:
Bonjour à toutes et à tous.
Je déclare la réunion ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue à la 151e réunion du Comité permanent des comptes publics de la Chambre des communes.
[Traduction]
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous une forme hybride, conformément au Règlement. Les députés assistent à la réunion en personne dans la salle et à distance à l'aide de l'application Zoom.
Avant de commencer, j'aimerais demander à tous les participants en personne de lire les directives écrites sur les cartes à jour posées sur les tables. Ces mesures sont en place pour aider à prévenir les incidents audio et les retours de son et pour protéger la santé et la sécurité de tous les participants, tout particulièrement de nos interprètes. À titre de rappel pour toutes les personnes présentes dans la salle et en ligne, il est très important que votre microphone soit mis en sourdine lorsque vous n'avez pas la parole afin d'assurer la sécurité de nos interprètes.
[Français]
Je vous remercie tous de votre coopération.
[Traduction]
Je vous rappelle que tous les commentaires doivent être adressés par l'entremise de la présidence.
[Français]
Conformément à l'article 108(3)g) du Règlement, le Comité reprend l'examen du rapport 6 de la vérificatrice générale du Canada, intitulé « Technologies du développement durable Canada », tiré des rapports 5 à 7 de 2024.
[Traduction]
J'aimerais souhaiter la bienvenue à notre témoin. Nous accueillons M. John Knubley, qui est le directeur d'InnovAction Advisory Services Inc. Il comparaît à titre personnel.
Je vous souhaite la bienvenue, monsieur Knubley. Vous vous joignez à nous virtuellement.
Monsieur Knubley, vous disposez d'un maximum de cinq minutes pour votre déclaration liminaire. Vous avez maintenant la parole.
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Merci beaucoup, et merci au Comité.
Je tiens à reconnaître que nous nous réunissons sur les terres qui font partie du territoire non cédé des Algonquins Anishinabeg.
Je m'appelle John Knubley. J'ai été sous-ministre pendant 12 ans au gouvernement fédéral. De septembre 2012 à juin 2019, j'étais sous-ministre du ministère de l'Industrie, qui a été renommé Innovation, Sciences et Développement économique Canada, ou ISDE. Je suis maintenant un conseiller principal et directeur de conseil d'administration.
Comme vous le savez, le sous-ministre est le gestionnaire principal du ministère et de son portefeuille. Il s'agit de la fonction la plus élevée dans la fonction publique. À l'époque, le ministère comptait environ 5 000 employés, et le portefeuille en comptait environ 24 000. Les dépenses s'élevaient à près de 7 milliards de dollars par année. J'ai appuyé plusieurs ministres — ceux de l'Industrie, des Sciences, de la Petite entreprise, du Tourisme, et celui responsable de la large bande —, notamment dans le cadre de nominations.
Comme je ne travaille plus dans la fonction publique, mon témoignage s'appuie sur mes souvenirs. Je n'ai pas accès aux dossiers ni aux renseignements dont je disposais à l'époque. Je vais donc vous raconter ce dont je me souviens.
Le portefeuille du ministère était composé de 16 organismes. En ma qualité de sous-ministre, j'avais délégué les pouvoirs de gestion des relations entre ces organismes et le ministère aux membres de la haute direction — surtout à des sous-ministres adjoints —, à l'instar de ceux qui m'avaient précédé. C'est ce qui a été fait avec Technologies du développement durable Canada, ou TDDC.
TDDC dessert un petit secteur économique composé de domaines technologiques émergents. Cette organisation indépendante du gouvernement a été créée en 2001, et ses activités sont dirigées par des chefs d'entreprise du secteur des technologies propres. Il n'était pas rare que les chefs d'entreprise qui y travaillaient aient des expériences ou des liens dans le milieu. TDDC se distingue par le fait qu'il s'agit d'une société à gouvernance partagée dotée de sa propre loi.
Lorsque j'ai commencé à travailler pour le ministère, TDDC ne faisait pas partie de son portefeuille. TDDC a été transférée de Ressources naturelles Canada et d'Environnement Canada vers ISDE en 2015. En 2016, le gouvernement a confié un vaste mandat à ISDE pour promouvoir les technologies propres et en faire un pilier du cadre pancanadien de lutte contre les changements climatiques.
Le Canada était reconnu pour sa forte capacité d'innovation dans ce domaine, mais il n'était pas à la hauteur en matière de commercialisation, un problème qui persiste aujourd'hui. De nouveaux objectifs stratégiques ont été définis pour renforcer la collaboration avec l'industrie et améliorer la coordination entre les intervenants du secteur des technologies propres afin de trouver de nouvelles voies de commercialisation.
En 2017 et 2018, ISDE a fait des technologies propres l'une des six tables sectorielles dirigées par les PDG. La table sectorielle sur les technologies propres a formulé des recommandations sur la manière dont le secteur pourrait contribuer à stimuler le PIB et les exportations du Canada. Toutes les initiatives s'inscrivaient dans un programme en matière d'innovation et de développement des compétences soutenant le talent, la science et la technologie, l'accès au capital, la commercialisation et la simplification des processus.
Le rapport de 2017 du vérificateur général et l'évaluation du ministère de 2018 ont orienté la façon dont le ministère appuierait TDDC. L'accent était mis sur les politiques de l'organisation et l'amélioration des résultats, de l'efficacité du processus de présentation des rapports et des données sur la réduction des émissions, ainsi que sur l'harmonisation avec les autres ministères et gouvernements engagés dans le secteur des technologies propres.
Lorsque j'étais à ISDE, je n'avais pas l'habitude de participer aux nombreux processus de nomination du Bureau du Conseil privé, ou BCP, relatifs aux organismes du portefeuille. Dans le cas de TDDC, le pouvoir à cet égard avait été délégué en 2018.
Parlons maintenant des étapes du processus de nomination. Le BCP m'avait demandé de veiller à ce que le ministère communique avec les intervenants à l'occasion du lancement du processus et à nouveau en avril. Le ministère avait souvent recours à cette méthode afin d'encourager de nombreuses personnes à poser leur candidature. Je ne me souviens pas d'avoir parlé de candidats pour les postes à pourvoir à TDDC avec l'ancien ministre Bains ou avec son personnel politique.
J'ai toutefois parlé à Annette Verschuren à la fin du mois de juin, juste avant mon départ à la retraite. Il était normal que je lui parle, en tant que sous-ministre, dans le cadre du processus d'intégration. À l'époque, je communiquais également avec plusieurs intervenants clés pour leur dire que j'allais prendre ma retraite le 28 juin. Mme Verschuren et moi avions tous deux été des membres actifs du Conseil des sciences, de la technologie et de l'innovation créé par le premier ministre Harper. Nous avions également été membres de la table sectorielle sur les technologies propres dirigée par les PDG.
Pour être franc, je ne me souviens pas très bien de cet appel téléphonique. Je recevais beaucoup d'appels à ce moment‑là, compte tenu de mon départ imminent à la retraite. Je me souviens lui avoir parlé de la modernisation de TDDC. L'objectif était de dépasser le stade des simples mises à l'essai des technologies et des projets pilotes. De nouvelles activités devaient être ajoutées pour promouvoir le démarrage et la croissance des entreprises, et favoriser la commercialisation.
J'en viens à la question des conflits d'intérêts. Je savais que Mme Verschuren avait fait appel au commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique. Je m'attendais aussi à ce que le processus de nomination du BCP tienne compte de tout conflit. De plus, en tant que sous-ministre, je m'attendais généralement à ce que tous les ministères et organismes gouvernementaux, grands ou petits, élaborent, peaufinent et mettent en œuvre régulièrement des politiques relatives aux conflits réels ou perçus, et cela inclut TDDC. Les Canadiens sont en droit de s'attendre à cela.
Permettez-moi de conclure en disant que TDDC a joué un rôle clé dans le soutien du secteur des technologies propres au Canada. J'ai été impressionné, à l'époque, par le fait que le Canada comptait 11 des 100 meilleures entreprises mondiales de technologies propres, n'étant devancé que par les États-Unis. Aujourd'hui, le Canada en compte 13. TDDC a soutenu bon nombre de ces entreprises.
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Merci, monsieur le président.
Merci à notre témoin de se joindre à nous ce matin.
Monsieur Knubley, j'aimerais revenir sur votre témoignage au Comité sur un autre sujet. C'était en juin 2023, au sujet de la Fondation Trudeau. À l'époque, on vous a demandé d'expliquer pourquoi vous êtes allé travailler chez McKinsey, et pourquoi vous êtes parti en septembre 2022. Vous n'avez pas eu le temps de compléter votre réponse. J'aimerais commencer par vous poser la question.
Pouvez-vous nous dire quand, exactement, vous avez rejoint McKinsey, et quand vous avez quitté McKinsey, et les raisons pour lesquelles vous avez quitté cette société?
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Merci. Je vous remercie de cette précision.
J'aimerais parler davantage de TDDC et de son transfert sous l'égide d'ISDE en 2015.
L'ancien ministre Bains a comparu au comité de l'industrie en novembre 2017. Vous l'aviez alors accompagné. En mon sens, il est plutôt intéressant que le ministre Bains affirme que TDDC était un organisme indépendant quand cela fait son affaire, mais pas quand cela ne lui plaît pas. À l'époque, il s'attribuait le mérite du passage sous l'égide d'ISDE ainsi que pour son excellent bilan. Puis, tout à coup, lorsque les choses ont mal tourné, il n'était plus responsable.
Ma première question est la suivante. À l'époque, le transfert de TDDC sous l'égide d'ISDE était‑il approprié, ou, avec le recul, aurait‑il fallu le laisser où il était?
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C'est une bonne question.
Voici ma réponse. En fait, ce qui a été transféré au ministre, c'était le mandat des technologies propres. Comme je l'ai mentionné, ce mandat consistait en partie à diriger le volet des technologies propres dans le cadre pancanadien de la lutte contre les changements climatiques dirigé par le ministre de l'Environnement.
Nous étions très actifs. Dans le cadre de nos fonctions respectives de ministre et de sous-ministre, nous essayions de favoriser la mise en place d'un secteur des technologies propres robuste en mesure de jouer un rôle de chef de file mondial des activités liées aux technologies propres et d'apporter une contribution substantielle à la croissance du Canada. Les technologies propres étaient de toute évidence un élément très important de notre programme d'innovation et de développement des compétences. TDDC, par contre, était un moyen parmi tant d'autres de parvenir à cette fin. Du financement provenait aussi des agences de développement régional, de même que de la BDC et d'EDC.
Un des défis — qui monopolisait une bonne partie de nos efforts — était de trouver une façon de réunir tous les organismes concernés pour que les entreprises puissent facilement savoir à qui s'adresser au gouvernement et comment s'y prendre pour remplir la série d'exigences — parfois très élevées — imposées par les différents organismes fédéraux, qui avaient chacun des données et des cadres de données différents.
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Merci. Je vais vous interrompre parce que je n'ai pas beaucoup de temps.
Vous n'aviez pas l'air d'être au courant... ce n'est pas comme s'il n'y avait eu qu'un ou deux cas de conflit d'intérêts, ou même une dizaine ou une quinzaine. Il y en a eu 90. On dirait que la majeure partie du financement octroyé était entaché de conflits d'intérêts, et vous dites que vous n'étiez pas au courant.
Je siège à des comités depuis neuf ans — au comité des opérations gouvernementales et au comité des comptes publics entre autres — et la chose qui semble l'emporter sur toutes les autres, selon les témoignages que j'ai entendus de fonctionnaires, de sous-ministres et de ministres, est l'extrême réticence à prendre des risques. Tout le monde se soucie constamment de protéger ses arrières. Je ne comprends pas comment le conflit d'intérêts a pris une ampleur telle que votre sous-ministre adjoint, qui aurait normalement fait des pieds et des mains pour protéger ses arrières, ne vous en a pas informé ni vous ni le ministre.
Comment des conflits d'intérêts aussi envahissants ont-ils pu rester secrets? Une escroquerie impliquant des centaines de millions de dollars provenant des contribuables a peut-être été commise.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, monsieur Knubley, de comparaître aujourd'hui.
Je veux simplement poursuivre dans la même veine que M. McCauley et essayer de mettre en contexte ce qui se passe exactement ici.
Puisque nous parlons de contexte, je suis heureuse que vous ayez 40 ans d'expérience à partager avec nous, ce qui, à mon avis, est vraiment utile. En 2014, je crois, le premier ministre Harper et ses ministres ont personnellement guidé une partie du travail de TDDC. Il s'agissait de projets énergétiques dans le Nord, de la souveraineté dans l'Arctique, etc. Le premier ministre y tenait beaucoup à l'époque. C'était le premier ministre Stephen Harper.
Malheureusement, ces projets se sont mal terminés. Je me demande si vous pourriez nous parler du travail de TDDC au début de votre mandat de sous-ministre par rapport à votre dernière année. Pouvez-vous faire la comparaison pour nous entre la façon dont les ministres participaient à ce travail et ce que TDDC faisait à l'époque, et la façon dont les choses se passent aujourd'hui?
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Je vais faire de mon mieux pour répondre à cette question.
Pendant un an, j'ai été sous-ministre délégué à Ressources naturelles Canada. Je crois que c'était en 2007. Gary Lunn était le ministre. Comme vous le dites — et c'est indiqué dans le rapport de la vérificatrice générale de 2017 —, des projets et des activités liés à la séquestration et au stockage du carbone ont été examinés. Il y a eu les initiatives écoÉNERGIE qui faisaient partie du ministère, puis il y a eu TDDC.
Ce que je peux dire, c'est que le ministre Lunn, tout comme le ministre Bains, voulait vraiment que l'amélioration des technologies propres progresse. Il y avait aussi un programme de biocarburants. Vous avez posé une question au sujet de mon expérience. J'ai également été sous-ministre de l'Agriculture avec le ministre Ritz. Ce fonds pour les biocarburants nous intéressait beaucoup, à titre de ministre et sous-ministre.
Tout cela pour dire que ce que j'ai observé en tant que sous-ministre, c'est qu'il y avait beaucoup d'engagement et d'activités sous les deux gouvernements, quelle que soit leur allégeance. L'orientation était différente. Vous avez bien décrit l'orientation du premier ministre Harper. Je pense que ce que je dirais au sujet de l'orientation du nouveau gouvernement libéral, c'est qu'il s'agissait de vraiment promouvoir la croissance des entreprises de technologies propres et de commercialiser leurs activités.
Je viens de me rendre compte que l'ancien ministre Gary Lunn a également été nommé à ce fonds.
J'ai une liste des membres du conseil d'administration depuis la création de cette organisation. De 2007 à 2015, la majorité d'entre eux étaient des donateurs conservateurs. Pensez-vous que leurs dons politiques ont eu une incidence sur le travail qu'ils ont fait? J'aimerais bien le savoir, parce que je sais que les conservateurs adorent savoir comment, qui, où, quoi et pourquoi, alors j'aimerais aussi le savoir.
Pour mettre les choses en contexte, pensez-vous que l'un ou l'autre de ces donateurs conservateurs a utilisé son poste à TDDC d'une manière inappropriée?
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Je n'ai pas bien compris ce que M. Perkins demandait au sujet de M. Noseworthy, mais je crois que j'avais une relation de confiance avec lui. Je lui parlais régulièrement.
Comme j'ai tenté de l'expliquer plus tôt, nous mettions l'accent sur le rendement, les politiques ainsi que l'harmonisation concernant TDDC. C'était l'un des 12 ministères qui offraient des programmes liés aux technologies propres, alors c'est ce sur quoi nous mettions l'accent.
Pour ce qui est des conflits d'intérêts et des audits financiers, j'ai dit que la relation entre le ministère et l'organisme était très délicate, puisque l'organisme est indépendant. Comme le montrent les rapports de la vérificatrice générale, le directeur de l'exploitation, les cadres dirigeants et le conseil sont responsables des conflits d'intérêts et des critères d'admissibilité pour les accords de contribution.
Je crois que c'est ainsi que M. Noseworthy voyait son travail, mais, une fois de plus, je vous encourage à demander des précisions. C'était surtout les politiques, l'harmonisation et le rendement.
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Je mentionnerais deux choses. La première, dont j'ai parlé plus tôt, c'est que je suis d'accord avec elle. Il serait utile que la relation entre le ministère et TDDC repose sur un protocole d'entente ou un autre document qui définirait la relation et les interactions.
L'autre chose, et elle l'a mentionné dans son témoignage, c'est qu'elle a affirmé que la loi de 2001 devrait être modernisée. Plus précisément, des enjeux ont été soulevés concernant les membres dans des documents de 2017 et de 2018. Toutefois, la grande question, à mon avis, c'est que la Loi sur la Fondation du Canada pour l'appui technologique au développement durable exige que les administrateurs et le président du conseil approuvent les projets. Selon mon expérience, notamment ce que j'ai pu observer dans le secteur privé et les conseils d'administration dans lesquels j'ai siégé, la plupart des conseils d'administration comme celui de TDDC font exactement le contraire. Ils fournissent une stratégie et donnent une orientation concernant les opérations, mais ils n'approuvent pas les projets.
Je crois personnellement que l'une des leçons qui ressortent de tout cela, c'est que j'aurais peut-être dû prendre au sérieux le besoin de moderniser la loi. Tout ce que je savais à l'époque, c'est qu'il y avait des enjeux concernant les membres, et je n'ai pas pensé qu'une telle proposition avait des chances d'être adoptée à la Chambre des communes. Je sais maintenant que j'aurais dû me concentrer sur l'exigence voulant que les administrateurs approuvent les projets.
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Merci, monsieur le président.
Mme Lawrence a dit avoir parlé deux fois à M. Noseworthy. La première, c'était quand elle a appris que le nom de Mme Verschuren figurait dans la courte liste de candidates. La deuxième, c'était pour se faire dire que Mme Verschuren allait être la présidente.
Par ailleurs, l'une des fois où Mme Lawrence aurait parlé à M. Noseworthy, c'était avant que Mme Verschuren ne soit nommée présidente. À ce moment, durant la conversation qu'elle aurait eue avec M. Noseworthy, elle aurait mentionné avoir des doutes.
Avez-vous été informé de cette conversation entre Mme Lawrence et M. Noseworthy?
Monsieur Knubley, si je récapitule les faits, M. Noseworthy siégeait au conseil d'administration alors que la politique sur les conflits d'intérêts était enfreinte.
J'ai donné des exemples que la vérificatrice générale a soulevés pendant que vous étiez sous-ministre. M. Noseworthy a reçu des appels de la présidente-directrice générale, qui lui a parlé des doutes et des craintes de Mme Lawrence quant à la nomination de Mme Verschuren. Or il ne vous en a pas parlé.
Cela fait plusieurs choses dont vous n'étiez pas au courant, alors que, fondamentalement, un sous-ministre est censé posséder ce genre d'information, surtout lorsqu'il nomme des sous-ministres adjoints dans les conseils d'administration de fondations. Il semblerait que l'information ne vous ait pas été transmise.
Quand vous avez appris les conclusions du rapport de la vérificatrice générale, vous êtes-vous rendu compte que vous ne sembliez pas au courant de plusieurs choses qui se passaient au sein de Technologies du développement durable Canada?
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Monsieur le président, vous étiez censé être un peu généreux pour ce qui est de mon temps de parole.
Monsieur Knubley, le rapport que vous mentionnez, est-ce le Rapport 3 du commissaire à l'environnement et au développement durable?
Si c'est le cas, ce n'était absolument pas le rôle du commissaire à l'environnement et au développement durable d'examiner le fonctionnement des politiques sur les conflits d'intérêts.
J'ai consulté le rapport à quelques reprises. Il s'agissait de s'assurer que les projets de développement durable étaient conformes à l'accord de contribution. Ce n'était pas une question de conflits d'intérêts ou de politiques de gestion. Ce n'était pas du tout la même optique qu'avait la vérificatrice générale.
Comment peut-on se donner une tape dans le dos et se dire que tout est correct avec les autres enjeux, alors qu'un rapport a un objectif très précis?
Après la publication de ce rapport, les politiques sur les conflits d'intérêts ont été enfreintes 90 fois, et seulement dans l'échantillon qu'avait la vérificatrice générale. Il y avait manifestement quelque chose qui ne fonctionnait pas, et cette information ne vous a pas été rapportée.
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Merci de poser cette question.
J'étais fier de ma capacité, comme fonctionnaire, de travailler avec les gouvernements de toutes les allégeances et avec tous les ministres, peu importe leur personnalité et leur approche. J'estimais vraiment avoir de bonnes relations avec tous les ministres avec qui je travaillais, que ce soit aux ministères de l'Agriculture ou des Ressources naturelles, à l'Agence de promotion économique du Canada atlantique, aux ministères des Transports et de l'Infrastructure ou, comme nous en avons parlé, au ministère de l'Industrie, peu importe son dirigeant — les ministres Paradis, Bains ou Moore.
Je tiens vraiment à dire au Comité que le rôle d'un fonctionnaire est d'être loyal et neutre, et de donner les meilleurs conseils sur les dossiers qu'on lui confie.
Monsieur Drouin, avez-vous une dernière question?
D'accord, très bien. Merci. Nous avons donc terminé.
Monsieur Knubley, je vous remercie de votre présence aujourd'hui, de votre témoignage et de votre participation à notre étude. Vous avez mentionné, dans la première partie de la réunion, que vous aviez des documents à soumettre. Nous serons heureux de les recevoir. Vous pouvez les envoyer à la greffière.
Chers collègues, je pense que vous avez reçu un avis selon lequel la vérificatrice générale déposera ses rapports d'automne le 2 décembre, alors gardez cette information à l'esprit. Il y aura une journée particulièrement longue avec une séance à huis clos et une séance d'information avec la vérificatrice générale, à huis clos et devant le Comité.
Sur ce, la séance est levée, à 13 heures et quelques minutes.
Merci beaucoup.