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Merci, monsieur le président.
Bonjour, je remercie les membres du Comité de nous avoir invités à comparaître aujourd'hui.
Je suis accompagné de Karen Cahill, directrice exécutive des finances, de la planification et de l'administration, et adjointe à la dirigeante principale des finances, au Bureau du Conseil privé.
C'est pour nous un plaisir d'être ici aujourd'hui, et nous serons heureux de répondre à vos questions au sujet du Budget supplémentaire des dépenses (A) du BCP, pour l'exercice 2016-2017.
Dans ce Budget supplémentaire des dépenses, le BCP demande un montant de 23,9 millions de dollars pour les éléments suivants:
Dans un premier temps, le BCP cherche à obtenir 18,9 millions de dollars pour son projet de modernisation des technologies de l'information. Une portion considérable des nouveaux fonds est requise pour financer les investissements fort nécessaires en matière de technologies de l'information, notamment pour procéder à la mise à niveau du cycle de vie des systèmes de TI du BCP, qui aurait dû être faite depuis longtemps. Le BCP a entrepris une initiative de transformation visant à moderniser et accroître la capacité de l'organisation dans l'optique de faciliter l'échange de renseignements avec les Canadiens ainsi qu'avec les organisations gouvernementales aux échelons fédéral, provincial et territorial.
[Français]
Le BCP augmente ses investissements dans son infrastructure de TI vieillissante, laquelle a des incidences sur nos activités et, afin de mieux servir les Canadiens, les membres du Cabinet et le , des investissements sont nécessaires. Nous devons être en mesure de fournir des réponses prestement aux Canadiens qui souhaitent avoir recours à la technologie pour communiquer avec leur gouvernement dans un environnement numérique qui est en constante évolution.
[Traduction]
L'initiative de transformation visera tous les champs d'action du ministère. Les activités suivantes en résument bien la portée:
Le remplacement/la mise à niveau de l'infrastructure vieillissante des TI à l'appui des systèmes et des solutions d'affaires du BCP, de manière à mieux s'harmoniser avec les normes du gouvernement du Canada en matière de technologie et de sécurité. Par exemple, nous prévoyons remplacer les ordinateurs de bureau actuels par des appareils qui ont recours à la technologie mobile afin que les employés du BCP puissent se connecter de partout et à tout moment à notre réseau protégé. Par ailleurs, comme un employeur doit désormais offrir un milieu de travail souple et dynamique, et que nous songeons à accroître notre influence, notre rendement et notre efficacité, des investissements à cet égard s'imposent.
[Français]
Deuxièmement, nous proposons l'instauration de nouvelles technologies, comme les systèmes de renseignements stratégiques, les outils de collaboration et les outils de gestion de l'information, pour accroître la capacité du BCP à analyser l'information opérationnelle et permettre aux employés du BCP de travailler en collaboration et de partager ou de s'échanger simultanément de l'information opérationnelle.
Troisièmement, nous allons moderniser les outils du Web à l'appui de nouveaux processus ouverts et transparents relatifs aux nominations gouvernementales, y compris les nominations à des postes de sénateur.
[Traduction]
La mise en œuvre du Cabinet électronique, lequel offrira des outils du XXIe siècle afin de faciliter la gestion automatisée et la communication des documents du Cabinet dans un environnement sécurisé, numérique et contrôlé. Un montant additionnel de 0,5 million de dollars sera notamment investi afin de définir les exigences opérationnelles, élaborer un nouveau modèle de traitement et d'exécution pour la gestion des réunions du Cabinet, afin de gérer l'intégrité et le flux des documents du Cabinet électronique dans l'ensemble du gouvernement du Canada, tout en préservant l'intégrité et en protégeant la sécurité du système des documents du Cabinet.
[Français]
Dans un deuxième temps, le BCP cherche à obtenir des fonds supplémentaires d'environ 3,5 millions de dollars afin d'appuyer les priorités du gouvernement du Canada au chapitre des communications, y compris le soutien aux recherches sur l'opinion publique pour aider à l'élaboration de meilleurs politiques, programmes et services pour les Canadiens, appuyer les rencontres des premiers ministres et d'autres activités connexes aux paliers fédéral, provincial et territorial et soutenir les activités de mobilisation, notamment une démarche numérique par défaut pour communiquer et interagir avec les citoyens.
Partout au gouvernement, nous communiquons différemment avec les Canadiens afin de demeurer pertinents à la lumière du contexte actuel dans lequel nous évoluons.
Les Canadiens ont de plus en plus recours aux moyens de communication par voie électronique. Nous investissons des ressources pour assurer notre présence numérique et être en mesure d'offrir des moyens de communication qui ne cessent de se complexifier, comme la webdiffusion et le contenu numérique riche.
[Traduction]
Ces investissements faciliteront la coordination, la production et la diffusion d'un contenu plus riche et plus dynamique sur nos sites Web ainsi que par le truchement des comptes de médias sociaux du . Ce contenu comprendra des vidéos, des photos, des produits partageables sur les médias sociaux, des graphiques, des éléments d'infographie et des scénarios interactifs et s'inspirant d'événements, d'annonces de discours au Canada et à l'étranger.
Une partie des investissements prévus dans le budget de 2016 servira au financement du personnel requis pour créer ce contenu riche et interactif, y compris des spécialistes de la vidéographie, de la production et du montage. Évidemment, il va sans dire que nous avons besoin de la capacité de publier rapidement et à tout moment, quels que soient les enjeux ou les événements qui surviennent à travers le monde. Nous devrons également être en mesure de diffuser lors des déplacements du premier ministre au Canada et à l'étranger, en tenant compte de multiples fuseaux horaires.
Il importe de souligner que la conception et le maintien d'un site Web dans le contexte du gouvernement fédéral sont plus complexes et exigeants sur le plan des ressources, en raison des obligations législatives et réglementaires à respecter. À titre d'exemple, le contenu doit être traduit et affiché dans les deux langues officielles, les sites Web doivent respecter les lignes directrices en matière d'accessibilité pour les personnes qui ont un handicap ainsi que les lignes directrices en matière d'interopérabilité, de manière à être accessibles à l'aide d'une panoplie d'appareils, de navigateurs et de plateformes. Par ailleurs, le site Web du premier ministre n'est pas qu'un simple site Web statique. C'est aussi une base de données interactive et un répertoire où sont consignés toutes les communications et tous les produits officiels du premier ministre, lesquels doivent faire quotidiennement l'objet d'un contrôle et d'une mise à jour.
[Français]
Le Secrétariat des communications et consultations entreprendra un programme de recherche exhaustif afin que le gouvernement du Canada comprenne mieux les points de vue et les préoccupations des Canadiens au moment de prendre des décisions en matière d'élaboration de politiques, de programmes et de services. Cela nécessitera la collecte en continu de données relatives à l'opinion publique, afin que le gouvernement du Canada puisse prendre connaissance des préoccupations des Canadiens au sujet de diverses questions et priorités qui les concernent.
En outre, nous veillerons à ce que tous les contrats que le BCP accordera en matière de recherche sur l'opinion publique soient rendus publics en temps opportun.
[Traduction]
Le programme permettra également de donner suite aux demandes urgentes de recherche et fera en sorte que le BCP et d'autres ministères et organismes pourront collaborer au sujet des priorités clés du gouvernement du Canada, pour ainsi éliminer le chevauchement des efforts en lien avec ces importants dossiers.
[Français]
Finalement, le BCP cherche à obtenir 1,5 million de dollars afin de continuer à appuyer la création d'un processus de nomination des sénateurs non partisan et fondé sur le mérite. C'est un processus dont le a fait l'annonce en décembre 2015. Dans la foulée du nouveau processus, un comité consultatif indépendant sur les nominations au Sénat a été mis sur pied le 19 janvier 2016 pour conseiller le premier ministre au sujet des candidatures.
La deuxième étape à laquelle le BCP fournit un soutien consistera en la mise en place d'un processus permanent afin de pourvoir les autres postes vacants et ceux qui le deviendront ultérieurement. Ce processus permanent comprendra un processus de candidature ouvert à tous les Canadiens. Nous sollicitons des fonds afin d'appuyer les activités du comité consultatif indépendant dans ses efforts visant à formuler des conseils et des recommandations à l'attention du .
[Traduction]
Monsieur le président, membres du Comité, je tiens à vous remercier de m'avoir permis de vous décrire des initiatives prévues dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (A) du BCP pour l'exercice 2016-2017. Nous serons maintenant heureux de répondre à vos questions.
Monsieur le président, de façon générale, comme l'a fait remarquer la députée, le rôle du Bureau du Conseil privé comporte trois volets: premièrement, offrir un soutien au premier ministre; deuxièmement, offrir un soutien au Cabinet dans ses prises de décisions; et troisièmement, offrir un soutien à la fonction publique par l'entremise du greffier du BCP, qui est l'administrateur en chef de la fonction publique. Ce soutien est mis à disposition pour des processus de nomination, à la fois pour les nominations du gouverneur en conseil, où les décisions sont prises par le gouverneur en conseil, mais où nous assurons le soutien nécessaire au processus, et pour le nouveau processus de nomination au Sénat, que le gouvernement vient de mettre en place.
Avec le processus que le gouvernement vient de mettre en place, c'est un Comité consultatif indépendant qui propose des recommandations au premier ministre. Ce comité consultatif a une configuration différente selon la province, mais il est composé de trois membres nommés par le gouvernement fédéral, sous la présidence de Mme Huguette Labelle, et deux membres recommandés par la province, ou proposés par le gouvernement du Canada si la province décide de ne recommander personne.
Dans le cas du processus qui vient de se terminer, ils ont procédé à l'examen des propositions de candidatures qui leur ont été présentées, et c'est à partir de là qu'ils ont proposé au premier ministre cinq candidats pour chaque poste vacant.
Le rôle du BPC est, je le répète, de mettre à disposition du soutien administratif pour ce processus, en attendant que la phase permanente soit mise en oeuvre, avec un site Web qui permettra aux Canadiens de manifester leur intérêt en présentant leur candidature.
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Monsieur le président, membres du Comité, bonjour.
Je m'appelle André Bourbonnais et je suis président et chef de la direction d'Investissements PSP. Mon collègue Daniel Garant, qui est vice-président à la direction et chef des placements, et moi-même avons le plaisir de prendre la parole devant le Comité aujourd'hui pour discuter du mandat et des opérations d'Investissements PSP ainsi que pour vous présenter un aperçu de nos activités.
Je me suis joint à l'organisation il y a un peu plus d'un an et je suis vraiment honoré d'avoir l'occasion de contribuer à son succès à long terme ainsi qu'à la viabilité à long terme des régimes de pensions, dont nous investissons les actifs.
[Traduction]
Investissements PSP est une société de la Couronne qui exerce ses activités sans lien de dépendance avec le gouvernement du Canada. Elle a été constituée en 2000 en vue d'investir les sommes qui lui sont transférées par le gouvernement du Canada pour capitaliser les obligations postérieures à 2000 des régimes de pensions de la fonction publique du Canada, des Forces canadiennes et de la Gendarmerie royale du Canada et, depuis le 1er mars 2007, du régime de pensions de la Force de réserve. Sa mission, telle que prévue par la loi, consiste à gérer les fonds qui lui sont transférés dans l'intérêt des cotisants et des bénéficiaires des régimes. Elle vise à maximiser les rendements de ces fonds en évitant des risques de perte indus, compte tenu du financement et des politiques et exigences des régimes, ainsi que de l'aptitude de ceux-ci à s'acquitter de leurs obligations financières. Notre objectif consiste à nous assurer que, considérant le niveau actuel des cotisations et en l'absence de tout autre facteur pouvant affecter la capitalisation des régimes, nous atteignions des rendements suffisants pour couvrir les prestations de retraite promises, autrement dit, que nous ayons des régimes totalement financés.
L'actuaire en chef a déterminé que, à l'heure actuelle, cela nécessite un taux de rendement réel à long terme de 4,1 %. Il va de soi qu'atteindre ce rendement ne peut pas se faire sans risques. En effet, aucune occasion de placement ne peut offrir un tel rendement à l'heure actuelle sans courir de risques, c'est-à-dire sans accepter un certain niveau de volatilité. En conséquence, nous nous attendons à des rendements supérieurs ou inférieurs à l'objectif selon les années. Ce qui importe, c'est que notre stratégie de placement soit soigneusement calibrée afin de maximiser les rendements et la possibilité d'atteindre l'objectif, tout en réduisant le plus possible les risques que le conseil d'administration et la direction de l'organisation jugent être le minimum nécessaire pour atteindre l'objectif. À cette fin, nous avons adopté une stratégie de diversification des portefeuilles qui ne se limite pas aux actifs publics, comme les actions et les obligations, mais englobe aussi des catégories d'actifs privés moins liquides comme les placements immobiliers, les infrastructures, les ressources naturelles et les titres de créances privés.
Ma priorité, lorsque j’ai été nommé à la direction d’Investissements PSP, a été de faire réaliser un examen stratégique qui guidera notre évolution au cours des cinq prochaines années. L’un de nos principaux défis pour les années à venir sera de bien gérer notre croissance. L’actif que nous gérons devrait atteindre environ 165 milliards de dollars d’ici à 2021. Cela signifie que nous devrons trouver beaucoup de nouvelles occasions de placement, sur un marché de plus en plus concurrentiel, sans oublier que l’économie mondiale, de façon générale, devrait connaître des rendements et une croissance plus faibles au cours des prochaines années.
Pour y parvenir, il sera important de mettre en oeuvre des stratégies de placement adaptables, notamment en développant des plateformes de placement. À titre d’exemple, nous avons fait l’acquisition il y a quelques années d’une participation dans cinq aéroports appartenant à une société allemande. Cette acquisition comprenait le maintien en poste d’une équipe de professionnels hautement qualifiés spécialisée dans la gestion des placements aéroportuaires. Depuis ce temps, en plus de gérer notre participation dans ces aéroports, cette équipe nous aide à déceler des déplacements potentiels dans d’autres aéroports. Le fait de pouvoir compter sur une équipe de gestion si compétente nous aide à soumettre des offres de qualité supérieure et à attirer d’autres investisseurs. Cela n’est qu’un exemple de nos nombreuses plateformes de placement.
La sélection des meilleurs partenaires de placement est également un élément essentiel de notre succès. Notre expertise repose sur la sélection des meilleures occasions de placement et non pas sur la gestion des activités quotidiennes de sociétés qui exercent leurs activités dans un vaste éventail de pays et d’industries. Pour cela, nous comptons sur nos partenaires de placement en nous assurant de collaborer avec la crème de la crème et de veiller à ce que nos intérêts concordent totalement avec les leurs.
Afin d’attirer les bons partenaires, nous avons recours à des réseaux qui sont souvent locaux, ce qui fait que nous devons être présents dans les principaux centres financiers du monde. Une présence locale sur les principaux marchés nous aidera également à accéder à de nouvelles occasions de placement. L’un des piliers essentiels de notre stratégie est donc d’élargir notre empreinte mondiale. Nous avons récemment ouvert un bureau à New York qui constitue un marché clé pour notre nouvelle classe d’actifs: les titres de créances privés. Nous mettons également sur pied un centre névralgique européen à Londres et nous aimerions par la suite ouvrir aussi un bureau en Asie.
[Français]
De plus, dans le cadre de cette stratégie, nous cherchons à renforcer la collaboration au sein de notre organisation. Nous avons déjà commencé à faire évoluer notre approche axée sur les classes d'actif vers une approche orientée sur le portefeuille global. Je prévois que cette transition aura une forte incidence sur la façon dont nous exercerons nos activités, nous prendrons nos décisions et nous gérerons les risques.
Par exemple, nous avons créé un groupe attitré au chef des placements, dirigé par mon collègue Daniel Garant. Sous sa gouverne, nous formerons des groupes de recherche composés de professionnels provenant de nos diverses classes d'actif. Ces groupes développeront des recherches thématiques qui se traduiront en idées de placement et guideront nos stratégies.
Le chef des placements sera également responsable de la conception et de la mise en oeuvre d'une stratégie visant à améliorer notre flexibilité pour effectuer des placements qui sont bénéfiques pour l'ensemble de PSP, mais qui ne s'inscrivent pas nécessairement dans notre approche traditionnelle des classes d'actif.
Enfin, nos employés sont ce que nous avons de plus précieux. Il va de soi qu'une de mes grandes priorités est de trouver, d'attirer, de retenir et de développer les talents. Je suis fier de pouvoir affirmer que nous avons accompli des progrès remarquables dans la promotion de la diversité au sein de l'équipe au cours de la dernière année. Nous prévoyons continuer en ce sens.
[Traduction]
En conclusion, nous avons beaucoup de travail devant nous, mais mes collègues et moi-même ne pourrions être plus enthousiastes à l’idée de relever des défis aussi stimulants. Nous sommes particulièrement fiers de le faire dans l’intérêt du mandataire du régime de pensions, le gouvernement du Canada, ainsi que des cotisants et des bénéficiaires de ce régime.
[Français]
Monsieur le président, cela conclut mon allocution. M. Garant et moi-même serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.