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Madame Aitken, nous n’avons aucune raison valable. Nous devrons nous faire un devoir de revenir.
Évidemment, vous savez pourquoi vous êtes ici aujourd’hui. Comme vous le savez sans doute, l’, la ministre responsable de Postes Canada, a enclenché un processus de consultation très vaste et très complet sur le futur de Postes Canada. La première partie du processus de consultation visait à permettre à la ministre de mettre sur pied une équipe de travail de quatre personnes ayant comme mandat d’examiner la viabilité à long terme de Postes Canada. C’est ce qu’ils ont fait. Ils ont déposé leur rapport à notre comité. Nous l’avons examiné et avons reçu les membres de l’équipe de travail dans un contexte très similaire à celui d’aujourd’hui.
La deuxième partie du processus de consultation est ce qui nous amène ici. La ministre a demandé au présent comité de parcourir le Canada pour parler aux personnes, aux organisations et aux municipalités qui sont concernées par Postes Canada et sur lesquelles l’avenir de Postes Canada aura des répercussions. Nous voulons entendre vos opinions sur ce que devrait être, selon vous, le futur de Postes Canada.
Le processus est assez simple. Nous demanderons à chacun d’entre vous de faire une courte présentation préliminaire, idéalement pas plus de cinq minutes. Une fois que nous aurons fait le tour, nous passerons à une ronde de questions au cours de laquelle mes collègues autour de la table auront l’occasion de vous poser des questions sur votre présentation.
Si vous avez des commentaires qui, selon vous, pourraient dépasser les cinq minutes, je vous propose d’essayer de les garder en réserve. Si on se fie aux expériences précédentes, la plupart des commentaires que vous aimeriez sans doute placer dans votre présentation préliminaire seront de toute façon abordés durant la période de questions. Vous aurez amplement l’occasion de développer vos idées à ce moment-là.
Après cette brève introduction, commençons immédiatement.
Le premier intervenant que j’ai sur ma liste pour une présentation préliminaire est M. Andrew Scribilo, président de la Chambre de commerce du district de Kenora.
Monsieur Scribilo, Andrew, — si je peux me permettre de vous appeler ainsi, après tout, nous avons été présentés — vous pouvez commencer. Vous avez cinq minutes.
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Le rapport que j’ai déposé contient les réponses de notre communauté d’affaires aux questions.
À titre de président de la Chambre de commerce de Kenora, je siège également à la Chambre de commerce de l’Ontario. Nous sommes très présents dans tout le nord-ouest, non pas seulement dans cette région.
Nos impressions et nos réflexions sur Postes Canada? Nous aimerions qu’elle reste. Il y a différentes façons et méthodes, comme nous l’avons mentionné dans nos réponses, qui pourraient convenir au gouvernement fédéral.
Chez nous, à Kenora, nous avons la livraison à domicile, qui semble très bien fonctionner. Nous avons aussi des boîtes postales rurales et des comptoirs éloignés. Par exemple, Keewatin a un bureau de poste, une boîte postale et une livraison rurale — deux boîtes — à la campagne.
Pour ce qui est de Postes Canada, nous avons à Kenora un point de vente dans le Shoppers Drug Mart. Chez nous, je ne pense pas qu’il soit aussi utilisé qu’un bureau de poste normal, ouvert du lundi au vendredi. On y offre un service exceptionnel; vous pourrez le constater dans nos réponses. Nous sommes d’ailleurs très satisfaits. À la Chambre de commerce, nous utilisons beaucoup le service postal. La compagnie pour laquelle je travaille ne fait affaire qu’avec Postes Canada pour ses services postaux, avec les services de messagerie prioritaire et de courrier prioritaire.
Dans notre région urbaine de Kenora, il y a la livraison à domicile. C’est juste à proximité de notre bureau de poste principal. Cela semble très bien fonctionner. Il y a des sous-traitants qui livrent aux boîtes externes du bureau de poste — la région qui n’est pas urbaine, la campagne, qui représente une grande partie de notre communauté. Je dirais que cela fonctionne très bien.
J’ai lu certains de ces documents. Elle cherche des façons de réduire les coûts et cherche à trouver de nouveaux revenus. Nous pouvons en discuter. Nous pouvons parler de la livraison un jour sur deux, ou peu importe ce qu’elle envisage. Elle emploie un grand nombre de personnes de notre communauté. Un grand nombre de ces communautés ont été dévastées quand nous avons perdu plusieurs papeteries et les transports ferroviaires. Notre communauté a vraiment dépéri. De perdre d’autres employés, cette fois à Postes Canada, serait pratiquement un nouveau clou dans le cercueil. Nous sommes liés à toute la population locale et à toutes les entreprises locales.
Ce sont nos impressions dans la région quant à Postes Canada. Nous sommes satisfaits du service. Nous sommes aussi contents de constater quelles sont les options offertes pour aider à en faire quelque chose qui corresponde encore à ce que nous voulons qu’elle soit.
Merci.
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Je dois vous dire que Postes Canada m’a fait faire beaucoup d’insomnie l’été dernier. Cela s’explique par le fait que mon entreprise, Norwest Printing and Publishing Group, dépend énormément de Postes Canada. Lorsqu’il était question de grève et que les dates ne cessaient d’être reportées, cela a obligé mon entreprise à trouver d’autres moyens de faire parvenir nos factures et nos produits à nos clients. Nous recevons la majorité de nos revenus par l’entremise de Postes Canada puisque nos factures et nos chèques sont acheminés par la poste. Nous dépendons énormément de Postes Canada parce que c’est l’une des seules méthodes auxquelles nous avons accès à Dryden pour desservir nos clients.
Je ne veux pas dire que nous sommes différents. Ce que je veux dire c’est que, fondamentalement, si le syndicat et la société n’arrivent pas à régler leurs différends au cours de la prochaine année, nous trouverons des moyens autres que Postes Canada. Nous avons 40 employés à temps plein et à temps partiel en ce moment, et puisque nous sommes une nouvelle entreprise — nous venons de célébrer notre premier anniversaire — nous n’avons pas les mêmes ressources que d’autres entreprises qui sont établies depuis plus longtemps. Nous devons réagir plus rapidement. J’insiste sur ceci: nous trouverons des moyens autres que Postes Canada pour desservir nos clients si elle est incapable de régler les différends entre le syndicat et la société.
Par exemple, pour ce qui est des notes que je vous ai fournies, je possède en ce moment trois journaux communautaires: un à Dryden, un à Red Lake et un pour nos Premières Nations dans la région. Je possède une imprimerie commerciale ainsi qu’une entreprise de signalisation routière. Nous produisons le bottin téléphonique régional pour Kenora, Dryden, Red Lake et Sioux Lookout, ainsi que le magazine de bord pour Wasaya. Pour toutes ces activités, 80 % à 100 % de nos factures sont acheminées par Postes Canada. En ce qui a trait à la livraison des journaux, nous dépensons en moyenne 5 000 $ par semaine, et nos envois pour l’imprimerie commerciale coûtent de 100 $ à 200 $ par colis. Nous faisons beaucoup d’affaires avec Postes Canada.
Je dirais que Postes Canada joue un rôle dans environ 90 % de mes activités commerciales. Il est très important que Postes Canada puisse régler ces différends plus tôt que tard parce que je ne peux pas compromettre la survie de l’entreprise. Cela signifie que si je perds mon entreprise qui, je le rappelle, emploie 40 personnes, ce sont 40 personnes qui vont se retrouver au chômage. Mon collègue ici présent de Kenora a déclaré que cette région a vraiment besoin de ces emplois.
Je suis ici pour vous dire simplement de régler vos différends. Des gens comme moi sont victimes de ce conflit, et je n’aime pas me retrouver dans cette position.
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Eh bien, monsieur Neegan, je vous affirme que nous n’avons jamais dit que nous ferions la grève. C’est Postes Canada qui a dit que nous ferions la grève. Nous avons une entente de principe qui est valide pour une très courte période. Nous voulions régler ces différends. Nous voulions nous assurer que nous étions entendus. De toute façon, c’était simplement pour vous informer.
En fait, je connais M. Neegan depuis quelques années, quoique je suis certaine qu’il ne s’en souvient pas.
Oui, les petites entreprises ont besoin de la livraison quotidienne. Comment pouvez-vous fonctionner en recevant de l’argent tous les deux jours et en envoyant vos factures tous les deux jours? Ce n’est pas comme cela que ça fonctionne et il n’y a aucune raison de changer cela. Nous avons fait de l’argent.
Les trois années au cours desquelles nous n’avons pas fait d’argent depuis 1981 — et je ne suis même pas certaine s’ils l’ont remboursé — sont liées à un grief vieux de 30 ans avec l’Alliance de la fonction publique du Canada sur l’équité salariale. L’autre était une perte sur papier, une perte comptable, parce qu’ils avaient modifié les principes comptables. Puis, ils ont perdu de l’argent l’année où nous étions en grève. Là encore, c’est Postes Canada qui avait causé la grève. Ils ont embauché des briseurs de grève. Ils ont loué les hélicoptères. Ils ont affrété tout le reste.
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J’ai 42 ans d’ancienneté; alors, j’ai vécu un certain nombre de grèves et j’ai été témoin de nombreux changements. Pourquoi Postes Canada a-t-elle 22 vice-présidents avec des salaires aussi élevés? Pourquoi a-t-elle un président avec un tel salaire? Pourquoi a-t-elle construit de nouveaux édifices à Winnipeg et à Vancouver si le volume du courrier est à la baisse? Pourquoi avoir acheté tout ce nouvel équipement? Pourquoi avoir réintroduit une machine à Thunder Bay? Il y en avait une auparavant et le volume n’était pas suffisamment élevé — et c’était lorsqu’il y avait du courrier pour la faire fonctionner. Mais non, Postes Canada en a pris une à Ottawa pour l’envoyer à Thunder Bay. La machine a accaparé notre courrier et le courrier sortant. Postes Canada l’a retardé de deux à dix jours ouvrables plutôt que de le faire trier localement et maintenir des emplois.
Lorsque j’ai commencé à travailler au bureau de poste, je faisais un dollar de l’heure de plus que les gars à l’usine. Je fais maintenant moins de la moitié de ce qu’ils font, mais j’ai toujours un emploi, alors que 600 d’entre eux ont perdu leur emploi. Ils ont dû aller travailler ailleurs, notamment mes frères. Pourquoi? Par souci d’économiser, parce que Postes Canada veut faire plus d’argent.
Et elle fait de l’argent. Elle a fait de l’argent au premier trimestre. Pourquoi fait-elle de l’argent? Parce qu’elle n’a pas respecté la Loi sur la Société canadienne des postes et qu’elle donne un avis de six mois aux clients pour annoncer une hausse du prix des timbres. Cela a contribué à sortir les timbres du marché et la société a affirmé que ces timbres ne se vendaient pas parce que le prix allait augmenter du jour au lendemain.
Pourquoi Postes Canada a-t-elle retiré le tarif des publications aux petits journaux? Cela ne causait aucun problème. C’était une forme de subvention. Cette subvention venait peut-être du gouvernement — je n’en suis pas certaine —, mais elle aidait les petites entreprises. Elle aidait les petits journaux. Où en sont-ils maintenant? Ils paient le plein tarif et ce n’est pas juste.
J’ai également été très contrariée d’entendre que vous n’iriez pas à Sandy Lake. C’est dommage parce que vous devez savoir ce qui se passe dans le Nord-Ouest de l’Ontario. On ne peut s’y rendre par la route; il faut prendre l’avion. Il y a beaucoup de choses qui se passent, et s’occuper de quelque chose à une heure de Winnipeg, même s’il faut s’y rendre en voiture, ce n’est pas la même chose.
Il y a bien d’autres choses que je pourrais ajouter.
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La réalité fait parfois obstacle à l’amusement, ou à ce que nous aimerions avoir.
Merci beaucoup. Je l’apprécie.
Nous en avons entendu beaucoup sur la consultation des communautés que nous avons visitées. Nous n’en avons pas entendu assez; nous en voulons plus. C’est un récit à partir duquel les gens essaient de construire. Postes Canada a en fait visité beaucoup plus de villes que celles que nous allons visiter. Malheureusement, nous faisons face à... Il y a trois, quatre, cinq mille communautés au total dans le pays. Nous ne pouvons pas toutes les visiter. Sandy Lake et Sioux Lookout ne pourront pas être visitées, ni Thunder Bay. Il y a des limites à ce que...
Nous n’aurons pas assez de temps maintenant, mais nous allons vous demander d’envoyer les renseignements par la suite, si vous avez des idées sur la façon dont Postes Canada pourrait mieux consulter à ce sujet. Étant donné que nous ne pouvons pas rencontrer tout le monde, nous l’apprécierions certainement.
Est-ce qu’on a communiqué avec vous au sujet d’une transition à des boîtes aux lettres communautaires dans votre secteur, où est-ce que c’est partout de la livraison porte-à-porte?
Au milieu des années 1980, ils ont retiré la machine de la région du Centre-Sud, soit Toronto, pour l’installer à Thunder Bay. Ils l’ont finalement retirée quelques années plus tard, parce que cette solution n’était pas viable. Ils n’avaient pas suffisamment de volume. Au cours des années 1980, il y avait du courrier.
Oui, le volume est en baisse et ils ont décidé, il y a trois ans, si mon souvenir est bon, de retirer la machine d’Ottawa et de l’installer à Thunder Bay. Cela nous a privés de tout notre courrier. Nous avions jusqu’alors ce que nous appelions des boîtes postales doubles dont une logeait le courrier à destination de la ville et l’autre, le courrier à destination de l’extérieur. Le courrier à destination de l’extérieur était envoyé à Winnipeg pour être trié et expédié. Cette solution fonctionnait. Nous conservions notre courrier local ici. Désormais, nous ne conservons plus du tout de courrier ici. Tout le courrier est envoyé à Thunder Bay parce qu’ils ont besoin de volume pour leur machine, et je parierais qu’ils n’en ont toujours pas assez.
Kenora envoie tout son courrier à Winnipeg pour qu’il y soit trié parce que cela prend trop de temps de l’envoyer à Thunder Bay. Le courrier peut prendre facilement une semaine à dix jours de plus, si ce n’est plus encore, pour aller de Dryden à Dryden ou de Dryden à Sioux Lookout. Si vous voulez envoyer du courrier vers le Nord, à Port Severn, qui n’est relié que par un vol par semaine, de combien le délai se trouve-t-il alors prolongé?
Ici, nous fonctionnons 24 heures sur 24. Nous expédions le courrier partout soit à Kejick, Whitedog, Fort Severn, Stanley Lake, Weagamow, Cat Lake, Angling Lake, Bearskin Lake, Deer Lake, Wunnummin Lake, Pikangikum, Summer Beaver, Eabamet Lake, Lansdowne, Sioux Narrows, Nestor Falls, Emo et Rainy River. Je sais que j’ai oublié quelques destinations, mais nous trions tout le courrier. C’est nous qui trions le courrier et le livrons à tous ces endroits.
Ils ont aussi décidé de décentraliser de nouveau. Fort Frances recevait deux fourgons postaux dont l’un provenait de chez nous et l’autre, de Thunder Bay. Ils ont supprimé celui de Thunder Bay de sorte que maintenant tout passe par chez nous, pour aller à Fort Frances. Notre fourgon retrouvait celui de Fort Frances pour donner aux résidents d’Atikokan leur courrier. Aujourd’hui, le courrier destiné à Atikokan ne passe que par Thunder Bay.
Vous aggravez la situation plutôt que de l’améliorer. Vous devriez nous laisser trier notre propre courrier. Vous devriez nous confier les liaisons postales directes. Il y a tant...
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Merci beaucoup d’être ici.
Comme vous le savez, il s’’agit de notre cinquième ou sixième rencontre, et nous avons entendu beaucoup de plaintes au sujet de Postes Canada — que ce soit à propos de la société, de la direction, de sa nature non consultative et de sa capacité à créer des crises à partir de rien —, alors nous comprenons. Nous avons entendu tout ça plus d’une fois, et nous avons entendu des personnes âgées et des personnes handicapées qui ont besoin de la livraison à domicile.
Nous devons trouver une façon d’aller de l’avant. Voilà pourquoi nous voulons entendre votre collectivité pour trouver une manière de le faire.
Monsieur Neegan, vous dites que, si Postes Canada crée cette crise, vous chercherez d’autres sources. C’est intéressant, parce que la crise est créée par la société, peut-être aux termes d’un autre mandat. Maintenant, le mandat a changé. La situation a pris fin, et ils semblent avoir créé une crise financière.
À titre d’entreprise, est-ce que vous auriez créé une crise en disant que vous alliez vous placer en situation d’insolvabilité?
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Merci, monsieur le président.
J’aimerais revenir sur une chose qui a été mentionnée précédemment relativement au passif concernant le régime de retraite.
Je suis un invité de ce comité, je suis là pour une semaine. Je confirmais tout juste avec M. MacCauley les pratiques comptables généralement reconnues. L’une d’entre elles est de vérifier le passif relatif au régime de retraite pour voir le potentiel d’insolvabilité. Il s’agit d’une pratique reconnue qui est effectuée partout dans le monde.
L’une des choses que nous avons entendues souvent porte sur le potentiel de changement de la direction. Hier, nous étions à Windsor et M. Ken Lewenza, Junior., était là. Il a mentionné que la direction et le syndicat devaient collaborer pour régler certains problèmes de Postes Canada. Monsieur Neegan, vous en avez parlé et vous avez dit que vous aimeriez voir ce rapprochement, parce qu’au bout du compte c’est le client qui est important.
Je pose cette question à tout le monde. Êtes-vous d’accord avec ce que M. Lewenza a dit hier, au sujet de la façon dont vous faites des affaires avec votre personnel, en termes de collaboration? En fin de compte, il doit y avoir un décideur, mais les employés ont généralement de bonnes idées. Il est très important de travailler avec la direction et de s’y mettre ensemble. Êtes-vous d’accord avec cette notion?
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Je suis d’accord avec M. Neegan. Nous sommes un service essentiel. Nous sommes les seuls qui allons partout. Si vous ne croyez pas que ce soit vrai, venez voir. Chaque jour, nous avons des colis de FedEx qui ont été envoyés par l’intermédiaire de Postes Canada. Canpar, UPS, Purolator... nous les prenons tous. Nous sommes les seuls qui allons partout.
Pour pouvoir aller partout, nous devons être autosuffisants, en vertu de la loi qui régit Postes Canada, mais ça ne veut pas dire que nous devons avoir des bénéfices de 10 %. Peut-être devrions-nous faire suffisamment d’argent pour pouvoir réinvestir et améliorer notre situation?
Oui, nous vendons des produits. En fait, si cela vous intéresse, nous avons une affiche de hockey signée par Guy Lafleur; elle coûte seulement 179,95 $ plus taxes. Je l’ai sortie hier, elle est sur le mur. Celle signée par Sidney Crosby coûte 299,95 $ et celle signée par Darryl Sittler, 179,95 $. Les trois cadres sont magnifiques. Malheureusement, je n’ai pu avoir que ces trois affiches. Les autres sont seulement vendues par expédition directe. Vous payez avec une carte de crédit et ils l’envoient directement chez vous, alors vous avez besoin de la livraison à domicile.
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Merci, monsieur le président.
Merci beaucoup d’être venus. C’est merveilleux. J’adore vous entendre parler de l’acquisition des journaux communautaires, monsieur Neegan. Des organisations comme la vôtre qui aident à bâtir des communautés méritent notre soutien. Je crois aussi que nous devons soutenir les sociétés comme Postes Canada, qui aident à bâtir et à protéger les communautés qui font partie de l’infrastructure nationale.
Nous devons trouver quel est le type de soutien dont les gens ont besoin ainsi que l’ampleur de ce soutien. Il est crucial aussi de connaître le type d’activités vers lesquelles nous devrions nous tourner. Devrions-nous être dans une phase de conclusion de contrats de service ou dans une phase d’expansion des services? De quoi le marché atil besoin?
Je vous poserai ma première question, monsieur Neegan. Vous vous trouvez aussi dans un secteur dont la part de marché diminue. Est-ce qu’il serait avantageux pour vous que Postes Canada fasse plus de livraison à domicile ou plus de tri local? Ou avez-vous l’impression qu’on répond déjà à vos besoins sans ces activités, ou vous est-il égal ou non que la gamme de services soit élargie?
Monsieur Scribilo, pendant que je me préparais à cette rencontre, j’ai consulté rapidement le rapport annuel de Postes Canada, où la Société indique que tous les Canadiens sont leurs clients. J’ai réfléchi quelques instants à cette affirmation. Je me suis dit que lorsque je suis au travail en tant que député, je suis un client de Postes Canada, mais que lorsque je suis à mon domicile, par contre, je suis en fait le produit que Postes Canada veut vendre. L’accès à ma personne est le produit que vend Postes Canada, ce qui fait de moi le produit de la Société.
Vous représentez des gens d’affaires et la chambre de commerce. Croyez-vous que vos membres profiteraient d’un service plus étendu et plus rapide? Vous vous dites satisfait, mais croyez-vous que le temps est venu pour Postes Canada d’élargir et d’améliorer ses services? Croyez-vous que les services de la Société sont adéquats à l’heure actuelle? Croyez-vous que Postes Canada devrait poursuivre ses efforts de réduction afin d’économiser de l’argent et de devenir autosuffisante?
Ce sont les trois options à considérer à l’heure actuelle.
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Puis-je faire un court commentaire?
L’une des choses que nous voulons faire est d’étendre nos activités commerciales, et Postes Canada fait partie de ce plan. J’aurais dû faire ressortir cet aspect dans mes notes d’information. Nous voulons diffuser nos produits dans d’autres régions que le Nord-Ouest de l’Ontario. Nous avons ciblé de nombreux produits que nous désirons vendre. Nous devons les offrir à notre clientèle très rapidement. C’est quelque chose que nous allons faire au cours des deux prochaines années, et il est essentiel que nous puissions compter sur Postes Canada. La prestation de ce nouveau service fait partie de notre plan stratégique. Je ne peux pas donner trop de détails sur ce service, mais c’est la direction dans laquelle nous nous orientons.
Pour la ville de Dryden, cela signifie plus d’emplois pour la communauté. Comme je l’ai mentionné précédemment, dans des communautés comme Dryden, Sioux Lookout et Red Lake, dans la plupart desquelles j’ai résidé, la population a diminué et on y offre de moins en moins de services. Nous voulons réinjecter une partie de cet argent dans le Nord-Ouest de l’Ontario. Postes Canada fait partie de ce plan.
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Messieurs, je vous remercie d’être parmi nous aujourd’hui.
Monsieur le maire Wilson, je sais que vous venez tout juste d’arriver. Monsieur Middleton, je ne sais pas si vous étiez présent dans la salle durant la première séance que nous avons tenue, mais je vais supposer que vous venez tous deux de vous joindre à nous et je vais résumer à votre intention quelques points relatifs aux procédures.
Ces audiences font partie d’un processus exhaustif et continu de consultation lancé par l’honorable Judy Foote, ministre responsable de Postes Canada. La première phase du processus de consultation visait la mise sur pied du groupe de travail, dont le mandat était d’étudier la viabilité de Postes Canada.
Cet examen a été réalisé. Le groupe de travail a publié un rapport. Nous avons étudié le rapport et interrogé les membres du groupe de travail à son sujet, mais la deuxième phase du processus est la raison de notre présence ici aujourd’hui. Il s’agit d’une consultation pancanadienne auprès des organismes, des individus, des municipalités et d’autres parties concernant l’avenir de Postes Canada, et plus spécifiquement pour recueillir les points de vue que des gens comme vous peuvent entretenir sur ce que devrait être l’avenir de Postes Canada.
Nous allons vous demander à tous les deux, le moment venu, de faire une brève déclaration préliminaire qui, espérons-le, ne durera pas plus de cinq minutes. Par la suite, les membres de notre Comité poseront une série de questions et vous pourrez y répondre. Je rassure toujours les intervenants en leur disant que même s’ils ne disposent pas de suffisamment de temps, en cinq minutes, pour nous communiquer toute l’information nécessaire, je sais que le processus de questions et réponses induira énormément d’information que vous pourriez avoir et que vous pourriez souhaiter faire parvenir à notre Comité.
Ceci étant dit, monsieur le maire Wilson, votre nom figure en premier sur la liste des intervenants et je vous invite à prononcer votre déclaration préliminaire. Veuillez prendre cinq minutes, ou moins.
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Bien sûr, je peux le faire en moins de temps, et comme mon nom commence par « W », je n’ai pas l’habitude d’être le premier.
Je ne fais que suivre le script, et ce qui suit constitue ma propre opinion. Le temps n’a pas permis au conseil, dans son ensemble, de préparer une réponse officielle. Je voulais simplement le souligner.
Je tiens à féliciter le groupe de travail concernant son document de travail exhaustif, « Postes Canada à l’ère du numérique ». Ce document est bien équilibré et reflète vraiment la position de tous les intervenants. Je pense qu’il a vraiment été bien fait.
Mon commentaire est fondé sur la conviction que, indépendamment de l’ingérence politique dans les efforts de planification stratégique des 2 500 membres de la direction et de l’équipe de gestion employés à Postes Canada, ce groupe de travail est vraiment déterminé à réaliser une étude juste et équilibrée selon le principe de « services de qualité qui répondent aux besoins de la population canadienne, et ce, à un prix raisonnable et d’une manière financièrement autosuffisante ». Je m’appuie sur cette hypothèse, et je comprends votre situation financière. C’est une question difficile.
De façon générale, les Canadiens reconnaissent que le volume de courrier diminue depuis un certain temps. Dans une moindre mesure, les Canadiens comprennent que Postes Canada fait face à des pressions financières qui menacent sa viabilité à long terme. Cela est à la page 33 sous la rubrique « Reconnaissance des pressions systémiques ».
Si l’on considère vos prévisions prudentes en ce qui a trait aux pertes annuelles pour 2026 qui s’élèvent à 721 millions de dollars comparativement à 63 millions de dollars cette année, vous suivez vraiment les traces du United States Postal Service, qui perd régulièrement environ 5 milliards de dollars par année.
Bien que la difficile tâche consistant à développer et à perfectionner la technologie et les processus tactiques utilisés pour simplifier la collecte, le tri, la distribution et le suivi du courrier soit en grande partie terminée dans l’industrie, une chose qui n’a pas changé est le fait que le bureau de poste n’a qu’une seule chose à faire, et c’est de livrer le courrier chaque jour. C’est un travail laborieux, j’en suis sûr.
De plus en plus de Canadiens reconnaissent que le système n’est pas viable dans sa forme actuelle, mais nous hésitons à faire des changements parce que nos habitudes sont bien ancrées. Des changements n’ont été apportés au hockey canadien après 1972 que parce que la ligue a été contrainte de le faire, pour ceux d’entre vous qui sont assez vieux pour s’en souvenir. Avons-nous la volonté politique de faire ce qu’il faut, en 2016, pour protéger et stabiliser le service canadien des postes à long terme?
Les solutions de fortune n’ont pas fonctionné ici ni dans le reste du monde au cours des dernières décennies. J’espère que vous allez adopter un ensemble de solutions plutôt qu’une seule. Par exemple, premièrement, ne faites pas ce que fait le gouvernement américain. Ils fournissent des fonds de sauvetage à tout bout de champ, ce qui ne sert qu’à prolonger l’agonie. J’ai remarqué que Postes Canada avait reporté 1,4 milliard de dollars en paiements de solvabilité liés au financement du régime de retraite en 2015.
Deuxièmement, ne soyez pas tenté d’offrir de nouveaux services publics avec votre main-d’oeuvre qui est coûteuse et non concurrentielle, comme mentionné dans votre document de travail.
Troisièmement, adoptez, au cours des prochaines années, les boîtes postales communautaires et un modèle de franchise dans des bureaux de poste de la Société à volume élevé.
Quatrièmement, mettez en oeuvre une approche de distribution du courrier un jour sur deux, ajoutez une journée ou deux au délai de livraison normal d’une lettre dans tout le pays, et demandez un tarif plus élevé aux personnes qui souhaitent un service plus rapide.
Cinquièmement, adoptez d’autres stratégies de marketing et de publicité comme ce que vous proposez dans votre document. Je suis sûr que vous n’attendez pas que quelqu’un vous donne le feu vert avant de prendre des mesures logiques. De plus, faites la promotion des avantages stratégiques qu’offre Postes Canada, par rapport aux courtiers en douane, auprès des expéditeurs transfrontaliers et internationaux.
Maintenant, en ce qui concerne la petite ville de Dryden, ma principale obligation est envers les citoyens de Dryden, bien sûr, en particulier ceux qui seraient touchés négativement par toute réduction de services par rapport au modèle actuel. Voici une suggestion sur la façon de répondre aux besoins postaux de toutes les villes canadiennes d’une manière financièrement autosuffisante, et il ne s’agit que de deux points et de trois sous-alinéas; ce sera donc très court.
Créez un modèle fondé sur les 80 % ou 90 % des Canadiens… je ne connais pas les chiffres exacts; vous pourriez réaliser un sondage ou une étude en bonne et due forme… qui peuvent se rendre, en marchant ou en conduisant, à une boîte postale communautaire. Ceux qui ont des problèmes de mobilité devraient recevoir leur courrier à domicile gratuitement ou moyennant un certain prix, selon la volonté politique du Parlement. Si une somme est exigée, les retraités et les personnes à faible revenu auraient droit à un crédit d’impôt sur le revenu. La distribution du courrier à domicile se ferait un jour sur deux.
J’aimerais simplement souligner que je ramasse mon courrier dans une boîte postale communautaire. C’est l’occasion de socialiser si j’en ai envie, et mon courrier est également mieux protégé de cette façon si je suis absent pendant quelques jours. Les gens peuvent voler n’importe quoi, s’ils le veulent, mais c’est beaucoup plus difficile quand c’est dans une boîte verrouillée.
Les coûts fixes demeureront élevés pendant des années en raison de l’inflexibilité des contrats, ce qui signifie que vous devez aborder ces questions immédiatement. Mes suggestions ne vous permettront probablement pas d’atteindre le seuil de la rentabilité, mais elles contribueront grandement à rendre les déficits et la dette totale plus faciles à gérer.
Merci.
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Je vous remercie de me recevoir. Chef Bull, bienvenue, et Andrew aussi.
Un des problèmes, bien sûr, lorsqu’on suit un autre politicien, est qu’il dit généralement ce que vous vouliez dire.
Des voix: Oh, oh!
M. Sandy Middleton: Je viens de Red Lake, en Ontario. Elle compte cinq petits lotissements urbains: Red Lake, Balmertown, Madsen, Cochenour et McKenzie Island. Chacun d’eux est nettement différent des autres.
Au milieu de Madsen, il y a un petit bureau de poste. Il se trouve à environ huit ou 10 kilomètres de Red Lake. Red Lake est le plus grand des cinq lotissements urbains et un bureau de poste est situé sur sa rue principale. Balmertown est situé à environ 11 kilomètres de Red Lake dans la direction opposée de Madsen et il y a un bureau de poste plus petit sur sa rue principale. Il dessert Cochenour et McKenzie Island au moyen de boîtes postales multiples. Le courrier est trié à Balmertown , puis il est acheminé par camion vers des boîtes postales à Cochenour. Les gens de McKenzie Island traversent soit dans leur propre bateau soit par un petit traversier de passagers, que nous exploitons, puis ils marchent jusqu’à la boîte postale pour récupérer leur courrier s’ils ne possèdent pas de véhicule sur la côte. En hiver, ils peuvent traverser en voiture sur une route de glace. En période de gel ou de dégel, ils n’ont pas accès au service, bien entendu, ce qui veut dire environ deux semaines au printemps et deux semaines à l’automne.
Nous desservons également des secteurs non constitués autour de notre municipalité, qui peuvent s’étendre sur une distance de 30 ou 40 kilomètres à partir de la ville principale. Il y a plusieurs personnes qui vivent autour de petits lacs et dans des camps touristiques ou quelque chose du genre, et qui y demeurent toute l’année. Nous desservons une région assez vaste.
Je sais que c’est un genre de cliché, mais Postes Canada fait partie du tissu social du Canada. Je ne pense pas que bien des gens voudraient voir Postes Canada disparaître.
Je me suis dit en venant ici que Postes Canada ressemble beaucoup aux municipalités d’une certaine façon, du fait que chaque année elle prépare un budget. Ces budgets, bien sûr, sont de vraies parties de plaisir. En tant que municipalité, nous avons habituellement deux ou trois options: augmenter les taxes, couper dans les services, ou une combinaison des deux. Je suis pas mal certain que nous ne verrons pas arriver 1 000 personnes pour construire des maisons à Red Lake prochainement.
Je suppose que vous êtes confrontés aux mêmes problèmes. Le problème, bien entendu, c’est que personne ne veut que vous augmentiez les taxes ou que vous coupiez dans les services; quelqu’un doit donc jouer le rôle du méchant. Une fois que vous êtes le méchant, vous le demeurez pour le reste de votre vie; il faut donc se faire à l’idée, serrer les dents, et faire ce qui doit être fait.
Il est évident que Postes Canada, comme toute autre grande entreprise dans sa situation, ne peut pas continuer comme elle le fait et espérer faire de l’argent. Il faut apporter des changements. Je suis sûr que dans leur for intérieur, la plupart des Canadiens le savent, et la plupart des Canadiens veulent garder Postes Canada.
Nous avons eu de la difficulté, dans notre communauté, à trouver quelqu’un pour acheminer le courrier de Balmertown jusqu’aux boîtes postales communautaires à l’année. Le problème est maintenant résolu, mais je suis sûr qu’un jour, il surviendra à nouveau. Comme je l’ai dit, c’est maintenant réglé, mais si ça ne l’était pas, alors les habitants de l’île et de Cochenour devraient parcourir huit kilomètres jusqu’à Balmertown pour ramasser leur courrier. Parfois, les gens de notre communauté ne sont pas vraiment satisfaits de Postes Canada, mais savez-vous? Ils finissent par l’accepter, comme ils le font toujours. Dans les petites villes canadiennes, les gens sont très résilients. Ils prennent ce qu’on leur donne et ils sont bien contents de l’avoir.
Je crois qu’à un moment donné au Canada… et Drew ou l’un des autres témoins qui ont parlé avant moi y a peut-être fait allusion… nous avons créé un système postal à deux vitesses. Cela posera problème à l’avenir, parce que les gens de Toronto ont l’habitude d’un niveau de service bien différent du nôtre. Nous sommes heureux de ce que nous avons. Il y a certainement place à l’amélioration, mais rien qui amènerait quelqu’un à se jeter dans le lac, disons.
Merci de nous avoir invités.
Je parlerai un peu de la communauté elle-même. Il y a 3 400 personnes sur le registre de la bande, dont, je dirais, mille vivent dans la réserve et les deux tiers vivent à l'extérieur de la réserve et sont assez dispersées dans la région.
Nous recevons le courrier seulement une fois par semaine; donc, il nous est acheminé quatre fois par mois, généralement par l’entremise d’une entreprise de service aérien. Nous vivons en région semi-éloignée. Auparavant, la Compagnie de la Baie d’Hudson gérait notre bureau de poste. Puis, lorsque nous avons eu accès à la communauté dans les années quatre-vingt, je suppose, nous avions accès, et par la suite les gens ont commencé à se déplacer et à obtenir les services en ville. Ils allaient faire des courses en ville. Avant cela, la Compagnie de la Baie d’Hudson avait le monopole des épiceries et autres commerces, mais plusieurs personnes qui avaient accès aux routes pouvaient se rendre en ville. Ils avaient même une boîte postale en ville. Hudson est la ville la plus proche.
Frenchman’s Head est situé de l’autre côté du lac par rapport à Hudson et son code postal est le POV 1X0; une bonne partie de mon courrier d’affaires arrive à Hudson où nous le ramassons. C’est à 10 minutes en voiture. Il y a trois localités au Nord, Canoe River, Whitefish Bay, où je vis, et Kejick Bay, qui reçoivent leur courrier une fois par semaine par l’entremise de cette entreprise.
Maintenant que nous avons accès par la route, ils conduisent pour transporter le courrier jusque dans ce petit bureau où ils mettent le courrier dans chaque petit... et vous allez le ramasser. C’est ouvert quatre fois par semaine. C’est ouvert pendant trois heures les lundi, mardi et jeudi; le jour du courrier, c’est ouvert pendant six heures. Nous recevons 24 000 $ par année de Postes Canada pour gérer et exploiter cette installation.
Il n’y a pas d’argent sur les lieux. Il n’y a pas non plus de mandats bancaires et ce genre de choses. Nous n’offrons pas ce service. Nous l’offrions avant, mais il y a eu des irrégularités, des fraudes et des vols dans les années 1970, donc ce service nous a été retiré. Maintenant, plusieurs personnes utilisent le service d’envoi contre remboursement et paient directement; il n’y a pas d’argent conservé sur les lieux.
J’ai parlé à la personne qui travaille au bureau de poste ce matin et elle aimerait bien avoir une augmentation de salaire. Elle gagne 15 $ l’heure et travaille environ 15 heures par semaine multipliées par deux semaines; elle est donc payée pour 30 heures toutes les deux semaines, ce qui est très peu. Elle aimerait avoir une augmentation et souhaiterait que le courrier soit distribué peut-être deux ou trois fois par semaine. Je pense qu’elle n’est pas vraiment pour les boîtes postales non plus. Certains essaieraient de les forcer et peut-être que d’autres perdraient leurs clés et elles seraient endommagées. Il n’est pas possible de faire ramasser le courrier par un tiers. Si vous recevez un chèque ordinaire ou un chèque de pension, vous devez le ramasser vous-même.
Je vais en rester là et m’interrompre ici pour le moment.
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Merci, monsieur le président.
Merci à vous tous d’être venus. Il est intéressant d’entendre différents points de vue.
Le premier groupe avait des points de vue différents des vôtres, et il est intéressant d’entendre un représentant d’une Première Nation nous dire ce à quoi ressemblent les niveaux de services là-bas. Il semble qu’ils soient relativement limités, mais pour des raisons évidentes.
Sur la question du recours à Postes Canada pour fournir des emplois de bonne qualité et de classe moyenne au sein de communautés à travers le pays, il semble que sur la réserve, il ne s’agisse pas du tout d’un emploi de classe moyenne; il s’agit plutôt d’un emploi très peu rémunérateur qui offre un salaire hebdomadaire de 225 $. Il semble que le budget d’exploitation soit très limité, peut-être même par rapport à ceux d’autres petits bureaux de poste ruraux du pays.
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Encore une fois, je soupçonne que lorsque vous faites référence à la « moitié », vous pensez plutôt à la livraison. Cela n’a aucune incidence sur nous puisque nous allons chercher notre courrier au bureau de poste.
Nous recevons, dans notre boîte aux lettres, une petite carte qui nous indique que nous avons reçu un colis; nous nous adressons à une gentille dame qui travaille au comptoir et elle va chercher le colis pour nous. En ce qui concerne la livraison, j’en reçois très peu, mais je peux toujours savoir quand mon épouse n’a pas bien dormi puisque lorsque je me réveille le matin, elle écoute la chaîne de téléachat et généralement, environ quatre jours plus tard, je reçois un colis par le courrier, ce qui signifie que, selon moi, ils sont plutôt rapides.
Voix: Oh, oh!
M. Sandy Middleton: Dans le cas des entreprises, il se peut que la situation soit différente. Elles pourraient avoir besoin de quelque chose le lendemain, mais cela n’est pas toujours possible.
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Très bien, je comprends.
À présent, pour rectifier dans une certaine mesure le point de vue de M. Wilson, il faut préciser que nous ne sommes pas le groupe de travail. Nous sommes le comité parlementaire de qui relève le groupe de travail. Le groupe de travail s’est vu confier un mandat plus limité quant à la nature du travail qui lui incombait. Si le groupe s’est penché sur Postes Canada du point de vue de l’autosuffisance, nous sommes ouverts à envisager d’autres situations.
Je veux simplement confirmer que selon vous, nous devrions emprunter cette voie: nous ne devrions pas augmenter les niveaux de service ni les impôts, et nous devrions trouver une façon de contrecarrer la perte annuelle de 190 millions d’articles de courrier, peu importe le chiffre précis. Tous les ans, nous devrions amputer de 190 millions le budget affecté au courrier et si survient une augmentation de 90 millions du nombre de colis, cela déterminera les limites de notre croissance. Est-ce exact?
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Dans nos communautés, ils ont transféré le tri récemment à Thunder Bay et probablement chez vous aussi. Je pense que toutes nos communautés, dans le nord-ouest, ont été dirigées vers Thunder Bay parce que quelqu’un a acheté de l’équipement sophistiqué et qu’il a fallu en justifier l’achat.
Dans mon mémoire, il était indiqué que la livraison prendrait trois jours, mais lorsque je suis retourné pour vérifier, nous nous sommes fait dire que nous continuerions à avoir une livraison en deux jours. À titre de municipalité, nous avons envoyé quatre ou cinq envois postaux différents, à des moments différents et dans des enveloppes de formats différents. Nous avons fait un suivi pour voir en combien de temps les lettres seraient livrées. Deux jours n’étaient certainement pas la norme.
Je pense que nous en avons reçu une deux jours plus tard. Environ 30 % des lettres sont arrivées trois jours plus tard, mais la livraison a pris entre huit et neuf jours pour les autres. Lorsque le tri était fait localement, nous recevions le courrier en deux jours.
Penser que vous pouvez mettre du courrier dans un camion à 15 heures, conduire jusqu’à Thunder Bay — environ sept heures de route — le trier et le livrer dans les boîtes postales le jour suivant à Red Lake en Ontario, est un peu exagéré. Nous n’avons pas eu une bonne expérience.
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J’ai souligné un certain nombre de choses à ce sujet. Quelques pays les ont adoptés, notamment le Japon, la Corée du Sud, la Chine, la France, l’Italie, le Royaume-Uni et l’Inde.
J’ai pensé que cela donnait un éclairage intéressant sur le sujet:
... en novembre 2015, le Japon a cédé 11 % de sa participation dans son service postal, qui abrite la plus grande banque du pays sur le plan des dépôts et son assureur le plus important. Les opérations tentaculaires étaient devenues le symbole de l’inefficacité et du favoritisme du gouvernement.
L’article tentait d’être équilibré. Il disait:
La réputation des services financiers postaux fait penser à un compromis. Les banques postales gérées par le gouvernement sont efficaces pour rejoindre la population des régions rurales et celle qui est mal servie,
— ce que Sandy affirmait —,
mais elles peuvent également servir à diriger l’épargne vers les placements dont les objectifs sont plus politiques que profitables.
C’est probablement ma plus grande inquiétude.
Les opposants aux services financiers postaux disent que l’arrivée de la lourde bureaucratie des postes dans les services financiers peut être un désastre qui étouffera les entreprises en démarrage qui tentent d’adapter la technologie mobile et les nouveaux outils de données pour la mettre au service de ceux qui sont sans services bancaires.
Il y a des pour et des contre, mais je peux voir que les modèles communautaires intégrés, qui sont peut-être ce que vous suggérez, pourraient fonctionner dans certaines communautés.
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Ma question s’adressait à l’autre.
[Français]
Cela ne touche pas Postes Canada, mais en même temps, cela touche une certaine partie de la population, les témoins précédents en ont parlé.
Vous devez vous arranger pour payer vos factures même si vous ne les recevez pas. S'il y avait eu une grève à Postes Canada et si vous n'aviez pas reçu vos factures, vous auriez dû les payer comme d'habitude. Les grandes entreprises vous le demandent.
Est-ce que vous avez accès à Internet partout dans la région, ici? Est-ce que vous avez accès à Internet haute vitesse? J'imagine que vous, les membres des Premières Nations, avez plus de difficulté à avoir accès à Internet, mais je ne le sais pas.
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Alors, c’est la même chose pour vous autres.
[Français]
Plusieurs préoccupations qui ont été exprimées à ce comité portaient sur les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite.
Dans le cadre de notre tournée aux quatre coins du Canada, nous voulons savoir quel est le service que les Canadiens veulent recevoir de Postes Canada dans l'avenir.
Dans votre situation particulière, dans votre région, qu'amélioreriez-vous chez Postes Canada? Qu'est-ce qui, présentement, ne fait pas votre affaire et que vous voudriez que Postes Canada améliore pour avoir de meilleurs services?
Par ailleurs, est-ce que Postes Canada vous a déjà consultés sur les changements ou l'amélioration de services à apporter?
Monsieur le maire, vous pouvez répondre en premier.
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Merci, monsieur le président.
Je suis d’accord avec mon collègue. Le témoignage est différent en presque totalité de ce que nous avons entendu dans le Sud de l’Ontario. J’ai l’impression que le niveau de service offert par Postes Canada est en général satisfaisant.
Toutefois, je dirai, monsieur Middleton, que vous nous avez fait rire autour de cette table, lorsque vous avez dit qu’il n’y avait pas grand-chose qui ferait sauter les gens dans le lac. Je me suis dit que c’était une façon très locale de... En fait, réellement, voici ma question à vous trois. Qu’est-ce qui vous ferait sauter dans le lac, la situation actuelle de Postes Canada ou l’absence de progrès à l’avenir?
Je vais commencer par vous, monsieur Middleton, puis nous passerons aux autres experts du groupe.
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Votre présentation semble avoir permis de revenir au point de départ et c’est intéressant. J’ai une question à laquelle il y a une réponse positive et une réponse négative.
Pour l’essentiel, Postes Canada fait partie du tissu du pays. C’est un symbole national qui relie les communautés. Dans votre présentation, vous l’examinez tant à titre d’entreprise qu’à titre de service, ce qui signifie que cette entité doit fournir un service.
Vous avez affirmé qu’il se peut que la politique intervienne dans les décisions. Nous avons écouté de multiples présentations. Dans certains cas, il semble que la politique puisse être à l’origine de problèmes alors que des dépôts sont déplacés de, disons, Windsor à Toronto, de sorte que le courrier est acheminé de Windsor à Toronto pour être envoyé à Winnipeg. Cela n’a aucun sens.
Laisser Pitney Bowes maintenir le prix des timbres à 0,85 $ alors que Postes Canada réclame 1 $ — je pense que vous avez entendu la présentation qui a déjà été faite sur cette question. Il n’y a pas d’avantage concurrentiel; c’est la décision de la direction. Nous ne savons pas si la direction tentait de privatiser l’entreprise ou si tel était le mandat que lui avait confié le gouvernement précédent. Nous souhaitons tout simplement aller de l’avant.
Vous avez écouté le groupe de travail; celui-ci a formulé un certain nombre de recommandations. Dans vos communautés se trouvent également des personnes âgées qui auront besoin d’une livraison spéciale, mais vous semblez fonder votre approche sur une prémisse — et je vais faire référence à la question de la viabilité financière — selon laquelle plusieurs personnes nous ont dit que la direction de Postes Canada ne faisait pas preuve de créativité. Il est possible d’adapter des tactiques provenant de différentes parties du monde; ils ne l’ont pas fait. Ils se sont concentrés sur la question de la viabilité financière. J’ai donc consulté leurs états financiers...
Vous êtes maire. Géreriez-vous vos actifs et vos passifs par rapport au maintien en activité ou à la faillite?
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Pas tout à fait. Je sais que ce n’est pas notre cas, et je suis pratiquement sûr que ce n’est pas le cas à Dryden.
Nos travailleurs sont mieux payés que nous le sommes, ce que nous savons d’entrée de jeu. Cela permet-il d’inciter de bonnes personnes à venir travailler dans les municipalités? Je crois que c’est le cas, parce que ces personnes sont là parce qu’elles veulent améliorer la situation de leur municipalité. Je suis conscient du fait que dans une société, il se pourrait que l’on soit confronté à une gamme complètement différente de paramètres, mais à un certain point...
Je me rappelle avoir déjà discuté avec mon beau-frère, auquel j’ai déjà fait référence, et lorsqu’il lui arrivait de terminer son circuit de livraison du courrier à midi — et il marchait; il était d"ailleurs légèrement en meilleure forme que je ne le suis — il pouvait ensuite prendre un autre circuit de livraison pour faire des heures supplémentaires. Il me semblait qu’il s’agissait là d’une façon originale d’envisager la situation: il travaillait huit heures par jour mais quatre de ces heures étaient payées en temps normal et quatre étaient payées en temps supplémentaire de sorte qu’en fait, il était rémunéré pour 12 heures de travail. Je ne suis pas certain si cela équivaut à du temps majoré de moitié ou à du temps supplémentaire majoré de 100 %, mais c’était très intéressant pour lui.
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Oui, je le peux. Je vous présente mes excuses de ne pas être préparé, si ce n’est le fait que vous allez pouvoir m’entendre.
Je viens d’une petite communauté. Notre population et notre municipalité regroupent environ 1 000 personnes. Avec la perte des entreprises, notre municipalité est en quelque sorte en voie de se transformer en une maison de retraite pour personnes âgées; l’effet serait dévastateur si notre petite communauté devait en plus perdre son bureau de poste. Je pense que cela serait nocif pour notre économie. Nous avons récemment perdu notre coopérative de crédit, ce qui ne facilite pas les choses. Telle est en fait un peu la situation.
En ce qui concerne les services que nous obtenons de Postes Canada, je n’ai pas la moindre plainte à formuler. Je pense qu’il est formidable, pour une petite communauté comme la nôtre, de pouvoir compter sur un petit bureau de poste, et j’aimerais qu’il y demeure. Manifestement, si vous deviez décider d’en fermer les portes, j’ai probablement obtenu votre nom et votre numéro de sorte que...
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Je serai certainement plus long. J’ai ici une déclaration que je vais lire.
Mon nom est Brad Pareis. Je suis postier chez Postes Canada et membre de l’exécutif de mon syndicat local, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des postes. En plus de 22 ans de service à Postes Canada, j’ai travaillé dans cinq provinces, neuf villes, et de nombreux entrepôts.
J’aimerais aujourd’hui aborder brièvement le document de travail intitulé Postes Canada à l’ère numérique. Il semble que le modèle de cette étude repose surtout sur l’idée de réduire pour économiser, plutôt que d’ajouter pour faire du profit. Je crois que le public n’a pas besoin d’un service qui imite FedEx, UPS ou DHL, mais plutôt d’un bureau de poste ayant une mission plus vaste. Ce qu’offre un tel bureau de poste, ce sont des produits dont les plus petites communautés à travers le Canada ont un besoin urgent: des emplois et des services.
Les emplois bien payés avec des régimes de retraite permettent de reverser de l’argent aux petites communautés durant les années actives de l’employé, et après sa retraite. En effet, la classe moyenne repose sur de tels emplois. Les services contribuent à retenir les gens dans ces petites communautés, et les renforcent, réduisant l’exode et augmentant la qualité de vie. Pour atteindre ces objectifs, Postes Canada doit être pensé différemment que ce qui a été fait récemment — en tant que véritable service public mettant au premier plan les intérêts du peuple canadien.
L’équipe de travail a relevé certaines possibilités qu’elle n’a pas quantifiées, et certaines d’entre elles méritent d’être étudiées plus en détail, en commençant avec la gouvernance de Postes Canada.
C’est une société d’État dont le mandat est d’offrir des services postaux publics abordables et universels, mais c’est aussi une compagnie avec à sa tête un directeur général issu du secteur privé et 22 vice-présidents dans une structure lourdement hiérarchique, qui cherche à réduire la taille et la rémunération de ses employés ainsi que ses services au public. Elle ressemble au monstre de Frankenstein.
Le service postal est géré de facto comme une entreprise axée sur le profit, et les emplois comme les services en sont négativement touchés. Une restructuration radicale de la haute direction de la société pourrait générer des économies de plusieurs millions de dollars et une nouvelle approche de la prestation de services.
Inversement, les coûts de la main-d’oeuvre sont cohérents avec un service public qui reverse de l’argent dans l’économie canadienne et non à des intérêts étrangers de type FedEx, DHL, etc. Le supposé déficit des régimes de retraite n’est qu’un leurre créant une panique infondée chez une partie mal informée du public. M. Wilson en serait un exemple. Le test n’est pas un indicateur de la santé du régime comme le sont les surplus apparaissant à la colonne de continuité d’exploitation du régime. La viabilité à long terme du régime de retraite serait renforcée si on évitait de réduire significativement les effectifs de Postes Canada. Si on tient compte des mesures d’efficacité trouvées — il y en a davantage plus bas — cela signifie plus d’emplois à Postes Canada, dans des postes qui ne sont pas liés à la collecte ou à la livraison, comme le service bancaire postal.
Dans le rapport commandé par Postes Canada elle-même, le service bancaire postal était perçu comme n’offrant que des avantages, mais ce même rapport a par la suite été enterré. Beaucoup d’autres administrations des postes sont en mesure de miser sur des activités fructueuses de services bancaires postaux pour interfinancer leurs services de livraison et leur permettre d’offrir un service universel.
Ces activités répondent certainement à un besoin social, particulièrement dans les régions éloignées du Nord et dans les petites communautés que les grandes banques ont abandonnées ou n’ont jamais desservies. Une saine compétition dans le secteur bancaire permettrait aussi de réduire les frais d’utilisation pour les Canadiens, et une banque postale offrirait certainement des copies de relevé gratuitement.
Le service bancaire postal correspond à l’idée que Postes Canada devienne un point central de la communauté, comme d’ailleurs d’autres idées telles que la récupération interne de travail ou la prestation harmonisée de services par des véhicules électriques ou hybrides sur mesure conçus pour les conditions canadiennes. Des bornes de recharge aux bureaux de poste seraient à la disposition de ces véhicules et de ceux du public. Un bureau de poste ayant de plus longues heures d’ouverture et ouvert les samedis n’a plus besoin de l’appui d’un comptoir postal et n’a donc plus besoin d’heures de réserve pour se préparer et de transfert de dépôts entre les bureaux. L’efficacité s’atteint grâce à la centralisation et au fait d’avoir toutes les fonctions sous un seul toit.
Pour une véritable efficacité de livraison, il faudrait embrasser l’idée d’un courrier de la poste par véhicule motorisé, c’est-à-dire qu’un agent des postes motorisé devrait s’occuper de toutes les tâches de collecte et de livraison locale, y compris la livraison de tous les colis, articles, lettres, dépliants et la collecte des boîtes postales de la rue. Pour ce type de service, le modèle de livraison resterait le même, ce que préfère la vaste majorité du public.
Des investissements suffisants dans la motorisation de tous les employés de livraison ouvriraient de nouvelles possibilités dans la prestation de service. Le rapport mentionne la livraison de marijuana légale. Cela s’ajouterait au projet pilote de la Régie des alcools de l’Ontario de livrer de l’alcool aux résidents de l’Ontario, mais pas nécessairement dans les réserves sèches. Ce service pourrait être adopté par d’autres provinces et territoires et pourrait être complété par des services comme une livraison au dernier kilomètre de produits d’autres compagnies et des ramassages sur demande par des agents de livraison dans certaines zones géographiques définies.
La marque distinctive de Postes Canada pourrait devenir ce fait de saisir les occasions de service et de créer plus d’emplois à l’ère numérique, là où la prestation physique de services représente encore une nécessité rentable.
Merci de votre attention.
Je dois faire ce que j’imagine être un commentaire un peu hors sujet ici: je vous félicite.
Comme mon travail nécessite souvent que je prenne la parole — et c’est le cas de beaucoup d’entre nous autour de cette table — parfois, quand ils nous disent qu’on doit prendre la parole devant une organisation et que nous avons 5 minutes ou 10 minutes pour parler, nous préparons un discours et dépassons de deux ou trois minutes. En tant que vieux maître de discours issu du programme du club de prestation des maîtres de discours, je dois vous dire que votre prestation était de 4 minutes et 59 secondes. Voilà un excellent travail, monsieur.
Quoi qu’il en soit, passons maintenant à la période de questions de la rencontre.
Nous commencerons avec Mme Ratansi. Vous avez sept minutes.
Je comprends qu’il y a un problème de solvabilité avec le régime de retraite. Postes Canada ne va pas mettre la clé dans la porte demain matin; il n’y a donc aucune raison de s’inquiéter de ces 8 milliards. Toutefois, l’un des problèmes soulevés est que FedEx, UPS et les autres entreprises doivent suivre certaines règles; il est donc injuste pour ces entreprises privées que Purolator n’ait pas à fonctionner de la même manière. Si Purolator n’est pas tenue de suivre ces règles, pourquoi obligeons-nous l’industrie privée à le faire?
Je constate que le régime de retraite actuel est en situation de surplus, mais c’est drôle puisque c’est presque comme un ruban de Möbius. Le régime de retraite actuel est en surplus uniquement parce que Postes Canada y a placé environ 2,5 milliards de dollars en valeur actualisée en raison de cette charge future. Nous devons tous passer par-dessus cette idée d’insolvabilité de 8 milliards, qui n’est pas très concrète. Cela dit, il n’y a pas réellement de surplus pour le moment. Le surplus existe parce que Postes Canada a placé 2,5 milliards de dollars en valeur actualisée pour ces obligations; le surplus actuel n’existe pas non plus en réalité. Si vous ne pouvez pas avoir l’un, vous ne pouvez pas avoir l’autre.
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Cela changerait certainement beaucoup de choses.
Il se trouve que la caisse a déménagé et que l’immeuble qu’elle a quitté serait idéal pour abriter ces services; alors, quand commencez-vous?
C’est une idée formidable parce que, pour les personnes aînées, ce serait un endroit pour faire toutes leurs courses plutôt que de devoir prendre la voiture pour se rendre dans une plus grande agglomération. On doit maintenant se rendre à Dryden. Malheureusement, de la manière dont les choses sont actuellement organisées, les commerçants et autres résidants doivent tous s’y rendre pour leurs activités bancaires.
J’entends assez souvent les personnes aînées s’exprimer à ce sujet. Nous avons une rencontre chaque mois. Certains ne manquent jamais l’occasion de me demander quand quelque chose changera enfin. On continue de souhaiter et d’espérer. Un de nos gros soucis également est, qui que ce soit qui a fermé cette école... Nous y avons actuellement environ 80 personnes et c’est un atout vis-à-vis des gens qui souhaiteraient s’installer dans un endroit comme le nôtre, un endroit propice pour la pêche, la chasse, etc. Beaucoup de gens viennent aujourd’hui du Manitoba, mais ils ne veulent pas rester parce qu’il n’y a pas sur place de services bancaires. Si jamais nous perdons l’école, cela aurait un effet dévastateur sur notre localité.
Toutefois, je crois que des services bancaires postaux seraient une idée formidable si cela pouvait s’organiser.
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Dans mes commentaires à cette assemblée, j’ai dit que je croyais que nous devrions aller de l’avant avec ce que, il y a longtemps, à Postes Canada, on appelait les livreurs de la PVM — la poste par véhicules motorisés. C’étaient des facteurs motorisés. Ce service combinait les fonctions des gens qui livraient les colis et les sacs de courrier et celles des facteurs.
Ces livreurs munis d’un véhicule étaient responsables de la livraison des colis surdimensionnés, des colis qui sont dans les normes pour la livraison par facteur, des envois de messageries, des lettres, des circulaires, en plus de faire la levée des boîtes aux lettres publiques. Nous avons reconnu qu’il aurait été très sage, à cette lointaine époque, si on avait renouvelé le parc de véhicules plutôt que d’investir dans des machines de tri perfectionnées de lettres qui cesseraient d’être expédiées.
Postes Canada doit vraiment songer à se doter d’un parc de véhicules modernes. Cela permettrait aux livreurs de fournir tous ces services et de faire des ramassages sur demande. C’est là une autre chose qu’ils doivent sérieusement songer à faire parce que les messageries le font. Si tous les livreurs étaient motorisés, assuraient toutes ces fonctions, et qu’ils relevaient tous d’un même centre, surtout dans les petites localités, alors on verrait des économies d’échelle, on enrichirait la gamme des activités. Je crois que c’est le genre de chose que vous recherchez. Ces livreurs pourraient également assurer la livraison porte-à-porte en effectuant des boucles et des arrêts.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à tous les deux d’être venus. M. Weir et moi-même avons tendance à aller dans un sens comme dans l’autre au sujet de ce qui avait ou n’avait pas été promis à la dernière élection, mais puisque nous avons tous les deux été élus ici, nos électeurs et électrices ont compris ce que nous voulions dire.
Je veux que vous sachiez que c’est un exercice légitime. Nous ne préjugeons pas du résultat. Nous sommes ici pour écouter non seulement ce que le groupe de travail propose, mais également ce que nos concitoyens canadiens proposent. Cela n’aboutira pas nécessairement à la restauration de la livraison porte-à-porte dans les endroits qui l’ont perdue. Rien n’est nécessairement inclus. Nous sommes ici pour écouter honnêtement les Canadiens et retourner d’où nous sommes venus avec des recommandations.
Lorsque nous examinons le rapport du groupe de travail, nous voyons qu’il existe un souci financier légitime. On ne peut nier que le volume de courrier est en forte baisse et que les recettes des colis ne sont pas suffisantes pour compenser cela. Si vous regardez ce que la direction a fait ces dernières années, et si vous vous penchez sur les rapports annuels, vous voyez que la société a épargné annuellement 350 millions de dollars grâce aux transformations déjà entreprises. C’est probablement l’une des raisons pour lesquelles leur bilan n’a pas été aussi mauvais qu’on s’y attendait. Ils se sont penchés sur la situation, mais cela est difficile.
Monsieur Pareis, vous avez travaillé pendant longtemps pour les services postaux. Vous avez travaillé au tri et à divers autres aspects des opérations. Je me demandais si vous pourriez nous éclairer, dans une certaine mesure, sur la question de savoir s’il était possible de dégager des économies d’échelle additionnelles dans le système tel qu’il existe actuellement, si certains des changements ont empiré la situation et, même si des coûts ont été économisés, si des possibilités d’accroître le chiffre d’affaires à l’intérieur du système bancaire ont été perdues? D’après votre expérience, pourriez-vous nous en dire plus sur ces sujets?
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Notre dernière intervention de la journée, messieurs, sera celle de M. Ayoub. Je crois qu’il fera sa présentation en français; alors, si vous ne parlez pas français, vous pouvez utiliser vos appareils de traduction.
[Français]
Monsieur Ayoub, vous avez cinq minutes.
[Traduction]
Merci, monsieur le président.
Je commencerai avec M. Pareis.
[Français]
J'aimerais comprendre un peu mieux le changement concernant les colis.
Depuis 2013, Postes Canada veut se diriger davantage vers la livraison de colis. Quelle est la situation actuelle à Dryden, où Purolator et Postes Canada offrent des services de livraison de colis? Y a-t-il eu une augmentation, ou une diminution?