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Bonjour, tout le monde. Merci beaucoup. Je suis Erin Benjamin, et je suis la présidente-directrice générale de l'Association canadienne de musique sur scène.
Je vais commencer par vous fournir un préambule. Notre mission consiste à enchâsser la valeur économique, sociale et culturelle et le pouvoir de la musique en direct, en créant des conditions pour que les concerts soient une réussite dans chaque quartier, village et ville au Canada. Nous avons été fondés en 2014. Nous représentons actuellement 225 — et le nombre augmente — promoteurs de spectacles, salles de concert, clubs, festivals, agences artistiques, entreprises et fournisseurs de vente de billets, entreprises et organismes qui facilitent l'accès à des concerts musicaux en direct pour les fans et les visiteurs de partout au pays et du monde entier. Nos membres sont déterminés à veiller à ce que l'expérience globale des fans soit la meilleure possible à chaque spectacle.
La musique en direct est un aspect important de l'industrie de la musique canadienne. Elle crée des dizaines de milliers d'emplois et contribue des milliards de dollars au PIB. Elle est devenue la principale source de revenus pour les artistes de la scène. Les spectacles sur scène aident les artistes à se créer un réseau de fans et une image de marque à l'échelle nationale et internationale. Ses retombées économiques vont bien au-delà de l'artiste, du promoteur et du lieu de spectacle, car les collectivités avoisinantes en bénéficient. Que ce soit les hôtels, les compagnies aériennes, les restaurants locaux, les taxis, les dépanneurs ou de nombreuses autres entreprises qui bénéficient des retombées économiques des concerts en direct, les Canadiens profitent d'une qualité de vie améliorée grâce à la vitalité culturelle et sociale que les spectacles en direct et les artistes offrent.
C'est une industrie incroyable. Nous adorons nos fans, et nous travaillons chaque jour pour qu'ils soient dans la même salle que leurs artistes préférés, mais il arrive parfois que des centaines de milliers de personnes veulent assister au même spectacle, comme on l'a vu avec la tournée finale de Tragically Hip, par exemple. Lorsque nous disons à quel point nous aimons la musique en direct, nous parlons de l'émotion humaine et de la frénésie. La demande peut dépasser largement le nombre de sièges disponibles. Tout comme n'importe quel autre produit prisé sur le marché, la valeur de ces billets augmente naturellement. La marchandisation des billets de concert est conforme à la façon dont nous, en tant que nation, désirons et consommons des marchandises populaires. Toutefois, nous n'avons pas tous automatiquement le droit d'assister à un concert simplement parce que nous aimons l'artiste. Aucune entreprise ou industrie ne fonctionne pas de cette manière.
Je pense que ce qui est le plus important à propos du contexte de la revente de billets au Canada, c'est que les consommateurs ne savent pas toujours comment faire des achats sécuritaires lorsqu'ils cherchent des billets sur le marché de la revente, et plus particulièrement pour les spectacles pour lesquels la demande est très élevée. Il y a une grande nébulosité entourant ce qu'on appelle le « marché gris ». Il vise de toute évidence à duper les fans — et à soutirer le plus d'argent possible — pour leur faire croire qu'ils sont en sécurité alors que ce n'est probablement pas le cas. L'époque des trafiqueurs de billets louches portant un imperméable à l'extérieur des lieux de spectacles est pratiquement révolue. Ces trafiqueurs avaient un visage au moins, même si on ne les revoyait jamais. Maintenant, c'est le type anonyme sur Kijiji qui semble gentil mais qui vous vend la 100e copie d'un code à barres PDF pour un spectacle de Taylor Swift que votre fille a attendu toute l'année. Cependant, le jour du spectacle, on lui dit que le billet a déjà été scanné, et elle est la 99e personne qui tient dans sa main un bout de papier sans valeur. Laissez-moi vous dire que cela se produit très souvent.
Le site Web peut ressembler exactement à celui de la billetterie de votre lieu de spectacle préféré. Lorsque vous cliquez sur « Acheter » cependant, vous vous apercevez qu'on vous a imposé des frais supplémentaires dans une devise étrangère par une entreprise dont on ne peut pas déterminer l'emplacement exact, et encore moins le pays où elle se trouve. On regarde ensuite l'adresse URL et on constate qu'elle n'inclut pas les termes « Billetterie du Massey Hall », comme vous le pensiez. Des termes très semblables sont utilisés.
C'est peut-être des publications trompeuses, lorsqu'on vous invite à acheter un billet qui n'existe même pas.
On peut très facilement se faire berner. Même les gens qui œuvrent dans l'industrie de la musique se font prendre. Le fait est que ces pratiques malhonnêtes et frauduleuses sont mauvaises pour le consommateur, pour la réputation de nos membres et pour les artistes. Elles sont également mauvaises pour l'industrie, et personne ne veut cela.
Heureusement, nos membres créent activement des solutions pour gagner la confiance des consommateurs et combattre les robots malveillants et les malfaiteurs. Il y a quatre éléments clés qu'ils utilisent pour assurer la sécurité des fans que j'aimerais signaler au Comité aujourd'hui. Ces éléments sont complémentaires aux millions de dollars qu'ils investissent pour lutter contre les robots malveillants utilisés pour contourner les systèmes et s'emparer de grandes quantités de billets. Ils sont également en train de se tourner vers les systèmes de billetterie numériques exclusivement pour accroître la sécurité et nous aider à savoir qui est dans l'édifice, notamment.
Les quatre éléments que j'ai mentionnés sont l'utilisation de la technologie d'authentification des billets, les garanties de remboursement, l'affichage des coûts tout compris et la vente en devise locale par l'entremise de plateformes en ligne sécuritaires, ainsi que les occasions d'afficher des offres en prévente comme les clubs d'admirateurs ou les promotions à la radio et dans des lieux publics. Ces éléments existent pour aider les amateurs à mieux comprendre les options qui s'offrent à eux. Étant donné que ce ne sont pas tous les spectacles qui font salle comble, ces préventes peuvent évidemment contribuer à élargir le marché d'un artiste.
Nous devons garder une longueur d'avance sur le marché illicite dont l'unique but est de faire augmenter les prix et de détourner de l'argent de l'industrie des concerts légitime et de nos artistes au profit d'entreprises malhonnêtes. C'est un défi de taille, qui est exacerbé, comme je l'ai dit, par un manque de sensibilisation du public quant à la façon de faire des achats sur Internet de façon sécuritaire.
Différentes instances au Canada et d'autres pays ont tenté ou tentent de trouver des solutions en recourant à des lois. Cependant, la capacité de faire appliquer les lois et les conséquences involontaires que certains aspects des lois peuvent avoir sur l'industrie légitime se sont révélées très problématiques. Ces facteurs placent les entreprises canadiennes en position de désavantage et exposent directement les consommateurs à des risques.
La solution est de sensibiliser les consommateurs à ce sujet, et l'Association canadienne de musique sur scène serait très intéressée à travailler avec ce comité pour explorer les options qui renforcent le message sur les achats sécuritaires pour contribuer à protéger les admirateurs et les spectateurs.
Il y aura toujours des moments où nous voudrons être dans la même salle que nos artistes préférés, bien entendu, mais le fait est que nous ne pouvons pas tous l'être. C'est la nature humaine. C'est cette fièvre qui nous amène parfois à faire tout en notre pouvoir pour atteindre notre objectif. Ce peut être notamment d'investir dans une expérience musicale en direct d'une vie à la juste valeur marchande, coûte que coûte.
L'industrie canadienne des concerts est ici pour veiller à ce qu'à toutes les étapes, que ce soit à la billetterie ou au concert même, l'expérience des consommateurs soit la plus sécuritaire possible.
Je tiens à vous remercier de nous avoir invités à témoigner sur cet important sujet aujourd'hui.
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Bon après-midi. Merci de l'invitation.
Je représente Technologie Outbox, une entreprise établie à Montréal qui est en activité depuis 2006. Nous créons des systèmes de billetterie pour des arénas et des théâtres.
Nous avons l'habitude de gérer des ventes massives de billets pour de grands concerts dans des arénas et des stades. Nous avons également comme client le Cirque du Soleil et gérons la vente des billets pour les spectacles de sa tournée mondiale, si bien que nous sommes présents dans de multiples pays, y compris le Canada, évidemment. Nous menons aussi un projet conjoint avec un promoteur du nom d'AEG, Anschutz Entertainment Group, aux États-Unis. Nous avons déployé des technologies dans leurs salles de concert aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Suède.
J'œuvre dans cette industrie depuis 30 ans, actuellement comme président d'Outbox, mais auparavant, j'ai fondé le Réseau Admission ici au Canada. Nous sommes à l'avant-garde de la technologie pour faciliter la vente de billets et essayer de limiter les répercussions des malfaiteurs dans cette industrie.
J'ai également travaillé pour Ticketmaster, qui a fait l'acquisition d'une de nos entreprises. J'ai été le dirigeant principal de la technologie pendant trois ans aux États-Unis.
Je suis ici pour vous faire part de mon expérience et répondre à vos questions.
Permettez-moi d'abord de définir quelques termes et d'expliquer comment nous les utilisons.
Le propriétaire principal, soit la salle de concert ou le promoteur, conclut habituellement un contrat avec un organisme ou un fournisseur pour vendre directement des billets au public. Cet organisme principal de vente de billets est habituellement le fournisseur de services exclusif pour cette salle de concert en Amérique du Nord.
Les filières de vente secondaires sont différentes des agents de billetterie dans notre vocabulaire. Ce sont des plateformes qui permettent aux vendeurs d'attirer les acheteurs, d'afficher des billets et de vendre des billets, tandis qu'un agent de billetterie est une entité qui achète des billets en grandes quantités pour les revendre, en utilisant ces filières secondaires, y compris leur propre filière. Il y a une énorme différence entre les définitions de filière de vente secondaire et d'agent de billetterie.
L'E-C est une entreprise, un agent de billetterie, qui vend des billets aux consommateurs, tandis que le C-C est un individu, ou un individu présumé, qui vend un billet à un autre individu. Certaines de ces entreprises sont légales. Par exemple, au Québec, la vente entre consommateurs est légale. Les ventes d'une entreprise à un consommateur exigent certains contrôles. Vous pouvez imaginer l'intérêt que l'on porte aux filières de vente entre consommateurs.
J'ai consulté la définition de « trafiqueur de billets ». C'est une personne qui revend des billets moyennant des profits importants ou rapides. Au Royaume-Uni, on les appelle des « revendeurs de billets », ce qui est la même chose.
Un acheteur malhonnête est un concept différent. C'est quelqu'un qui achète un billet au moyen d'un mode de paiement illicite, ce qui donnera lieu à un débit compensatoire par la société de carte de crédit et à une perte de revenus pour le promoteur, la salle de concert ou l'artiste après le spectacle. Parfois, nous pouvons confondre les « acheteurs malhonnêtes » avec les « trafiqueurs de billets ». S'ils paient leur facture, ce sont des trafiqueurs de billets. S'ils ne paient pas leur facture, ce sont des acheteurs malhonnêtes.
Je vais expliquer deux grandes différences qui existent dans le marché secondaire entre les ligues majeures de sport et les concerts.
Dans les ligues majeures de sport, il y a une offre naturelle de billets pour le marché secondaire de la part des détenteurs de billets de saison et les acheteurs de billets en lot, les agents de billetterie. Il y a une demande pour des billets pour un match unique et une disponibilité de bons sièges limitée, si bien qu'il y a un équilibre naturel des besoins entre le détenteur de billets de saison qui ne veut pas assister aux 40 matchs de la saison et l'acheteur de billets pour un seul match qui aimerait assister à une activité sportive.
Dans le cas des concerts, la demande pour les billets excède souvent l'offre, si bien que des sièges ne sont pas vendus au prix optimal sur le marché primaire, ce qui donne lieu à des concerts à guichets fermés et à la vente de billets à prix beaucoup plus élevé sur le marché secondaire. Il y a une offre naturelle limitée de billets pour la revente sur le marché secondaire pour les concerts. Les vrais fans qui achètent des billets veulent assister au spectacle. Durant la vente, d'autres acteurs achètent des billets et enfreignent souvent les règles relatives à la limite par achat.
Permettez-moi de décrire brièvement le marché du sport. Je sais que vous êtes probablement plus intéressés par le marché des concerts, mais je pense qu'il est important de faire la distinction entre les deux marchés.
En ce qui concerne la taille du marché pour les ligues majeures de sport, pour une équipe sportive d'une ligue majeure, selon les meilleures estimations, environ 30 % des billets pour un match donné ont été revendus. C'est peut-être plus élevé pour certaines équipes, mais c'est une moyenne générale. Le pourcentage le plus élevé est de 60 %, mais jusqu'à 50 % des billets se vendent en-dessous de leur valeur nominale. L'image des billets pour le Super Bowl qui se vendent 10 fois leur prix est vraie, mais dans la réalité, pour un match régulier d'une équipe de hockey ou de basket-ball, la moitié des billets seront revendus en-dessous de leur valeur nominale.
Les vendeurs affichent les billets sur de multiples plateformes de vente. Ce sont des vendeurs professionnels qui achètent des billets de saison ou achètent des billets en grandes quantités directement des équipes et qui utilisent des outils perfectionnés pour gérer ces affiches sur des dizaines de filières de vente, souvent à des prix différents — le même billet est affiché à un prix différent sur des filières différentes. Les vendeurs paient un frais à la plateforme lorsque la vente est conclue et gardent le reste — la différence entre la valeur payée et la valeur vendue. La taxe de vente est parfois, mais pas toujours, payée et remboursée, selon la qualité du vendeur.
Les acheteurs sélectionnent une plateforme de vente à partir de leur expérience ou utilisent souvent des publicités dans les moteurs de recherche. Ils versent un frais moyen de 10 à 15 % à la plateforme qui exploite la filière de vente. Par conséquent, il y a cet environnement où « tout le monde obtient ce qu'il veut » dans le marché de la revente des billets pour les activités sportives.
Le marché secondaire pour les concerts est différent. La demande pour les gros concerts excède l'offre. C'est parce qu'il n'y a pas d'équilibre économique sur le marché. Les sièges ne sont pas vendus au prix optimal sur le marché primaire, ce qui donne lieu à des concerts qui sont immédiatement à guichets fermés.
Au risque de trop simplifier les choses, nous voyons cette situation pour les concerts pour plusieurs raisons valables. Premièrement, les artistes ne veulent pas demander trop d'argent pour les billets et décevoir leurs vrais fans qui n'auront pas les moyens de s'acheter des billets. Deuxièmement, les artistes veulent que leurs vrais fans assistent aux concerts. Troisièmement, les artistes et les promoteurs préfèrent des concerts qui sont rapidement à guichets fermés, ce qui montre que le concert est très prisé et leur donne le droit de se vanter. Les promoteurs préfèrent que les billets se vendent rapidement, ce qui élimine tout risque financier et met fin aux dépenses pour le marketing.
Comme je l'ai dit, il y a une offre naturelle limitée de billets pour les concerts. C'est une forme d'arbitrage, d'achat et de vente de biens simultanés dans différents marchés pour profiter de prix différents pour le même bien — c'était la définition au XVIIe siècle. Les gens essaient de dépasser les limites d'achat et d'accumuler des stocks de billets pour la revente.
L'un des rôles des plateformes de vente primaire, comme la nôtre, c'est de faire appliquer les règles sur les limites de billets — les règles d'achat — et d'intercepter les robots. Durant une vente majeure, jusqu'à 90 % des acheteurs en ligne peuvent être des robots. Nous devons les empêcher de bloquer des sièges ou d'acheter des billets.
Pour aborder brièvement les robots et leurs intentions, nous devons prendre conscience qu'ils ne sont pas seulement utilisés pour acheter des billets. Ils sont également utilisés pour bloquer des billets. Lorsque nous vendons des billets et réservons des arénas ou des théâtres, nous devons bloquer des sièges pendant quelques minutes pour que le consommateur ordinaire puisse payer les billets. Les robots profitent de ces quelques minutes et bloquent tous les sièges qu'ils peuvent pour générer une fausse situation de vente à guichets fermés. Les gens sont ainsi forcés de faire de nouvelles recherches et trouvent leur plateforme pour acheter des billets sur le marché secondaire, et ce, même s'il y a probablement encore des billets disponibles sur le marché primaire, mais ils sont bloqués par des robots.
C'est un bref aperçu de notre environnement. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser.
Je vous remercie de nous avoir invités ici.
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Ce n'est pas une question d'argent. Cela dépend de la volonté de s'engager dans cette voie.
Selon ce que j'en sais, il n'y a aucune fraude qui découle de l'achat de billets dans les billetteries officielles des principaux endroits. Si vous passez par nous ou Ticketmaster pour acheter un billet, vous pourrez assister à votre spectacle.
Le problème survient lorsque vous achetez un billet sur le marché secondaire. Dans un tel cas, la seule manière d'y arriver, c'est d'exercer un contrôle sur la transférabilité des billets. Si vous achetez un billet sur un marché secondaire, ce marché doit être lié au marché primaire pour valider que le billet peut être partagé, qu'il existe et qu'il est valide. Nous le faisons, de même que Ticketmaster.
La technologie existe. Les principaux endroits l'utilisent, mais ce n'est pas utilisé partout, et ce n'est pas une question de coût. C'est une question de sensibilisation. Il faut aussi avoir la volonté de s'attaquer au problème et de le reconnaître. Ce n'est pas vraiment le problème des salles. Ces gens n'ont rien fait de mal, mais ils doivent se mobiliser et ils doivent y être sensibilisés pour se mobiliser.
Du côté des consommateurs, ils devraient savoir qu'il ne faut pas acheter de billets sur Kijiji, par exemple. J'ai entendu des centaines de cas de personnes qui se sont présentées à un spectacle et qui se sont vu refuser l'entrée. Par exemple, le monsieur derrière moi a des billets, et la dame lui dit qu'elle l'avait prévenu de ne pas acheter ces billets sur ce site. J'ai entendu trop souvent cette histoire. Les gens sont conscients qu'ils prennent un risque. Ce n'est peut-être pas tout le monde qui en est conscient, mais certains savent qu'ils prennent un risque. La sensibilisation du public à cet égard est extrêmement importante.
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Je ne sais pas. Je ne suis pas du même avis à ce sujet. Les artistes ne sont pas contents lorsque leurs admirateurs ne peuvent pas assister aux spectacles. Qui plus est, dans le cas de la revente frauduleuse de billets, l'artiste ne reçoit rien. Les artistes sont littéralement éliminés de la chaîne alimentaire, et ce n'est pas correct.
C'est difficile. Les artistes collaborent avec les promoteurs, les salles et leurs équipes de gestion pour essayer de déterminer la meilleure façon de procéder en ce qui concerne la mise en vente et les cercles d'admirateurs pour s'assurer que les billets sont réellement achetés par des admirateurs. C'est difficile. Il y a aussi beaucoup de pression actuellement sur les artistes, et vous avez absolument raison au sujet de la juste valeur marchande. Bon nombre d'artistes ne fixent pas le prix de leurs billets en fonction de leur valeur marchande. Prenons l'exemple du groupe Tragically Hip. Des gens vendaient des billets 5 000 ou 10 000 $ pour le dernier spectacle à Kingston, et ces billets trouvaient preneur. S'il y avait eu 100 000 autres billets, ces billets auraient aussi trouvé preneur. S'il y avait eu 200 000 autres billets, ces billets auraient aussi trouvé preneur. C'est lié à l'offre et à la demande, et ce principe n'est pas près de disparaître.
En fait, Taylor Swift est un bon exemple d'une artiste qui a su tirer profit de la notion de tarification dynamique et elle a haussé le prix de ces billets pour non seulement attirer les vrais admirateurs et s'assurer qu'ils ont des billets, mais aussi décourager la revente frauduleuse de billets.
Il y a beaucoup de pression sur les artistes pour qu'ils haussent le prix de leurs billets, mais ils ne le font pas souvent, et c'est en partie ce qui mène à cette situation. C'est quelque chose que l'industrie doit comprendre et gérer. Par ailleurs, à titre de représentante du secteur de la musique de scène, je dois avouer que cela ne nous plaît pas du tout lorsque nous voyons l'industrie perdre de l'argent. Ce n'est pas une bonne chose pour les promoteurs et les salles.
C'est un milieu déjà assez difficile. C'est l'un des milieux les plus risqués. Le promoteur n'a jamais de garantie. Les occasions se font très rares pour les promoteurs. Ce sont dans bien des cas de petites entreprises incroyablement dynamiques au pays qui travaillent d'arrache-pied pour rapprocher les artistes et leurs admirateurs. Au bout du compte, nous examinons le partenariat que nous avons avec les entreprises de billetterie et d'autres membres de l'équipe du côté des artistes pour déterminer les meilleures stratégies pour réduire les possibles cas de fraude chaque fois qu'il y a un événement à grand déploiement.
Toutefois, j'aimerais ajouter qu'il est important de souligner pour votre gouverne que les spectacles pour lesquels il y a une forte demande représentent environ 1 % des billets de concert vendus au Canada chaque année. Ce sont ces spectacles qui attirent le plus l'attention des gens, parce que nous voulons tous y assister, mais il y a beaucoup de concerts aux pays qui sont beaucoup moins touchés par ce problème.
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Madame la présidente et membres du Comité, je vous remercie de l'invitation.
Mon nom est Philip Vanden Brande. Je suis gestionnaire principal des relations publiques et des relations médias pour le Groupe CH, ainsi que porte-parole de l'entreprise.
Par l'intermédiaire d'evenko et de L'Équipe Spectra, ses divisions du secteur culture et divertissement, le Groupe CH est le chef de file de la promotion de spectacles et de la production de festivals au Canada. Le Groupe CH présente chaque année plus de 1 500 spectacles et festivals d'envergure, dont le festival musique et arts Osheaga, le Festival international de jazz de Montréal, les Francos de Montréal, Heavy Montréal, ÎleSoniq, '77 Montréal, Montréal en lumière, la Nuit blanche à Montréal et plusieurs autres.
Les activités de l'entreprise attirent chaque année des millions d'heureux adeptes, dont plusieurs centaines de milliers proviennent de l'extérieur du Québec et du Canada. De plus, ces activités engendrent des retombées économiques de plusieurs dizaines de millions de dollars dans la communauté. La gestion de plusieurs salles de spectacles dans la grande région montréalaise relève également du Groupe CH, dont le Centre Bell, la Place Bell, le MTELUS, le théâtre Corona, l'Étoile et l'Astral. Avec ses agences artistiques, l'agence evenko et Spectra Musique, l'entreprise se consacre de plus au développement professionnel de plusieurs artistes canadiens.
Le Groupe CH participe également de façon importante aux activités du Groupe Juste pour rire, qui organise chaque année le plus grand festival d'humour au monde. Le festival Juste pour rire/Just for laughs possède une notoriété internationale dans les marchés francophone et anglophone de l'humour.
Je vais débuter par une courte mise en contexte.
Les pratiques de vente des billets de spectacle ont évolué depuis le début de l'ère numérique. Ainsi, des préventes exclusives sont souvent proposées à la communauté numérique de l'artiste, aux détenteurs de certaines cartes de crédit, ou bien aux abonnés de certaines listes de diffusion.
À titre d'exemple, à l'occasion de la semaine du spectacle, evenko propose une offre exclusive de billets à 20 $ aux abonnés de son infolettre. Les abonnées de l'infolettre du Festival international de jazz de Montréal reçoivent aussi des offres spéciales pour des spectacles en salle. De plus, ces dernières années, les systèmes de billetterie numériques ont évolué à pas de géant grâce aux travaux novateurs des fournisseurs technologiques, qui ont doté leurs plateformes de listes d'attente numériques et de mécanismes antifraude permettant de bloquer des logiciels robots. De manière générale, l'ampleur de nos activités nous permet de travailler avec des partenaires de billetterie fiables, capables d'injecter des sommes d'envergure dans la recherche et le développement.
Je vous fais part de nos constats. Toutes ces avancées ont permis d'augmenter l'accessibilité des Canadiens à leurs artistes préférés. Au Québec, l'accès des citoyens aux arts en direct est notamment accru grâce au renforcement de la Loi sur la protection du consommateur en 2011 et 2018. L'entreprise a appuyé les ajouts à cette loi, les derniers étant en date de 2018, et se réjouit de son esprit égalitaire. L'application de cette loi repose cependant sur des ressources gouvernementales limitées, qui mériteraient d'être bonifiées.
Dans la foulée de ces changements législatifs au Québec, les revendeurs de billets en ligne doivent demander la permission aux producteurs de revendre des billets sur leur plateforme. Or, ces plateformes peuvent semer la confusion chez les acheteurs, car elles revêtent souvent l'aspect visuel de la billetterie originale. Cela gêne la recherche d'information des consommateurs puisque, dans les résultats des moteurs de recherche, ces plateformes surpassent même souvent celles des vendeurs autorisés. Les prix élevés affichés par ces revendeurs peuvent aussi miner la confiance des Canadiens envers leur industrie du divertissement et nuire aux artistes, potentiellement brimés par l'incapacité de leur public à trouver des billets à juste prix.
Il est important pour nous que les Canadiens aient un accès simple et efficace aux représentations artistiques en direct. Les billets de spectacle sont des biens de consommation expérientiels qui constituent une porte d'entrée vers un divertissement unique et irremplaçable. Nous encourageons les Canadiens à toujours se procurer des billets de spectacle auprès de la source officielle, ce qui permet d'éviter les risques de fraude. La billetterie officielle de notre entreprise met directement à la disposition du public un grand pourcentage de billets de spectacle. Sur le plan contractuel, certaines quantités limitées sont tout de même être réservées à l'entourage de l'artiste et à d'autres partenaires artistiques. Lorsque ces billets ne sont pas utilisés, il arrive qu'ils soient remis en vente au public.
Nous nous préoccupons de l'expérience complète des consommateurs pour qu'elle soit agréable de la transaction jusqu'à la fin de la représentation. La forte popularité de certains artistes implique cependant que certains spectacles peuvent afficher complet très rapidement. Des considérations financières et logistiques limitent le nombre de représentations qui peuvent être produites, même lorsqu'il y a un engouement remarquable pour un artiste populaire.
Le problème de la revente de billets à prix gonflés est aussi alimenté par la fraude. Des revendeurs réussissent à percer les mécanismes de protection antifraude à l'aide de logiciels robots pour acheter des lots de billets et les revendre ensuite à profit. Ces logiciels, qui affectent nos systèmes de billetterie, continuent de nous causer des désagréments malgré les mesures technologiques mises en place par nos partenaires.
Nous sommes aussi régulièrement aux prises avec la contrefaçon de billets, qui cause de la détresse chez certains consommateurs lorsqu'ils se présentent à la porte avec de faux billets inutilisables. Ces acheteurs floués ont souvent l'impression, à tort, de les avoir obtenus auprès d'un vendeur autorisé. En réalité, ils ont été bernés par des particuliers ou des plateformes qui n'ont pas clairement affiché leur statut de revendeur. Ce genre de situation porte directement atteinte à notre réputation du fait qu'on utilise notre marque, notre crédibilité, à des fins détournées. Nous collaborons activement avec les services de police lorsque des cas similaires sont constatés.
À la lumière de nos constats, voici nos propositions.
Premièrement, nous encourageons les gouvernements à appliquer les mesures qui sont à leur portée pour garantir que les Canadiens puissent traiter prioritairement avec les vendeurs officiels d'une représentation artistique. Les points de vente officiels devraient d'ailleurs toujours figurer en premier dans les moteurs de recherche.
Deuxièmement, comme le refus d'entrée dans la salle de spectacle lié à la fraude cause de l'insatisfaction et de la frustration chez les Canadiens, nous encourageons toutes les plateformes de revente à adopter une politique de remboursement complet.
Troisièmement, nous incitons les gouvernements à sévir dans les cas de fraude. Cela inclut la contrefaçon de billets et l'achat à l'aide de logiciels robots. Si l'identité des propriétaires de sites de revente était davantage divulguée, il serait notamment plus facile pour les services de police et les tribunaux de sévir contre les fraudeurs.
Dernièrement, nous souhaitons que les plateformes de revente indiquent clairement qu'elles ne sont pas la source originale des billets.
Je vous remercie beaucoup. Je suis à votre disposition pour répondre à toutes vos questions, en anglais ou en français.
[Traduction]
Madame la présidente, chers membres du Comité, je m'appelle Paul Nowosad, et je suis directeur général, à StubHub Canada.
StubHub a été fondée en 2000 et achetée plus tard par eBay. Nos bureaux sont situés à Toronto et sont occupés par près de 170 employés qui travaillent pour les entreprises eBay, Kijiji et StubHub.
Je suis heureux de comparaître devant le Comité aujourd'hui afin de discuter de nos activités, du marché mondial des billets et des enjeux qui ont des répercussions sur l'accès des amateurs à des spectacles en direct. Je vous suis reconnaissant de l'occasion qui m'est donnée d'exposer la conviction de StubHub selon laquelle un marché transparent et concurrentiel est dans l'intérêt des amateurs.
StubHub a révolutionné le marché secondaire des billets. Nous avons converti un marché dont les activités se déroulaient habituellement sur le coin des rues, et nous l'avons transformé pour la première fois en une solution de rechange sécuritaire et transparente pour les amateurs qui souhaitent acheter et vendre des billets en ligne.
Aujourd'hui, StubHub est une entreprise mondiale qui exerce ses activités dans plus de 40 pays, et nous sommes fiers d'offrir à nos clients les normes de protection du consommateur les plus élevées du marché des billets. Notre engagement envers les intérêts des clients est la raison pour laquelle nous avons gagné la confiance des amateurs et nous comptons plus de 2,4 millions d'utilisateurs inscrits au Canada. Tous les utilisateurs peuvent avoir accès au site Web et au service à la clientèle de StubHub dans les deux langues officielles.
Nos utilisateurs sont protégés par notre garantie de protection des amateurs qui est exemplaire dans l'industrie. Notre garantie fait en sorte que, dans les rares occasions où un problème survient dans le cadre d'une transaction effectuée sur notre marché, les acheteurs reçoivent des billets comparables ou meilleurs pour l'activité en question ou, si c'est impossible, ils reçoivent un remboursement complet incluant les frais de service. Notre philosophie qui accorde la priorité aux amateurs est cruciale pour notre entreprise.
StubHub est fière de faire équipe avec les ligues majeures, les universités, les équipes, les sites et les artistes du monde entier, y compris les Blue Jays de Toronto. Nous investissons en priorité dans les amateurs, dans les collectivités où ils vivent et dans les milieux de la musique, du théâtre et des sports. Le mois dernier, StubHub a enrichi son partenariat avec les Blue Jays de Toronto afin de créer une expérience pour les amateurs au cours de leur partie hors concours à Montréal. Dans le cadre de cette activité, nous étions fiers d'inviter de jeunes athlètes des associations de baseball amateur à assister à la partie.
Aujourd'hui, nous offrons un concert gratuit dans le cadre de la Semaine de la musique canadienne à Toronto. Nous faisons participer les jeunes inscrits au programme MusiCompte à cette activité-bénéfice. Nous appuyons le programme MusiCompte et sa mission qui vise à offrir une éducation musicale à des enfants des quatre coins du pays.
À StubHub, notre mission est simple. Elle consiste à permettre aux amateurs de connaître la joie d'assister à des activités en direct. StubHub ajoute une option au marché et permet aux amateurs d'effectuer des transactions en fonction de leurs propres horaires. De plus, nous offrons une plateforme fiable qui permet l'achat de billets dans des villes ou des pays où les utilisateurs connaissent moins bien le marché. Nous croyons qu'un marché de billets équitable, sécurisé et concurrentiel sert les intérêts des amateurs. La concurrence au sein du marché donne aux amateurs un meilleur accès aux activités auxquelles ils souhaitent participer et leur permet d'acheter des billets à des prix équitables et dictés par le marché.
Pendant que le Comité étudie les enjeux liés au fait que les amateurs canadiens ont accès à des billets, StubHub encourage fortement les membres du Comité à examiner l'industrie en général et à cerner un éventail de problèmes qui ont actuellement une incidence sur les amateurs. Le marché principal des billets et le marché secondaire des billets sont en train de fusionner de plus en plus. Dans bon nombre de cas, les équipes des artistes et les sites participent à la vente et à la revente des billets. De plus, on observe le recours à un nombre de plus en plus important de politiques et de restrictions liées à la vente des billets qui nuisent à la concurrence et aux intérêts des clients et qui empiètent sur leurs droits. Ces restrictions peuvent prendre la forme de politiques gouvernementales, de pratiques adoptées par les vendeurs de billets ou d'une mauvaise utilisation des technologies.
Pendant que nous commençons à discuter de certains de ces enjeux, examinons d'abord l'utilisation de robots pour acheter des billets de façon injuste. StubHub appuie les lois qui interdisent l'utilisation de robots et continuera de les appuyer. Nous croyons fermement que les mesures législatives dans ce domaine doivent être exhaustives et doivent traiter d'un éventail de problèmes qui ont des répercussions sur l'accès des amateurs à des billets.
Bien que l'on reproche souvent aux robots d'être la seule raison pour laquelle les amateurs ont du mal à se procurer des billets, il est important de noter qu'un autre facteur important existe, notamment le fait qu'un important pourcentage des billets ne sont jamais offerts au grand public.
Selon une étude menée en 2016 par le procureur général de l'État de New York, seulement 46 % des billets, en moyenne, sont offerts au grand public. Le reste des billets sont réservés pour des initiés de l'industrie, des artistes, des clubs, des ventes à l'avance par des cartes de crédit et d'autres sources. Dans le cas des spectacles les plus populaires, cette moyenne régresse à 25 %, et il a été signalé qu'elle reculait parfois jusqu'à 12 %. Au Canada, le commissaire de la LNH a déclaré qu'en 2016, plus de 90 % des billets pour la Coupe du monde de hockey avaient été vendus avant le début de la vente générale.
En fournissant aux amateurs des renseignements sur le nombre de billets disponibles, sur la date à laquelle ils seront offerts et sur leurs prix, on dressera un tableau plus clair de l'accessibilité de l'activité. Cette facette est un élément essentiel de toute discussion sur l'accès aux billets. Ces renseignements aideront également les clients à prendre des décisions d'achat éclairées.
Une autre tendance du marché qui a des répercussions sur les clients est liée à l'utilisation croissante de conditions restrictives ou de technologies pour exercer un contrôle sur ce que les amateurs peuvent faire des billets qu'ils ont dûment achetés. Dans certains cas, ces restrictions peuvent empêcher les acheteurs de billets de transférer ou de revendre leurs billets, ce qui les empêche de les donner ou de les revendre, afin de récupérer leurs coûts, s'ils ne sont pas en mesure d'assister à l'activité. Dans d'autres cas, les restrictions sont conçues non pas pour empêcher le transfert ou la revente des billets, mais plutôt pour exercer un contrôle sur ces activités et pour éliminer la concurrence sur le marché des billets.
Il est crucial que les amateurs aient la possibilité d'acheter un billet complètement transférable au point de vente initial. Plusieurs provinces du Canada et États des États-Unis ont présenté ou adopté des lois visant à protéger ce droit. En s'assurant que les consommateurs ont des options, ils leur confèrent des pouvoirs et protègent la compétitivité du marché des billets. Lorsque les entreprises se livrent concurrence sur un pied d'égalité pour obtenir la clientèle des amateurs, les amateurs sont gagnants.
Enfin, une autre tendance du marché qui a une incidence sur les consommateurs canadiens est liée à l'utilisation d'URL trompeuses qui imitent les billetteries des sites, des équipes ou des artistes, alors qu'il s'agit en fait de sites de revente de billets. Cette pratique nuit au consommateur et aux marchés légitimes de revente des billets en entretenant une image négative du marché secondaire des billets.
En conclusion, StubHub est déterminé à nouer un dialogue ouvert avec le gouvernement, les organismes de réglementation et les intervenants de l'industrie afin de continuer à améliorer l'industrie et à préserver un marché des billets sain et concurrentiel au profit des amateurs.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de faire un exposé au comité. Je me réjouis à la perspective de répondre à vos questions.
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Merci, madame la présidente.
Je vous remercie de votre présence cet après-midi. Je vous en suis reconnaissant.
Je vais commencer par vous faire part de l'expérience que j'ai vécue récemment sur le site Web de StubHub. J'ai eu quelques bonnes expériences, mais celle à laquelle je fais allusion était déplaisante.
J'ai cherché à acheter des billets pour un concert de Morrissey. Je suis un grand admirateur de Morrissey. Cependant, les billets pour ses spectacles à l'échelle nationale ont tous été vendus supposons en 30 minutes ou une heure, aux fins de la discussion. J'étais au téléphone pour tenter d'acheter les billets, mais j'étais incapable d'en trouver un. Au moment où j'ai eu la chance d'en acheter deux, ils étaient déjà vendus. J'étais extrêmement déçu.
Une heure plus tard, il y avait une foule de billets à vendre sur le site Web de StubHub. Pour être honnête, j'étais encore très heureux de pouvoir acheter des billets. Je les ai payés beaucoup plus cher que leur valeur nominale — presque deux fois cette valeur, en fait —, mais j'ai tout de même acheté les billets.
Malheureusement pour moi, j'ai été dans l'impossibilité d'assister au concert, et j'ai alors cherché à revendre les billets. J'ai pensé à ce moment-là que je pourrais les revendre facilement, compte tenu du mal que j'avais eu à les acheter. Je les ai affichés sur le site Web afin de les revendre, et tout s'est bien passé. Puis, je suis allé consulter le site Web, et j'ai découvert qu'il y avait un grand nombre de billets à revendre. Je n'ai pas réussi à les revendre pour cette raison.
Vous aussi?
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Je vous remercie. Cela accentue l'impression que j'ai, à savoir que cet enjeu concerne l'industrie et les consommateurs et moins le patrimoine.
D'ailleurs, comme il est question d'enjeux patrimoniaux, je vais prendre 20 secondes pour dire à tout le monde, vu l'urgence à Téléfilm Canada et dans un esprit de collaboration, que j'aimerais déposer un avis de motion pour la motion suivante: Que le Comité permanent du patrimoine canadien invite le président par intérim du CA de Téléfilm Canada, la directrice générale de Téléfilm Canada, ainsi que des représentants de l'industrie du cinéma francophone, pour faire le point sur les nombreux départs récents dans l'équipe de direction de Téléfilm Canada et sur ses dépenses et ses priorités en 2019-2020.
Si le Comité souhaite voter immédiatement sur la motion, cela va me faire plaisir. Il pourrait le faire si j'obtiens le consentement unanime à ce sujet. Sinon, nous en reparlerons jeudi prochain.
Ma question s'adresse à M. Nowosad et à Mme Dooley.
Il y a deux ans environ, on a retrouvé dans les Paradise Papers le nom d'un Québécois, Julien Lavallée, et on en a fait grand cas. Julien Lavallée est un super trafiqueur de billets. Il accapare des milliers de billets en un tour de main. Il a probablement pris tous les billets de Morrissey que M. Long cherchait à obtenir.
Je pense que vous avez cherché à calmer le jeu en ce qui concerne M. Lavallée. Demeure-t-il un de vos fournisseurs en titre, encore aujourd'hui?
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C'est un effort collaboratif; il doit y avoir collaboration pour que tout fonctionne bien. Dans le dernier groupe de témoins, nous avons beaucoup entendu parler de la meilleure façon d'appliquer les lois sur les logiciels robots. Dans les faits, les gouvernements chargés d'appliquer ces lois ne disposent pas des renseignements nécessaires pour poursuivre les acteurs malveillants.
Les sites ciblés par les logiciels robots sont surtout ceux des vendeurs officiels. StubHub est aussi visée. Nous participons aux efforts pour enrayer cette activité. Il nous incombe à tous, cela dit, de collaborer avec le gouvernement afin qu'il ait l'information nécessaire pour poursuivre les acteurs malveillants.
Il va sans dire que la situation présente certaines complications liées aux autorités responsables. Où se situent les acteurs malveillants? Quand ce sont les consommateurs canadiens qui sont touchés, toutefois, il est possible de poursuivre les acteurs malveillants, peu importe la province où ils sont installés.
StubHub collabore régulièrement avec les forces de l'ordre quand elle détecte un cas de fraude sur son site, que ce soit de la fraude sur les paiements ou simplement des activités frauduleuses en général. C'est un engagement pris par toutes les entités au sein du conglomérat eBay. C'est notre fierté et c'est quelque chose que nous pouvons inciter le reste de l'industrie à faire, je crois.
Sur le plan technologique, il va sans dire que la responsabilité est énorme. Puisque StubHub fait son entrée sur le marché des ventes initiales, à tout le moins à l'extérieur du Canada, nous investissons également beaucoup de ressources dans l'apprentissage de la lutte contre la fraude à partir de notre site Web.