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Bonjour à tous. Je vous souhaite la bienvenue.
Conformément au paragraphe 108(3) du Règlement, nous continuons l'étude de la mise en oeuvre de la Loi sur les langues officielles à Air Canada.
Nous avons le plaisir de recevoir ce matin des représentants d'Air Canada, dont Mme Chantal Dugas, chef de service générale, Affaires linguistiques et Diversité, M. Serge Corbeil, directeur des relations gouvernementales, Région de l'Ouest, Mme Arielle Meloul-Wechsler, vice-présidente, Ressources humaines, et M. David Rheault, premier directeur, Affaires gouvernementales et Relations avec les collectivités.
Mesdames et messieurs, bienvenue parmi nous.
Nous allons vous donner la parole pendant une dizaine de minutes pour que vous puissiez faire votre présentation, puis les membres du Comité poseront des questions et exprimeront leurs commentaires.
Qui fait la présentation? Est-ce vous, monsieur Rheault?
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Oui. Merci beaucoup, monsieur le président. Je vais commencer.
Au nom d'Air Canada, je vous remercie de cette invitation à revenir devant le Comité aujourd'hui.
[Traduction]
Nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui et d'avoir l'occasion de nous entretenir avec le Comité au nom d'Air Canada.
[Français]
Nous sommes ici aujourd'hui pour vous présenter les mesures concrètes prises par Air Canada au cours des derniers mois pour améliorer la prestation de services bilingues dans l'ensemble de son réseau mondial, ainsi que pour réaffirmer notre engagement envers le bilinguisme canadien et vous faire part de notre fierté à cet égard.
Je suis aujourd'hui accompagné de collègues qui ont tous un rôle important à jouer dans l'application de la politique linguistique d'Air Canada.
Depuis la dernière occasion où nous avons comparu devant le Comité, nous avons rencontré plusieurs intervenants, des élus, des membres des communautés francophones de partout au pays, des représentants du gouvernement et, bien sûr, nos employés, des personnes qui travaillent toutes à la promotion du bilinguisme.
Nous avons aussi redoublé d'ardeur pour améliorer la prestation des services.
Nous avons préparé aujourd'hui une courte présentation pour vous donner un aperçu de nos programmes de formation, de nos outils linguistiques et des efforts que nous déployons pour faire la promotion des langues officielles chez Air Canada.
Je passe maintenant la parole à Mme Arielle Meloul-Wechsler, vice-présidente, Ressources humaines et Relations de travail, qui est responsable, au sein de la haute direction d'Air Canada, de notre politique relative aux langues officielles.
Monsieur le président, je vous remercie de l'invitation.
[Traduction]
Je vous remercie de nous permettre de vous présenter cet aperçu de la situation.
[Français]
Ma présentation n'apparaît pas sur un écran. Je vous invite donc tous à suivre ma présentation sur la copie papier qui est devant vous.
Allons à la deuxième page pour y voir l'organigramme. Comme vous pouvez le constater, nous avons une équipe linguistique complète. Je commence par moi: je suis vice-présidente des Ressources humaines et responsable des relations de travail. Je relève directement du PDG, M. Rovinescu. Au-dessous, vous voyez mon équipe qui est responsable des services linguistiques et de la mise en oeuvre des services linguistiques. Vous voyez aussi, à la droite, que nous avons des liens étroits avec les comités des syndicats sur le bilinguisme. Nous travaillons étroitement avec eux.
Passons maintenant à la page 3, afin de vous donner un peu le contexte et de vous situer par rapport à notre dernière rencontre. Nous sommes fiers d'être le transporteur aérien du pays qui est un chef de file en matière de promotion du bilinguisme pour toutes les entreprises canadiennes. Nous avons une obligation légale, mais il est aussi conforme à notre philosophie d'offrir les meilleurs services à la clientèle. Nos obligations sont donc incluses dans nos politiques et dans nos programmes.
Allons maintenant à la page 4. Nous avons la mission d'être un champion à l'échelle mondiale. Notre objectif est donc de servir le public voyageur dans les deux langues officielles, de communiquer avec le public dans les deux langues officielles, d'offrir des possibilités réelles à nos employés dans les deux langues officielles et d'assurer la mobilisation de nos employés dans chaque langue officielle.
Allons maintenant à la page 5. Il est question de nos outils, tant nos outils existants que ceux que nous avons élaborés ou améliorés depuis notre dernière comparution. Nous avons une politique linguistique, en gros, pour expliquer le pourquoi. Nous avons aussi des procédures pour expliquer le comment, c'est-à-dire les mesures à prendre.
On peut aussi voir, à la page 6, quelques outils. D'ailleurs, vous les avez dans les chemises devant nous et vous pourrez vous y référer à votre guise. Nous avons une brochure qui explique le tout, le pourquoi et le comment. Nous donnons cette brochure à nos nouveaux employés lors de toutes les formations annuelles, à toutes les portes ouvertes, à chaque occasion. Nous avons aussi l'Aérovocabulaire. C'est un petit dictionnaire qui est à la disposition de nos employés, il est à portée de main. Il est divisé en fonction des opérations, il contient des termes pour les aéroports, des termes pour les services en vol, le vocabulaire général aérien et une petite section sur les anglicismes à éviter, par exemple.
Passons à la page 7. Vous pouvez voir une petite photo de l'aide-mémoire que nous avons créé à la suite de notre dernière comparution. Nous avons créé ce petit aide-mémoire plastifié que nos agents à l'aéroport peuvent mettre dans la poche de leur uniforme. Il renferme des petites phrases qu'ils doivent utiliser souvent au cours des opérations. Il y a aussi un numéro de téléphone. S'ils sont mal pris, ils peuvent appeler des collègues qui peuvent les aider et leur fournir certains termes.
Allons maintenant à la page 8. Je vais vous parler un peu de la formation linguistique. Vous voyez qu'il y a un menu des cours que nous offrons. Ce sont des cours de perfectionnement pour nos employés qui sont déjà bilingues, mais qui veulent se perfectionner. Ils peuvent suivre ces cours à leur gré. Vous verrez que de 2015 à 2016, nous avons donné 4 000 heures de plus à nos employés. Cela veut dire que nos employés ont bénéficié de 4 000 heures de plus de cours de perfectionnement.
Allons maintenant à la page 9. Je veux vous parler de notre module de sensibilisation. Celui-ci est une vidéo qui demeure sur notre portail. Tous nos employés ont donc accès à cette vidéo. Depuis notre dernière comparution à l'automne, nous avons entrepris une vaste campagne pour qu'un plus grand nombre de nos employés puissent savoir que cette vidéo est disponible. Nous sommes très fiers de dire qu'à l'automne, 4 000 employés de plus ont suivi cette formation.
À la page 10, vous voyez le pourcentage de tous les employés de la compagnie qui ont complété ce module. Pour les agents d'aéroport s'occupant des bagages, le pourcentage est de 95 %. Pour les agents d'aéroport, il est de 97 %, et presque 90 % de nos agents de bord ont complété ce module de sensibilisation.
À la page 11, il est question des communications. Nous avons aussi redoublé d'efforts à ce chapitre. En effet, on sait très bien que, malgré tout ce que nous faisons, il est parfois difficile de rejoindre nos employés car 85 % d'entre eux ne sont pas des employés de bureau. Il n'est pas toujours facile pour eux d'avoir accès à nos messages. Nous savons qu'il faut les répéter très souvent. Ce que vous voyez devant vous — et qui se trouve dans vos chemises — est un exemple. Il s'agit de notre magazine Horizon, un magazine mensuel que nous distribuons à tous nos employés, que ce soit en ligne ou sous forme de copies papier. À l'automne, il y a eu un article qui parlait précisément de nos obligations linguistiques. Nous l'avons publié pour nous assurer que nos employés sont au courant.
Passons à la page 12. Je voulais vous parler un peu de nos efforts de partenariat. Nous avons aussi renouvelé nos partenariats au sein des collectivités afin d'accroître nos bassins de candidats bilingues. Par exemple, nous avons tenu des stands au Collège Seneca à Toronto, à l'Université de Saint-Boniface et nous avons participé à la journée d'exploration d'emplois bilingues à Halifax au mois de novembre.
Passons à la page 13. Je voulais aussi souligner que nous sommes fiers d'être commanditaires de certains événements qui encouragent le bilinguisme comme les Rendez-vous de la Francophonie, par exemple. Vous voyez ici plusieurs autres exemples.
À la page 14, il y a encore d'autres exemples, que vous pourrez consulter à votre gré.
Passons à la page 15. J'aimerais vous faire part de certains chiffres. Vous verrez que plus de 50 % de nos employés qui sont en contact avec le public sont bilingues, et ce, à la grandeur du pays. Nous embauchons aussi une majorité de personnes bilingues dans l'ensemble du pays. Il n'y a qu'une seule exception, celle des Autochtones. La diversité et l'embauche des Autochtones sont importantes pour nous. Il y a donc des cas où nous embauchons des Autochtones anglophones qui parlent, bien sûr une langue amérindienne, mais qui ne parlent pas nécessairement le français ou une autre langue utilisée lors de nos nombreux itinéraires. Nous estimons toutefois qu'il vaut la peine de faire cette exception.
Passons à la page 16. J'aimerais vous montrer la progression du nombre d'employés bilingues dans le cadre de nos opérations de 2010 à aujourd'hui. Vous verrez que les taux ont augmenté de 50 % à 80 %, selon les opérations.
À la page 17, on peut voir la progression du nombre d'employés bilingues entre 2010 et 2017. Encore une fois, l'information est répartie par région ou par aéroport dans notre cas. Bien sûr, à Montréal, nous préconisons toujours que ce soit 100 %.
Passons à la page 18. Je voulais vous montrer brièvement que nos obligations linguistiques font partie de nos conventions collectives, comme il se doit. Vous voyez ici un extrait de la convention collective avec nos agents d'aéroport.
À la page 19, on trouve un extrait de la convention collective avec nos agents de bord. Il faut comprendre qu'il est important d'avoir le soutien des syndicats dans une industrie où l'ancienneté prime.
Passons à la page 20. Je voulais vous faire part de quelques mesures encore plus créatives que nous avons mises en place pour promouvoir le bilinguisme cet été et cet automne, depuis que nous nous sommes vus. Nous avons créé un réseau d'ambassadeurs. Ce sont des champions sur le terrain, des passionnés, qui agissent comme ambassadeurs de nos programmes. Ils nous aident à faire part de nos obligations et de nos programmes. Ils font même des audits informels sur le terrain de temps à autre.
À la page 21, on voit d'autres méthodes créatives. Cela fait déjà partie de notre culture, une culture de collaboration et d'encouragement. Nous avons des programmes d'incitatifs dédiés à la reconnaissance du bilinguisme. Par exemple, nous avons tenu un concours interne à l'automne et au début de l'hiver pour encourager nos employés à reconnaître leurs pairs qui font des efforts sur le plan du bilinguisme.
Je conclus en vous disant qu'Air Canada est fière d'être la compagnie la plus bilingue au Canada. Il est certain que nous avons des obligations et nous les prenons très au sérieux.
Depuis notre comparution en juin, nous avons vraiment doublé nos efforts de mobilisation, de reconnaissance de nos employés, de communication et d'embauche. Nous avons élaboré de nouveaux outils, par exemple des aide-mémoires. Nous avons amélioré nos outils, que vous pouvez consulter dans le dossier que nous vous avons remis.
Merci, monsieur le président.
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Madame Boucher, j'aimerais aussi répondre à votre question.
Nous faisons des efforts pour augmenter le pourcentage d'employés bilingues à la grandeur du pays, comme le font aussi plusieurs institutions gouvernementales.
Voici ce qui est difficile en ce qui concerne le service aux aéroports. Les centres d'appel, par exemple, sont situés principalement à Montréal et au Nouveau-Brunswick. C'est plus facile de recruter de la main-d'oeuvre bilingue dans ces régions. Quant aux agents de bord, nous faisons beaucoup de recrutement dans les régions francophones du pays et nous les affectons à des bases de l'Ouest. Du fait de leur fonction, c'est une catégorie d'employés qui sont très mobiles. Nous pouvons recruter à la grandeur du pays et affecter ces gens à nos bases de l'Ouest pour améliorer les chiffres en matière de bilinguisme.
Quant aux aéroports, il faut davantage recruter des gens dans les communautés. Nous avons conclu de nombreux partenariats pour augmenter ces chiffres. C'est aussi pour cela que nous avons conçu des outils. Ce n'est pas tout le monde qui est bilingue.
Je suis d'accord avec vous que, idéalement, tous les employés devraient être bilingues. Grâce aux outils, ils savent qu'ils peuvent consulter un collègue ou appeler quelqu'un au besoin. Malgré qu'ils ne soient pas bilingues, nous les outillons pour qu'ils puissent rendre le service en français aux passagers qui le demandent.
De plus, nous déployons stratégiquement des employés bilingues sur les vols où il y a une plus grande concentration de passagers qui préfèrent le français. Nous essayons d'organiser les quarts de travail en fonction des réalités démographiques et des besoins de nos clients.
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À la suite de ce que disait mon collègue du Nouveau-Brunswick, vos sous-traitants ont une responsabilité, tout comme vous. En fait, j'ai plusieurs problèmes à soulever.
Je vais vous lire une lettre envoyée aux employés de Jazz, dont j'ai reçu copie. D'abord, cette lettre est rédigée en anglais, ce qui pose problème pour les francophones.
Par ailleurs, dans une version française, le message dit ceci: « Air Canada a avisé le SABC [qui est le syndicat] qu'à compter du 1er mars 2017, elle devra rétablir les niveaux de services bilingues en vigueur en 2006 ».
Quelqu'un est donc en train d'admettre que les services ont diminué clairement, et qu'il faut rétablir les services qu'on offrait auparavant.
Le message continue ainsi: « Cela est attribuable à des plaintes formulées [...] » et « Par conséquent, vous remarquerez une augmentation des routes [...] » puis « Le syndicat discute avec la compagnie des répercussions [...] ».
Le sous-traitant admet donc que les services offerts sont moindres que ceux qui existaient en 2006, et qu'il va falloir revenir aux niveaux de 2006. Selon moi, il est très évident qu'il y a un manquement, et que vos négociations vont permettre d'atteindre votre objectif.
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Merci, monsieur le président.
Je vais reprendre là où en était mon collègue acadien, Darrell Samson.
Avant d'aller voter, nous avons pris connaissance d'une lettre écrite par le représentant syndical des employés de Jazz. La dernière phrase de la correspondance que vous avez devant vous est extrêmement forte, je dirais même humiliante pour un francophone, et je cite:
[Traduction]
Le syndicat discute avec la compagnie des répercussions de ces mesures sur ses membres et des exigences requises en matière de formation linguistique pour atténuer les effets négatifs.
[Français]
On dit cela après avoir fait allusion à l'obligation de se conformer à la Loi sur les langues officielles et à l'utilisation du français par la compagnie.
C'est humiliant, il n'y a pas d'autre façon de voir cela. Quand un représentant syndical écrit une lettre à ses membres pour leur dire que le fait de se conformer à une obligation linguistique crée un impact négatif et que le syndicat doit discuter avec Air Canada pour voir comment on va minimiser cet impact, il y a de quoi trouver cela un peu bizarre.
Premièrement, avez-vous eu connaissance de cette correspondance? Deuxièmement, de quel impact négatif parle-t-on? Troisièmement, comment se sont déroulées les négociations et qui y prenait part au nom d'Air Canada?
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Monsieur Arseneault, je vais répondre à votre question.
Je vais lire la lettre devant vous. On parle d'« atténuer les effets négatifs »; c'est ainsi que la lettre est rédigée en français. Il faut lire la lettre dans son ensemble. Évidemment, je ne peux pas dire quelle était l'intention des gens qui l'ont écrite, car elle vient du syndicat. Ce que je peux dire par contre, c'est que, d'un point de vue syndical, quand on affecte des employés bilingues à des routes, on passe outre à l'ancienneté. Pour certains membres, cela peut être vu comme négatif. N'ayant pas les qualifications pour être affectés à une route bilingue, ils ne peuvent pas faire ce vol.
La lettre dit qu'on va travailler ensemble pour atténuer l'impact de cela, c'est-à-dire en donnant plus de formation aux gens pour les mettre à niveau et leur permettre de travailler sur ces vols. Nous ne laissons pas nos employés et le syndicat seuls là-dedans. Nous allons travailler avec eux pour qu'ils suivent une formation appropriée.
On parle d'atténuer les effets négatifs. Pour les gens qui ne parlent pas une deuxième langue, c'est sûr que c'est plus difficile de ne pas pouvoir faire certaines routes. C'est de la façon que ces gens perçoivent cela. Nous travaillons avec tout le monde pour améliorer la prestation de services bilingues. C'était votre première question.
En deuxième lieu, vous avez demandé si nous avons pris part aux négociations. Quand nous rendons des routes bilingues, c'est pour nous conformer aux règlements et à la loi. Nous ne négocions pas cela.
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Monsieur le président, honorables membres du Comité, je vous remercie de nous donner l'occasion de vous rencontrer aujourd'hui. Cela constitue pour moi une très bonne expérience.
Je m'appelle Marie-Josée Pagé et je suis agente de bord depuis 1986. J'étais au départ affectée à la base de Toronto, mais je suis maintenant affectée à celle de Montréal. L'année 2017 sera donc ma 31e année de vol.
Cela représente beaucoup d'expériences et de rencontres ainsi que des hauts et des bas au sein d'une industrie qui est en constante évolution. Cela représente aussi 21 700 heures de vol, cinq uniformes, 60 paires de chaussures, des passagers aussi variés que des rock stars, des vedettes de cinéma, des pilotes automobiles, des personnalités sportives, des premiers ministres, des présidents, des politiciens et le dalaï-lama.
Il y a eu aussi le SIDA, la grippe aviaire, le SRAS, le virus Ebola, les événements du 11 septembre 2001 et les cours d'auto-défense.
C'est en gardant une attitude positive et équipée de tout ce bagage qu'en tant que nouvelle responsable du comité de francisation de la base de Montréal je répondrai du mieux que je le pourrai à vos questions.
Merci.
:
Tout à fait parce que c'est tout ce qui importe, en fin de compte.
Personnellement, je ne recommencerais pas ce travail. Je n'en serais pas capable.
Dans mon cas, j'ai une affectation spécifique; maintenant, je suis une princesse. Lorsque j'arrive à Genève, je vais dîner et, ensuite, je reviens à Montréal. C'est ma vie. Je fais cela une fois par semaine, je suis agente de bord depuis 31 ans. Je l'ai gagné.
Si mon vol pour Genève est annulé à cause d'une tempête de neige, et qu'on m'envoie à Saskatoon, ou à Regina en passant par Winnipeg, ma journée est d'une durée de 13 heures et ma période de repos est de 10 heures. C'est très difficile de faire ce travail.
Alors, les gens ne veulent pas perdre leurs privilèges. On ne peut changer les choses et dire qu'on va placer trois francophones sur un vol au lieu de deux car, à ce moment-là, il y en a un qui va perdre ses privilèges. Il faut essayer de travailler avec les gens qui sont déjà en place, et de voir si nous pourrions offrir un service en français fonctionnel.