:
Merci beaucoup, monsieur le président.
D'abord, laissez-moi vous dire que c'est un honneur pour moi de comparaître devant votre comité. J'ai toujours été sensible à l'engagement de vos membres en ce qui concerne les questions qui touchent les langues officielles.
Je ne suis plus commissaire et je n'ai pas l'intention d'agir comme si j'avais toujours ce rôle. J'ai beaucoup de respect pour mes deux successeurs, et je ne voudrais pas me substituer à Raymond Théberge, pour qui j'ai beaucoup d'estime.
Cependant, il est possible que mon expérience pendant 10 ans en tant que commissaire puissent vous aider dans vos réflexions sur la modernisation de la Loi.
Je vais limiter mes commentaires aux questions liées à la partie VII de la Loi.
[Traduction]
Lorsque je suis devenu commissaire, en 2006, la partie VII de la loi avait été modifiée à peine quelques mois auparavant. Plutôt que de recommander la prise de règlements régissant l'application de la nouvelle partie VII, j'ai cru préférable de laisser les institutions fédérales innover et élaborer leurs propres pratiques concernant des « mesures positives » pour favoriser l'épanouissement des communautés linguistiques en situation minoritaire.
D'ailleurs, bon nombre d'institutions ont pris leurs responsabilités au sérieux et ont trouvé des moyens novateurs de prendre des mesures positives: participation et soutien à des activités communautaires, espaces de bureaux offerts à des organismes communautaires en échange de cours de conversation en français, etc. Les problèmes sont survenus lorsque des institutions fédérales n'ont pas, à notre avis, interprété ces obligations d'une manière satisfaisante. Le premier cas était la décision du gouvernement progressiste-conservateur nouvellement élu — qui a été prise entre l'annonce et la confirmation de ma nomination en 2006 — d'abolir le programme de contestation judiciaire. La poursuite intentée par la Fédération des communautés francophones et acadienne, que j'ai appuyée, a abouti à un règlement à l'amiable qui a mené à la création du Programme d'appui aux droits linguistiques.
[Français]
Le deuxième cas était l'élimination de presque toute programmation locale à CBEF Windsor. Le CRTC a accepté mes arguments et a exigé la restauration de cette programmation pour le renouvellement de la licence de Radio-Canada. Le juge de première instance a accepté mes arguments selon lesquels Radio-Canada était assujettie aux obligations de la partie VII de la Loi, mais, en appel, la décision a été rejetée pour d'autres raisons. Depuis ce temps, un modus vivendi a été établi entre Radio-Canada et le Commissariat.
Finalement, il y a la décision de l'honorable juge Gascon de la Cour fédérale, le 23 mai 2018, dans l'affaire Fédération des francophones de la Colombie-Britannique c Canada (Emploi et Développement social).
Comme vous le savez, et le juge l'a noté, la FFCB a soumis l'argument selon lequel le ministère fédéral et la Commission de l'assurance-emploi auraient manqué à leurs obligations linguistiques envers la minorité linguistique francophone, dans le contexte d'une entente de paiement de transfert entre le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial. Cette entente touchait l'administration de services d'aide à l'emploi en vue de réintégrer le marché du travail.
Comme l'a dit le juge, je suis intervenu pour faire valoir quelle devrait être, selon moi, l'interprétation à donner aux articles de la Loi sur les langues officielles en cause dans le dossier en question.
[Traduction]
La décision fait l'objet d'un appel, et je vous renvoie aux arguments avancés par l'équipe d'avocats du commissaire Théberge dans le mémoire des faits et du droit du commissaire aux langues officielles qui a été présenté à la Cour d'appel fédérale et publié sur le site Web du Commissariat aux langues officielles.
[Français]
Cependant, je pense que, comme législateurs, vous devez prendre note de l'analyse du juge Gascon. Dans sa décision exhaustive — 105 pages en anglais et 146 pages en français —, il fait une comparaison méticuleuse du poids des mots et de leur signification en anglais et en français dans les différentes parties de la Loi.
Voici ce qu'on peut lire au paragraphe 213:
Bref, même au sein de la LLO elle-même, le législateur a voulu que le concept de « mesures » en soit un à géométrie variable.
Or, quand, dans une même loi, le législateur utilise le mot « mesures » tantôt avec l'article « les », tantôt avec les qualificatifs « voulues », « indiquées » ou « nécessaires », tantôt avec l'adverbe « toutes », on ne peut ignorer le fait qu'au paragraphe 41(2), il se soit contenté de parler « des mesures positives » à prendre par les institutions fédérales, avec l'article indéfini « des » et le qualificatif « positives », sans offrir davantage de précisions ou de caractère contraignant. Le législateur ne dit pas « mesures nécessaires »; il ne dit pas « mesures indiquées »; il ne dit pas « toutes les mesures possibles ». Clairement, le texte de la loi révèle que l'expression « des mesures positives » ne signifie pas la même chose que ces autres types de mesures. Elle ne revêt pas, à l'évidence, les mêmes attributs d'exhaustivité, de nécessité, de précision ou de suffisance qu'on retrouve ailleurs dans la LLO.
[Traduction]
Comme vous pouvez le constater, le juge a analysé mot par mot les articles et les temps de verbe qui ont été utilisés. C'est un examen des plus méticuleux, et cela a étonné quelque peu le Commissariat aux langues officielles et les autres intervenants.
Je ne vais pas passer en revue tous les arguments très détaillés du juge Gascon. Cependant, je souligne qu'au paragraphe 216, il affirme catégoriquement ceci: « [e]n somme, l'article 41 n'impose pas d'obligations précises et particulières aux institutions fédérales ». Dans sa conclusion, au paragraphe 293, il déclare que « la portée de l'obligation contenue à l'article 41 se trouve handicapée par l'absence de règlements » et que « les remèdes recherchés par la FFCB et le Commissaire ne trouvent pas appui dans la loi actuelle, telle que rédigée, structurée et mise en œuvre ».
Comme je l'ai dit, le commissaire en appelle de la décision devant la Cour d'appel fédérale. Cependant, en tant que législateurs, vous n'êtes pas tenus d'attendre le résultat de la procédure d'appel. Les tribunaux interprètent l'intention du législateur telle qu'exprimée dans la loi, et c'est à vous qu'il revient d'exprimer clairement vos intentions.
Le juge Gascon m'a contesté, il a contesté mes prédécesseurs et mes successeurs, et vous a contesté vous, les législateurs, en disant que nos espoirs et nos attentes à l'égard de la partie VII étaient davantage une question de voeux pieux que d'obligations contraignantes.
J'espère que la Cour d'appel sera d'accord avec M. Théberge et qu'elle infirmera la décision de la Cour fédérale, mais vous êtes en mesure de réagir en vous assurant qu'en modernisant la loi, vous clarifiez vos intentions en tant que législateurs et supprimez toute incohérence et toute ambiguïté afin que les obligations de prendre des mesures positives soient contraignantes et claires.
Je vais m'arrêter ici, et je ne répéterai pas les points que j'ai soulevés devant le comité de l'autre endroit. Toutefois, je serai ravi de répondre à toutes vos questions.
:
Il y avait un pouvoir d'exiger des témoignages sous serment, par exemple, qui n'avait jamais été utilisé par un commissaire, contrairement à d'autres agents du Parlement. Dans le contexte du rapport spécial sur Air Canada en 2016, nous avions constaté l'éventail de ces pouvoirs d'autres agents du Parlement.
Je ne sais pas si c'est mentionné dans le rapport, mais, par la bande, nous avons appris que certains agents du Parlement, qui utilisent souvent ce pouvoir d'exiger un témoignage sous serment, le font implicitement à la demande, ou selon la préférence, des institutions. Certaines vont dire que ce serait mieux pour elles qu'un témoignage soit exigé. Elles n'auraient alors qu'à dire qu'elles n'avaient pas le choix. L'impression que j'avais relativement aux ministères avec lesquels je faisais affaire, c'était qu'on était de bonne volonté.
Il y a une organisation qui fait exception. C'était évident lorsque les gens d' Air Canada ont témoigné devant votre comité. La position d'Air Canada, c'est qu'elle est en concurrence avec d'autres compagnies aériennes qui n'ont pas ces mêmes obligations, et que ce n'est pas juste. Air Canada a une obligation que West Jet n'a pas, par exemple. Il y a une certaine résistance, qui était parfois reflétée dans nos rapports avec Air Canada.
Quand je réfléchis à la question, je ne sais pas si le fait d'imposer à Air Canada une amende de 25 000 $, par exemple, pour un incident ou un autre en vaudrait la peine. Ce montant représente le coût de deux billets d'avion en classe affaires jusqu'à Pékin. Pour Air Canada, c'est une bagatelle. Cela ferait la manchette, mais je ne sais pas si c'est un moyen efficace de changer un comportement.
La FCFA a suggéré que toutes les peines soient utilisées pour créer un fonds dédié à la formation linguistique. Cependant, on pourrait créer pareil fonds sans imposer des amendes. L'idée d'imposer une amende à Services publics et Approvisionnement Canada parce qu'il n'y a pas d'affiche bilingue dans un chantier de construction est peu utile. Qu'est-ce que cela peut donner à une institution fédérale que d'imposer une amende à une autre institution fédérale? Est-ce que cela va vraiment changer le comportement?
Je n'en suis pas certain.
Je vous remercie de me donner l'occasion de témoigner devant vous aujourd'hui sur la question des langues officielles.
[Traduction]
J'aimerais commencer en décrivant brièvement le rôle et le mandat du Service canadien d'appui aux tribunaux administratifs, le SCDATA, qui a été créé le 1er novembre 2014 avec l'entrée en vigueur de la Loi sur le SCDATA.
Le SCDATA est chargé d'offrir des services de soutien à 11 tribunaux administratifs fédéraux au moyen d'un guichet unique et intégré. L'objectif de la création de notre organisation, en 2014, était de mettre en commun les ressources de plusieurs petits tribunaux au sein d'une organisation plus vaste, le SCDATA. Cela devait permettre au SCDATA d'optimiser les ressources à sa disposition pour mieux répondre aux besoins déjà connus des tribunaux, qu'ils n'avaient pas la capacité de combler dans les limites de leur budget et de leur effectif.
Le SCDATA vise à améliorer la satisfaction des besoins des tribunaux, à réaliser des gains d'efficacité grâce à des économies d'échelle et à accroître l'accès à la justice pour les Canadiens.
Les 11 tribunaux appuyés par le SCDATA représentent une partie de la trentaine de tribunaux administratifs fédéraux. Ce sont généralement de petites organisations dont la taille varie environ de 3 à 100 membres à temps plein et à temps partiel. Leurs mandats sont variés et couvrent une vaste gamme d'activités sociétales, allant du commerce à l'administration des sanctions pécuniaires dans certains secteurs, en passant par le commerce international, les droits de la personne et les droits autochtones, les programmes sociaux, les relations de travail, la protection des divulgateurs et celle des biens culturels.
Le SCDATA appuie aussi le Conseil national mixte, une tribune pour le codéveloppement, la consultation et l'échange d'information entre le Conseil du Trésor du Canada, à titre d'employeur, et les agents négociateurs de la fonction publique.
[Français]
Le Service canadien d'appui aux tribunaux administratifs, ou SCDATA, relève du Parlement par l'entremise du ministre de la Justice et procureur général, mais il n'a aucun lien de dépendance avec le ministère de la Justice.
Dans le cadre de notre travail, nous fournissons les services spécialisés dont chacun des tribunaux a besoin pour soutenir ses activités relatives au greffe, à la recherche et à l'analyse, aux questions juridiques ou à d'autres mandats ou affaires en particulier.
Nous fournissons également aux tribunaux des services internes comme les services de ressources humaines, les services financiers, la gestion et la technologie de l'information, les locaux, la sécurité, la planification, les communications et l'ensemble des services de soutien.
Au quotidien, les membres des tribunaux travaillent avec les employés du SCDATA, qui les aident à traiter les dossiers, à réviser les décisions, à préparer les déplacements pour les audiences et à accomplir un certain nombre d'autres tâches requises pour que les membres des tribunaux puissent s'acquitter de leurs fonctions.
Les présidents des 11 tribunaux soutenus par le SCDATA supervisent et dirigent les travaux de leur tribunal respectif.
En leur fournissant des services de soutien et des installations, le SCDATA permet aux tribunaux d'exercer leurs pouvoirs et de s'acquitter des obligations et des fonctions qui leur incombent en vertu des lois, des règles et des règlements en vigueur.
Nous travaillons activement avec les tribunaux pour définir les améliorations à apporter aux systèmes, aux services et aux processus que nous leur fournissons. Nous sommes déterminés à faire en sorte que les ressources appropriées soient disponibles pour soutenir les processus opérationnels des tribunaux et la gestion de leurs dossiers.
[Traduction]
Notre effectif compte environ 600 employés, dont la plupart travaillent dans la région de la capitale nationale. De plus, l'organisation appuie environ 200 personnes nommées par le gouverneur en conseil, qui sont les membres des 11 tribunaux administratifs.
L'année 2019 marque une étape importante pour le SCDATA, qui célèbre sa cinquième année d'existence.
Durant les mois à venir, le SCDATA portera son attention sur la prestation du meilleur service possible aux tribunaux que nous servons, tout en faisant la promotion d'une culture d'excellence, d'innovation et d'amélioration continue. Le SCDATA travaillera notamment à améliorer les capacités numériques des tribunaux que nous servons, en établissant de nouveaux systèmes de gestion de cas et en améliorant ceux qui existent déjà. Nous continuerons également de croître et de maintenir un milieu de travail sain et respectueux, favorisant le bien-être personnel, le perfectionnement professionnel et l'apprentissage continu des employés. De plus, nous continuerons d'évaluer et de peaufiner nos normes de service et nos modèles de prestation, afin d'obtenir des gains d'efficacité encore plus grands dans nos pratiques opérationnelles, tout en maintenant notre engagement d'excellence.
[Français]
Maintenant que j'ai donné un aperçu du SCDATA, j'aimerais vous faire part de certains renseignements sur les modèles de tribunaux et de certaines considérations générales relatives aux coûts de fonctionnement des tribunaux administratifs.
Comme je l'ai mentionné précédemment, les mandats des 11 tribunaux administratifs appuyés par le SCDATA varient considérablement, allant de ceux qui traitent les appels relatifs aux sanctions administratives pécuniaires à ceux qui traitent de questions qui leur sont soumises par un organisme de renvoi, comme le Tribunal canadien des droits de la personne, lequel entend des plaintes soumises par la Commission canadienne des droits de la personne.
Chaque tribunal a un mandat particulier et remplit des fonctions très précises. Par exemple, la Commission canadienne d'examen des exportations de biens culturels examine les demandes d'attestation de biens culturels canadiens. Le Tribunal des revendications particulières entend les causes relatives aux revendications, territoriales ou autres, des Autochtones. Le Conseil canadien des relations industrielles et la Commission des relations de travail et de l'emploi dans le secteur public fédéral traitent tous les deux de diverses questions reliées aux relations de travail.
Ainsi, le SCDATA doit fournir des ressources qui correspondent à la nature, à la portée et à la complexité des affaires traitées par chaque tribunal, ainsi qu'à sa charge de travail particulière. Un certain nombre de tribunaux que soutient le SCDATA ont une charge de travail supérieure à plusieurs milliers de dossiers par année. C'est le cas notamment du Tribunal de la sécurité sociale du Canada ou de la Commission des relations de travail et de l'emploi dans le secteur public fédéral.
De plus, les dossiers sont portés devant les tribunaux de diverses façons, par exemple au moyen de demandes, de plaintes, d'appels et de renvois, ou ils sont renvoyés par un autre organisme. Les affaires sont jugées et, dans certains cas, l'accent est également mis sur la prestation d'une aide à la médiation à toutes les étapes de la procédure.
[Traduction]
Compte tenu de ces considérations, les coûts de fonctionnement d'un tribunal administratif peuvent varier considérablement selon le mandat du tribunal et sa charge de travail. Il y a également des coûts pour les services administratifs, tels que les finances et les ressources humaines, par exemple, ainsi que les frais de gestion de cas et un certain nombre d'autres services de soutien dont les tribunaux ont besoin de temps en temps.
Compte tenu de ces facteurs, les budgets annuels des tribunaux administratifs que le SCDATA appuie varient environ de 225 000 $ à 28 millions de dollars par année.
En ce qui concerne l'ensemble des dépenses de fonctionnement du SCDATA, notre budget principal des dépenses pour 2019-2020 est de 92 millions de dollars. Le SCDATA se sert de ces fonds pour fournir toute une gamme de services aux 11 tribunaux. De ces fonds, environ 68 millions de dollars, ou 74 %, sont consacrés aux responsabilités principales qui soutiennent directement les mandats des tribunaux, tandis que les 24 millions de dollars restants, ou 26 %, sont affectés aux activités des services internes.
Le SCDATA surveille étroitement son budget afin de répondre adéquatement aux besoins des tribunaux. Entre autres, il surveille les tendances émergentes pour évaluer leurs incidences possibles sur la charge de travail des tribunaux, ainsi que les modifications législatives pour évaluer leurs répercussions. De plus, il veille à ce que la planification et les crédits budgétaires offrent la souplesse nécessaire à une affectation adéquate des ressources.
[Français]
Monsieur le président, cela conclut mon allocution. Je répondrai avec plaisir aux questions des membres du Comité.
:
Merci, monsieur le président.
C'était une bonne question, monsieur Clarke.
Bienvenue, maître Pelletier.
Soit dit en passant, Mme Pelletier est une ancienne collègue de la Faculté de droit de l'Université de Moncton. En fait, elle a étudié avec mon épouse. Pour ma part, j'ai étudié en droit avec la grande soeur de Mme Pelletier.
C'est un plaisir de vous revoir ici après toutes ces années.
Vous avez entendu les questions que j'ai posées au commissaire.
J'ai parlé tantôt du tribunal administratif au pays de Galles. Nous avons reçu comme témoin Mme Meri Huws. La fonction de commissaire aux langues officielles au pays de Galles a été créée il y a sept ans seulement. Sauf erreur, en sept ans, seulement 13 de ses décisions ont été contestées et aucune d'elles n'a été renversée par le tribunal administratif concerné. C'est incroyable. Cela me fait dire que la loi en l'espèce au pays de Galles doit être extrêmement précise et peu sujette à interprétation pour qu'il y ait aussi peu de plaintes, et que les jugements rendus étaient très clairs.
Je vais continuer dans la même veine que mon ami M. Clarke.
On a souvent fait un parallèle avec le Tribunal canadien des droits de la personne, qui est un tribunal administratif. Je ne connais pas très bien la Loi canadienne sur les droits de la personne. Je connais mieux la Loi sur les droits de la personne du Nouveau-Brunswick, qui doit être similaire. La Loi est très proactive en ce qu'elle prévoit des pouvoirs d'enquête et un pouvoir de demander à un employeur de remédier à une situation. Il s'agit de pouvoirs assez coercitifs, mais c'est ce qui fait qu'il n'y a eu que 1 100 plaintes à l'échelle canadienne, toutes langues et provinces confondues. Ce n'est pas beaucoup.
Madame Pelletier, ce nombre peu élevé de plaintes à l'échelle canadienne résulte-t-il du fait que la Loi canadienne sur les droits de la personne n'est pas ambiguë et moins sujette à interprétation que la Loi sur les langues officielles?