:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie d'avoir invité le Bureau de la sécurité des transports du Canada à comparaître devant vous aujourd'hui. Les deux collègues qui m'accompagnent ont une vaste expérience. M. Jean Laporte est notre administrateur en chef des opérations. Il travaille au BST depuis sa création en 1990 et il possède une connaissance approfondie de notre mandat et de nos processus.
[Français]
M. Luc Casault est le directeur général des Services intégrés. À ce titre, il peut fournir un contexte et offrir des renseignements plus détaillés sur les aspects financiers et organisationnels de notre travail.
[Traduction]
Pour les membres du Comité qui connaissent peut-être un peu moins le BST, j'aimerais commencer par vous donner un aperçu de notre organisme et de notre mission.
Le BST a été créé en 1990 en vertu de la Loi sur le Bureau canadien d'enquête sur les accidents de transport. Notre mandat et notre unique vocation consistent à promouvoir la sécurité du transport aérien, maritime et ferroviaire, ainsi que du transport par pipeline. Nous le faisons en procédant à des enquêtes indépendantes, en décelant les lacunes de sécurité, en dégageant les causes et les facteurs contributifs, en faisant des recommandations et en publiant des rapports qui rendent compte de nos enquêtes et qui présentent nos conclusions.
[Français]
Nous ne sommes pas habilités à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.
[Traduction]
Autrement dit, lorsque survient un accident, nous menons une enquête afin de savoir non seulement ce qui s'est passé, mais aussi les raisons pour lesquelles l'accident s'est produit. Ensuite, nous rendons publiques nos conclusions afin que les organismes de réglementation et les intervenants de l'industrie les mieux placés pour prendre les mesures nécessaires puissent le faire.
La principale raison de notre présence devant le Comité aujourd'hui est bien simple: nous demandons des fonds additionnels pour couvrir un manque à gagner dans notre budget salarial pour l'exercice financier en cours. En raison de la récente entrée en vigueur de conventions collectives pour les fonctionnaires, le BST a dû absorber une bonne partie des coûts liés aux hausses salariales actuelles et aux paiements rétroactifs de salaires. Or, bien que nous ayons diligemment mis des fonds en réserve au cours des deux dernières années en prévision de ces coûts, les hausses salariales convenues se sont avérées plus élevées que nous l'avions prévu. Nous demandons une somme de 1,8 million de dollars. Si nous ventilons ce montant, nous prévoyons environ 1,5 million de dollars pour les salaires et 300 000 $ pour les cotisations obligatoires aux régimes d'avantages sociaux des employés.
En second lieu, comme notre Rapport sur les résultats ministériels a récemment été déposé, nous aimerions profiter de cette occasion pour discuter de nos résultats avec le Comité. L'année dernière a été particulièrement occupée au BST. Par exemple, nous avons publié 44 rapports d'enquête et nous avons émis en tout 20 recommandations visant le transport maritime, ferroviaire et aérien.
Nous avons organisé un premier sommet sur la sécurité des transports qui a réuni des cadres supérieurs canadiens du gouvernement et de l'industrie du transport, de même que certaines de leurs organisations syndicales.
Nous avons mené une étude de sécurité approfondie sur l'utilisation accrue des enregistreurs audio-vidéo de locomotive au Canada.
[Français]
De plus, nous avons produit une nouvelle édition de notre liste de surveillance, laquelle énumère les principaux enjeux de sécurité auxquels il faut remédier pour rendre le système de transport canadien encore plus sûr.
[Traduction]
Parallèlement, la haute direction a entrepris divers projets dans le but d'améliorer nos façons de faire. Par exemple, nous avons instauré un processus de gestion de projet plus structuré et plus rigoureux dans le but d'améliorer le respect de l'échéancier des enquêtes, ainsi que des mesures renforcées de suivi des progrès en matière d'enquête. Nous mettons également davantage l'accent sur le travail d'équipe. Nous établissons la portée et l'attribution des tâches liées aux enquêtes de manière à mieux utiliser l'ensemble de notre personnel à l'échelle nationale.
[Français]
Nous avons également continué à augmenter la quantité d'information que nous publions de façon proactive sur notre site Web.
[Traduction]
Bien que le BST soit une petite organisation, ce qui peut parfois limiter notre souplesse, nous avons vraiment prouvé par le passé que nous avons la capacité de nous adapter aux changements et d'obtenir des résultats. Je tiens à vous remercier de nous avoir invités aujourd'hui, et nous répondrons avec plaisir à vos questions.
Merci.
Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité. Je vous remercie d'avoir invité le Bureau du Conseil privé à examiner le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2017-2018.
[Français]
Comme vous le savez, le mandat du Bureau du Conseil privé, le BCP, consiste à offrir un soutien et des conseils professionnels et impartiaux au et aux ministres de son portefeuille, ainsi qu'à appuyer le bon déroulement des activités du Cabinet.
En tant qu'organisme central, le BCP exerce un rôle de leadership à l'échelle du gouvernement pour tous les ministères et les organismes, afin d'assurer la cohérence et la coordination liées à l'élaboration et à la mise en oeuvre des politiques.
[Traduction]
Nous avons demandé 144,9 millions de dollars par l'entremise du Budget principal des dépenses de 2017-2018, ce qui représente une hausse de 24,2 millions de dollars par rapport au montant demandé dans le Budget principal des dépenses de 2016-2017, lequel était de 120,7 millions de dollars. Cette augmentation s'explique en grande partie en raison du financement supplémentaire qui sera nécessaire pour renforcer notre capacité d'appuyer le et le gouvernement dans l'exécution de leur programme annoncé dans le budget de 2016. Voici comment la grande partie de ces fonds supplémentaires a été utilisée.
Nous avons fourni des conseils au , qui est aussi ministre de la Jeunesse, quant à la participation des jeunes Canadiens aux consultations portant sur les initiatives gouvernementales ainsi qu'à l'établissement du Conseil jeunesse du premier ministre et nous avons offert notre soutien pour la tenue de deux réunions entre le premier ministre et les membres du Conseil en 2016-2017.
Nous avons géré le processus de sélection ouvert, transparent et fondé sur le mérite pour les nominations du gouvernement du Canada; dans le cadre de ce processus, près de 12 000 demandes ont été traitées, et 123 nominations ont été effectuées en 2016-2017.
Un site Web a été conçu et mis en oeuvre en vue de permettre aux Canadiens de poser directement leur candidature pour des sièges vacants au Sénat. Plus de 2 700 candidatures ont été reçues en 2016-2017, et 20 nominations ont été effectuées.
[Français]
Le BCP a assuré avec succès la fonction au niveau politique d'examen critique auprès des ministères, et il a fourni du soutien logistique de grande qualité, afin de veiller à l'efficience et à l'efficacité du système des comités du Cabinet. De plus, il a appuyé le déroulement de 166 réunions du Cabinet et de comités du Cabinet et publié 597 documents du Cabinet.
[Traduction]
Le greffier a reçu du soutien pour faire avancer de grands enjeux liés au renouvellement, comme la santé mentale, la diversité et l'inclusion, et des groupes de discussion ont été formés pour obtenir de la rétroaction.
De nombreux projets liés à la gestion de l'information et aux technologies de l'information ont été mis en oeuvre, comme la modernisation des courriels internes du Bureau du Conseil privé, la mise à niveau de nouveaux services pour les appareils mobiles et l'amélioration de l'infrastructure de sécurité et des Tl.
[Français]
Nous avons renforcé la collaboration avec les provinces et les territoires, ainsi qu'avec les municipalités et les groupes autochtones, soutenant ainsi le à titre de ministre des Affaires intergouvernementales.
[Traduction]
Nous avons accru notre capacité de soutenir le programme de réforme des institutions démocratiques et nous avons mené une discussion à l'échelle nationale sur l'avenir de la démocratie au Canada.
En plus des 144,9 millions de dollars reçus dans le cadre du Budget principal des dépenses de 2017-2018, le Bureau du Conseil privé a demandé un montant supplémentaire de 34,4 millions de dollars dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (A) pour les activités relatives à l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues ou assassinées, et le Bureau du Conseil privé s'est vu autoriser l'accès à des fonds reportés de 2016-2017 de 5,3 millions de dollars; ainsi les autorisations totales du Bureau du Conseil privé se chiffrent à 184,6 millions de dollars.
Nous demandons aujourd'hui un montant supplémentaire de 34,3 millions de dollars dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2017-2018, ce qui amènera les autorisations totales du Bureau du Conseil privé en 2017-2018 à 218,9 millions de dollars. Les fonds supplémentaires serviront à poursuivre notre projet sur la gestion de l'information et les technologies de l'information lancé en 2016-2017, qui consiste à remplacer et à mettre à niveau l'infrastructure actuelle des Tl, à moderniser les systèmes du Bureau du Conseil privé, à mettre en place de nouvelles solutions relatives à la mise en commun de l'information, à la collecte de renseignements opérationnels et à la présentation de rapports et à gérer la transition vers un réseau « Très secret ».
Ces fonds serviront aussi à diriger la mise en place du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement et de son secrétariat. Le Bureau du Conseil privé touchera des fonds pour couvrir les frais relatifs aux locaux, à la sécurité, aux technologies de l'information et aux salaires en ce qui concerne ce comité jusqu'à ce qu'il reçoive ses propres crédits en décembre 2017.
Nous financerons une étude visant à évaluer l'état actuel de l'innovation dans le secteur public et à proposer des mesures afin de renforcer la capacité d'innover et d'ainsi offrir de meilleurs résultats aux citoyens et au gouvernement.
Voilà les grandes initiatives ainsi que les principaux besoins qui seront financés grâce aux fonds demandés par le Bureau du Conseil privé dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B).
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je vous remercie de nous avoir permis de vous exposer ce contexte. C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
:
Bonjour, monsieur le président, membres du Comité. Je suis heureux de comparaître devant vous aujourd'hui en compagnie de M. Philip Morton, notre vice-président du secteur des Affaires ministérielles, pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B) de la Commission de la fonction publique du Canada et de son Rapport sur les résultats ministériels 2016-2017.
[Traduction]
La Commission de la fonction publique favorise et assure des nominations fondées sur le mérite et, en collaboration avec ses partenaires, elle protège la nature non partisane de la fonction publique. La Commission de la fonction publique relève directement du Parlement en ce qui concerne son mandat. La , en tant que ministre désignée, dépose au Parlement notre rapport annuel et d'autres rapports en notre nom.
[Français]
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) est assez simple. Il prévoit le transfert de 252 000 $ de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. L'Agence est un employeur distinct mentionné à l'annexe V de la Loi sur la gestion des finances publiques, qui utilise le Système de ressourcement de la fonction publique, à savoir le système soutenant le principal portail d'emplois du gouvernement.
[Traduction]
Par conséquent, cet organisme distinct n'est pas assujetti aux transferts permanents comme les autres organisations. Sa contribution financière pour soutenir le Système de ressources de la fonction publique a été d'habitude fournie au moyen du processus des budgets supplémentaires des dépenses. Nous cherchons à faire inclure ce montant dans les niveaux de référence annuels pour les années à venir.
[Français]
En ce qui a trait au Rapport sur les résultats ministériels, il faut dire que nous vivons une période assez excitante pour ce qui est de diriger la Commission de la fonction publique. Notre rapport de 2016-2017 présente de nombreuses réalisations de la CFP. Je ne les décrirai pas en détail, mais je tiens à souligner que nous sommes conscients qu'il n'y a pas deux organisations pareilles dans la fonction publique. C'est pourquoi nous avons accordé aux organisations toute la latitude nécessaire pour qu'elles puissent pourvoir leurs postes en tenant compte de leurs besoins uniques.
[Traduction]
Nous mettons davantage l'accent sur la conception de nos programmes et de nos services en fonction des besoins des utilisateurs finaux, à savoir les gestionnaires d'embauche et les candidats à la recherche d'un emploi. Nous travaillons avec nos partenaires pour explorer des façons nouvelles et très novatrices d'attirer, d'évaluer et de recruter des candidats qualifiés d'un océan à l'autre.
Un exemple que je désire porter à votre attention, c'est la refonte du processus de demandes d'emploi pour les étudiants qui a été réalisée l'an dernier. Elle a permis de réduire le temps moyen requis pour remplir une demande d'emploi de 60 à 6 minutes et de passer de 10 à 4 pages de contenu. Voilà le type d'innovation que je souhaite voir pour les autres aspects de notre travail d'évaluation et de recrutement à la Commission de la fonction publique.
J'encourage les employés de la Commission de la fonction publique à être audacieux, à prendre des risques intelligents et à ne pas avoir peur de l'échec. Je crois fermement que ces éléments sont très importants pour innover et nous permettre d'essayer de nouvelles choses et de remettre en question le statu quo.
[Français]
À l'approche du 110e anniversaire de la création de la Commission de la fonction publique, je tiens à assurer au Parlement, ainsi qu'aux Canadiens et aux Canadiennes, que les changements que nous apportons ne compromettront pas notre rôle visant à maintenir au Canada une fonction publique non partisane et fondée sur le mérite dont on fait l'éloge dans le monde entier.
Nous serons heureux, le cas échéant, de répondre à toutes vos questions. Merci.
[Traduction]
Meegwetch. Qujannamiik.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à tous les témoins de leur présence aujourd'hui. Nous sommes énormément reconnaissants du travail que fait la fonction publique indépendante et nous attendions avec impatience la réunion d'aujourd'hui pour vous cuisiner un peu. C'est fait dans le plus grand respect. Nous voulons seulement nous assurer que les fonds publics sont bien dépensés. Comme M. McCauley aime bien le rappeler, c'est probablement notre tâche la plus importante sur la Colline.
Je vais principalement me concentrer sur vous, madame Ramcharan, en ce qui concerne ce qui est fait relativement au Conseil jeunesse. J'ai un Conseil jeunesse à mon bureau. Nous utilisons une modeste somme pour regrouper des jeunes et de jeunes adultes en vue de contribuer à éclairer nos points de vue sur les politiques. Nous considérons cet exercice comme très productif.
Le Cabinet du premier ministre doit-il produire des livrables précis qui découleront de ces réunions et de votre soutien au Cabinet du premier ministre? Des rapports publics sont-ils préparés relativement à cette initiative? Les résultats des conseils sont-ils rendus publics? Comment les Canadiens peuvent-ils s'assurer que ces fonds sont dépensés intelligemment?
:
Merci de votre question, monsieur le président.
En ce qui concerne la façon dont nous appuyons le , comme vous n'êtes pas sans le savoir, le premier ministre a signalé son engagement à l'égard des jeunes au Canada en assumant le rôle de ministre de la Jeunesse. Au sein du Bureau du Conseil privé, nous avons un Secrétariat de la jeunesse qui soutient le premier ministre dans son rôle en fournissant du leadership et des conseils stratégiques et en travaillant à la coordination des engagements à l'égard de la jeunesse. En plus de soutenir le premier ministre quant à son rôle au Conseil jeunesse, nous tissons des liens avec les jeunes grâce à des possibilités de collaboration dans d'autres secteurs stratégiques clés et nous fournissons des conseils stratégiques relativement à une initiative de service jeunesse.
Le Conseil jeunesse a tenu des réunions au cours de la dernière année à Calgary, à Montréal et à St. John's, et il y a eu de nombreuses conférences téléphoniques avec des chefs de file et des représentants gouvernementaux pour discuter des points de vue des membres du Conseil sur des sujets qui préoccupent la majorité des jeunes, comme l'emploi pour les jeunes, la santé mentale, la réduction de la pauvreté, la réconciliation, l'environnement, les changements climatiques, la croissance propre et les services à l'intention des jeunes. Le Conseil jeunesse a également eu l'occasion de permettre aux jeunes de partout au Canada qui ont manifesté un intérêt à travailler avec le gouvernement du Canada de participer à diverses activités sur un vaste éventail de sujets.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie l'ensemble des témoins.
Je n'aurai pas de question à poser aux représentants du BST parce que, selon moi, il va de soi qu'il faut appliquer les conventions collectives en vigueur.
Mes premières questions s'adresseront donc au Bureau du Conseil privé.
Je vais d'abord faire un commentaire, et celui-ci mènera à mes questions. Je suis une nouvelle députée. Depuis deux ans, ma grande surprise est de constater à quel point les citoyens que nous représentons écoutent et suivent la transmission publique des comités. Je garde toujours en tête l'importance de bien comprendre les informations que l'on me transmet, puisque je dois représenter le citoyen moyen.
Si j'ai bien compris votre présentation, la transparence et l'ouverture ont coûté 24,2 millions de dollars. Ce que je comprends moins bien, c'est que vous justifiiez la somme de 34,3 millions de dollars en disant que cet argent sert à mettre à niveau l'infrastructure actuelle de techniques de l'information et à évaluer l'état actuel de l'innovation. Ce sont de beaux mots, mais ils ne veulent pas dire grand-chose pour moi. Je n'arrive pas à mettre une image sur des mots comme ceux-là. C'est très beau, mais cela ne reflète absolument rien.
Ma première question porte sur le fait que le BCP fournit une aide financière et administrative aux commissions d'enquête. Vous avez appuyé la mise en place d'un système informatique qui visait à analyser des centaines de milliers — ce n'est pas rien — de vidéos, de transcriptions, de documents électroniques, de documents papier et de présentations. Les conclusions ressorties sont qu'il s'agit d'un système complexe et que les employés qui vont devoir y travailler devront être adéquatement formés. Quel appui a donné le BCP aux commissions d'enquête pour s'assurer que les employés étaient adéquatement formés?
Nous sommes à l'ère de la communication, et il y a beaucoup d'informations à traiter. Comment vous assurez-vous que ce système est mis en place adéquatement?
Vous nous avez dit que vous traitiez beaucoup d'informations. J'aimerais mieux comprendre comment vous vous mettez à niveau. Ce n'est pas clair pour moi. Comment arrivez-vous à ce que tout le monde comprenne? Est-ce au moyen de la formation aux employés ou du soutien aux commissions d'enquête, par exemple?
C'est beaucoup de jargon, et plusieurs personnes doivent avoir de la difficulté à le comprendre. Comment assurez-vous la formation adéquate des employés pour la mise en place de ce système?
:
Je vous remercie, monsieur le président.
J'aimerais souhaiter la bienvenue au Comité à ma collègue Mme Sansoucy.
Je siège au Comité permanent des comptes publics. Nous venons de recevoir le dépôt des rapports du vérificateur général. Ici, nous avons la chance de parler de l'actualité.
Je veux faire une petite référence au rapport que nous avons vu cette semaine. Le vérificateur général a fait la remarque que nous avons encore tendance à ne pas penser au citoyen. D'ailleurs, ma collègue y a fait référence. Non seulement les citoyens s'intéressent à ce qui se passe ici, mais ultimement ce sont eux qui reçoivent les services. Ils sont la raison pour laquelle nous sommes ici.
Pour offrir de meilleurs programmes et services aux citoyens, un des outils que je trouve très intéressants est l'Analyse comparative entre les sexes plus.
J'aimerais commencer par poser mes questions au Bureau du Conseil privé.
[Traduction]
Pouvez-vous nous parler de la fonction de remise en question et nous expliquer comment cette fonction nous aide à améliorer les politiques, les programmes et des services pour les citoyens?
:
Évidemment, le recrutement est notre pain quotidien. Nous pensons et rêvons au recrutement jour et nuit. Nous étudions constamment des méthodes qui nous permettraient de mieux faire notre travail, pour ce qui est de joindre les Canadiens et les travailleurs talentueux où ils se trouvent, quel que soit le coin du pays, et de veiller à ce qu’au sein de la fonction publique, les gestionnaires soient aussi disposés que possible à trouver des travailleurs talentueux partout au pays, y compris, dans certains cas, tout près d’ici, simplement en examinant des candidats comme les anciens combattants qui figurent sur la liste prioritaire. Ces derniers temps, nous avons réalisé quelques progrès à cet égard. Nous avons maintenant placé environ 477 anciens combattants dans le cadre de la nouvelle admissibilité. Cependant, je précise encore une fois que les réponses à nos besoins en recrutement sont parfois très proches et très évidentes, et qu'elles englobent des gens qui ont déjà servi notre pays.
D’autres réponses exigent que nous exploitions des bassins de candidats que nous n’avons pas nécessairement exploités auparavant et, bien entendu, les étudiants, les diplômés et les jeunes, qui ont une très importante contribution à apporter, doivent faire partie de nos priorités. Nos systèmes sont trop axés sur le remplacement interne. Les gestionnaires sont constamment à la recherche… Lorsque Sally prend sa retraite, nous cherchons au sein du service la meilleure personne pour la remplacer, au lieu de réfléchir à la possibilité de restructurer le service et d’avoir recours au bassin de recrutement postsecondaire pour embaucher quelques personnes. Ensuite, il faut investir dans l’accompagnement, le mentorat, le soutien, l’apprentissage et le développement afin de construire essentiellement la fonction publique de l’avenir.
Si nous ne modifions pas notre approche, nous ferons face à une crise dans quelques années, car nous savons que les gens sont en train de prendre leur retraite. Cela se produit en ce moment, et cela se poursuivra. Nous n’avons pas recruté suffisamment de travailleurs de l’extérieur pour être en mesure de faire face au remplacement de ces fonctionnaires. Nous avons une merveilleuse fonction publique qui est appuyée par des hommes et des femmes des quatre coins du pays. À mesure qu’ils quittent leur poste, nous devons nous assurer que nous disposons des travailleurs nécessaires pour les remplacer. C’est la raison pour laquelle nous voulons remanier nos programmes pour les étudiants et notre recrutement postsecondaire, afin de les rendre plus attrayants, en égayant parfois nos annonces de manière à ne pas paraître aussi bureaucratiques que nous pouvons l’être. Voilà les mesures que nous souhaitons prendre.
En ce qui concerne la diversité, je précise encore une fois que nous remarquons que, plus nous sommes ouverts vers l’extérieur, plus nous trouvons automatiquement des candidats diversifiés. Les candidats sont là. Les bassins de travailleurs sont là. Il suffit que nous ouvrions nos portes.
Je pourrais continuer longtemps.
En ce qui concerne l’amélioration des normes pour les wagons-citernes, quelques nouvelles normes ont été adoptées, mais elles seront appliquées progressivement au cours d’une période de plusieurs années. Par exemple, des wagons-citernes CPC-1232, comme nous les appelons, transportent encore du pétrole brut. Il faudra que pas mal de temps s'écoule avant que les nouvelles normes sur les wagons-citernes soient complètement respectées.
Deuxièmement, en ce qui concerne la surveillance exercée par Transports Canada, nous avons formulé une recommandation à cet égard. Les dirigeants de Transports Canada ont pris certaines mesures, et ils réalisent des progrès, mais nous voulons nous assurer que les mesures sont efficaces. De plus, nous avons émis d’autres recommandations pour empêcher les wagons de partir à la dérive, par exemple.
:
Oui, nous créons déjà des bassins. Nous créons des bassins particuliers, en collaboration avec un ou des ministères. Par exemple, si quelques ministères à vocation scientifique veulent recruter des scientifiques, ils pourraient collaborer. Nous le faisons à l'heure actuelle.
Nous avons aussi notre propre bassin qui est créé annuellement à partir du Programme de recrutement postsecondaire. Quelque 50 000 personnes ont présenté une demande l'an dernier. Nous en retiendrons environ 6 000 ou 7 000 qui seront considérées comme étant partiellement évaluées ou partiellement qualifiées. Les gestionnaires peuvent puiser dans ce bassin en fonction de leurs besoins particuliers.
Nous essayons d'être plus stratégique en ayant des parcours de carrières particuliers à l'intérieur de ce bassin afin que ce soit plus précis. Nous voulons aussi avoir des campagnes plus ciblées dans les universités et les collèges. À l'heure actuelle, par exemple, il y a beaucoup de postes à combler dans le domaine scientifique à Pêches et Océans et à Environnement et Changement climatique Canada. Ils ont des besoins très précis. Nous travaillons donc avec eux, et quand nous allons dans des universités comme l'Université Victoria, nous avons ces besoins très précis en tête.
Nous avons aussi mené beaucoup de campagnes dans les universités où se trouvent de fortes concentrations d'Autochtones, car, encore une fois, un de nos objectifs est d'accroître leur nombre au sein de l'appareil gouvernemental. Une approche ciblée peut mener à de meilleurs résultats.
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Les gestionnaires ont beaucoup plus d'options déjà qu'ils ne le reconnaissent parfois. Notre travail consiste à nous assurer qu'ils sont au courant des options, et ils peuvent choisir des méthodes qui sont très ciblées et qui peuvent produire des résultats très rapidement.
Nous avons toutefois des systèmes désuets. Nous le savons. Pour passer en revue des milliers de demandes afin de trouver la bonne personne pour le bon poste, nous examinons actuellement la possibilité de concevoir un prototype. Nous menons des consultations auprès des candidats et des gestionnaires d'embauche pour mettre au point un nouveau système qui sera beaucoup plus intuitif. Nous pensons à quelque chose comme Amazon: un clic, acheter. Dans notre cas, ce serait un clic, postuler. Les gens pourraient ne pas avoir à postuler chaque fois qu'un nouveau poste est offert, car leur demande resterait dans le système et ils pourraient même, en fait, recevoir un message automatique qui leur dirait quelque chose comme: « Vous avez postulé pour ce poste, mais vous n'avez pas toutes les qualifications. Toutefois, trois autres postes ont été affichés pour les ministères suivants. Êtes-vous intéressé? En cliquant ici, vous pouvez postuler. »
C'est ce vers quoi nous nous dirigeons, mais il nous faudra du temps. Nous aurons des problèmes de conception à régler pour y arriver, mais la technologie qui peut nous rendre beaucoup plus efficaces existe. Nous pourrions avoir des milliers de postulants et arriver à cibler les meilleurs candidats dont nous avons besoin, peu importe où ils se trouvent au pays.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et merci à Mme Ramcharan d'avoir répondu à ma question précédente par l'entremise de M. McCauley, quand il était ici.
J'essaie d'examiner les prévisions à ce sujet, parce qu'on parle ici de « financer une étude ». D'accord, j'ai compris. Quand je regarde les crédits sur lesquels nous allons voter, on dit que c'est pour appuyer le projet de modernisation de la technologie de l'information du Bureau du Conseil privé, un peu moins de 32 millions de dollars, et pour établir le secrétariat sur la sécurité nationale et le renseignement, 2,2 millions de dollars. Puis il y a un montant négatif, alors il s'agit d'un transfert à AMC pour aider l'OCDE à réaliser son étude de l'innovation.
L'étude dont vous parlez, est-ce la même? Est-ce qu'elle est comprise dans les 32 millions de dollars que j'ai mentionné au début? Qui sont les sous-ministres et les ministères qui participent à cette approche pangouvernementale en matière d'innovation, de conception et de mise en oeuvre dont vous parlez?
:
C'est une excellente question. Les 32 millions de dollars ne sont pas pour un seul projet. Ils sont pour une multitude de projets que nous allons entreprendre. Je vais vous parler des deux principaux.
Le premier est le projet de cabinet électronique, et c'est là où on veut un type de gestion de projet souple. Nous avons des résultats que nous voulons atteindre sur une base régulière, mais nous ne voulons pas non plus nous fermer des portes en cours de route. Nous examinons les possibilités de résultats dans le cadre du mandat de projet global, en nous assurant d'atteindre les résultats prévus, et nous y sommes très bien parvenus au cours de la première année.
Pendant la deuxième année, nous allons procéder de la même façon, mais nous voulons aussi nous assurer d'utiliser la bonne technologie. Nous ne voulons pas élargir la portée du projet, car c'est là parfois où les projets déraillent. Quand on veut en faire trop, on perd de vue l'objectif original. Nous adoptons très certainement une stratégie de gestion de projet rigoureuse pour tous nos projets de TI. Ce gros projet de cabinet électronique se déroule comme prévu.
Un autre très gros projet en cours est celui de la distribution de tablettes. Le BCP est un ministère où il y avait surtout des ordinateurs de table. On ne pouvait donc pas bouger, on n'avait pas la possibilité d'aller dans d'autres organisations, en emportant son matériel. On en était encore au papier. Nous avons commencé ce projet l'an dernier, nous le poursuivons et allons le terminer cette année. Nous utilisons encore une fois une stratégie de gestion de projet, en nous assurant d'y inclure des tests. Nous évaluons les tests. Nous examinons ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, et nous nous adaptons. Nous n'essayons pas de tout faire en même temps. Nous y allons de façon systématique pour nous assurer de réussir à la fin.
Nous avons acheté l'équipement et notre plan est de le déployer dans le cadre d'un projet pilote. Nous allons consulter les gens qui utilisent l'équipement pour savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas pour savoir ce qu'il faut modifier. Au début de l'hiver, nous allons le déployer au reste des employés du BCP.
Votre explication soulève peut-être des préoccupations concernant les négociations; vous aviez beaucoup de temps pour vous préparer — et l'erreur ou la préoccupation n'est pas la vôtre —, et vous aviez prévu 0,5 %, mais vous avez obtenu 1,25 %. Je vais m'en tenir là pour l'instant.
J'ai maintenant une question pour Mme Fox. J'aimerais savoir ce que le Bureau de la sécurité des transports fait lorsqu'un événement advient. Nous pourrions parler des vols que M. McCauley a soulevés ou de Lac-Mégantic.
Vous avez parlé du rapport et de certaines recommandations fondées sur les événements qui se sont produits. Pouvez-vous nous parler de ce qui arrive une fois que Transports Canada reçoit ces recommandations? Établissez-vous des échéanciers pour la mise en oeuvre des recommandations?
:
Lorsqu'un événement arrive, nous faisons une évaluation préliminaire dans le but de déterminer si nous allons mener une enquête exhaustive. Nous voulons veiller à ce que la tenue d'une enquête exhaustive représente un emploi judicieux de nos ressources. Nous recueillons des données, nous les analysons, nous rédigeons un rapport et nous le publions. C'est un long processus.
Le rapport contient des conclusions, qui sont des leçons tirées de l'accident, et il y a parfois des recommandations. Nous n'incluons pas des recommandations dans tous nos rapports. Nous en émettons lorsque nous décelons des lacunes systémiques et dangereuses qui doivent être comblées et par rapport auxquelles aucune mesure n'est prise actuellement. Lorsque nous présentons une recommandation, dans ce cas-ci, à Transports Canada, le ministre a 90 jours pour y répondre en précisant s'il y donnera suite et comment. Nous évaluons sa réponse. Nos recommandations ne sont pas contraignantes. Nous ne fixons pas d'échéances. Nous reconnaissons que certaines recommandations prennent beaucoup de temps à régler parce qu'elles peuvent nécessiter la modification de règlements ou de normes, l'adoption de nouvelles technologies, la tenue de consultations exhaustives ou l'harmonisation avec d'autres pays. Toutefois, c'est le processus que nous employons généralement.
Si nous prenons l'ensemble des recommandations que nous avons émises depuis 1990, nous constatons que Transports Canada n'a pas donné suite à toutes nos recommandations. Toutefois, il a répondu à environ trois quarts d'entre elles, et nous avons évalué ces réponses comme étant entièrement satisfaisantes, ce qui est notre cote la plus élevée.
Je vais poursuivre les questions que j'avais commencé à poser à la représentante du Bureau du Conseil privé, notamment sur l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées.
En définitive, le rôle du Bureau du Conseil privé était de soutenir, sur les plans financier et administratif, la mise en oeuvre du
[Traduction]
système de gestion des dossiers judiciaires.
[Français]
Plus tôt, mes questions portaient sur la formation qui a été offerte pour s'assurer que la mise en oeuvre de ce système se passerait bien. Or, de par sa nature, ce système est complexe. Je reviens à la charge pour vous permettre de me répondre.
J'aimerais savoir combien a coûté la mise en oeuvre de ce système et quels moyens ont été employés pour le mettre en oeuvre adéquatement.
:
Deux choses, en commençant.
Il y a quelques années, une vérification préliminaire avait été effectuée. Elle avait permis de cerner différentes pistes pour stabiliser le système de gestion de l'information et des technologies de l'information du BCP. C'est en partie pour cette raison que nous avions demandé tout ce financement: pour nous aider à concrétiser tout cela. Il y a quelques mois déjà, nous avions réussi à appliquer toutes les recommandations de la vérification précédente liées à la gestion de l'information et aux technologies de l'information. Nous sommes donc très satisfaits.
Pour ce qui est de l'examen proposé pour 2017-2018, cela n'a pas encore été entrepris. La GI-TI reste un secteur à risque pour les ministères, notamment au BCP, car nous voulons veiller à la protection des données, des technologies et des documents dont nous disposons. Ce sera entrepris au cours de la présente année financière, mais ce ne sera probablement pas terminé avant l'exercice suivant. Normalement, nos vérifications et les recommandations qui en découlent sont rendues publiques.
:
... la Commission de la fonction publique, désolé.
Nous avons vu des progrès soutenus pour ce qui est de la représentation des femmes dans les postes de direction. Les données que j'ai datent de 2015-2016. Nous colligeons des données plus récentes, mais la tendance est effectivement à la hausse.
Selon les données les plus récentes, 47,3 % de nos cadres étaient des femmes, alors que la disponibilité de cadres dans la population active en général était de 47,8 %. Cela correspond à un écart de 0,5 %. J'ai bon espoir de voir que cet écart s'est dissipé au cours de deux dernières années. Les données nous le confirmeront. Pour ce qui est des Autochtones, le portrait n'est pas aussi reluisant. Nous sommes à environ 3,7 %, par rapport à une disponibilité de 5,2 % dans la population active. Il est donc évident que nous avons du chemin à faire. En ce qui concerne les personnes handicapées, nous sommes à 5,1 %, par rapport à une disponibilité de 2,3 %. Notez toutefois que les données sur la disponibilité de la main-d'oeuvre datent du recensement de 2011. Je me doute qu'il y aura des manques à gagner en fonction du nouveau recensement. Pour les minorités visibles, l'écart se resserre là aussi. Nous sommes à une représentation de 9,4 % parmi les cadres, par rapport à une disponibilité de 9,5 %.
Nous nous penchons également sur ce que j'appelle la relève, c'est-à-dire les employés promus au sein du gouvernement fédéral ou les candidats externes embauchés dans des postes de premier échelon. Dans ces cas-là, les minorités visibles, du moins les candidats qui s'identifient comme tels, sont représentées au-delà de la disponibilité de la main-d'oeuvre. J'ai été très étonné de voir récemment que 32 % des étudiants ayant postulé l'été passé avaient indiqué appartenir à une minorité visible. À mon sens, cela indique que la relève se porte très bien.
Je crois que la situation est plus problématique pour les personnes handicapées et les Autochtones, car nous ne recevons pas autant de candidatures que nous le devrions, selon moi.
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Le temps est précieux, madame Ratansi; il file.
Merci beaucoup aux témoins d'avoir été des nôtres aujourd'hui, et merci pour toute l'information que vous nous avez relayée. Ce fut très intéressant et pertinent. Si vous avez des renseignements supplémentaires qui pourraient nous être utiles, nous vous invitons à les soumettre directement à notre greffier.
Sur ce, merci encore une fois de votre présence. Au plaisir de vous revoir bientôt, au moins pour certains d'entre vous.
Nous allons faire une courte pause, chers collègues, avant de poursuivre la séance à huis clos.
[La séance se poursuit à huis clos.]