:
Merci, monsieur le président. Je suis heureuse d'être de retour parmi vous.
Je suis accompagnée aujourd'hui de la sous-ministre Marie Lemay ainsi que du sous-ministre délégué Gavin Liddy. Je me réjouis de pouvoir compter sur leur présence.
Bonjour à tous. Je vous remercie de nous donner l'occasion de faire le point à nouveau sur le système de paye Phénix du gouvernement du Canada.
Permettez-moi de dire d'emblée, comme je l'ai déjà indiqué à maintes reprises, que les problèmes de rémunération dont il est question aujourd'hui ne sont pas attribuables aux employés du Centre des services de paye de la fonction publique à Miramichi, ni aux fonctionnaires en général.
Par souci de brièveté, je vais m'en tenir dans mon allocution à trois questions principales. Je vais d'abord parler des progrès que nous avons réalisés, lesquels sont illustrés par le nombre actuel de dossiers à régler en matière de rémunération. Je traiterai ensuite des mesures prises depuis la comparution de Marie Lemay devant le Comité le 28 juillet dernier. J'aimerais enfin vous donner un aperçu de nos attentes à l'égard de la fonction d'administration de la paie lorsqu'elle sera stabilisée.
Comme je l'ai dit à maintes reprises, il est absolument inacceptable qu'un fonctionnaire ne soit pas rémunéré pour un travail accompli, ou qu'il soit lésé d'une manière ou d'une autre à ce chapitre. La résolution des problèmes liée à l'administration de la paye est une priorité absolue. C'est assurément l'une de mes grandes priorités dans mon rôle de ministre. Je suis fermement résolue à m'assurer que les fonctionnaires fédéraux reçoivent sans tarder l'argent qui leur est dû.
Bien que de nombreux employés aient encore des problèmes de rémunération, je peux annoncer aujourd'hui que des progrès constants ont été réalisés depuis la dernière réunion du Comité. Les chiffres que je vais vous donner correspondent à la période de paye complète la plus récente, soit du 24 août au 7 septembre.
Dans le groupe de priorité numéro un, soit les fonctionnaires qui ont indiqué qu'ils ne recevaient aucune paye, 59 nouveaux cas ont été signalés au cours de la période de deux semaines en question, alors qu'on en recensait 720 le 18 juillet.
Dans le groupe de priorité numéro deux, soit les fonctionnaires touchés qui sont en congé ou qui quittent la fonction publique, 335 nouveaux cas ont été signalés, comparativement à 1 100 le 18 juillet.
Dans le groupe de priorité numéro trois, soit les dossiers en retard qui touchent les fonctionnaires qui reçoivent leur paye normale, mais pas leur rémunération supplémentaire, le nombre de cas est passé de 82 000 à 67 500.
À la fin de juillet, notre centre d'appels recevait en moyenne 2 500 appels par jour et les temps d'attente étaient d'un peu moins de quatre minutes. Le personnel du centre d'appels traite maintenant en moyenne 1 250 appels par jour, et le temps d'attente est d'environ cinq secondes.
Vous vous demandez peut-être pourquoi il y a une différence entre les chiffres que je viens de vous présenter et ceux que je vous ai fournis lors de ma dernière comparution. Comme pour la transformation de tout système informatique important, il y a eu, comme nous nous y attendions, des problèmes liés à la mise en œuvre de Phénix. Lorsque le système a été mis en ligne, le Centre des services de paye de la fonction publique devait composer avec un arriéré de quelque 40 000 dossiers. La situation demeurait gérable au départ, mais les problèmes liés à la rémunération ont fait en sorte qu'il est devenu impossible de suffire à la tâche, ce qui a incité le ministère à prendre des mesures concrètes et à embaucher des employés additionnels.
Depuis le 28 juillet, l'arriéré des demandes de paye non traitées constitue l'une des deux principales sources de problèmes liés à la mise en œuvre de Phénix. Comme on vous l'a dit à la dernière occasion, quatre unités de paye temporaires ont été ajoutées pour venir à bout de l'arriéré et permettre au Centre des services de paye de traiter les demandes qui arrivent et les nouveaux dossiers. À la fin juillet, 57 conseillers en rémunération ont été embauchés pour travailler à l'unité temporaire de Gatineau et aux bureaux satellites de Winnipeg, Montréal et Shawinigan, pendant que ces quatre bureaux étaient toujours en cours d'établissement. Ils sont maintenant en service depuis plusieurs semaines et nous avons plus de 200 employés — 220 pour être exacte, ce nombre passera à 250 — en place qui acquièrent de nouvelles compétences avec chaque cas traité.
La courbe d'apprentissage des utilisateurs de Phénix est l'autre principale source de problèmes liés à la paye. Comme vous l'expliquait Marie Lemay en juillet, le ministère a sous-estimé les heures de formation requises lorsqu'il a lancé Phénix. Il ne s'agissait pas simplement d'un logiciel de plus. Phénix change radicalement la manière dont sont réalisées les activités du gouvernement en matière de ressources humaines. Il aurait fallu en faire bien davantage pour planifier cette transformation d'importance et se préparer en conséquence. Les ressources affectées à la mise en œuvre de Phénix n'étaient pas suffisantes pour assurer une mise en œuvre réussie et tout en douceur.
Pour combler cette lacune, Services publics et Approvisionnement Canada organise des séances de formation pour le personnel des ressources humaines à l'échelle du gouvernement. Au cours du prochain mois, on tiendra ainsi 14 séances traitant des problèmes les plus courants pour les utilisateurs. Ces séances permettent en outre au ministère de recueillir des commentaires qui l'aideront à adapter le matériel de formation et à trouver des moyens d'améliorer le système.
Le ministère renouvelle sans cesse son site Web en y intégrant des outils mis à jour, des guides techniques et des foires aux questions. Mme Lemay travaille en étroite collaboration avec ses homologues sous-ministres, les dirigeants principaux des finances et les responsables des ressources humaines dans l'ensemble du gouvernement pour cerner les problèmes qui se posent et trouver des solutions.
De plus, on communique sans cesse de l'information au personnel des ressources humaines et aux responsables de Phénix à l'échelle du gouvernement pour leur signaler les moyens à prendre pour prévenir les problèmes les plus courants. Nous avons également un processus en place pour l'amélioration continue du système Phénix.
Le ministère collabore avec IBM et des spécialistes en rémunération pour déterminer les mesures à mettre en oeuvre pour aider nos conseillers en rémunération à traiter les paiements plus efficacement. Nous voulons faire en sorte que nos conseillers en rémunération puissent verser plus facilement la paye due à leurs collègues dans l'ensemble du gouvernement.
Tous ces efforts sont primordiaux, mais ils n'offrent pas beaucoup de réconfort à ceux qui connaissent des problèmes liés à la paye. Nous travaillons sans relâche pour venir en aide à tous ces employés. Personne ne devrait travailler sans être payé. J'encourage fortement les employés touchés à demander des avances de salaire en cas d'urgence qu'ils peuvent obtenir auprès de leur propre ministère ou par l'intermédiaire de notre formulaire de rétroaction sur Phénix.
Les employés ayant reçu des avances de salaire en cas d'urgence ou des paiements en trop verront ces montants recouvrés au fil de plusieurs périodes de paye de manière à réduire le fardeau financier qui leur est imposé. Le 15 septembre, le Secrétariat du Conseil du Trésor a fait l'annonce d'un processus permettant de rembourser les employés à l'égard des frais encourus en raison du non-versement de leur paye, comme les pénalités relatives à des défauts de paiement ou à des paiements en retard. À ce titre, les employés pourront présenter leurs demandes à leur ministère au moyen d'un formulaire qu'ils trouveront sur le site Web Canada.ca, pour autant qu'ils puissent fournir les reçus et les documents pertinents.
Pour en revenir à l'arriéré, Mme Lemay a pris l'engagement de l'éliminer d'ici le 31 octobre, et on m'indique que nous avons bien l'intention de respecter cette échéance. Nous commençons à constater que les bureaux satellites deviennent de plus en plus efficaces et qu'ils traitent chaque jour un nombre plus élevé de transactions. La plus grande partie des dossiers constituant l'arriéré devraient être réglés de la fin septembre à la fin octobre, soit au moment où la majorité de nos conseillers en rémunération pourront traiter les dossiers à plein régime.
L'élimination de l'arriéré ne suffira pas à nous ramener à ce que nous pouvons appeler un état de stabilité, et je vous répète que les unités de paye temporaires resteront en place jusqu'à ce que nous y soyons parvenus. Nous arriverons à l'état de stabilité recherché lorsque nous pourrons traiter au fur et à mesure les demandes concernant la paye de façon efficace et avec un minimum d'erreurs.
Nous avons réalisé des progrès grâce aux mesures mises en place, mais il nous reste encore du chemin à faire. De nombreux partenaires nous ont appuyés dans cette démarche. Les plus importants sont les syndicats qui ont grandement contribué à nous aider à déterminer quels étaient les problèmes et à doter en personnel l'unité de paye temporaire de Gatineau et les trois autres unités de paye.
Mme Lemay et moi-même avons visité le Centre des services de paye de Miramichi et rencontré les employés qui y travaillent. J'ai pu leur dire directement qu'ils avaient tout mon support et qu'ils ne devaient en aucun cas se sentir responsables de cette situation.
Sur place, j'ai pu constater le travail acharné et la détermination des employés qui participent à l'initiative Phénix. Les employés travaillent avec ardeur et sont fermement résolus à remettre le système de paye sur ses rails. Tous ensemble, ils redoublent d'efforts afin de veiller à ce que les fonctionnaires de l'ensemble du pays soient rémunérés pour leur travail.
En juin, j'ai demandé au vérificateur général du Canada de mener un examen, et j'ai le plaisir d'annoncer qu'il a accepté de se pencher sur la gestion financière et la performance de Phénix.
Le ministère s'est également engagé à commander une évaluation indépendante de la planification et de la mise en oeuvre de Phénix, un exercice qui remonte bien évidemment à plusieurs années en arrière. Les enseignements tirés de cette expérience permettront de mieux planifier les projets à venir.
Nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui, et nous nous ferons un plaisir de répondre à toutes vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Dans son discours, Mme Foote nous a dit que tout serait réglé le 31 octobre. Plutôt que de faire de la politique partisane comme les petits amis d'en face, je veux vous indiquer que j'ai l'intention de déposer une motion. Les gens qui nous écoutent, ce sont les milliers de travailleuses et de travailleurs canadiens qui n'ont pas eu leur paye et qui courent après leur paye.
Madame la ministre, vous m'avez demandé un peu plus tôt si j'avais passé un bel été. J'ai passé un bel été parce que, heureusement, j'ai reçu les émoluments qui m'étaient dus. Cependant, ce n'est pas ce qui est arrivé à un chef mécanicien de la Garde côtière, à qui il manque un montant de 8 000 $, ou à un matelot qui ne gagne pas beaucoup si on compare son salaire à ceux des autres employés du gouvernement fédéral, qui n'a pas eu de paye et qui ne peut pas faire ses paiements d'hypothèque, de loyer et d'épicerie. En plus, vous avez sûrement pris connaissance du cas pathétique qui a été rapporté dans les médias, soit celui d'une femme qui revenait d'un congé de maladie en raison d'un cancer du sein. Elle a quatre enfants et vit un cauchemar administratif.
Ces gens n'ont pas passé un bel été et c'est pour eux que nous sommes ici aujourd'hui. Ce n'est pas pour faire de la politique partisane. Nous voulons des solutions. C'est la raison pour laquelle, monsieur le président, j'ai l'intention de déposer une motion pour inviter la ministre à nous dire quel est l'état de la situation et quel est son échéancier. Cette situation est un désastre, madame la ministre. Cette affaire est un vrai bordel.
Madame la ministre, cela est choquant. On a eu l'occasion de vous recevoir ainsi que le ministre Brison. On nous a un peu roulés dans la farine car on nous a dit que tout allait bien, madame la marquise!
Le 10 mars dernier, le sous-ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux a parlé de sabrer le champagne. Il faut remettre la bouteille de champagne au réfrigérateur parce que des familles canadiennes n'ont pas eu de chèque de paye alors qu'elles en ont besoin.
Le 19 avril, soit un mois plus tard, on nous a dit que même s'il y avait 1 % de problèmes, on ne lancerait pas la machine. Un pour cent de 300 000 fonctionnaires signifie 3 000 fonctionnaires. Il y en avait 80 000 et, maintenant, il y en a 60 000. Ça ne va pas bien du tout.
Madame la ministre, vous saviez dès le départ que le système de paye n'était pas prêt à être mis en oeuvre. Pourquoi avoir appuyé sur le bouton vert quand vous saviez que cela allait créer un bordel? Je vais poser la question en anglais pour faciliter la compréhension.
[Traduction]
Pourquoi avez-vous décidé de donner le feu vert à la mise en oeuvre de Phénix même si on vous avait avisé de problèmes possibles qui risquaient de mettre en péril le gagne-pain de familles canadiennes?
:
Merci pour la question.
Permettez-moi d'abord de rectifier une chose que vous avez dite au départ. Je n'ai jamais affirmé que tous les problèmes seraient réglés le 31 octobre. Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit. J'ai simplement précisé que le ministère m'avait indiqué que l'arriéré de cas, les 82 000 dossiers à traiter, serait éliminé à cette date.
Il ne faut pas en conclure que tous nos problèmes seront réglés. Il est question ici d'un système de paye pour 300 000 employés. Je ne crois pas qu'il y ait un seul système de paye au pays qui n'éprouve pas ses propres problèmes, même si le nombre d'employés desservis est beaucoup moins grand.
Nous affirmons seulement qu'une fois arrivés à l'état de stabilité souhaité, nous savons que certaines difficultés persisteront, mais qu'elles ne seront pas de l'ordre de celles que nous connaissons actuellement. Le fait est qu'il y aura toujours des problèmes. Est-ce qu'il y aura encore des milliers de fonctionnaires privés de rémunération? J'espère bien que non. Ce n'est certainement pas ce que je vise.
J'ai répété encore et encore qu'il est totalement inacceptable qu'un fonctionnaire ne soit pas payé pour le travail accompli. Loin de moi l'idée de laisser entendre que cela puisse être tolérable. J'ai moi-même pris connaissance de ces cas auxquels vous faites référence. Je sympathise beaucoup avec les personnes touchées. J'ai des commettants qui se retrouvent dans la même situation.
Tout cela est bien sûr inacceptable et nous faisons tout en notre pouvoir pour apporter les correctifs nécessaires. Vous parlez de donner le feu vert au projet, mais il est surtout intéressant de considérer la décision prise par le gouvernement précédent... Je sais que vous avez fait allusion à la partisanerie politique. J'essaie de l'éviter, car je veux surtout régler le problème. Je souhaite que l'on cesse de vouloir faire porter le blâme à l'un ou à l'autre, mais le fait demeure que nous avons hérité d'une fonction publique amputée de 700 conseillers en rémunération qui ont été mis à pied par le gouvernement précédent.
Vous demandez maintenant pourquoi on ne réussit pas à accomplir ce travail, mais c'est le gouvernement précédent qui a laissé partir les employés formés pour le faire. Je me retrouve dans une situation particulière. Je pose toutes sortes de questions: « Êtes-vous certain que cela va fonctionner? Êtes-vous sûr que nous n'aurons pas de problèmes? Pouvez-vous m'assurer qu'il n'y aura pas d'employés non rémunérés? Êtes-vous convaincu que l'on peut aller de l'avant avec Phénix? ». On me répond toujours, sur chaque note d'information, que l'on est fin prêt. Tout cela découle de la décision de l'ancien gouvernement de mettre en oeuvre Phénix.
Vous nous posez bien des questions, mais le fait est que si ces employés n'avaient pas été mis à pied, si l'on avait cherché à concrétiser la vision sans essayer de réaliser des économies de 70 millions de dollars, je ne pense pas que nous nous retrouverions dans une situation semblable aujourd'hui.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, madame la ministre, d'être venue comparaître de nouveau devant nous aujourd'hui. C'est toujours un plaisir de vous rencontrer.
Je suis partagé entre la honte et la gêne quand je vois certains de mes collègues d'en face déchirer leur chemise lorsqu'il est question de cette situation. Nous nous sommes réunis le 28 juillet dernier pour parler de cette situation et le Comité s'est penché sur les cas urgents. Nous avons à ce moment-là obtenu des réponses.
Or je m'aperçois aujourd'hui qu'on est en train de chercher à qui attribuer la faute plutôt que de tenter de régler le problème. On consacre très peu de temps aux problèmes des personnes qui sont touchées tous les jours par cette situation. Les rapports me permettent de constater que la situation s'améliore. Malgré d'importants problèmes, il y a donc de la lumière au bout du tunnel.
On a parlé amplement de l'origine de certains de ces problèmes. On ne peut pas à la fois blâmer la personne qui corrige la situation et lui demander de changer les choses. Vous êtes donc en train de corriger la situation.
J'aimerais que vous me parliez un peu plus de la situation actuelle en ce qui a trait à la priorité 1. Certains ont dit qu'on galvaudait de l'information quant aux gens qui n'auraient jamais reçu de paye. Or des mesures de compensation sont appliquées.
Pour informer la population à ce sujet, pourriez-vous nous parler un peu plus des mesures que le ministère prend à cet égard?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, madame la sous-ministre, monsieur le sous-ministre délégué et madame la sous-ministre adjointe, d'être venus comparaître devant le Comité.
C'est un dossier que je connais peu, mais j'essaie de le comprendre. J'en ai certainement entendu parler dans les médias, et les gens de ma circonscription m'en ont parlé. En fait, il y a à peine deux semaines, j'ai assisté à une activité dans ma circonscription et un fonctionnaire m'a demandé quand le système Phénix sera réparé. Il a dit qu'il était en congé parental et qu'il continuait d'être rémunéré, mais il essayait d'agir intelligemment. Il place l'argent dans un compte car il sait qu'il devra le rembourser.
Il y a de toute évidence des problèmes à corriger. J'espère que tous ceux qui reçoivent des paiements qu'ils ne devraient pas recevoir sont aussi intelligents que cet homme et qu'ils mettent cet argent de côté en sachant qu'on leur demandera de le rembourser.
Comme vous le savez, le chèque de paie des gens est un sujet très délicat. J'ai une entreprise de construction dans laquelle j'emploie près d'une centaine de personnes, et il y a bien des choses que l'on peut modifier en ce qui concerne l'emploi. On peut changer les descriptions de poste. On peut changer les tâches. On peut changer les heures de travail. On peut changer les rôles et les postes, mais lorsqu'on s'engage à payer des employés aux deux semaines ou au mois, c'est sacré. Nous avons un système de paiements électroniques dans mon entreprise, et je sais d'expérience que lorsque les paiements doivent être effectués le jeudi à minuit, les gens vérifient sur leur ordinateur le vendredi à 12 h 1 que l'argent est dans leur compte. Si leur paie n'est pas dans leur compte, cela entraîne bien des problèmes. Cela crée des problèmes avec les paiements automatiques qui doivent être effectués. Cela crée des problèmes avec les chèques qui sont émis car on s'attend à ce que l'argent soit versé dans le compte.
Lorsque cet argent n'est pas versé dans le compte, cela compromet la subsistance de ces personnes. C'est problématique pour les familles car les gens font des chèques sans provision, ce qui nuit à leur cote de crédit, ou ils doivent payer des frais de découvert à leur banque. Ils reçoivent des avis de paiement tardif et doivent assumer des frais de retard, ce qui peut nuire à leur cote de crédit.
Je m'interroge à ce sujet. En tant que ministre, vous avez dit que ces employés seront indemnisés. Comment prévoyez-vous les indemniser pour les torts qu'ils ont subis?
:
Je vois trois phases, la dernière étant la stabilisation de la situation.
Nous avons établi des indicateurs sur le nombre de gens qui n'avaient pas reçu leur paye parce qu'ils avaient quitté la fonction publique. Nous avons instauré un processus pour permettre aux gens de nous faire part de leurs problèmes. Il y a les paiements d'urgence. Tous nos indicateurs pointent dans la bonne direction.
Cela dit, nous sommes très conscients qu'il y a encore des cas qui ne sont pas réglés. Nous devons nous attaquer à l'arriéré, mais nous devons également nous occuper des transactions courantes. Ce que je vais dire me permettra de corriger un peu ce que j'ai mentionné plus tôt. Il est certain que nous devons améliorer les délais, mais nous allons toujours devoir corriger des erreurs dans un système. Nous en sommes maintenant à régler l'arriéré, et à cet égard, les indicateurs sont bons.
La deuxième phase commencera après le 31 octobre, où il y aura une transition entre, pour ainsi dire, un état de crise et un état de stabilité. Comme je l'ai dit, nous avons confié à des conseillers en rémunération la tâche d'aider les gens de Miramichi en vue d'atteindre nos normes de service et de stabiliser la situation. Par la suite, nous déterminerons le nombre de conseillers en rémunération qui est nécessaire pour maintenir cette stabilité. À partir de là, nous déciderons quels conseillers nous laisserons aller, s'il y a lieu. Cependant, cela ne se fera pas tant que nous n'aurons pas stabilisé la situation, c'est-à-dire que les gens soient payés dans des délais conformes à nos normes de service.