:
Bonjour à tous et bon retour. Bonne année un peu en retard. Je suis heureux de voir tout le monde ici et tant de monde en personne.
[Français]
Je déclare la séance ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue à la 45e réunion du Comité permanent des comptes publics de la Chambre des communes.
Conformément à l'article 108(3)g) du Règlement, le Comité se réunit aujourd'hui dans le cadre de son étude sur le Rapport 10 de la vérificatrice générale du Canada, intitulé « Prestations spécifiques liées à la COVID‑19 ». Je précise que l'accent est mis sur la Subvention salariale d'urgence du Canada.
[Traduction]
Je voudrais à présent souhaiter la bienvenue à nos invités.
C'est merveilleux que tout le monde soit en présentiel aujourd'hui. Du Bureau de la vérificatrice générale, nous avons Mme Karen Hogan. Je suis heureux de vous rencontrer. Je crois que nous allons vous voir assez souvent, vous et votre équipe, au cours des prochaines semaines et prochains mois. Nous avons également Mme Mélanie Cabana, directrice principale, et Mme Josée Surprenant, directrice.
De l'Agence du revenu du Canada, nous avons M. Bob Hamilton, commissaire du revenu et premier dirigeant. Bonjour. Puis, nous avons Mme Cathy Hawara, sous-commissaire de la Direction générale des programmes d'observation, M. Marc Lemieux, sous-commissaire de la Direction générale des recouvrements et de la vérification et Mme Gillian Pranke, sous-commissaire de la Direction générale de cotisation, de prestation et de service.
La vérificatrice générale et l'ARC disposeront chacune de cinq minutes pour leurs remarques liminaires. Madame Hogan, nous allons commencer par vous, vous avez cinq minutes, s'il vous plaît.
:
Monsieur le président, je vous remercie de nous donner l'occasion de discuter de notre rapport sur les prestations spécifiques liées à la COVID‑19, qui a été déposé à la Chambre des communes le 6 décembre 2022. Je tiens à reconnaître que cette audience se déroule sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinabe.
Aujourd'hui, je suis accompagnée de Mélanie Cabana et de Josée Surprenant, qui étaient responsables de cet audit. L'audit visait à déterminer si Emploi et Développement social Canada et l'Agence du revenu du Canada avaient géré les prestations liées à la COVID‑19 de façon efficace et efficiente et si les programmes liés à la COVID‑19 avaient atteint leurs objectifs et produit des résultats en faveur de l'optimisation des ressources.
Nous avons également cherché à savoir si le montant exact des prestations avait été versé aux demandeurs admissibles et si les procédures de recouvrement des paiements excédentaires et des paiements versés aux bénéficiaires inadmissibles avaient été mises en œuvre dans les meilleurs délais.
Dans l'ensemble, le ministère et l'Agence ont mis en œuvre de façon efficace les programmes liés à la COVID‑19 afin d'offrir rapidement une aide financière aux particuliers et aux employeurs. Ils ont ainsi contribué à empêcher une augmentation de la pauvreté et des inégalités de revenu et soutenu la relance économique.
Pour accélérer le versement des paiements, le gouvernement a décidé de limiter les contrôles préalables au paiement et de se fier aux renseignements fournis par les demandeurs. En adoptant cette approche, il a reconnu qu'un travail de vérification après paiement serait nécessaire.
Nous avons examiné six programmes et constaté que des paiements totalisant 4,6 milliards de dollars avaient été versés en trop à des bénéficiaires inadmissibles. Nous avons aussi estimé que des paiements versés à des particuliers et à des employeurs, totalisant au moins 27,4 milliards de dollars, devraient être examinés de plus près, puisque nous avons relevé le risque que ces bénéficiaires puissent ne pas être admissibles aux prestations reçues.
Cependant, le nombre de vérifications après paiement que le ministère et l'Agence ont prévu de réaliser est insuffisant. Ils ne prévoient pas vérifier les paiements versés à tous les bénéficiaires jugés potentiellement inadmissibles.
[Traduction]
À la demande du Comité, nous nous concentrerons aujourd'hui sur la Subvention salariale d'urgence du Canada.
Nous avons constaté que le programme a assuré un soutien aux employés dans les secteurs les plus affectés par la pandémie. Cependant, nous n'avons pas été en mesure d'évaluer les effets du programme, y compris si les objectifs avaient été atteints, parce que les employeurs n'étaient tenus de fournir, dans leurs demandes, que des informations autodéclarées limitées.
Pour effectuer notre travail de vérification, nous nous sommes servis des déclarations de TPS/TVH, parce qu'elles représentaient les meilleures informations disponibles. L'Agence ne disposait pas, pour les entreprises, de données mensuelles sur leurs revenus, même si cette information est essentielle, basées sur les critères d'admissibilité à la subvention.
En analysant les déclarations de TPS/TVH déposées auprès de l'Agence du revenu du Canada en 2020 et en 2021, nous avons estimé que 15,5 milliards de dollars de subventions avaient été versés à des bénéficiaires de la Subvention salariale d'urgence du Canada qui n'auraient peut-être pas été admissibles à la recevoir. Nous en avons conclu que tous ces versements devraient faire l'objet d'une enquête ultérieure.
Je suis préoccupée par les progrès limités du travail de vérification après paiement pour tous les programmes que nous avons étudiés, y compris pour la Subvention salariale d'urgence du Canada. Le gouvernement savait qu'un travail après paiement important serait nécessaire au moment où la décision a été prise de limiter les contrôles préalables au paiement; cependant, ni les ressources ni les plans n'ont été suffisamment rajustés pour refléter les circonstances exceptionnelles provoquées par la pandémie.
Le gouvernement fédéral a versé des milliards de dollars et ne sait pas si cet argent a toujours été payé à des bénéficiaires admissibles. Pour être juste envers tous les contribuables, le gouvernement doit effectuer un travail de vérification rigoureux. S'il sélectionne une approche différente, il doit alors faire preuve de clarté et de transparence vis‑à‑vis des Canadiens.
Monsieur le président, j'en ai fini avec mes remarques liminaires. Je suis prête à répondre à toutes les questions du comité.
Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président.
Nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui pour parler du « Rapport 10 — Les prestations spécifiques liées à la COVID-19 » de la vérificatrice générale, avec l'accent mis aujourd'hui sur la Subvention salariale d'urgence du Canada ou la SSUC, comme on y fera référence.
Vous avez déjà présenté les trois sous-commissaires qui m'accompagnent aujourd'hui.
Tout d'abord, je voudrais souligner que la vérificatrice générale effectue un travail essentiel. Ce n'est pas la première fois que la vérificatrice générale passe examiner les mesures que nous prenons. Il en résulte toujours des idées fort utiles que nous pouvons appliquer. Je l'en remercie, ainsi que son équipe.
Nous sommes très attentifs aux recommandations qui en découlent, particulièrement dans le cas de ces subventions d'urgence, qui étaient véritablement une première pour nous tous, ainsi nous avons beaucoup de leçons à en tirer.
Nous remercions également le comité pour son examen du « Rapport 7 — La Subvention salariale d'urgence du Canada » parmi les rapports de 2021 produits par la vérificatrice générale du Canada ainsi que ses recommandations et demandes de rapports d'étape.
L'ARC a fourni un rapport sur les vérifications après paiement à l'intention du Comité en décembre 2022. De plus, l'ARC va fournir deux autres rapports d'étape d'ici le 31 mai 2023.
[Français]
Lorsque la Subvention salariale d'urgence du Canada a été introduite pour la première fois, la priorité urgente du gouvernement était de soutenir l'économie pendant une période extrêmement volatile, au début de la pandémie de la COVID‑19, où l'avenir de nombreuses entreprises et de Canadiens qu'elles employaient était en cause.
La Subvention salariale était conçue pour permettre aux employeurs de garder les travailleurs sur leur liste de paie, de réintégrer les employés qui avaient été licenciés et d'aider les entreprises à reprendre leurs activités normales.
[Traduction]
L'ARC a mis en place ce programme dans le cadre de délais très serrés afin de combler des besoins financiers et économiques urgents. Qui plus est, l'ARC n'est pas en soi une instance décisionnelle. Elle a administré la SSUC selon des paramètres définis par le gouvernement et adoptés par le Parlement dans une loi habilitante.
En ce qui concerne le Rapport 10, l'ARC accepte la majorité des recommandations, en accepte une en partie, et s'efforce de les mettre en œuvre. Cela a été couché dans le plan d'action de l'ARC, qui a été transmis au Comité.
En même temps, sur un des points, l'ARC avait quelques observations sur l'estimation du BVG à propos de paiements possiblement inadmissibles et qui requéraient que la SSUC soit davantage examinée, et la vérificatrice générale en a fait référence dans ses remarques. Les conclusions des vérifications de la SSUC complétées jusqu'à présent suggèrent que le nombre de demandes non admissibles sera probablement très en deçà des projections initiales de la vérificatrice générale.
Pour mettre les choses en contexte et comme c'est le cas pour tout travail d'observation fiscale, l'ARC a débuté ses examens et vérifications avec les demandeurs les plus à risque, ce qui lui permet de se concentrer sur les demandes les plus susceptibles d'être inadmissibles ou surestimées. Cette approche maximise les recouvrements et assure le traitement des demandes à haut risque tout en utilisant les ressources de l'ARC à bon escient.
Dans les vérifications complétées par l'ARC en date du 3 janvier 2023, 94,2 % des montants examinés étaient autorisés et l'ARC a rejeté ou ajusté 5,8 % de ces demandes. Il faut reconnaître que ce travail d'observation en est à ses débuts, mais c'est notre expérience sur le terrain jusqu'à présent.
[Français]
Les vérifications réalisées à ce jour nous permettent de voir que la majorité des entreprises et des employeurs ont appliqué correctement les règles de la Subvention salariale d'urgence du Canada et qu'ils ont tout mis en œuvre pour s'y conformer.
[Traduction]
Cela dit, il est trop tôt dans le cycle d'observation du programme pour donner avec une certaine certitude des chiffres concrets sur le total des demandes inadmissibles. Comme l'a fait remarquer la vérificatrice générale, une estimation définitive des versements à des bénéficiaires potentiellement inadmissibles ne sera effectuée que lorsque les activités de vérification exhaustive des versements seront terminées. Nous poursuivrons avec diligence nos efforts d'observation et nous donnerons suite aux recommandations formulées par la vérificatrice générale.
Avant de conclure, je voudrais prendre un moment pour saluer l'extraordinaire travail des employés de l'ARC au cours de la pandémie. Cela a été une période exceptionnelle pour nous à l'Agence et ces fonctionnaires dévoués ont administré les programmes en quelques semaines, s'assurant que les Canadiens puissent recevoir de l'aide en temps utile pendant cette période si incertaine. Leurs efforts se poursuivent à mesure que nous engageons nos efforts d'observation.
Avec cela, nous remercions le Comité de nous donner la possibilité de comparaître aujourd'hui.
Je vous remercie, monsieur le président.
:
Je vais y répondre comme s'il s'agissait de deux aspects différents et je vais les distinguer quelque peu.
Le premier est de savoir si nous devrions chercher partout où il pourrait y avoir un risque ou si nous devons prendre une approche davantage axée sur le risque. Je crois que c'est la question que vous posez. La deuxième concerne une méthodologie précise pour projeter ce que seraient les montants des paiements inadmissibles selon nous. Je laisserais cette dernière de côté pour des questions ultérieures.
Pour ce qui est du désaccord partiel, notre point de vue là‑dessus est qu'à l'agence généralement — en fait presque exclusivement — notre approche est de nous concentrer sur des cotisations axées sur le risque. Nous examinons les informations dont nous disposons, nous essayons de déterminer où se trouvent les risques les plus importants et nous les traquons. Il s'agit là des risques les plus élevés et des meilleures possibilités de recouvrement et non de couvrir 100 % des contribuables.
Une autre approche serait d'examiner 100 % des dossiers et tout découvrir, mais nous sélectionnons cette approche axée sur les risques et la modifions au fur et à mesure. À mesure que nous tirons des données probantes de ce qui a fonctionné et de ce qui n'a pas fonctionné dans les essais précédents, nous ajustons nos paramètres de risque en fonction des renseignements organisationnels que nous avons acquis. Ce peut être des pistes que nous avons ou des informations à notre disposition.
Je pense que c'est au cœur du problème de ce désaccord partiel. Nous ne voulions pas nous engager à examiner chacune des demandes reçues.
:
Très bien. C'est parfait.
Oui. Nous ne parlons pas tant de cet aspect. Il y avait des contrôles préalables au paiement en place, particulièrement pour la subvention salariale. Au début, je pense que nous examinions systématiquement toutes les demandes, puis nous en mettions quelques-unes de côté. Nous poussions l'examen des demandes mises de côté si des agents de l'ARC y décelaient quelque chose de louche à la lumière des renseignements détenus par l'agence. Après les avoir examinées, nous faisions passer ces demandes à l'étape suivante ou nous les retenions, selon le cas. Les contrôles préalables au paiement ont été mis en place pour éviter la dilapidation des fonds publics.
Selon moi, comme cela a été mentionné, nous devions procéder de toute urgence. Par conséquent, il n'y avait peut-être pas autant de contrôles préalables au paiement que dans le processus de l'impôt sur le revenu. Nous avons compensé en intensifiant légèrement les mesures de vérification après paiement, mais il y avait bel et bien des contrôles préalables au paiement — en tout cas certainement plus que pour la PCU — avant que l'argent ne soit versé aux entreprises.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous salue de loin, chers collègues.
Je remercie tout d'abord la vérificatrice générale et son équipe, à qui je souhaite une bonne année.
J'aimerais soulever un point qui est peut-être important dans le cadre de la rencontre d'aujourd'hui. Lors de la publication du rapport de la vérificatrice générale, des commentaires de la ont un peu démenti les chiffres qui avaient été développés, étudiés et présentés ensuite par la vérificatrice générale.
Je voudrais relire très rapidement ce qui avait été dit à la Chambre et qui va comme suit:
Monsieur le Président, l'Agence n'est pas d'accord avec le calcul de la vérificatrice générale concernant les bénéficiaires inadmissibles à la subvention salariale. Les vérifications réelles de l'Agence indiquent que la conformité aux subventions était élevée et que le chiffre de la vérificatrice générale est exagéré. Ce n'est pas la faute de la vérificatrice générale; nous savons tous qu'elle a été pressée par l'opposition à produire ce rapport.
Dans ce contexte, il y a des critères d'admissibilité. Une agence, un gouvernement efficace est en mesure de déterminer le nombre de personnes qui ont eu droit à la subvention et le nombre de celles qui n'y ont pas eu droit. C'est ce qui a été fait ailleurs dans le monde. Aux États‑Unis, on a réussi à déterminer le nombre de personnes et le montant du trop-perçu. C'est également le cas du Royaume‑Uni, où l'on a pu estimer le nombre de personnes qui avaient reçu des sommes en trop. Je trouve absolument incroyable que l'on ait, au Canada, deux versions de l'histoire. La question, ici, est de nature quantitative, et non qualitative, ce qui ne laisse aucune place à l'interprétation. Les critères sont stricts.
Voici donc ma première question, madame la vérificatrice générale. Comment expliquez-vous qu'aujourd'hui, en janvier 2023, on ne sache toujours pas établir le nombre de personnes et d'entreprises qui ont reçu des subventions en trop?
:
J'aimerais adresser mes prochaines questions à M. Hamilton, de l'Agence du revenu du Canada.
Il semblerait s'agir ici d'un double problème. Il est évident qu'une grande part de ces fonds publics a été versée en trop. Nous nous entendons sur le fait que c'était normal dans un contexte où il fallait répondre rapidement à des demandes. C'était un contexte pandémique, très particulier.
Ce qui pose problème, c'est le fait qu'on ne soit pas en mesure d'estimer à ce stade-ci le nombre de personnes et d'entreprises, ainsi que la somme des montants versés par erreur. Par ailleurs, la vérificatrice générale soulève un autre problème, à savoir qu'on semble manquer de moyens pour recouvrer cet argent. Dans d'autres pays, par exemple, on a créé un poste de commissaire précisément à cette fin. On a mis les bouchées doubles et, surtout, on a mis le processus en œuvre bien avant juillet 2022 pour recouvrer ces fonds.
Comment se fait-il qu'on soit incapable, à ce stade-ci, de quantifier les fonds versés en trop?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais remercier tous les témoins pour leur présence parmi nous et pour les observations dont ils nous ont fait part aujourd'hui.
Je vais commencer en soulignant les souffrances énormes causées par la pandémie. Je connais des gens dans ma communauté et un peu partout au pays qui ont été durement éprouvés. Ils ont contracté une dette monumentale en raison du manque d'aide des autres ordres de gouvernement.
Je suis ravi de voir que cette prestation, la subvention salariale d'urgence, et d'autres prestations liées à la COVID‑19 ont aidé les gens sous plusieurs aspects. Je rencontre chaque jour des personnes qui en ont bénéficié, et l'audit indique que ces mesures d'aide étaient une bonne chose. Je peux dire, au nom des Canadiens, que la mise en place de ces prestations était une excellente chose à faire, particulièrement lorsque nous voyons l'économie du pays rebondir.
Évidemment, il faut nous assurer que les mécanismes de reddition de comptes fonctionnent. C'est pour cette raison que nous nous réunissons aujourd'hui et c'est un principe auquel je tiens.
J'aimerais aussi souligner le travail des employés, particulièrement à l'Agence du revenu du Canada, le travail des employés réguliers qui se sont assurés que ces prestations étaient bel et bien versées aux Canadiens. Ils étaient là. Lorsque nous avons fait appel à elle pendant une des périodes les plus difficiles que le pays a connues, l'ARC a tout simplement fait son travail, et elle l'a très bien fait. J'aimerais souligner cela avant de me pencher sur certaines de ces questions.
Il faut aussi souligner que la vérificatrice générale a clairement démontré dans son audit que les programmes offerts — la Subvention salariale d'urgence du Canada et d'autres mesures d'aide comme la PCU — ont été providentiels pour notre économie. Gardons ce contexte en tête lorsque nous nous penchons sur les mesures à prendre pour que les mécanismes de reddition de comptes fonctionnent à l'égard des personnes qui pourraient avoir encaissé des fonds même si elles n'en avaient pas besoin.
Je voudrais notamment faire remarquer que de nombreux aspects de l'audit ont été avalisés par l'ARC. Un de ceux qui n'ont pas été acceptés et dont certains membres du Comité ont déjà parlé est la discussion sur les capacités. Les capacités sont évidemment limitées. Les ressources de l'ARC ne sont pas infinies. L'ARC n'a pas la capacité de faire tout ce qu'on lui demande à l'intérieur de ces paramètres. Je souligne qu'il y a des limites.
Je veux aussi reconnaître que l'ARC a du travail à faire à cet égard. En effet, elle doit non seulement s'assurer qu'une approche axée sur les risques est intégrée à l'analyse du recouvrement de ces fonds, mais aussi veiller à ce que les personnes qui s'acquitteront de cette tâche soient mieux soutenues.
Nous n'avions jamais demandé à la fonction publique d'assumer des responsabilités de cette ampleur. La pandémie a exigé de chacun et de chacune d'entre nous de se mobiliser, notamment la fonction publique au pays. Les fonctionnaires se sont assurés de donner aux Canadiens ce dont ils avaient besoin pendant une des périodes les plus difficiles de notre histoire. C'est grâce au travail acharné des fonctionnaires, à leurs compétences et à leur dévouement, que les Canadiens ont pu avoir un répit. La fonction publique a apporté un soutien essentiel dans un contexte où les Canadiens ne pouvaient compter sur aucune autre forme d'aide. L'audit a démontré que les Canadiens ont en fait une grande dette envers les employés de l'ARC.
Aujourd'hui plus que jamais, ces travailleurs méritent notre respect. Les quelque 35 000 employés de l'ARC n'ont pas cette reconnaissance de la part de l'employeur. Voilà un constat qui revient en boucle et que je trouve préoccupant.
J'ai peur que l'enquête sur le travail de l'ARC restreigne encore plus ses capacités, notamment les conditions de travail des employés. Les employés de l'ARC sont sans contrat depuis plus d'un an. Il est impossible de formuler des recommandations dans le cadre de cet audit en occultant le fait que la fonction publique a désespérément besoin d'attention.
Pour l'heure, les offres salariales qui ont été présentées à l'ARC sont outrageusement basses. Dans un avenir rapproché, je ne peux pas imaginer comment la fonction publique pourrait être en mesure d'accomplir cette année le travail que recommande la vérificatrice générale. C'est pour cette raison que l'ARC n'a pas accepté intégralement la recommandation.
J'aimerais que le commissaire Hamilton reconnaisse cette réalité. Je veux qu'il sache que les députés au Parlement, moi y compris, se préoccupent de la fonction publique. Nous sommes inquiets pour sa stabilité. En fait, nous craignons que les employés de l'ARC n'obtiennent pas les ressources nécessaires pour accomplir le travail que nous allons leur demander. Voilà un aspect primordial dont il faut absolument tenir compte lorsque nous parlons du recouvrement de sommes colossales.
Comme la vérificatrice générale l'a mentionné plus tôt, les prestations versées dans le cadre de la subvention salariale d'urgence sur lesquelles l'ARC devrait se pencher représentent au total une somme de 15,5 milliards de dollars. Pour que cette tâche herculéenne donne les résultats escomptés, il devra y avoir une grande collaboration entre la gestion et les employés. Je suis d'accord avec bien des gens, notamment avec la vérificatrice générale, pour dire que ces résultats doivent être obtenus.
Même si je ne doute pas de la grande compétence et de la détermination des vérificateurs de l'ARC, j'ai peur que le gouvernement ne donne pas à l'agence et à ses employés les outils nécessaires pour accomplir le travail dont les Canadiens ont besoin. Comme je l'ai mentionné, les ressources de l'ARC ne sont pas illimitées. À titre de parlementaires et de membres du Comité, nous devons tenir compte de cette réalité.
Selon des rapports récents de l'ARC, il existe des sommes colossales en impôts non perçus. Le manque de capacités ne date pas d'hier. Selon les estimations présentées dans un rapport remis en 2021, dans la période comprise entre 2014 et 2018, les impôts sur le revenu des sociétés non perçus se seraient élevés annuellement à une somme allant de 4,6 milliards de dollars à 7,3 milliards de dollars.
Monsieur le commissaire, ces chiffres ahurissants se rapportent en très grande partie à de grosses entreprises. Soulignons qu'ils ont été recensés avant la pandémie, qui a enseveli l'ARC sous une charge de travail sans précédent à laquelle s'ajoutent les efforts à déployer pour vérifier les paiements après-coup avec des capacités déjà limitées.
Mes questions s'adressent au commissaire de l'ARC...
:
Merci, monsieur le président.
Je dirais sans hésiter que ceux qui ont opté pour une approche fondée sur l'attestation connaissaient les risques accrus pour le système. Or, le gouvernement et d'autres intervenants estimaient que cette approche instaurait un bon équilibre. Les fonds devaient être versés aux entreprises. On anticipait clairement que des efforts de conformité allaient être nécessaires plus tard dans le processus, après le versement des paiements, surtout pour la PCU et la subvention salariale d'urgence. Nous avions aussi la possibilité de renforcer un peu les contrôles préalables au paiement de la subvention salariale d'urgence.
Je ne sais pas si des estimations ont été produites. Le cas échéant — je pourrais vérifier —, elles reposeraient probablement un peu sur l'expérience que nous avons, car nous avons beaucoup d'expérience dans le système d'impôt sur le revenu et la TPS, entre autres. Nous aurions pu renforcer un peu les contrôles, mais personne ne savait comment la pandémie allait évoluer et combien de prestations allaient être versées.
Je le répète, je ne sais pas si des estimations ont été produites. Je pourrais certainement vérifier.
:
Monsieur le président, je trouve opportun de porter à votre attention que pendant l'évolution de la pandémie, des ajustements ont été apportés au programme de conformité et aux différents contrôles établis. Ces ajustements tenaient compte de ce que la situation nous enseignait. Nous avons instauré davantage de contrôles pour limiter la somme de fonds publics versés.
Par ailleurs, la vérificatrice générale a mentionné plus tôt que les données sur la TPS devraient être examinées. Nous avons essayé de le faire lors de notre étude sur la subvention pour le loyer et nous avons trouvé que ce n'était pas un bon indicateur pour ce programme‑là, qui comporte des similarités avec la subvention salariale d'urgence.
Oui. Nous avons essayé là où nous le pouvions de mettre en place de nouveaux contrôles, ou de changer des méthodes au fur et à mesure de l'évolution de la pandémie. Les prestations ont été élargies et d'autres ont été ajoutées.
À propos de ce que vous avez soulevé, par contre, si vous regardez ailleurs dans le monde — je préside un forum d'administrateurs fiscaux regroupant tous mes collègues à l'échelle internationale —, vous constaterez que bon nombre de gouvernements qui s'efforçaient de verser des fonds publics très rapidement ont vécu des expériences similaires. Tous les pays sont aux prises avec la même réalité.
:
Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins qui sont avec nous aujourd'hui, soit la vérificatrice générale et M. Hamilton, ainsi que leurs équipes, et je souhaite également une bonne année à tous ceux qui sont autour de la table.
C'était quelque chose de revenir dans ma circonscription ces dernières semaines, pendant la période de Noël, car les choses semblaient presque normales. Les magasins étaient ouverts, ainsi que les restaurants. Nous avons pu recevoir des gens. Nous avons pu fréquenter les salons de coiffure et de manucure, les boutiques, etc. J'ai été frappée par le fait que vous mentionnez dans votre rapport, madame la vérificatrice générale, que les personnes appartenant aux groupes les plus touchés par la pandémie, à savoir les personnes à faible revenu, les femmes, les minorités visibles et les jeunes, ont profité de ces programmes dans une proportion bien plus élevée. Aujourd'hui, nous parlons des entreprises. Les entreprises que j'ai mentionnées — les restaurants, les salons de coiffure, les boutiques et d'autres — appartiennent en grande partie à des gens qui se trouvent dans ces groupes vulnérables, et ils sont très heureux de pouvoir les ouvrir à nouveau.
En mars et en avril 2020, je craignais qu'il soit difficile pour ces groupes d'avoir accès aux programmes, et j'étais l'une des personnes qui préconisaient des formalités administratives minimales, en quelque sorte. Je sais que c'est l'une des expressions préférées de mes collègues conservateurs, car il s'agit d'éliminer les formalités administratives pour faciliter l'accès à ces programmes.
Madame la vérificatrice générale, certaines vérifications avant paiement ont été menées, comme il est prudent de le faire pour tout programme qui s'adresse aux entreprises. Croyez-vous que le gouvernement a fait le bon choix quant aux types de vérifications avant paiement qui ont été effectuées dans le cadre du programme de subvention salariale, et pensez-vous que ces vérifications ont contribué à accroître la conformité générale?
:
Étant donné l'objet de la séance d'aujourd'hui, je limiterai mes commentaires au programme de subvention salariale du Canada, qui était un programme pour les entreprises plutôt qu'un programme pour les particuliers.
Certaines subventions salariales ont fait l'objet de vérifications avant paiement. Il fallait d'abord s'assurer qu'une entreprise avait un compte de paie actif ou un compte d'entreprise actif, et des vérifications avant paiement étaient ensuite menées de façon automatique ou manuelle. Comme le disait plus tôt la députée, il était nécessaire de réduire les formalités administratives au début de la pandémie, car il y avait beaucoup d'incertitude et de chaos. Toutefois, à mon avis, il était nécessaire d'apporter ensuite des rajustements tout au long de la pandémie. Il a ensuite été possible de mettre en œuvre certaines vérifications à mesure que les programmes s'élargissaient et que les entreprises commençaient à rouvrir et à être en mesure de fonctionner.
J'aurais toutefois aimé qu'on mette en œuvre une vérification liée aux revenus. Il s'agit du principal critère d'admissibilité au programme de subvention salariale et il se fondait uniquement sur les attestations. Lorsqu'on dispose de peu de renseignements sur les revenus mensuels des entreprises, il est nécessaire d'adopter une approche rigoureuse à l'égard des vérifications après paiement, car il n'y a aucun autre moyen de vérifier l'admissibilité.
:
Tout d'abord, nous avons effectivement mené certaines vérifications avant paiement dans le cadre du programme de subventions salariales. Aurions-nous pu en mener davantage? Certainement, mais nous avons fait ce que nous pouvions et nous avons tenté d'apporter des rajustements au fil du temps.
De plus, au début, pour tenter d'accroître l'accessibilité, nous avons beaucoup travaillé avec les entreprises, par exemple par l'entremise de la FCEI et d'autres organismes. Nous avons aussi créé un calculateur dans lequel nous expliquions comment faire les calculs nécessaires, car c'était un programme complexe. Cela concernait donc les vérifications avant paiement.
Je comprends votre point de vue et celui du vérificateur général selon lequel il serait avantageux d'utiliser un système de paie électronique, un système de paie en temps réel ou un système de facturation. Nous travaillons sur ces possibilités, en mettant fortement l'accent sur un système de paie électronique. Je sais que certains pays qui siègent à la table mondiale dont je fais partie trouvent qu'un tel système est utile. C'est une recommandation avec laquelle nous sommes d'accord, et nous avons fait beaucoup de progrès en ce qui concerne le système de paie électronique, mais c'est un vaste système.
Dans notre rapport d'étape…
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais continuer dans la même veine que mes précédentes questions.
Monsieur Hamilton, vous avez mentionné quelque chose qui me titille un peu. Vous avez dit qu'il était trop tôt dans le processus pour être en mesure d'estimer les montants versés en trop. En réalité, n'est-il pas plutôt trop tard?
Comme vous le savez, puisque vous présidez un comité international, d'autres pays ont des systèmes fiscaux assez complexes. Si les autres pays sont plus avancés que le Canada, c'est probablement parce qu'ils ont commencé avant et parce qu'ils ont déployé plus de moyens pour y arriver.
Comment se fait-il que nous ayons commencé aussi tard à essayer de recouvrer les montants, c'est-à-dire en juillet 2022?
:
D'abord, je ne suis pas entièrement d'accord sur le fait que le Canada serait en retard comparativement aux autres pays.
C'est vrai qu'il est très tôt dans le processus. Nous allons continuer le processus de vérification jusqu'en 2025. Cela nous laisse beaucoup de temps pour compléter le processus de vérification. C'est la raison pour laquelle j'ai dit qu'il est un peu trop tôt pour donner une estimation du montant final.
Dans le domaine de la vérification, il est important de tenir compte de la situation qui prévalait pendant cette période. Il faut tenir compte de la sensibilité économique. Dans certains cas, des entreprises sont plus vulnérables, vu les difficultés engendrées par la pandémie. Nous tenons compte de cela dans nos efforts de vérifications.
Comme on l'a dit plus tôt, nous essayons d'augmenter le nombre de services, même pour ce qui est des vérifications. Durant la période qui nous intéresse, certains individus et certaines entreprises éprouvaient des difficultés. Cela retarde un peu le processus de vérification. Cependant, je suis très à l'aise avec notre objectif.
Nous allons avoir l'occasion de compléter le processus. Ce n'est pas une question de ressources. Il faut que nous nous penchions sur les cas un peu plus complexes de certaines grandes entreprises.
:
Monsieur le président, je dirais que tout ce qui est entrepris entraîne manifestement un coût de renonciation. Par exemple, si on se concentre davantage sur une chose, on devra en délaisser une autre, mais je ne considère pas que cela concerne les ressources de l'Agence du revenu du Canada. En effet, on nous a donné les ressources nécessaires pour mener à bien un programme de conformité qui correspond à ce qu'on pourrait trouver dans les pratiques exemplaires internationales.
Encore une fois, il y a une certaine confusion à l'égard des 15,5 milliards de dollars. Il s'agit d'une estimation qui se fonde sur les données mensuelles de la TPS pendant la pandémie. Je ne suis pas certain qu'il vaut la peine d'enquêter sur tous ces cas, car lorsque nous avons examiné les données mensuelles de la TPS, nous avons constaté qu'elles ne sont pas un excellent indicateur de l'admissibilité d'une personne au programme de Subvention salariale d'urgence du Canada. Il y a évidemment un certain chevauchement, mais nous ne pensons pas qu'il s'agit d'un bon indicateur.
Si nous devions emprunter cette voie et examiner tous les cas qui constituent ces 15,5 milliards de dollars — et ce chiffre lui-même est une extrapolation d'un petit échantillon —, cela demanderait plus d'efforts et, à mon avis, d'après ce que nous avons observé jusqu'à présent, cela n'en vaudrait pas la peine. Comme je l'ai dit, nous avons trouvé quelques cas, en particulier chez les promoteurs, de personnes qui ont fait de fausses déclarations ou qui ont commis des fraudes, et nous enquêtons sur ces personnes, mais nous constatons que la grande majorité des gens agit de façon plus conforme à ce à quoi on pourrait s'attendre, en particulier lorsqu'il s'agit de certaines vérifications avant paiement que nous avons menées et de certaines formations que nous avons données pour aider les gens à remplir leurs formulaires.
Oui, tout ce qui est entrepris entraîne un coût de renonciation, mais je pense qu'à ce moment‑ci, cela n'en vaut pas la peine, d'après ce que nous avons vu jusqu'à présent.
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Merci, monsieur le président.
Chers témoins, merci d'être avec nous aujourd'hui. Madame Hogan et son équipe, bon retour.
Madame Hogan, dans votre déclaration liminaire, vous avez exprimé votre inquiétude concernant les progrès limités de l'ARC en matière de vérification après paiement — même si le gouvernement en connaît l'importance — en raison des contrôles limités. Vous avez déclaré que les plans et les ressources n'ont pas été ajustés pour refléter cette importance.
Maintenant, nous avons regardé, et il y avait plus de 100 milliards de dollars en subventions salariales d'urgence. Une partie de cette somme a été attribuée à des entreprises étrangères très riches et très rentables, des multinationales appartenant à des intérêts étrangers. Une autre partie a été attribuée à des entreprises d'État chinoises et à des banques d'État chinoises. Comme je l'ai mentionné, il est question de 100 milliards de dollars. Qu'est‑ce que l'ARC devrait faire de plus? Vous avez signalé que les progrès sont limités en matière de vérification. Que devrait-elle faire pour protéger les contribuables?
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Merci beaucoup, monsieur le président, et bonne année. Je veux souhaiter la bonne année à la vérificatrice générale et à tous les fonctionnaires de l'ARC.
Je veux également vous dire que j'ai organisé ma réception du jour de l'An. Il y avait des petits entrepreneurs locaux venant de Bayview Village et de Fairview Mall de ma circonscription. Ils voulaient que je remercie sincèrement l'ARC. Vos divers programmes de subventions, y compris le programme de subventions salariales d'urgence, les ont vraiment aidés à traverser la pandémie. Sans ces programmes, comme ils me l'ont dit dans leurs propres mots, ils auraient fermé leur entreprise et seraient probablement allés travailler pour quelqu'un d'autre au lieu d'être des employeurs créant des emplois dans ma circonscription.
Alors merci beaucoup. Je sais que vous devez répondre à de nombreuses questions difficiles à ce comité, mais je voulais également profiter de cette occasion pour vous demander de transmettre cette gratitude aux personnes de votre ministère. Merci.
Ma première question s'adresse à Mme Cathy Hawara. Pourriez-vous expliquer au Comité comment ou si l'ARC a essayé le modèle de revenu de la TPS/TVH? A‑t‑il fonctionné ou non? Pourriez-vous nous expliquer cela?
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Je me ferai un plaisir de vous en dire plus à ce sujet.
L'une des recommandations que la vérificatrice générale nous a faites dans son premier rapport concernant la subvention salariale était d'examiner d'autres sources de données, notamment les données sur la TPS. Nous avons incorporé les données de la TPS comme contrôle de vérification avant paiement dans le contexte de la Subvention d'urgence du Canada pour le loyer.
Nous avons constaté qu'il relevait un nombre élevé de demandes qui semblaient être inadmissibles, qui semblaient ne pas répondre aux critères de baisse des revenus, mais après un examen manuel de ces demandes, nous avons constaté qu'elles étaient en fait admissibles, et nous avons donc conclu que, en soit, les données de la TPS n'étaient pas un bon indicateur d'inadmissibilité. Parce que nous essayons de trouver un équilibre entre la protection de l'intégrité des programmes et l'octroi du financement dont nous avions besoin de toute urgence, nous avons décidé de ne pas incorporer les données de la TPS comme contrôle avant paiement dans le contexte de la subvention salariale.
Cependant, je pense qu'il est important de préciser que les données relatives à la TPS constituent un indicateur de risque important. Nous l'utilisons dans le cadre de notre évaluation du risque après paiement, mais pas de façon isolée. Nous les prenons en considération avec d'autres sources de données afin de cerner les risques et d'élaborer nos plans de vérification en conséquence.
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Merci, monsieur le président.
Nous nous en souvenons. En fait, dans le cadre de la subvention salariale, nous avons commencé les vérifications assez tôt, avec un projet pilote en 2020, et il y a eu quelques réticences à ce sujet. Nous l'avons poursuivi parce que nous pensions que, même si c'était tôt, cela nous donnerait des renseignements que nous pourrions utiliser plus tard, comme l'a dit Mme Hawara, pour intégrer notre plan de vérification à l'avenir. Nous l'avons donc poursuivi. C'est ce que nous avons appelé la phase un du projet pilote. Nous en sommes maintenant à la phase deux, et un certain nombre de vérifications sont en cours.
Mme Hawara vient de me mentionner, dans le contexte des conversations précédentes, que nous avons près de 15 milliards de dollars en cours de vérification à l'heure actuelle. Donc, encore une fois, à la question de savoir si nous l'ignorons, la réponse est non. Nous avons beaucoup de choses en cours de vérification en ce moment, et nous avons adopté une approche progressive qui a commencé en 2020, comme vous l'avez mentionné.
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Il m'est très difficile d'émettre des hypothèses sur ce qui se serait passé si quelqu'un n'avait pas fait le travail qu'il s'était fixé de faire.
Ce que je dirais, c'est que la nécessité de faire un travail de vérification après paiement est essentielle lorsqu'on a des contrôles de vérification après paiement limités. Le temps file lorsque vous pouvez faire cela. Il y a une limite, alors plus tôt vous vous attaquez aux dossiers à haut risque, mieux c'est.
Le dernier point que j'aimerais soulever est que nous avons un tableau dans notre annexe, et j'invite les membres à consulter la pièce 10.F‑7, dans laquelle nous analysons la deuxième phase des résultats de l'ARC. Même si les valeurs en dollars sont faibles, cela montre qu'il y a un problème dans presque deux dossiers sur trois. Lorsque vous effectuez un échantillonnage, qu'il soit fondé sur le risque ou non, c'est un indicateur que vous devez faire plus de travail, et c'est pourquoi plus de travail est effectué.
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Comme je l'ai dit, monsieur le président, nous sommes à l'aise avec le programme de conformité. Nous sommes convaincus que nous pourrons offrir aux Canadiens un programme de conformité qui, en utilisant une méthode fondée sur le risque, permettra de récupérer l'argent perçu par ceux qui ne le méritaient pas. Comme je l'ai dit, il y a tout un spectre. Cela va de ceux qui faisaient la promotion de stratagèmes qui, nous le savons, ne faisaient qu'essayer de contourner le système — nous devons nous concentrer sur ces personnes — à ceux qui ont peut-être simplement fait des erreurs. Il s'agit d'un programme complexe, et leurs affaires peuvent l'être également.
Nous croyons qu'il serait possible d'en faire plus avec davantage de temps et de ressources, mais nous estimons qu'il y a un assez bon équilibre pour le moment dans notre plan de prépaiement et d'après-paiement. Dans un monde idéal, nous aurions pu commencer le processus de conformité plus rapidement simplement du point de vue de l'ARC, mais nous avons reconnu à l'époque qu'il nous fallait faire preuve de sensibilité pour les vérifications d'entreprises et de particuliers étant donné la situation financière fragile de certains d'entre eux. Cela a également joué un rôle.
Il a été question tout à l'heure du fait que nous allons manquer de temps. Non, nous ne manquerons pas de temps pour les raisons que j'ai évoquées. Cela dit, c'est vrai que plus on attend, plus il est parfois difficile de recouvrer une dette ou autre chose. De notre point de vue, nous aurions peut-être préféré commencer plus tôt et être un peu plus avancés que nous ne le sommes présentement, mais nous pensons avoir le temps d'évaluer les risques et de nous attaquer aux éléments qui, selon nous, présentent le plus grand risque. Comme je l'ai dit, nous sommes présentement en train de vérifier divers montants pour un total d'environ 15 milliards de dollars. Nous examinons donc des montants conséquents et faisons des vérifications pour nous assurer que les personnes ou les organisations y avaient bien droit.
Je ne suis pas mal à l'aise avec la situation actuelle et la direction que nous prenons. Je pense que la vérificatrice générale a soulevé de bons points quant aux risques existants. On a lancé le programme rapidement. Nous avons mis en place des contrôles de prépaiement, mais je pense qu'il est toujours possible de regarder en arrière et de tirer des leçons pour voir ce que nous aurions pu faire de mieux en la matière. Nous croyons être toujours en train d'apprendre en matière de conformité. Nous tirons des leçons en examinant les entreprises et en les évaluant — des choses que nous pouvons faire pour améliorer notre plan de vérification — mais au‑delà de cela, je pense que nous sommes convaincus de bien travailler; nous cherchons à trouver un équilibre au nom des Canadiens.
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Je crois que cette question m'est plutôt adressée, si cela vous sied, monsieur le président.
Lorsque nous établissons nos programmes de conformité et nos plans d'audit, nous préconisons toujours une approche fondée sur le risque. L'objectif d'une telle approche est de veiller à relever les cas les plus risqués, afin de s'y consacrer en priorité.
Nous avons accès à un certain nombre de sources de données ou de renseignements d'affaires, et notre travail consiste à déployer une variété d'outils à notre disposition — nos outils de renseignements d'affaires — pour examiner ces données, les analyser et relever les cas dans lesquels nous pensons qu'il y a non-conformité. Parmi les éléments que nous pouvons examiner, on retrouve les déclarations fiscales des demandeurs ou leurs données salariales mises à jour. Nous pourrions examiner les périodes de réclamation au fil du temps pour voir les tendances en matière de montants déclarés, comme les revenus baissent d'une réclamation à l'autre, par exemple, tout cela pour relever des cas risqués qui devraient faire l'objet d'un audit.
Voilà l'approche que nous préconisons. Comme l'a dit le commissaire, cette approche nous permet d'évoluer dans notre compréhension du risque et d'ajuster nos plans au besoin afin de nous concentrer sur certains éléments plus que d'autres. L'idée consiste toujours à cibler les dossiers les plus risqués.
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Merci, monsieur le président.
Madame la vérificatrice générale, pouvez-vous, très brièvement, confirmer ou infirmer les principales conclusions de votre rapport? C'est important de le rappeler à ce stade-ci.
Vous avez mentionné qu'on aurait potentiellement versé 27 milliards de dollars de prestations en trop à des individus qui n'y étaient pas admissibles et que cela devrait être vérifié. Vous avez aussi mentionné qu'avec les moyens dont l'ARC dispose, au rythme actuel, elle n'arrivera peut-être pas à recouvrer les montants qui ont été versés en trop, potentiellement à cause d'un manque de rigueur et de données.
Ai-je bien saisi les principales conclusions de votre rapport?
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Je ne pense pas qu'il y a un manque de rigueur. Le programme est très rigoureux pour ce qui est de la subvention salariale. Comme Mme Hawara l'a dit, c'est un processus où on se concentre sur les demandes à risque élevé, mais ce n'est pas un manque de rigueur. Il y a eu beaucoup de rigueur.
Pour certains programmes, comme la Subvention salariale d'urgence et la Prestation canadienne d'urgence, il y a une contrainte de temps, mais de notre côté, à l'ARC, nous croyons que nous serons en mesure de continuer les vérifications après trois ou quatre ans, si c'est nécessaire. Ce n'est donc pas une contrainte.
Comme je l'ai dit, il pourrait être difficile de recouvrer certaines sommes, mais il n'y a pas de période de prescription dans ce domaine.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais commencer par une citation: Lorsque la SSUC a été introduite pour la première fois, la priorité urgente du gouvernement était d'aider l'économie dans une période extrêmement volatile au début de la COVID‑19 où l'avenir de nombreuses entreprises et des Canadiens qu'elles employaient était en cause.
C'est un extrait des déclarations liminaires du commissaire Hamilton de l'ARC de ce matin.
Des entreprises ont utilisé la Subvention salariale d'urgence du Canada pour s'en prendre à leurs travailleurs en plein conflit de travail. Cela s'est particulièrement avéré dans ma collectivité, à Edmonton, où une grande entreprise connue sous le nom de Cessco, une entreprise manufacturière, a perçu la subvention salariale tout en mettant en lock-out ses employés de longue date — ils y travaillent depuis 40 ans —, des chaudronniers qui luttent pour l'obtention d'un contrat équitable.
En raison de la conception fort lacunaire du programme, la gestion de Cessco a pu utiliser la SSUC pour embaucher des travailleurs de remplacement, des briseurs de grève, au détriment des employés qui travaillent pour cette entreprise depuis plus de 40 ans, les mettant ainsi en lock-out.
Ma question s'adresse à la vérificatrice générale. Pensez-vous que le fait d'avoir permis à un employeur d'utiliser la SSUC pour subventionner l'embauche de travailleurs de remplacement pour miner les travailleurs en lock-out de Cessco qui exerçaient leur droit à une entente équitable peut être qualifié « d'optimisation des ressources »?
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Merci, monsieur le président.
Je ne peux pas me prononcer sur le cas précis que vous avez soulevé. Cela dit, ce que je dirais, c'est que si nous venions à examiner ce cas, il nous faudrait voir ce que prévoit la loi adoptée par le Parlement. Prévoit-elle des restrictions à ce sujet ou non? Notre rôle, en tant qu'entité administrative, consiste à veiller à appliquer le programme conformément à la loi.
Je ne commenterai pas le cas précis que vous avez soulevé, mais voilà l'approche que nous préconiserions pour examiner ce genre d'enjeu et déterminer si nous pourrions ou devrions faire quelque chose à cet égard, ou alors s'il s'agit simplement du processus prévu dans la loi...
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Oui, tout à fait, et nous sommes d'accord pour dire qu'il est possible de mettre en œuvre la recommandation, et ainsi de suite.
Ce qui est préoccupant, dans ce cas‑ci, c'est que... L'approche fondée sur le risque du ministère ne nous pose pas problème. Il est plutôt question de la quantité et de la portée des travaux, qui, selon nous, ne suffisent pas pour atteindre le seuil d'équité consistant à traiter chaque contribuable — qu'il s'agisse d'un particulier ou d'une entreprise — de manière équitable. Disons qu'on relève 100 000 entreprises potentiellement non-conformes; si on ne s'intéresse qu'à une fraction d'entre elles, on ne pourra pas traiter chaque contribuable de manière équitable.
La première étape consiste à identifier les bénéficiaires qui étaient inadmissibles aux paiements. Ensuite, on peut décider de recouvrer cet argent ou pas. On pourrait prendre différentes décisions pour des raisons de compassion ou autre, mais j'exhorterais seulement le gouvernement à faire preuve de beaucoup plus de transparence dans ses travaux, et je crois qu'il doit en faire davantage.
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Oui, monsieur le président.
Nous avons été assez transparents jusqu'à présent avec nos rapports d'étape. Il est encore tôt, mais je crois que nous continuerions à faire des rapports sur cet enjeu pour le moment, mais aussi, pour être franc, à l'avenir, parce que si cela ou quelque chose de semblable devait se reproduire, ce serait bien qu'on puisse tirer des leçons du passé. Je n'exagère pas, et je suis entièrement d'accord avec cela. Nous apprenons toujours quelque chose lorsque la vérificatrice générale intervient et nous fait voir les choses autrement, et peut-être qu'elle apprend aussi quelque chose de son côté ce faisant. Je l'ignore. Je ne veux pas parler pour elle.
Tout n'est pas blanc ou noir. C'est une question de degré, et je crois que notre méthode est peut-être devenue un peu plus agressive à la suite de la publication du rapport de la vérificatrice générale, mais je suis à l'aise avec notre position actuelle.
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Je demanderais à l'un de mes collègues de compléter ma réponse.
Je dirais simplement que pour le paiement préalable — on parle ici de la subvention salariale, qui est distincte de la PCU —, nous avions des gens qui connaissaient très bien les déclarations de revenus d'entreprise, la communauté et les petites entreprises, qui ont examiné les demandes à mesure qu'elles étaient présentées. Nous avons examiné la totalité des demandes. Bon nombre d'entre elles ont été acceptées, parce que rien ne semblait problématique au départ. Certaines demandes ont été refusées et les experts ont examiné les demandes pour vérifier si le numéro de paie correspondait à ce que nous avions vu, par exemple. C'était la nature du contrôle des paiements préalables.
J'ajouterais — puisque nous avons tendance à l'oublier — que nous avons communiqué avec les contribuables. Nous leur avons dit de sortir leur calculatrice. C'est l'outil à utiliser pour faire sa déclaration de revenus. On évite ainsi de nombreuses erreurs. Cela a été utile. Je sais que la communauté des affaires a trouvé...
Je demanderais à Mme Hawara ou à M. Lemieux de nous en dire un peu plus au sujet du paiement préalable. Je parle ici de la subvention salariale et non d'autres programmes.
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Monsieur le président, si vous le permettez, je vais répondre à la deuxième question. Vous devrez me rappeler la première, mais la deuxième porte sur les prestations dentaires et de logement.
Je dirais qu'il y a plus de vérifications avant le paiement pour les prestations dentaires et de logement, en partie grâce aux leçons tirées de la PCU. Pour ces programmes, nous avons les déclarations de revenus des gens. Dans le cas de la PCU, rappelez-vous, il s'agissait de montants variables. Vous gagniez un certain montant — 5 000 $ sur 12 mois —, mais nous n'avions pas les renseignements des déclarations de revenus à ce moment‑là. Cette fois, nous en avons. C'est lié à l'Allocation canadienne pour enfants, qui est, encore une fois, une information que nous avons.
Nous avons plus d'informations. Cela ressemble davantage aux programmes réguliers dont nous assurons la prestation, mais c'est fondé sur l'attestation.
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Je vais répondre à votre question en deux parties.
D'abord, j'aimerais parler de deux recommandations qui visent à améliorer l'approche du pays quant à la gestion de crises sanitaires comme celles que nous venons de vivre, mais aussi à améliorer le système fiscal du pays, tout simplement. Il faut avoir de l'information en temps réel sur les salaires et les revenus des entreprises. L'Agence du revenu du Canada est entièrement d'accord sur ces deux recommandations, et, comme M. Hamilton l'a mentionné, elle a déjà pris beaucoup d'avance dans leur mise en œuvre. J'encourage donc le pays à continuer ce travail. Ce sera long et difficile, mais cela va améliorer la gestion de plusieurs programmes de prestations, et pas seulement celles qui sont liées aux situations d'urgence.
Pour ce qui est de la nécessité d'effectuer des vérifications après paiement plus rigoureuses, je suggère au gouvernement de ne pas regarder seulement le montant des paiements qui ont été faits aux entreprises ou aux contribuables non admissibles, mais aussi le taux d'erreur. Comme je l'ai mentionné, dans le cadre de la deuxième phase des vérifications que l'Agence du revenu du Canada fait en ce moment, elle a constaté qu'environ deux dossiers sur trois étaient problématiques. Cela indique que beaucoup plus de travail doit être fait, à mon avis, car la loi exige que notre système fiscal traite chaque contribuable avec équité. Il ne suffit pas de regarder les chiffres, il faut aussi s'assurer que chaque contribuable a été traité de façon équitable.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je tiens aussi à remercier tous les témoins d'être avec nous aujourd'hui encore une fois et d'avoir pu répondre à bon nombre de nos questions.
Dans mon dernier tour, je tiens à mentionner et à réitérer l'importance de ce travail pour les Canadiens. Les Canadiens sont des gens bien. Ils se présentent au travail, ils paient leurs impôts, et ils espèrent que l'argent de leurs impôts servira à aider leurs voisins, en particulier lorsqu'ils sont dans le besoin. Toutefois, ils sont très préoccupés, à juste titre, lorsque d'énormes montants de l'argent des contribuables sont versés à des sociétés rentables cotées en bourse. Vous en conviendrez certainement, monsieur le commissaire, du moins je l'espère.
Au nom des Canadiens, quel pourcentage de la SSUC a été versé à des sociétés cotées en bourse qui ont fait des profits pendant la pandémie?
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Maintenant que je comprends la question, j'ajouterais, pour appuyer les propos de Mme Hawara, tant pour la paie électronique... Nous travaillons actuellement sur les données salariales en temps réel. Le gouvernement a pris un engagement. Nous préparons actuellement une analyse de rentabilisation.
Cependant, en réponse au point que vous soulevez, je tiens à préciser qu'il s'agit de changements structurels importants au système. Donc, ils ne se produiront pas en un an ou deux. Cela prendra du temps, mais les travaux sont commencés, comme nous nous y sommes engagés. Je parle du système de paie électronique.
Cela a ses avantages, et pas uniquement pour l'ARC. Cela présente des avantages pour les relevés d'emploi et d'autres données qui sont utilisées, mais nous devons consulter les entreprises et examiner les changements structurels.
Quant à la facturation électronique, il s'agit d'un système utilisé par divers pays pour obtenir des données de facturation en temps réel. Nous sommes d'avis que c'est une option très intéressante. Cela s'accompagne également d'importants problèmes qui devront être résolus systématiquement, avec des partenaires et des consultations. Nous sommes un peu moins avancés de ce côté, mais nous poursuivons aussi nos efforts à cet égard. Il s'agira de déterminer la capacité de l'ARC d'effectuer ces importants changements structurels ensemble. C'est quelque chose que nous devons comprendre.
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La Loi de l'impôt sur le revenu nous autorise à imposer des pénalités liées au programme de subventions salariales. Les pénalités que vous avez mentionnées ont été imposées aux demandeurs eux-mêmes. On parle ici de pénalités pour faute lourde.
Il existe divers types de pénalités, mais pour les autres dossiers auxquels nous nous attaquerons, il s'agit de pénalités imposées à des tiers, que je viens de mentionner. Nos vérifications viseront à la fois les demandeurs et ceux qui les ont aidés à présenter ces demandes frauduleuses.
Quant à la deuxième partie de votre question, à savoir les enquêtes criminelles, l'Agence est habilitée à mener des enquêtes criminelles lorsqu'elle estime qu'une activité criminelle a eu lieu dans le contexte de la subvention salariale, s'il y a eu fraude, par exemple. Nos vérificateurs peuvent renvoyer des dossiers à notre programme d'enquêtes criminelles. Certaines enquêtes sont en cours.