:
En effet. Merci, monsieur le président.
Comme le président l'a indiqué, je m'appelle Kathleen Owens. Je suis la contrôleuse générale adjointe pour le Secteur des services acquis et des actifs du Secrétariat du Conseil du Trésor. Mon collègue, Mark Schizkoske, est quant à lui directeur de la politique d'approvisionnement.
Je suis bien sûr heureuse d'être ici aujourd'hui pour vous donner un aperçu du cadre politique et réglementaire du Conseil du Trésor pour l'approvisionnement du gouvernement du Canada.
Comme vous le savez, le Secrétariat du Conseil du Trésor est l'organe administratif du Conseil du Trésor, un comité législatif du Cabinet qui agit en tant que conseil de gestion du gouvernement, en offrant un leadership aux organisations fédérales dans le cadre du processus d'approbation des politiques et directives administratives pangouvernementales.
Aujourd'hui, je vais discuter des exigences de la politique administrative concernant l'acquisition et l'approvisionnement des biens et services.
[Français]
L'approvisionnement est un mécanisme clé que les organisations fédérales utilisent afin de répondre aux besoins opérationnels et produire des résultats pour les Canadiens. En 2015, le gouvernement a conclu plus de 342 000 contrats d'une valeur de presque 20 milliards de dollars. En tant que gouvernement, nous achetons un large éventail de biens et de services, y compris des services professionnels et des services de construction, et la majorité de nos contrats ont une valeur de moins de 25 000 $.
Afin d'appuyer l'engagement du gouvernement quant à des données ouvertes, les Canadiens peuvent trouver les renseignements sur les contrats du gouvernement en utilisant plusieurs sources en ligne: le portail du gouvernement ouvert ainsi que le rapport sur les acquisitions et celui sur la divulgation des contrats de plus de 10 000 $.
[Traduction]
J'ai fourni les liens dans ma déclaration écrite au cas où vous voudriez consulter les sites.
Lorsque les ministères doivent faire un achat afin de répondre à leurs besoins opérationnels, ils doivent appliquer un ensemble de règles d'approvisionnement assez complexe. L'approvisionnement gouvernemental est régi par un ensemble d'exigences législatives, réglementaires et stratégiques, y compris les engagements du Canada en vertu de traités modernes avec les peuples autochtones et les gouvernements provinciaux et territoriaux, en plus de 11 accords commerciaux nationaux et internationaux.
La responsabilité dans le cadre des processus d'approvisionnement est elle aussi complexe.
Le Conseil du Trésor établit la politique administrative pour l'approvisionnement fédéral dans l'ensemble du gouvernement et évalue les propositions des ministères dans le cadre des contrats d'approvisionnement dont la valeur ou les risques sont élevés. Le Secrétariat surveille le rendement à l'échelle du gouvernement dans le cadre de la gestion des initiatives d'approvisionnement et peut formuler des recommandations au Conseil du Trésor sur des modifications stratégiques et sur des transactions précises des ministères.
Services publics et Approvisionnement Canada et Services partagés Canada agissent tous deux comme des fournisseurs de services qui peuvent réaliser des activités d'approvisionnement au nom des ministères et qui ont des mandats exclusifs liés à certains biens et certains services de TI. Mon collègue de SPAC vous expliquera cela plus en détail dans quelques minutes.
Au bout du compte, ce sont les administrateurs généraux des ministères qui sont responsables du respect des exigences de la Politique sur les marchés du Conseil du Trésor. Tous les ministères ont aussi la capacité d'acquérir des biens et des services en vertu d'une délégation octroyée par leur ministre en deçà de certaines limites financières.
[Français]
Les principes d'équité, d'ouverture et de transparence sont la base pour ce qui est de l'approvisionnement du gouvernement, et ils sont inscrits dans la Loi sur la gestion des finances publiques. Le Règlement sur les marchés de l'État appuie l'ouverture en exigeant que les appels d'offres soient lancés avant la conclusion d'un contrat. Il y a quatre exceptions limitées à cette obligation: lorsque le contrat est de moins de 25 000 $; lorsque le contrat vise à répondre à une urgence; lorsque ce n'est pas dans l'intérêt du public de lancer un appel d'offres; et enfin, lorsqu'il n'y a qu'un fournisseur qui peut offrir le bien ou le service.
[Traduction]
La Politique sur les marchés du Conseil du Trésor établit les principes et les mesures que les entités du gouvernement doivent respecter lorsqu'elles réalisent des activités d'approvisionnement. La politique s'applique à 98 organisations fédérales énumérées aux annexes I, I.1 et II de la Loi sur la gestion des finances publiques. Je tiens à souligner que la politique ne vise pas les sociétés d'État ni l'Agence du revenu du Canada, qui établissent leurs propres politiques et procédures internes en matière d'approvisionnement.
L'objectif de la Politique sur les marchés du CT est de s'assurer que la passation de marchés se fait de façon à améliorer l'accès pour tous les fournisseurs tout en assurant la concurrence et l'équité. Le processus doit résister à l'examen du public en matière de prudence et de probité et devrait avoir comme résultat la valeur optimale pour l'État. Par « valeur optimale », nous ne voulons pas nécessairement dire le prix le plus bas, et il faut plutôt tenir compte du prix, du mérite technique et de la qualité ou, le cas échéant, miser sur le meilleur équilibre des avantages généraux pour l'État et les Canadiens.
Les valeurs des contrats au-dessus desquels l'approbation du CT est requise sont établies dans la Politique, de façon à ce que les ministres du CT puissent exercer leur rôle de surveillance relativement à certaines transactions. Le CT peut approuver des exceptions à ces limites, ce qui exige des ministères qu'ils obtiennent auprès du CT des pouvoirs en cas d'urgence ou d'autres exigences propres aux différents ministères en matière de passation de marchés, comme l'achat de carburant en gros ou des dispositions spécialisées dans le domaine de la construction.
La Politique sur les marchés exige aussi des ministères qu'ils s'assurent que les besoins opérationnels ont préséance, que la concurrence est la norme, lorsque cela est possible, que d'autres objectifs nationaux, y compris des priorités liées aux Autochtones ou en matière de développement socio-économique, peuvent être soutenus, et que les ministères respectent les obligations contenues dans les accords commerciaux du gouvernement.
En plus de la Politique sur les marchés, il y a d'autres politiques connexes approuvées par le CT qui s'appliquent dans le cadre des processus d'approvisionnement. Par exemple, la Politique d'achat écologique exige qu'on intègre les objectifs environnementaux dans les décisions contractuelles.
Je dois dire que la Politique sur les marchés du CT a été approuvée à la fin des années 1980 et n'a pas fait l'objet d'une refonte en profondeur depuis plusieurs décennies. Par contre, elle a fait l'objet de mises à jour ponctuelles et il y a aussi eu des ajouts qui font d'elle une combinaison de principes, d'exigences juridiques et de lignes directrices pratiques. Au fil du temps, elle est devenue un ensemble complexe de plus de 300 exigences, dont certaines sont des règles très normatives et axées sur les processus. Il peut être très difficile aux personnes qui ne sont pas des spécialistes en approvisionnement de s'y retrouver.
Pour ce qui est des deux domaines qui intéressent le Comité dans le cadre de son étude sur l'approvisionnement, je peux dire que, au-delà d'encourager l'équité et l'ouverture pour tous les participants du processus d'approvisionnement, la Politique sur les marchés ne compte pas de disposition précise pour les petites et moyennes entreprises. Mes collègues de SPAC ont des programmes qui soutiennent les petits fournisseurs, ce dont vous entendrez parler.
La Politique sur les marchés compte cependant plusieurs exigences en matière de passation de marchés avec des entreprises autochtones, y compris des pouvoirs de passation de marchés liés aux traités modernes, comme je l'ai mentionné. Mentionnons aussi que ces pouvoirs de passation de marchés respectent les exigences de la Stratégie d'approvisionnement auprès des entreprises autochtones, menée par Affaires autochtones et Développement du Nord Canada.
[Français]
L'efficacité des exigences de la Politique sur les marchés est actuellement en examen par le Secrétariat du Conseil du Trésor, alors que nous entreprenons un exercice de révision des politiques afin de refléter une approche plus moderne à la fonction de contrôleur, tel qu'il est indiqué dans la lettre de mandat du président du Conseil du Trésor.
Depuis plusieurs mois, nous menons des consultations auprès des ministères afin d'élaborer une politique qui permette des stratégies d'approvisionnement plus flexibles et plus innovatrices, et qui simplifient les exigences politiques. Nous voulons aussi élaborer une politique et une orientation qui permettent d'établir un meilleur lien entre l'approvisionnement, la gestion de projet et les fonctions de la gestion des biens afin d'améliorer le projet et la planification de l'approvisionnement ainsi que d'assurer de meilleurs résultats.
[Traduction]
Comme vous pouvez le voir, c'est un domaine stratégique très technique, ce à quoi s'ajoute un environnement juridique complexe et la présence d'un certain nombre d'intervenants différents dont les responsabilités se chevauchent. Dix minutes ne sont pas suffisantes pour vous brosser un portrait complet de la situation, mais j'espère vous avoir présenté un aperçu général qui vous permettra d'entreprendre votre étude.
Je serai heureuse de répondre à vos questions. Merci.
:
Bonjour, monsieur le président, et bonjour aux membres du Comité. Merci de m'avoir invitée à m'adresser à vous aujourd'hui.
Je suis la sous-ministre adjointe du programme des approvisionnements de Services publics et Approvisionnements Canada. Je suis accompagnée de M. Desmond Gray, le directeur général du Bureau des petites et moyennes entreprises.
J'ai cru comprendre que la séance d'aujourd'hui a pour but de vous aider à mieux comprendre le processus d'approvisionnement de l'administration fédérale et d'obtenir des renseignements généraux liés aux marchés réservés aux entreprises autochtones et aux petites et moyennes entreprises.
Il y a plusieurs intervenants dans le milieu de l'approvisionnement, les principaux étant le Secrétariat du Conseil du Trésor, qui, comme Mme Owens l'a dit, établit et surveille le cadre réglementaire et stratégique, mon ministère, SPAC, qui fournit des services et des outils d'approvisionnement communs aux ministères clients, Services partagés Canada qui, de la même façon, fournit des services communs d'approvisionnement en TI à ses ministères clients, les différents ministères et organismes fédéraux, qui achètent des biens et des services en vertu de leur propre pouvoir délégué, et, enfin, les fournisseurs qui se livrent concurrence pour saisir les possibilités de marchés publics.
[Français]
Monsieur le président, je me concentrerai surtout sur le rôle et les responsabilités de Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC.
Tout d'abord, SPAC est le fournisseur de services communs pour la plupart des achats gouvernementaux. Le ministère achète annuellement, pour le compte des ministères clients, des biens et des services d'une valeur d'environ 18 milliards de dollars, ce qui représente près de 77 % à 80 % des dépenses annuelles en approvisionnement du gouvernement.
Au sein de SPAC, environ 1 300 spécialistes de l'approvisionnement travaillent dans la région de la capitale nationale ou dans des bureaux régionaux dans l'ensemble du Canada. Pour mieux vous situer, environ 3 100 spécialistes en approvisionnement travaillent pour le gouvernement, ce qui signifie qu'environ 40 % du personnel responsable de l'approvisionnement travaille pour SPAC.
L'autorité de SPAC à titre de fournisseur de services communs découle de la Loi sur le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux. Cette loi accorde au ministre de SPAC la responsabilité exclusive de l'acquisition de biens. Pour maximiser les gains d'efficience, la ministre a délégué à d'autres ministères le pouvoir d'acquérir des biens d'une valeur inférieure à 25 000 $.
SPAC n'a pas la même responsabilité exclusive pour l'acquisition de services. Les autres ministères peuvent donc acquérir eux-mêmes les services dont ils ont besoin. Au-delà d'un certain seuil, normalement fixé à 2 millions de dollars, les ministères peuvent choisir d'avoir recours aux services de SPAC ou d'obtenir un pouvoir de passation de marchés directement auprès du Conseil du Trésor. SPAC a toutefois la responsabilité exclusive de l'acquisition de certains types de services, par exemple les services d'impression et de traduction.
[Traduction]
Le processus d'approvisionnement est assujetti aux principes d'équité, d'ouverture, de transparence, de concurrence et d'intégrité. La libre concurrence est prévue par défaut, autant dans la réglementation qu'en pratique. SPAC a un Code de conduite bien établi pour l'approvisionnement, qui énonce les attentes à l'égard des employés et des fournisseurs en matière de conduite éthique. Les employés de SPAC reçoivent une formation sur les comportements souhaités et attendus et on les encourage à adopter les comportements attendus.
Monsieur le président, j'ai pensé qu'il serait utile de donner quelques exemples de ce que nous achetons au nom de nos clients. Nous achetons de tout, des systèmes complexes et des services d'expert-conseil, mais aussi du matériel de construction et de l'équipement militaire. Il peut s'agir d'aéronefs, de ponts, de services de professionnels de la santé, d'achat en gros de médicaments et de vaccins, de satellites, ou encore de réparation et de rénovation des biens appartenant à l'État pour réduire leur empreinte carbone dans le cadre de l'écologisation des opérations gouvernementales.
Peu importe que SPAC achète un bien ou un service, on consacre beaucoup de temps à une analyse initiale pour déterminer la meilleure façon de l'acquérir, l'utilisation qui en sera faite ainsi que la façon dont il sera aliéné. Cette approche réfléchie vise à nous aider à obtenir le meilleur rapport qualité-prix et à réduire les coûts. Pour ce faire, il faut avoir une compréhension approfondie des conditions du marché et choisir la méthode d'approvisionnement la plus efficace compte tenu de ce qui est acheté.
SPAC utilise plusieurs méthodes d'approvisionnement. Certaines des plus courantes sont l'offre à commandes, qui est utilisée lorsqu'il est possible de définir clairement le besoin, mais que les quantités requises et le moment sont inconnus. Par exemple, nous avons une offre à commandes pour du carburant, qui permet aux ministères clients d'acheter du carburant, au besoin, à un prix fixé d'avance. Une autre méthode consiste en un arrangement en matière d'approvisionnement, qui sert à établir un bassin de fournisseurs lorsqu'il existe un besoin récurrent qui n'a pas encore été défini. Voyez-le comme une liste de fournisseurs préqualifiés auxquels nous pouvons faire appel lorsque le ministère client détermine ce dont il a besoin, comme, par exemple, des services professionnels pour les vérificateurs ou des pneus pour de l'équipement lourd. Il est également possible de conclure un contrat avec autorisations de tâches, qui permettrait de faire effectuer le travail « au fur et à mesure des besoins ».
Peu importe la méthode d'approvisionnement, un effort considérable est consacré à l'élaboration de la stratégie d'approvisionnement. On commence par la phase de mise en service opérationnelle, au cours de laquelle le ministère client définit le besoin. Ensuite, SPAC et ses clients travaillent ensemble pour sélectionner la stratégie d'approvisionnement appropriée. Pendant cette phase, de vastes consultations peuvent être tenues auprès de l'industrie, et nous travaillons avec le ministère client afin de déterminer les leviers socioéconomiques pouvant être mis à profit. Par exemple, la Stratégie d'approvisionnement auprès des entreprises autochtones, que l'on appelle aussi la SAEA, est prise en considération à cette étape. La SAEA a pour objectif d'optimiser la participation des peuples, des entreprises et des collectivités autochtones, et les avantages qui leur reviennent. L'année dernière, SPAC a géré des marchés réservés aux entreprises autochtones d'une valeur d'environ 112 millions de dollars. Nous prenons également en considération tous les accords commerciaux, et si la valeur de marché équivaut à certains seuils ou les dépasse, alors les obligations de l'accord pertinentes s'appliquent.
[Français]
La demande de soumissions est lancée et publiée sur notre site Web achatsetventes.gc.ca, ce qui fait en sorte que les occasions d'approvisionnement actives et fermées de SPAC sont rendues accessibles au public.
Nous recevons généralement des questions des fournisseurs intéressés. SPAC répond de manière transparente; les réponses sont rédigées, traduites et affichées sur le Web pour assurer un processus équitable et concurrentiel pour tous les soumissionnaires éventuels. La période minimale pendant laquelle une soumission doit être affichée afin de satisfaire aux obligations commerciales est énoncée dans les accords commerciaux et elle est souvent prolongée à la demande des fournisseurs.
Les documents de demande de soumissions contiennent l'énoncé des travaux préparé par le client, les clauses contractuelles, les lignes directrices sur les conflits d'intérêts ainsi que les critères d'évaluation et la méthode de sélection. Après la date de clôture de la demande de soumissions, le client procède à l'évaluation technique des soumissions, alors que SPAC procède à l'évaluation financière.
En tant que partie importante du processus d'approvisionnement, il incombe à SPAC de gérer les contrats, de surveiller l'exécution des obligations de l'entrepreneur et d'atténuer les risques comme un retard dans la production ou la livraison d'un bien.
[Traduction]
Selon la complexité et la valeur monétaire, SPAC retiendra les services d'un surveillant de l'équité indépendant, dont le rôle consiste à formuler une opinion neutre et impartiale concernant l'équité du processus. Des mécanismes sont prévus pour régler les différends, notamment lorsqu'un soumissionnaire nourrit des préoccupations en ce qui a trait à l'équité du processus d'approvisionnement. Le Bureau de l'ombudsman de l'approvisionnement fait partie de ces mécanismes; mon collègue Lorenzo Ieraci vous fournira sous peu de plus amples renseignements à ce sujet.
Monsieur le président, j'aimerais profiter des derniers moments de ma déclaration pour mettre l'accent sur les fournisseurs. Comme le Comité le sait probablement, le bassin de fournisseurs au Canada se compose principalement de PME. À l'heure actuelle, SPAC gère des contrats actifs avec environ 7 900 fournisseurs, dont 80 % sont des petites et moyennes entreprises canadiennes.
Pour aider les PME à s'y retrouver dans le cadre des processus d'approvisionnement, SPAC gère le Bureau des petites et moyennes entreprises, le BPME, dont l'objectif est d'accroître l'accès des PME aux possibilités d'approvisionnement fédéral, de réduire les obstacles, de simplifier le processus de passation de marchés et de fournir des outils aux fournisseurs intéressés à faire affaire avec nous.
En plus des efforts précis du BPME, SPAC travaille en étroite collaboration avec le SCT, un ensemble de ministères, le comité consultatif national des fournisseurs et différents fournisseurs pour trouver des façons d'améliorer et de moderniser nos approches en matière de prestation des services d'approvisionnement. Cet effort soutient le mandat du ministre Qualtrough, qui vise à accroître la diversité des soumissionnaires — y compris les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les minorités visibles — et à prendre des mesures pour accroître l'accessibilité au système d'approvisionnement à des membres de tels groupes, tout en s'efforçant d'accroître la capacité de ces groupes à participer au sein du système.
Les représentants de SPAC sont impatients de pouvoir revenir présenter un exposé plus détaillé sur le CCSP et les PME.
Merci, monsieur le président, et merci aux membres du Comité.
[Français]
Monsieur le président et membres du Comité, je vous remercie de cette invitation. Cela me fait plaisir de m'entretenir avec vous au sujet du travail effectué par notre bureau et de son rôle dans le processus d'approvisionnement du gouvernement fédéral.
[Traduction]
J'ai été nommé ombudsman de l'approvisionnement par intérim en mai 2016, après avoir occupé le poste d'ombudsman de l'approvisionnement adjoint pendant quatre ans. En tant qu'ombudsman de l'approvisionnement par intérim, j'ai l'honneur de travailler avec un groupe de personnes dévouées et de qualité qui tentent d'avoir une incidence positive sur la vie des Canadiens. Ils y arrivent en aidant à régler des problèmes liés à l'approvisionnement et en faisant la promotion de l'équité, de l'ouverture et de la transparence dans le cadre des activités d'approvisionnement fédéral.
Ce matin, ma déclaration portera principalement sur le mandat de l'ombudsman, le travail que nous faisons et notre fonctionnement. Permettez-moi de commencer par mon mandat.
[Français]
Le poste d'ombudsman de l'approvisionnement est devenu complètement opérationnel en mai 2008, au moment de l'entrée en vigueur de notre règlement.
Le mandat de l'ombudsman comprend quatre composantes principales. Je donnerai un aperçu de chacune d'elles et je les expliquerai en plus amples détails un peu plus tard.
La première composante est d'examiner les plaintes concernant l'attribution d'un contrat pour l'acquisition de biens d'une valeur de moins de 25 000 $ et de services de moins de 100 000 $.
La deuxième composante est d'examiner les plaintes sur l'administration d'un contrat fédéral.
La troisième composante est d'examiner les pratiques d'approvisionnement des ministères afin d'évaluer leur équité, leur ouverture et leur transparence.
Enfin, la quatrième composante est de s'assurer qu'un processus de résolution de conflits est offert.
[Traduction]
Le mandat de l'ombudsman de l'approvisionnement est de nature pangouvernementale. Près de 100 organisations fédérales sont visées par le mandat.
L'ombudsman relève de la ministre des Services publics et de l'Approvisionnement. À cet égard, il doit présenter un rapport annuel à la ministre, qui, quant à elle, doit le déposer devant le Parlement. Malgré tout, la ministre et son personnel ne participent pas à nos activités et opérations quotidiennes ni à la préparation de nos rapports.
[Français]
De plus, mon bureau et moi fonctionnons sans lien de dépendance avec Services publics et Approvisionnement Canada ou avec tout autre organisme fédéral.
Permettez-moi maintenant de vous donner un aperçu du type de travail que nous exécutons.
[Traduction]
Comme je l'ai mentionné, le premier domaine de mon mandat consiste à examiner les plaintes liées à l'attribution de contrats fédéraux pour des biens de moins de 25 000 $ et des services de moins de 100 000 $. Ce volet de mon mandat a été établi par le gouvernement parce que le système fédéral d'approvisionnement, avant la création de notre bureau, se limitait à fournir des mécanismes aux fournisseurs qui éprouvaient des problèmes liés à l'attribution de contrats de faible valeur.
Dans le cas des contrats de plus grande valeur, dans le cadre desquels les accords commerciaux s'appliquent, les fournisseurs pouvaient — et ils peuvent encore — se tourner vers le Tribunal canadien du commerce intérieur, le TCCE, un tribunal quasi judiciaire chargé de déterminer si les activités d'approvisionnement des organisations fédérales sont conformes aux accords commerciaux nationaux et internationaux.
Si les fournisseurs qui éprouvaient des problèmes liés à l'attribution de contrats de grande valeur pouvaient se tourner vers le TCCE, les fournisseurs qui avaient des problèmes au sujet de contrats de valeur moindre avaient trois choix, dont aucun n'était vraiment efficace pour les petites entreprises.
Premièrement, ils pouvaient tenter de régler leurs problèmes directement auprès du ministère responsable du marché, ce qui ne fonctionnait pas toujours. Deuxièmement, ils pouvaient accepter la situation comme étant un malencontreux coût que doit assumer quiconque veut faire des affaires avec les ministères fédéraux. Troisièmement, ils pouvaient intenter des poursuites, une solution coûteuse et, souvent, une avenue qui n'est pas réaliste pour les petites entreprises. En créant le Bureau de l'ombudsman de l'approvisionnement, le gouvernement a comblé la lacune liée à ces contrats de faible valeur.
Permettez-moi de souligner que ce volet de mon mandat est le seul assorti d'une limite monétaire. Dans les trois autres volets, dont je parlerai un peu plus tard, il n'y a pas de limite financière aux contrats que nous pouvons examiner.
Lorsque mon bureau reçoit une plainte écrite, je dois prendre une décision dans les 10 jours ouvrables suivant le dépôt de la plainte quant à savoir si, oui ou non, il faut l'examiner.
Durant ces 10 jours ouvrables, mon bureau tente de trouver une solution au problème, si possible. Si le dialogue n'est pas fructueux et n'entraîne pas le retrait de la plainte ou l'annulation de l'attribution du marché, et si la plainte respecte les exigences de la réglementation, alors je dois entreprendre un examen de la plainte.
Une fois l'examen terminé, je produis un rapport, que je dois envoyer au ministre du ministère responsable du marché, à la ministre des Services publics et de l'Approvisionnement et au fournisseur canadien à l'origine de la plainte. De plus, je fournis une copie du rapport à l'administrateur général du ministère responsable du marché.
Puisque mon mandat consiste à examiner les contrats de moindre valeur, qui ne sont pas visés par les accords commerciaux, l'examen consiste à évaluer si l'attribution du contrat respecte la Politique sur les marchés du Conseil du Trésor ainsi que les principes d'équité, d'ouverture et de transparence.
Dans la situation où une plainte écrite ne respecte pas les critères réglementaires, je dois informer le ministère à l'origine du marché et lui fournir une copie de la plainte. Je profite aussi de l'occasion pour porter la plainte à l'attention de l'administrateur général du ministère en question.
[Français]
Une autre partie de mon mandat dont j'aimerais discuter brièvement concerne les examens des pratiques d'approvisionnement. Dans ce domaine, mon bureau travaille de façon indépendante en examinant les pratiques d'approvisionnement des organismes fédéraux afin d'en évaluer l'équité, l'ouverture et la transparence, en plus de recommander des améliorations.
Nous déterminons les sujets des examens, en partie selon les commentaires que nous recevons des fournisseurs canadiens et des fonctionnaires fédéraux. De plus, nous entreprenons une évaluation des différentes parties du processus d'approvisionnement pour déceler celles qui pourraient comporter un risque sur les plans de l'équité, de l'ouverture et de la transparence.
De plus, nous avons entrepris des examens de suivi afin de déterminer si les organismes fédéraux ont pris des mesures pour répondre aux recommandations formulées par l'ombudsman dans les rapports antérieurs concernant l'examen des pratiques en approvisionnement.
Jusqu'à maintenant, nos examens de suivi, qui sont accessibles sur notre site Web, ont confirmé que les organismes fédéraux suivent de façon sérieuse les recommandations de l'ombudsman et que, en général, ils prennent des mesures pour répondre à ces recommandations.
[Traduction]
Le dernier volet de mon mandat que je veux vous décrire brièvement concerne le règlement extrajudiciaire des différends. L'ombudsman doit s'assurer qu'un processus ou un service de règlement des différends est offert aux parties à un contrat fédéral, c'est-à-dire le fournisseur et le ministère fédéral. Les deux parties du contrat peuvent demander l'enclenchement de ce processus. Lorsque nous recevons des demandes écrites, nous demandons à l'autre partie de participer à notre processus volontaire.
Depuis ma nomination au poste d'ombudsman de l'approvisionnement par intérim, nous avons géré 16 demandes liées au processus de règlement des différends. Du nombre, quatre demandes ont été refusées par l'une des parties, 10 demandes ont été retirées après que notre bureau a aidé les parties à trouver un règlement informel avant le lancement de notre processus officiel et, dans deux cas, nous avons réglé la situation grâce à notre processus officiel. Dans ces deux cas, nous avons aidé le fournisseur et l'organisation fédérale à conclure un règlement à l'amiable juridiquement contraignant.
[Français]
Finalement, mon bureau n'hésite pas à investir le temps et les efforts nécessaires pour répondre aux personnes qui communiquent avec nous. Chaque fois qu'une personne nous contacte relativement à une question, un enjeu ou une préoccupation qui traite de l'approvisionnement, nous tentons de fournir de l'information impartiale et utile, rapidement et de façon professionnelle.
Notre démarche s'appuie sur trois piliers: l'éducation, la facilitation et les enquêtes. Ces trois piliers sont décrits en détail dans les rapports annuels produits par mon bureau. Je vous encourage à consulter ces documents pour en apprendre davantage à ce sujet.
[Traduction]
Dans l'exercice de nos fonctions, nous tentons d'être un mécanisme de recours utile pour les fournisseurs canadiens et les représentants du gouvernement fédéral responsables des questions liées à l'approvisionnement. Nous nous efforçons de faire partie de la solution en faisant la promotion de l'équité, de l'ouverture et de la transparence dans le cadre des activités d'approvisionnement fédérales.
Merci.
Cela fait un an aujourd'hui. Vous vous rappelez sans doute que M. Weir, quelques autres personnes et moi-même avons participé à une réunion d'urgence sur le système Phénix il y a un an et demi, le 28 juillet. À l'époque, Mme Lemay a déclaré, il y a un an, que le 31 octobre serait la date limite ultime avant laquelle il faudrait régler l'arriéré du système Phénix. Le 19 septembre 2016, avant qu'elle ne fixe le délai, Mme Lemay a dit: « Nous avons pris l'engagement de régler l'arriéré, et on m'informe que nous avons l'intention de respecter cette date. » Le 6 octobre, Mme Lemay a dit que les choses avançaient bien, et que le mois suivant allait être chargé, que les délais allaient être respectés, et que les objectifs seraient atteints. Parallèlement, Mme était d'accord pour dire que la cible allait être atteinte. Ce n'est pas ce qui est arrivé, bien entendu. Les choses ont éclaté, et la situation ne cesse de s'aggraver. Je crois que l'arriéré compte maintenant plus de 200 000 employés et de 300 000 à 350 000 personnes.
Je veux vous lire quelques-unes des lettres qui nous ont été envoyées par des gens touchés par le problème du système Phénix afin de vraiment mettre en relief l'importance du problème et le fait que rien ne bouge. Je veux que vous compreniez pourquoi nous devons inviter le groupe de travail à venir témoigner devant nous pour nous expliquer ce qu'il fait pour régler le problème de Phénix.
Très récemment, les médias ont publié l'histoire d'un fonctionnaire qui a attendu que ses deux enfants terminent leurs examens d'université pour leur dire qu'il était mourant. Il avait 61 ans. Il est mort, et à cause du système Phénix, ils n'ont pas été en mesure de toucher son chèque de pension. Il a fallu que la famille raconte son histoire au public pour qu'on leur donne l'argent.
J'ai une lettre ici: « Je m'appelle Sebastian. Je suis fonctionnaire depuis 2014. En avril, j'ai pris un congé de maladie non payé. Cependant, on a continué de me rémunérer. J'ai reçu un trop-payé, et j'ai immédiatement averti mon gestionnaire afin que le problème soit réglé. Je suis retourné au travail en juin avec un horaire réduit, mais je continuais d'être payé à temps plein. J'ai pris un autre congé sans solde en 2016 et j'étais toujours rémunéré. Plus d'une fois, j'ai communiqué avec mon gestionnaire pour essayer de régler le problème. Je ne voulais pas être rémunéré pour du travail que je n'avais pas fait. En octobre, je n'ai reçu aucun chèque de paye. Il n'y a eu aucun avertissement, on ne m'a simplement pas payé. On a retenu mon salaire pour rembourser les autres trop-payés. »
En voici une autre: « J'ai pris un congé de maternité. Mon fils est né huit semaines avant terme. Il a passé trois semaines aux soins néonatals. J'aurais dû passer tout mon temps à le tenir dans mes bras, les seuls soins que nous pouvions lui offrir, au lieu de passer des heures, d'abord à partir de mon lit d'hôpital après ma césarienne d'urgence, puis à partir du couloir à l'extérieur de l'unité néonatale des soins intensifs, à passer appel par-dessus appel pour essayer d'obtenir mon relevé d'emploi afin de pouvoir toucher un revenu pendant toute cette période stressante. On m'a dit alors que cela prendrait six mois. J'ai fini par recevoir par courriel une copie d'un relevé d'emploi écrit à la main, mais on ne m'a jamais envoyé un original utilisable. J'ai continué à appeler mon centre de paye pour régler le problème de trop-perçu. Je parlais avec un conseiller en rémunération qui m'a informée que le trop-perçu était d'environ 15 000 $, ce qui était environ ce que j'avais calculé. Tout à coup, il a arrêté soudainement de me répondre. J'ai rappelé à nouveau. D'abord, le montant dû était de 7 500 $, puis c'était 22 000 $. Personne ne pouvait me dire comment ou pourquoi ces montants ont été calculés. Je continuais d'être rémunérée. Je faisais partie de la catégorie 3. »
Gardez à l'esprit qu'elle était en congé de maladie et à l'hôpital, parce qu'elle avait eu son bébé deux mois avant terme. Son niveau de priorité était le plus bas.
Elle poursuit: « Il refusait de prendre des messages ou de demander à quelqu'un de me rappeler. J'ai fini par fondre en larmes à mon bureau au milieu de mon centre d'appels pendant que j'essayais de communiquer avec n'importe qui au centre de paye. On m'a dit que personne ne connaissait le montant de mon trop-payé, mais que mon relevé de paiement indiquait 22 000 $ et que c'est ce qu'ils allaient probablement essayer de récupérer. En 2017, j'ai reçu mon T4, et plus tard un T4 modifié. »
Si vous vous rappelez, je crois que c'était en novembre ou peut-être il y a plus d'un an, quand nous avons tenu une autre réunion avec Mme Lemay et la ministre . Nous avons soulevé le problème des T4, et on nous a dit de ne pas nous en faire et qu'on avait la situation en main. Au bout du compte, 70 000 T4 erronés ont été émis... « on a la situation en main ».
Aussi bien continuer.
Voici une autre lettre: « Selon mes calculs, j'ai reçu 50 000 $ en 2016. J'aurais dû recevoir 35 000 $. Mon T4 indique 20 000 $. J'ai demandé un nouveau T4 de nombreuses fois, sans résultat. » Rappelez-vous aussi que le revenu inscrit sur le T4 a un impact sur vos avantages sociaux, comme l'indemnité de garde d'enfants, pour l'année suivante.
Je continue: « J'ai parlé avec un nouveau conseiller en rémunération, qui m'a indiqué que mon trop-perçu était maintenant de 30 000 $, parce que le système Phénix avait généré des paiements additionnels équivalant à 15 000 $ que je n'ai jamais touchés. De ces 15 000 $, j'ai touché 6 800 $. Le reste a été versé à l'ARC sous forme d'impôts. On m'a dit que je devais rembourser la totalité des 15 000 $, et que l'affaire des impôts serait réglée à ce moment. »
Ce n'est pas fini: « Voilà mon problème. Puisque le montant indiqué sur mon T4 était si bas, je n'ai pas eu droit à certains crédits. J'ai deux autres enfants qui sont admissibles au crédit d'impôt pour personnes handicapées. » Gardez à l'esprit le fait que l'ARC a aussi modifié ses règles. Cela va probablement avoir une incidence sur ses enfants admissibles au crédit d'impôt pour personnes handicapées.
Elle continue: « Quand je n'ai pas pu utiliser ces crédits, mon époux les a réclamés. Maintenant, lorsque je reçois un nouveau T4, je ne peux réclamer ces crédits, et cela crée une dépense pour moi sous forme d'impôts supplémentaires » qui auraient dû être ceux de son époux. Elle dit ceci: « La prestation fiscale pour enfants a été mal calculée, et je me retrouve à devoir payer également un trop-perçu. Je crois comprendre que nous sommes en mesure de soumettre une somme pouvant aller jusqu'à 200 $ liée à notre... ».
L'histoire d'horreur se poursuit pendant trois pages de plus. Je ne vais pas continuer avec celle-ci. J'en ai plusieurs autres dont j'aimerais faire la lecture.
Voici l'histoire d'une fonctionnaire fédérale qui a passé trois mois à craindre de perdre sa maison après avoir raté un paiement de 750 $ à la suite d'un cafouillage massif du gouvernement. Incapable de respecter ses obligations financières, elle a raté un paiement auprès de la Banque de Montréal. Au début, la banque a dit qu'il n'y avait pas d'inquiétudes à y avoir: le gouvernement s'excuse pour une erreur qu'il a commise. Plus tard, la banque a dit: « Peu nous importe si vous éprouvez des difficultés, nous voulons seulement notre argent. »
Et ainsi de suite, les problèmes de Phénix se poursuivent.
La prochaine lettre fait quatre pages. On peut lire ce qui suit: « La vie à travers le regard d'un employé du gouvernement fédéral au Canada et le système déficient Phénix », et cela se poursuit: « Travailleriez-vous pour une entreprise qui vous dirait qu'elle ne vous paierait pas pour le travail que vous faites? Nous sommes si nombreux à le faire déjà. Imaginez que vous avez un emploi que vous exercez depuis des années, un emploi qui exige que vous travailliez le jour, le soir et les fins de semaine, mais vous le faites parce que vous aimez votre emploi et qu'il vous offre la possibilité de subvenir aux besoins de vos enfants. Imaginez qu'un jour votre patron vous dit qu'en raison d'un problème interne, la paie est erronée. Il promet que le problème sera réglé et vous dit que ce n'est pas si mal, que cela ne touche pas tant de gens que cela, ce qu'il dit aussi aux médias. Les mois passent sans que vous obteniez de réponse. Vous vous rendez compte que la plupart de vos collègues se trouvent dans une situation similaire. Vous demandez à votre patron ce qui se passe: nous ne savons pas, ils travaillent à régler le problème. On ne prévoit pas de date où, dans un avenir prévisible, la paie sera corrigée. »
Une électrice est venue me voir par rapport à un problème de paie. On lui a dit: « Nous avons les niveaux 1, 2 et 3, et si vous recevez votre paiement d'urgence, votre problème est envoyé à la toute fin de la ligne. » Ils vous paient, donc, et vous disent: « Ne vous inquiétez pas, nous avons un paiement d'urgence et nous vous dédommagerons cette fois-ci. » La seconde où vous accédez à votre paiement d'urgence, on vous renvoie à la toute fin de la ligne, derrière 200 000 autres personnes, et, de nouveau, votre paie est mélangée le mois suivant.
Nous avons tous entendu l'histoire de personnes qui sont touchées et perdent leur voiture et leur maison.
Voici une autre lettre qui a été envoyée: « C'est quoi ce bordel? » Ce monsieur, Brendan, travaille d'arrache-pied sur un projet spécial que le gouvernement fédéral décrit comme une de ses priorités principales. Il dit: « Ce n'est juste pas une priorité assez élevée pour qu'ils me paient correctement. »
En voici une autre. Un analyste des politiques de 36 ans est revenu d'un congé de paternité en mai. Sur son premier chèque de paie, pour lequel il a dû attendre 10 semaines, il manquait deux semaines de salaire. Quelques semaines après être revenu de son congé, il a quitté un ministère pour un autre, et, bien sûr, la paie ne l'a pas suivi.
En voici une autre. Shannon est partie en congé il y a environ un an pour s'occuper de ses jeunes enfants. Elle a été en cavale et prise en chasse par son employeur, le gouvernement fédéral, qui lui envoie des chèques de paie auxquels elle n'a pas droit. Elle dit que la personne qui prépare ses déclarations de revenus lui a suggéré de fermer son compte bancaire pour qu'elle cesse de recevoir des dépôts directs. Elle reçoit des paiements en trop. Si vous vous rappelez ce qui a été dit dans une des réunions précédentes du gouvernement, celui-ci n'est même pas en mesure de dire qui reçoit des paiements en trop et à combien s'élèvent ces montants. Cette employée a en réalité fait des démarches. Le gouvernement continuait de la payer, et son comptable lui a dit de fermer simplement le compte bancaire.
Les employés fédéraux ont droit à cinq ans de congé non payé pour s'occuper d'un enfant d'âge préscolaire, élément qui est en place depuis des dizaines d'années, mais que le système Phénix ne semble pas accepter. Les paiements versés toutes les deux semaines par rapport à son salaire annuel de 70 000 $ en tant que gestionnaire de projet ont foutu le bordel dans sa vie. Elle ne peut pas dépenser l'argent, parce que celui-ci ne lui appartient pas, mais ces dépôts signifient qu'elle ne peut plus être admissible aux prestations pour enfants. J'ai parlé de cela plus tôt. De nouveau, cela va sur votre T4, et l'argent reçu cette année influe sur vos prestations de l'année suivante. Voilà quelqu'un qui s'occupe de son enfant, mais ne peut obtenir la prestation fiscale pour enfants tant vantée parce qu'elle reçoit des paiements en trop. Elle a essayé de faire cesser les paiements en trop, et le gouvernement ne cesse pas de la payer — un beau problème à avoir —, mais maintenant, elle ne peut pas toucher ses prestations pour enfants.
Et ainsi de suite. Vous pouvez voir que je tourne les pages. J'ai d'autres histoires.
En voici une d'un monsieur qui a travaillé pour l'Agence d'inspection des aliments et a été déplacé à divers moments vers un poste intérimaire pour lequel on l'a payé. Puis, on lui a dit qu'il avait reçu des paiements en trop — ce qui n'était pas le cas — et on a repris l'argent. Il a été sous-payé ou n'a pas été payé du tout entre février 2016 et août 2017. En conséquence, il a dû emprunter de l'argent à des membres de sa famille pour faire ses paiements hypothécaires. Sa cote de crédit a été détruite, parce qu'il a utilisé au maximum ses cartes de crédit et a eu un découvert qu'il lui faudra des années à rétablir, sans mentionner le stress causé par le fait de devoir sans cesse communiquer avec le système de paie Phénix sans que quoi que ce soit puisse être réglé.
Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais, il y a environ un an, nous avons entendu dire de la part de Mme Lemay et de Mme Foote que nous étions presque dans un « état d'équilibre ».
Un monsieur qui a travaillé pour Agriculture Canada pendant 33 ans et a pris sa retraite en mai 2016 n'avait toujours pas reçu l'argent qui lui est dû il y a de cela quelques semaines. Il est incapable de communiquer avec le Centre des services de paie Phénix parce que personne ne répond. José avait accepté de retourner pour une période de 90 jours en janvier, en février et en mars, mais lorsque le système de paie Phénix a omis de le payer en février, il a démissionné. En date du 11 octobre, il n'a pas non plus été payé pour cette période.
En juillet 2015, un monsieur employé par l'Agence canadienne d'inspection des aliments pendant 17 ans a perdu son emploi en raison des compressions. Son problème est survenu lorsqu'il a tenté de transférer sa pension gouvernementale, ce qui a pris 18 mois et a causé un stress considérable. En décembre 2016, il a reçu une lettre dans laquelle on l'informait du fait que, en raison de mises à niveau du système, les paiements excédentaires ne seraient versés qu'en janvier 2017, ce qu'il a jugé inacceptable, et il a dit que: « Cela créerait une situation où il y aurait de lourdes pénalités au titre de [ses] impôts personnels si ce paiement était reporté jusqu'en 2017. » L'affaire a été réglée rapidement après qu'il a menacé d'aller au bureau.
Maintenant, un des enjeux, c'est que des gens viennent et font des commentaires au bureau des députés. Nous faisons le suivi — nous avons une ligne directe —, mais, même maintenant, il faut trois mois pour obtenir une réponse simple à nos demandes, ce qui laisse nos électeurs en attente. De nouveau, l'homme dont je viens de parler est un exemple d'une autre situation touchant les T4 ou le fait d'être payé durant la mauvaise année.
Voici une autre situation: celle d'un étudiant qui a travaillé pour Parcs Canada, chez Radium Hot Springs, pendant deux étés d'affilée. Compte tenu de retards dans le paiement pour 2016, il n'a pas été entièrement payé jusqu'en mai 2017. En date du 5 octobre, on lui doit encore près de 3 000 $ pour l'emploi qu'il a occupé durant l'été 2017. Le jeune homme doit payer les dépenses qu'il engage durant ses études universitaires, mais il trouve cela difficile quand il n'est pas payé à temps. Il a appelé le bureau trois fois et a parlé à trois agents différents, lesquels ont affirmé avoir envoyé des messages à des fins de traitement. Cependant, chaque fois, on dit au personnel qu'il n'y a aucune trace de ses appels précédents — cela provient directement du bureau d'un député.
J'ai ici quelques citations d'électeurs du bureau d'un député: « Je suis une nouvelle mère. Je n'ai pas assez d'argent. Mon compte d'épargne couvre six mois de frais de subsistance. Je suis perdue. J'ai peur de perdre ma maison, mon véhicule et tout ce pour quoi j'ai travaillé si fort. »
Un monsieur, Ross, a dit ce qui suit: « Je suis actuellement payé selon le mauvais taux de rémunération. Tous les membres de mon équipe sont passés à la bonne échelle salariale, mais pas moi. Je suis coincé à une échelle salariale qui correspond à celle d'il y a deux ans. »
Adam a utilisé ces mots: « J'ai souffert de difficultés financières au cours de la dernière année en raison du système Phénix. Puisque je suis un jeune homme avec une famille, vous pouvez supposer que cet argent est très important pour moi. J'ai téléphoné plusieurs fois, en vain, passant parfois plus de trois heures en attente ou en attendant de parler à quelqu'un, seulement pour me faire dire "Nous travaillons là-dessus". »
Ce message est de Doug: « J'ai travaillé pour le gouvernement de 1985 à 2006 dans le domaine des ressources humaines, ironiquement, et j'ai enseigné de façon occasionnelle de 2014 à 2016. En tant qu'employé non actif, je crains que ma vie reste bonne dernière dans les priorités, malgré des heures impayées et une paie inexacte en retard depuis plus d'un an. C'est doublement problématique, puisque j'ai besoin d'un relevé d'emploi approprié et complet afin d'être admissible à l'assurance-emploi. »
Nicole a dit ceci: « Je suis une mère monoparentale avec deux enfants à l'école primaire et je dépends de mon revenu pour subvenir à mes besoins et à ceux de mes enfants. Comme je suis sans revenu, je trouve très difficile de faire face aux dépenses. Je suis maintenant dans une situation désastreuse. »
Au même moment l'année dernière, nous recevions des appels et des demandes de renseignements de personnes qui avaient du mal à trouver de l'argent pour acheter des bonbons et des costumes d'Halloween, et, un peu plus tard, pour offrir des cadeaux à leurs enfants à Noël.
De James: « J'ai un découvert bancaire pour lequel je dois verser des intérêts pendant que j'attends de recevoir des paiements correspondant à au moins cinq périodes de rémunération. »
De Camilla: « Un paiement en trop toutes les deux semaines, pourtant des effets négatifs sur la production de ma déclaration de revenus de 2016 auront des répercussions négatives sur celle de 2017 jusqu'à ce que cela soit réglé. »
Sheila a dit ce qui suit: « J'ai travaillé pour le ministère de la Défense nationale pendant plus de 30 ans et j'ai pris ma retraite en juillet. J'attends toujours mon indemnité de départ. » C'était en juillet 2016.
De Mark: « Je suis frustré, puisque mon épouse est malade, et une des seules raisons pour lesquelles j'ai accepté un poste mieux rémunéré, c'était pour lui permettre de travailler moins. J'ai rejoint la fonction publique pour servir les Canadiens et je suis fier de mes contributions. Jamais je ne me serais attendu à devoir faire face à cet embarras continu. »
De Krista: « Après 17 ans à travailler au gouvernement, je ne me suis jamais sentie aussi négligée qu'en ce moment. »
De Nicole: « Je demande qu'on m'envoie un T4 modifié depuis février. C'est très frustrant, particulièrement parce que le travail de mon époux a ralenti en raison de l'économie en Alberta, et cette déclaration de revenus permettrait de soulager beaucoup de stress présent dans notre famille. »
De Terry: « Je suis extrêmement frustré et je me demande s'il est utile que je continue de travailler au gouvernement fédéral, parce qu'il semble y avoir un manque de respect de la part du gouvernement pour ce qui est de répondre à mes préoccupations. »
De Shannon: « On ne m'a toujours pas payé toutes les prestations auxquelles j'ai droit sur mon chèque de paie, et je n'ai toujours pas de couverture d'assurance pour des soins dentaires après neuf mois d'emploi. Je mets ma vie en jeu tous les jours et je travaille comme agente correctionnelle. Ce travail est assez dur. Je m'inquiète de la façon dont je vais pouvoir nourrir ma famille et régler mes factures en plus de cela. C'est ridicule. » Cela vient de quelqu'un qui travaille pour le Service correctionnel dans une prison. Je n'entrerai pas dans tous les détails sur ses antécédents, mais ce n'est pas un travail agréable de travailler à l'intérieur du système carcéral.
Les quelque 15 extraits que je vous ai lus proviennent d'un député à Edmonton. Si vous y réfléchissez, nous sommes 338 partout au pays, et ceux-ci ne viennent que d'un seul député, durant les 6 derniers mois seulement.
Est-ce que mon temps est écoulé?
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Je vais continuer. J'ai plus de cas ici.
Après sa dernière journée de travail, un électeur a continué de recevoir le dépôt de sa paie pendant plus de cinq mois. De nouveau, c'est un beau problème à avoir, à moins que vous soyez honnête et que vous souhaitiez rendre l'argent et ne pas être imposé. Même si l'électeur a fait tout ce qui était en son pouvoir et qu'il a travaillé avec le système de paie Phénix pour régler ce problème, celui-ci demeure. Cela a nui à sa capacité de produire correctement sa déclaration de revenus.
Cette situation a causé un énorme stress, et il lui faut passer des heures innombrables de son temps personnel à essayer de régler correctement les problèmes. On lui a seulement dit qu'il devrait rembourser le montant brut, même s'il a seulement reçu le montant net. Cela va s'équilibrer lorsqu'il fera ses impôts, mais, entretemps, cela suscite un inconvénient supplémentaire pour lui, parce qu'il doit rembourser de l'argent qu'il n'a jamais reçu. Vous pouvez vous imaginer que les impôts déduits sur cinq mois représentent un montant important. À ce jour, le centre des services de paie ne lui a toujours pas indiqué le montant exact qui doit être remboursé. Cela fait maintenant un an complet que la personne a cessé de travailler pour le gouvernement.
Dans un autre cas, un électeur ne s'est vu déduire aucune cotisation d'assurance-emploi en 2017. Il se préoccupe du fait qu'il devra maintenant payer la contribution maximale de l'assurance-emploi lorsqu'il produira sa déclaration de revenus en 2017. Il s'inquiète aussi du fait que cela pourrait influer sur les heures assurables dans son dossier d'emploi s'il devait tomber malade et devoir prendre un congé de maladie. L'électeur a remarqué cette erreur et a passé beaucoup de son temps personnel à essayer de faire régler ce problème.
Dans le troisième cas, un électeur a pris sa retraite en janvier 2017. Il a dû attendre jusqu'à cette semaine pour obtenir son indemnité de départ et 400 heures supplémentaires de congé qui devaient lui être payées. Il a pris sa retraite en janvier, et ces renseignements datent d'il y a juste trois semaines. Il a aussi travaillé de près avec le centre des services de paie, mais on lui a dit que son cas n'était pas difficile, et sa seule option était donc d'attendre en ligne pour qu'on règle le problème. Il est retraité et ne reçoit ni son indemnité de départ ni son salaire, et je ne comprends pas comment cela ne serait pas un cas difficile, mais c'est quelque chose qui se produit chaque jour avec nos fonctionnaires.
Il y en a d'autres. Il y a plusieurs cas qui concernent précisément des personnes ayant travaillé au Service correctionnel du Canada, et ceux-ci comprennent des problèmes liés à des déductions inexactes, le fait de ne pas toucher de supplément salarial, d'être payé en fonction de la mauvaise échelle de rémunération même s'ils travaillaient à une échelle de rémunération supérieure, et le fait de ne pas être en mesure d'ajouter, de façon opportune, des enfants au régime de prestations; pour couronner le tout, ils doivent payer de leur poche les frais de dentiste et les médicaments.
Voici le commentaire d'un des membres du personnel: « Il n'y a pas de système en place qui permette à un député de fournir une aide dans des cas touchant le système Phénix qui ne sont pas classifiés comme étant des cas difficiles. Nous avons donc quelqu'un qui a pris sa retraite depuis neuf mois et qui n'a toujours pas reçu d'indemnité de départ ni le montant correspondant aux 400 heures de congé, mais cela ne s'appelle pas une “difficulté”. Donc, même si les personnes éprouvent en réalité une difficulté, on n'appelle pas cela une “difficulté”. C'est une impasse. Les bureaux de circonscription ne peuvent s'occuper de rien ni mettre en tête de liste des choses qui ne sont pas jugées comme des “difficultés” par le gouvernement. »
Je pense que cela ressemble beaucoup à l'attaque contre les diabétiques. Vous avez le diabète, mais vous ne recevez plus le crédit d'impôt qui y est associé jusqu'à ce que vous souffriez effectivement de cette affection, mais, si vous souffrez du diabète, vous ne le recevez pas.
Notre bureau a été informé du fait que la seule option réelle qu'ont les électeurs, c'est de déposer leur plainte et d'attendre leur tour. Il y a déjà plus de 200 000 cas individuels en suspens. Je ne peux imaginer combien de temps il leur faudra pour, et je cite, attendre leur tour.
J'ai encore quelques autres cas ici.
Cette personne dit: « Du 8 avril au 31 décembre 2016, j'ai été en congé parental. Toutefois, mon relevé d'emploi n'a pas été envoyé à l'assurance-emploi avant la fin novembre. J'ai fini par recevoir une paie régulière pendant tout ce temps. En décembre 2016, j'ai reçu des prestations au titre de l'assurance-emploi de l'ordre de 18 200 $. J'ai retourné l'argent au receveur général conformément aux instructions reçues au centre d'appels de Phénix. Veuillez noter qu'on m'a avisé de retourner l'argent dès que possible pour que je ne reçoive pas un T4E, lequel a par la suite été délivré. En avril, un conseiller à la rémunération et aux prestations m'a téléphoné en me disant que j'avais reçu en trop environ 50 000 $ de paie ordinaire au lieu de prestations de l'assurance-emploi et de prestations complémentaires pour congé parental et que je devais rembourser le montant brut même si je n'avais reçu que 40 000 $ de paie nette. »
De nouveau, il s'agit d'un paiement en trop d'un montant de x, réduit des impôts... Vous recevez un paiement en trop de 50 000 $ et recevez une somme nette de 40 000 $ seulement, mais le gouvernement demande le remboursement des 50 000 $ complets.
La personne continue: « En outre, le conseiller à la rémunération m'a informé du fait que je devais un montant brut de 30 000 $ en prestations complémentaires pour congé parental. J'ai demandé que l'employeur retienne ces sommes, parce que je devais déjà environ 50 000 $ et que le montant brut pourrait être appliqué à mon paiement en trop. Malheureusement, le paiement avait déjà été envoyé. J'ai été imposé à une tranche d'imposition de 50 % en raison du paiement en un montant forfaitaire, de sorte que j'ai reçu 15 500 $ de ce montant. Si je retourne les sommes supplémentaires reçues en 2016, pourquoi ne renverseraient-ils pas cette situation de rémunération? »
Cela renvoie de nouveau aux T4, par rapport auxquels on nous a dit il y a un an et demi de ne pas nous en faire parce qu'on maîtrisait la situation.
J'aimerais revenir avec vous sur un dernier extrait. J'en ai environ 40 de plus, mais je vois que nous perdons du temps et je veux en laisser pour que mes collègues commentent la question.
Il est écrit ceci: « Je m'appelle Michael. Je travaille pour le ministère de la Défense nationale à Borden, et ma classification est PIP09C2. Phénix ne me considère plus comme de type C2, même si mon poste n'a pas changé durant mes 34 années de service, et j'aurai 65 ans le 5 août. J'aimerais beaucoup planifier ma retraite, mais je suis gardé en otage, pour ainsi dire, par Phénix. Lorsque je parle aux gens des pensions de Phénix et que je calcule l'estimation des pensions, tout ce que je vois, ce sont les mauvais renseignements du système de paie Phénix. Lorsque je prendrai ma retraite de la fonction publique, ni moi ni mon commis au soutien personnel n'aurons un accès Internet à Phénix. Merci de prendre note de mes problèmes. J'aimerais que cela soit réglé et que je puisse poursuivre ma vie. »
Je sais que j'ai pris beaucoup de temps, mais littéralement, ce ne sont qu'environ le tiers des problèmes. La moitié de ces problèmes proviennent directement de mon bureau. En ce qui concerne celui de Borden, les gens ont communiqué avec moi parce que les députés de leur région n'ont pas été en mesure de rejoindre Phénix et parce qu'ils nous ont vus, au Comité, et nous ont demandé de soulever la question.
Je vais céder...