:
Merci, monsieur le président. Je suis ravi d’être de nouveau parmi vous.
Je suis accompagné aujourd’hui de Brian Pagan, secrétaire adjoint au Secteur de la gestion des dépenses, et de Karen Cahill, dirigeante principale des finances. J’aimerais également vous présenter Glenn Purves, qui est passé des Finances au Conseil du Trésor. Glenn, en fait, va remplacer Brian.
Brian a annoncé qu’il prendra sa retraite après avoir rendu des services exceptionnels à la population canadienne pendant 33 ans dans six ministères. Il a passé 12 ans au Conseil du Trésor. Il a fait un travail exceptionnel au nom des Canadiens. Je sais qu’il a travaillé en étroite collaboration avec des membres du Comité et qu’il a joué un rôle de premier plan dans la réforme du processus et des prévisions budgétaires, et ce d’une manière qui, je crois, perdurera et témoignera de son engagement à améliorer la vie des Canadiens.
Merci, Brian, de votre excellent travail.
:
Vous voyez, de ce côté-ci, nous apprécions vraiment la fonction publique et le travail que vous faites.
Des députés: Oh, oh!
L'hon. Scott Brison: Monsieur le président, honorables membres du Comité, nous avons des fonctionnaires exceptionnels au service de la population canadienne, et Brian Pagan est l’un des meilleurs de ceux avec qui j’ai travaillé, dans deux ministères différents. Je tiens à vous remercier de votre travail, Brian. Revenez quand vous voudrez.
Je vous en prie, Glenn.
[Français]
Le Budget supplémentaire des dépenses présente au Parlement de l'information sur les dépenses qui n'ont pas été définies à temps pour être intégrées dans le Budget principal des dépenses, ou qui ont été précisées pour tenir compte de l'évolution de programmes et de services en particulier.
Comme vous le savez, le premier Budget supplémentaire des dépenses était habituellement présenté au printemps.
[Traduction]
Mais, grâce aux changements apportés récemment à l’ordre de présentation du Budget principal des dépenses et du budget pour la durée de la législature, le Budget supplémentaire des dépenses du printemps n’a pas été nécessaire pour 2018 et 2019. Comme le Budget principal des dépenses suit le budget, les parlementaires peuvent maintenant comprendre plus clairement comment celui-ci s'inscrit dans l’ensemble des prévisions budgétaires.
De plus, les parlementaires ont désormais accès en ligne à des renseignements plus détaillés et plus précis. Ils sont donc mieux à même de demander des comptes au gouvernement sur la façon dont il dépense l’argent des contribuables. Nous l’avons fait parce que nous croyons que les Canadiens ont le droit de savoir où les fonds publics sont dépensés et investis.
[Français]
Cela étant dit, le Budget supplémentaire des dépenses est nécessaire pour présenter au Parlement les besoins supplémentaires du gouvernement en matière de dépenses.
[Traduction]
C'est pourquoi nous demandons au Parlement d’approuver des fonds destinés à être investis dans un certain nombre de projets d’infrastructure importants, à régler des revendications autochtones et à offrir des programmes socioéconomiques aux Autochtones.
J’aimerais souligner quelques-uns des principaux postes budgétaires: 827,3 millions de dollars pour fournir trois brise-glaces à la Garde côtière canadienne; 666 millions de dollars pour indemniser les Premières Nations au titre du règlement de revendications particulières; 438,5 millions de dollars pour des projets d’infrastructure dans des communautés autochtones; 423,1 millions de dollars pour l'infrastructure, l'exploitation et le renforcement des installations d'aqueduc et d'égout dans les réserves.
Depuis la semaine dernière, monsieur le président, 74 avis à long terme concernant la qualité de l’eau potable ont été éliminés. Nous sommes en bonne voie de les éliminer tous d’ici 2021 dans les communautés autochtones du Canada.
Il y a aussi 323,3 millions de dollars pour répondre à une vaste gamme de besoins en matière de santé, de services sociaux et d’éducation, en application du principe de Jordan; 291,8 millions de dollars pour le projet de corridor du nouveau pont Champlain; 283,6 millions de dollars pour le pont international Gordie-Howe, reliant Detroit et Windsor; 282,2 millions de dollars pour des investissements en défense, comme l’acquisition d’équipement militaire et la modernisation d’installations-clés; 239 millions de dollars pour régler la revendication particulière sur les avantages agricoles du Traité no 8 avec la nation crie de Little Red River; et 210 millions de dollars pour permettre à Infrastructure Canada de respecter les dernières ententes de financement conclues avec l’ancien Fonds PPP Canada.
[Français]
J'aimerais aussi attirer votre attention sur la partie du Budget supplémentaire des dépenses qui se rapporte à mon ministère, même si ce n'est qu'une très petite portion de ces fonds qui est destinée au Secrétariat du Conseil du Trésor, ou SCT, lui-même. Presque tous les fonds demandés ont trait à deux crédits centraux.
[Traduction]
En vertu du crédit pour les rajustements à la rémunération, nous demandons au Parlement de nous accorder un montant de 541,4 millions de dollars pour les ententes conclues entre août 2017 et août 2018. Ces fonds sont principalement destinés aux rajustements salariaux applicables aux groupes des services frontaliers, du droit et de la direction. Dès que le Parlement aura approuvé la loi de crédits, les fonds seront distribués aux ministères dont relèvent ces organismes.
En vertu du crédit pour les initiatives pangouvernementales, nous demandons également 128 millions de dollars pour le règlement du recours collectif concernant la purge LGBT et 119 millions de dollars pour le cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones. Défense nationale et Emploi et Développement social, respectivement, sont chargés de diriger ces initiatives. Ils travaillent avec des ministères partenaires et des organisations non gouvernementales pour déterminer la répartition des fonds aux ministères et aux projets.
La distribution des fonds aux ministères commencera dès que le Parlement aura approuvé les crédits et que ces paramètres seront finalisés.
Je vais prendre un moment pour parler de la réforme du budget des dépenses.
Monsieur le président, comme vous le savez, notre gouvernement s’est engagé à améliorer la surveillance parlementaire des dépenses gouvernementales en fonction de quatre piliers, et nous avons pris des mesures dans chaque cas. Je suis très fier du travail que nous avons accompli.
Tout d’abord, nous avons modifié l’ordre de présentation pour que le Budget principal des dépenses soit déposé après le budget.
Deuxièmement, nous avons rapproché les prévisions budgétaires fondées sur la comptabilité d’exercice et les estimations fondées sur la comptabilité de caisse.
Troisièmement, nous sommes en train de mettre à l’essai une structure de crédits qui montre aux parlementaires l’objet du financement accordé pour les subventions et contributions.
Quatrièmement, notre politique sur les résultats permet aux Canadiens de savoir comment l’argent de leurs impôts est dépensé, quels sont les résultats obtenus et comment ils sont obtenus.
Je suis sensible à l’engagement du Comité dans l’étude du budget des dépenses, et je me fais toujours un plaisir d'envisager ce que nous pouvons faire pour mieux appuyer cette initiative. Par exemple, quand je me suis présenté devant le Comité en mai pour parler du Budget principal des dépenses, je vous ai dit, au sujet des affectations aux ministères et des soldes restants pour les mesures budgétaires poste par poste dans la Loi d’exécution du budget, que, au crédit 40 du Conseil du Trésor, nous mettrions à jour le tableau Excel tous les mois et le rapport écrit dans le prochain budget des dépenses disponible.
M. McCauley nous avait, à l'époque, demandé de mettre à jour le rapport écrit tous les mois, comme nous le faisons pour le tableau Excel. Je suis heureux de dire que nous avons commencé à le faire en août, à la suite de la bonne suggestion de M. McCauley. Nous sommes vraiment à l’écoute du Comité, et nous passons aux actes.
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Merci, monsieur le président.
Merci d'être parmi nous, monsieur le ministre.
Monsieur Pagan, je pense que M. McCauley va regretter ses joutes avec vous, mais nous vous sommes reconnaissants des services que vous avez rendus et nous vous souhaitons bonne chance pour la suite.
Monsieur le ministre, j'examine le Budget supplémentaire des dépenses. Vous demandez au Parlement d’approuver des dépenses votées de 7,5 milliards de dollars. Ce qui m’intéresse entre autres, c’est l’argent versé au ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien pour ses services aux Autochtones, soit 438,5 millions de dollars, et un autre montant de 423,1 millions de dollars.
Je reviens tout juste d’Iqaluit, où il a été question de respecter et de traduire la présence des Autochtones au Parlement. Nous avons maintenant 11 parlementaires d’origine autochtone. Je sais que l’annulation de l’Accord de Kelowna a retardé beaucoup d’investissements en général et d’investissements dans les infrastructures des communautés autochtones en particulier.
Pourriez-vous m’expliquer comment ces fonds supplémentaires vont favoriser les projets d’infrastructure? L'eau potable est un enjeu crucial là-bas, tout comme le logement. Pourriez-vous nous en dire davantage?
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Nous avons tous un intérêt direct dans la réussite des peuples autochtones. Il s’agit de la population la plus jeune et dont la croissance démographique est la plus rapide au Canada. Si nous faisons bien les choses, c’est une occasion en or pour le Canada. Avoir une population jeune et une population en croissance rapide peut être une bonne chose. Si nous ne prenons pas les mesures nécessaires, ce sera catastrophique pour nous tous, tant sur le plan économique que sur le plan social. Chacun d’entre nous, autochtone ou non, a un intérêt direct dans la réussite future des peuples autochtones et des enfants autochtones.
C’est pourquoi nous faisons ces investissements, comme les 423 millions de dollars pour éliminer les avis à long terme sur l'eau des aqueducs dans les réserves. Pensez-y, on parle simplement d'eau potable. Nous sommes en bonne voie d'arriver à éliminer tous ces avis d’ici 2021. Pour ce qui est de l’infrastructure résidentielle nécessaire, nous investissons 287,4 millions de dollars pour renforcer la capacité et aussi pour répondre à certains besoins très urgents en matière d’infrastructure résidentielle. Nous investissons 322 millions de dollars pour aider les enfants des Premières Nations à avoir accès aux mêmes programmes financés par l’État que les autres enfants, et c'est aussi fondamental que cela du point de vue de l’égalité des chances et de l’éducation de base. Voilà le genre d’investissements qui feront vraiment bouger les choses pour l’avenir des peuples autochtones.
La fait un excellent travail en matière de services. De plus, compte tenu des changements que nous avons apportés à l’appareil gouvernemental concernant les Autochtones, cela ne permet pas seulement d’investir l’argent, mais aussi de voir les résultats.
Le travail que fait , en partenariat avec la ministre Philpott, est extrêmement important. Elles font toutes les deux un travail extraordinaire au nom de tous les Canadiens.
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Vous avez tout à fait raison de dire que beaucoup d'Autochtones s'inquiètent des changements climatiques. Beaucoup de communautés autochtones sont en fait des collectivités côtières qui subiront les effets des changements climatiques au cours des prochaines années.
Nous faisons d’importants investissements non seulement pour réduire l'empreinte carbone du gouvernement et du pays, pour lutter contre les changements climatiques à long terme, mais aussi pour mettre en place une stratégie d’atténuation et de résilience afin d’aider les collectivités à mieux se préparer, notamment en prenant des mesures qui protégeront les infrastructures essentielles et en collaborant avec les autres paliers de gouvernement.
En Nouvelle-Écosse, par exemple, nous avons fourni des fonds au gouvernement provincial pour qu’il investisse dans certains réseaux de digues de la province, notamment dans ma circonscription, qui se trouve dans la baie de Fundy, où les marées sont les plus hautes au monde.
Bien que nous investissions pour réduire nos émissions à long terme, nous savons qu'il faut aussi investir dans la résilience aux changements climatiques. La consolidation et la fortification des collectivités côtières en font partie, et cela a souvent des répercussions importantes sur les communautés autochtones.
Bon retour parmi nous, monsieur le ministre.
Monsieur Pagan, bonne chance à vous.
Monsieur Purves, bonne chance pour avoir l'air aussi jeune que M. Pagan après 12 ans au Conseil du Trésor.
Monsieur le ministre, comme toujours, je suis choqué par la taille de votre entourage. Nous vous embêtons pour obtenir de l’argent, la caisse noire de 7 milliards de dollars du crédit 40. Je pense que c’est dépensé pour votre entourage.
Une députée: Oh!
M. Kelly McCauley: Oh, calmez-vous, madame Mendès.
Maintenant, monsieur le ministre, pour en revenir au budget des dépenses proprement dit, il y a 53,5 millions de dollars du crédit 5 du Conseil du Trésor pour les trois brise-glaces, en plus des 855 millions de dollars pour Pêches et Océans. Pourriez-vous nous parler de votre rôle dans la Stratégie nationale de construction navale?
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Merci de votre rappel au Règlement.
Je vous répondrai, monsieur Peterson, qu’en ma qualité de président, il m'appartient de décider ce qui est pertinent et ce qui ne l’est pas. J’ai écouté assez attentivement les témoignages. Je peux vous dire qu’il y a une certaine pertinence, à mon avis, en ce sens que, même dans ses observations liminaires, le ministre a parlé des dépenses massives prévues par Pêches et Océans Canada pour trois brise-glaces.
Il y a aussi d’autres mentions des approvisionnements au sein du gouvernement et dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), et les questions de M. McCauley, même si le lien est un peu ténu, portent toujours là-dessus. Selon moi, ce sont des enjeux pertinents.
Monsieur McCauley, il vous reste une vingtaine de secondes.
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Je vous en suis reconnaissant de votre accueil, monsieur le président. Merci beaucoup.
Monsieur le ministre, merci d'avoir accepté de comparaître. Je voudrais aborder la question du crédit 40 et souligner le travail de M., qui a attiré notre attention sur cette question au cours de l'étude du Budget principal des dépenses.
Le Parlement a autorisé un montant de 7 milliards de dollars, mais le document que nous avons sous les yeux révèle qu’environ 2,7 milliards de dollars ont été dépensés, ce qui laisse un solde de 4,3 milliards de dollars. L’une des principales raisons que nous a données le gouvernement pour ce crédit 40, c’est qu'il voulait faire autoriser les dépenses afin qu’elles puissent se faire le plus tôt possible, une fois que les plans seraient prêts et qu’une présentation au Conseil du Trésor aurait été achevée.
Le Budget supplémentaire des dépenses (A) montre que le gouvernement est loin d'avoir affecté tout l’argent. Les montants attribués depuis le Budget principal des dépenses n’auraient-ils pas pu figurer dans le Budget supplémentaire des dépenses, conformément au processus des présentations au Conseil du Trésor, afin que nous, parlementaires, puissions exercer une meilleure surveillance et donner une autorisation plus éclairée de l’utilisation des fonds?
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Merci beaucoup de votre question, monsieur MacGregor.
En fait, jusqu’à maintenant, 2,9 milliards de dollars ont été affectés. Cela représente 45 % du montant total du crédit 40, comme Brian me l’a dit, ce qui est conforme aux prévisions. Si vous regardez où nous en sommes dans l’exercice, nous sommes dans les temps.
Pour connaître les détails, il suffit de consulter les sources sur le site Web et de vérifier les utilisations du crédit d’exécution du budget par ministère. L'information est là, et elle est très détaillée.
Par exemple, le budget prévu pour « Lutter contre l’évitement fiscal international abusif » était de 4 885 000 $. La somme affectée jusqu’à maintenant est de 3 966 360 $. Jetez un coup d'oeil à la rubrique « Protéger les passagers du transport aérien ». Les 240 612 000 $ ont été entièrement affectés. Quant à la rubrique « Renforcer le système canadien de salubrité des aliments », dont les fonds prévus s'élevaient à 15 700 000 $, jusqu’à présent 12 700 000 $...
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Merci, monsieur le ministre.
Merci, monsieur MacGregor.
Comme le ministre l’a fait remarquer, l’intention du gouvernement, en proposant le crédit 40, était de fournir une information plus abondante et de meilleure qualité aux parlementaires afin qu’ils comprennent comment le budget est mis en oeuvre. Le ministère des Finances a présenté un budget à la fin de février, et le Budget principal des dépenses a été déposé le 16 avril. C'était la première occasion de présenter les besoins budgétaires au Parlement.
Nous l’avons fait en proposant le crédit 40 avec une annexe détaillée. Par suite d’échanges au Comité, nous nous sommes engagés à mettre à jour cette information chaque mois. Il y a eu sept mises à jour, et je dirais au Comité que la présentation de cette information sur une base mensuelle est un progrès par rapport à la comparution du ministre et de moi-même le 1er novembre.
C’est la première fois que nous revenons parler des besoins budgétaires. Entre-temps, il y a eu des mises à jour le 5 juin, le 9 juillet, le 10 août, le 11 septembre, le 12 octobre et le 31 octobre. Comme le ministre l’a dit, en proposant une information aussi détaillée, nous voulons renseigner les parlementaires et les Canadiens sur les progrès réalisés par le ministère.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, et merci à vous tous d’être parmi nous.
J’ai deux questions, monsieur le ministre, et je vais les poser toutes les deux ensemble pour que vous ayez tout le temps d’y répondre.
L’une d’elles est d'ordre général. À votre dernière comparution au Comité, nous avons parlé de la réforme du processus du budget des dépenses. Certains attendaient de voir si vous alliez vraiment publier les mises à jour mensuelles. D’après ce que nous avons entendu, ces mises à jour sont effectivement publiées. Vous donnez également les sources qui nous permettent de savoir à quoi ce crédit d’exécution du budget a servi. Je voudrais vous donner l’occasion de nous en dire davantage à ce sujet.
Ma deuxième question est beaucoup plus précise et se rapporte à ma circonscription. Il s’agit du nouveau pont Champlain et des 291,8 millions de dollars prévus dans le budget pour le Bureau de l’infrastructure du Canada. Je voudrais savoir comment ces sommes sont censées être dépensées pour le nouveau pont Champlain. Cela est-il en dehors du budget prévu ou cela en fait-il partie? Je voudrais savoir, car cela touche très précisément ma circonscription. Merci beaucoup.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Votre français s'améliore et progresse de façon galopante.
Mesdames et messieurs, monsieur le ministre, soyez les bienvenus au Comité.
Monsieur le ministre, le 16 octobre dernier, vous avez dit que vous faisiez votre travail. C'est une déclaration qui tombe bien, parce que nous sommes ici justement pour faire notre travail.
Maintenant, j'aimerais savoir ce qui suit. Le 19 novembre 2015, vous avez stoppé, d'autorité, le projet Resolve pour l'analyser et pour faire votre travail, comme vous l'avez dit. Est-ce la seule fois que vous avez « fait votre travail » en stoppant un projet pour l'analyser, comme vous l'avez fait pour le projet Resolve?
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Merci, monsieur le ministre.
Merci de votre question, monsieur Peterson. Comme le ministre l’a dit, la politique sur les résultats vise à aider les parlementaires à comprendre comment les programmes cadrent avec le mandat et les objectifs généraux du ministère et les indicateurs précis qui serviront à mesurer les progrès.
Au-delà de ces cadres ministériels des résultats, nous présentons régulièrement des rapports au Parlement. Au printemps, nous avons le plan ministériel. Cette année, il a été déposé le même jour que le Budget principal des dépenses. Il énonce les cibles ou les objectifs précis du programme, avec les indicateurs. À l’automne, au cours des prochaines semaines, nous déposerons les rapports ministériels sur les résultats, qui terminent l’exercice de production de rapports et qui montrent ce qui a été réalisé avec l’argent dépensé.
Nous avons ce genre de rapports depuis quelques années et nous avons fait des efforts récemment pour les rendre plus lisibles et plus légers. La véritable avancée au cours des trois ou quatre dernières années a été l’InfoBase du SCT. Nous avons comparu devant vous au printemps. Nous vous avons montré non seulement comment l'InfoBase existe pour toutes les dépenses, mais comment nous allons l’utiliser pour suivre le crédit d’exécution du budget — un outil de suivi budgétaire.
Encore une fois, je recommande cet outil au Comité et à quiconque nous regarde, parce qu’il contient une mine de renseignements sur la structure des programmes, le montant des dépenses, le personnel qui les exécute...
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Chers collègues, nous reprenons nos travaux.
Avant de commencer par une brève déclaration préliminaire de M. Pagan, j’aimerais m’adresser directement à lui, au nom, je l’espère, de tous les membres du Comité, pour souligner les propos du ministre Brison.
Merci beaucoup, monsieur, de toutes vos années de service. Il est souvent ingrat de faire ce que vous faites et de faire ce que font les fonctionnaires.
Je tiens à vous remercier publiquement, puisque nous sommes télévisés, de vos nombreuses années de service et je vous souhaite un bel avenir. J’espère que la retraite vous traitera bien et que nous aurons l’occasion de vous revoir sur la Colline du Parlement.
Encore une fois, merci de tout ce que vous avez fait au nom des Canadiens d’un océan à l’autre.
Dans sa déclaration préliminaire, le président a donné un aperçu général du Budget supplémentaire des dépenses et des principaux postes qui s’y trouvent. Une présentation PowerPoint a été distribuée aux membres du Comité. Je veux simplement prendre quelques minutes pour parler de l’état du processus budgétaire.
Ce que nous avons devant nous, à la diapositive 3, c’est le calendrier des crédits. Comme les membres du Comité le savent, le calendrier de la Chambre est divisé en trois périodes de crédits. La première, pour le Budget supplémentaire des dépenses (A), se termine le 10 décembre, la suivante va jusqu’au 26 mars de l’exercice, puis du début de l’exercice suivant au 30 juin.
Ce qui se passe au cours de cette période-ci — de septembre à décembre de la période des crédits se terminant le 10 décembre —, c’est la conclusion du dernier exercice. Nous avons le rapport financier annuel et les comptes publics du gouvernement du Canada. Nous déposons notre premier Budget supplémentaire des dépenses de l’année, puis nous attendons avec impatience, au cours des semaines suivantes, un énoncé économique de l’automne, qui peut donner lieu à d’autres priorités. Nous les soumettrions au Parlement au cours des périodes de crédits subséquentes. Voilà donc pour la période des crédits.
La diapositive 4 nous rappelle que nous avons déposé à la Chambre un document qui résume les crédits votés de 7,5 milliards de dollars demandés dans le Budget supplémentaire des dépenses. Nous avons des détails sur un grand nombre de postes horizontaux cette année dans le Budget supplémentaire des dépenses. Nous avons 21 postes horizontaux. Nous avons des détails pour chacune des organisations — les 76 organisations qui demandent de l’argent — dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), puis l’annexe proposée au projet de loi de crédits qui sera présenté en décembre. Tout cela fait partie du document déposé.
De plus, une foule de renseignements sont disponibles en ligne. Ces renseignements ont été générés, en grande partie, par des interactions avec votre comité au fil des ans. Vous avez demandé des détails supplémentaires sur les dépenses législatives, ventilation des prévisions budgétaires par programme ou par objet et ventilation des détails par article courant de dépense, c’est-à-dire les salaires, les services professionnels, les déplacements, etc. Nous avons une liste détaillée de tous nos crédits centraux. Nous avons une liste détaillée des transferts entre organisations.
Surtout, il y a InfoBase. J’ai dit dans le passé qu’au fur et à mesure que nous apportons des améliorations à l’InfoBase, j’espère qu’un jour nous ne serons plus pertinents et que tout ce que vous voulez savoir au sujet du budget des dépenses sera disponible en ligne.
Monsieur le président, voilà qui résume la situation. Un certain nombre de questions ont été posées lors du tour précédent. Je me ferai un plaisir d’y donner suite ou de répondre à toute autre question que vous pourriez avoir.
Je dois mentionner que je suis accompagné de Marcia Santiago, directrice exécutive; notre nouvelle DPF au Conseil du Trésor, Karen Cahill; et M. Glenn Purves, qui assume les responsabilités de la gestion des dépenses du secrétariat.
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Madame Yip, c’est une question très intéressante parce que c’est l’un des défis auxquels nous sommes confrontés en ce moment en ce qui concerne InfoBase. Le gouvernement est organisé verticalement, alors nous avons des ministères. Nous avons le ministère de l’Infrastructure. Nous avons le ministère des Pêches et des Océans. Nous avons le ministère de l’Environnement, etc. Les prévisions budgétaires qui vous sont présentées, pour la plupart, présentent cette information selon les structures ministérielles.
Au fil des ans, nous nous sommes rendu compte que les ministères, comme tels, ne sont souvent pas en mesure d’atteindre tous les objectifs de politique et de programme du gouvernement, et que pour atteindre les objectifs du gouvernement, ils doivent travailler ensemble. Au début du document, nous avons une liste de tous les postes horizontaux, et j’ai mentionné qu’il y en a 21. C’est un exemple de la façon dont nous avons interagi avec le Comité pour présenter l’information d’une nouvelle façon.
De plus, grâce à InfoBase, les gens cherchent... Ils ne savent pas comment le gouvernement est organisé et ils n’utilisent peut-être pas le terme « infrastructure ». Ils peuvent utiliser le terme « construction » ou un autre terme, alors nous utilisons des étiquettes de données pour permettre l’accès en ligne aux dépenses. Vous pouvez utiliser l’InfoBase pour une requête — comme vous pouvez le faire dans Google — pour personnes âgées, Autochtones, jeunes ou infrastructure, et vous verrez tous les différents programmes et dépenses du gouvernement. C’est quelque chose d’itératif, et nous allons l’améliorer année après année.
Plus précisément, en ce qui concerne l’infrastructure, j’ai parlé d’initiatives horizontales. La toute première initiative horizontale est le financement de projets d’infrastructure dans les collectivités autochtones. Dans le cadre de cette toute première initiative, trois ministères se sont regroupés pour s’occuper de l’infrastructure dans les collectivités autochtones, soit le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, le ministère des Services aux Autochtones Canada et le ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile. Chacun fait sa part pour répondre aux besoins en infrastructure des collectivités autochtones.
Plus précisément, en ce qui concerne les grandes infrastructures, nous avons posé des questions au cours du tour précédent au sujet du pont Champlain et des fonds demandés par le Bureau de l’infrastructure du Canada pour ce grand projet. Le pont international Gordie-Howe — le pont de Detroit — est un autre poste important du Budget supplémentaire des dépenses.
Il y a aussi l’infrastructure fédérale: les laboratoires et les biens de chaque ministère. Nous voyons des investissements importants dans les ministères, notamment le ministère de la Défense nationale et le ministère des Pêches et des Océans pour les navires de la Garde côtière dont nous avons parlé.
Je veux avancer vite, parce que je vais manquer de temps.
À propos des plans ministériels dont le a parlé, on en a discuté récemment, et il y a un cadre qui établit des objectifs stratégiques et des exigences très clairs. Si le Conseil du Trésor est censé surveiller les plans ministériels, j’aimerais savoir dans quelle mesure vous exercez une surveillance.
J’aimerais vous donner quelques statistiques. Il y a quelque chose comme 1 600 cibles dans les différents plans ministériels. On les a toutes lues et comptées. Pas moins d’un cinquième n’a établi aucun objectif mesurable. Il est étrange que l'on dépense 300 milliards de dollars par an et qu’aucun objectif n’ait été fixé. Douze pour cent, soit un sur huit, n’ont pas de date fixée pour l’objectif. Pas moins de 48 % n’ont pas d’objectif comparativement à... On a « sans objet » pour les chiffres de 2016-2017.
Je dois demander au Conseil du Trésor s’il est satisfait de ce que je considère comme un échec total des plans ministériels? N'est-ce pas le rôle du Conseil du Trésor de veiller à régler cette question une fois pour toutes? On a des dépenses massives et des ministres qui approuvent des plans qui sont tout à fait inacceptables et qui n’établissent aucune orientation en dépit de ce que prévoit le cadre.
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D’accord. Je veux revenir sur la question de la surveillance parlementaire, l’un de nos rôles les plus importants puisque Sa Majesté ne peut pas dépenser des fonds sans autorisation préalable du Parlement.
Maintenant, je sais bien que le gouvernement du Canada dresse la liste de ces éléments. Le problème, c’est que le crédit 40 a déjà été approuvé par le Parlement. Le montant de 7 milliards de dollars a été approuvé, alors même quand on examine ces postes, on peut se demander à quoi ça sert de parler de la destination réelle de l’argent puisque les fonds ont déjà été approuvés.
Lorsque je regarde la liste, je vois 9,5 millions de dollars affectés au développement de l’aquaculture. Eh bien, sur la côte Ouest, on a d’énormes problèmes avec les piscicultures et leur impact sur le saumon sauvage.
Je vois que 10 millions de dollars sont affectés à la bande large en milieu rural. Savez-vous quelle est la taille du pays? Est-ce que 10 millions de dollars suffisent à couvrir cela? Au comité de l’agriculture, on nous a beaucoup dit que c’était nécessaire.
Encore une fois, ma capacité d’influencer ou d’avoir mon mot à dire dans la surveillance de ces dépenses est limitée, parce que les fonds ont déjà été approuvés.
Il y a 22 millions de dollars pour protéger l’épaulard résident du sud. Encore une fois, c’est une question qui préoccupe beaucoup mes électeurs.
Pour ce qui est de ma capacité de surveiller ces fonds, ils ont déjà été approuvés par le Parlement. Voyez-vous où est mon problème particulier? Les crédits ont déjà été approuvés.
À ce moment-là, on n’avait aucune idée de leur affectation. C’est le problème que j’ai. J’aimerais savoir ce que vous en pensez.
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Monsieur MacGregor, c’est une question extrêmement importante. Il y a eu beaucoup de débats, à ce comité et ailleurs, au printemps. Je doute qu'une réponse courte permette de lui faire justice.
Le point de départ consiste à améliorer la transparence afin que les parlementaires comprennent comment le processus budgétaire appuie le budget. Dans le langage du ministre lui-même, on ne prenait pas la chose par le bon bout. On présentait le budget des dépenses. Puis on présentait le budget. Puis, on ajoutait les postes budgétaires, l'un après l'autre, sur de nombreuses années. Parfois, cinq ou six ans s'écoulaient entre l’annonce du budget et le moment où le poste apparaissait dans le budget des dépenses.
Le crédit 40 de cette année visait essentiellement à servir de bulletin de rapport. Dans le budget de 2018, le gouvernement a dit qu’il s’attendait à dépenser 7 milliards de dollars selon la comptabilité de caisse, alors c'est ce qu'on a mis dans le budget des dépenses. On fait rapport, chaque mois, sur la façon dont cet argent est réparti et utilisé. À la fin de l’année, on verra si le gouvernement a affecté les fonds à ses priorités conformément à ce qu'il a annoncé dans le budget de 2018.
Je pense que c’est un grand pas en avant sur le plan de la transparence et simplement pour rendre le processus compréhensible. Le Parlement a approuvé le budget et je ne pense donc pas qu’il soit illogique que le Parlement approuve les crédits pour la mise en oeuvre du budget. Ce que l'on fait par le biais de nos rapports, c’est fournir des détails à un niveau et un rythme jamais vu auparavant. On complète cela avec d’autres documents en ligne, y compris sur InfoBase.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Pagan, et merci à tous d’être avec nous cet après-midi.
J’aimerais parler un peu du pont Gordie-Howe, parce que c’est important pour ma région, Newmarket—Aurora. De toute évidence, la fabrication automobile est très importante. Une grande partie du commerce qui traverse la frontière provient ou aboutit près de cette partie de la province de l’Ontario.
Le Budget supplémentaire des dépenses est de 283,6 millions de dollars, je crois. Pourquoi ce chiffre figure-t-il dans le Budget supplémentaire des dépenses et qu’est-ce qui a changé pour qu'il ne figure pas dans le Budget principal des dépenses? Ce projet, bien sûr, est en cours depuis longtemps, et il commence vraiment à prendre de l’ampleur. Certains obstacles, comme les litiges, ont maintenant été éliminés. La construction est en cours ou sur le point de commencer. Était-ce une question de calendrier ou parce que les liquidités pour commencer la construction faisaient défaut?
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Merci, monsieur Peterson.
Cela se produit régulièrement lorsqu'on vote les crédits une fois par an et qu'on ne demande les fonds qu’une fois connus les paramètres du programme.
Le projet du pont Gordie-Howe remonte à de nombreuses années et des fonds ont été réservés dans le budget, dans le cadre financier pour cette dépense. On s'en est servi au fil des ans pour appuyer le processus d’approvisionnement en vue de l’élaboration d’une demande de propositions pour l’achat de certains terrains, etc.
La construction du pont, la sélection du consortium chargé de la construction, a été finalisée au printemps dernier et un contrat a été signé avec ce consortium, je crois, en septembre de cette année. C’est un projet de 5,7 milliards de dollars qui se poursuivra jusqu’en 2024. Le Budget supplémentaire des dépenses (A) est la première occasion de soumettre à l’approbation du Parlement les besoins de trésorerie de ce contrat. Il s’agit de 5,7 milliards de dollars d’ici 2024, et les demandes de fonds seront examinées par le Parlement. Plus précisément, dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), les 283,6 millions de dollars serviront à compléter les achats de terrain côté Michigan et à préparer les deux côtés, canadien et américain, pour la construction, qui a commencé le mois dernier. La construction a commencé en octobre.
Il y aura des dépenses importantes dans le Budget principal des dépenses de l’année prochaine pour ce ministère, et ensuite, au fur et à mesure du déroulement du projet, s’il y a des écarts par rapport au contrat et au profil initial du financement, ils se refléteront dans le Budget supplémentaire des dépenses. Si les fonds demandés cette année ne sont pas utilisés, ils seront reportés sur l'année suivante et on expliquera ces exigences.