:
Nous avons récemment fait un exposé conjoint devant deux groupes externes et étudions présentement d'autres occasions d'aller présenter le duo « Craig et Greg » sur la route.
J'ai été nommé de façon intérimaire au poste d'ombudsman en novembre 2018. Ces sept derniers mois, servir cet important groupe de commettants a été pour moi l'expérience la plus gratifiante de ma carrière.
[Français]
Chaque matin, après mon réveil, je lis les résumés de l'actualité pour constater l'effet positif de la communauté de la Défense nationale sur la scène mondiale de même qu'ici, au Canada.
On le constate en ce moment même. Voir les militaires des Forces armées canadiennes déployés dans l'arrière-cour de la région de la capitale nationale pour combattre les inondations dévastatrices nous rappelle que nos militaires jouent un rôle vital dans la protection des citoyens. À ces militaires, je dis merci.
[Traduction]
La communauté que nous servons est extrêmement vaste. Nous servons non seulement les membres de la Force régulière et de la Réserve des Forces armées canadiennes, mais aussi les civils de la Défense, les Rangers canadiens, les cadets, les Rangers juniors canadiens, les employés des Fonds non publics, les nouvelles recrues, les familles de tous ces groupes, ainsi que les personnes détachées ou affectées aux Forces armées canadiennes.
Ces responsabilités ne sont pas prises à la légère par moi et mon équipe de plus de 65 fonctionnaires passionnés à l'emploi de mon bureau. En fait, je crois que ces employés servent nos commettants avec un professionnalisme et un sens du devoir sans égal. Certains de ces employés sont avec le bureau depuis ses tout débuts en 1998, ce qui nous donne la mémoire institutionnelle nécessaire pour nous acquitter de notre mandat, c'est-à-dire de s'assurer du traitement juste et équitable et contribuer à améliorer, de manière substantielle et durable, le bien-être des employés et des militaires au sein du ministère de la Défense nationale et dans les Forces armées canadiennes.
[Français]
C'est cette mémoire institutionnelle qui m'a aidé à comprendre l'historique de notre engagement relativement à la question très importante qu'étudie votre comité.
Par ailleurs, durant ma carrière à la Garde côtière canadienne, et surtout lorsque j'étais un cadre supérieur au sein de cette organisation, j'ai vivement exprimé mon soutien à l'embauche active de militaires à la retraite dans la Garde côtière canadienne.
:
Mon soutien était basé sur ce que je voyais comme des liens naturels entre la Garde côtière canadienne et les Forces armées canadiennes.
Je reconnais que, en ce qui concerne la formation, les liens entre les Forces armées canadiennes et les organisations comme la Garde côtière canadienne, l'Agence des services frontaliers du Canada, Parcs Canada et la Gendarmerie royale du Canada peuvent être moins clairs pour les autres ministères qui envisagent de faire appel à des militaires à la retraite pour pourvoir des postes de fonctionnaire. Cependant, je crois qu'il incombe à tous les gestionnaires responsables des embauches à la fonction publique de rencontrer les militaires à la retraite à mi-chemin, car nous nous sommes engagés à donner des possibilités professionnelles aux militaires qui quittent les Forces. Selon mon expérience, finalement, c'est la fonction publique qui en vient à bénéficier de leur expertise.
[Traduction]
En ce qui concerne les militaires en processus de libération pour des raisons médicales, nous avons l'obligation de leur donner un accès prioritaire aux postes de la fonction publique. En effet, ceux qui sont en processus de libération à cause d'une maladie ou blessure découlant directement du service militaire figurent au sommet de la liste de priorité statutaire.
Quant aux militaires dont la blessure ou maladie ne découle pas du service, ils jouissent du droit de priorité réglementaire. Dans les deux cas, nous avons une obligation qui devance toute « politique » ou « initiative ». C'est dans ce contexte, et dans le contexte du dépôt et de l'adoption de la que mon prédécesseur s'est exprimé publiquement sur cette question. En 2015, il a publié en consultation avec le prédécesseur de M. Dalton, un rapport qui recommandait ce qui suit: « [...] les Forces armées canadiennes sont les mieux placées pour décider si une libération pour raisons médicales est attribuable au service en vertu du projet de loi C-27 ».
Mais surtout, les membres blessés ou malades des Forces armées canadiennes ont beaucoup à gagner en ayant plus rapidement accès à des emplois dans la fonction publique.
En fin de compte, la a confié à Anciens Combattants Canada la responsabilité d'arbitrer les demandes des militaires souhaitant être ajoutés à la liste d'embauche prioritaire de la Commission de la fonction publique. Depuis ce temps, Anciens Combattants Canada peine à respecter ses normes de service, malheureuse conséquence rapportée dans de nombreux reportages médiatiques et débats publics.
Le but de mon témoignage aujourd'hui n'est pas de jeter de l'huile sur le feu de ce débat. Bien au contraire, je voudrais vous donner en langage clair l'avis de mon bureau sur les éléments dont il faut tenir compte afin que cette initiative réussisse.
Premièrement, nous devons nous pencher sur la statistique peut-être la plus pertinente: l'âge de libération moyen des membres des Forces armées canadiennes se situe autour de leur 40e anniversaire de naissance. Cela signifie que les militaires à la retraite ont devant eux de nombreuses années d'employabilité avant leur pleine retraite. L'expérience acquise au sein des Forces armées canadiennes est unique et la fonction publique fédérale, dans sa recherche de candidats qualifiés pour remplir ses postes, a la possibilité de mobiliser une grande partie de cette énergie.
Les militaires en processus de libération pour des raisons médicales peuvent se trouver devant des difficultés et obstacles encore plus grands au moment d'entamer une seconde carrière. Pour cette raison, logiquement, nous avons les dispositions de la et les règles d'embauche prioritaire pour faciliter leur entrée dans la fonction publique.
[Français]
Cela dit, ils font face à des temps d'attente tant à Anciens Combattants Canada, qui doit rendre des décisions sur l'admissibilité des demandeurs d'accès prioritaire à ces postes, qu'à la Commission de la fonction publique, où le processus est très long pour finalement ajouter ces personnes sur la liste d'embauche prioritaire.
La conséquence naturelle de ces deux délais administratifs est que des occasions passent sous le nez des militaires à la retraite, qui méritent pourtant ces emplois pour lesquels ils sont qualifiés. Les statistiques d'Anciens Combattants Canada s'améliorent, mais on est loin de l'idéal. Cela cause beaucoup d'anxiété aux membres des Forces armées canadiennes qui font la transition du militaire au civil, ou de mon champ d'application à celui de M. Dalton.
[Traduction]
Sur le plan administratif, ACC a éliminé certains arbitrages dédoublés afin d'améliorer ses temps de réponse. Cela est prometteur. Ce qui est tout autant prometteur est que les Forces armées canadiennes et Anciens Combattants Canada ont établi un processus afin qu'ACC puisse dorénavant accéder presque instantanément aux renseignements pertinents du Système d'information sur la santé des Forces canadiennes dans le but d'accélérer les décisions. Cette initiative devrait non seulement accélérer les décisions sur la priorité d'embauche, mais aussi les arbitrages dans leur ensemble.
Toutefois, les demandeurs continuent de faire face à des temps d'attente importants, alors des solutions plus créatives devront peut-être être mises de l'avant pour que les demandeurs soient ajoutés à temps sur la liste d'embauche prioritaire.
[Français]
Quant aux militaires libérés pour des raisons non médicales, certains ont peut-être déjà un emploi dans le secteur privé, ou encore dans la fonction publique fédérale, puisque les militaires en service peuvent déjà postuler lors de concours internes, en vertu des dispositions touchant la mobilité et la préférence. Pour plusieurs d'entre eux, cependant, cela n'est peut-être pas le cas.
Ce que de nombreux commettants et gestionnaires responsables des embauches nous ont rapporté, c'est qu'en dépit des efforts du gouvernement, la possibilité de transférer dans un milieu de travail civil les connaissances et les compétences acquises avec le service militaire est encore très mal comprise. Cela est troublant, vu que cet enjeu est une priorité clé des militaires à la retraite et du gouvernement depuis au moins 2011.
[Traduction]
Par exemple, en 2014, le Comité permanent de la défense nationale a publié un rapport intitulé Soins offerts aux militaires canadiens malades ou blessés. Dans ce rapport, le Comité recommandait que le « gouvernement du Canada mette au point un outil logiciel complet et algorithmique de conversion des compétences militaires, ce qui aiderait les membres des Forces armées canadiennes à trouver un emploi civil après leur libération ».
Ce type d'outil de conversion sophistiqué existe aux États-Unis. Un militaire américain n'a qu'à entrer les unités auxquelles il a appartenu et les certificats obtenus dans une base de données. Par la suite, le logiciel non seulement lui attribue les équivalences civiles, mais produit aussi un curriculum vitae, le tout à partir de menus déroulants faciles d'utilisation.
Les FAC ont développé un outil de conversion, mais un outil unique endossé par le gouvernement serait profitable à la fois aux militaires en service, aux militaires à la retraite et aux gestionnaires responsables des embauches. Peu importe la forme que prend cet outil, il faut qu'il puisse aller au-delà d'une transformation simple du code de profession militaire en un code de classification civil des professions. Il doit incorporer et reconnaître l'expérience en leadership et en gestion qu'un militaire acquiert durant une carrière militaire, ici au Canada et en déploiement à l'étranger.
De plus, on note une méconnaissance évidente de certains programmes importants comme le Programme de réadaptation professionnelle à l'intention des militaires en activité de service. Ce programme permet aux militaires des FAC ayant été avisés de leur libération médicale imminente d'entreprendre, avec l'autorisation de leur commandant, un programme de réadaptation professionnelle, jusqu'à six mois avant la première des dates suivantes: le début de leur congé de retraite ou la date définitive de leur libération des Forces armées canadiennes.
Qu'est-ce que le Programme de réadaptation professionnelle à l'intention des militaires en activité de service veut dire pour les gestionnaires responsables des embauches dans la fonction publique?
Que les Forces armées canadiennes continueront de payer le salaire du militaire pendant qu'il travaille au sein de votre organisation. S'il s'avère que le militaire a un bon rendement au sein de l'organisation civile, la probabilité est grande pour qu'on l'embauche à temps plein s'il répond aux critères d'un poste devenu vacant. Ce programme est incroyable, mais peu de gens en ont entendu parler. C'est le parfait exemple du concept de « transition harmonieuse ». Le Bureau de l'ombudsman et moi-même avons eu recours à ce programme dans le passé, ce qui nous a été profitable.
Enfin, la fonction publique, et plus particulièrement les anciens combattants qui y travaillent désormais, doit prendre la responsabilité d'offrir du mentorat, de l'encadrement et de la formation aux militaires pendant leur transition, et on doit les appuyer dans ces efforts. Nous devons rendre l'embauche de militaires à la retraite le plus facile possible pour les gestionnaires en charge de l'embauche, et ce, le plus tôt possible.
Lorsque j'étais directeur général des opérations de la Garde côtière, je m'étais pleinement engagé dans l'embauche de militaires à la retraite au sein de mon organisation. J'ai visité certaines bases et escadres des FAC afin de convaincre les militaires en processus de libération de se joindre à nous. Je sais que de nombreux gestionnaires de la fonction publique sont tout aussi enthousiastes. Mais nous devons leur donner l'information, les outils et les instruments pour qu'ils puissent agir. Nous avons tous un rôle à jouer dans cette question.
Chers membres du Comité, monsieur le président, je tiens à vous remercier, encore une fois, de m'avoir permis de m'adresser à vous aujourd'hui.
Je suis maintenant prêt à répondre à toutes vos questions sur cet important dossier.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Monsieur le président, membres du Comité, merci beaucoup de m'avoir invité ici aujourd'hui et de me donner l'occasion de vous parler de l'embauche prioritaire.
Je suis accompagné de Sharon Squire, qui occupe le poste d'ombudsman adjoint des vétérans.
[Traduction]
J'aimerais tout d'abord vous expliquer ce que nous espérons faire aujourd'hui du temps qui nous est accordé. En vérité, nous souhaitons vous communiquer notre point de vue qui repose sur les commentaires dont les anciens combattants nous ont fait part ces dernières années au sujet de l'embauche prioritaire. Mais nous aimerions également vous parler du point de vue d'une organisation qui a embauché des vétérans il y a seulement deux semaines de cela dans le cadre du processus d'embauche prioritaire.
Je dois également avouer un certain parti-pris, un parti-pris que j'essaie de garder à l'esprit. En effet, je pense que la population des vétérans représente un énorme bassin de talents dont il faut tirer parti. Ce n'est pas toujours bien compris dans l'ensemble du Canada, dans les secteurs public et privé. J'ai fini par développer ce parti-pris après avoir servi pendant 25 ans, avoir fait la transition dans la fonction publique, mais aussi après avoir travaillé en tant qu'administrateur général dans deux provinces, et aujourd'hui pour le gouvernement fédéral, et également après avoir embauché des vétérans par l'intermédiaire du processus d'embauche régulier et prioritaire.
J'aimerais commencer par vous féliciter d'avoir entrepris cette importante étude. La est une mesure législative importante à l'instar de toutes les autres initiatives liées à l'embauche prioritaire des vétérans qui jouent un rôle tout aussi important. Ces initiatives, lorsqu'elles sont appliquées efficacement, peuvent avoir des répercussions considérables tant pour le gouvernement dans son ensemble que pour les vétérans et leurs familles.
Du point de vue d'un vétéran, l'embauche prioritaire représente une occasion pour une personne en fin de carrière au service du Canada et des Canadiens de continuer à servir d'une autre manière. Il s'agit d'une occasion extraordinairement puissante. Je pense que nous sommes tous conscients des difficultés que peut présenter la transition entre la vie en uniforme et la vie civile. L'embauche prioritaire représente un moyen, si elle est utilisée efficacement, de surmonter ces difficultés.
Mais l'embauche prioritaire ne représente pas qu'une occasion à saisir pour les vétérans, pour ceux qui sont libérés pour raisons médicales, qui ont subi des blessures ou des maladies attribuables au service de notre pays. Elle représente une obligation, une obligation de la part du gouvernement et une obligation de la part des Canadiens de veiller sur les vétérans qui, sans que ce soit leur décision, sont dans l'incapacité de poursuivre leur carrière en uniforme. Je pense qu'il va de soi qu'il est important de faire le nécessaire pour ces militaires canadiens qui se sont sacrifiés pour nous et pour tous les Canadiens.
Du point de vue de la fonction publique, l'embauche prioritaire représente une occasion extraordinaire de mettre à profit ce vaste bassin de Canadiens hautement qualifiés, éduqués et expérimentés, soit environ 10 000 vétérans hommes et femmes, des Forces régulières et de Réserve, libérés pour diverses raisons chaque année. Ce ne sont pas tous les vétérans qui chercheront des occasions d'emploi dans la fonction publique fédérale. Certains se tourneront vers le secteur privé. Certains ont la bosse des affaires et d'autres iront travailler dans le secteur des organismes sans but lucratif, mais un certain nombre sont justement à la recherche d'un emploi dans la fonction publique. En tant que grand employeur d'un bout à l'autre du pays, c'est tout à fait logique, à mon avis, que le gouvernement fédéral souhaite recruter ces quelque 10 000 personnes très talentueuses et compétentes chaque année, étant donné que la fonction publique cherche à attirer, recruter et retenir les meilleurs et les plus brillants.
Enfin, du point de vue du gouvernement, il me semble que l'embauche prioritaire des vétérans représente une occasion de faire preuve de leadership dans un important domaine. D'ailleurs, le gouvernement a déjà donné des preuves de ce leadership notamment en promulguant la , mais pour ce qui est de sa mise en oeuvre, il reste encore beaucoup de travail à accomplir.
Un certain nombre d'entreprises du secteur privé et de sociétés de partout au Canada se sont donné pour mission d'embaucher des vétérans et de faire la promotion de la valeur de ces derniers auprès d'autres entreprises du secteur privé. Divers organismes et groupes travaillent d'arrache-pied à la promotion des vétérans et à les mettre en contact avec des employeurs des secteurs public et privé. Ces personnes font preuve d'un leadership évident. Nous sommes d'avis que le gouvernement fédéral pourrait continuer de jouer un rôle de leadership et même un plus grand rôle encore à titre de premier employeur au Canada et envoyer un message clair au reste des secteurs public et privé comme quoi le recrutement d'un vétéran comporte des avantages énormes.
J'ai été frappé par les commentaires d'une personne qui a écrit au Comité pour lui faire part de son expérience dans le cadre du processus d'embauche prioritaire des vétérans. Après avoir expliqué de façon très articulée et très intéressante les tribulations vécues, il a conclu par une question. Cette question se trouvait à la toute fin de sa déclaration, et comme elle faisait référence au rôle de leadership, je vous la cite, « si le gouvernement fédéral n'engage pas de vétérans, pourquoi les secteurs public ou privé dans d'autres administrations voudraient-ils engager des vétérans? » Cette question mérite réflexion.
À quel point la est-elle efficace? Dans quelle mesure sa mise en oeuvre est-elle réussie? Je comprends que répondre à ces questions incombe tout à fait à votre comité.
Honnêtement, je suggérerais que sur le plan tactique, il est très difficile de répondre à cette question. Nous disposons de quelques chiffres; ils sont assez intéressants, puisqu'ils sont révélateurs. Cependant, ils ne disent pas tout.
L'une des raisons pour lesquelles je ne pense pas que nous soyons réellement en mesure de répondre à cette question est le fait que nous avons déterminé l'intention de la qui est d'améliorer l'emploi des vétérans, mais nous n'avons pas établi ni articulé clairement les objectifs. C'est un peu comme si nous connaissions notre destination, mais sans nécessairement indiquer de manière générale ou en particulier comment nous avons l'intention de nous y rendre, ni comment déterminer si nous y sommes parvenus. De plus, nous n'avons pas établi clairement les responsabilités en regard de l'atteinte des objectifs ou des résultats, quels qu'ils soient. Selon moi, cela se reflète dans les témoignages que vous avez reçus des vétérans qui se sont présentés en personne et également dans les déclarations qu'ils vous ont transmises.
Sur un plan plus tactique, il y a clairement place à l'amélioration de l'exécution de l'embauche prioritaire des vétérans dans la . Je n'ai nulle intention de répéter les témoignages que vous avez déjà reçus ni de répéter certains des commentaires formulés par M. Lick, mais j'aimerais néanmoins souligner quelques observations que notre bureau a déjà faites. Ces observations vous ont été transmises par écrit, aussi je ne vais pas les aborder individuellement, mais je souhaite seulement en reprendre quelques-unes.
La première est que le processus est trop complexe et n'est pas centré sur les vétérans. Je décrirais la situation comme suit: le fardeau administratif incombe au vétéran qui est libéré et qui souhaite être engagé dans la fonction publique, et non à l'institution elle-même.
Si vous tenez compte du contexte de la libération d'un vétéran, surtout s'il s'agit d'un vétéran libéré pour raisons médicales — encore une fois, pour bon nombre d'entre eux, la libération n'est pas le résultat de leur décision à eux — essayez seulement d'imaginer ce que l'on doit ressentir lorsqu'à un certain moment de l'existence, on vous explique que vous ne pouvez plus servir votre pays comme vous le faisiez auparavant, et que l'on a décidé de vous libérer. Trouver un emploi — ou trouver un but et donner un sens à sa vie après le service — n'est que l'une des nombreuses questions avec lesquelles vous allez jongler.
Vous êtes peut-être en train de vous interroger au sujet des soins médicaux que vous recevez et que vous devrez continuer à recevoir après votre libération. Vous êtes peut-être en train de vous demander où vous allez habiter, à quel endroit votre conjoint va pouvoir travailler et si la situation entraînera des répercussions sur les études de vos enfants. Ce serait peut-être simplifier à l'extrême que de décrire cette période comme un moment difficile et chargé de stress dans la vie d'un militaire, mais je pense qu'il est assez clair que c'est le cas.
Je dirais même que la possibilité de se joindre à la fonction publique fédérale pourrait se révéler vitale. Ce devrait être un moyen d'aborder l'une de ces questions clés comme « Comment vais-je réussir à trouver un sens à ma vie après ma carrière militaire? »
Malheureusement, ce n'est pas nécessairement le cas aujourd'hui. Je pourrais vous décrire par le menu détail le processus suivi par une personne que nous venons d'engager chez nous, mais je me contenterai de dire que c'est loin d'être simple, et qu'à mon avis, cela n'a pas été conçu en vue d'aider un vétéran à réussir sur le marché du travail.
Les décisions ne sont pas prises en temps opportun. M. Lick a mentionné la question de l'attribution au service. C'est l'une de ces questions qui revient fréquemment. Les membres des Forces armées canadiennes ne sont pas tous au courant du processus d'embauche prioritaire, et ils ne sont pas nécessairement au courant, d'après leur expérience d'emploi, de ce qui est requis pour participer au processus de recherche d'un emploi au sein de la fonction publique fédérale.
Je vais sauter une bonne partie de mes notes et vous parler seulement de ce qui se passe du côté de la fonction publique fédérale et de certaines difficultés dont nous entendons parler, et dont nous savons qu'elles existent.
L'une de ces difficultés tient aux gestionnaires de ressources humaines et à la compréhension de la complexité des initiatives liées à l'embauche prioritaire des vétérans et à la capacité de les mettre à exécution. Nous en avons fait l'expérience dans notre bureau récemment. Tout aussi important, et même plus, peut-être, on constate un manque de compréhension de la part des dirigeants et des gestionnaires de la fonction publique de la valeur des membres des Forces armées canadiennes qui doivent retirer leur uniforme.
Permettez-moi une anecdote, lorsque j'étais administrateur général, un sous-ministre adjoint m'a consulté au sujet d'un concours qu'il était en train d'organiser. Il ne restait plus que trois candidats sur la liste, dont l'un était un vétéran. Il m'a confié, « Mon instinct me dicte de choisir ce type ». Il a ajouté, « Je suis préoccupé, cependant ». L'une des difficultés avec lesquelles il tentait de composer était l'environnement de leadership de son équipe de direction, et il se demandait comment ce vétéran allait réagir dans ce nouvel environnement.
En fin de compte, je lui ai dit de suivre son instinct. Il a fini par engager ce vétéran, mais en ce qui me concerne, ce fut une autre preuve de l'existence de ce préjugé inconscient; et si nous ne faisons rien pour éduquer les gens, il pourrait bien continuer d'exister. Cette même personne a communiqué avec moi par la suite et m'a avoué qu'en 26 ans, c'était le meilleur choix qu'il avait fait sur le plan du recrutement au sein de la fonction publique.
En conclusion, j'aimerais formuler trois recommandations au Comité.
Premièrement, attribuer des cibles claires aux ministères et organismes dans l'ensemble du gouvernement.
Deuxièmement, définir clairement les responsabilités en ce qui concerne l'atteinte de ces cibles.
Troisièmement, veiller à ce que tous les vétérans libérés pour raisons médicales qui souhaitent profiter d'occasions d'emploi dans la fonction publique après leur libération soient pleinement en mesure, tant sur le plan personnel qu'administratif, de participer activement au processus d'embauche dès qu'ils reçoivent leur avis de libération.
[Français]
Monsieur le président, membres du Comité, je vous remercie. Je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Je mentionne pour le compte rendu que je m'appelle Robert Thomas Hicks. J'ai une licence, un diplôme et la cote secret.
[Français]
Je suis plus ou moins bilingue, mais, en tout cas, je me débrouille.
[Traduction]
Je suis à l'heure actuelle en train d'étudier pour obtenir mon PMP et mon CPM.
J'ai servi dans l'armée canadienne à deux reprises. J'ai obtenu une commission de la Reine et cela fait presqu'exactement 20 ans aujourd'hui que j'ai été envoyé au Kosovo dans les troupes d'assaut des Lord Strathcona's Horse, Royal Canadians. Mon père a servi dans l'armée au cours des années 1970 et mon grand-père, Thomas Hicks, a été blessé à Ortona en 1943. Les membres de ma famille ont tous été en service actif dans l'armée canadienne.
Je vous demande d'accepter mes sincères remerciements pour m'avoir permis de prendre la parole.
Il devrait être désormais évident que les mécanismes utilisés actuellement pour introduire les vétérans dans la fonction publique pourraient bénéficier d'un nouvel élan. La plupart d'entre nous ne sont pas blessés et ne vont pas occuper des postes de direction et peu d'entre nous ont une pension.
Je dois reconnaître que je ne suis pas un spécialiste de l'embauche, mais je suis un spécialiste de la non-embauche. J'ai été exclu d'un concours parce que j'ai utilisé l'expression « communications d'urgence » pour décrire une compétence au lieu de l'expression « communications de crise ». Les RH ne se sont pas donné la peine de m'expliquer la différence entre les deux. D'autres vétérans m'ont parlé de cas semblables.
Aujourd'hui, avec ce forum, je vais faire ce que j'ai toujours fait — parler, un choc pour ceux qui me connaissent, j'en suis certain.
À l'heure actuelle, l'histoire, les statuts, la culture et la fonction publique du Canada ne sont plus respectés; ils sont détruits par l'intersectionnalité, le moralement correct, et le régionalisme. Le Canada s'est construit par des gens qui n'avaient pas peur de travailler dur, qui étaient pragmatiques et qui savaient s'adapter. Nous devrions revenir à ces valeurs.
On m'a montré à être fier du Canada, à respecter nos traditions et notre histoire et à faire une contribution positive. Pour y parvenir, toutes les bonnes communications, initiatives et projets de changement ont au moins deux choses en commun. Ils viennent d'en haut et obligent certaines personnes à rendre des comptes. La seule façon d'améliorer la situation est que la haute direction trouve les moyens d'amener les gestionnaires de la fonction publique à apprendre sans risque à connaître les vétérans et, éventuellement, à les embaucher. Une fois à l'intérieur de la fonction publique, ils se rendront compte des avantages que nous apportons.
Regardons les classifications. À l'heure actuelle, les classifications et les structures qui les régissent sont très rigides. Si un secteur ministériel a besoin d'un rédacteur, il faut le demander au service des communications du ministère, ce qui entraîne habituellement l'embauche d'un entrepreneur sous-payé. J'ai été cet entrepreneur sous-payé. Une solution consisterait à établir une nouvelle classification. Il faudrait penser « agent de projets spéciaux » ou pour reprendre la méthodologie de la gestion de projet « une réserve pour éventualité ».
Il faudrait créer une nouvelle classification souple et flexible pour que les vétérans puissent combler les postes qui n'intéressent pas les civils. Créez un bassin de vétérans et obligez les gestionnaires à les prendre en compte au moment d'embaucher du personnel. Demandez des explications chaque fois qu'un membre de ce bassin n'a pas été choisi.
Allez jusqu'à faciliter les choses pour les gestionnaires. Créez des postes ou des catégories temporaires qui leur permettent d'embaucher un vétéran pendant trois ans, un an au minimum, et si après deux ans, tout le monde est content, le processus qui rendra le poste qu'occupe le vétéran permanent démarre. Pensez « un consultant peut devenir un employé à durée indéterminée ».
La solution consiste à assouplir le processus d'embauche pour les vétérans. Donnez-nous la possibilité de remporter des concours. Apprenez à nous connaître. Demandez aux vétérans d'inciter les gestionnaires à embaucher jusqu'au dernier d'entre nous. Nous avons l'habitude qu'on nous soumette des problèmes pour que nous les réglions.
Permettez-nous de donner aux gestionnaires le moyen de se vanter du nombre des vétérans qu'ils ont parmi leur personnel. Je sais que nous sommes capables d'amener notre pays à apprécier notre souplesse, notre intégrité et notre débrouillardise, mais encore faut-il que les gestionnaires soient en mesure de nous trouver, de nous connaître et de nous embaucher.
N'oubliez pas que nous sommes des contribuables, des électeurs et des citoyens; nous avons le droit de bénéficier de la même considération pour les emplois dans la fonction publique que celle dont bénéficient tous les autres.
Encore une fois, je vous offre mes remerciements sincères. Persévérance.
:
Je vous remercie de m'avoir invité à comparaître aujourd'hui devant le Comité.
Je m'appelle Rob Northey et je suis un vétéran des Forces armées canadiennes. J'ai été en service actif un tout petit peu moins de 23 ans — de mai 1991 à mars 2013. Pendant cette période, j'ai été technicien de véhicules principalement dans le 2e groupe-brigade mécanisé du Canada. J'ai été affecté tant au Canada qu'à l'étranger. Au Canada, j'ai fait partie des opérations lancées pendant la tempête de verglas de 1998 et par la suite, j'ai fourni des services de soutien au 28e Sommet du G8 en 2002.
À l'étranger, j'ai été affecté en Bosnie en 1997 dans le cadre de l'OTAN et à nouveau, en 2002. En 2005, on m'a envoyé à Kandahar en Afghanistan avec l'équipe de reconstruction provinciale du Canada dans le cadre de l'opération Archer destinée à appuyer l'opération Enduring Freedom, la guerre contre le terrorisme. Malheureusement, en raison d'une blessure reliée à mon service actif, j'ai été libéré pour raisons médicales en 2013.
J'ai participé aux nombreux programmes qui m'étaient offerts pour faciliter ma transition à la vie civile. J'aurais pu bénéficier d'une priorité à l'embauche à cette époque; j'ai toutefois décidé d'attendre de parfaire mon éducation. J'ai étudié dans un collège et obtenu un diplôme en leadership commercial. Après cela, j'ai été accepté dans un programme de MBA pour cadres axé sur le leadership en matière d'innovation. J'ai obtenu mon diplôme en novembre 2016. J'ai pris un peu de congés pour me resituer et j'ai demandé de participer au programme de priorité à l'embauche vers le mois de décembre 2017.
J'ai décidé de demander principalement un poste d'AS, PM et ED-EDS; j'ai reçu près de 600 invitations à présenter une demande d'emploi au Canada. J'ai répondu à environ 15 de ces postes annoncés et j'ai finalement été embauché par le MDN à titre d'agent de vérification. J'ai commencé à travailler en août 2018 et j'ai été affecté dans la RCN. Je travaille avec des personnes extraordinaires et des chefs exceptionnels.
Le programme de priorité à l'embauche est une excellente initiative, mais elle comporte de nombreuses restrictions qui créent des obstacles pour les vétérans.
Voici les aspects positifs de ce programme: les vétérans doivent avoir la priorité et ils n'ont qu'à posséder les qualifications essentielles. J'ai participé au programme pilote d'embauche des vétérans au sein d'Anciens Combattants Canada et le personnel m'a beaucoup aidé avec les résumés, les lettres de présentation et l'accès aux autres formes de soutien. Il y a des responsables de l'embauche qui comprennent qu'il est intéressant d'embaucher un vétéran.
Il y a certains aspects du programme qui pourraient être améliorés. Le processus est lent, compliqué et bureaucratique; les personnes embauchées par priorité portent un stigmate négatif au sein de la fonction publique; on pense qu'elles ont un rendement inférieur à la moyenne, elles ne sont pas désirées et on se les renvoie d'un ministère à l'autre. Plusieurs responsables de l'embauche ou leurs représentants m'ont clairement déclaré qu'ils avaient déjà quelqu'un à l'interne qu'ils voulaient embaucher et ils m'ont laissé entendre qu'ils apprécieraient que je retire ma candidature. Bien souvent, les responsables de l'embauche m'apprennent qu'il existe une priorité en matière d'embauche qu'après avoir déjà investi des ressources importantes dans une personne non prioritaire. Il m'est arrivé à plusieurs reprises d'être écarté d'un processus pour une raison qui me paraissait inappropriée.
Il y a également le fait que de nombreuses normes qui sont exigées pour les examens relatifs à certains emplois sont inéquitables. Par exemple, il y avait un emploi pour lequel je devais être capable de rechercher quelles étaient les politiques en matière de recherche; par contre, au moment de l'examen on m'a demandé de me rappeler de mémoire des politiques particulières à ce ministère. Certains représentants des services des RH ne connaissent pas bien le processus d'embauche prioritaire. Je mentionnerais par exemple qu'on a refusé de m'accorder cinq jours pour préparer une lettre de présentation et un curriculum vitae et on ne m'a jamais communiqué des exemples précis d'éléments qui expliquaient pourquoi ma candidature n'avait pas été retenue.
J'aurais fort bien pu contester les refus que j'ai essuyés pour de nombreux emplois, mais j'ai décidé de ne pas le faire. Pourquoi voudrais-je travailler avec des personnes qui ne veulent pas m'avoir à leurs côtés? À mon avis, il était très clair que j'étais écarté pour des raisons qui n'étaient pratiquement jamais justifiées. Si je n'avais pas eu une attitude positive, et si je n'avais pas été décidé à me trouver un emploi, j'aurais peut-être renoncé à le faire et je pense qu'il y a de nombreux vétérans qui ressentent la même chose que moi.
Je suis toutefois reconnaissant envers l'excellent ministère qui m'a embauché et j'ai ainsi pu progresser dans ma vie après l'armée. En outre, j'ai beaucoup apprécié le fait que mon employeur reconnaisse l'intérêt d'embaucher quelqu'un qui a fait une carrière militaire.
:
Merci, monsieur le président.
J'ai servi pendant 10 ans dans les Forces armées canadiennes comme ingénieur dans le génie de combat et en tant que préposé aux renseignements. J'ai servi en Afghanistan dans le cadre de l'opération Athena en 2009 et j'ai été libéré pour raisons médicales en 2017. J'ai eu la chance de préserver mes facultés grâce à une thérapie et une réhabilitation continues.
Je remercie les membres du Comité de bien vouloir nous consacrer leur temps cet après-midi.
Pendant ma période de transition, j'ai suivi un programme de réinsertion professionnelle et obtenu un certificat de troisième cycle en gestion de projet. J'ai réussi à manoeuvrer au sein du processus de priorité en matière d'embauche et je vais commencer à occuper un poste de gestion auprès de ESDC au mois de juin.
Dans l'ensemble, je dirais que, pour moi, la recherche d'un emploi au sein de la fonction publique a été stressante, frustrante et inutilement compliquée. Le passage de la vie militaire à la vie civile est stressant, en particulier lorsqu'il faut gérer un diagnostic médical. J'ai subi des pressions pour que je participe au PRPMAS, mais comme la plupart des soldats en transition, je n'ai pas été bien appuyé.
Il serait peut-être utile d'avoir un mécanisme clair permettant d'obtenir un emploi dans la fonction publique dès le début du processus, avec le soutien d'un conseiller de l'UVFP. Cette façon de viser un emploi pourrait aider les soldats à choisir le meilleur moyen de poursuivre leurs études et d'obtenir la reconnaissance de leurs diplômes.
Il conviendrait de prolonger suffisamment le programme de réinsertion professionnelle du RARM de façon à pouvoir obtenir les qualifications éducatives des emplois civils qui correspondent aux activités militaires du soldat. À titre d'exemple, j'ai travaillé dans le génie de combat. L'équivalent civil serait un technicien en génie civil, qui est un programme de trois ans.
Le programme du RARM ne prend pas en compte le temps dont ont besoin les soldats pour obtenir un emploi dans la fonction publique, une fois achevée leur réinsertion professionnelle. Lorsqu'on reçoit une référence pour un emploi, ou lorsqu'on examine une offre d'emploi, le vétéran intéressé a du mal à savoir exactement ce qu'implique l'emploi offert. Il est donc difficile pour le candidat de savoir si l'emploi est adapté à ses capacités.
Le candidat qui a droit à une priorité en matière d'embauche doit uniquement répondre aux qualifications essentielles qui font partie de l'énoncé relatif aux critères du mérite, mais c'est la partie la plus difficile du processus de sélection. Pour réussir, le candidat doit rédiger une réponse claire concernant ses qualifications essentielles, sans omettre aucun détail. Pour réussir dans ce processus, il faut bénéficier d'un appui pour examiner, réviser et relire ses réponses. Il y a beaucoup de gens qui éprouvent de la difficulté à rédiger de façon aussi précise.
Les commentaires obtenus en cas d'échec étaient bien souvent vagues et non constructifs. Il est extrêmement démoralisant de voir sa candidature rejetée sans recevoir d'explications.
Les exigences éducationnelles associées aux emplois pour lesquels j'étais autrement qualifié ont également soulevé de nombreux problèmes. Plus précisément, j'ai posé ma candidature à un poste d'analyste du renseignement pour lequel j'avais de l'expérience, mais je n'ai pas été embauché parce qu'il y avait des exigences éducationnelles très strictes.
Dans l'ensemble, il y a plusieurs organisations qui imposaient des exigences relatives à la compréhension de la structure organisationnelle et au mandat du ministère concerné, ce qui plaçait les vétérans ne faisant pas partie de la fonction publique dans une situation désavantageuse.
Enfin, les prestations relatives à l'embauche prioritaire peuvent être transférées au conjoint en cas de décès ou d'incapacité grave. J'estime que les prestations accordées au conjoint devraient être attribuées de façon plus libérale de façon à réduire le stress que subissent les familles pendant cette période de transition.
En résumé, les facteurs clés seraient d'établir très tôt des liens entre les soldats en transition et les possibilités d'emploi dans la fonction publique avec l'appui de l'UVFP; il faudrait simplifier les façons de répondre aux qualifications essentielles et les prestations du RARM devraient être améliorées.
Un soldat fait serment de servir les intérêts du Canada. Il devrait exister un processus simple lui permettant de continuer à servir le Canada en qualité de fonctionnaire. À l'heure actuelle, le processus est loin d'être simple.
Je vous remercie.