:
Bonjour à toutes et à tous.
Je déclare la réunion ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue à la 154e réunion du Comité permanent des comptes publics de la Chambre des communes.
[Traduction]
La réunion d'aujourd'hui se déroule de façon hybride conformément au Règlement. Les membres participent soit en présentiel, soit à distance sur l'application Zoom.
Avant de commencer, je demanderai à tous les participants qui sont dans la salle de lire les lignes directrices des nouvelles cartes que vous voyez sur la table. Ces mesures visent à prévenir les incidents acoustiques perturbateurs afin de protéger la santé et la sécurité de tous les participants, particulièrement de nos interprètes. Je tiens à rappeler à tous ceux qui participent en présentiel et en ligne de bien vouloir mettre leur microphone en sourdine quand ils ne parlent pas afin de maintenir la sécurité de nos interprètes.
[Français]
Je vous remercie à l'avance de votre coopération.
[Traduction]
Je vous rappelle que tous les commentaires doivent être adressés à la présidence.
[Français]
Conformément à l'article 108(3)g) du Règlement, le Comité reprend l'examen du rapport 6 de la vérificatrice du Canada, intitulé « Technologies du développement durable Canada », qui est tiré des rapports 5 à 7 de 2024.
[Traduction]
Je souhaite la bienvenue à notre témoin, M. Andrew Noseworthy, qui comparaît à titre personnel et qui se joint à nous par téléconférence.
Monsieur Noseworthy, vous avez cinq minutes pour faire une déclaration préliminaire si vous le souhaitez. La parole est à vous.
:
Merci, monsieur le président.
Hier, j'ai eu un petit accident et j'ai subi des blessures au visage et aux lèvres, alors ma voix est rauque et moins claire. Je demande au Comité de me pardonner pour tout inconvénient que cela pourra lui causer. N'hésitez surtout pas à me demander de me répéter.
Je comparais devant vous aujourd'hui à titre de simple citoyen, car j'ai pris ma retraite en janvier dernier après 40 ans de service public. J'ai commencé à travailler à Innovation, Sciences et Développement économique Canada, ISDE, en 2016. Mon rôle initial était de coprésider un groupe de travail fédéral-provincial sur les technologies propres. À mesure que le mandat du ministère en matière de technologies propres s'étendait, mon rôle s'étendait également à l'élaboration des politiques et à la sensibilisation de la communauté des technologies propres du Canada.
À partir de 2017, je suis devenu l'agent de liaison du ministère avec Technologies du développement durable Canada, TDDC. J'ai assisté régulièrement aux réunions de son conseil d'administration depuis 2017 jusqu'au début de 2023. Je n'ai joué aucun rôle officiel au conseil d'administration de TDDC, et les procès-verbaux me désignaient comme étant un invité.
Comme les autres personnes qui ont occupé ce poste avant moi, je considérais que mon rôle consistait à aider cet organisme à comprendre l'évolution de l'élaboration des politiques et des programmes fédéraux qui pourraient soutenir son travail. Cet engagement m'a également été utile dans mon travail plus général sur les technologies propres, car TDDC avait une réputation de longue date dans ce secteur.
En 2018, ISDE a évalué TDDC et élaboré un plan d'action de sa gestion, d'où j'ai tiré les priorités qui ont orienté mon travail avec cet organisme. Il s'agissait notamment d'activités visant à améliorer les données sur le rendement et la production de rapports, l'élaboration de politiques pour passer au‑delà des projets pilotes de technologie et promouvoir la commercialisation et l'entrepreneuriat. Nous avons ensuite établi une approche transversale visant à intégrer et à coordonner les services que le gouvernement fournit à la communauté des technologies propres.
L'accord de contribution de TDDC avec ISDE stipule que les fonctionnaires fédéraux ne doivent pas être perçus comme exerçant un contrôle ou influençant les décisions de TDDC. J'ai donc fait particulièrement attention de ne pas offrir de points de vue ou de conseils de quelque nature que ce soit qui pourraient être perçus comme influençant ou liant ses opérations, ses politiques et sa prise de décisions sur les projets.
Je n'ai pas assisté aux réunions des sous-comités du conseil d'administration ni à d'autres réunions internes de TDDC où il était question de projets, de conflits d'intérêts, de ressources humaines et de questions administratives. Je n'étais pas invité à ces réunions. Mon point de vue sur les conflits d'intérêts se limitait au contenu d'une trousse de documents fournie aux membres du conseil, habituellement quelques jours avant chaque réunion, et à la conduite personnelle des membres du conseil que j'observais pendant les réunions. Je n'avais pas d'idée particulière sur les conflits réels ou perçus des membres du conseil d'administration. Je savais que chaque membre du conseil devait signaler les conflits d'intérêts qu'il pourrait avoir.
Pendant les réunions du conseil d'administration, j'ai observé un processus tout à fait conforme à celui de nombreux autres conseils. Les membres signalent leurs conflits d'intérêts potentiels et se récusent. Le personnel de TDDC et les autres membres du conseil ne m'ont jamais fait part de problèmes ou de préoccupations au sujet de conflits opposant des membres du conseil d'administration.
Quant à la nomination de Mme Verschuren à la présidence, je n'ai joué aucun rôle direct dans ce processus, qui était dirigé par le Bureau du Conseil privé. Je n'ai aucunement participé aux entrevues et aux activités de présélection. Je n'ai conseillé personne au sujet des candidats.
Le bureau du sous-ministre d'ISDE m'a demandé à deux reprises d'envoyer des courriels à la communauté des intervenants du secteur des technologies propres pour les encourager à proposer des candidats pour ce poste. Il semble qu'il s'agit d'une procédure courante des processus de nomination dans les organismes centraux...
Le bureau du sous-ministre d'ISDE m'a demandé à deux reprises d'envoyer des courriels aux intervenants du secteur des technologies propres pour les encourager à proposer des candidats au poste de président de TDDC. Il s'agit apparemment d'une procédure courante dans les processus de nomination des organismes centraux.
En juin 2018, on m'a également demandé de communiquer avec Mme Lawrence, la présidente-directrice générale de TDDC, pour l'informer qu'un décret avait été adopté pour nommer Mme Verschuren à la présidence de TDDC. Je me souviens qu'en 2018, Mme Lawrence et moi avons discuté à plusieurs reprises du processus de sélection des PDG et je crois que c'est elle qui m'avait informé de la candidature d'Annette Verschuren. Elle avait souligné qu'elle l'avait encouragée à demander conseil au Commissariat aux conflits d'intérêts et à l'éthique. J'en ai discuté avec le sous-ministre, et nous avons tous deux compris que Mme Verschuren avait demandé conseil. Nous en avons déduit que le processus de nomination en avait tenu compte. Je n'ai jamais douté de cela.
En ce qui concerne ma relation avec Mme Verschuren, je l'ai rencontrée pour la première fois en 2017 ou en 2018 dans le cadre des activités de sensibilisation du ministère sur les technologies propres. Elle était membre de la table sectorielle des PDG sur les technologies propres, dont j'étais le secrétaire. Notre relation était uniquement professionnelle.
Quant aux allégations sur les ressources humaines et l'administration de TDDC, je n'avais rien remarqué. Je n'ai appris cela qu'en entendant les allégations du dénonciateur. J'ai immédiatement discuté de la situation avec le sous-ministre, et nous avons convenu que je devrais me retirer de tous mes engagements auprès de TDDC pendant l'enquête. Pour éviter toute partialité réelle ou perçue pendant l'enquête, je n'y ai pas participé.
Merci, monsieur le président. C'était ma déclaration préliminaire.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur Noseworthy, quand M. Knubley, votre supérieur immédiat de l'époque, a témoigné devant le Comité, il a mentionné qu'il voulait savoir ce qu'il se passait dans les agences. Il a aussi confirmé que le devoir d'un agent de liaison était d'informer le ministère de ce qu'il se passait dans les agences.
M. Knubley a informé le Comité que vous étiez ses yeux et ses oreilles. Vous avez assisté à plusieurs réunions du conseil d'administration, y compris aux deux réunions les plus importantes en ce qui a trait aux paiements liés à la COVID‑19. Vous avez confirmé, dans une réponse à mon collègue, avoir lu l'accord de contribution. Or, paiements liés à la COVID‑19 n'étaient pas conformes à l'accord de contribution. Vous étiez présent lors des réunions du conseil d'administration.
Avez-vous dit quelque chose?
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Un instant, monsieur Noseworthy.
Plus de 38 millions de dollars ont été accordés sans que les projets passent par le comité de révision des projets de manière diligente, ce qui est pourtant exigé dans l'accord de contribution. Vous étiez présent à cette réunion et vous aviez cette information en main.
Si vous comprenez ce qui est écrit dans l'accord de contribution, à savoir que l'argent public doit être traité avec précaution et qu'on doit revoir séparément les projets, que vous avez participé à la réunion et que vous avez laissé des projets être approuvés en groupe sans qu'ils aient été évalués au cas par cas, ce n'est pas normal.
On sait que beaucoup de ces projets appartenaient et profitaient directement à des membres du conseil d'administration. Vous étiez présent. Des déclarations de conflits d'intérêts ont même été faites à ce moment-là.
Vous n'avez donc rien dit?
:
Monsieur Noseworthy, quelle était votre compréhension de votre rôle?
Vous étiez payé. Vous êtes un fonctionnaire, donc votre temps est payé par l'État et donc, par les citoyens.
Quand vous faisiez partie du conseil d'administration, vous travailliez. Quel était donc votre rôle, si ce n'était d'être les yeux et les oreilles du sous-ministre, comme il l'a dit?
Avez-vous au moins informé le conseil d'administration que les exigences de l'accord de contribution étaient respectées?
Franchement, quel était votre rôle?
Merci, monsieur Noseworthy, de comparaître devant nous. Vous êtes à Terre-Neuve où il fait très mauvais temps, mais tout se passe bien.
Je ne vais pas trop insister à ce sujet, parce qu'on vous a posé cette question à maintes reprises, mais vous sembliez avoir un double mandat, que vous le considériez de cette façon ou non. Le sous-ministre, comme beaucoup l'ont souligné ici, a dit que vous deviez être ses yeux et ses oreilles.
Vous vous considériez comme un agent de liaison auprès du conseil d'administration de TDDC. Vous pensiez y siéger pour répondre aux questions qu'on vous poserait. Vous avez remis une liste des sujets sur lesquels le conseil pourrait vous poser des questions. Il y a d'abord l'évolution des politiques du ministère. Nous avons entendu dire ici que le financement de certains projets ne correspondait pas aux critères pour lesquels le fonds avait été conçu. Est‑ce le résultat de l'évolution des politiques?
Les membres du conseil vous ont-ils posé des questions à ce sujet? Dans l'affirmative, aviez-vous assisté à ces discussions?
:
Quittaient-ils la salle? Parce qu'il ne suffit pas de se récuser. Même s'ils quittaient la salle, ce n'était pas acceptable non plus, n'est‑ce pas?
L'article 12 de la loi sur TDDC stipule très clairement qu'il « est interdit aux administrateurs de tirer de la Fondation ou de ses activités un profit, un revenu ou un bien ».
Une des membres du conseil d'administration, Andrée-Lise Méthot, la bonne amie du , a admis devant le Comité que 10,4 millions de dollars avaient été acheminés de TDDC vers des entreprises dans lesquelles elle avait des intérêts. C'est une violation complète de la loi sur TDDC.
Oui, elle a déclaré le conflit d'intérêts. Oui, elle a quitté la pièce. Vous avez assisté à chacune de ces réunions. Pourquoi n'avez-vous pas signalé ces violations flagrantes de la loi sur TDDC? Vous connaissiez la loi. Vous avez admis que vous connaissiez son existence. Pourquoi n'avez-vous pas signalé que 10,4 millions de dollars étaient détournés vers ses entreprises, de façon inappropriée et illégale?
:
Je crois que le Canada est présent dans le secteur des technologies propres à l'échelle mondiale, et qu'il a un important potentiel de croissance.
Lorsque j'ai commencé à travailler sur les technologies propres, il y a quelques années, l'accent était beaucoup mis sur les projets de développement à un stade précoce. C'est péjoratif et veuillez m'en excuser, mais c'était des gars qui travaillaient sur des projets dans leurs garages.
Les technologies propres sont maintenant devenues une grande industrie. En fait, même si nous en parlons parfois comme d'une industrie ou d'un secteur, ce n'est pas vraiment cela. Il y a des technologies propres dans tous les secteurs industriels. Au cours des cinq dernières années, la plupart des grands secteurs industriels du Canada ont adopté de façon très radicale les technologies propres, ce qui crée d'importantes possibilités.
Je pense que le défi que nous devrons relever à l'avenir, c'est que nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. La plupart des autres grands pays, dont les États-Unis, l'Europe et la Chine, ont mis en place des mesures incitatives et de soutien importantes pour les technologies propres. Si nous voulons maintenir et accroître notre part du marché mondial, nous devons être concurrentiels dans la façon dont nous faisons croître ces entreprises.
[Français]
Nous poursuivons avec Mme Sinclair‑Desgagné.
[Traduction]
Avant d'aller plus loin, entendez-vous un retour de son, monsieur Noseworthy, ou est‑ce un peu mieux?
D'accord. Je comprends cela. Nous ne l'entendons pas dans la salle, alors si cela persiste, je pourrais suspendre la séance et demander à la TI de vous appeler.
Je ne pense pas que les interprètes l'entendent non plus... non. C'est bien. Tenez-moi au courant, s'il vous plaît.
[Français]
Madame Sinclair‑Desgagné, vous avez la parole pour deux minutes et demie.
Encore une fois, simplement pour me faire une idée des discussions au sein du conseil d'administration sur la question de savoir s'il fallait financer un projet ou non, j'ai siégé à des conseils d'administration du même genre, où le personnel préparait un rapport sur différents projets. Dans mon cas, il s'agissait de grands projets valant des millions de dollars. Ils étaient présentés au conseil d'administration, et nous avions de longues discussions sur chacun d'eux pour nous assurer que l'argent était bien dépensé, même si le personnel recommandait ceci plutôt que cela, etc.
Comment ces conversations avaient-elles eu lieu à TDDC? Le conseil approuvait‑il automatiquement les conclusions du personnel? Vous avez dit qu'il y avait le comité d'examen des projets. Je ne sais pas qui siégeait à ce comité, mais lors des parties de réunions auxquelles vous assistiez, y avait‑il eu de longues discussions sur le pour et le contre de chaque projet?
Nous avons reçu, lundi, Mme Kolbuc, la vice-présidente. Comme vous, comme monsieur Knubley et tout le monde, elle semble être comme Tommy dans l'opéra rock, complètement aveugle, sourde et stupide face aux conflits d'intérêts, n'acceptant aucune responsabilité. Cependant, elle a bien dit que les conflits d'intérêts étaient consignés au procès-verbal des réunions du conseil auxquelles vous avez participé, mais vous semblez dire que vous n'avez eu connaissance d'aucun conflit d'intérêts.
Pourriez-vous nous expliquer cela, s'il vous plaît?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Le scandale de la caisse noire verte des libéraux est énorme. Quatre cents millions de dollars de l'argent des contribuables ont été dépensés de façon inappropriée, y compris 330 millions de dollars liés à 186 conflits d'intérêts chez les membres du conseil d'administration, et des dizaines de millions de dollars acheminés directement vers des entreprises dans lesquelles des membres du conseil d'administration avaient des intérêts. Comme nous l'avons entendu aujourd'hui, nous avons un sous-ministre adjoint qui était à la fois les yeux et les oreilles du ministère et qui assistait à chacune de ces réunions alors que l'argent sortait de façon inappropriée, y compris des cas où des membres du conseil d'administration se remplissaient les poches et contrevenaient à la loi sur TDDC.
Nous avons aussi deux ministres du Cabinet de qui se cachent avec beaucoup de comptes à rendre, soit le , Stephen Guilbeault, et le , François-Philippe Champagne.
Ce comité a demandé au de comparaître devant lui depuis le 6 juin. Nous sommes maintenant le 27 novembre et le ministre Guilbeault n'a pas trouvé le temps de le faire dans son calendrier. Il se moque essentiellement de ce comité, de répondre aux questions et de rendre des comptes en tant que ministre.
Le a beaucoup de comptes à rendre, parce qu'il était lobbyiste pour Cycle Capital et un proche associé d'Andrée-Lise Méthot, qui est et a été PDG de Cycle Capital. Andrée-Lise Méthot siégeait au conseil d'administration de TDDC lorsque 10,4 millions de dollars ont été acheminés illégalement, en violation du paragraphe 12(2) de la loi sur TDDC, vers des sociétés du portefeuille de Cycle Capital, dans lesquelles elle avait des intérêts. Il s'agit d'un ministre qui a exercé des pressions, une cinquantaine de fois, au nom de Cycle Capital, auprès du Cabinet du premier ministre, jusqu'au chef de cabinet. Le ministre Guilbeault est une personne qui a des intérêts dans Cycle Capital, et qui a peut-être profité de l'argent qui a été détourné de façon inappropriée par TDDC vers les entreprises de Mme Méthot dans le portefeuille de Cycle Capital. Le ministre Guilbeault était assis à la table du Cabinet lorsqu'il a approuvé l'affectation de 700 millions de dollars des contribuables à cette caisse noire verte corrompue de TDDC.
Il y a aussi le . Cela fait presque deux mois que le Comité a invité ce ministre à comparaître. Le ministre Champagne se cache, comme le .
Je dois dire que le a la responsabilité absolue de comparaître devant le Comité, parce que cette caisse noire verte relève directement de son ministère. C'est lui le ministre responsable. Il convient de souligner que bon nombre des conflits d'intérêts et une grande partie de la corruption qui ont eu lieu à TDDC, dont le ministre Champagne était responsable et dont il devait rendre compte en tant que ministre, se sont produits directement sous la direction de ce ministre, ce qui lui donne encore plus de comptes à rendre. Ce n'est pas seulement qu'il a hérité d'un gâchis dans lequel les choses se sont passées avant son arrivée. Des conflits d'intérêts, de l'argent mal dépensé, des opérations d'initiés et de la corruption se sont produits directement pendant qu'il était ministre. Le ministre Champagne a beaucoup de comptes à rendre au sujet de ce qui semble être ses tentatives de camoufler la corruption, les conflits et la mauvaise gestion à TDDC.
Le a maintes fois prétendu avoir pris des mesures dès qu'il a été informé de la corruption et des délits d'initiés. C'est facile à dire, parce que tout cela se passait pendant son mandat de ministre, mais il n'a rien fait jusqu'à ce que le dénonciateur soit sur le point de rendre cette information publique. Soudainement, quand il a compris que le scandale allait être rendu public, le ministre Champagne s'est intéressé à cette affaire.
Nous savons que la firme RCGT a été retenue pour effectuer un examen indépendant des faits. Selon le dénonciateur, les services de RCGT ont été retenus en mars 2023 et, la firme a présenté un rapport provisoire dès mai 2023.
Selon le dénonciateur, la majeure partie des conclusions du rapport provisoire de RCGT étaient accablantes. La vérificatrice générale a finalement confirmé le contenu du document. Le dénonciateur aussi dit qu'au lieu de veiller à ce que le rapport soit rendu public, le cabinet du ministre s'est opposé à sa publication.
Voici ce qu'il a dit au sujet du rapport provisoire de RCGT lors de son témoignage devant le Comité, le 18 septembre 2024:
Tout cela aurait dû conduire à une intervention immédiate, mais une fois que ces conclusions sont parvenues au Bureau du Conseil privé et au cabinet du ministre, tout a changé. L'enquête a été retardée de quatre mois de plus, ce qui a permis à TDDC de continuer à détourner des fonds et à maltraiter des employés, alors que le gouvernement fédéral savait d'ores et déjà que tout cela était vrai.
Le doit venir répondre aux questions du Comité à ce sujet. De plus, le dénonciateur a affirmé qu'entre le mois de mai et la date à laquelle le rapport de RCGT a finalement été publié, le ministre Champagne et son cabinet ont cherché à en adoucir le contenu et exigé que des changements importants y soient apportés afin de l'édulcorer.
Toujours selon le dénonciateur, à la fin août ou au début de septembre, des discussions ont eu lieu à ISDE au sujet de la révocation du conseil d'administration et le congédiement des cadres corrompus de TDDC, mais dès que le ministre a eu vent de cela, il n'en a plus été question. Rien n'a été fait. Nous le savons pertinemment parce qu'au moment de la publication du rapport de RCGT, en octobre, un rapport accablant dont une grande partie, sinon la totalité, a été corroborée par la vérificatrice générale dans son rapport publié ultérieurement — incidemment, la vérificatrice générale a découvert des preuves encore plus accablantes de ce qui se passait à TDDC —, le ministre a maintenu le conseil d'administration en place, y compris la présidente corrompue et en situation de conflit d'intérêts, Annette Verschuren.
Pour toutes ces raisons et bien d'autres, nous devons entendre le . Ces ministres du gouvernement de , un gouvernement qui se distingue par sa culture de corruption et son manque total de transparence, doivent être amenés de force devant le Comité et rendre compte de ce qu'ils savaient au sujet de la corruption et de la mauvaise gestion à TDDC.
J'espère que les députés appuieront cette motion afin que nous puissions entendre ces ministres dans les plus brefs délais. Il est temps qu'ils sortent de leur cachette et viennent témoigner devant le Comité.
Je vous remercie, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Je comprends les accusations de mon collègue. Cela prouve à quel point il ne s'intéresse absolument pas à ce qui s'est vraiment passé à Technologies du développement durable Canada.
Sa motion a déjà été proposée, et des accusations ont déjà été faites. À certains égards, nous ne voyons pas de problème pour ce qui est de l'objectif de la motion. Cependant, le préambule est inacceptable.
En fait, c'est comme si je disais au président que je voulais inviter les députés du Parti conservateur, parce qu'ils n'ont pas été honnêtes envers les contribuables canadiens; qu'ils ont participé à des activités partisanes en utilisant les fonds des contribuables canadiens; qu'ils ont participé à des réunions du caucus alors qu'ils étaient à une réunion partisane qui s'est tenue à Québec, par exemple. Nous avons amplement des preuves. Le président a statué sur cette motion en disant qu'elle était non recevable. Je ne veux pas porter d'accusations, mais j'aimerais savoir comment faire pour faire ressortir la vérité. Je sais que plusieurs accusations ont été faites à l'endroit de M. Guilbeault, notamment par MM. Cooper et Perkins, mais je ne suis pas d'accord sur celles-ci.
Mme Andrée‑Lise Méthot a témoigné devant le Comité, et elle était accompagnée de son avocat. Elle les a mis en garde en disant qu'ils avaient le privilège d'avoir la protection du Parlement et qu'elle ne pouvait pas les poursuivre pour des choses qu'ils auraient dites. C'est pour cela qu'ils les répètent ici, et je le comprends.
De plus, comme vous le savez très bien, monsieur le président, je ne serai pas candidat aux prochaines élections, mais je respecte les citoyens. Tout ce que je dis ici, je suis prêt à le répéter à l'extérieur de la Chambre des communes et sur la rue Wellington, sans la protection du Parlement. Or mes collègues n'ont pas le courage de faire la même chose. Ils ne l'ont pas fait, et je le comprends.
Ils parlent toujours de M. Guilbeault, et du fait que certaines actions lui ont permis de s'enrichir soudainement. Nous avons reçu la PDG, qui nous a expliqué qu'elle gérait des avoirs, que ceux-ci aient une valeur de 1 $ ou de 100 millions de dollars. Si l'avoir vaut 1 $ et que le retour sur investissement vaut 100 millions de dollars, c'est une chose, mais si on gère 600 millions de dollars et que les avoirs ne génèrent aucun dollar, c'est autre chose. Je pense que mes collègues de l'autre côté de la table ne comprennent pas la finance. Je les invite donc à retourner à l'université et à suivre un cours de base en comptabilité. Ainsi, ils comprendraient comment les choses fonctionnent.
Que la valeur d'un avoir soit de 2 $ ou de 1 milliard de dollars, le retour sur l'investissement est toujours ce qui importe, mais mes collègues confondent ces deux choses. Ils n'ont jamais eu le courage de dire à l'extérieur ce qu'ils disent ici. Ils ont seulement le courage de le dire alors qu'ils bénéficient de la protection relative au privilège parlementaire. Ils n'ont jamais eu le courage de le dire à l'extérieur de la salle de comité. Je les invite à dire la même chose sur la rue Wellington, sur la rue Sparks ou sur la rue Bank, parce que...
:
Je comprends l'hésitation de mes collègues à présenter une telle motion. Je les invite encore à réfléchir au nombre d'heures que nous voulons consacrer à cette affaire, étant donné que cela fait deux mois qu'ils parlent de Technologies du développement durable Canada à la Chambre des communes. Ils ne veulent pas que nous présentions de projet de loi. Ils ne veulent pas que nous présentions des projets de loi pour soutenir les Canadiens et les Canadiennes, les Québécois et les Québécoises. Je comprends cela, et je n'accuse ni le Bloc québécois ni le Nouveau Parti démocratique.
Le Parti conservateur a le besoin obsessif de faire de l'obstruction parlementaire partout, à la Chambre comme ici, en comité, en déposant des motions qui ne respectent pas la volonté du Comité à s'acharner à faire connaître la vérité.
Nous avons tenu 16 rencontres et entendu 36 témoins, ici, au Comité. Je sais que la vérificatrice générale va présenter un autre rapport, la semaine prochaine, ce qui fait partie de la procédure normale. Je pense que le Comité siégera et qu'il y aura une séance d'information de la part de la vérificatrice générale, à ce moment.
Il est important que notre comité passe à autre chose. Je tends la main aux partis de l'opposition. Nous ne sommes pas nécessairement contre la possibilité d'inviter le à venir témoigner ici.
Lors de la dernière rencontre, Mme Zoë Kolbuc est venue au Comité.
Monsieur le président, vous avez dit qu'une témoin, Mme Leah Lawrence, n'avait pas eu la chance de venir témoigner parce qu'elle fait certaines études.
Je ne sais pas quel pouvoir a notre comité à cet égard, mais, là où nous en sommes, je crois que nous sommes capables de nous entendre sur les prochains témoignages, sachant très bien que d'autres rapports de la vérificatrice générale seront bientôt déposés à la Chambre sur lesquels notre comité devra se pencher.
Je propose donc une motion pour ajourner le débat.
Les faits sont très clairs, comme le révèle le rapport de la vérificatrice générale. Pendant que vous assistiez à la majorité des réunions du conseil d'administration, pour ne pas dire à toutes, des membres du conseil ont déclaré un conflit d'intérêts. Parfois, certaines personnes quittaient la salle. Il est toutefois clairement démontré que ces administrateurs libéraux en situation de conflit d'intérêts, notamment la présidente libérale triée sur le volet, Annette Verschuren, ont voté pour se remplir les poches et celles de leurs entreprises, et ce, en votre présence.
Votre fabuleux témoignage d'aujourd'hui semble laisser entendre que vous n'aviez aucune obligation morale, éthique ou juridique d'informer le sous‑ministre et, ultimement, le ministre de la situation. Personne n'y croit, monsieur.
En votre qualité de haut fonctionnaire, j'espère que vous avez à cœur les intérêts des contribuables. Ce vaste scandale a coûté aux contribuables plus de 400 millions de dollars. Vous avez dit, monsieur, que vous n'en avez pas parlé parce que vous pensiez qu'en vertu de l'accord de contribution, il revenait au conseil d'administration de signaler ces conflits d'intérêts, ce qu'il n'a manifestement pas fait. Cela ne vous décharge toutefois pas de votre responsabilité. Vous avez fait preuve d'une très grave négligence. Le chat est enfin sorti du sac. J'ignore qui vous essayez de protéger.
Comment expliquez‑vous votre manque de respect envers les contribuables canadiens, monsieur?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis ravi d'avoir l'occasion de partager avec vous quelques réflexions sur cette motion de guillotine présentée par le Parti libéral. C'est exactement de quoi il s'agit, c'est une expression couramment utilisée à Westminster pour clore le débat ou l'étude d'un sujet particulier. C'est justement le but de cette motion de guillotine. Elle va empêcher le Comité... Permettez‑moi de citer un extrait de la motion: « Qu'aucune autre réunion ne soit tenue sur le rapport 6, Technologies du développement durable Canada ». TDDC est appelé la caisse noire du Fonds vert, comme nous le savons tous. La motion nous empêche d'en parler. C'est une autre tentative du Parti libéral d'empêcher les Canadiens et le Comité d'aller au fond des choses au sujet de la conduite absolument répréhensible du conseil d'administration de Technologies du développement durable Canada et de ses entités.
Le fait que nous n'ayons toujours pas de réponses de la part de TDDC, des ministres responsables, des autres ministres qui sont intervenus dans ce... N'oublions pas qu'en plus du ministre responsable de ce programme, il y a un ministre complice qui est intervenu dans le programme pour que des fonds soient versés à une entreprise dans laquelle il détient un intérêt financier direct. Cette motion vise à nous empêcher d'examiner cela.
Personne n'est surpris de constater que le déroulement de nos réunions ici reflète ce que font les libéraux à la Chambre des communes. Le Parti libéral tente constamment de balayer cette question sous le tapis afin d'empêcher les Canadiens de voir à quel point la corruption et les problèmes sont graves au sein de notre institution.
Cette entité a reçu 400 millions de dollars des contribuables. Je sais que tous les Canadiens auraient voulu que cet argent soit dépensé plus judicieusement au lieu de se retrouver dans les poches des amis et des connaissances de ces administrateurs nommés par les libéraux.
Tout le monde se souvient certainement que les deux fois où l'ancien ministre libéral Bains est venu témoigner ici sur cette question, nous n'avons jamais réussi à obtenir de réponses expliquant comment cela avait pu se produire. C'est absolument aberrant.
Je m'en voudrais de ne pas souligner également... Je ne peux pas donner de détails parce que nous ne pouvons pas parler de ce qui se passe à huis clos, mais je peux certes dire que le Comité s'est réuni à huis clos au début de la semaine pour que les Canadiens ne puissent pas suivre nos délibérations sur une version antérieure de cette motion. C'est commode pour le Parti libéral de...
:
Voilà qui est bien commode pour le Parti libéral d'empêcher...
Mme Khalid me chahute, mais je crois qu'elle est mal placée pour parler des séances à huis clos, compte tenu des préoccupations soulevées dans le passé.
C'est une habitude chez les libéraux. Ils veulent simplement s'assurer que les Canadiens n'ont pas de réponses et que leurs petits amis et accointances ne sont pas tenus responsables.
Rappelons que, en juin dernier, la majorité de la Chambre des communes a voté pour exiger que les documents soient remis au légiste sans caviardage et qu'ils soient ensuite acheminés à la GRC. Les libéraux n'ont rien fait depuis deux mois pour y donner suite. Le , libéral lui-même, a statué que c'était un outrage à la Chambre des communes. Le Président libéral de la Chambre des communes a statué que le gouvernement n'avait pas respecté un ordre légitime de la Chambre, et c'était bien un ordre. On ne lui a pas dit quelque chose comme « Eh bien, si vous avez le temps, si vous voulez bien... ». C'était un ordre, et la Chambre des communes n'est pas le Parti libéral. La Chambre des communes est la majorité des députés présents. Je tiens à souligner que...
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Je sais. Certains libéraux pensent que le Canada et le Parti libéral ne font qu'un, mais nous savons très bien, je crois, que l'incarnation actuelle du Parti libéral n'a rien à voir avec le Parti libéral du passé, et ce n'est certainement pas un Parti libéral auquel les Canadiens font confiance ou qu'ils respectent. C'est l'une des raisons pour lesquelles les Canadiens avec qui je parle réclament des élections pour pouvoir exprimer leur point de vue réel sur le Parti libéral et sur sa situation.
Je n'ai pas besoin d'en parler trop longtemps, mais, soyons honnêtes — et nous tenons toujours à chercher ce qu'il y a de bien dans une motion —, il y a une minuscule partie de cette motion qui semble raisonnable, à savoir que le devrait comparaître devant le Comité. C'est effectivement raisonnable. Assurons-nous de conserver cette partie, parce que nous avons besoin d'entendre le ministre responsable de ce programme.
C'est la base de la responsabilité ministérielle. Un ministre est responsable des activités de son ministère. Les ministres sont responsables de ces enjeux et doivent ensuite rendre des comptes à la Chambre des communes. Ils doivent rendre des comptes aux représentants du peuple, aux députés qui siègent autour de cette table et aux députés qui siègent tous ensemble à la Chambre des communes. C'est ainsi que cela fonctionne, comme mon ami M. Perkins l'a si aimablement souligné, et il y a donc un certain degré de responsabilité à assumer.
C'est intéressant parce que, si on se rappelle ce qui s'est passé quand les libéraux ont été élus la première fois, tout laissait croire qu'ils rendraient des comptes au Parlement et qu'ils viendraient voir les comités, mais rien de tel n'est arrivé, visiblement.
Je vais donc proposer un simple amendement à cette motion, et je crois qu'il devrait être accepté parce qu'il est raisonnable. Je propose de supprimer les paragraphes b) et c) de la motion. Je peux m'arrêter ici pour l'instant.
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J'appuie évidemment mon collègue M. Nater, parce que l'amendement élimine l'aspect bâillon de la motion — et je suis heureux que M. Nater ait très justement utilisé ce terme. C'est exactement ce qui se passe. Sommes-nous surpris? Les Canadiens devraient-ils s'étonner qu'un autre scandale ébranle le gouvernement de , après neuf années d'échecs lamentables, de promesses brisées les unes après les autres — les principes de transparence, de reddition de comptes et de responsabilité étant complètement oubliés — et de mesures comme celles de mon collègue M. Drouin, pour étouffer l'affaire et ne pas dénoncer tous les mauvais joueurs? Qui donc a utilisé cette expression de « mauvais joueurs » déjà?
. Justin Trudeau et divers ministres ont toujours soutenu que ceux qui utilisent à mauvais escient l'argent des contribuables, qui ne respectent pas les règles et qui se remplissent les poches devraient être tenus responsables. Eh bien, personne n'a encore été accusé. Il y a toutes ces enquêtes de la GRC, mais ce n'est jamais la faute de Justin Trudeau. Ce n'est jamais la faute d'un ministre. Je suis heureux d'entendre que le fait partie de la motion des libéraux. Il fait évidemment toujours partie de notre amendement à la motion, parce qu'il a beaucoup de comptes à rendre.
Il a été accusé non pas une fois, mais jusqu'à trois fois, publiquement, dans la presse, par le premier témoin, qui s'est exprimé ici à quelques reprises. Désolé si mes chiffres ne sont pas exacts. Je ne suis pas membre du PACP, mais j'y ai participé de temps à autre au cours de la dernière année et demie, depuis que ce scandale a éclaté. Ce témoin a publiquement reproché à d'avoir menti au Comité. C'est une allégation grave qui mérite une enquête approfondie de la part du Comité. Il pourrait y avoir des conséquences non seulement au civil, mais aussi au criminel s'il est prouvé qu'il a délibérément induit le Comité en erreur. Selon le dénonciateur, le ministre a pris des mesures concrètes et actives pour atténuer ou diluer le rapport initial de RCGT, il a menti aux Canadiens à la Chambre et en public, et il a prétendu de pas être au courant de l'ampleur des manigances entourant cette caisse noire verte avant septembre, alors qu'il est prouvé que, dès le mois de juin de la même année, il avait été informé par le sous-ministre.
Nous avons reçu ici le sous-ministre adjoint McConnachie. Il a bien essayé de prendre ses distances par rapport à sa conversation enregistrée avec le dénonciateur... Vous savez, dans mon ancienne carrière, on s'appuyait toujours sur les meilleures données probantes. C'est la règle applicable non seulement au civil, mais aussi au criminel. Il n'y a pas de meilleure preuve qu'une conversation enregistrée. La conversation n'a pas été atténuée. Ce n'était pas de la spéculation. Il prétend avoir été piégé, mais c'est de la foutaise. C'est un mensonge pur et simple. Il a dit sincèrement et sans équivoque à quel point il était dégoûté des manigances entourant cette caisse noire d'un milliard de dollars. C'est de l'argent des contribuables qu'il s'agit, pendant que des familles ont du mal à se nourrir, à se loger et à se vêtir, qu'elles font la queue devant les banques alimentaires et...
M. Noseworthy nous a raconté cette histoire incroyable selon laquelle il était comme une petite souris, mangeant des ailes de poulet et doté du pouvoir de renseigner le gouvernement. Mais il a également affirmé n'avoir jamais rien dit. Il était là, je suppose, pour être les yeux et les oreilles du et lui rendre des comptes, et je suis sûr qu'il l'a fait.
Le n'en avait rien à faire. Ils s'en font et ne s'inquiètent — encore que minimalement, car je ne lui accorderai pas plus de crédit — que quand ils se font prendre. C'est vraiment la marque du gouvernement de , et c'est pathétique, parce que j'ai cru, comme beaucoup de Canadiens en 2015, qu'il tiendrait sa promesse d'être imputable, transparent et responsable, notamment envers les contribuables.
Combien de temps encore les Canadiens vont-ils devoir endurer l'échec total d'un gouvernement, le pourrissement profond, la corruption, le camouflage, le déni, le détournement de responsabilité? Il fut un temps, sous d'autres gouvernements libéraux, où il y avait vraiment un Parti libéral du Canada, pas le Parti du Canada, mais le Parti libéral du Canada, où les ministres croyaient à l'imputabilité. Cela a été le cas avec les gouvernements conservateurs, dont les ministres assumaient leurs responsabilités, dont les ministres démissionnaient volontairement.
Prenons l'exemple de l'ancien ministre , qui vient de doubler et de tripler la mise et qui a tout fait pour faire croire que ce n'était pas lui, mais un autre Randy, alors que toutes les preuves attestaient le contraire. C'est seulement quand des dirigeants autochtones forts de partout au pays et des organisations ont commencé à dénoncer le caractère répugnant de la revendication du statut d'Autochtone et de Métis par Randy que le premier ministre, le Cabinet du premier ministre et Katie Telford ont pris des mesures et conclu cette miraculeuse entente mutuelle.
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Selon cette miraculeuse entente mutuelle, il devait démissionner. Pourtant, la veille même, moins de 24 heures auparavant, le , alors à l'étranger, le soutenait entièrement. Il appuyait sans réserve , dont l'intégrité, le caractère et la réputation ont été jetés à la poubelle.
C'est ainsi qu'agit le gouvernement. Il ne croit pas à l'imputabilité. Aucun ministre ne croit à l'imputabilité. C'est pourquoi nous devons absolument entendre le . Comme je l'ai dit très souvent à la Chambre et au Comité, que ce soit réel ou potentiel, une influence potentielle, un avantage potentiel... Il n'empêche qu'il détient toujours des parts dans Cycle Capital. Qu'un ministre se conduise ainsi, qu'il conseille Cycle Capital aussi longtemps et qu'il conserve ses parts, en sachant très bien que Cycle Capital a enfreint d'importantes règles d'éthique en volant l'argent des contribuables par détournement, et que cela profite au ministre Guilbeault, voilà qui suscite beaucoup de questions à son endroit. Il n'est pas surprenant qu'il refuse de témoigner devant le Comité. C'est pourquoi nous devons présenter une motion appropriée.
C'est pourquoi je crois que la motion initiale de M. Cooper, selon qui cette situation doit être signalée à la Chambre, était valable. Ce comportement doit effectivement être signalé à la Chambre, comme je la signale à cet instant aux Canadiens qui nous regardent. Cette information sera partagée, parce que ces gens doivent rendre des comptes aux Canadiens. Ils peuvent penser qu'ils sont responsables uniquement envers eux-mêmes, redevables uniquement envers eux-mêmes ou envers , mais nous sommes tous au service du peuple. Nous sommes ici parce que les électeurs de nos circonscriptions nous font confiance. Quand on brise cette confiance et qu'on manque de respect non seulement envers ses électeurs, mais aussi envers les contribuables, il doit y avoir des conséquences. Ces conséquences consistent d'abord à répondre aux allégations et à les mettre à notre disposition pour que nous puissions mener une enquête.
Une voix: [Inaudible]
M. Larry Brock: À ce stade, monsieur, je suis prêt à...
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Merci, monsieur le président.
J'ai entendu un ancien procureur de la Couronne faire de faux liens avec les éléments de preuve. J'ai aussi entendu présenter les mêmes arguments. Il n'est pas étonnant qu'il y ait autant de criminels en liberté sous caution s'ils ont fait valoir les mêmes arguments devant un juge à l'époque où ils étaient procureurs de la Couronne.
Nous sommes devant un tribunal fantoche. On peut se demander combien de témoins de plus ils veulent entendre ou s'il s'agit d'un exercice de levée de fonds. Je respecte l'honorable député, mais il a parlé de corruption, etc. En neuf ans, je n'ai jamais lu dans les journaux que des agents de la GRC avaient perquisitionné le quartier général des libéraux.
Il n'y a peut-être pas prêté attention à l'époque, mais j'ai une citation du 15 avril 2008, au sujet de leur bien-aimé Stephen Harper — certains de ces députés conseillaient Stephen Harper —, que voici:
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Si les conservateurs veulent que je répète ce que j'ai dit en français au nom des langues officielles, je vais le faire.
La GRC est à la recherche de preuves, non pas au Parti libéral, ni au Bloc québécois ni au NPD, mais au Parti conservateur, bien sûr.
Cela pue la corruption. En effet, le Parti conservateur a travaillé très fort pour contourner les lois. Qui est le maître de toute cette patente? C'est bien évidemment le nouveau chef du Parti conservateur, M. Poilievre, qui, je le sais, fait beaucoup d'efforts pour protéger les contribuables. C'est le seul chef que je connais qui a déménagé d'Ottawa à Ottawa. Il a vendu sa maison pour déménager dans une maison payée par les contribuables.
Je vais revenir au sujet, monsieur le président, mais on parle justement de corruption. On parle justement de dollars qui ont été mal dépensés. Alors, parlons de dollars qui ont été mal dépensés. Au moins, quand je regarde Mme Sinclair‑Desgagné, je suis capable de dire que son ancien chef, Gilles Duceppe, n'a jamais eu l'audace de déménager à Stornoway; il vivait même très loin de Stornoway. Or, Pierre Poilievre, lui, a déménagé d'Ottawa à Ottawa pour dépenser des milliers de dollars. Je n'ai pas besoin de le rappeler à M. Cannings, parce que rappelle souvent, à la Chambre, combien de milliers de dollars ont été dépensés.
Monsieur le président, vous avez été le président de la Fédération canadienne des contribuables. Je sais que vous êtes outré par cela. Vous ne pouvez pas le dire, en ce moment, et je le comprends très bien.
Pour tous les Canadiens, je vais maintenant revenir à ce qu'on veut savoir, c'est-à-dire la vérité. Nous sommes d'accord là-dessus. Nous ne sommes pas en train de clore ce débat. Il y a eu plusieurs études au Comité permanent de l'industrie et de la technologie. D'ailleurs, les mêmes membres du Comité, de l'autre côté, étaient présents au Comité permanent de l'industrie et de la technologie.
La majorité du Comité est d'accord pour recevoir Mme Zoë Kolbuc, qui a témoigné lors de la dernière réunion. On veut aussi inviter Mme Leah Lawrence à nouveau, et nous sommes d'accord là-dessus. Nous sommes d'accord, aussi, sur le fait de convoquer le ministre encore une fois, parce qu'effectivement, il doit rendre des comptes, et ce, même si aucun témoignage n'a établi un lien direct entre le ministre et TDDC, soit Technologies du développement durable Canada. Aucun témoignage n'a établi ce lien. Plusieurs opinions à ce sujet ont été exprimées dans les médias, comme celle de Brian Lilley, du Toronto Sun, mais aucun témoignage ni aucune preuve n'a montré de lien entre le ministre et TDDC. Malgré cela, je suis d'accord sur le fait que le ministre doit venir rendre des comptes devant le Comité. C'est la raison pour laquelle nous avons présenté cette motion.
Cependant, il y a un autre rapport en vue, ce qui me ramène à l'amendement que le Parti conservateur vient de proposer. Les députés du Parti conservateur ont proposé cet amendement en disant qu'ils ne voulaient pas que cette étude prenne fin, tout en sachant très bien que d'autres rapports de la vérificatrice générale vont être présentés à partir du 2 décembre, soit lundi prochain.
Je demande donc aux députés du Parti conservateur combien d'autres séances ils veulent tenir dans le cadre de cette étude. Par ailleurs, ces rencontres vont-ils leur servir à faire plus de vidéos comme celles qu'ils ont faites, ici, quand les séances étaient suspendues? On les a vus à plusieurs reprises. Certains députés de l'autre côté ont encouragé les gens à appeler à nos bureaux. Or cela n'aidera en rien le Comité à se rendre au bout de la vérité, ce qui est le but de ce comité. Le Comité permanent des comptes publics n'a jamais été partisan. Alors, entendons-nous.
La majorité du Comité est d'accord pour entendre certains témoins. Toutefois, c'est le Parti conservateur qui fait de l'obstruction systématique, comme il le fait à la Chambre. Depuis ce temps, rien ne bouge.
Monsieur le président, je suis prêt à voter maintenant, à recevoir le témoin maintenant, et à bouger pour se rendre au bout de ce dossier.
Donc, je suis prêt à voter maintenant. Si le Parti conservateur est prêt, allons-y, votons, et nous pourrons entendre le témoin immédiatement.
Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Le député Drouin m'a bien compris. Je pense que c'est tout.
Vous m'avez convaincu. En fait, non.
J'ai parfois pitié des libéraux. Ensuite, je me souviens qu'ils camouflent un scandale de 400 millions de dollars. J'ai beau chercher, je ne comprends pas pourquoi ils veulent camoufler ce genre de scandale.
Ce qu'ils proposent ici, c'est une motion de clôture. Ils essaient d'utiliser des motions de clôture partout où ils le peuvent. Ils ne peuvent pas le faire à la Chambre. On ne peut pas fermer les yeux sur le fait qu'ils font de l'obstruction à la Chambre pour éviter de fournir des documents. On parle de 29 000 pages, si je me rappelle bien ce qu'a dit le leader du gouvernement à la Chambre. Ils ont fourni 29 000 pages, mais pas de contenu. Le contenu est noirci à l'encre. Et ils appellent cela de la conformité. Autant fournir 60 000 pages caviardées. À ce que nous sachions, il n'y a que 12 pages d'information et 30 000 pages d'encre noire libérale. C'est seulement là que les libéraux trouvent de l'encre noire. Habituellement, ils vivent dans un monde d'encre rouge.
Que le député Drouin s'inquiète de millions de dollars de dépenses me dépasse. Je me demande si ce gouvernement, qui a dépensé plus d'argent que tous les autres gouvernements réunis, s'inquiète vraiment des dépenses. Parlons d'encre rouge et de la façon dont ils dépensent l'argent des contribuables.
TDDC est un organisme qui a joué un rôle légitime en aidant des entreprises précommercialisées dans le domaine des énergies vertes. Autrement dit, c'est assez expérimental. Ces entreprises ont pu trouver d'autres sources de financement parce qu'elles avaient obtenu de l'argent du gouvernement. C'est une sorte de sceau de confirmation de bonne gestion. Si l'organisme du gouvernement du Canada disait: « Cette entreprise vaut la peine que l'on prenne un risque même si elle n'a pas fait la preuve de sa technologie ou de ses revenus », l'entreprise pouvait obtenir beaucoup plus d'argent d'autres sources et d'autres ministères. La présidente en disgrâce a utilisé le personnel comme si c'était sa propre agence de développement commercial et au service de ses propres intérêts commerciaux. Beaucoup d'employés ont témoigné à ce sujet.
L'agence faisait ce travail et avait un président très connu de la plupart des Canadiens, quelqu'un qui a changé le monde. Je parle de Jim Balsillie. Le président de notre comité, lui aussi, change le monde tous les jours grâce à son excellent travail dans la circonscription de Nouveau-Brunswick-Sud-Ouest. Je parle de Jim Balsillie, le cofondateur de BlackBerry, qui a été chargé de régler beaucoup de problèmes administratifs. Il a embauché un nouveau président et ils ont fait le ménage.
Mais devinez un peu ce qui s'est passé. Ce que je vais dire est tiré du témoignage de l'ancien PDG de TDDC. Jim Balsillie estimait que le gouvernement ne faisait pas du très bon travail dans ce qu'on appelle l'économie de surveillance. On parle des grandes entreprises de technologie, dont Google, Meta et Facebook, qui utilisent vos données sans votre permission. Elles portaient gravement atteinte à la réglementation de la protection des renseignements personnels. Jim Balsillie, alors président de TDDC, a comparu devant des comités parlementaires pour exposer les échecs du gouvernement libéral.
Selon le témoignage de Leah Lawrence, l'un des témoins que nous avons entendus aujourd'hui, le sous-ministre adjoint Noseworthy, avait communiqué au nom de ses supérieurs. Pour une raison ou une autre, il ne se souvient d'aucun de leurs noms. Ses supérieurs lui ont dit de demander à Leah Lawrence s'ils pourraient faire taire le président. On voulait qu'il cesse de parler des échecs du gouvernement. Après tout, il avait été nommé par le gouverneur en conseil. Il avait été nommé président du conseil d'administration, mais sans rémunération. Multimilliardaire, M. Balsillie avait manifestement besoin de cet emploi puisqu'il n'avait pas d'autre revenu, n'est‑ce pas. Ils ont exercé des pressions en lui disant: « Vous devriez accorder plus d'importance à cet emploi qu'à votre liberté d'exposer les échecs du gouvernement. » Mais M. Balsillie n'en a pas tenu compte.
Selon la PDG Leah Lawrence, M. Noseworthy, qui continue d'oublier le contenu de ces appels, avait dit qu'il y avait quelque chose dans l'eau, que le directeur financier venait de partir et qu'il fallait l'avertir de ne pas boire l'eau de l'immeuble, parce que, apparemment, l'ancien ministre libéral Navdeep Bains ne se souvenait de rien quand il a comparu devant le Comité.
Il avait déclaré avoir nommé 100 personnes, dont 6 au conseil d'administration. Il avait aussi déclaré qu'il leur avait dit de nommer Mme Verschuren au conseil malgré ses conflits d'intérêts, mais il ne s'en souvenait pas. Il se souvenait bien, cependant, qu'il était responsable du ministère de l'Industrie. Il se souvenait bien également qu'il était chargé de réduire les factures de téléphone cellulaire des Canadiens, mais il a ensuite quitté le gouvernement pour aller travailler pour l'entreprise de téléphonie cellulaire la plus coûteuse au monde, Rogers.
Il a oublié quelle était sa responsabilité au gouvernement et il a déclaré qu'il allait monter dans le train de l'assiette au beurre. Il ne se souvenait de rien quand il a comparu devant le Comité. On pourrait croire qu'il n'était qu'un ministre libéral parmi d'autres et qu'il ne se passait peut-être pas grand-chose aux étages supérieurs.
Malheureusement, son chef de cabinet — commençons par le chef de cabinet — s'est souvenu d'un certain nombre de choses. Il est parti de chez Navdeep Bains, où il avait connu beaucoup de succès, pour devenir le vendeur du système de paie Phénix, ajoutant ainsi un supplément de compétence libérale à la fonction publique et au système de paie Phénix. Il se souvenait bien des noms, mais d'aucun appel téléphonique. Il ne se souvenait de rien.
Nous avons reçu l'ancien sous-ministre, qui a déclaré que M. Noseworthy était ses yeux et ses oreilles, mais qu'il n'était pas sûr de lui en avoir jamais parlé. Il lui a cependant accordé des primes chaque année pour son excellent rendement, qui consistait à ne jamais lui dire quoi que ce soit.
Nous avons ensuite entendu l'ancien sous-ministre Simon Kennedy. Il travaillait pour l'actuel , qui était assis là et qui a déclaré n'avoir rien su pendant 40 mois, alors que son SMA assistait à toutes les rencontres. Il a fait comme le sergent Schultz, dans Hogan's Heroes, disant qu'il avait « agi » quand il en a parlé à la Chambre.
Beaucoup d'entre vous se souviendront d'un ancien acteur hollywoodien du nom de W.C. Fields. Est‑ce que tout le monde s'en souvient? L'un de mes films préférés avec W.C. Fields est David Copperfield.
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Il est comme le sergent Schultz dans
Hogan’s Heroes. Apparemment, il est comme la plupart des membres du caucus libéral. Ils ignorent tout à ce sujet. Ils ne savent rien. Ils ont entendu des heures de témoignages, mais ils ont les oreilles bouchées. Je sais pourquoi elles sont bouchées et nous y reviendrons.
Le a affirmé qu'il avait pris des mesures. Voyons comment il a agi. Nous étions sur le point d'entendre un témoin qui a eu accès au dénonciateur pendant trois mois, ce qui a donné 30 heures de conversations enregistrées, et on veut nous faire croire que personne au bureau du sous-ministre ou du ministre n'était au courant de ce qui se passait.
Ils vont prétendre qu'ils ne savaient rien, tout comme M. Noseworthy, tout comme M. Knubley, tout comme le ministre Bains, qui n'arrive pas à se rappeler s'il a pris un jet privé ou non. Il a fallu qu'une personne tienne une pancarte à son nom à l'aéroport d'Ottawa, au cas où il aurait oublié qu'une limousine de Rogers venait le chercher.
Le dit qu'il avait agi. Trente heures de réunions sur un enregistrement et il n'a pas levé le petit doigt. Après six mois de frustration, pour le dénonciateur numéro un, il a attendu six mois en se disant: «Oh, je suis sûr qu'ils sont aussi inquiets que moi à Entreprises et industrie, je suis sûr que le ministre est tout aussi préoccupé que moi par la perte de 400 millions de dollars », — mais rien ne bouge: un temps mort, absolument rien. Le dénonciateur se rend au Globe and Mail et tout à coup, le ministre réagit: « Écoutez, je viens de découvrir un truc, je ferais mieux d'embaucher quelqu'un pour examiner la situation. »
Cela a duré six, sept et huit mois. Le ministère avait été mis au courant. Il y avait des sous-ministres adjoints à chaque fichue réunion, des réunions où 82 % des sujets soulevaient des conflits d'intérêts. Tellement de directeurs de TDDC quittaient la pièce en se récusant que Noseworthy sentait les coups de vent de tant d'allées et venues. On avait du mal à obtenir le quorum aux réunions du conseil d'administration, tellement le nombre d'administrateurs aptes à voter sur quoi que ce soit était réduit.
Apparemment, comme en a témoigné M. Cooper, M. Noseworthy était occupé à manger des doigts de poulet pendant que tous ces gens entraient et sortaient de la salle. Mais il n'a rien vu. Il n'a rien vu. Il faut bien garder la possibilité d'opposer un démenti, n'est‑ce pas? Il faut bien couvrir son vous savez quoi. Nous avons un autre mot pour cela dans le Canada atlantique. C'est le mot en « T ». Pour une raison ou pour une autre, il veut jouer le bouc émissaire, tout le monde parle de Noseworthy. Il était dans la salle. Ce doit être sa faute, faisons-lui porter le blâme.
Qu'est‑ce qui s'est passé pour qu'autant de personnes restent assises là? On a nommé neuf administrateurs. Le gouvernement prétend maintenant qu'il en est responsable. Eh bien, non, la première lettre à ce sujet venait de notre porte-parole en matière d'éthique, une personne extrêmement efficace. C'est drôle, mais il n'y a pas de ministre de l’Éthique au gouvernement, sous aucune considération. En revanche, nous avons un porte-parole en matière d'éthique, et laissez-moi vous dire qu'il ne chôme pas.
M. a écrit au commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique et à la vérificatrice générale. C'est ainsi que les faits ont été révélés. Ce n'est pas parce que le ministre Champagne a demandé qu'on s'adresse au vérificateur général. Non. Il a suggéré le recours à un cabinet d'experts-comptables et a recommandé de ne pas faire de vérification judiciaire: voyons s'il y a des problèmes de gouvernance et rédigeons un rapport. Nous obtiendrons une ébauche, nous la modifierons et ensuite, nous l'enterrerons en espérant que personne n'en fera la demande.
Il fallait le voir se lever pour en parler à la Chambre: « Je n'ai de leçon à recevoir de personne, pas plus du dénonciateur, qui m'a répété pendant six mois qu'il y avait un problème. Je n'ai pas de leçon à recevoir d'un tel sur le fait que je ne sais pas gérer mon ministère; je n'ai pas de leçon à recevoir de tel autre sur le fait que je ne suis au courant de rien; je n'ai pas de leçon à recevoir de tel autre, sur le fait que je n'ai jamais lu un contrat que j'ai signé, même si je suis avocat d'entreprise. J'ai signé des ententes qui nous octroient tout plein de contrats de batteries, 26 pages en tout. »
Il a fini par admettre en comité qu'il ne l'avait jamais lu. Je suis sûr qu'il a conseillé à tous ses clients, lorsqu'il était avocat d'entreprise, de signer des contrats sans les lire, surtout quand il s'agit de dépenser 15 milliards de dollars de l'argent des contribuables.
Voilà toute l'attention que ce ministre accorde à l'argent des contribuables, alors même qu'il parcourt le monde en première classe, fraye avec les gens riches et célèbres, distribue les gros chèques, puis se dépêche pour arriver au prochain événement, tout cela à vos frais. N'oublions pas le gros chèque qu'il a remis à Northvolt, qui vient de déclarer faillite. Voilà toute la diligence dont fait preuve le ministre. C'est un échec. C'est un échec parce qu'il ne se soucie pas de l'argent des contribuables. Il l'a démontré non seulement dans ce cas‑ci, mais également dans d'autres instances.
Les administrateurs nommés par Navdeep Bains... Savez-vous ce que Navdeep Bains a déclaré? Il a dit: « Je n’ai jamais appelé qui que ce soit qui ne figurait pas sur une liste du Bureau du Conseil privé. » Tout le monde ici sait pour qui travaille le Bureau du Conseil privé.
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Nous avons ici un ministre qui, comme tous ses prédécesseurs, prétend ne rien savoir. Il prétend qu'il n'était au courant de rien quand le a nommé des administrateurs triés sur le volet à ce conseil d'administration, puis qu'ils ont versé de l'argent à leurs propres entreprises.
Je sais que certains députés autour de cette table remettent en question la participation du . « Pourquoi voudrions-nous que le ministre Guilbeault intervienne dans ce dossier? » Voyons, les gars. Je ne sais pas si vous avez écouté, mais les rapports sur l'éthique que nous déposons tous doivent être divulgués, même ceux des ministres. Les divulgations de ce ministre en matière d'éthique... Tout ce qui a une valeur supérieure à 10 000 $ — pas 10 000 $, mais plus de 10 000 $ — doit figurer dans notre déclaration publique. Devinez ce qui vaut plus de 10 000 $ et qui figure dans la déclaration publique du ministre Guilbeault? Des actions de Cycle Capital.
La raison pour laquelle c'est important, c'est que nous avons reçu la PDG et fondatrice de Cycle Capital, qui a été la patronne du pendant 10 ans, avant son élection. Il travaillait dans cette entreprise, et c'est pour cela qu'il en détient des actions. Elle a comparu devant le Comité avec son avocat ignorant, qui a dit: « il ne possède rien. » Ou bien le ministre Guilbeault a menti dans son rapport du comité de l’éthique — ce dont je doute, parce que je ne pense pas qu'un député ait jamais affirmé dans sa déclaration posséder des actions qu'il ne possède pas pour qu'on les examine publiquement — ou bien Andrée-Lise Méthot a, encore une fois, menti devant ce comité en déclarant qu'il ne possédait rien.
Il y a une troisième option, c'est qu'elle ignore bêtement qui possède sa propre entreprise, ce dont je doute.
Nous avons défendu cette version. Pourquoi est‑ce important? Parce que Cycle Capital, de l'aveu même d'un membre du conseil d'administration de TDDC, a reçu 10,7 millions de dollars, ce qu'elle savait, ou qu'elle était prête à admettre au comité. Apparemment, pour les libéraux et Andrée-Lise Méthot, une opération de corruption à hauteur de 10,7 millions de dollars ne justifie pas une enquête policière, et 10,7 millions de dollars versés à sa propre entreprise, c'est de la petite monnaie pour les libéraux, le et les personnes qu'ils ont nommées. Je ne sais pas. C'est 40, 50 ou 100 millions de dollars? Quel est le seuil à partir duquel les libéraux sont prêts à admettre qu'il y a un problème de corruption chez eux? Et en deçà de ce chiffre, tout va bien, remplissez-vous les poches? Apparemment, 10 000 $ ou plus dans une entreprise qui a reçu plus de 100 millions de dollars de la caisse noire du Fonds vert, et dont le ministre de la Couronne, le , participait à des réunions du Cabinet, alors qu'il avait accordé 750 millions de dollars de plus, de votre argent, à cette organisation, et qui a donné plus de 100 millions de dollars au plus important bénéficiaire de cet argent... qui se trouve à être la société dans laquelle il détenait des actions. Cette entreprise a obtenu 17 millions de dollars de plus après que le ministre Guilbeault eut été nommé au Cabinet, alors qu’il détenait encore des actions. Voilà les raisons.
Je sais qu’il vient du Québec et que certaines personnes voudraient que cela ne soit pas révélé. Le fait est que la corruption règne, peu importe la province d'origine de ces personnes. Cette entreprise et cette personne ont abusé de leur position au sein du conseil d'administration de la caisse noire du Fonds vert libéral. Le en est l'un des nombreux bénéficiaires. C'est pourquoi il se cache. C'est peut-être la raison pour laquelle 29 000 pages ont été raturées à l'encre noire au Parlement.
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J'aime bien votre humour. Merci.
Au bout du compte, 29 000 pages ont été fournies par tranches. Cela s'est terminé il y a environ une semaine. Il y a environ une semaine, le leader du gouvernement à la Chambre a fièrement tenu une conférence de presse — parce que, comprenez, c'était très important — et a affirmé qu’on s'était conformé. On avait accédé à la demande en fournissant 29 000 pages caviardées, 29 000 pages.
Évidemment que ce n'est pas conforme. Je sais qu'il peut parfois être difficile pour les députés du parti ministériel de lire la motion qui a été adoptée à la Chambre. J'ai lu cette motion à maintes reprises. Nulle part on n'y demande: « veuillez modifier le texte et éliminer ce que vous ne voulez pas que l'on voie et ce qui aide à protéger les personnes nommées par les libéraux. Ne montrez pas cela. » Elle ne disait pas, comme l'entourage du premier ministre a ordonné aux ministères de le faire: « veuillez exempter ces documents en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels. » La motion ne disait pas: « veuillez exempter ces documents en vertu de la Loi sur l'accès à l’information. » C'est exactement ce que le Cabinet du premier ministre a ordonné au BCP de dire aux ministères. Par conséquent, depuis le 26 septembre, nos discussions à la Chambre portent sur une certaine opération de camouflage. Il serait possible de mettre fin à ce camouflage.
Les libéraux se plaignent du fait que, tout à coup, on se soucie de l'argent dépensé pour les débats à la Chambre. La dernière fois que j'ai vérifié, la Chambre débattait de la corruption libérale dans la caisse noire du Fonds vert et de leur obstruction systématique pour empêcher la production de ces documents. En vertu du Règlement, la Chambre aurait siégé de toute façon, pour débattre d'autres projets de loi gouvernementaux inutiles, qui acculent les Canadiens à la faillite, et d'autres opérations de séduction qui consistent à offrir temporairement des repas au restaurant sans taxes. Cela rassurera grandement les deux millions de Canadiens qui ont recours chaque mois aux banques alimentaires. Je suis sûr qu'ils apprécieront, lorsqu'ils iront au restaurant, le congé de TPS pour Noël. Mais, attendez, c'est qu'ils doivent se rendre dans une banque alimentaire, ils n'iront probablement pas au restaurant.
Nous aurions débattu de ces mesures législatives incroyablement cyniques et ridicules qui, selon le gouvernement, le hissera hors du tréfonds de 19 % dans les sondages.
Tout cela aurait pu être réglé. Nous ne serions même pas ici à discuter si le gouvernement avait seulement respecté la démocratie et produit les documents.
Il y a bien eu un premier ministre libéral que ces gens semblaient admirer. Je n'ai pas autant d'admiration pour lui que les libéraux, mais le premier ministre Chrétien était au moins d'avis que la responsabilité financière et l'équilibre budgétaire avaient une certaine valeur, contrairement aux libéraux, qui préfèrent écrire leurs budgets à l'encre rouge. Il a aussi connu de nombreux scandales. Le gouvernement libéral ne serait pas le gouvernement libéral sans les énormes scandales libéraux. Il y a eu le scandale des commandites. On a alors demandé la production d'une grande quantité de documents. Savez-vous ce qu'il a fait? Quelqu'un sait ce qu'a fait le premier ministre Chrétien, un libéral? Il les a remis à la police.
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Il n'y a rien de tel que des demandes de précisions. Je vais vous remettre le Règlement si vous voulez l'apprendre.
Et les libéraux recommencent avec leurs incessantes tentatives d'interruption avec des questions de débat parce qu'ils n'aiment pas entendre parler de ce qui se passe. C'est d'ailleurs l'objet de cette motion. Cette motion porte sur le fait que les libéraux veulent clore le débat. Chaque fois que nous recevons un témoin, nous en apprenons davantage. De nouveaux renseignements surgissent. C'est pourquoi il nous faut plus de témoins et c'est pourquoi les libéraux refusent de convoquer des témoins.
Je sais qu'il doit y avoir un joyeux petit débat de parti de ce côté.
Pourquoi ne pas inscrire votre discussion dans le procès-verbal?
Monsieur le président, s'ils veulent avoir la parole, si les membres du personnel veulent se faire élire, ils pourraient prendre part au débat.