Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.
Bonjour, tout le monde. Je déclare la séance ouverte.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, le Comité procède à l’étude des activités des comités olympique et paralympique canadiens à la veille des Jeux olympiques et paralympiques de Rio de Janeiro.
Bienvenue à tous nos témoins.
Je vais accorder au Comité olympique canadien 10 minutes pour faire sa déclaration. Vous pouvez décider comment vous répartirez le temps. Lorsque huit minutes seront écoulées, je vous le ferai savoir pour que vous puissiez conclure vos remarques. Le Comité paralympique canadien disposera également de 10 minutes. On passera ensuite à la période des questions.
Sans plus tarder, je cède la parole au Comité olympique canadien.
Honorable présidente, membres du Comité, merci de nous avoir invités afin de vous faire un compte rendu de nos préparatifs en vue des Jeux olympiques de 2016 à Rio, les premiers Jeux olympiques à avoir lieu en Amérique du Sud.
Dans 59 jours, les amateurs de sport du monde entier auront les yeux rivés sur Rio de Janeiro, au Brésil, tandis que nos athlètes d’élite poursuivront leur rêve de monter sur la plus haute marche du podium.
Je suis Chris Overholt, et je suis le chef de la direction du Comité olympique canadien. Je suis accompagné d’Eric Myles, directeur exécutif du sport et dirigeant principal de la division du sport du comité, et de Carla Anderson, directrice des jeux pour Rio 2016.
Avant de commencer, j’aimerais que vous tourniez votre regard vers l’écran. Vous pourrez voir ce qui occupe la plus grande partie de notre attention au Comité olympique canadien.
Cette vidéo nous rappelle toute la fébrilité qui s'intensifie à l'approche des Jeux olympiques de Rio, qui s'ouvriront dans 59 jours.
Les Jeux olympiques d'été constituent le plus grand rendez-vous planétaire. Or nous nous préparons à y envoyer la plus grande délégation de notre histoire. Plus de 315 athlètes canadiens vont rivaliser avec plus de 10 000 athlètes de 205 pays. La compétition sera féroce, mais nos athlètes canadiens seront prêts.
L’objectif de l’équipe olympique canadienne est de tenter de se classer parmi les 12 meilleurs pays au monde au chapitre du nombre total de médailles remportées. Il s’agit d’un objectif ambitieux, et compte tenu du niveau de compétition internationale, ce ne sera pas facile. La compétition sera tellement féroce que tout juste deux médailles pourront faire la différence entre le 19e et le 11e rang. Pourtant, plus que jamais auparavant, nous sommes convaincus que nos athlètes sauront relever le défi.
Leur succès récent sur la scène internationale vient témoigner de leur état de préparation pour ces jeux et de l’incroyable équipe de soutien qui les entoure et les aide tout au long de ce périple. Les athlètes canadiens ont remporté 19 médailles aux plus récents championnats du monde des sports olympiques.
Nous voulons dépasser le résultat que nous avons obtenu à Londres, c'est-à-dire 18 médailles. Pour y arriver, il faudra du cran, beaucoup de préparation et une redoutable équipe de soutien.
Le COC met tout en oeuvre pour que la performance des athlètes soit à la hauteur de leur immense talent. Notre grande expertise dans ce domaine vient du fait que nous écoutons les athlètes et les entraîneurs. C'est un réel travail d'équipe. Nous avons appris d'eux que la compétition olympique est bien différente de tout autre environnement de compétition. C'est en analysant ces différences que nous avons été en mesure d'offrir le meilleur programme de préparation olympique à ce jour.
Nos activités de préparation ont inclus des événements de familiarisation pour aider les athlètes et les entraîneurs à s’acclimater à l’environnement réel des jeux. Quand nous arriverons à Rio pour les jeux, nous y aurons déjà envoyé les athlètes et les entraîneurs de 30 des 35 sports pour qu'ils se familiarisent avec les sites de compétition et l’environnement général de Rio où ils compétitionneront pendant les jeux.
Nous avons aussi offert de l’information à la famille et aux amis, qui est envoyée directement aux fédérations nationales de sport, qui l’ont distribuée. Nous avons également préparé à leur intention des documents que nous avons publiés sur notre site Web. Nous leur avons aussi offert divers services, comme de l’aide pour les visas, et nous avons assigné du personnel pour la famille et les amis de nos athlètes sur place, à Rio.
Ces initiatives aident à réduire les distractions et le stress de nos olympiens. C'est une autre façon de nous assurer que toute la famille olympique canadienne sera bien préparée pour soutenir nos athlètes à Rio.
Notre équipe des sports et de la logistique s’est rendue à Rio à plusieurs reprises au cours des dernières années. Notre équipe des opérations est chargée de planifier tous les détails logistiques pour plus de 720 personnes pour la durée de presque quatre semaines de la période des jeux. Il faut cinq ans de préparation pour quatre semaines de jeux.
Pour vous donner une idée de la portée de nos opérations, le mois dernier, nous avons envoyé une cargaison de vêtements, d’équipements et de collations santé canadiennes au port de Rio de Janeiro, au Brésil.
Cette cargaison de vêtements, d'équipements et de collations santé a rempli plus de 18 conteneurs maritimes de 40 pieds de longueur, c'est-à-dire plus de 145 000 livres de fournitures. Ce sont parfois les petites choses qui font la différence entre la victoire et l'échec. Le soutien des athlètes est donc primordial.
C’est important parce que nous savons tous que ce sont parfois les petites choses qui font toute la différence dans la performance d’un athlète. Pour vous donner une autre idée de l’ampleur du travail, au cours d’une période de deux jours, l’équipe chargée de l’habillement préparera plus de 720 valises pour nos athlètes et notre équipe de soutien à Rio. Dans chacune de ces valises se trouveront 24 articles vestimentaires et accessoires. C’est remarquable de voir la détermination et la fierté que suscite le port de la feuille d’érable canadienne chez nos athlètes.
Le COC se servira de cinq sites opérationnels pour répondre aux besoins de l’équipe olympique canadienne: le village olympique, les deux centres de performance, le centre principal de presse et, bien entendu, la maison olympique du Canada. Nos athlètes logeront au village olympique ou au centre de performance du COC à Ipanema, et d’autres seront répartis ailleurs dans d’autres secteurs.
Nous disposons d’une équipe de billetterie qui aidera à faire en sorte que les athlètes puissent assister aux compétitions de leurs coéquipiers des autres sports. Nous offrirons des services complets de santé, de sports et de technologie par l’entremise d’une équipe canadienne spécialisée en santé et en sciences. Les services de technologie de la performance du COC, offerts depuis le village olympique, comprendront une technologie d’analyse vidéo afin de capter et d’analyser toutes les performances de l’équipe olympique canadienne.
Le COC a aussi mis en place un centre de mieux-être afin d’offrir un environnement calme et détendu à Équipe Canada dans le village olympique. Tous ces préparatifs se font conjointement avec À nous le podium et les fédérations nationales de sport pour faire en sorte que chaque minute du périple de chacun des athlètes soit simple et efficace, et nous ne ménageons aucun effort.
Notre collaboration, surtout avec Sport Canada, revêt une importance particulière pour tous nos secteurs d’activité et est essentielle à notre réussite.
Dans le village olympique, le Comité olympique canadien offrira de nombreux services aux athlètes pour les aider à s'orienter ainsi qu'à se divertir entre les compétitions et l'entraînement. Nous mettrons à leur disposition un service d'information, des ordinateurs, un centre d'entraînement réservé à l'équipe canadienne, une billetterie et un accès à la couverture canadienne des Jeux. Nos spécialistes de la santé et du bien-être aideront nos athlètes à garder le cap sur la performance plutôt que sur les distractions de l'environnement olympique.
Encore une fois, nous accueillerons les athlètes, leur famille et leurs amis à la Maison olympique du Canada, un refuge bien canadien où les proches peuvent s'isoler des distractions, loin de la cohue des Jeux.
Peu de choses mobilisent autant de secteurs de notre société que les Jeux olympiques. Équipe Canada se compose d’athlètes, d’entraîneurs, de personnel de soutien technique et de chefs d’équipe, mais elle regroupe aussi des médecins et des physiothérapeutes, du personnel opérationnel, des équipes de communications et des services numériques, une équipe de l’habillement, ainsi que des services de sécurité, y compris des agents de la GRC, pour veiller à la sécurité de l’équipe olympique canadienne tandis que les forces brésiliennes se chargent de la sécurité générale de tous.
Nous travaillons aussi au plan de communications des Jeux de Rio. À l’approche de Rio, nous misons sur le solide lien entre les Canadiens et leur équipe olympique. Tout comme nous l’avons fait pour les Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi, nous annoncerons la composition de toutes nos équipes avant Rio. D’ailleurs, nous avons déjà fait l’annonce de six d’entre elles. Nous sentons que la fébrilité monte tandis que les Canadiens cherchent à connaître les récits inspirants des athlètes qui représenteront notre pays.
Nous continuons à chercher des façons créatives de rapprocher les Canadiens de nos athlètes en route vers Rio et de raconter leurs récits inspirants. Nous nous sommes engagés à faire connaître nos olympiens, et ce, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours sur 365.
Organiser la mission canadienne à Rio est une tâche colossale et complexe. Cela représente cinq ans de travail. Toutefois, nous saurons relever le défi en suivant l'exemple de courage et de persévérance de nos athlètes.
Nous sommes particulièrement ravis d’avoir cette occasion de nous adresser à votre Comité parce que le gouvernement du Canada joue un rôle crucial dans notre préparation, étant le plus important contributeur au sport du Canada et plus particulièrement à nos fédérations de sport nationales, à nos athlètes et aux entraîneurs au Canada. Nous vous sommes très reconnaissants de ce soutien. Il va sans dire que le financement continu, solide et stable provenant du gouvernement est essentiel au succès de nos athlètes d’aujourd’hui, mais aussi pour faire en sorte que les prochaines générations d’olympiens s’élèvent vers de nouveaux sommets.
La participation et l’inclusion dans le sport amateur comptent parmi nos plus grandes avenues pour favoriser une meilleure santé, l’estime de soi et le développement d’une communauté et d’une culture vibrantes. Nous devons également admettre que le sport a la vie dure, en ce moment, en raison des allégations troublantes de dopage systématique qui ont fait surface au cours des derniers mois. Nous pouvons affirmer que le Canada appuie fermement les athlètes qui tournent le dos au dopage. C’est pourquoi nous testons tous nos athlètes avant les jeux. C’est aussi pourquoi nous appuyons fermement nos partenaires, notamment l’Agence mondiale antidopage, basée à Montréal, qui travaillent si ardemment pour faire en sorte que tous puissent jouir d’un terrain de jeu juste et équitable.
Il est essentiel de protéger l’intégrité du sport afin qu’il puisse continuer à unir le monde et à transformer nos sociétés. Et il est aussi essentiel de continuer à appuyer nos athlètes dans tous les domaines de leur vie et de leur bien-être. C’est au coeur de l’idéologie du COC.
Notre travail ne se résume pas à voir à ce que les athlètes se rendent aux jeux. Nous travaillons l’année durant à divers programmes, dont certains en collaboration avec les provinces et le gouvernement, pour offrir un système sportif sain et prospère, allant du terrain de jeu jusqu’au podium.
Nous demandons à tous les Canadiens de se ranger encore une fois derrière nos athlètes tandis qu’ils rivalisent contre le monde pour la fierté de leur pays. Pour Rio, la mission du Canada est une énorme entreprise. En travaillant ensemble avec tous nos partenaires, nous assurerons la réussite de nos efforts pour soutenir le succès de nos athlètes.
Merci de nous avoir écoutés aujourd’hui. Nous serons maintenant ravis de répondre à vos questions, en anglais ou en français.
Bonjour, madame la présidente et honorables membres du Comité. Je vous remercie infiniment de me donner l'occasion de vous faire une mise à jour aujourd'hui, où j'aborderai quelques sujets: premièrement, je ferai le point sur les Jeux olympiques de Rio, deuxièmement, j'aborderai brièvement les préparatifs d'Équipe Canada et, troisièmement, j'expliquerai comment nous avons l'intention de raconter l'histoire des athlètes à tous les Canadiens d'un bout à l'autre du pays.
Avant de commencer, j'aimerais souligner le leadership solide et soutenu et l'appui financier du gouvernement du Canada et le leadership et le travail des fédérations de sport nationales et de leurs partenaires tels que Sport Canada, À nous le podium et l'Association canadienne des entraîneurs qui soutiennent nos athlètes qui compétitionneront aux jeux.
Tournons maintenant notre attention sur le document que vous avez devant vous. Nous allons le passer en revue et vous aurez à tout le moins ce document pour vous rappeler d'une partie de l'information que nous allons vous communiquer aujourd'hui. Nous allons commencer à la page 3.
Les Jeux paralympiques de Rio auront lieu du 7 au 18 septembre, et environ 176 pays et un total de 4 350 athlètes y participeront. Il y aura 23 disciplines — ce qui signifie 22 sports, car le cyclisme compte deux disciplines — et 11 jours de compétition. Ce qui est le plus important de signaler, c'est qu'il y aura 528 médailles à remporter. C'est ce sur quoi nous tournons notre attention, soit les 528 médailles, de même que sur les deux nouveaux sports qui ont été ajoutés, le triathlon et le canoë, et des athlètes canadiens participeront à ces deux disciplines.
La prochaine diapositive porte sur la composition d'Équipe Canada. À l'heure actuelle, l'équipe compte environ 155 à 160 athlètes, ce qui inclut également les guides. Comme Chris l'a mentionné tout à l'heure, lorsqu'on ajoute tout le soutien — les entraîneurs, le personnel médical, le personnel de la mission, le personnel administratif et un petit village pour rendre la participation aux jeux efficace et contribuer à aider nos athlètes —, Équipe Canada compte en tout environ 300 personnes.
La chef de cette grande équipe ne sera nulle autre que l'une de nos athlètes paralympiques qui a remporté le plus de médailles, la paralympienne qui a participé cinq fois aux Jeux olympiques, Mme Chantal Petitclerc. Grâce à son leadership et à ses nombreuses années d'expérience, elle sait ce qu'il faut pour gagner et le genre d'environnement que nous devons offrir à nos athlètes pour qu'ils puissent se surpasser sur la scène internationale.
Chris a également parlé brièvement de la séquence pour notifier les sports. C'est tout un processus, et on nous a actuellement confirmé et nommé sept sports où Équipe Canada sera représentée à Rio. Les sports restants seront nommés entre aujourd'hui et le 7 août, où nous annoncerons la séquence globale d'Équipe Canada.
Pour la majorité des sports, les athlètes sont déjà allés sur place à Rio.
Nous avons aussi collaboré de très près avec le Comité olympique canadien concernant certains sports qui sont intégrés, afin de visiter des sites et de nous familiariser avec ceux-ci, quand c'était pertinent.
Pour ces Jeux, nous avons investi beaucoup plus dans la familiarisation avec les lieux et dans les visites de sites de nos sports. En 2016, il y a eu une orientation de l'équipe à Rio, et tous nos chefs d'équipe et nos entraîneurs-chefs étaient sur place.
Nous avons pris la décision d'avoir un centre de performance très près du parc olympique. Cela nous aidera à gérer les déplacements et toutes les activités sur place.
Nous avons collaboré de près avec le consulat à Rio et avec la GRC en ce qui concerne les aspects de la sécurité en préparation des Jeux.
[Traduction]
Notre principale priorité est notre performance à Rio. Nos piliers clés, que vous verrez dans le document, sont axés sur les athlètes et sur la performance de haut niveau pour offrir des services professionnels, planifier proactivement en prévision des jeux et assurer une prestation efficace des services opérationnels sur le site aux jeux.
[Français]
Pour les Jeux de Rio, notre but est d'arriver parmi les 16 premiers pour le nombre de médailles en général. Ce but sera quand même difficile à atteindre, étant donné que le mouvement paralympique a beaucoup grossi depuis les Jeux de Londres et a pris une ampleur incroyable. Il faudrait gagner environ 30 médailles au total pour atteindre ce but.
Il y a différents problèmes à Rio, par exemple le virus Zika et la sécurité. Nous mettons des plans en place pour nous assurer que tous les risques sont gérés de façon efficace et proactive. Nous travaillons avec des partenaires comme Sport Canada et la GRC pour nous assurer que ces problèmes sont gérés à l'avance et qu'il y a des plans en place.
Maintenant, il est incroyable pour nous de rencontrer nos athlètes, et entendre leurs histoires est tout à fait inoubliable, mais les voir compétitionner, comme vous l'avez vu dans la vidéo, vous changera à jamais. Les jeux sont difficiles, mais les athlètes sont tenaces. C'est pourquoi il est important pour le Comité paralympique canadien de nous assurer que les histoires de nos paralympiens, qui sont sur le terrain ou non, sont communiquées à tous les Canadiens d'un bout à l'autre du pays.
En 2013, le Comité paralympique canadien a acquis les droits de diffusion et les droits numériques pour les Jeux olympiques de Sotchi et de Rio. Cela a mené à la création d'un consortium des médias pour la diffusion des jeux paralympiques, qui se compose de la Canadian Broadcasting Corporation/Radio-Canada, de Rogers Sportsnet, d'AMI Television, en français et en anglais, de même que des partenaires numériques comme Yahoo! Canada, SendtoNews, Facebook, Twitter, YouTube et Videogami. C'est un grand groupe. Il a assuré une couverture inédite des sports paralympiques aux Canadiens. Ces mesures ont évidemment toutes été financées par nos partenaires d'affaires au Comité paralympique.
La couverture médiatique de Rio sera sans précédent, le triple de ce que nous avons couvert pour les Canadiens à Sotchi. Il est question ici de plus de 200 heures de télédiffusion.
[Français]
Oui, j'ai bien dit 200 heures de couverture télévisuelle pour le Canada.
[Traduction]
Ce sera télédiffusé d'un bout à l'autre du pays.
Nous offrirons également aux Canadiens 800 heures de diffusion numérique en continu sur 12 canaux différents. Le contenu sera décrit pour les auditeurs ayant une déficience visuelle grâce à notre partenariat avec AMI Television et AMI-Télé. Il y aura plus de 150 moments en direct vécus par des athlètes canadiens qui seront diffusés par l'entremise des plateformes numériques d'Équipe Canada telles que Facebook et Twitter.
Pour susciter la fébrilité en prévision des jeux, Équipe Canada lancera sa campagne intitulée ParaForts. Elle mettra l'accent sur le travail acharné et l'investissement qu'il faut pour devenir un athlète paralympique d'élite. Elle présentera une variété de sports et d'athlètes que vous verrez tous compétitionner à Rio, et vous constaterez que l'entraînement porte fruit, pour ainsi dire.
De toute évidence, la campagne invitera les Canadiens à participer à un défi que nous appelons le défi ParaForts. Nous rejoindrons les Canadiens par l'entremise d'une variété de canaux et de personnes d'influence clés pour vraiment essayer ce qu'il faut pour être un athlète paralympique et ce qu'il faut pour être actifs. Notre but consistera à reproduire le défi du seau d'eau glacée que vous avez vu l'an dernier pour sensibiliser les gens au mouvement paralympique, mais aussi à amener les Canadiens à être actifs, ce qui est un objectif clé de cette campagne.
Il reste 92 jours avant les cérémonies d'ouverture des Jeux paralympiques à Rio. Vous vous demandez sans doute comment vous pouvez promouvoir Équipe Canada. Eh bien, comme le Comité olympique et Karen l'ont mentionné plus tôt, nous aurons des nominations de sport au pays d'ici les jeux en août. Nous aimerions que vous participiez et que vous souteniez vos communautés locales pour susciter l'enthousiasme lorsque nous annonçons la participation aux jeux d'athlètes de partout au pays.
De plus, nous annoncerons la liste officielle d'Équipe Canada à la fin d'août. Comme la ministre des Sports et des Personnes handicapées, l'honorable Carla Qualtrough vous le dira sans doute, Équipe Canada lancera la campagne de para-sandales, qui vendra des sandales pour contribuer au financement de l'équipe paralympique canadienne et de la prochaine vague d'athlètes qui participeront aux jeux, pour ainsi dire.
La campagne ParaForts sera lancée le 4 juillet sur la Colline du Parlement. Si vous êtes toujours à Ottawa, nous aimerions vous inviter à prendre part à ce lancement ainsi qu'au défi.
Nous avons apporté une paire de sandales pour chacun d'entre vous afin que vous puissiez les porter et inspirer tout le monde autour de vous.
Pour terminer, le sport a le pouvoir incroyable de tous vous transformer en tant que personnes, communautés et pays. J'espère que vous vous joindrez tous à nous pour soutenir et encourager nos athlètes paralympiques d'Équipe Canada en septembre.
Je tiens à vous remercier tous de m'avoir invité ici ce matin. Je vous en suis reconnaissant.
[Français]
Je m'adresse à vous à titre de secrétaire parlementaire de la ministre Carla Qualtrough. Cela me fait plaisir d'être votre porte-parole partout au Canada en prévision des Jeux olympiques. C'est une tâche que j'apprécie beaucoup.
J'aimerais vous remercier du travail que vous avez fait jusqu'à maintenant. Je tenais à le faire personnellement. Je vous souhaite la meilleure des chances pour les prochains Jeux. Continuez votre bon travail.
Nous passons maintenant à la période des questions. À la première série, les intervenants auront sept minutes, ce qui comprend la question et la réponse, alors j'aimerais que tout le monde soit le plus clair et concis possible.
Nous commençons avec M. O'Regan, du Parti libéral, pour sept minutes.
Ma question touche tout spécialement les Jeux paralympiques. J'ai remarqué que le nombre de téléspectateurs augmentait considérablement, d'une édition à l'autre. Pouvez-vous expliquer pourquoi?
Par ailleurs, est-ce que les Canadiens peuvent s'attendre à une plus grande couverture des Jeux paralympiques de Rio en 2016?
Également, est-ce que le Comité paralympique canadien a fait des démarches pour que des sports supplémentaires soient inclus aux futurs Jeux paralympiques? Pouvez-vous partager avec notre comité une courte liste des sports que le CPC voudrait voir inclure aux prochains Jeux?
Je ferai quelques observations générales avant de demander à mes collègues d'apporter certaines précisions.
Vous avez raison pour ce qui est du nombre de téléspectateurs, car l'un des plus grands défis auxquels nous faisons face en vue d'accroître la participation de personnes handicapées de partout au pays consiste à les informer des possibilités et des options.
L'une de nos meilleures nageuses paralympiques, Stephanie Dixon, qui a gagné environ 21 prix et médailles, raconte souvent qu'elle ne savait même pas que c'était possible. Elle a été amputée d'une jambe, et elle ne savait pas que c'était possible jusqu'à ce qu'elle voit un autre nageur paralympique à la télévision. C'est ce qui a amorcé sa carrière. Elle a vu l'entrevue qui a suivi. L'un de ses collègues nageurs, Benoît Huot, raconte la même chose. Nos athlètes disent sans cesse qu'ils ont entendu parler un jour d'une possibilité qu'ils n'avaient pas envisagée. C'était une stratégie très concrète, qui a commencé à Sotchi, pour faire en sorte que les gens entendent leurs histoires.
J'aimerais demander à mon collègue, Martin Richard, de parler un peu des détails et de toute la question de l'achat des droits par CBC/Radio-Canada. L'idée était d'élaborer un fort contenu stratégique en plus du partenariat extraordinairement innovateur qui consiste à avoir de multiples canaux sur les plateformes de beaucoup de nos partenaires de manière à ce qu'ils soient intégrés et qu'ils tiennent compte de nombreux spectateurs. J'aimerais qu'il en parle un peu plus parce que vous avez raison de dire que c'est probablement la principale priorité. Si nous allons de l'avant avec les compétitions et que personne ne les voit, je crains, d'abord, que les Canadiens n'apprennent pas l'histoire de nos fabuleux athlètes, mais aussi que nous n'inspirions pas ceux qui feront selon nous partie de la prochaine génération.
Comme Karen l'a mentionné, l'un des éléments clés pour nous était de faire connaître l'histoire des athlètes à la maison. Nous avons eu la chance à Vancouver de faire compétitionner nos athlètes devant des Canadiens. Comment pouvons-nous constamment faire revivre cette énergie aux Canadiens et avoir cette incidence sur eux lorsque le Canada n'est pas l'hôte des jeux? Nous avons été très déçus de la couverture accordée à nos équipes paralympiques pendant les Jeux de Londres, et nous avons donc pris l'audacieuse initiative de faire l'acquisition des droits.
Nous ne sommes pas une station de télévision ni des professionnels de ce média. Nous avons donc établi des partenariats avec les grands médias au pays et nous leur avons demandé conseil au sujet de la façon dont nous pouvons couvrir la performance des Canadiens au moyen de divers canaux, des canaux numériques pour les jeunes aux plateformes traditionnelles de diffusion linéaire.
Dans le cas des Jeux de Rio, il s'agit vraiment pour nous d'une situation idéale. Nous pouvons assurer la quantité tout en mettant l'accent sur la qualité en veillant à ce que l'histoire de la marque paralympique soit racontée de manière uniforme sur toutes les plateformes. C'est ici que le leadership du Comité paralympique a joué un rôle. Nous verrons des choses très excitantes sur le terrain de jeu, mais vous les verrez aussi à la télévision ou sur votre iPad tout au long des compétitions.
À propos de votre deuxième question qui portait sur le nombre de sports, il faut s'y prendre environ sept ans à l'avance pour pouvoir ajouter un sport au programme. Nous nous penchons maintenant sur des sports qui seraient ajoutés en 2022 ou en 2024, et nous exercerons à cette fin des pressions sur le Comité international paralympique. À titre d'exemple, les Jeux de Rio seront les derniers où la voile fera partie du programme paralympique, et on a remplacé cette fois-ci le triathlon et le canoë, et le badminton et le taekwondo seront ajoutés plus tard. C'est un processus d'examen rigoureux mené en fonction de critères, dont la longueur du terrain, la participation, la possibilité d'avoir plusieurs catégories et le handicap concerné.
Une fois que nous connaissons les disciplines qui seront acceptées, nous développons une stratégie interne afin de savoir quels sports nous pourrions promouvoir à notre avantage. En fait, le Canada brille souvent dans les nouveaux sports. Nous tentons donc de tirer profit de ces possibilités.
En ce qui concerne les Jeux d'hiver, par exemple, le para-snowboard a été essayé à Sochi. Le nombre de catégories a été augmenté. C'est un sport dans lequel nous tentons d'investir plus de temps afin de nous assurer d'obtenir plus de médailles. Comme nous vivons dans un pays où les conditions hivernales sont très présentes, les sports d'hiver nous offrent davantage d'occasions de remporter des médailles.
Nous faisons notre analyse et nous développons notre stratégie en conséquence.
J'ai lu les témoignages avant que nous n'allions à Londres. Il y avait des éléments très intéressants.
[Traduction]
J'ai lu ce que Charmaine Crooks a dit dans son témoignage. Elle a dit que même si la participation des femmes dans le sport a augmenté, il y a toujours un énorme écart pour ce qui est du leadership féminin dans le sport aux niveaux très élevés.
Nous allons manquer de temps, donc, si vous ne me donnez pas de réponse complète, vous pourriez peut-être également me faire parvenir de l'information par écrit. Je me demande quel est le nombre de femmes, sous forme de pourcentage, qui contribuent au mouvement olympique canadien et au mouvement paralympique canadien en tant qu'entraîneuses — si nous faisions une comparaison —, et le nombre de femmes qui y contribuent en tant que directrices. Je suis également curieux de savoir quels sont les programmes qui encouragent les femmes à occuper des postes de direction dans le domaine du sport.
Je vais répondre rapidement, car, pour ce qui est du leadership dans le sport, nous avons somme toute de très bons exemples au pays, comme en témoigne le leadership de Karen dans le mouvement paralympique et, bien entendu, l'apport de Tricia Smith, qui vient tout juste de prendre les rênes du comité olympique. Comme beaucoup d'entre vous le savent, la commission exécutive vient tout juste, au cours des derniers jours, de la nommer au CIO, et nous espérons tous que ce sera confirmé au début de juillet lors de la rencontre du CIO qui aura lieu à Rio.
À propos du leadership sportif au sein de notre système, les données statistiques m'échappent en ce moment, mais elles présentent une forte asymétrie favorable aux femmes. En fait, plus de 50 % du leadership en matière d'administration dans le système est assuré par des femmes.
Je n'ai pas en main nos chiffres concernant les entraîneurs.
Madame O'Neill, merci d'avoir répondu à ma première question, à savoir comment je pouvais obtenir les sandales. Je vous en suis reconnaissant.
J'ai parlé aux gens de Sport Canada et je sais quelles sont les mesures prises pour assurer la relève. Madame O'Neill, pouvez-vous nous dire quelles mesures vous prenez à cette fin?
Tout à fait. C'est pour nous un programme essentiel, surtout pour ce qui est des personnes ayant un handicap.
Par relève, on entend vaguement les athlètes qui pourraient être à environ de cinq à huit années du podium. Ce n'est pas nécessairement ainsi pour ce qui est des Jeux paralympiques et des athlètes ayant un handicap. À cause de l'engagement de nos athlètes, il arrive souvent, selon la nature traumatique ou congénitale de leur handicap, et s'ils sont en excellente forme physique et possèdent de l'expérience dans le sport, qu'ils soient admis dans le programme alors qu'ils ne sont qu'à deux ou trois années du podium.
Cela revêt pour nous une importance capitale. Nous avons mis sur pied un programme très semblable à celui utilisé par le COC pour trouver et recruter des athlètes. Le nôtre s'appelle « Paralympiens recherchés ». Le plus important pour nous est d'être en mesure de trouver et de recruter des athlètes et de leur offrir ensuite un entraînement axé sur un solide leadership technique ainsi qu'un environnement d'entraînement quotidien de qualité, à savoir des installations accessibles et de l'équipement approprié.
Quand nous parlons de la prochaine génération, la possibilité d'élaborer une vision à long terme pour appuyer la participation jusqu'au podium est pour nous de la plus haute importance, car nos programmes, nos ressources et notre capacité sont actuellement davantage axés, je dirais, sur cette fenêtre étroite qui mène au podium. C'est pour cette raison qu'il est important que nous ayons cette vision à long terme.
Nous avons déjà tenu quatre éditions de notre programme Paralympiens recherchés. Ces quatre éditions ont permis de trouver environ 64 % des nouveaux athlètes. Cela a donc été extrêmement positif.
La prochaine question sera pour les deux groupes de témoins.
J'ai eu le privilège de me rendre à Rio où je me suis rendu compte que je devais surmonter toutes sortes d'obstacles — pas seulement des questions consulaires et de visa, mais aussi des questions de santé, comme le risque de contracter la fièvre jaune et la dengue. À l'époque, le virus Zika n'était pas un problème.
Je me demande si les deux groupes peuvent parler des mesures et des précautions qu'ils ont prises.
Je vais commencer et je vous donnerai ensuite la parole, Karen.
Tout d'abord, et c'est important, la santé et la sécurité de nos athlètes et de nos entraîneurs est toujours, pour tous les membres de notre équipe, notre priorité lorsque nous nous préparons à nous rendre à des jeux.
Nous avons la chance d'avoir un grand leader au sein de la communauté médicale et de notre mission olympique. Depuis mon arrivée il y a six ans, le Dr Bob McCormack travaille avec nous. En tant que médecin hygiéniste en chef, il assure une grande continuité à l'équipe olympique, jeux après jeux, et il a noué de nombreuses relations aux plus hauts niveaux partout dans le monde, ce qui lui permet non seulement de suivre la situation en matière de santé et de sécurité, mais aussi de participer activement aux conversations à ce sujet.
Nous sommes grandement rassurés par l'information que nous fait parvenir le comité d'organisation des Jeux de Rio et que nous donne directement notre médecin hygiéniste en chef, ainsi que par les mesures que nous avons prises pour atténuer les risques.
Bien entendu, nous avons vu des manchettes au cours des derniers jours qui, je crois, pourraient inquiéter pratiquement tout le monde, mais, selon l'information que nous obtenons, la situation est bien maîtrisée, et les récentes déclarations de l'Organisation mondiale de la santé indiquent que l'OMS est certainement du même avis, malgré certains propos tenus par la communauté médicale internationale dans son ensemble.
Comme le savent probablement la plupart d'entre vous, l'OMS a convoqué une réunion qui aura lieu plus tard en juin à Genève pour en discuter davantage, mais je répète que les propos rassurants tenus par notre équipe médicale et les autorités internationales nous inspirent confiance.
Je suis du même avis. Chris a parfaitement bien décrit la situation.
Pour revenir à ce qui a été dit plus tôt concernant le moment où nous commençons notre planification, nous nous préparons déjà aux trois prochains jeux, et Rio retient sans aucun doute notre attention depuis au moins les six dernières années.
Une partie de la planification des jeux consiste non seulement à déterminer le nombre de valises, de gilets et d'entraîneurs que nous devons faire venir et soutenir au village des athlètes, mais aussi à évaluer continuellement les risques liés aux variables pouvant avoir une incidence sur l'équipe. Cette évaluation commence avec la planification, même bien avant les jeux, au cours des cinq ou six années qui les précèdent. Les préoccupations en matière de santé, de sécurité et de salubrité de l'eau sont toutes abordées dans le cadre de notre planification, ainsi que la gestion et l'atténuation des risques.
Je vais aussi donner suite aux propos de Chris concernant la nécessité de faire venir un petit village. Le Comité olympique canadien, le consulat canadien, les autres organismes fédéraux associés et nous entretenons une relation de travail très étroite et très forte pour avoir des données exactes de même que la capacité et le système nécessaires, comme l'a souligné Catherine en discutant de la façon dont nous envisageons notre capacité d'intervention en cas d'urgence et notre gestion des problèmes, afin de pouvoir intervenir immédiatement au besoin.
Nous avons entendu parler dans les nouvelles d'un certain nombre d'athlètes qui ont dit qu'ils n'iraient pas aux jeux, et c'est un choix personnel.
Comment allez-vous remplacer ces personnes à mesure que vous apprenez leur choix? Si un athlète doit se désister le dernier jour, comment allez-vous le remplacer?
Nous soumettons une liste d'athlètes potentiels au comité d'organisation aux fins d'étude, et nous laissons ensuite les fédérations nationales de sport se charger du reste, car elles ont toutes leurs propres processus indépendants, qui n'ont rien à voir avec nous, pour nommer des athlètes et des entraîneurs pour leur équipe.
C'est un processus qui fait l'objet de délais fixes qui prendront fin en juillet. Grâce au travail que nous faisons avec nos fédérations nationales de sport pendant les nombreux mois précédant les jeux, le nom de tous nos athlètes potentiels figure sur la longue liste que nous remettons au comité d'organisation, et nous laissons ensuite les fédérations nationales de sport s'occuper de la question jusqu'à la fin du délai.
Notre façon de procéder est très similaire du fait que les longues listes sont soumises plusieurs mois à l'avance. À ce stade-ci, aucun athlète n'a décliné l'invitation à participer, mais je souligne qu'il n'y a pas seulement que les athlètes. Si vous vous souvenez des chiffres que j'ai donnés, notre équipe comprend environ de 155 à 160 personnes, mais pour la soutenir, nous avons une mission de soutien technique et les gens chargés des opérations, qui font passer le chiffre à 300. Notre préoccupation se rapporte à l'ensemble de l'équipe.
Pour ce qui est de la diffusion de l'information, nous nous assurons également que tous les membres de l'équipe comprennent bien l'ampleur du problème et ses répercussions, et savent que nous appuierons — sans réserve — leur décision. Nous les soutenons à tous les égards avec l'information disponible pour qu'ils prennent la décision qui leur convient le plus.
Je vous remercie d'être parmi nous ce matin. De toute évidence, nous approchons à grands pas des prochains Jeux. Il y a certainement chez vous un compteur qui marque les minutes entre maintenant et cet événement.
Le fait de vous recevoir a certainement pour effet d'encourager nos athlètes quant à leur performance. Chaque fédération a ses athlètes. Je vois votre rôle un peu comme celui d'un imprésario qui s'assure que tout est en place pour une performance idéale.
Monsieur Myles, madame Gosselin-Després, les médias nous décrivent la situation là-bas, notamment en ce qui touche le contexte social et la santé. J'aimerais savoir comment tout cela influence l'entraînement et la préparation en vue de la performance. Comment réussit-on à maintenir la concentration de nos athlètes?
J'espère avoir le temps, tout à l'heure, de vous poser des questions sur des sujets plus délicats, bien que je m'attende plutôt à recevoir des réponses à ces questions après la tenue des Jeux. Je pense effectivement qu'on ne doit pas traiter de tous les sujets avant la tenue des Jeux, pour ne pas nuire à la performance.
Bref, que ce soit pour vous, vos athlètes ou vos fédérations, comment la situation actuelle telle qu'elle est rapportée dans les médias touche-t-elle la préparation et l'entraînement?
À mon avis, le plus important est de transmettre toute l'information nécessaire à nos fédérations sportives pour qu'elles puissent déterminer ce qui pourrait distraire leurs athlètes. Chaque individu réagit différemment à un scénario donné. Nous misons vraiment sur la proactivité pour que les chefs d'équipe aient l'information et la filtrent en analysant tous les problèmes inhérents, qu'ils soient bons ou mauvais, et pour qu'ils gèrent leurs athlètes de la façon la plus efficace possible. Du filtrage d'information, des breffages, de l'éducation, c'est ce que nous faisons. Je pense que c'est la meilleure façon de procéder.
En outre, nous avons fait beaucoup de simulations avec des athlètes sur les sites de Rio. Cela les aide déjà à comprendre l'environnement et à connaître un peu le fonctionnement de la ville. Oui, il va y avoir de la circulation; oui, il y a des plages et des attraits touristiques. La gestion des distractions est un élément que nous prenons très au sérieux. Nous nous employons à déterminer ce qui va distraire ou non les athlètes et à mettre sur pied des plans de proactivité en ce sens.
Il s'agit du même processus de notre côté, pour ce qui est de la préparation. Le terme qui me vient à l'esprit est « travail d'équipe ». Nous parlons des fédérations, mais il y a vraiment toute une collaboration. On peut penser ici à Sport Canada et à l'organisme À nous le podium. Ce sont des groupes qui soutiennent vraiment les fédérations et les athlètes. Le travail des entraîneurs est effectivement important, mais dans le contexte de la préparation, toute l'équipe de soutien autour de ces athlètes est également cruciale.
Dans le cas de Rio, mais aussi de la majorité des Jeux, la familiarisation avec les lieux, soit les visites préparatoires, représente environ cinq ans de préparation. Les athlètes, dans la majorité des sports, sont allés à Rio pour une étape préparatoire. Il y a une préparation de minute en minute pour les Jeux. En ce sens, les athlètes ont une perspective très précise.
Pour ce qui est des enjeux politiques ou internationaux, nos athlètes étant des individus assez particuliers, vraiment concentrés sur la tâche, notre devoir est vraiment de faire en sorte que l'environnement soit le plus sécuritaire possible afin de favoriser leur performance. Les athlètes sont habitués à de telles réalités. Ils voyagent année après année. Le processus pour se rendre aux Olympiques représente à peu près 12 ans de travail dans la vie d'un athlète. Il s'agit vraiment du cumul de toutes ces expériences.
Enfin, je veux souligner qu'aucun athlète canadien n'a signifié son intention de ne pas aller à Rio en raison de la situation actuelle.
Nous avons lu notamment que la vente de billets pour assister aux épreuves sportives n'était pas fantastique présentement. Je ne sais pas si c'est le cas pour les deux Jeux.
Cela peut-il avoir une incidence sur la qualité de l'accueil et les services qui vous seront prodigués?
Honnêtement, il n'y a pas d'inquiétude à avoir en ce sens. Il faut voir la réalité des différents Jeux qui se sont tenus. On peut penser aux Jeux panaméricains de 2015, qui ont eu lieu à Toronto. À mon avis, c'est le meilleur exemple qui soit, plus près de chez nous. Les mêmes propos avaient été exprimés préalablement à la tenue des Jeux et certaines craintes avaient été soulevées. Or, comme vous avez tous pu le constater, ce fut un succès incroyable.
Je dirais que la situation n'est pas inquiétante. D'ailleurs, nous avons tout l'appui du comité organisateur avec qui nous collaborons de très près. Des Canadiens travaillent au sein de cette organisation. Il s'agit d'un mouvement international solide. Bref, il n'y a pas d'inquiétude à avoir de ce côté.
La nomination potentielle de Mme Tricia Smith au Comité international olympique ne serait-elle pas une motivation additionnelle et un motif de fierté pour nos athlètes, étant donné qu'elle est elle-même une athlète?
Notre présidente représente non seulement les athlètes, mais tout le monde: les employés, tous les leaders et les gens qui croient au mouvement olympique. On a besoin de personnes comme elle au Canada, mais aussi à l'international. Compte tenu de tout ce qui se passe actuellement, on voit la place que Mme Smith prend déjà. Cette place n'est pas uniquement attribuable à sa nomination comme présidente, mais également au cumul des années. Elle était déjà très impliquée à l'international en aviron.
Cela m'amène à la question qui turlupine beaucoup de gens. Je ne m'attends pas à une réponse aujourd'hui. Il y a des sujets qu'il vaut mieux traiter plus tard.
Mme Smith arrive avec un vent d'air frais de motivation. J'espère qu'à l'automne, après les Jeux, le Comité olympique canadien pourra faire un bilan de la tempête qu'il y a eu.
Comme vous l'avez très bien évoqué, les athlètes ont l'habitude des grands défis et des plans à long terme. M. Brassard, qui est certainement un des meilleurs ambassadeurs de tous les sportifs, jette l'éponge en disant qu'il vaut mieux qu'il parte. Cela a beaucoup perturbé les gens. Je m'attends à ce que quelqu'un nous explique pourquoi ce gars a choisi de vivre cela seul. Il est parti avec son ballon de questions troublantes en disant qu'il était mieux de partir, qu'il n'en parlera pas tout de suite et qu'il laisse ses collègues sportifs faire leur travail.
On s'attend à ce que le Comité olympique canadien nous donne une réponse claire, mais pas tout de suite. Je trouve qu'il est très important de ne pas déranger les gens avant leur performance.
Ma question s'adresse aux représentants du Comité paralympique canadien.
Vous avez acheté les droits. Est-ce que les organisations paralympiques de tous les pays ont acheté les droits pour les revendre à des diffuseurs?
Nous espérons que d'autres pays n'ayant pas nécessairement de bonnes cotes d'écoute regarderont notre modèle. Nous sommes toujours prêts à partager nos idées avec eux.
Mes questions porteront sur le virus Zika. Monsieur Kitchen en a posé plusieurs, et vous nous avez dit que vous êtes généralement d'avis que nos athlètes seront en sécurité selon les meilleures données fournies par vos professionnels de la santé publique et vos médecins.
Comme réponse complémentaire, pourriez-vous nous donner des exemples précis du genre de conseils que vous donnez à nos athlètes pour atténuer les risques auxquels ils seront exposés et auxquels seront exposés leurs êtres chers de retour à la maison? Pouvez-vous juste nous donner quelques exemples précis?
Nous avons essentiellement un certain nombre de moyens pour atténuer le risque, comme se vaporiser régulièrement d'insectifuge, de chasse-moustiques. Nous leur disons également que s'ils ne se sentent pas à l'aise, ils devraient porter des manches longues et des pantalons. Ce sont des précautions de ce genre.
Nous nous assurons également auprès du comité d'organisation que le village sera climatisé. Nous essayons de nous assurer que les fenêtres seront fermées et qu'on insistera vraiment sur l'observation de certaines de ces consignes. De plus, nous voulons évidemment que les médecins d'équipe expliquent très bien à tous les athlètes dans quoi ils s'embarquent, et notre médecin hygiéniste en chef travaille avec tous les médecins d'équipe pour expliquer certains de ces risques et des moyens d'atténuer ceux qui pourraient inquiéter les athlètes.
J'ajouterai seulement que le comité d'organisation est évidemment le principal responsable. Nous avons tous entendu personnellement parler de mesures d'atténuation prises par le comité d'organisation sur le terrain. Il y a eu beaucoup de pulvérisation et de travail fait autour des installations gérées par le comité.
Sinon, les directives plutôt strictes que nous donnons à nos athlètes, à nos entraîneurs et à tous les membres de notre équipe pour les orienter sont généralement de nature préventive. Nous avons de nombreuses occasions d'échanger avec eux à ce sujet. Nous organisons des séminaires pour nos athlètes et nos entraîneurs. Au cours des dernières semaines, nous avons tenu notre séminaire de préparation de l'orientation de l'équipe, auquel ont assisté la plupart des membres de notre équipe. Ces séminaires nous donnent l'occasion de les informer sur toutes les questions liées aux jeux, y compris la sécurité et la santé. Nous organisons aussi des séances d'orientation qui se tiendront avant le départ de l'équipe ainsi qu'à son arrivée à Rio.
Toutes ces rencontres nous permettent de leur donner des directives strictes concernant les mesures préventives. Ensuite, nous comptons évidemment sur l'Organisation mondiale de la santé et les autres organisations qui recommandent au Brésil de prendre des mesures préventives pour ceux qui pourraient être disposés à faire venir leur famille ou ceux qui participent et qui pourraient souhaiter en avoir une après Rio. Nous réfléchissons à des directives très directes et très strictes en matière de planification familiale, et nous donnons évidemment des conseils à nos athlètes et aux membres de notre équipe de mission.
L'un des aspects particuliers des jeux de 2010, à Vancouver, a été un partenariat entre — j'ai oublié le nom du diffuseur officiel — et le Réseau de télévision des peuples autochtones. Je pense que ç'a été fantastique pour joindre d'éventuels athlètes autochtones.
A-t-on envisagé, cette fois-ci, de faire de même ou envisagera-t-on de le faire?
Pour autant que les Jeux paralympiques sont concernés, je pense que c'est une excellente idée. Visiblement, notre consortium grandit. De plus en plus de partenaires se joignent à nous, et c'est une occasion unique pour nous d'examiner la possibilité de présenter plus d'heures de reportages aux Canadiens.
Voulez-vous parler plus particulièrement des sports dans lesquels nous allons participer et exceller, ou plutôt du nombre d'hommes comparativement au nombre de femmes?
En ce qui nous concerne, nous allons avoir une grande représentation féminine à cette édition des Jeux. Je crois que cela va probablement ramener le rapport à presque 50-50, étant donné que nous avons des équipes qui se sont qualifiées du côté féminin, notamment en goalball et en volleyball assis, alors que, du côté des hommes, elles ne se sont pas qualifiées. Cela devrait nous amener à un plus juste équilibre, comparativement à des éditions précédentes des Jeux.
En ce qui a trait aux sports où nous devrions compter plus de participants, il y a l'athlétisme, la natation, le cyclisme, de même que les sports d'équipe, dont le basketball et le rugby en fauteuil roulant.
Généralement, en ce qui nous concerne, les statistiques sont les mêmes, soit à peu près 50-50. Il y a vraiment eu un progrès important. Tout un travail a été fait en ce qui touche les sports d'équipe. À Londres, deux de nos équipes s'étaient qualifiées, tandis que cinq équipes se sont déjà qualifiées à l'heure actuelle, et il est possible que d'autres équipes s'ajoutent. Il reste encore des épreuves de qualification, notamment pour les équipes masculines de rugby et de basketball.
Comment le Comité paralympique canadien va-t-il s'assurer de la couverture des Jeux dans les deux langues officielles, au Canada et à l'étranger? Comment allez-vous faire en sorte que la dualité linguistique soit respectée?
Le Comité paralympique canadien est fier du fait qu'il y aura au-delà de 40 heures originales de diffusion en français, avec la participation de Radio-Canada et de notre partenaire AMI-télé. La diffusion dans les deux langues officielles est très importante, mais nous croyons aussi important de rendre le contenu disponible aux non-voyants, d'avoir une description verbale des compétitions sportives. De cette façon, tous les Canadiens peuvent avoir accès aux émissions dans les deux langues officielles, y compris les non-voyants par l'entremise des services d'AMI-télé et AMI-tv.
Le nombre d'heures de diffusion originale sera de 60 en anglais et de 40 en français. Au total, il y aura 200 heures de diffusion, car il y aura de nombreuses reprises.
Chris, je vous demande des réponses courtes. Je partagerai mon temps avec M. Maguire.
D'abord, à Regina, votre conseil d'administration compte quelques nouveaux membres. Je vous en félicite. Je pense que le Comité olympique canadien a bien fait de miser sur la diversité. Encore une fois, bravo! Il fallait du sang neuf. Vous pouvez dire mission accomplie.
Je viens de la Saskatchewan. À Rio, nous aurons une médaillée d'or, Brianne Theisen-Eaton. Elle s'est mariée, mais depuis le temps que je suis dans le domaine des sports, je constate que certains de nos meilleurs athlètes préfèrent la NCAA à nos centres de sports de haut niveau.
Dans ce cas-là, très bien, Brianne se présentera au rendez-vous, et nous savons qu'elle remportera l'or ou l'argent, mais comment retenir nos athlètes d'aller aux États-Unis?
Quelle excellente question! J'essaierai d'être aussi bref que possible.
Tout d'abord, je suis absolument d'accord avec vous sur le conseil d'administration. Nous revenons d'une retraite à Halifax, qui a eu lieu au cours de la dernière fin de semaine, où tous ses membres ont apporté une contribution majeure, en particulier les nouveaux, qui, dans leur cas, a été très visible et très remarquée. Encore une fois, je partage vos sentiments.
L'affiliation des athlètes à la NCAA est en même temps une bénédiction et une malédiction. C'est probablement l'un des systèmes collégiaux les mieux développés dans le monde, sinon le mieux développé. Elle offre donc à nos athlètes l'occasion d'en profiter énormément et de profiter du niveau plus élevé de compétition.
Cela étant dit, beaucoup de nos provinces, comme vous le savez bien, sont engagées et elles ont investi dans ces centres beaucoup de temps, d'énergie et d'argent.
Comme vous le savez peut-être bien, le Comité olympique canadien, dernièrement, a fourni un appui exceptionnel à tous ces centres, de partout dans le pays, en injectant 3 millions de dollars dans leurs programmes et, dans une moindre mesure, dans leurs opérations, ces quatre dernières années. Pas plus tard que pendant la dernière fin de semaine, nous avons accueilli à une réunion du conseil d'administration un représentant du réseau COPSIN, qui est venu nous parler de notre collaboration future. Nous envisageons sérieusement cette éventualité pour notre plan stratégique des quatre prochaines années.
Je sais que jusqu'ici, cette année, cinq de nos équipes seront au rendez-vous et qu'il pourrait y en avoir plus; l'équipe masculine de volleyball vient de se qualifier. Cependant, l'argent d'À nous le podium, pour les sports qui n'y sont pas... De fortes sommes vont au baseball et au softball aussi, et je sais que, dans quatre ans, nous aurons des équipes, mais il semble qu'À nous le podium récompense vraiment nos médailles, comme celles du canoë.
Certains des sports peu pratiqués dans notre pays semblent en profiter en raison des médailles d'or et d'argent remportées, comme en aviron et en canoë, au détriment de nos sports pour lesquels on essaie d'être admis.
Oui. Je tiens d'abord à reconnaître la contribution très importante de l'État fédéral, par l'entremise de Sport Canada, à À nous le podium et la collaboration de Sport Canada à notre travail pour À nous le podium. Je suis très fier de faire partie du conseil d'administration.
Le pays a décidé, il y a plus de 10 ans, d'adopter l'établissement de cibles comme stratégie avouée pour le sport de haut niveau. Je pense que, d'après l'opinion du plus grand nombre, cette stratégie l'a bien servi, mais, en même temps, ç'a été au détriment des sports qui, sinon, tirent le diable par la queue, sur le plan des opérations ou celui du développement des futurs athlètes. Nous passons beaucoup de temps à en discuter entre nous.
Vous savez probablement que Sport Canada, sous la gouverne du ministre, entreprend un examen de cette stratégie touchant l'ensemble du sport. Nous participons tous à cette discussion très stimulante qui devrait aboutir à de bons résultats vers la fin de l'année.
Le Canada a décidé de ne pas tenir de Jeux olympiques d'été en 2024. Nous verrons si Los Angeles les obtiendra, mais 40 années se sont écoulées depuis la tenue des derniers Jeux olympiques d'été dans notre pays. Je sais que Vancouver et Calgary ont eu ceux d'hiver, et il en est question aussi pour Québec, mais je pense que notre prochain objectif devrait être les jeux d'été, puisque, tout en sachant que notre pays peut être perçu comme peuplé de participants aux Jeux olympiques d'hiver, je pense que les jeux d'été seraient notre prochain objectif le plus valable, selon ce qui arrivera à Los Angeles.
C'est une question. Est-ce que vous préféreriez les jeux d'été à ceux d'hiver. Les participants aux jeux d'été se sentent maintenant quelque peu négligés, je le dis franchement, vu tout l'argent que nous consacrons à nos programmes d'hiver.
Je dirai seulement que, bien sûr, cette décision ne dépend pas de moi. Elle fait partie d'un processus plus important que nous avons lancé.
Comme vous le savez peut-être, nous avons sondé les intentions de sept villes du pays. Je pense qu'elles nous ont toutes répondu. Dans les mois à venir, nous évaluerons d'abord si le fait d'accueillir ou de ne pas accueillir les Jeux olympiques est une bonne décision stratégique pour le pays, puis il s'agira pour nous de prendre une décision pour ceux d'été ou d'hiver, ou aucun des deux.
J'ai une question très importante, à laquelle je vais demander aux représentants des deux comités de répondre.
Quelles améliorations pourriez-vous proposer au gouvernement d'apporter en vue des prochains Jeux olympiques? Vous avez vécu certaines expériences, vous n'en êtes pas à vos premiers Jeux. À ce moment-ci de la préparation aux Jeux de Rio, quelles améliorations pourraient être apportées en prévision des Jeux suivants? Il doit y avoir des défis à relever qui demandent de l'aide.
À une échelle très « macro », je dirais qu'il est très difficile de concilier les mesures fédérales et celles des provinces, parce qu'une partie tellement importante de notre système, qui va du début du cheminement de nos athlètes jusqu'au podium est directement reliée aux systèmes qui partent de nos provinces et qui débouchent sur le niveau national. Je dirais que l'harmonisation entre les deux serait la priorité — sur le plan du financement, sur celui de certains développements techniques et du leadership et, aussi, entre certains de nos excellents centres qui ont été créés dans certaines provinces, comme conséquence des Jeux, ainsi qu'entre ceux qu'on construit maintenant. À tous ces centres, je lance le message d'être accessible à tous.
Eh bien oui, je vais surtout parler d'investissement financier.
Visiblement, nous sommes en concurrence avec les autres pays. Nous voulons toujours faire extrêmement bien et nous exerçons des pressions sur notre fédération, mais nous restons en retard par rapport à eux, en ce qui concerne le financement global du sport. Nous devons donc améliorer le financement des organisations sportives nationales. Elles ont besoin de la souplesse nécessaire pour embaucher les meilleurs entraîneurs mondiaux, de faire de ceux qui viennent d'ici les meilleurs du monde, de ne pas être obligées d'en embaucher à l'étranger. Nous devons posséder les ressources qui nous permettront d'exécuter un programme équivalent à ceux des autres pays, si nous voulons atteindre le sommet.
J'ajouterais seulement que je pense que la discussion sur l'harmonisation a été notre priorité à tous, ces dernières années notamment — même, dans notre contexte, au cours des derniers mois. Eric y a consacré beaucoup de travail, pas seulement dans notre système de sports à haut niveau, à l'échelon fédéral, mais aussi dans ses discussions avec les organismes sportifs des provinces, afin de chercher à intégrer la stratégie de sports à haut niveau dans ces provinces. Vous savez peut-être que nous avons annoncé un accord de collaboration avec la Colombie-Britannique, et Eric et son équipe ont rallié plusieurs autres provinces sur ce sujet important.
Je pense que l'examen de l'établissement des cibles sera une opération intéressante, qui assoira sur une base très solide notre future collaboration pour établir ou rétablir notre stratégie pour le sport de haut niveau. D'accord, pour continuer de compétitionner aux plus hauts niveaux dans les sports d'hiver et d'été, nous devons tous trouver des solutions originales pour financer et appuyer nos athlètes et nos fédérations sportives nationales.
Je tiens à vous dire à tous que, personnellement, je n'ai jamais été plus optimiste que maintenant sur la situation du sport au Canada. Un avenir très radieux l'attend. Ces deux organisations sont plus fortes que jamais. Financièrement, nous bénéficions d'un appui incroyable et sans précédent, au comité olympique, de la part de nos partenaires en marketing, selon des modalités que nous n'avons même pas encore annoncées aux Canadiens. Je peux vous dire que cet appui se maintient comme jamais auparavant.
Si on ajoute à cela le bon travail de notre conseil d'administration, les mesures que nous avons prises, ces derniers mois, pour régler des questions de gouvernance et des problèmes touchant la femme et le sport ainsi qu'un certain nombre de questions dont vous avez été informés, je me sens très sûr et très à l'aise et, après une fin de semaine très fructueuse avec notre conseil d'administration, je sais qu'ils se sentiront de même.
Je tiens à vous dire à vous et à tous les Canadiens que je pense que nous devrions être très optimistes sur le rôle important que le sport jouera dans notre pays dans les années à venir. Nos athlètes nous inspirent de manière exceptionnelle à cet égard.
Une très petite question, si j'ai un autre moment, concernerait l'éducation. Que faisons-nous pour rappeler à nos jeunes écoliers d'être conscients de ce qui se passe et de considérer ce qui se produit comme des occasions à saisir?
Quand j'étais écolier, nous suivions les Jeux olympiques à la télé tous les deux ou quatre ans, mais que fait-on à l'école pour les promouvoir?
Tout d'abord, nous avons tous les deux parlé de l'importance de raconter le parcours de nos athlètes, pas seulement une fois tous les deux ou quatre ans, dans le contexte des jeux d'hiver ou d'été, mais tous les jours de l'année. Il est certain que nous avons observé la croissance dynamique de nos deux organisations relativement au récit du parcours des athlètes et la commercialisation de nos athlètes et de nos marques, respectivement.
Nous le faisons d'un certain nombre de façons: numériquement, bien sûr, dans un monde qui met en contact littéralement nos athlètes et les jeunes Canadiens, mais nous avons aussi, au Canada, mis en place des leaders mondiaux de l'éducation, de la jeunesse et de l'engagement envers la collectivité, depuis 1988. Tout a commencé par un programme scolaire lancé à l'époque, qui s'est poursuivi pendant toutes ces années et à l'égard duquel nous sommes même plus engagés maintenant. Je pense qu'une partie de notre travail actuel et des années à venir continuera à alimenter ce programme.
Je me hasarderais à dire que ce que nous faisons dans les écoles reste ponctuel, c'est-à dire que ça coïncide avec les Jeux olympiques et la période immédiatement avant ou après. Je ne constate aucune intégration réelle dans les programmes scolaires qui soit poussée comme j'aimerais la voir.
Je comprends, c'est ce que nous voudrions aussi. Même s'il n'est pas toujours vrai qu'ils n'en tiennent pas compte, l'adoption de notre curriculum dépend de la bonne volonté des conseils scolaires de partout au pays, mais nous le mettons à leur disposition à de multiples niveaux.
La question de M. Samson était très intéressante. En effet, pourrait-on faire quelque chose pour améliorer la promotion des Jeux auprès des élèves dans les classes? Vous avez fait référence à une plateforme disponible pour les écoles. Cela s'applique-t-il aussi aux enfants qui sont dans un autre contexte que celui-là? Y a-t-il des initiatives qui ont réussi à faciliter le sport dans certaines provinces?
Oui et je répéterais une grande partie des propos de Chris concernant l'importance de la question.
La question de l'égalité des sexes s'est posée plus tôt. C'est une période critique, particulièrement à trois ou quatre ans à dix ou onze ans, par exemple, chez les filles. Si une fillette n'est pas active avant l'âge de dix ans, sa probabilité de l'être à vingt-deux n'est que d'environ 10 %. Ensuite, quand on tient compte de cette question et de celle de la culture, en même temps que d'autres antécédents et du handicap physique, le taux diminue encore.
Pour répondre à l'observation de Chris, nous avons tous les deux de magnifiques programmes scolaires. L'un de ceux que nous avons examinés est la mise sur pied d'un programme sur les habiletés motrices fondamentales, parce que les jeunes enfants, particulièrement pour certaines d'entre elles, ont besoin d'y être initiés de façon très ciblée. Particulièrement du point de vue de l'invalidité, il y a souvent exclusion dès le départ et nous devons nous assurer qu'elle ne se maintient pas parallèlement.
Que pouvons-nous faire? Nous pouvons parler beaucoup des liens et de l'harmonisation. J'en ferais probablement la priorité. Encore une fois, dans leur travail auprès des provinces, les comités olympique et paralympique canadiens, il s'agit pour eux de pouvoir examiner ces partenariats profondément établis et de souligner à grands traits l'importance de l'activité physique journalière et d'une activité physique appropriée, non seulement dans notre système scolaire, mais aussi dans les sports que nous pratiquons pour que, à cet âge critique, il y ait une sensibilisation à la façon d'accroître la participation et d'obtenir une mobilisation authentique et complète de tous les secteurs.
Oui. Il y a déjà des progrès de ce côté et il existe des programmes. En ce qui concerne le Comité olympique canadien, on peut penser au programme Camp des recrues RBC. La compagnie Canadian Tire s'implique aussi.
Nous travaillons en étroite collaboration avec ces partenaires.
Ce n'est pas l'offre de programmes qui fait défaut. Il y a d'excellents programmes. Il s'agit de savoir collaborer pour les mettre à exécution. Une des clés du succès réside dans le fait que nous collaborons beaucoup, tant avec l'équipe de Sport Canada qu'avec les provinces et les territoires. Souvent, il faut tenir compte des réalités propres aux différents champs de compétence; vous connaissez tous ces réalités, vous êtes des experts plus que moi dans ce domaine. Nous sommes axés sur la collaboration, et nous sentons vraiment une ouverture de la part de la majorité des provinces et des territoires. Les choses progressent.
La façon dont des organisations comme la nôtre travaillent en collaboration permet de huiler le système en ce qui a trait à ces responsabilités. Nous faisons appel à des athlètes pour qu'ils agissent comme ambassadeurs; ils ont joué un rôle incroyable auprès des jeunes. Nous avons des stratégies communes et nous voyons une amélioration.
Concernant ce programme d'ambassadeurs, si nous pouvons faire quelque chose, n'hésitez pas à nous le faire savoir. Nous voulons que les exemples de vos athlètes inspirent les jeunes.
Dans le domaine du marketing, une chose me turlupine beaucoup. L'intérêt des annonceurs envers les Jeux paralympiques est souvent plus faible et, en général, on en fait une moins bonne couverture. Pourtant, on constate maintenant que les gens aiment beaucoup voir les médias relater les histoires de dépassement de soi et les croisades des personnes pour atteindre un objectif. Tous les athlètes se dépassent, mais les vôtres ont des histoires particulièrement touchantes.
Vous avez décidé d'acquérir les droits et d'offrir la licence aux plus offrants, au meilleur forfait. Peut-on faire quelque chose pour stimuler l'intérêt des grands diffuseurs? M. Overholt parlait de partenaires de marketing. J'ai l'impression que c'est la clé.
Au cours des trois dernières années, nous avons constaté une volonté chez les entreprises non seulement de contribuer au succès de l'équipe paralympique, mais également de s'associer aux valeurs des athlètes. Nos athlètes obtiennent de bons résultats dans leurs compétitions. Tout ce bagage d'histoires a véritablement un effet positif sur le public. Très souvent, au lieu de parler d'un produit, une publicité parle des valeurs de nos athlètes. On les présente en tant qu'ambassadeurs justement pour faire cette association.
Pour nous, la plateforme est importante. Il faut présenter cette plateforme à la télévision ou dans les canaux numériques afin d'inciter ces commanditaires à en faire davantage. Évidemment, plus ces entreprises en feront, plus cela favorisera la promotion du mouvement. Les entreprises mettent donc en avant leurs valeurs, et non pas seulement un produit comme tel.
Merci, monsieur Nantel. Vous aviez dépassé le temps qui vous était imparti.
Merci beaucoup. J'aimerais remercier les témoins du Comité olympique canadien et ceux du Comité paralympique canadien d'avoir comparu aujourd'hui devant le Comité.
Dans les années 1980, lorsque j'étais très active au sein des associations médicales canadiennes et provinciales, nous avions tenté d'introduire une heure quotidienne d'éducation physique de qualité dans les provinces et dans les écoles, et nous n'avions pas réussi. J'espère que vous aurez davantage de succès avec vos programmes, car comme M. Nantel l'a dit, je crois que les sports ont la capacité d'inspirer toute une génération de Canadiens. Ces jeunes peuvent tirer des leçons des sports et y puiser de l'inspiration.
Juste le fait que les jeunes participent à de saines activités est très important sur le plan de la santé. Qui sait? Il se peut que vous trouviez d'excellents athlètes dans ce groupe, mais la valeur intrinsèque de la participation aux sports, c'est que cela contribuera à favoriser la santé des collectivités et à réduire le nombre de gens malades. Il sera alors possible de faire la promotion de la santé et de mener des activités de prévention.
J'aimerais encore une fois vous remercier. J'aimerais aussi vous rappeler de bien vouloir envoyer au greffier tous les renseignements que vous avez sur la question de la différence entre les sexes soulevée par Mme Dabrusin. Nous pourrons les distribuer aux membres du Comité lorsque nous les recevrons.
J'aimerais également ajouter que vous ne recevrez pas les sandales immédiatement, car je crois que notre greffier veut s'assurer de trouver la bonne taille; il ne faudrait pas que vous marchiez chaussés de sandales trop petites ou trop grandes.
Merci beaucoup. Nous avons été très heureux de vous recevoir.
Nous devons reprendre la séance. Je demanderais aux membres du Comité de reprendre leur place. Merci.
Nous nous réunirons à huis clos pendant une partie de la réunion, mais présentement, à moins que Mme Dabrusin n'ait une objection, nous traiterons sa motion pendant la séance publique.
Essentiellement, Mme Dabrusin a proposé une motion ainsi libellée...
Nous cherchons votre motion, madame Dabrusin. Nous ne l'avons pas perdue, car nous l'avions il y a un moment.
En fait, la voilà. Nous l'avons. Je vais lire la motion de Mme Dabrusin.
Elle propose:
Que le Comité entreprenne une étude de quatre (4) réunions sur les femmes et filles Canadiennes dans le sport, et comment le ministère du Patrimoine peut augmenter la participation et l’implication dans le sport amateur ainsi que le sport professionnel.
J'ai mené une petite étude de contexte, et cette question a été étudiée pour la dernière fois par un comité parlementaire en 1998. Il y a donc une grande période à couvrir depuis la dernière étude.
Plusieurs recommandations avaient été formulées dans le cadre de cette étude. On recommandait notamment d'établir un système de suivi pour veiller à ce qu'une bonne partie des nouveaux fonds soit versée aux groupes ciblés et sous-représentés, de recueillir des statistiques fondées sur le sexe, de s'assurer d'adopter un critère de financement qui encourage la représentation substantielle des femmes au sein des conseils d'administration, de prévoir des programmes qui servent à répondre aux besoins uniques des femmes et d'autres groupes sous-représentés, et de fournir davantage d'occasions de stage et d'emploi aux entraîneuses.
J'ai seulement cité quelques-unes des recommandations, mais elles ont été formulées en 1998, et nous croyons qu'il serait très important d'assurer un suivi pour vérifier ce qui a été fait et ce qu'il reste à faire.
Nous entendrons peut-être de nombreuses bonnes nouvelles, et je l'espère vraiment, mais il est important de vérifier, après avoir lu ces recommandations, si elles ont été mises en oeuvre. Je tiens à souligner que les femmes sont réellement sous-représentées dans un grand nombre de sports professionnels.
Je sais qu'un grand nombre des personnes présentes ont déjà assisté à une partie de la LNH. Mais je ne sais pas combien d'entre vous ont assisté à une partie de la Ligue canadienne de hockey féminin. Je félicite ceux qui l'ont fait. Nous venons tout juste d'entendre les représentants du Comité olympique. Parmi le grand nombre de nos athlètes olympiques féminines qui ont très bien réussi et qui ont excellé, par exemple, au sein de l'équipe féminine de hockey canadienne, peu se retrouvent dans les sports professionnels. C'est une autre partie de l'étude que je trouve importante, car il faut réfléchir à un moyen de nous assurer que les femmes aient accès à ces occasions.
J'aimerais savoir pourquoi on prévoit quatre réunions — Julie et moi-même avons discuté de la question. Pourriez-vous nous donner une idée de la raison pour laquelle on devrait avoir quatre réunions? Devrait-on organiser deux, quatre ou six réunions?
Je crois qu'il serait sage de commencer par le ministère du Patrimoine canadien, où nous pourrions trouver des renseignements généraux sur l'état de ces recommandations. J'ai quelques idées, et nous pouvons parler des témoins qui seront invités à mesure que le projet se concrétisera.
J'ai mentionné que Charmaine Crooks avait livré un témoignage juste avant les Jeux olympiques de 2012 à Londres, et qu'elle fait partie d'une association, d'un sous-comité pour le mouvement olympique, sur les femmes dans les sports. Dans son témoignage, elle a également parlé de l'Association canadienne pour l'avancement des femmes, du sport et de l'activité physique. Plusieurs organismes peuvent nous fournir des renseignements.
En ce qui concerne le nombre de réunions, je pensais qu'il serait bien de mener une étude ciblée, et il me semblait raisonnable de prévoir quatre réunions. Nous pourrons toujours ajouter ou éliminer une réunion. En ce moment, nous pourrions... Après avoir entendu les premiers témoignages, nous pourrons décider de la façon dont nous souhaitons procéder.
Avant de donner la parole à M. Waugh, j'aimerais préciser qu'on prévoit habituellement quatre réunions, comme dans notre exemple. Lorsque le Comité entreprend une étude, si ses membres sont d'avis que ce n'est pas suffisant, ils peuvent décider d'ajouter des réunions. Nous l'avons déjà fait. Ce serait intéressant.
Manifestement, nous ne parlerons pas des témoins maintenant. Vous pourrez commencer à penser à des témoins potentiels si la motion est adoptée, mais nous n'aborderons pas la question des témoins avant le début de l'étude. D'après ce que je comprends, madame Dabrusin, l'étude débutera lorsque notre étude sur les médias sera terminée.
Vous avez répondu à certaines de mes questions. Après les Jeux olympiques, je crois que nous devrions inviter Tricia Smith à comparaître. Elle est responsable de l'équipe olympique canadienne et elle pourrait faire partie du CIO si elle reçoit suffisamment de votes le mois prochain. Elle sera donc la femme la plus influente en matière de sport dans notre pays, et c'est la voie à suivre. Évidemment, Tricia vient tout juste d'accepter la responsabilité de la situation olympique au Canada.
Il y a des gens comme cela. Je crois que nous devrions inviter des témoins de Sport interuniversitaire canadien, SIC, car pour assurer l'égalité entre les sexes, il y a une bourse d'études pour un athlète masculin et une bourse d'études pour une athlète féminine. C'est un changement qui a été apporté dans toutes les universités du pays au cours des cinq dernières années.
Je ne sais pas si nous aurons quatre réunions, mais j'aimerais certainement proposer plusieurs témoins.
... que mon plan était de mener cette étude à la suite de l'étude que nous menons actuellement. Nous serons probablement prêts à l'automne, au plus tôt, et nous pouvons donc fixer des échéances pour que les membres du Comité nous présentent leurs listes de témoins.
J'ai l'étude et les recommandations en main. J'ai pris l'initiative de la trouver. Dans l'étude, on dit que le gouvernement du Canada continue « de recueillir des statistiques basées sur le sexe ». J'aimerais savoir où nous pourrions trouver ces statistiques.
Vous les trouverez dans la nouvelle version longue du questionnaire de recensement. Vous y trouverez de bonnes statistiques fondées sur le sexe, car le Canada recueille des données ventilées selon le sexe depuis longtemps.
Ce seront des données recueillies depuis 1998, car c'est à ce moment-là que l'étude a été menée. Nous pourrons voir des statistiques qui datent de 1998 à aujourd'hui. Nous parlons essentiellement de 16 ans.
Nous parlons de 16 ans. À titre d'information, ces données ventilées selon le sexe étaient recueillies en 1998. Nous avons cessé de recueillir ce type de données lorsque nous avons éliminé la version longue du questionnaire de recensement, mais je crois que nous avons tout de même suffisamment de données, car elle n'a pas été éliminée avant 2008. Nous avons environ 10 ans de données à notre disposition, et nous recommencerons à les recueillir dans le cadre du nouveau recensement.
Oui, c'était la question que je voulais poser plus tôt. Elle concernait le calendrier. Je crois que Mme Dabrusin a répondu à cette question lorsqu'elle a parlé du nombre de réunions. Je crois qu'on peut aller de l'avant et examiner les nouveaux renseignements. Cette question n'a pas été abordée ici depuis 16 ou 18 ans. Il y a eu beaucoup de changements. M. Overholt vient tout juste de nous parler de certains des changements apportés à notre système olympique. Je crois que ce serait une bonne mise à jour.
Oui, madame la présidente. En raison des témoignages très clairs que nous avons entendus ce matin, je crois que j'aimerais retirer ma motion. Je ne sais pas à quel point il serait pertinent de mener une étude pendant deux séances. Les témoins ont indiqué très clairement que toutes les mesures nécessaires avaient été prises pour protéger nos athlètes et leurs familles, et j'ai certainement confiance en leur capacité de gérer le défi auquel nous faisons face. Je suis satisfait de leurs réponses. J'aimerais donc retirer ma motion.