d'aujourd'hui et de témoignages précédents, je peux vous expliquer brièvement les raisons de l'ajout de ces personnes.
John Knubley, l'ancien sous-ministre, était en poste au moment des faits. Comme la plupart des gens le savent, je crois, Simon Kennedy est sous-ministre depuis seulement un an environ, mais la majeure partie de ce qui s'est passé à TDDC, y compris la nomination de certains de ces administrateurs qui ont été mentionnés dans le rapport de la vérificatrice générale, a eu lieu pendant le mandat de M. Knubley à titre de sous-ministre. Il a participé très activement aux discussions sur ce qu'on a appelé la « gestion des conflits » entre l'ancienne présidente de TDDC — Leah Lawrence — et le gouvernement en vue de trouver un remplaçant à la présidence.
Je pense que nous avons eu beaucoup d'éclaircissements aujourd'hui de la part des témoins sur leurs rôles et responsabilités actuels par rapport à ceux des membres par intérim que le ministre a nommés. Le nom du président par intérim actuel apparaît dans la motion que nous avons présentement, mais pas ceux de Cassie Doyle et de Marta Morgan, les deux autres personnes que le ministre a nommées, alors je crois qu'elles doivent également comparaître.
Stephen Guilbeault, le , selon ses déclarations publiques, continue de détenir des actions dans l'un des plus grands bénéficiaires du financement provenant de la caisse occulte verte des libéraux. Cycle Capital a reçu plus de 200 millions de dollars. Stephen Guilbeault y a non seulement travaillé avant d'être élu, mais il possède encore des actions — c'est dans sa déclaration publique — et bénéficie de l'investissement de TDDC dans les entreprises de Cycle Capital. Andrée-Lise Méthot était sa patronne à Cycle Capital et en est la fondatrice. Encore une fois, comme je l'ai dit, son entreprise a reçu, depuis sa création, plus de 200 millions de dollars provenant de cette caisse occulte verte.
Stephen Kukucha et Guy Ouimet, qui ont été tous deux membres du conseil d'administration de TDDC, ont également été en situation de conflit d'intérêts comme l'a mentionné la vérificatrice générale, car des fonds ont été versés à des entreprises dans lesquelles ils avaient des intérêts. En fait, le rapport du commissaire à l'éthique mentionne le nom de Guy Ouimet, mais ne retient rien à son sujet, même s'il est clair, d'après les preuves, qu'il a voté en faveur de verser 4 millions de dollars à sa propre entreprise.
Annette Verschuren, qui, nous le savons tous, était présidente du conseil d'administration de TDDC, a été nommée en sachant qu'elle faisait affaire avec TDDC, ce qui a créé une culture de conflit d'intérêts. Cette culture, comme nous le savons, a fait en sorte que 196 des plus de 226 projets examinés par la vérificatrice générale étaient en fait des projets qui avaient en quelque sorte une déclaration de conflit d'intérêts. Elle a donc donné le ton en disant qu'il était acceptable de simplement quitter la salle lorsque 82 % des transactions approuvées par le conseil d'administration étaient liées à des conflits d'intérêts. De toute évidence, cela va bien au‑delà des mauvais conseils juridiques.
En ce qui concerne la partie b) de la motion, étant donné que la vérificatrice générale n'a passé en revue qu'un échantillon des projets et n'a pas examiné la totalité des 836 millions de dollars qui ont été distribués pendant la période de l'audit, sur les 2,1 milliards de dollars distribués provenant de cette caisse occulte verte depuis sa création, nous demandons à la vérificatrice générale de procéder à une vérification complète, parce que nous croyons que l'échantillon aléatoire des projets n'est que la pointe de l'iceberg.
Comme je l'ai dit, nous avons parlé de donner la parole à Mme Bradford, la dernière intervenante sur la liste, pendant cinq minutes. Est‑ce que tout le monde est d'accord?
Normalement, nous passerions directement à la motion, mais nous en avons discuté. Ai‑je votre accord pour céder la parole à Mme Bradford pendant cinq minutes, avant de revenir à la motion de M. Perkins?
Je vois des hochements de tête. D'accord.
Madame Bradford, vous avez la parole pendant cinq minutes.
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Merci, madame Bradford.
Dans un instant, je vais suspendre la séance pour quelques minutes.
Avant cela, je tiens à remercier les témoins d'être venus aujourd'hui et d'avoir répondu à nos questions du mieux qu'ils le pouvaient.
On a demandé la production de certains renseignements. Veuillez les envoyer à la greffière. La demande de M. Desjarlais était assortie d'une date. Nous obtiendrons ces renseignements lorsqu'ils seront disponibles.
Vous pouvez vous retirer. Merci beaucoup.
Nous allons reprendre dans environ cinq minutes et revenir à la motion de M. Perkins. Je lui donnerai la parole en premier.
Une voix: [Inaudible]
Le président: D'accord. Nous allons prendre 10 minutes maintenant que vous êtes ici. Nous reprendrons dans 10 minutes.
La séance est suspendue.
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Merci, monsieur le président.
Lorsque je me suis arrêté, je parlais de la pertinence d'inviter certains témoins. Cette question est préoccupante, et aujourd'hui, lors de la comparution du CNRC, j'ai également été assez troublé, parce qu'il semble que TDDC n'ait pas changé. Il s'agit toujours d'une entité indépendante qui doit rendre des comptes au ministre par l'intermédiaire d'un conseil d'administration différent composé de trois personnes différentes, mais la direction reste la même et rien ne prouve qu'il y ait eu de réels changements. C'est la raison pour laquelle nous souhaitions que le CNRC comparaisse aujourd'hui. Nous voulions qu'il nous explique comment il gère TDDC, s'il le gère et ce qu'il fait pour éviter les problèmes relatifs à TDDC qu'ont cernés le commissaire à l'éthique et la vérificatrice générale. Or, aujourd'hui, nous constatons que ce processus n'a même pas encore commencé. Il s'agit toujours de la même caisse noire environnementale, dont 186 votes sur environ 400 constituaient un conflit d'intérêts, selon la vérificatrice générale.
La vérificatrice générale a déclaré qu'il y avait eu plus de 400 votes, mais elle ne les a pas tous examinés. Elle a examiné un petit échantillon de 226 votes. Sur ceux‑ci, 186 constituaient un conflit d'intérêts. Cela signifie que 82 % des paiements soumis à ce conseil d'administration constituaient un conflit d'intérêts et ont été versés à des entreprises dans lesquelles ces mêmes directeurs avaient des intérêts. La vérificatrice générale nous a donné une liste assez longue énumérant certains de ces votes, qui viennent s'ajouter à ce qui figure dans le rapport.
Il semble que chaque fois que nous entendons un témoin ou que nous recevons un rapport d'un fonctionnaire du Parlement, nous découvrons de nouvelles choses. Ce n'est pas tout. Comme vous le savez, la Chambre des communes a voté en faveur d'une ordonnance de production de documents concernant la caisse noire environnementale des libéraux. Cette ordonnance exigeait que tous les ministères et TDDC remettent leurs documents au légiste de la Chambre des communes afin qu'il puisse les transmettre à la GRC.
Nous savons maintenant, grâce aux lettres qu'a reçues ce comité, que le légiste a écrit au Président pour l'informer que le ministère du , le Bureau du Conseil privé, a donné pour consigne à tous les ministères d'expurger des éléments de tous les documents qu'ils possèdent, en se fondant sur les modifications apportées à la Loi sur l'accès à l'information et à la Loi sur la protection des renseignements personnels. Il souligne cependant dans cette lettre qu'aucune restriction de ce type ne figurait dans la motion de la Chambre des communes qui a été adoptée par la majorité des députés. La motion de la Chambre des communes est souveraine en la matière. Elle n'est limitée par aucune loi du Parlement. Pourtant, le Cabinet du premier ministre a manifestement fait interférence par l'entremise du Bureau du Conseil privé, en essayant d'empêcher la diffusion de ces renseignements.
Voilà pourquoi ce comité, le comité des comptes publics, qui examine les rapports de la vérificatrice générale sur l'utilisation des fonds, doit mener une étude approfondie sur la caisse noire environnementale des libéraux. Nous savons qu'il n'y a pas de fumée sans feu. La situation ne se limite probablement pas aux 226 projets examinés par la vérificatrice générale liés à la caisse noire environnementale des libéraux, dont la valeur s'élève à un milliard de dollars.
Nous devons donc demander aux directeurs qui participent à la transition en cours, ainsi qu'à ceux cités dans le rapport de la vérificatrice générale, de clarifier les faits devant ce comité. Nous devons demander à la vérificatrice générale d'effectuer une étude plus approfondie de l'utilisation de la caisse noire environnementale des libéraux qui ne se limite pas à l'étude d'un échantillon sélectif ou aléatoire de projets.
J'espère que tous les membres du Comité seront d'accord pour que nous fassions toute la lumière sur cette affaire, car pour l'instant, nous ne savons pas si les choses ont changé.
Le CNRC ne le sait pas non plus, contrairement à ce qu'a dit le . Il a déclaré qu'à partir de cette date, le CNRC prendrait le contrôle et qu'il assurerait un niveau de responsabilisation irréprochable. Pourtant, le ministre lui‑même n'a jamais rencontré — pas une seule fois — un membre du CNRC pour déterminer comment diable la situation allait être réglée. Pendant les 40 mois au cours desquels M. était ministre et TDDC existait, il n'a rien fait. Un sous-ministre adjoint qui relevait de lui a pourtant assisté à toutes les réunions au cours desquelles ces faits se sont déroulés. Il n'a rien fait jusqu'à ce que les médias en parlent. Il n'a rien fait pendant toutes les audiences parlementaires, et sa seule réponse a été de dire qu'il allait transférer le dossier au CNRC et que cette opération permettrait de régler le problème. Cette question lui tient tellement à cœur qu'il n'a même pas rencontré le CNRC pour savoir ce qu'il faisait et pour lui donner des consignes, pas plus que ses collaborateurs.
Je pense qu'il est essentiel que ce comité continue d'examiner cette affaire pour aller au fond des questions qui ont été soulevées aujourd'hui et qui ont également été soulignées par la vérificatrice générale et le commissaire à l'éthique.
Merci, monsieur le président.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je ne sais pas vraiment pourquoi les conservateurs s'acharnent à politiser ce processus. Si nous regardons l'historique de ce qui s'est passé, le ministre responsable de TDDC a détecté un problème; il a agi en conséquence; il a lu le rapport de la vérificatrice générale, qui est une personne indépendante chargée de contrôler nos comptes publics et la manière dont l'argent des contribuables est dépensé; il a tenu compte de ses recommandations et il a pris des mesures substantielles pour améliorer le processus.
Nous avons reçu aujourd'hui des témoins du CNRC, qui nous ont expliqué comment se déroulait cette transition. Ils ont parlé de l'incidence d'un programme comme celui‑ci sur les petites entreprises. Ils nous ont dit comment nous pourrions améliorer le système. C'est exactement le rôle des membres du Comité des comptes publics. Nous ne sommes pas un organe judiciaire. Notre rôle est de repérer les problèmes et les enjeux, de recueillir les conseils et les recommandations de la vérificatrice générale et d'autres personnes, de contribuer à l'amélioration du processus et de poser les questions pertinentes sur les prochaines étapes.
Je ne sais pas pourquoi les députés d'en face nous disent qu'il n'y a pas de fumée sans feu et que nous devrions nous livrer à une chasse aux sorcières, faire venir tout le monde et démolir la confiance du public en convoquant les mêmes témoins, encore et encore.
Des personnes se sont exprimées à ce sujet. La vérificatrice générale a déclaré qu'elle était mal à l'aise avec le fait qu'on lui dise comment faire son travail. Le député d'en face a dit qu'on devrait lui demander de continuer son travail. J'estime qu'elle et son bureau sont indépendants. Ils font leur travail. Ils viennent de publier ce rapport. Nous n'avons pas à leur dicter leur conduite.
Monsieur le président, on va ici à la pêche aux renseignements au détriment de l'industrie et des petites entreprises. C'est regrettable. Ces dernières années, j'ai siégé à plusieurs comités et j'ai vu à maintes reprises des entreprises être convoquées et questionnées au point de devenir des cibles. Je pense que ce n'est pas juste et que ce travail ne relève pas de la compétence ou de la responsabilité de ce comité. Si nous voulons adopter cette motion, nous devons apporter certains amendements et faire le nécessaire pour améliorer le processus. Nous ne devons pas nous lancer dans une chasse aux sorcières en convoquant toutes les personnes que les conservateurs disent être l'ennemi numéro un dans le but d'obtenir un clic supplémentaire ou de récolter un peu plus d'argent pour leur parti. C'est regrettable.
J'aimerais apporter un amendement à cette motion en tenant compte de qui est responsable de quoi.
Tout d'abord, le devrait être rayé de la liste des témoins qui figure dans cette motion, car lui et son bureau n'ont rien à voir avec cette affaire.
Deuxièmement, j'aimerais inclure deux noms dans le texte de la motion — la vérificatrice générale et le commissaire de la GRC — parce que je crois qu'ils ont tous deux un témoignage important à fournir sur l'étude continue menée par le Parlement sur TDDC. Ils pourront notamment nous faire part de leurs graves préoccupations concernant la motion du 10 juin du PCC, qui compromet leur indépendance, comme ils l'ont déclaré. Un article paru il y a quelques jours dans le National Post aborde la question. Un ancien conseiller parlementaire principal de la Chambre des communes y déclare que la motion des conservateurs est sans précédent et constitue probablement un abus des pouvoirs du Parlement.
Des universitaires ont déjà fait part de leurs inquiétudes. Comme l'indique l'article du National Post, « en exigeant les documents dans le seul but de les transmettre à la GRC », la Chambre des communes outrepasse ses compétences et ces actions soulèvent « un certain nombre de questions constitutionnelles ».
En tant que parlementaires, notre travail consiste à assurer un contrôle et une responsabilisation adéquats vis‑à‑vis des fonds publics et non à agir au‑delà des compétences du Parlement, monsieur le président. Je pense que nous devons entendre ces deux témoins, la vérificatrice générale et le commissaire de la GRC, qui ont fait part de leurs préoccupations réelles quant aux mesures prises par le Parlement relativement à TDDC. Je pense que toute prolongation de l'étude de TDDC devrait inclure le témoignage de ces deux personnes.
Je propose que nous retirions le de la liste des témoins et que nous y ajoutions la vérificatrice générale et le commissaire de la GRC, afin d'obtenir un témoignage plus complet sur ce qui se passe exactement ici.
Monsieur le président, il est temps que les parlementaires présents autour de cette table commencent à faire ce qui est juste.
Merci, monsieur le président.
On a proposé des amendements à la motion, et nous allons les examiner. Il y a évidemment une liste d'intervenants qui souhaitent s'exprimer sur la motion principale, mais nous allons aborder les amendements de Mme Khalid.
Madame Khalid, si vous êtes d'accord, nous allons les traiter un par un, parce que je pense que vous n'obtiendrez pas le même soutien pour chacun d'eux. Je vais peut-être procéder à un vote sur l'élimination du ministre.
Mme Iqra Khalid: J'aimerais les présenter en un seul bloc, monsieur le président.
Le président: D'accord.
L'amendement vise à supprimer le de la liste.
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J'invoque le Règlement, monsieur le président. Je m'excuse de devoir vous interrompre juste avant que vous ne lisiez...
Afin que nous puissions bien comprendre l'amendement proposé, pourrait‑on nous l'envoyer? De plus, pourrait‑on obtenir le consentement unanime pour faire un compromis et conserver les témoins présentés par les conservateurs, y compris le , tout en ajoutant les autres témoins proposés par les libéraux?
Je serais heureux que nous puissions parvenir à un consensus et simplement inviter tous les témoins. De cette façon, nous n'aurions pas à voter.
Ce n'est qu'une recommandation.
:
D'accord, et vous souhaitez présenter... Votre amendement à la motion consiste à supprimer « (iv) Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique », et à ajouter la vérificatrice générale et le commissaire de la GRC. Voilà l'amendement.
Je crois que Mme Sinclair-Desgagné souhaite s'exprimer en premier, et je vois ensuite M. Perkins.
J'ai également une liste qui comprend M. Desjarlais, M. Brock et M. Genuis...
Un député: J'aimerais que vous ajoutiez mon nom.
Le président: ...et je vais donc m'y tenir.
Messieurs, veuillez baisser la main... Levez la main si vous voulez être sur la liste pour parler de cet amendement à la motion.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie mon collègue d'avoir déposé cette motion; elle me semble intéressante. Il est vrai que j'aimerais voir certains noms sur cette liste.
Si tout le monde est d'accord, j'aimerais proposer un sous-amendement, ou un amendement favorable, à l'amendement de Mme Khalid.
La vérificatrice générale nous avait soumis la liste des 90 cas de conflits d'intérêts qui n'avaient pas été réglés, où les procédures n'avaient pas été respectées, ainsi que les noms des personnes qui sont en conflits d'intérêts. J'aimerais que tous ces noms se retrouvent sur la liste. On y trouve déjà ceux de Mme Verschuren et Mme Andrée‑Lise Méthot, mais j'aimerais en ajouter plusieurs autres.
:
Merci, monsieur le président.
En ce qui concerne l'amendement, il semble y avoir une petite confusion parce qu'on a mentionné le nom du . Nous avons toujours une motion d'étude. Ceci est un ajout.
Cette motion d'étude convoque François-Philippe Champagne, ministre de l'Industrie, et Simon Kennedy, sous-ministre. La liste comprend également Francis Bilodeau, sous-ministre adjoint à Industrie, Sciences et Technologie, Paul Boothe, l'actuel président par intérim. Les autres noms s'ajoutent à ceux qui figurent dans ma motion. Il y a Ziyad Rahme, qui est, comme vous le savez, le président par intérim. Ces personnes figurent déjà sur la liste. Il y a aussi quelques membres du Bureau du Conseil privé.
Cette liste vient s'ajouter, et non se substituer, à celle de la motion précédente sur l'étude existante. L'amendement ne me pose aucun problème, mais j'aimerais le voir pour m'assurer que je le comprends bien.
Cependant, à titre d'explication au sujet du ministre Guilbeault, il est en fait très lié à cette affaire. Avant d'être élu, il a été le lobbyiste interne pendant 10 ans et il est le principal bénéficiaire de la caisse noire environnementale. Par ailleurs, dans les déclarations publiques qu'il a faites sur les conflits d'intérêts, il a indiqué qu'il était toujours actionnaire de Cycle Capital. Il ne s'est pas dessaisi du principal bénéficiaire de la caisse noire environnementale des libéraux lorsqu'il est devenu ministre, et depuis, la valeur de Cycle Capital a triplé grâce à la quantité d'argent versée à cette entreprise.
Voilà l'explication. Évidemment, je préférerais qu'il comparaisse, mais si le Comité n'est pas d'accord je suppose que nous le verrons dans l'amendement.
Je ne peux probablement pas poser de question, mais j'aimerais simplement obtenir une clarification. On suggère d'ajouter la GRC avant la « vérificatrice générale ». Est‑ce exact?
:
D'accord. Monsieur Perkins, vous avez terminé.
J'ai M. Genuis, M. Desjarlais, Mme Khalid et M. Brock.
Nous parlons de l'amendement lié à ces trois noms. Nous en supprimons un — — et nous ajoutons les deux autres.
Je vais exiger que nous ne parlions que de cet amendement.
Monsieur Genuis, vous avez la parole. Allez‑y.
:
Merci, monsieur le président.
J'ai été sidéré par certains des commentaires de Mme Khalid. Elle a qualifié nos demandes à cet égard de « pêche aux renseignements ». Si cela s'apparente à de la pêche, ce serait comme pêcher dans un tonneau plein de poissons. Le niveau de corruption est évident. Il ne fait aucun doute qu'il y a eu violation des normes fondamentales en matière de conflit d'intérêts. L'utilisation d'expressions suggérant qu'il s'agit d'une sorte d'enquête spéculative est tout à fait scandaleuse. Il semble que la députée tente de réfuter certaines des conclusions fondamentales du rapport de la vérificatrice générale.
J'avais un commentaire précis à faire sur l'amendement. Cette motion semble poser problème à Mme Khalid. Il est vrai qu'elle émane des conservateurs, mais cette motion de juin demandant la production de document a été adoptée par une majorité des députés. Elle fait appel aux pouvoirs illimités de la Chambre des communes pour demander des documents. Il s'agit d'un principe constitutionnel clairement établi. Je serai heureux de parler de cette motion et du travail que les conservateurs accomplissent, avec le soutien, dans ce cas‑ci, de tous les partis d'opposition, pour faire toute la lumière sur la corruption dont nous avons été témoins au sein de ce gouvernement.
Je pense pouvoir proposer un sous-amendement qui nous aidera à discuter de cette question de manière plus fructueuse. Nous devrions faire comparaître le légiste, car il travaille pour nous...
:
Merci, monsieur le président.
Je suis assez perplexe, en fait. Je ne comprends pas très bien pourquoi M. Genuis pense que nous devrions retirer le commissaire de la GRC de cette liste. Bien sûr, au cours de cette discussion, nous pourrons ajouter des témoins et discuter de leur importance dans le contexte de notre étude.
Pour que les choses soient claires, je tiens à citer cet article auquel j'ai fait référence plus tôt, dans lequel il est dit tout simplement qu'une enquête de la GRC est le seul moyen de pleinement... C'est tiré de... Excusez‑moi.
On y dit ce qui suit:
Selon des lettres déposées au cours de l'été à la Chambre des communes et à son Comité des comptes publics, l'ordonnance a suscité une grande consternation au sein du [Bureau de la vérificatrice générale] et de la GRC.
Ces lettres révèlent également que ni le [Bureau de la vérificatrice générale] ni la GRC n'ont trouvé de preuves d'actes criminels dans le cadre de leur enquête sur TDDC.
Le 10 juillet, Mme Hogan a écrit au greffier de la Chambre des communes, Eric Janse, pour l'informer qu'elle ne se conformerait pas à l'ordonnance, car cela pourrait compromettre le travail de son bureau. Elle a également indiqué que si la GRC voulait consulter ses dossiers, elle pouvait obtenir une ordonnance de production pour se les procurer légalement.
« Je ne suis pas en mesure de donner suite à l'ordonnance pour le moment », a‑t‑elle écrit à M. Janse, affirmant que les dossiers qu'elle a contrôlés n'appartiennent pas à son bureau, mais au gouvernement.
Ce que j'essaie de dire, monsieur le président, c'est que je pense que M. Genuis n'a pas compris où je voulais en venir, à savoir que notre comité n'est pas un organe judiciaire. Notre rôle n'est pas de dicter à la vérificatrice générale ou à la GRC la manière dont elles doivent effectuer leur travail. Le rôle des parlementaires n'est pas de dire à ces institutions que nous avons créées comment elles doivent assurer ce contrôle. Si nous le faisons et si nous continuons dans cette voie, nous abusons des pouvoirs du Parlement. Ce n'est pas bien. Ce n'est pas juste.
Si j'ajoute ces deux noms — celui de la vérificatrice générale et celui du commissaire de la GRC — c'est pour m'assurer que nous disposons de tout le contexte nécessaire pour comprendre ce qui se passe exactement ici. Je ne suis jamais allée à la pêche, monsieur le président. Je n'ai jamais pêché dans un tonneau, et je suis sûre que M. Genuis non plus, au vu de ses commentaires sur les homards de la côte atlantique. Ce que nous essayons de faire ici, c'est de nous montrer responsables et raisonnables, et si nous nous engageons dans cette voie, prenons connaissance de l'ensemble du contexte et soyons efficaces et efficients dans la manière dont nous menons nos activités en tant que parlementaires.
Il est absurde d'inviter un ministre qui n'a rien à voir avec ce dossier. Il n'est pas logique d'exclure quelqu'un qui a fait de nombreux commentaires sur ce que nous essayons de faire et sur une motion qui a été adoptée au Parlement et qui constitue un abus potentiel des pouvoirs du Parlement visant à dicter à la GRC et à la vérificatrice générale la façon dont elles doivent faire leur travail. Si nous voulons continuer sur cette voie, je pense que ces deux personnes doivent comparaître.
Si M. Genuis veut ajouter un nom supplémentaire, y compris celui du légiste, comme il vient de le proposer dans son sous-amendement, il doit le proposer dans un amendement distinct et ajouter le nom plutôt que de le remplacer. Le fait qu'il essaie de remplacer un nom est, à mon avis, tout à fait révélateur. Pourquoi essaie‑t‑il de remplacer ce nom? Pourquoi ne veut‑il pas que le commissaire de la GRC comparaisse devant ce comité et parle des abus de pouvoir potentiels auxquels se livrent les conservateurs?
Je pense réellement qu'il devrait s'agir d'un jeu d'addition et non de soustraction. J'ai expliqué très clairement pourquoi je pensais que le ne devrait pas être invité à comparaître. Il n'a rien à voir avec ce dossier. Si cette question le concernait, bien sûr, mais ce n'est pas le cas.
Voulons-nous connaître le contexte exact de ce qui se passe ici? Oui. Alors invitons la vérificatrice générale. Invitons le commissaire de la GRC. Si M. Genuis veut inclure le légiste, d'accord, mais pourquoi essaie‑t‑il de remplacer le commissaire de la GRC?
Je ne soutiens évidemment pas ce sous-amendement. Je soutiendrai volontiers tout ajout que M. Genuis souhaiterait proposer à cette liste, mais je ne veux pas éliminer une personne qui a un témoignage pertinent et contextuel à fournir au Comité sur cette situation, alors que l'on sait où en est l'enquête de la GRC et que l'on connaît l'opinion de ces entités indépendantes sur cette motion conservatrice, ses conséquences pour notre démocratie ici au Canada et le fait qu'elle constitue un dépassement et un abus de pouvoir de la part de certains parlementaires.
Merci, monsieur le président.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je ferai de mon mieux pour parler uniquement du sous-amendement.
Globalement, monsieur le président, je crois que nous pouvons trouver un consensus. Je pense que vous et moi sommes souvent d'accord pour essayer de trouver un consensus et une voie à suivre. Je m'efforce de trouver un équilibre entre la nécessité d'une véritable responsabilisation et d'une véritable réponse à une préoccupation très sérieuse concernant les activités de TDDC, et cette chasse aux sorcières partisane. C'est un équilibre très difficile à trouver pour moi, et je pense que vous y êtes également confronté, monsieur le président.
Je vais faire une proposition à mes collègues. Je suis d'accord avec M. Genuis en ce qui concerne le premier sous-amendement. Toutefois, avant d'y souscrire pleinement, je suggère qu'au lieu de suivre le processus visant à apporter un amendement, un deuxième amendement et un sous-amendement, nous nous mettions d'accord pour simplement ajouter des noms, et maintenir également dans la liste de témoins, afin de pouvoir passer à la tenue de nos réunions sur ces sujets.
Il me semble évident que les membres de notre comité ont des questions à poser à chacun des témoins figurant sur cette liste. Quoi qu'il arrive, ils feront l'usage qu'ils voudront de ces témoins et je propose donc que nous allongions la liste et que nous répondions aux souhaits de chacun. Je propose que nous rejetions les trois amendements et que le Comité parvienne à un consensus.
Les Canadiens s'attendent à ce que nous accomplissions notre travail. Je veux vraiment aller au fond de ce qui est un problème très réel qui dure depuis des lustres. Ces problèmes de passation de marchés ne sont pas seulement le fait des libéraux. Ils concernent également les conservateurs. Je suis sûr qu'au niveau provincial également, les néo‑démocrates et les bloquistes ont également été confrontés à ce genre de situation.
Je suggère que nous adoptions une approche plus sérieuse, que nous ajoutions autant de témoins que nous le jugeons nécessaire pour effectuer une étude plus approfondie de ce rapport — y compris le ministre, la GRC et le légiste — et que nous parvenions à un consensus sur cette question.
C'est ce que je propose, monsieur le président. Je pense que nous pouvons y arriver si nous essayons d'éviter ces échanges partisans évidents qui accaparent le temps du Comité.
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Pour résumer, monsieur Desjarlais, je pense que vous vous situez dans le camp des ajouts. Vous souhaitez que le reste dans la liste, ainsi que la vérificatrice générale et le commissaire de la GRC, et vous êtes d'accord avec M. Genuis pour ce qui est du légiste.
J'ai une liste d'intervenants, madame Khalid. Je vais devoir revenir vers vous.
Il s'agit du sous-amendement de M. Genuis. Il est le prochain sur la liste, nous verrons donc ce qu'il a à dire sur la proposition visant à inviter ces deux personnes au lieu de remplacer l'une par l'autre.
Encore une fois, il s'agit de votre sous-amendement, monsieur Genuis, donc la parole est à vous.
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Monsieur le président, mon opinion sur la solution idéale quant à la liste des personnes qui pourraient apporter le plus de lumière sur cette question précise n'a pas vraiment changé. Je pense toutefois que M. Desjarlais propose une bonne solution qui nous permettrait de trouver un consensus en ajoutant des témoins au lieu d'en supprimer. Si certains députés estiment qu'il est important d'entendre certaines personnes, d'autres seront peut-être surpris de constater qu'elles ont plus de choses à offrir qu'ils ne le pensaient sur le sujet.
Ce que je voulais dire à propos du commissaire de la GRC, c'est que si l'objectif est de parler des questions juridiques et constitutionnelles liées à la production de documents, le juriste est la personne la mieux placée pour répondre à ces questions. D'autres députés pourraient toutefois vouloir poser des questions au commissaire de la GRC sur d'autres sujets. Si nous essayons d'établir un consensus sur le principe visant à ajouter et non à soustraire des témoins, nous ne pouvons pas nous montrer sélectifs, n'est‑ce pas?
Nous pensons que le peut apporter des renseignements importants à la conversation. Je suppose que la procédure à suivre serait d'obtenir le consentement unanime ou une entente. Nous pourrions nous entendre pour conserver le ministre Guilbeault sur la liste et ajouter le commissaire de la GRC, le légiste et la vérificatrice générale. Nous reviendrions ensuite à la motion principale pour que Mme Sinclair-Desgagné et d'autres députés puissent proposer d'autres noms. Je pense que ce serait une bonne façon de procéder, si nous sommes tous d'accord.
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Il y a quelques étapes à suivre pour en arriver là. Ce n'est pas si simple.
La parole est à Mme Yip, puis ce sera à Mme Khalid. Madame Yip, vous avez la parole. Monsieur Desjarlais, je vais vous demander de baisser la main, à moins que vous ne souhaitiez reprendre la parole, mais je ne le pense pas.
Madame Yip, vous avez la parole, puis ce sera au tour de Mme Khalid.
Nous allons maintenant entendre Mme Khalid. Monsieur Genuis, je reviendrai ensuite à vous, et nous verrons si vous êtes prêt à... Vous devez obtenir le consentement unanime pour retirer votre motion. Autrement, nous allons voter à son sujet. Nous allons d'abord entendre Mme Khalid, puis nous pourrons discuter, vous et moi, mais je dois d'abord céder la parole à Mme Khalid. Elle a été très patiente.
Madame Khalid, vous avez la parole.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Vous êtes très gentil. Je crois que vous essayez de vous racheter pour cette histoire de poulet au beurre.
Je crois qu'il faut être précis si nous voulons nous engager dans cette étude. Comme je l'ai dit plus tôt, je propose que M. Genuis retire son sous-amendement, et qu'il présente peut-être un amendement une fois que nous aurons pris une décision au sujet du mien afin d'éviter toute confusion. J'aimerais que nous votions sur un point à la fois. Je sais que Mme Sinclair-Desgagné souhaite également proposer des témoins; j'aimerais savoir de qui il s'agit et voir comment nous pouvons travailler de façon plus productive, afin d'éviter de tourner en rond en retirant des noms pour en rajouter d'autres, en retirer encore puis en rajouter. À mon avis, c'est complètement illogique.
Monsieur le président, si cela vous convient, j'aimerais que nous nous en tenions au vote au sujet du sous-amendement. Sinon, M. Genuis peut retirer son sous-amendement et nous pourrons voter au sujet de mon amendement pour ensuite passer à la proposition de Mme Sinclair-Desgagné.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je pense que ni vous ni les membres du Comité ne serez surpris d'apprendre que je cherche un compromis sur le sujet.
Je crois qu'il est important que nous conservions tous ces témoins. Si des députés proposent des questions à l'intention du , celui‑ci devrait être présent pour y répondre, surtout en ce qui concerne la transition vers le CNRC. Comme nous l'avons entendu aujourd'hui, de nombreuses questions sont restées sans réponse. Le ministre responsable de la directive visant la transition est probablement bien informé quant à cette décision. Je conviens également que les témoins proposés par Mme Khalid sont importants et doivent être ajoutés à notre liste.
Tout comme Mme Yip, je crois qu'il est important de veiller à ce que la portée de notre étude ne soit pas trop vaste, pour éviter qu'elle ne soit impossible à comprendre. Je crois toutefois qu'il est probablement préférable d'entendre ces personnes plutôt que de ne pas les faire témoigner du tout afin de comprendre cette portée. Par conséquent, si c'est là toute la portée de l'étude et que ce sont tous les témoins que nous voulons entendre, alors nous sommes à tout le moins au courant de son ampleur et de ses limites.
Je pense que notre conversation d'aujourd'hui est raisonnable et productive, parce que nous avons maintenant une liste complète. Nous avons une dizaine de noms, je crois. Nous pouvons prévoir des réunions avec au moins certains des témoins sur ce sujet, et je crois que c'est ce que vous souhaitez aussi, monsieur le président. En tant que membre du Comité, je suis d'avis qu'il faut chercher à obtenir un consensus sur ce que je considère être une question sérieuse.
Si nous avons des questions à poser aux témoins et si les députés ont des témoins à proposer, alors invitons-les à comparaître devant nous.
Merci beaucoup.
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Nous avons un autre intervenant: M. Brock.
Vous avez la parole.
M. Larry Brock: Je me retire.
Le président: D'accord.
Madame la greffière, pouvez-vous procéder à l'appel? Nous votons au sujet du sous-amendement, afin de déterminer si le fera partie des témoins qui seront appelés à comparaître. Si vous votez pour le sous-amendement, M. Guilbeault demeurera sur la liste. Si vous votez contre le sous-amendement, son nom sera retiré de la liste des témoins. Est‑ce que c'est clair?
Une députée: Pas vraiment.
Le président: Je vais vous permettre de poser des questions, mais si vous votez oui, cela signifie que vous souhaitez que M. Guilbeault comparaisse devant le Comité. Si vous votez non, il ne sera pas appelé à comparaître.
Madame la greffière, veuillez procéder à l'appel.
(Le sous-amendement est rejeté par 6 voix contre 4. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Merci. Le sous-amendement est rejeté.
Nous revenons maintenant à l'amendement, qui vise à ajouter le nom des représentants du Bureau du vérificateur général et de la GRC. Est‑ce que vous voulez en débattre ou nous pouvons passer au vote?
Madame la greffière, pouvez-vous demander le vote? Si vous votez oui, c'est que vous voulez que nous invitions la vérificatrice générale et le commissaire de la GRC. Si vous votez non, c'est que vous ne voulez pas qu'ils comparaissent devant nous pour le moment. Dans le cadre de cet amendement et étant donné le vote précédent, M. Guilbeault ne témoignera pas devant nous.
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C'est une bonne question. Oui, si l'amendement est rejeté, nous reviendrons à la motion d'origine, où le nom de est inscrit, mais pas ceux de la vérificatrice générale et du commissaire de la GRC.
Madame la greffière, veuillez demander le vote, s'il vous plaît.
(L'amendement est adopté par 6 voix contre 4. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Très bien. L'amendement de Mme Khalid à la motion a été adopté. Nous allons donc revenir à la motion pour laquelle j'ai déjà une liste d'intervenants. Je vais les nommer afin que vous puissiez vous préparer.
Nous allons entendre M. Desjarlais à nouveau, puis M. Brock, M. Genuis et Mme Sinclair-Desgagné.
À titre de précision, la motion ne comprend pas le nom de M. Guilbeault, mais comprend ceux du commissaire à la GRC et de la vérificatrice générale.
Monsieur Desjarlais, vous avez la parole.
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Je vous remercie pour votre réponse, monsieur Perkins.
À la lumière de ce que vous venez de dire — c'est seulement une question de précision, et je suis certain que nous allons obtenir le consentement unanime des membres du Comité sur le sujet —, afin d'assurer l'uniformité avec la formulation de la motion, nous devrions préciser qu'il s'agit d'une ancienne membre du conseil d'administration de TDDC, en plus d'être la fondatrice de Cycle Capital.
Je crois que, pour tous les autres témoins, la motion le précise. C'est notamment le cas de Stephen Kukucha, ancien membre du conseil d'administration, et de Guy Ouimet, également ancien membre du conseil d'administration. Il y a d'autres occurrences également. Est‑ce qu'il serait utile, aux fins de notre étude, d'ajouter que Mme Méthot a été membre du conseil d'administration de TDDC? Je crois que c'est un élément important.
Nous avons un amendement à la motion modifiée. Souhaitez-vous débattre de l'ajout du nom du légiste et conseiller parlementaire de la Chambre des communes à la liste des témoins?
Non. Est‑ce que quelqu'un s'oppose à cette proposition?
L'amendement est adopté.
Vous pouvez demander le vote si vous le souhaitez. C'est adopté. Très bien, le légiste a été ajouté à la liste des témoins.
[Français]
Madame Sinclair‑Desgagné, vous avez la parole.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais ajouter tous les noms qui figurent sur la liste des personnes qui ont des conflits d'intérêts. Mme la vérificatrice générale nous avait soumis la liste des 90 cas où les politiques sur les conflits d'intérêts n'ont pas été respectées ainsi que les noms des personnes impliquées. Plusieurs de ces noms se retrouvent déjà sur la liste, mais j'aimerais bien que cette dernière soit complète.
Voici les noms que j'aimerais ajouter: Judith Athaide, Carl Landry, Ellen McGregor, Ron Koudys, Jill Earthy, Chris Wormald et Erin Mahoney.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
J'approuve l'amendement proposé visant à inviter d'autres membres qui ont eu des conflits d'intérêts, et qui ont été désignés plus tôt. Je pense qu'il serait important que les membres du Comité en prennent connaissance. Ma seule question porte sur le format des réunions. Après mûre réflexion, je pense que nous devrions peut-être aborder la façon dont ces témoins comparaîtront en sous-comité.
Je crois qu'il serait avantageux de les faire comparaître en groupe, en plus des autres témoins. Je vois maintenant qu'il y aura un problème de procédure si nous essayons d'inviter tous ces témoins. Il est peu probable qu'ils soient tous présents en même temps, mais je pense que dans le but de restreindre notre étude, nous pourrions nous assurer que les prochaines réunions sur ce sujet sont structurées de façon à obtenir la meilleure organisation possible. Je crois que ces témoins en particulier pourraient comparaître au sujet des conflits d'intérêts, et que d'autres témoins pourraient comparaître en même temps, notamment la vérificatrice générale.
Nous allons tenir un vote par appel nominal au sujet de l'ajout des sept noms. Même si je crois que nous nous entendons sur le sujet, je ne...
Une voix: [Inaudible]
Le président: Eh bien, c'est pourquoi nous allons tenir un vote par appel nominal.
Voulez-vous demander le vote, madame la greffière? C'est au sujet de l'ajout des sept noms.
[Français]
que Mme Sinclair‑Desgagné nous a proposés.
[Traduction]
L'amendement est adopté par 10 voix contre 0. [Voir le Procès-verbal]
Le président: Nous revenons maintenant à la motion, qui a été modifiée à deux reprises, et qui comprend la liste présentée par M. Perkins, moins le nom du . Nous avons ajouté le nom du légiste et conseiller parlementaire de même que les sept témoins qui étaient potentiellement en situation de conflit d'intérêts. Voilà pour la motion.
Souhaitez-vous en débattre ou est‑ce que je demande le vote?
:
Monsieur le président, j'ai un amendement à proposer.
Comme je l'ai indiqué plus tôt lorsque j'ai parlé de cette motion, la vérificatrice générale vient de procéder à une vérification de l'optimisation des ressources de TDDC. Elle a été déposée au Parlement il y a quelques mois à peine. Je pense qu'il vaudrait peut-être mieux attendre. Lorsque la vérificatrice générale comparaîtra devant le Comité, nous pourrons lui poser les questions pertinentes sur TDDC et l'interroger sur cet audit et sur la mesure dans laquelle une vérification du rendement chevaucherait ses travaux actuels, et lui demander s'il serait plus avantageux d'attendre que les nouveaux processus soient entièrement en place avant de présenter une demande ou de trop nous avancer. C'est sa prérogative.
Je pense qu'il est probablement préférable que nous en arrivions à une conclusion sur ce que nous faisons ici, que nous lui demandions de comparaître devant le Comité pour qu'elle réponde aux questions que nous pourrions avoir à lui poser, et que nous poursuivions à partir de là. Le Comité peut évidemment décider de présenter une motion plus tard, une fois que nous aurons plus d'information, et peut-être avec plus de portée et de précision sur la façon dont nous allons procéder à cet égard.
:
Merci, monsieur le président.
Avec tout le respect que je vous dois, je suis également en profond désaccord avec M. Perkins, car rien de ce que fait la vérificatrice générale n'est « modeste ». Son bureau prend chaque vérification du rendement très au sérieux, et si elle jugeait qu'un travail supplémentaire était nécessaire, elle effectuerait elle-même l'audit approprié. Nous n'avons pas besoin d'imposer quoi que ce soit. Je pense que si nous décidons d'inviter tous ces témoins et d'entendre ce que la vérificatrice a à dire, nous pourrons lui poser ces questions.
Je pense que nous devrions faire très attention à la façon dont nous nous comportons et nous assurer de soulever toutes les questions nécessaires, et de donner à la vérificatrice générale la liberté de faire son travail, qu'elle prend très au sérieux.
Je suis très heureux de faire partie du comité des comptes publics, et après avoir vu tous les rapports de la vérificatrice générale et la quantité de travail qu'elle et son bureau font, je ne pense pas que nous devrions lui imposer quoi que ce soit. Nous devrions l'inviter à témoigner devant le Comité pour entendre ce qu'elle a à dire, répondre aux questions de tout le monde, écouter ce que tous les témoins ont à dire et peut-être décider ensuite exactement comment nous voulons procéder. Il est un peu tôt pour dire quoi faire à qui que ce soit.
Il n'y a pas d'autres intervenants. Madame la greffière, vous pouvez demander le vote.
Il vise la suppression du paragraphe b). Si vous votez pour l'amendement, la demande voulant que la vérificatrice générale entreprenne une vérification de l'optimisation des ressources sera retirée de la motion. Si vous votez contre l'amendement, ce paragraphe restera dans la motion.
(L'amendement est rejeté par 6 voix contre 5. [Voir le Procès-verbal]
Le président: J'en arrive maintenant à la motion que vous avez présentée et qui a été modifiée à deux reprises — elle a été modifiée plus que cela, en fait — et à laquelle plusieurs noms ont été ajoutés; un nom a été retiré.
Je vais vous céder la parole pour le mot de la fin, mais je vais demander aux autres membres du Comité s'ils souhaitent intervenir.
:
Comme il n'y a pas d'autre intervenant, je vais demander à la greffière de passer au vote sur la motion modifiée.
(La motion modifiée est adoptée par 10 voix contre 0. [Voir le Procès-verbal])
Le président: Merci beaucoup à tous.
Ces travaux ne se trouvent pas à l'ordre du jour du Comité. Je vais suspendre la séance pendant deux minutes, puis nous reviendrons à nos travaux en séance publique.
Monsieur Genuis, je vais présenter une mise à jour sur la correspondance qui a été demandée. À moins que vous ne souhaitiez invoquer le Règlement ou aborder le sujet dont nous sommes saisis, je vais vous demander d'attendre. Je vais vous revenir.
:
Nous reprenons les travaux.
J'aimerais faire une courte mise à jour, rapidement. Nous allons ensuite aborder les travaux et entendre les intervenants qui sont déjà en attente.
Au cours de l'été, le Comité a adopté une motion pour demander à M. Firth de répondre à certains témoignages entendus en comité. Nous avons reçu sa réponse au cours de la fin de semaine. Elle sera traduite et vous sera transmise dès que possible.
Nous avions également demandé d'autres renseignements, un enregistrement audio, de l'ASFC. Il ne nous avait toujours pas été transmis ce matin, et la greffière a déjà envoyé une note demandant à ce que nous obtenions l'information immédiatement.
Monsieur Perkins, vous avez la parole. D'autres députés souhaitent intervenir, mais vous êtes le premier. Allez‑y.
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Merci, monsieur le président.
Je crois comprendre qu'il y avait consensus dans la salle. Je suis à distance, alors s'il y a consensus dans la salle pour que nous débattions de la motion de M. Perkins jeudi, cela me convient.
Je voulais soulever la question d'ArriveCAN dont vous avez parlé, monsieur le président, qui est la motion que nous avons adoptée. Nous avions fait deux demandes précises. La première visait une réponse de la part de M. Firth. Nous avions établi des critères assez précis pour cette réponse. Je crois comprendre que nous l'avons reçue à temps, mais nous devons évidemment attendre la traduction. Cela fait partie du processus. Nous pourrons examiner la réponse de M. Firth à la motion qui a été adoptée lui demandant des renseignements au sujet du témoignage de Mme Daly. Nous pourrons examiner sa réponse et décider ensuite quel type de suivi, le cas échéant, est nécessaire à cet égard.
L'autre chose, c'est que Mme Daly a fait référence à maintes reprises à une longue entrevue qu'elle a accordée à l'ASFC et qui contiendra manifestement beaucoup de renseignements qui permettront de déterminer si ses affirmations sont crédibles et exactes et s'il y a eu, en fait, des enjeux en matière d'intimidation et même d'ingérence de la part du gouvernement dans le processus d'enquête. Nous avions demandé à obtenir cette entrevue selon le délai habituel des comités de trois semaines. Ce délai est écoulé.
Je voudrais simplement souligner que nous avions demandé cette information non pas à Mme Daly, qui a dit qu'elle ne l'avait pas; il s'agissait d'une entrevue avec l'ASFC, qui, selon elle, a été enregistrée. Le gouvernement a cet enregistrement. Nous avons été très précis. En fait, la motion dit: « [...] le Comité ordonne la production par le gouvernement de l'enregistrement [...] ». Il semble qu'étant donné le temps qui s'est écoulé, le gouvernement contrevient maintenant à cette ordonnance de communication.
Je pense qu'il pourrait être logique d'explorer en quelque sorte cette question, dans le cadre d'une discussion, sans proposer de motion à ce sujet, parce que j'aimerais obtenir des éclaircissements. Le gouvernement a‑t‑il fourni des renseignements quelconques — a‑t‑il dit, par exemple, qu'il y travaillait, qu'il y réfléchissait ou qu'il tentait de trouver l'enregistrement — ou est‑ce que rien n'a été fait en réponse à notre demande? Je pense que si nous obtenons cette information, nous aurons une idée de la suite des choses.
Je ne sais pas, monsieur le président, si vous ou la greffière pouvez nous donner plus de détails à ce sujet. Il était établi très clairement dans la motion que nous ne demandions pas l'information à Mme Daly, mais bien au gouvernement. Le gouvernement a l'obligation de se conformer à l'ordre du Comité de fournir cette information dans un délai de trois semaines. Le temps est écoulé. Si le gouvernement nous a demandé un peu plus de temps pour répondre à notre demande, ce n'est pas la même chose que s'il nous a ignorés complètement, mais j'aimerais avoir une idée d'où nous en sommes.
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Monsieur le président, je suis heureux de procéder comme vous l'avez suggéré, mais je pense qu'il serait utile aujourd'hui que je dise au gouvernement — et j'espère que d'autres députés se joindront à moi — qu'il s'agit d'un enregistrement extrêmement important. Mme Daly a fait des allégations explosives en disant qu'elle avait l'impression qu'on faisait pression sur elle pour qu'elle blâme certaines personnes pour ce qui s'est passé avec ArriveCAN et qu'il y aurait des conséquences pour elle si elle ne le faisait pas. Je pense que c'est la première fois que nous avons potentiellement accès à un enregistrement qui ferait la lumière sur ce conflit d'une grande intensité au sein de la haute fonction publique et qui nous permettrait de savoir qui était responsable de certaines décisions concernant ArriveCAN. Il s'agit d'un enregistrement d'une importance cruciale en vue de désigner les personnes responsables dans cette affaire.
Nous avons besoin de cet enregistrement complet pour aller au fond des choses. Le Comité en a ordonné la production à l'unanimité. Je trouve assez surprenant qu'une telle demande soit accueillie par un silence radio. Il n'est pas inhabituel, malheureusement, qu'il y ait des retards au‑delà des délais que nous avons établis, mais il n'est pas très courant, même de la part du gouvernement, qu'il fasse complètement fi de la demande. C'est très grave.
Bien sûr, donnons-lui 48 heures, puis nous verrons où nous en sommes jeudi, mais j'espère que les députés se joindront à moi pour insister pour que le gouvernement respecte ses obligations et fournisse cet enregistrement au Comité.